Le président centrafricain fait le point de la coopération bilatérale avec l’ambassadeur de Chine

Faustin Archange Touadera, a reçu en audience le 27 novemebre, Li Qinfeng, ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République Populaire de Chine en Centrafrique.

Les deux hommes ont fait le point sur l’état de la coopération bilatérale entre leurs deux pays et discuter des projets issus du Forum de la Coopération Sino-africaine, de Pékin en septembre 2024. Le diplomate chinois, Li Qinfeng a présenté les conclusions du Forum et a fait un bilan des engagements pris par la Chine en faveur de la Centrafrique. Parmi les projets notables obtenus par le pays à l’issue de ce forum figurent des bourses d’études pour les étudiants centrafricains et les officiers des Forces Armées Centrafricaines, la réhabilitation et la modernisation des hôpitaux Domitien et de l’Amitié, ainsi que la construction d’un amphithéâtre à l’Université de Bangui. De plus, la Chine a annoncé des dons de médicaments et de matériels médicaux destinés aux hôpitaux centrafricains.

Le président Touadera a exprimé sa satisfaction quant à la tenue de cette rencontre et a remercié. Il a également assuré l’ambassadeur chinois de son engagement à donner des instructions fermes pour le suivi et la réalisation des projets et des recommandations formulées lors du Forum de Pékin.

 

Coopération : Touadéra reçoit un émissaire de Paul Biya

Le ministre camerounais, des relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella a été reçu en audience le 23 novembre 2024 à Bangui, par le président Faustin Archange Touadéra.

 

D’après le service de communication de la présidence centrafricaine, les deux hommes ont discuté du renforcement de la coopération bilatérale entre la République Centrafricaine et la République sœur du Cameroun.

La même source indique que, Lejeune Mbella Mbella a livré à la presse présidentielle au sortir de cette audience qu’il était porteur d’un message du président camerounais Paul Biya à son homologue centrafricain Faustin Archange Touadera. « Message dont la teneur est restée confidentielle ».

« Le chef de la diplomatie camerounaise a remercié le Président Faustin Archange Touadera pour sa disponibilité et pour l’accueil chaleureux qui lui est réservé en terre centrafricaine. »

 

RCA : Touadera reçoit en audience une délégation du Groupe Africa Oil & Gas Corporation et Petro Congo

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera a accordé une audience, le 11 Novembre 2024, à une délégation du Groupe Africa Oil & Gas Corporation et Petro Congo en mission de travail à Bangui.

 

Conduite par Jean-Christophe da Silva, président directeur général du Groupe Africa Oil & Gas Corporation et Petro Congo (AOGC), la délégation a échangé avec le chef de l’Etat sur les différentes réalisations de cette structure de commercialisation d’hydrocarbures et de gaz butane en République Centrafricaine. Ils ont également discuté d’un partenariat pouvant favoriser l’essor économique des sociétés pétrolières dans les différents pays membres de la CEMAC dont Faustin Archange Touadera est l’actuel président en exercice.

La présidence fait savoir que, plusieurs projets devant contribuer à lutter contre la déforestation seront mis en oeuvre.

Le PDG Jean-Christophe da Silva confie que : « les échanges ont porté sur les projets que nos sociétés entreprennent et comptent mettre en œuvre. Ces deux sociétés exercent leurs activités dans le domaine des hydrocarbures liquides et gazeux », précisant que le président de la Touadéra tient beaucoup à la valorisation du gaz butane en RCA afin de lutter contre la déforestation ambiante. « Cette activité, nous l’exerçons au sein de notre groupe au Congo Brazzaville et aujourd’hui, il existe des structures légères qui permettent de stocker le gaz butane, de l’enfuter et de le commercialiser sur place », a-t-il assuré.

RCA : Touadera prend part au 19e Sommet de la Francophonie

Arrivé en Paris le 3 octobre, Faustin Archange Touadera au 19e Sommet de la Francophonie, qui se déroulera du 4 au 5 octobre.

La République centrafricaine est l’un des 88 États membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (O.I.F.), qui promeut la langue française sur tous les continents. C’est dans cette logique que son président prend part 19e Sommet de la Francophonie. L’évènement placé sous le thème : « créer, innover et entreprendre en français », souligne l’importance de l’innovation et de l’entrepreneuriat dans le monde francophone. Les cérémonies se tiendront notamment à la Cité Internationale de la langue française à Villers-Cotterêts et à Paris.

À son arrivée, le Président Touadera a accordé une audience à l’Association des Elus de Centrafrique, une organisation de la diaspora déterminée à contribuer au relèvement économique et social du pays. Les membres de cette association ont présenté divers projets d’investissement qu’ils souhaitent réaliser en République Centrafricaine, avec l’objectif de passer du secteur informel au formel, soutenus par des mesures gouvernementales.

Le président a exprimé sa satisfaction face à cette initiative, rappelant son appel constant à la diaspora pour qu’elle retourne au pays avec ses compétences acquises à l’étranger. « Votre engagement est essentiel pour le développement de la République Centrafricaine, » a-t-il déclaré, encourageant les élus à poursuivre leurs efforts pour le bien-être du pays.

RCA : l’Université Normale du Zhejiang attribue le titre de Dr Honoris Causa à Touadéra

Le titre de Dr Honoris Causa a été attribué le 7 septembre 2024 au Pr Faustin Archange Touadera par l’Université Normale du Zhejiang.

Le titre de Docteur Honoris Causa est l’une des plus prestigieuses distinctions décernées par les établissements d’enseignements supérieurs à des personnalités de leur choix en raison des services éminents rendus aux Sciences, aux Arts et aux Lettres et dans bien d’autres domaines. Le choix porté ce jour sur le Pr Faustin Archange Touadéra qui a une longue histoire qui a commencé en août 2005. A l’époque, Recteur de l’Université de Bangui, le Pr Faustin Archange Touadéra était convié à assister à un séminaire des présidents des Universités Africaines Francophones. Cette visite a été l’occasion d’acquérir des expériences inoubliables en matière de coopération inter-universitaire, de fonctionnement et de gestion des Universités. Aujourd’hui Président de la République, ce Professeur de carrière continue de dispenser des cours et d’honorer la matière : les mathématiques.

C’est l’ensemble de l’œuvre qu’a voulu saluer l’Université Normale de Zhejiang à travers le Secrétaire du Comité du Parti de l’Université de Zhejiang qui a remis le titre de Docteur Honoris Causa et l’album de souvenir d’alumni au Professeur Faustin Archange Touadéra au cours de cette cérémonie. Des photos souvenirs ont immortalisé l’évènement avec autour du Président de la République, Brigitte Touadéra, Première Dame de Centrafrique, le Vice-ministre de l’Education, les dirigeants de l’Université, les Membres de la délégation centrafricaine, les représentants d’étudiants et d’enseignants africains et des personnalités chinoises venues pour la circonstance. Le Président de la République a souhaité que cette histoire ne s’arrête pas qu’à son niveau. Il a émis le vœu qu’elle se poursuive à travers la mise en place d’un partenariat de coopération avec l’Université de Bangui au profit des générations futures.

Faustin A. Touadéra explore les des projets clés en Chine avant le Forum Sino-Africain

Coopération : Touadéra présent à l’investiture de Kagamé

Le président Faustin Archange Touadera a pris part le dimanche 11 août 2024, à l’investiture de son homologue rwandais Paul Kagame.

 

De nombreux chefs d’Etat et de gouvernement ont fait le déplacement de Kigali pour exprimer leur solidarité au peuple rwandais dans une cérémonie d’investiture organisée au stade de la capitale regroupant plus de 45.000 personnes.

Après avoir prêté serment devant la Cour Suprême, le président Paul Kagame s’est engagé devant le peuple rwandais à travailler à la préservation de la paix, la souveraineté nationale et la consolidation de l’unité nationale. La paix dans notre région est une priorité pour le Rwanda, affirme-t-il, mais déplore qu’elle fasse défaut dans l’Est de la République Démocratique du Congo en faisant allusion aux troubles à leurs frontières communes.

 

RCA : Touadéra et son épouse prendront part à l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris

Le couple présidentiel Faustin et Tina Touadera a atterri le 24 juillet 2024 à l’aéroport Zaventem à Bruxelles pour se rendre à Paris assister à l’invitation du président français Emmanuel Macron.

Paris organise cette 33e édition des Jeux Olympiques avec des cérémonies prévues dans toutes les villes de France. Paris accueille de nombreux Chefs d’Etat venus assister à la cérémonie d’ouverture prévue le 26 juillet 2024 avec des évènements au pied de la Tour Eiffel et au Trocadéro.

A l’instar des autres chefs d’Etat, le président de la République Faustin Archange Touadera y est également pour soutenir les athlètes centrafricains qualifiés pour participer à ces jeux.

Le numéro 1 centrafricain a émis le vœu de voir la RCA reprendre sa place de leader dans le domaine sportif.  En marge de ces évènements des audiences sont prévues avec le président du Comité International Olympique.

 

RCA : discours intégral de Touadera en face des autorités administratives nouvellement promues

Ci-dessous le discours intégral du président centrafricain à la rencontre, le 19 juillet 2024 avec les autorités administratives nouvellement promues.

 

 

Avant tout propos, je vous invite à observer avec moi une minute de silence en la mémoire de feu NGOMBE Jacques, Gouverneur de la Région de Fertit.

Merci.

Madame et Messieurs les Gouverneurs ;

Mesdames et Messieurs les Préfets ;

Mesdames et Messieurs les Sous-Préfets ;

C’est avec un immense plaisir que je vous rencontre aujourd’hui, quelques semaines après votre nomination, dans le cadre des échanges permanents que j’ai initiés avec les autorités locales de notre pays, depuis mon accession à la magistrature suprême de l’Etat.

Je voudrais vous adresser toutes mes vives et chaleureuses félicitations pour votre nomination.

Je voudrais également saluer votre engagement au service de la Nation, en acceptant d’occuper ces hautes fonctions de l’Administration Territoriale.

J’ai tenu à présider cette rencontre afin de vous faire part de ma confiance et de la haute conception que je me fais de vos fonctions, au service de la République et de vous adresser quelques messages avant la prise de vos fonctions respectives.

Notre pays, vous le savez, fait face depuis quelques années à des difficultés majeures, notamment d’ordre sécuritaire et économique.

C’est donc à juste titre que nos concitoyens se tournent vers l’Etat et expriment alors des attentes, au nombre desquelles :

la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire ;

la sécurité ;

la lutte contre le changement climatique ;

la protection de l’environnement ;

la relance de l’économie nationale ;

l’éducation ;

la santé ;

la réussite des élections locales à venir.

Sur la question de restauration de l’autorité de l’Etat, je voudrais vous rappeler que vos missions vous placent en premières lignes pour y répondre.

Je me réjouis de la nomination, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, des Gouverneurs.

A travers votre nomination, c’est l’Etat qui se déploie, c’est le maillage territorial qui s’effectue.

A travers votre nomination, je veux rapprocher les services publics de nos populations.

En effet, dépositaires des pouvoirs de l’Etat, vous êtes appelés à animer les Régions, Préfectures et Sous-préfectures, colonnes vertébrales de l’Etat.

Vous êtes désormais les garants de la permanence et de la continuité de l’Etat.

Vous êtes les représentants du Président de la République, du Premier Ministre et de chacun des Ministres, à l’exception des ministères dont la représentation est confiée par la loi à d’autres organes de l’Etat.

Il en est ainsi de tout ce qui relève du domaine du pouvoir judiciaire qui échappe légalement à toute délégation de pouvoir et je veux que cela soit bien compris afin d’éviter toutes interventions intempestives susceptibles de compromettre le bon fonctionnement du service public de la justice.

Gouverneurs de Régions, Préfets et Sous-préfets, vous devez veiller à l’exécution et l’application des lois et règlements, des décisions gouvernementales et aux intérêts nationaux de l’Etat, de favoriser l’intégration des politiques publiques et de diriger les services déconcentrés des administrations civiles de l’Etat dans vos juridictions respectives.

Vous êtes responsables de l’ordre public, de la sécurité des personnes et des biens.

Dès lors, vous devez chercher, en toutes circonstances, à apporter des réponses de l’Etat à toutes les formes de délinquances, les violences basées sur le genre, la traite des personnes, en relation avec les Tribunaux territorialement compétents.

Appelés par la loi à assurer la tutelle des Communes et de leur circonscription, vous devez vous conduire en dignes et loyaux serviteurs de l’Etat.

Votre présence doit rassurer nos concitoyens. Ne soyez pas des fardeaux pour nos Communes et surtout pour nos concitoyens, meurtris par des décennies de crises militaro-politiques.

Ainsi, vous devez prôner la bonne gouvernance dans tous les domaines et surtout dans le contrôle des activités des fonctionnaires de l’Etat dans vos Régions, Préfectures et Sous-préfectures respectives.

Outre ces pouvoirs spécifiques, votre rôle consiste non seulement à mettre en œuvre et expliquer les actions entreprises dans le cadre de la politique globale de l’Etat, mais aussi à permettre au Gouvernement de les adapter en permanence afin qu’elles soient non seulement comprises mais acceptées par nos concitoyens.

Ayant évoqué la question de la restauration de l’autorité de l’Etat, je veux vous dire un mot sur ce que j’attends de chacun de vous dans le cadre de vos nouvelles missions, dans le domaine de la Sécurité qui est la première mission de l’Etat, sa première justification.

En effet, comme vous le savez, le contexte que nous vivons place la mission de sécurité au centre de toutes nos actions.

Je vous demande d’administrer vos unités administratives de manière efficace en assurant avant tout la sécurité́ de nos concitoyens sous toutes ses formes et préserver la cohésion sociale.

Aujourd’hui, dans trop d’endroits du territoire, nos concitoyens ont peur, ils ont peur parce que des actes de violence se sont perpétrés, ils ont peur parce que des hommes en armes continuent de leur imposer leur volonté criminelle.

Plus que jamais, nous devons renforcer la sécurité et protéger nos concitoyens et pour cela je veillerai avec le Premier Ministre et le Ministre chargé de l’Administration du Territoire à ce que vous puissiez disposer d’un minimum de moyens nécessaires pour mettre en œuvre cette priorité.

Je continuerai d’engager, dans la limite des possibilités de l’Etat, nos forces de défense et de sécurité pour qu’elles soient à vos côtés dans l’exercice quotidien de vos missions.

Vous devez aussi disposer de toutes les informations pour prendre les décisions nécessaires à la protection de nos concitoyens.

Dans ce cadre, vous devrez employer au mieux les services des Renseignements et de la Documentation de l’Etat ainsi que la Police et la Gendarmerie nationales de votre localité.

Je vous exhorte à faire aussi appel à la population et aux notables pour qu’ils vous aident dans la fourniture des renseignements nécessaires à la préservation de l’ordre public.

Je voudrais par ailleurs aborder la question de la sécurité routière qui est vitale pour les usagers de la route.

Nous devons mettre un terme à l’anarchie qui s’observe sur nos routes nationales et même à Bangui, dans l’indifférence des forces de la Police et de la Gendarmerie.

Je vous recommande de rétablir l’ordre et la discipline de ce côté et d’exiger des Commissaires de Police, des Commandants les compagnies ou de Brigades de Gendarmerie, la stricte observation des dispositions du Code la Route.

Madame et Messieurs les Gouverneurs ;

Mesdames et Messieurs les Préfets ;

Mesdames et Messieurs les Sous-Préfets ;

Je voudrais aborder l’un des défis majeurs auxquels notre pays est confronté, à savoir le changement climatique qui induit la protection de l’environnement.

Vous serez les premiers responsables de la lutte contre le changement climatique avec ses conséquences néfastes que sont les inondations, la sécheresse, les feux de brousse.

Je vous charge de mener une lutte sans merci contre les feux de brousse qui détruisent nos forêts, notre faune et notre flore.

Vous devez de concert avec les techniciens des eaux et forêts de votre juridiction sensibiliser les populations sur la nécessité de protéger notre écosystème.

Je ne veux plus entendre parler des feux de brousse qui détruisent nos savanes et forêts ainsi que des drames qu’ils occasionnent parfois par l’incendie de certains de nos villages.

Dans ce chapitre, je vous exhorte à ne ménager aucun effort pour la pérennisation de l’opération citoyenne « KWA TI KODRO » dont je me réjouis déjà de réelles avancées obtenues, dans vos unités administratives.

Bientôt, nous allons implémenter, avec l’appui des experts de la Corée du Sud, le mouvement Saemaul qui permettra, j’en suis persuadé, d’impliquer directement les communautés de base dans la lutte contre la pauvreté par les efforts de leurs résidants, en mettant un accent particulier sur le changement des mentalités.

Je reste conscient des importants défis dans le cadre de la mise en œuvre de ces activités.

Je voudrais donc vous rassurer de mon entière disponibilité à accompagner vos efforts et j’engage le Ministre chargé de l’Administration du Territoire à vous appuyer pour la mise en œuvre et la pérennité de cette activité.

En abordant la question de la relance de l’économie nationale, je me limiterai volontairement à l’agriculture.

Je souhaite que vous vous impliquiez très fortement dans la relance de notre agriculture en vue de mettre fin à la cherté de la vie et à l’insécurité alimentaire.

Je m’emploierai avec le Gouvernement à revoir le calendrier agricole, à envoyer dans les différents coins du pays le personnel agricole pour l’encadrement de nos paysans.

Nous nous battrons pour que des semences soient à nouveau redistribuées ; mais je veux que vous suiviez de près tout cela, car l’agriculture est vitale pour notre pays.

Mesdames et Messieurs les Gouverneurs, Préfets et Sous-Préfets,

Je vous demande aussi un regard particulier sur la situation de l’école.

Vous devez veiller à ce que l’école reprenne dans toutes vos unités administratives et surtout à la scolarisation des filles.

Faites des rapports sur la situation de l’école en collaboration avec l’Inspecteur d’Académie pour permettre au Gouvernement de prendre les mesures qui s’imposent.

La situation financière du pays reste encore difficile, mais nous devons tout faire pour remettre nos enfants et les enseignants sur le chemin des classes.

Cela est très important pour l’avenir de notre jeunesse et de notre pays.

C’est naturellement pour répondre à cet impératif que j’ai demandé au Gouvernement de privilégier l’intégration de 1500 instituteurs dans la Fonction Publique centrafricaine.

Dans le domaine de la Santé, je vous demande d’accompagner le Ministère de la Santé dans l’exécution des mesures prises pour améliorer la santé de la population et, en particulier, dans les campagnes de vaccination en combattant les préjugés et les désinformations.

Enfin, et sans être exhaustif, je voudrais évoquer avec vous la question des élections locales.

Comme vous le savez, ces élections qui interviendront après plus de trois décennies depuis les dernières élections municipales organisées dans notre pays représentent, en effet, une opportunité unique dans la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019 et des recommandations du Dialogue Républicain.

Elles marqueront un progrès dans les domaines de la participation politique inclusive, la restauration de l’autorité de l’Etat, la gouvernance démocratique, le développement de nos territoires et, in fine, la lutte contre la pauvreté ainsi que la promotion du développement local.

Je vous demande de doubler de vigilance et de veiller à ce que ces élections soient libres, démocratiques, transparentes et inclusives.

Madame et Messieurs les Gouverneurs ;

Mesdames et Messieurs les Préfets ;

Mesdames et Messieurs les Sous-Préfets ;

J’en viens à̀ présent à̀ la deuxième fonction qui est au cœur de votre fonction et qui doit également vous mobiliser de manière intense dans vos responsabilités de chef de services déconcentrés des administrations civiles de l’Etat.

Il s’agit d’aménager, d’administrer les territoires et de servir nos concitoyens avec l’objectif de moderniser et de transformer notre pays.

C’est à̀ vous qu’il appartient de mettre en œuvre les actions visant la restauration de l’autorité de l’Etat et veiller à ce qu’elles produisent leurs effets dans tous les territoires de la République.

C’est à vous qu’il revient, au premier chef, d’assurer l’impact réel des actions du Gouvernement sur nos concitoyens.

Les différents programmes soutenus par nos partenaires techniques et financiers doivent être conduits sans heurts avec vos appuis.

J’y tiens d’autant plus qu’ils nous permettront de réhabiliter les bâtiments des services publics et de créer les conditions d’une vie normale dans les Régions où le programme est retenu.

Sensibilisez les populations sur le bien-fondé de ces actions qui garantissent à très court terme la satisfaction de certains de leurs besoins essentiels.

Sur un autre sujet tout aussi important, il est essentiel que vous ayez des rapports clairs avec tous ceux qui interviennent dans vos zones de juridiction.

Je veux parler de tous les acteurs de terrain, qu’il s’agisse des associations ou des ONG.

J’ai conscience que nous avons assisté́ ces dernières années à des situations où on ne sait pas qui fait quoi et qui s’occupe de quoi.

Les ONG, qu’elles soient humanitaires ou autres, doivent travailler sous l’autorité de l’Etat pour que tout marche avec sérieux et dans la transparence.

Vous serez aussi chargés de mettre en œuvre les dispositions des textes sur la déconcentration.

C’est pourquoi vous aurez un rôle managérial important.

Suivant les importantes réformes que j’ai engagées, j’ai instruit le Gouvernement de mettre tout en œuvre afin que la République Centrafricaine soit un pays émergent à l’horizon 2050.

Cet idéal est un défi majeur qui nécessite l’implication de tous à tous les degrés de notre société afin de rendre cela effectif.

Ainsi, faisant allusion à la 7ème République et surtout à l’urgence de la décentralisation, la question de la promotion des compétences de qualité afin de conduire de manière efficace à la base, le développement local reste un souci permanent.

Les différents décrets que j’ai eu le plaisir de signer, dénotent de ma ferme détermination à conduire avec vous les grands défis qui sont les nôtres.

Afin d’éviter le pilotage à vue et la mauvaise utilisation des ressources, le pays s’est doté d’un document de planification stratégique et est en voie de se doter d’un Plan National de Développement qui fait suite au Plan de Relèvement pour la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine (RCPCA) qui est un tableau de bord du Gouvernement afin de lui permettre d’assurer un réel envol de notre pays.

A cet égard, en votre qualité de véritables maillons de la chaîne de coordination technique de l’administration territoriale, vous devez veiller scrupuleusement à être des acteurs de développement.

Je me réjouis de l’approbation du Plan National de Décentralisation et de Développement Territorial qui permettra de redynamiser nos Collectivités territoriales et de provoquer le développement à la base.

Les défis sont énormes et prégnants. Les moyens de l’Etat sont très limités.

C’est la raison pour laquelle le changement induit par vos fonctions respectives ne pourra être possible que par un changement radical de notre système de pensées, de nos mentalités.

La culture de l’effort, la lutte contre la corruption et les mauvaises manières de servir, le travail acharné et la ferme volonté de défendre notre pays et nos idéaux de paix sont des atouts qui devront vous permettre de parvenir aux résultats escomptés.

C’est la raison pour laquelle j’engage le Gouvernement à ne ménager aucun effort afin de mobiliser les ressources adéquates et de mener des plaidoyers auprès de nos partenaires traditionnels pour des appuis nécessaires à la mise en œuvre des politiques publiques.

Je vous exhorte à faire preuve de rigueur dans la conduite de vos missions, car c’est à travers cela que serez évalués et appréciés.

Je reste attentif à vos différentes préoccupations que je sais sont nombreuses afin qu’ensemble nous parvenions au développement intégral et intégré de notre Nation.

Tenant compte de la situation actuelle du pays, je vous exhorte à l’écoute, à la concertation, au dialogue dans la mise en œuvre de la politique gouvernementale.

J’entends vous redonner toute la place qui vous revient en nouant avec vous une relation basée sur la responsabilité, la confiance, la réactivité et l’inter action.

Je tiens à une franche collaboration et au respect de la hiérarchie dans vos rapports réciproques.

Mesdames et Messieurs les Gouverneurs, Préfets et Sous-Préfets,

Au regard de vos différentes expériences, je suis convaincu que la République pourra compter sur vous pour relever les défis majeurs qui se posent à nos différentes régions.

Je vous sais capables d’identifier les enjeux spécifiques à chaque Région et de proposer des réponses idoines, prendre des initiatives innovantes, sortir de la routine et des sentiers battus.

Il me fallait vous expliquer ma vision, vous tracer un chemin, un cap, celui où je veux emmener le pays parce que c’est ce que j’attends de vous sur le terrain.

Je sais que ce qui vous anime est le sens du service public, l’un des fondements de notre République, cette volonté́ de bien faire pour servir la République qui est la nôtre et servir chacune et chacun de nos Compatriotes.

Tels sont les messages que je voudrais vous adresser en cette circonstance.

Je vous réitère mes félicitations et vous souhaite plein succès dans vos missions.

Je vous remercie.

RCA : Touadéra visite les bâtiments réhabilités du Camp Kassaï

Le président Faustin Archange Touadera a effectué le lundi 15 juillet 2024 une visite expresse au Camp Kassaï pour constater les bâtiments réhabilités du Camp Kassaï.

 

Pour le président de la république, cette action s’inscrit dans le cadre de sa politique de mise en œuvre de l’armée de garnison sensée rapprocher les Forces de Défense et de Sécurité de la population. Ce genre de visites sera également entrepris à l’intérieur du pays dans les zones choisies pour l’installation des zones de défense.

Le Chef de l’Etat s’est imprégné du niveau d’avancement des travaux de construction de l’hôpital promis par la coopération Bangladaise.

 

Faustin A. Touadéra présente les atouts de la RCA au Sommet des Affaires Corée-Afrique

Le 05 juin 2024, le président centrafricain a présenté au Sommet des Affaires Corée-Afrique, les potentiels de la RCA devant des entrepreneurs et d’investisseurs.

Toutes les opportunités d’investissement et d’affaires ont été exposées dans tous les secteurs d’activités sans oublier de mentionner toutes les mesures visant à améliorer le climat des affaires. La promulgation d’une Charte des investissements accordant des avantages fiscaux et douaniers sont autant de mesures incitatives et favorables à faire venir des investisseurs en République Centrafricaine.

La compagnie SEGIN G&E, entreprise spécialisée dans le traitement des déchets et implantée dans 4 pays d’Afrique entend s’implanter en République Centrafricaine. Elle va s’entourer de partenaires techniques et financiers pour finaliser son projet.

Dans le programme de la deuxième journée du Sommet Corée-Afrique, les rencontres d’affaires ont inscrit une sisite industrielle à la Station d’Epuration d’eau par l’Intelligence Artificielle, station située à Hwaseong, banlieue lointaine de Séoul.

Touadéra présent à l’investiture du nouveau président tchadien

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra a pris part ce jeudi 23 mai 2024 à l’investiture de Mahamat Idriss Deby Itno, recemment élu président de la République du Tchad.

 

Elu avec 61% de suffrages à l’issue de l’élection présidentielle au Tchad, Mahamat Idriss Deby devient officiellement président de la république du Tchad. Il a prêté serment ce jour à N’Djaména en présence d’une quinzaine de chefs d’Etats. Et de certains représentants diplomatiques. Le fils de l’ancien président Idriss Deby Itno, mort au front en avril 2021, devient ainsi le tout premier président de la 5ème république au Tchad.

En plus du président centrafricain Faustin Archange Touadéra, étaient présents, les présidents mauritanien, gabonais, burundais, de Guinée Bissau, du Togo, Nigéria, Niger.

Sao Tomé-et- Principe et la Libye ont été représentés par leurs premiers ministres.

Lutte contre l’insécurité alimentaire : Touadéra présente les potentialités de la RCA

Le président centrafricain a fait la démonstration des atouts que la RCA regorge pour lutter contre l’insécurité alimentaire. C’était au cours des travaux du Sommet Italie-Afrique.

 

« La République Centrafricaine, mon pays, dispose d’atouts majeurs comme le foncier, les pâturages, les ressources en eau et le couvert végétal favorables au développement de l’agriculture et donc à la lutte contre l’insécurité alimentaire. », déclare Faustin Archange Touadéra. Il s’exprime devant un auditoire constitué d’industriels et représentants de plusieurs pays.

 

Le président centrafricain note que, malgré des défis variés, son pays possède un potentiel agricole considérable.  Avec notamment : « 15 millions d’hectares de terres cultivables et un réseau hydraulique abondant, le pays est idéalement prédisposé à devenir le grenier de la sous-région, voire au-delà. »

« En investissant dans le développement agricole, nous pourrons exploiter pleinement cette opportunité et transformer la République Centrafricaine en un vecteur de prospérité et de sécurité alimentaire pour toute la région », poursuit Touadéra.

A cela s’ajoute le potentiel de sols arables, estimé à 15 millions d’hectares, avec une végétation riche et très diversifiée.

« Tout ce patrimoine naturel offre de vastes pâturages non seulement pour l’élevage à grande échelle, soit 16 millions d’hectares de pâturages, mais également, pour alimenter les autres domaines à vocation cynégétique. », renchérit le numéro 1 centrafricain.

Pour contribuer résolument à l’atteinte des objectifs du sommet Italie-Afrique, la République Centrafricaine est disposée à accueillir des investisseurs pour œuvrer avec eux dans les domaines de l’infrastructure agricole, de la mécanisation agricole, de la formation et recherche et enfin celui de l’agropastoral.

RCA : Touadéra reçoit en audience une délégation d’évêques

Les évêques de l’église catholique romaine en république centrafricaine ont été reçus en audience le 13 janvier 2024, par le chef d’Etat centrafricain, Faustin Archange Touadéra.

 

D’après la présidence de la république, les autorités religieuses sont venues présenter au numéro 1 centrafricain, « leurs vœux de nouvel an et par la même occasion lui faire le compte-rendu de la traditionnelle conférence des Évêques qui se tient au début de chaque année.»

La même source indique que, monseigneur Nestor Azagbia, président de la Conférence Episcopale de Centrafrique s’est exprimé en ces termes : « De manière traditionnelle au début de chaque année, la Conférence Episcopale présente ses vœux au président de la République. Nous avons saisi cette occasion pour l’informer de la situation sécuritaire et du développement au sein de nos diocèses. Et comme vous savez les neuf diocèses qui constituent l’Eglise Catholique ici en République Centrafricaine couvre toute l’étendue du territoire donc c’est un aperçu global des conditions de vie de la population centrafricaine que nous venons de présenter au Président de la République ».

COP28 : la RCA se réjouit de la création du fonds des pertes et dommages

Il s’agit d’un fonds de compensation des pertes et dommages climatiques dans les pays vulnérables. Il a été créé le 1er décembre à l’issue des travaux du Sommet de Dubaï.

Le fonds pour les pertes et dommages a été créé lors du sommet de Dubaï pour aider les pays subissant de graves pertes économiques face à l’élévation du niveau de la mer et à l’expansion des déserts dans les pays insulaires de basse altitude et les économies agricoles. Dans son allocution le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra a indiqué que, La République Centrafricaine se réjouit de la création du fonds des pertes et dommages, à l’occasion de cette COP.

La RCA souhaite qu’un mécanisme consensuel de gestion de ce fonds qui doit avoir un caractère humanitaire, soit mis en place afin d’éviter qu’il ne soit détourné de son objectif pour servir de moyens de pression au profit des intérêts géopolitiques et géostratégiques.

Pour le président centrafricain, il est naturel que les pays développés, principaux pollueurs : « financent le processus d’adaptation promis qui devrait permettre aux pays du Sud de mieux faire face aux impacts du changement climatique et de réduire les effets de ceux-ci sur les populations. » Ici, il répondait à la question de savoir qui doit payer la facture climatique.

Dans son allocution, Touadéra rappelle que, La République Centrafricaine, classée parmi les cinq pays les plus menacés par les effets du changement climatique, est aussi victimes innocente des tensions géopolitiques qui bouleversent le monde.

L’Afrique qui porte la moindre responsabilité dans les émissions soit seulement 4 % des émissions mondiales, est malheureusement la principale victime des impacts directs du changement climatique.

 

RCA : Touadéra de retour du 1er Sommet Arabie-Saoudite-Afrique

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra est arrivé à Bangui ce jeudi 16 novembre. Il revient de Riyad où il a participé 1er Sommet Arabie-Saoudite-Afrique.

 

En présence de 26 autres chefs d’Etat africains, le numéro 1 centrafricain a pris part au premier sommet de Riyad qui marque la volonté commune des deux parties d’ouvrir des relations de coopération renforcée dans de nombreux domaines au profit de leurs populations respectives.

Ce sommet se tient dans un contexte international marqué par des tensions qui suscitent autant d’inquiétudes que d’incertitudes, avait indiqué le président centrafricain, dans son allocution. Il a aussi laissé entendre qu’il appartient à la République Centrafricaine d’explorer toutes les opportunités d’investissement et de développement pour mettre en valeur ses immenses ressources naturelles encore inexploitées.

« Les dirigeants africains et saoudiens, conscients des liens historiques qui unissent l’Arabie Saoudite et le continent africain ont manifesté leur intérêt à développer ces relations dans tous les domaines. »

La Déclaration finale a clairement mentionné la volonté des différents pays de développer la coopération dans le domaine de la défense et de la sécurité, dans le domaine économique et commercial, dans le domaine culturel, éducatif et de la communication, dans le domaine humanitaire et de la santé.

RCA : Touadéra accorde une audience à l’ambassadeur des Etats-Unis

Dans la journée du 06 novembre 2023, le tapis rouge de la présidence de la république a été déroulé à l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique Patricia Mahoney.

 

Les deux personnalités ont discuté du renforcement des relations de coopération entre la République Centrafricaine et les États-Unis d’Amérique. A la presse présidentielle, la diplomate a confié que leur a permis d’échanger sur le renforcement de la coopération bilatérale et également sur l’importance du système démocratique et des valeurs démocratiques.

« Les États-Unis d’Amérique sont disposés à approfondir cette coopération et à travailler en étroite collaboration avec les autorités de la RCA pour le bien-être du peuple centrafricain. »

 

RCA : Touadéra parle des conséquences de crise des migrants sur la tribune des Nations-Unis

A l’occasion de la 78e Session de l’Assemblée générale qui s’est ouvert ce 21 septembre 2023, le président centrafricain, comme ses pairs a fait une déclaration sur la tribune des Nations-Unies.

 

Placé sous le thème : « Rétablir la confiance et raviver la solidarité : accélérer l’action menée pour réaliser le Programme 2030 et ses objectifs de développement durable en faveur de la paix, de la prospérité, du progrès et de la durabilité pour tous », les travaux de la 78e Session de l’Assemblée générale des Nations-Unies sont en cours.

Après la déclaration du Secrétaire général, Antonio Guterres, Faustin Archange Touadéra et plusieurs chefs d’Etats et de gouvernements ont fait des déclarations.

Le discours intégral du président centrafricain.

 

– Monsieur le Président de l’Assemblée Générale;

La 78ème Session de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies, à laquelle je participe au nom de mon beau pays, la République Centrafricaine, m’offre l’heureuse occasion de réaffirmer notre inflexible détermination de contribuer à la recherche de solutions communes aux défis de l’humanité.

Monsieur le Président ;

Avant d’apporter la contribution de mon pays au débat général, je voudrais, du haut de cette tribune des Nations Unies, symbole par excellence de la solidarité humaine, exprimer la solidarité du peuple centrafricain aux peuples frères du Maroc et de la Libye, durement frappés par des catastrophes naturelles ayant entraîné des milliers de pertes en vies humaines et des dégâts matériels inestimables quelques jours avant l’ouverture de notre Session.

Comme je l’ai soutenu en d’autres occasions, les conséquences dramatiques de ces catastrophes naturelles doivent interpeler la communauté scientifique mondiale sur l’urgence d’identifier les régions du monde particulièrement vulnérables à des événements climatiques extrêmes, et de mettre à la disposition des Etats concernés les informations nécessaires afin d’en limiter les dégâts.

Par ailleurs, le monde entier a suivi avec une profonde consternation l’arrivée massive, ces derniers jours, des milliers de migrants africains sur l’île de Lampedusa, en Italie.

Ces jeunes qui représentent le présent et l’avenir de notre continent, l’Afrique, cherchent désespérément à rejoindre les pays du continent européen, à la recherche d’un eldorado.

Cette escalade de la crise des migrants est l’une des conséquences effroyables des pillages des ressources naturelles des pays rendus pauvres par l’esclavage, la colonisation, l’impérialisme occidental, le terrorisme et les conflits armés internes souvent ouverts sur fond de visées hégémoniques, des tensions géopolitiques et géostratégiques entre les grandes puissances mondiales.

Tout en regrettant ce phénomène déshumanisant, je salue la solidarité et les efforts inouïs déployés par les pays d’accueil et l’Organisation Internationale pour les Migrations, pour fournir l’assistance à ces jeunes dont les vies sont mises en danger par des passeurs et vendeurs d’illusions sans foi ni loi.

Toutefois, mon pays estime que l’ONU doit aller au-delà de notre engagement commun à raviver la solidarité mondiale, en impliquant les pays africains dans la recherche des solutions globales aux crises migratoires et aux défis existentiels qui se posent aux jeunes du continent africain.

Monsieur le Président ;

Alors que nos pays continuent de faire face aux chocs climatiques, aux tensions géopolitiques et aux défis financiers, énergétiques et alimentaires sans précédent, de nouveaux défis mondiaux se révèlent chaque jour.

Aujourd’hui, en Afrique comme ailleurs, des conflits, symptômes des tensions géopolitiques et géostratégiques qui divisent les grandes puissances, sont ouverts.

Au Soudan, un conflit armé interne d’une rare cruauté a éclaté, en avril 2023, alors même que le pays était sur la voie de la normalisation avec un processus de dialogue prometteur entre toutes les forces vives de la nation.

La République Centrafricaine a déjà enregistré 51.077 réfugiés soudanais et tchadiens, dans la Préfecture de la Vakaga, exposant ainsi nos populations certes résilientes, à des risques d’aggravation de la situation humanitaire encore délétère et d’insécurité.

J’en appelle à une prise en considération de l’impact de cette crise sur la géopolitique régionale ainsi qu’à la solidarité internationale en faveur des réfugiés.

Et pendant que nous tenons cette Session, le conflit russo-ukrainien se poursuit sur le terrain sans aucune perspective de règlement pacifique, alors que les conséquences pour le monde sont douloureuses et regrettables.

Monsieur le Président ;

La persistance et la multiplication des foyers de tensions à travers le monde soulèvent des interrogations quant à l’efficacité de certains mécanismes de prévention et de règlement pacifique des différends de l’ONU dont la mission première est de garantir la paix et la sécurité internationales.

C’est pourquoi, nous réaffirmons avec force la Position Africaine Commune sur la réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU, afin d’augmenter le nombre des membres permanents et non permanents et d’accorder un siège permanent à l’Afrique, et ce ne sera que justice.

La République Centrafricaine estime qu’il est urgent de réparer ces injustices historiques subies par l’Afrique, au regard des agendas importants tels que le Sommet du futur en 2024 et le 80ème anniversaire des Nations Unies en 2025 qui pourront être des occasions d’unir les pays membres afin de prendre des mesures concrètes pour ladite réforme.

Monsieur le Président,

La République Centrafricaine s’interroge sur le point de savoir : comment accélérer la réalisation de l’Agenda 2030 en faveur de la paix, de prospérité, du progrès et de la durabilité pour tous, lorsque certains Etats, du haut de leur puissance politique, économique et militaire, agitent en permanence la diplomatie coercitive ou instrumentalisent les institutions financières internationales aux fins d’imposer des blocus économiques, financiers et commerciaux contre les pays rendus pauvres par l’esclavage, la colonisation et l’impérialisme ?

En effet, le 29 juillet 2023, le peuple centrafricain a appris avec une grande désolation la reconduction de l’embargo sur les armes, motivée par des rapports et exposés des motifs tronqués, avec une fallacieuse dérogation pour les forces de sécurité nationale.

La République Centrafricaine dénonce à la face du monde cette cynique décision qui trahit l’intention inavouée des membres du Conseil qui l’ont votée, d’instrumentaliser les régimes de sanctions à des fins de pressions politiques, sous l’égide de l’ONU.

Je dois rappeler, pour le déplorer, que les embargos sur les armes et diamants reconduits depuis 10 ans, auxquels s’ajoute la suspension des appuis budgétaires, constituent de réels obstacles à la réalisation par mon pays des objectifs de l’Agenda 2030.

Nous récusons ce déni de notre droit à l’autodétermination et à la souveraineté permanente sur nos richesses et ressources naturelles, garanti par les instruments juridiques pertinents des Nations Unies.

J’exhorte le Conseil de Sécurité à faire cesser ces artifices qui visent à masquer la volonté de pérenniser l’insécurité et la mainmise sur les ressources naturelles du pays au profit des puissances étrangères, consacrent la légitimation des groupes armés et leur accordent le statut de sujet de droit international.

Monsieur le Président,

Notre planète brûle ; notre planète se noie, le monde s’effondre ; le monde pleure.

Oui, chaque jour, les médias annoncent des catastrophes naturelles liées au dérèglement climatique qui s’apparentent à des signes annonciateurs de l’apocalypse.

Paradoxalement, la confiance et la solidarité entre les Nations, valeurs fondatrices des Nations Unies, se fracturent davantage, éloignant ainsi la communauté humaine de la réalisation des objectifs nobles de développement durable en faveur de la paix, de la prospérité, du progrès et de la durabilité pour tous, prévus dans le Programme 2030.

Pourtant, pour rétablir la confiance et raviver la solidarité face aux phénomènes climatiques dévastateurs, des engagements ont été pris par les pays développés, grands pollueurs, depuis l’Accord de Paris en passant par ceux de Glasgow et de Charm-El-Cheikh en Egypte.

La COP 27, en particulier, a utilement fixé quatre grands objectifs que nous avons tous adoptés, à savoir : l’atténuation, l’adaptation, le financement et une transition juste, afin de faire face aux défis communs de l’humanité.

Malheureusement, beaucoup de pays dont la République Centrafricaine, victimes innocentes des conséquences dramatiques de la surexploitation de la planète par les pays développés, ne bénéficient pas des promesses de financement faites.

Monsieur le Président,

Nous mesurons à sa juste valeur l’apport des partenaires aussi bien bilatéraux que multilatéraux dans leur élan de solidarité envers l’Afrique, notre continent, et les en remercions infiniment.

Cependant, nous en appelons à un partenariat plus agissant, évolutif et diversifié, respectueux de la souveraineté des Etats, des valeurs culturelles et morales de tous.

Ce n’est que de cette manière que nous pouvons raviver la flamme de l’amitié entre les peuples, promouvoir la paix et la sécurité et créer les conditions d’un développement équitable et inclusif.

Mon pays continue de plaider pour un multilatéralisme inclusif, pour une croissance mutuellement accélérée, pour un ordre mondial équilibré et pour que les différends mondiaux soient relevés en mettant un accent particulier sur la paix et la sécurité internationales, le respect de la souveraineté de chaque Etat.

Je voudrais saisir cette occasion pour dénoncer toutes les campagnes de désinformation et de dénigrement menées par certains médias occidentaux contre la République Centrafricaine.

Je réaffirme ici la détermination de mon pays à diversifier sa coopération internationale avec tous les pays qui le souhaitent, dans les seuls intérêts vitaux de son peuple, et à éviter d’être entraîné dans des compétitions entre puissances mondiales.

Monsieur le Président ;

En adoptant par référendum, le 30 juillet dernier, la nouvelle Constitution de la République Centrafricaine, à une majorité écrasante de 95, 3% et un taux de participation de plus de 57%, le peuple centrafricain vient de réaffirmer son attachement aux buts et principes énoncés dans la Charte de l’ONU, son droit inaliénable au respect de sa souveraineté, à l’autodétermination, à la stabilité des institutions, à la paix, à la sécurité, à l’unité nationale et au développement.

Pour accélérer la réalisation du Programme 2030 et ses objectifs de développement durable en faveur de la paix, de la prospérité, du progrès et de la durabilité pour tous, le Gouvernement poursuit l’exécution de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation et que de la Feuille de Route Conjointe de Luanda et s’investit pour renforcer l’engagement de toutes les parties prenantes.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ces instruments de paix et de sécurité nationale, neuf groupes armés ont déjà été dissouts.

Parallèlement, la Cour Pénale Spéciale et les juridictions ordinaires poursuivent en toute indépendance, la lutte contre l’impunité.

Je voudrais rappeler qu’au-delà de la Constitution, notre politique nationale de décentralisation est à la fois une aspiration profonde du peuple centrafricain et une composante essentielle de l’Accord de paix et de la Feuille de Route Conjointe de Luanda.

Je voudrais relever tous les efforts déjà entrepris par l’Autorité Nationale des Elections avec le soutien de l’assistance technique internationale, qui nous ont permis de réévaluer le calendrier électoral qui prévoit désormais la tenue des élections locales pour le mois d’octobre 2024.

Il s’agit pour nous d’une étape fondamentale dans notre marche vers l’ancrage local de la démocratie, la promotion de la gouvernance participative et du développement local.

C’est en cela que nous voulons ces élections locales inclusives, transparentes, pacifiques et crédibles.

J’exhorte tous nos partenaires à soutenir le Gouvernement pour l’achèvement du processus électoral si bien entamé.

Je souhaite plein succès à nos travaux et vous remercie de votre aimable attention.

 

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra condamne le coup d’Etat au Gabon

En sa qualité de président en exercice de la CEMAC, le président centrafricain, Faustin Archange Touadéran, a dans un communiqué, condamné la tentative de coup d’Etat au Gabon.

 

Les gabonais se sont réveillés dans la matinée du 30 août 2023 sous une odeur de coup d’Etat. Même si jusqu’ici certaines chancelleries et institutions internationales parlent encore de ‘’tentative’’. Toutefois, il faut noter que depuis plus de 24 heures d’horloge, c’est un  groupe de militaires réuni en un « Comité pour la transition et la restauration des institutions », qui a contrôle du pays. Ils ont pris les rênes du pays, quelques minutes après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo, avec 64,27%, à la télévision nationale gabonaise.

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), ainsi que quelques chancelleries et institutions internationale dit suivre : « avec une profonde préoccupation les développements de la situation ». Le président en exercice de la CEMAC dans un communiqué : « condamne fermement la tentative de coup d’Etat en cours dans ce pays frère », et appelle instamment au : « retour à l’ordre constitutionnel, au respect de l’intégrité physique et à la libération immédiate et sans condition », du président déchu, Ali Bongo.

La CEMAC martèle que, tout changement anticonstitutionnel de gouvernement constitue une violation intolérable des principes fondateurs de la Communauté.

Les militaires qui ont pris le pouvoir ont dissous les institutions, annulé les élections de samedi dernier, placé en résidence surveillée Ali Bongo et arrêté plusieurs de ses proches.

 

RCA : Touadera rencontre les responsables de la plateforme des confessions religieuses

Le 6 décembre 2022, le président Touadéra a accordé une audience les responsables de la plateforme des confessions religieuses. Les échanges ont porté sur les préoccupations d’ordre national.

Les responsables religieux ont apporté un mémorandum au numéro 1 du pays. La délégation était composée du cardinal, Dieudonné Nzapalainga, du révérend pasteur Nicolas Guerekoyame et de l’Imam Abdoulaye Ouasselegue.

Les leaders des confessions religieuses sont venus remettre au président Faustin Archange Touadera un mémorandum suite aux différentes rencontres qu’ils ont eues avec les forces vives de la nation et les diplomates accrédités en République centrafricaine.

« Nous sommes des leaders religieux et, c’est tout le temps que nous suivons toutes les actualités qui se passent dans notre pays. Prenons conscience du danger qui guette la paix retrouvée et la quiétude, nous avons essayé de faire le tour des acteurs sociopolitiques, les chancelleries, les hautes autorités du pays, le Premier Ministre, le Président de l’Assemblée Nationale et, après tous ces tours, nous avons compilé tous les avis dans un mémorandum. Nous sommes donc venus échanger avec le Président de la République pour présenter la primeur de ce document. Et comme vous l’avez constaté, les échanges ont été fructueux. Le Président de la République a été très attentif et, nous a ouvert son cœur sur ses peines en tant que garant de l’unité nationale. Cette rencontre nous a permis d’écouter le Chef de l’État, et lui de son côté de recevoir nos recommandations ».

RCA : Touadéra préconise la tolérance zéro pour les auteurs d’agressions sexuelles

Le président Faustin Archange Touadéra a réitéré le 19 octobre 2022, sa volonté de protéger les victimes des violences sexuelles basées sur le genre liées aux conflits, souvent contraintes au silence.

Le coup d’envoi des activités du Comité stratégique de lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre liées aux conflits a été donné par Faustin Archange Touadéra. Dans son discours, il a répété que : «c’est l’impunité zéro pour les auteurs, coauteurs et complices des violences sexuelles basées sur le genre liées aux conflits. » Il entend à travers ce message redonner de l’espoir aux victimes.

Le numéro du pays regrette que les victimes des violences sexuelles basées sur le genre liées aux conflits, soient souvent contraintes au silence par leurs bourreaux.  « Je tiens à ce que la justice leur soit rendue et cette justice ne doit pas s’arrêter à la condamnation des auteurs de ces crimes odieux, mais aussi et surtout à la réparation des victimes. » Cette prescription de Faustin Archange Touadéra se rattache au thème des activités du Comité stratégique de lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre liées aux conflits.

Le thème est : «Une approche innovante centrée sur les survivants: vers la réparation des survivants de violences sexuelles liées aux conflits en République Centrafricaine. »

Pour mettre terme à cette violence il est prévu :

– la création de services de soutien spécialisés pour apporter une assistance médicale, mais aussi un accompagnement psychologique et juridique aux victimes et à leurs enfants ;

– la création d’un nombre suffisant de centres d’hébergement ainsi qu’un numéro d’aide d’urgence gratuit et disponible 24h/24, 7 jours sur 7.

Le troisième P désigne la poursuite de toutes les formes de violence: les violences physiques et psychologiques, les violences sexuelles (y compris le viol), le harcèlement, les mutilations génitales féminines, le mariage forcé, l’avortement forcé et la stérilisation forcée.

Coopération : rencontre bilatérale entre Touadera et des hauts cadres de l’union européenne

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera a eu une réunion de travail avec des hauts cadres de l’union européenne à Bruxelles, en Belgique.

De retour de la Corée du Sud et des Émirats Arabes Unis où il était en visite de travail et d’amitié, le président de la république, Pr Faustin Archange Touadera a présidé une réunion bilatérale avec quatre hauts cadres de l’Union Européenne. Notamment, Rita Laranjinha, directrice Afrique du Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE), Michael Tomasella, DG des partenariats internationaux, Maio Coluche Aude, directrice Afrique Centrale de l’Union Européenne et Caroline Liégeois, responsable des affaires politiques d’Afrique Centrale au Service Européen pour l’Action Extérieure.

L’entretien a porté essentiellement sur la poursuite de la coopération entre la RCA et l’Union Européenne; le dialogue républicain et la cryptomonnaie.

Le président Touadera s’est insurgé contre les mesures de rétorsion prises par l’UE et qui sont de nature à asphyxier l’économie de la RCA et la replonger dans le chaos, alors que les efforts louables ont été réalisés par le gouvernement avec l’appui de la communauté internationale, pour remettre le pays sur la voie de la paix, la sécurité et du développement socio-économique.

Le chef de l’Etat centrafricain Touadera a regretté le fait que l’Union Européenne, premier partenaire stratégique de son pays, n’aie proposé aucune solution pratique pour juguler la crise sécuritaire persistante. Il a réaffirmé la volonté de la RCA de maintenir et de renforcer la coopération avec l’Union Européenne.

Les diplomates européennes ont salué le succès du dialogue républicain et ont exprimé le souhait que les recommandations issues dudit dialogue soit effectivement mises en œuvre.

RCA : l’opposition absente à l’ouverture du dialogue

Ces derniers ont, dans une déclaration dimanche, annoncé leur retrait, affirmant que leurs revendications n’avaient pas été satisfaites.

 

En République centrafricaine s’est ouvert, lundi 21 mars au matin, le dialogue républicain, promis de longue date par le président Touadéra, mais qui se fait finalement sans les principaux opposants politiques. Ces derniers ont, dans une déclaration dimanche, annoncé leur retrait, affirmant que leurs revendications, à savoir l’inclusion des groupes armés et l’inscription à l’ordre du jour de la crise post-électorale, n’avaient pas été satisfaites.

C’est sans les ténors de l’opposition que le dialogue a débuté, ce lundi matin, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Plusieurs centaines de personnes étaient présentes : des membres du gouvernement, des députés, des diplomates… Il y avait aussi les anciens présidents Michel Djotodia et Catherine Samba-Panza, l’ancien chef de guerre Abdoulaye Hissène.

Le président du comité préparatoire, le ministre d’État, Obed Namsio, a dit regretter l’absence de l’opposition. Hormis deux représentants dans le présidium et malgré la « main tendue du chef de l’État ». « La porte est toujours ouverte », a-t-il lancé.

« Ce n’est pas un dialogue de trop, mais une chance de plus pour la paix », a déclaré le président Touadéra, avant de donner, d’un coup de clochette, le top départ pour trois jours de travail en commission puis trois jours de débats.

Les thématiques abordées vont être très larges. L’objectif des organisateurs est de mettre un terme à la crise et de ramener la paix, sans toutefois préciser par quelles mesures concrètes, espérant qu’une solution naîtra des discussions.

Des discussions qui se tiendront donc sans les groupes armés ni les partis d’opposition. Pour annoncer son boycott, l’opposition a décidé d’envoyer un émissaire dans l’hémicycle en la personne de Cyriaque Gonda, président de la COD 2020.

« Parler de la crise post-électorale, véritablement, qui est la cause de tout ce que nous vivons. Deuxièmement, parler des réformes des institutions de la république. Si ces points-là ne sont pas pris en compte, nous ne participerons pas aux travaux. Mais je suis là à l’ouverture pour l’exprimer de vive voix aux participants, à toute la nation et à la communauté internationale. »

Mais le député d’opposition Aurélien Simplice Zingas a décidé, lui, de rester. Il occupe la place de 1er vice-président du dialogue. C’est le signe que l’opposition ne parle pas d’une seule voix, estime le ministre Albert Yakole Mokpeme. « Il y a des divisions entre eux. Il y a ceux qui veulent raisonnablement se consacrer aujourd’hui à la construction du pays et au retour de la paix. Et il y en a qui veulent se cantonner toujours dans ces divisions et conflits. »

« Il faut tout faire pour qu’ils reviennent, lance le député Timoléon Mbaikoua. Parce qu’on ne peut pas dialoguer seul. Il faut absolument qu’on soit dans l’antagonisme pour essayer d’avancer. Et cela est désolant, parce qu’on a l’impression qu’on a fait deux mois de travail pour rien. »

Le dialogue républicain doit s’achever ce dimanche.

RCA : le Président Touadera affirme la volonté de son pays de lutter contre l’impunité

C’est dans ce cadre qu’a été créée, le 4 mai dernier, une Commission d’enquête spéciale chargée de faire la lumière sur les présumées graves atteintes aux droits de l’homme dont se seraient rendues coupables les Forces armées centrafricaines, selon un rapport publié par la Division des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), a expliqué le Président centrafricain devant les participants du débat général annuel de l’Assemblée générale au siège de l’ONU à New York.

Touadéra a, en outre, présenté l’opérationnalisation de la Commission vérité, justice, réparation et réconciliation comme une contribution majeure au succès du processus de paix en cours dans son pays. Il a également mentionné la poursuite de la réforme du secteur de la sécurité et l’accélération de la mise en œuvre du plan de développement post-conflit.

« Le respect scrupuleux des engagements contenus dans l’Accord politique pour la paix et la réconciliation reste ma boussole », a affirmé Touadéra, qui a appelé à une solidarité sans équivoque face aux groupes armées signataires de l’Accord qui poursuivent leurs exactions.

C’est à cette fin qu’il a demandé, une nouvelle fois, la levée totale de l’embargo sur certaines catégories d’armes imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui « pèse injustement sur notre armée nationale » et l’empêche d’accomplir pleinement sa mission.

Hommage aux Casques bleus

Touadéra a rendu hommage aux Casques bleus de la MINUSCA, aux forces alliées russes et rwandaises, qui ont « défendu les droits fondamentaux, la démocratie et la paix » dans son pays, ainsi qu’aux différents facilitateurs de l’Accord de paix et au Secrétaire général.

S’agissant de la crise sanitaire que traverse le monde, le Président centrafricain a estimé qu’elle ne serait vaincue que par une solidarité agissante de la communauté internationale.

Pour en limiter les effets sur la population centrafricaine, mon pays veille, a-t-il affirmé, à la sauvegarde de ses capacités de financement du développement, en maintenant le cap des réformes du système de gestion des finances publiques.

Il a appelé à investir davantage dans le système de veille sanitaire et estimé que l’accès universel aux vaccins devrait relever d’une « urgence de sécurité internationale », au nom de principes fondamentaux de solidarité humaine.

La mobilisation contre la Covid-19 ne doit pourtant pas faire oublier les autres défis auxquels nous sommes confrontés, a poursuivi M. Touadéra, qui a rappelé que le premier d’entre eux consiste à répondre aux besoins de la planète. Il a rappelé la « modeste part » que son pays a prise à cette lutte par l’adoption d’une Stratégie nationale de développement durable.

Touadéra a souligné les succès méritoires enregistrés en 75 ans par l’ONU grâce à « l’intelligente mutualisation de nos efforts ». Il a toutefois réclamé une réforme profonde du système des Nations Unies, dont une étape majeure sera d’accorder au continent africain une représentation permanente au sein du Conseil de sécurité.

RCA : décret portant création du septième bataillon d’infanterie territorial des FACA

Le chef de l’État Faustin Archange Touadera a signé un décret samedi 30 janvier 2021, portant création du BIT 7.

Après le sixième bataillon qui regroupe en son sein pour la plupart des miliciens « requins » proches du pouvoir, vient de naitre le septième bataillon d’infanterie territorial au sein des forces armées centrafricaines (FACA).

Une corporation de l’armée centrafricaine, le BIT 7 (Septième bataillon d’infanterie territorial) voit le jour. Le décret de création a été signé samedi 30 janvier 2021 par le chef de l’État Faustin Archange Touadera.

Selon des observateurs militaires, ce nouveau bataillon devrait regrouper en son sein les miliciens d’autodéfense du quartier PK5 qui sont actuellement en formation au camp Kassaï dans le septième arrondissement de Bangui, ainsi que les jeunes du quatrième arrondissement, recrutés vendredi 4 décembre 2020,  devant le domicile du chef de l’État au quartier Boy-Rabe.

Par ailleurs, le chef d’État-major, le général Mamadou Zépherin, n’a pas déposé sa lettre de démission contrairement aux rumeurs annoncées dans certains médias.

RCA : de vives tensions à Bouar et à Grimari où des groupes armés cherchent à prendre contrôle

Selon des sources concordantes, de vives tensions règnent depuis ces derniers jours dans les villes centrafricaines notamment à Bouar et à Grimari où des groupes armés cherchent à prendre le contrôle.

Les combats déclenchés le week-end dernier  par les rebelles dans la ville de Bouar, se sont dirigés vers le camp Leclerc, une base militaire des éléments des Forces armées centrafricaines (FACA). A Grimari, les combats se poursuivaient depuis trois jours jusque dans la journée de  samedi 09 janvier, ont confirmé des sources  concordantes sous couvert d’anonymat.

Pour le moment, aucun bilan n’est disponible. Il faut signaler que, même si les forces régulières ainsi que les Casques bleus de la Mission des Nations Unies (MINUSCA), contrôlent toujours les deux villes, la majeure partie de la population a trouvé refuge en brousse, ont fait savoir les mêmes sources.

Il sied de signaler que,  des avions français de chasse ont survolé l’espace centrafricain vendredi   pendant que se déroulent ces affrontements. Il s’agit d’une “demande du président centrafricain  le professeur Faustin-Archange Touadéra en accord avec la MINUSCA”, selon un communiqué de l’Elysée publié samedi. Une telle démonstration avait eu lieu le 23 décembre 2020 avant les élections dans le pays.

Signalons tout de même que, la crise post-électorale centrafricaine a entraîné quelque 30.000 réfugiés centrafricains supplémentaires qui cherchent l’abri dans les pays voisins, notamment la RDC, le Cameroun …

 

RCA : inauguration du bâtiment de la Cour pénale spéciale

Cette cour hybride composée de magistrats centrafricains et étrangers doit juger les crimes graves commis depuis 2003.

En Centrafrique, le président Touadera a inauguré vendredi 13 novembre les bâtiments et notamment la salle d’audience de la Cour pénale spéciale. Cette cour hybride composée de magistrats centrafricains et étrangers doit juger les crimes graves commis depuis 2003 comme l’a recommandé le Forum de Bangui en 2015. La CPS est entrée en activité en octobre 2018. Dix dossiers ont déjà fait l’objet d’une saisine du juge d’instruction.

La salle d’audience est imposante, et séparée d’un grand mur de verre du public… C’est ici que les procès devraient débuter en début d’année prochaine. Face aux critiques récurrentes, Jean-Christophe Nguinza, ministre de la Justice par intérim, rassure : la justice est indépendante, aucune partie du conflit n’est favorisée.

« Il n’y a pas deux poids deux mesures. Laissons à la justice le temps de mener les investigations. Ce n’est pas le rôle de l’exécutif de vouloir demander aujourd’hui à la justice d’arrêter x ou y. Le gouvernement travaille inlassablement et ardemment pour pouvoir donner les conditions qu’il faut pour qu’une justice équitable soit rendue. »

Le président de la Cour Landry Michel Louanga a évoqué les difficultés que rencontrent la CPS, notamment celle du recrutement des magistrats internationaux.

« Nous n’en avons que cinq présentement. Ca pose problème parce que nous travaillons selon les principes d’hybridité et de collégialité. Les pays contributeurs qui au départ se manifestaient mettaient à la disposition de la Cour leurs juges. Cet engouement-là, on l’a constaté, ce n’est plus la même chose. Depuis le départ de la juge française, les activités du cabinet n°2 sont complètement bloquées. »

Le mandat de la Minusca a été renouvelé de son côté pour une année jusqu’à novembre 2021. Dans la résolution, les Nations unies appellent au renforcement des institutions judiciaires aux niveaux national et local, dans le cadre de l’extension de l’autorité de l’État, afin de lutter contre l’impunité et de contribuer à la stabilisation et à la réconciliation.

RCA : les jeunes sensibilisés sur les réalisations du chef de l’Etat

C’est une initiative du mouvement « Touadera Notre solution », lors d’une rencontre d’échange entre anciens étudiants ressortissants de l’Université de Bangui, des 16 préfectures et les membres du mouvement.

Sensibiliser et Informer sur les actions du Président de la République a été au centre d’une rencontre d’échange mardi 08 septembre, au Centre Saint Jean 23 entre les anciens étudiants ressortissants de l’Université de Bangui, des 16 préfectures et le mouvement Touadéra Notre Solution (TNS).

L’objectif de cet échange pour se mouvement composé de jeunes,  est d’informer leurs pairs sur  les grandes réalisations du Président de la République. Une initiative du mouvement Touadéra Notre Solution «  TNS » en collaboration avec le Réseau National pour la sauvegarde des acquis de la paix « RNSAP », accès sur l’éducation, développement des  infrastructures, défense et sécurité puis citoyenneté et patriotisme. Si l’on croit à son Rapporteur Général :

« C’est une rencontre d’échange avec les anciens étudiants ressortissants de l’université de Bangui et ressortissants des 16 préfectures. Nous les avons conviés pour échanger sur les grandes réalisations du chef de l’Etat. Nous avons avec eux, fait un état de lieu sur les progrès depuis la prise de pouvoir du professeur Faustin Archange Touadera de 2016 à 2020 et les promesses qu’il a eu à réaliser depuis sa prise de ce pouvoir. Il y’ a eu plusieurs réalisations, des progrès remarquables sur le domaine de l’éducation. Nous avons vu la réhabilitation et la construction des édifices publics (Lycée de Miskine, Technique, Boganda ainsi que dans les villes provinciales). Sur la bonne gouvernance de 2016 à 2020, aucun prisonnier politique, aucun journaliste en prison, les ressources de l’Etat sont gérées de façon catholique. Et dans plusieurs secteurs nous avons constaté qu’il y’a eu d’énormes progrès. Ce sont ces grands progrès que nous avons voulus partager avec nos pairs jeunes d’aujourd’hui », a martelé Davy Yannick ANDJIDA.

Bien que ce mouvement est né dans un premier souci d’apporter un soutien au président de la République avant, pendant et après les échéances électorales. Mais il attend contribuer et soutenir les actions de l’homme de Bangui sur le plan de Communication et de Sensibilisation.

Cette  rencontre d’échange succédera à l’installation des cellules et d’antennes dans les 8 arrondissements de Bangui et les 16 préfectures de la République Centrafricaine.

RCA : pose de la première pierre d’un centre de traitement des grandes endémies

Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, a procédé à la pose la première pierre d’un centre de traitement des grandes endémies, samedi 29 août 2020.

La Centrafrique est sur le point de se construire un centre de traitement des grandes endémies. La première pierre dudit centre a été posée ce week-end par le Chef de l’Etat. Ce projet de santé publique, sera situé à 24 kilomètres au nord-ouest de la capitale Bangui. Il sera établi dans une ancienne léproserie et devrait être terminé d’ici quatorze mois. C’est du moins ce qu’a précisé la présidence de la République.

Le coût des travaux du centre, qui devra être doté de 350 lits, s’élève à plus de 8 milliards de francs CFA (plus de 14,5 millions de dollars) prélevés sur le budget de l’Etat centrafricain. C’est une autre précision de la présidence.

Le président Touadéra qui s’est exprimé au cours de la cérémonie de pose de pierre a estimé que le nouveau projet devrait aider la Centrafrique à éviter de coûteuses évacuations sanitaires vers d’autres pays.

RCA: Touadera annonce un lot de projets de développement local à Sangha-Mbaéré

Des projets de développement local ont été annoncés par Faustin Archange Touadera, Chef de l’Etat, lors de son passage à Nola dans le cadre de la réalisation des grands projets.

Le gouvernement, avec l’appui des partenaires internationaux, compte apporter des solutions globales durables aux défis qui se posent dans plusieurs régions de la République Centrafricaine, particulièrement dans la Sangha-Mbaéré.

La République Centrafricaine, à l’instar des autres pays de la sous-région, a accédé à l’indépendance en 1960. Aujourd’hui, plusieurs défis restent à relever dans le pays sur des questions relatives au développement global durable, notamment les infrastructures routières, administratives et surtout, le problème d’eau potable. Ceci, à cause des crises militaro-politiques à répétition qui ont secoué et fragilisé le pays.

Mais après le retour à l’ordre constitutionnel de 2016, quelques efforts sont en train d’être consentis pour relever ces différents défis. C’est dans cette optique que le Chef de l’Etat, avec l’appui des partenaires, a promis répondre d’urgence à ces besoins nécessaires en ces termes :

« Pour alléger les souffrances de la population liées à la pénurie d’eau potable, nous avons dépêché une équipe de l’Agence Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (A.N.E.A) qui a pu réhabiliter 90 forages d’eau. Devant la persistance de cette pénurie, j’instruis le gouvernement d’envoyer une équipe de l’A.N.E.A pour lancer les travaux de construction de quelques nouveaux forages d’eau à Nola et dans certaines localités environnantes », a-t-il informé.