RCA : la présence des rebelles perturbe la circulation à 18 kilomètres de Bria

La ville de Bria est à nouveau sous pression des rebelles ce mercredi 30 mars 2022 à cause de la présence des rebelles à nouveau signalée sur l’axe Ippy.

 

Après la sortie massive des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) à 42 kilomètres de la ville sur l’axe Ouadda, puis l’ultimatum que les rebelles ont lancé samedi dernier aux autorités militaires et civiles locales, la ville de Bria est à nouveau sous pression des rebelles ce mercredi 30 mars 2022.  présence est à nouveau signalée à 18 kilomètres de Bria sur l’axe Ippy, et la voie a été coupée durant plusieurs heures.

De la pression militaire à la pression économique

Pour les rebelles, la pression militaire seule ne suffit pas. Il faut également mettre de la pression économique, c’est-à-dire perturber les activités  commerciales de la région. Donc la stratégie est de couper la principale voie de ravitaillement de la ville de Bria, si l’occasion se présente. Ceci n’est pas une simple idée, c’est une réalité du jour.

Présence des rebelles signalée dans le village Yangou-Mango, 18 KM de Bria

Ce mercredi 30 mars 2022, à la surprise de la population, plusieurs dizaines des rebelles, lourdement armés, sont sortis dans le village Yangou – Mango, à 18 kilomètres de la ville sur l’axe Ippy, bloquant les circulations dans les deux sens durant des heures. Les véhicules, en provenance de Bria avec des passagers à bord, ont été sommés de rebrousser chemin. Tout comme ceux qui venaient de la ville d’Ippy. D’après les rebelles, la voie ne sera libre de circulation que le lendemain, c’est-à-dire jeudi 31 mars 2022

Pour la population locale, c’est l’inquiétude qui domine. Alors, nombreux sont ceux qui se posent des questions pour savoir si ce sont les mêmes rebelles qui étaient sortis la semaine dernière dans le village Sans souci à 42 kilomètres ou c’est un autre groupe des rebelles.

RCA : des rebelles lancent un ultimatum aux autorités militaires et civiles à Bria

« De force ou de gré, nous serons de retour bientôt à Bria », c’est avec ces mots sur une pancarte qu’ils ont fait passer leur message.

 

Samedi, 26 mars 2022, les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont lancé, dans la matinée, un ultimatum aux autorités militaires et civiles de la ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto.

« De force ou de gré, nous serons de retour bientôt  à Bria », avertissent les rebelles de la  CPC sur une grande pancarte placée aux abords du stade municipal et découverte par la population.

Le préfet de la Haute-Kotto, dont la résidence se situe à quelques 200 mètres du lieu, a été alerté par les habitants. Le commandant du détachement militaire à Bria, et le chef des mercenaires russes ont aussi été informés de la nouvelle. Une réunion avait été organisée par le préfet.

La guerre se précise de nouveau à Bria, dans la Haute-Kotto, où  les FACA, appuyés par les mercenaires russes, étaient entrés en action il y’a un an pour chasser les rebelles du FPRC, du MPC, de l’UPC, du MLCJ, du RPRC et du PRNC.

RCA : plusieurs morts dans de violent combat

La commune de Ouandja, située dans la Vakaga, est secouée depuis une semaine par des violences indescriptibles, mettant la vie de la population en danger.

 

Dans la nuit du lundi à mardi 15 mars 2022, un combat sanglant à opposer les éléments rebelles et les soldats FACA, appuyés par les mercenaires russes à sikikede , une localité de la commune de Ouandja, dans la préfecture de la Vakaga, selon des sources de l’État major des forces armées centrafricaines (FACA).

D’après les mêmes sources, il y’avait une vingtaine des morts dans les deux camps et d’incendie multiple des boutiques et habitation. On parle d’une catastrophe générale.

La population est en fuite vers Birao, d’autres au Tchad.

Selon la population, les soldats FACA et leurs alliés seraient en route vers Birao, chef-lieu de la préfecture de la Vakaga, à l’extrême nord-Est de la République centrafricaine.

Rappelons que dans cette localité de la Vakaga, on peut retrouver les éléments rebelles du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) faction Nouredine Adam, mais aussi ceux du Mouvement des Libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) du ministre Deya  ainsi que ceux du  RPRC (Rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique du ministre Djono Ahaba.

Les deux derniers groupes armés font partie des alliés du pouvoir, donc n’ont pas hostile aux actions du  gouvernement. Pour de nombreux observateurs, ce qui se passe actuellement concerne les alliés, mais c’est la population civile qui paye le prix fort.

RCA : la Minusca expulse 200 rebelles de Boyo

Les combattants rebelles occupaient des maisons ainsi que la résidence du maire de Boyo dans la préfecture de la Ouaka.

 

Les Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca ) ont mené samedi 25 décembre, « une opération d’expulsion d’environ 200 éléments de l’UPC (Unité pour la paix en Centrafrique) de la localité de Boyo, dans la préfecture de la Ouaka », située au sud du pays, a annoncé l’ONU, lundi.

« L’arrivée des bataillons népalais et mauritanien de la Force de la Minusca, en renfort à l’effectif des Casques bleus surplace, a contraint les combattants de l’UPC de quitter Boyo, où ils occupaient des maisons ainsi que la résidence du maire », a souligné l’ONU, ajoutant que la Minusca poursuit ses opérations de nettoyage dans la ville avec des patrouilles robustes.

Les Nations Unies ont rapporté que la localité de Boyo avait été le théâtre d’incidents graves les 6 et 7 décembre 2021, « marqués, entre autres, par une quinzaine de civils tués et près de 1500 personnes déplacées ».

« La Minusca met en garde l’UPC contre toute tentative d’occupation de Boyo » malgré le cessez-le-feu déclaré le 15 octobre dernier par le président Touadera.

La semaine dernière, la Minusca a alerté sur l’arrivée massive de ces éléments armés assimilés aux anti-Balaka dans les environs de Boyo et à Ippy, « ainsi que sur les risques de ciblage et d’exactions exclusivement dirigés contre les communautés peuls, qui pourraient être commis ».

Au cours de la période du 13 au 20 décembre 2021, l’ONU a documenté 23 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, ayant affecté au moins 94 victimes.

La Minusca a noté une hausse d’incidents et d’abus par rapport à la semaine précédente, due aux missions d’enquête menées sur le terrain.

« La préfecture la plus touchée est la Ouaka, avec 8 incidents affectant 58 victimes, viennent ensuite l ’Ouham-Pendé, la Haute-Kotto et le Mbomou », a souligné le 22 décembre le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, indiquant, par ailleurs, qu’entre le 10 et le 16 décembre, la Mission a documenté 14 incidents de violations graves des droits de l’enfant.

RCA : disparition d’un soldat tchadien à la frontière

Dimanche 12 décembre suite à un accrochage entre l’armée centrafricaine et des rebelles, un soldat tchadien a disparu à la frontière centrafricaine.

 

Un soldat tchadien est porté disparu depuis dimanche 12 décembre suite à un accrochage entre l’armée centrafricaine et des rebelles. Selon des sources sécuritaires tchadiennes, il s’agit d’un incident provoqué par un affrontement entre forces centrafricaines à l’intérieur du pays et qui a débordé sur la frontière avec le Tchad.

L’accrochage a eu lieu dans l’extrême nord de la Centrafrique. Une colonne des forces armées centrafricaine, appuyée par les instructeurs russes de Wagner, a attaqué dimanche 12 décembre une position des rebelles centrafricains qui se replient vers le Tchad.

Dans la course poursuite, un poste avancé de l’armée tchadienne situé au sud de Moïssala, à la lisière de la frontière centrafricaine, a été touché. Il y a eu des échanges de tirs entre loyalistes et rebelles centrafricains et, selon des sources officielles de Ndjamena, un soldat tchadien est porté disparu. La frontière tchadienne n’a pas été franchie, assure le porte-parole du gouvernement tchadien, Abderahman Koulamallah.

C’est la deuxième fois depuis le mois de mai qu’un incident similaire touche les forces tchadiennes. Une attaque de l’armée centrafricaine contre des rebelles du même pays avait déjà débordé et provoqué, le 30 mai, la mort de six soldats tchadiens.

RCA : une position des soldats FACA attaquée par les rebelles à Kouango

Les rebelles, dont les identités ne sont pas encore connues, ont attaqué la ville de Kouango, située à 139 kilomètres au sud-Est de Bambari.

 

L’information vient d’être confirmée par les autorités locales. Les rebelles, dont les identités ne sont pas encore connues, ont attaqué très tôt ce matin la ville de Kouango, située à 139 kilomètres au sud-Est de la ville de Bambari, dans la préfecture de la Ouaka, au centre sud de la République centrafricaine.

À en croire les autorités locales, les assaillants seraient des combattants rebelles de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC). D’après elles, ils ont attaqué la position des soldats FACA dans la ville aux environs de 5 heures du matin avant de prendre le contrôle total de la ville vers 7 heures.

Les soldats FACA, peu nombreux, ont dû se battre en retrait. Pour le moment, ils sont hors de la ville, et attendent un renfort des mercenaires russes qui vient de quitter la ville de Grimari pour Kouango.

Selon des sources locales, la ville se vide de ses habitants qui se sont pour la plupart dirigés vers la brousse pour se réfugier et d’autres tentent de traverser le fleuve pour rejoindre la République Démocratique du Congo.

Pour l’heure, aucun bilan n’est encore disponible mais on parle des morts et blessés dont les policiers.

Rappelons que la sous-préfecture de Kouango, assiégée durant près de sept ans par des rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), avait été reprise par les soldats FACA et leurs alliés russes et Rwanda au mois  de mars dernier après que les rebelles ont quitté la ville.

RCA : le groupe viticole bordelais Castel ouvre une enquête sur une filiale, accusée d’avoir soutenu des rebelles

La direction générale du groupe viticole Castel a annoncé jeudi avoir « saisi son comité d’éthique » face à de graves allégations concernant une filiale africaine.

 

Le géant viticole français Castel va lancer une enquête après la publication d’un rapport d’une ONG sur un soutien financier d’une de ses filiales à des groupes armés en Centrafrique en échange de la sécurisation d’une usine, selon un communiqué, évoquant jeudi des « allégations graves ».

Pour The Sentry, spécialisée dans la traque de l’argent sale, la Sucrerie Africaine de Centrafrique (Sucaf RCA), filiale de la Société d’organisation, de management et de développement des industries alimentaires et agricoles (Somdiaa), elle-même contrôlée à 87 % par le groupe Castel, a « négocié un arrangement sécuritaire » avec notamment l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un groupe armé accusé d’exactions, pour « sécuriser l’usine et les champs de canne à sucre » et « tenter de protéger le monopole de la société ».

« La direction générale de Castel a pris connaissance des allégations graves portées le 18 août à l’encontre de Sucaf RCA, filiale centrafricaine de Somdiaa, dont Castel est actionnaire », a déclaré le groupe dans un communiqué, affirmant avoir « saisi son comité d’éthique dans le but de diligenter immédiatement une enquête conformément à ses procédures internes ».

Castel « communiquera sur l’issue de cette enquête ».

« La décision du groupe Castel d’ouvrir une enquête […] est une première étape bienvenue », a déclaré Nathalia Durkhan, chercheuse à The Sentry, spécialiste de la Centrafrique. « Nous encourageons le groupe à mener une enquête ouverte, transparente et indépendante », a-t-elle dit.

« Système sophistiqué »

En échange de la sécurisation du site, la Sucaf RCA a mis en place un « système sophistiqué et informel pour financer les milices armées par des paiements directs et indirects en espèces, ainsi que par un soutien en nature sous forme d’entretien des véhicules et de fourniture de carburant », selon The Sentry.

« Il n’existe à notre connaissance aucun arrangement passé par la direction de Sucaf RCA et aucun soutien d’aucune sorte n’a été fourni », avait réagi Alexandre Vilgrain, président de la Somdiaa.

La Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU, est plongée depuis 2013 dans une grave crise politico-militaire. À la suite d’une guerre civile, des pans entiers de territoires sont passés sous le contrôle de groupes rebelles qui en accaparent les ressources.

La raffinerie de la Sucaf RCA et les 5 137 hectares de plantation de canne à sucre se trouvent à Ngakobo, à 400 km à l’est de la capitale Bangui, dans la préfecture de la Ouaka, contrôlée de fin 2014 à début 2021 par l’UPC, un des principaux groupes armés du pays.

Selon The Sentry, le chef de l’UPC Ali Darassa et celui qui était alors son numéro deux, Hassan Bouba, les principaux bénéficiaires de cet « accord tacite » avec la Sucaf RCA, sont responsables de l’attaque d’un camp de déplacés en novembre 2018 à Alindao, qui a entraîné la mort d’au moins 112 personnes, dont 19 enfants.

RCA : une ONG américaine dénonce un « accord tacite » entre Castel et des rebelles

Une filiale du groupe français Castel a apporté durant plusieurs années un soutien financier à des groupes armés en Centrafrique en échange de la sécurisation d’une usine, affirme un rapport publié mercredi par l’ONG The Sentry évoquant un « accord tacite », démenti par l’entreprise. Selon l’ONG américaine, spécialisée dans la traque de l’argent sale, la Sucrerie Africaine de Centrafrique (Sucaf RCA), filiale de la Société d’organisation, de management et de développement des industries alimentaires et agricoles (Somdiaa), elle-même contrôlée à 87% par le géant viticole Castel, a « négocié un arrangement sécuritaire » avec notamment l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un groupe armé accusé d’exactions, pour « sécuriser l’usine et les champs de canne à sucre » et « tenter de protéger le monopole de la société ».

En échange, la Sucaf RCA a mis en place un « système sophistiqué et informel pour financer les milices armées par des paiements directs et indirects en espèces, ainsi que par un soutien en nature sous forme d’entretien des véhicules et de fourniture de carburant », selon The Sentry. « Il n’existe à notre connaissance aucun arrangement passé par la direction de Sucaf RCA et aucun soutien d’aucune sorte n’a été fourni », a réagi Alexandre Vilgrain, président de la Somdiaa.

Attaque contre des déplacés

La Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU, est plongée depuis 2013 dans une grave crise politico-militaire. A la suite d’une guerre civile, des pans entiers de territoires sont passés sous le contrôle de groupes rebelles qui en accaparent les ressources. La raffinerie de la Sucaf RCA et les 5.137 hectares de plantation de canne à sucre se trouvent à Ngakobo, à 400 km à l’est de la capitale Bangui, dans la préfecture de la Ouaka, contrôlée de fin 2014 à début 2021 par l’UPC, un des principaux groupes armés du pays.

Selon The Sentry, le chef de l’UPC Ali Darassa et celui qui était alors son numéro deux, Hassan Bouba, les principaux bénéficiaires de cet « accord tacite » avec la Sucaf RCA, sont responsables de l’attaque d’un camp de déplacés en novembre 2018 à Alindao, qui a entraîné la mort d’au moins 112 personnes, dont 19 enfants. Des rapports de sécurité internes, recueillis par The Sentry et consultés par l’AFP, montrent que la direction de la Somdiaa à Paris était informée des exactions commises par les groupes armés dans la préfecture de la Ouaka.

Paiements

En échange de la sécurisation du site de Ngakobo, Ali Darassa et Hassan Bouba ont perçu une dizaine de milliers d’euros par an entre 2014 et 2021, affirme l’ONG. Les membres de l’UPC stationnés dans les locaux de l’usine ont également été rémunérés par la Sucaf RCA, selon des entretiens réalisés par The Sentry avec des employés de la société et ses sous-traitants, ainsi que des hommes de l’UPC.

Le groupe armé a également mis en place des barrages routiers. La Sucaf RCA et ses sous-traitants devaient payer des taxes pour chaque camion qui reliait Ngakobo et la capitale Bangui, d’après The Sentry, qui affirme que ce système a représenté une importante source de revenu pour l’UPC. « Il n’y a eu aucun accord, aucun financement mis à notre disposition chaque mois », a démenti auprès de l’AFP Hassan Bouba, actuel ministre de l’Elevage.

Pour « protéger le monopole » de la société sur la distribution de sucre dans plusieurs provinces du pays, la Sucaf RCA a, d’après le rapport, obtenu le soutien de l’UPC et d’autres groupes armés présents dans le nord-ouest du pays, « notamment par la saisie forcée de sucre de contrebande » en provenance du Soudan voisin. Selon The Sentry, ces rebelles ont reçu des commissions sur chaque saisie.

« Le sucre saisi était discrètement déchargé la nuit avant d’être reconditionné en sacs de sucre de la Sucaf RCA pour être ensuite vendu à des grossistes », relate The Sentry. Cet arrangement sécuritaire, conclut l’enquête, « s’est poursuivi jusqu’en mars 2021 », lorsque les membres de l’UPC ont été chassés de la zone par une contre-offensive des forces armées centrafricaines ainsi que des paramilitaires russes.

RCA : l’ONU accuse les rebelles, l’armée et ses alliés russes d’exactions

L’ONU s’inquiète d’une aggravation de la situation des droits de l’homme en Centrafrique. Selon un récent rapport, celle-ci est jugée « alarmante » en raison d’exactions commises par les rebelles, les forces gouvernementales et leurs alliés russes.

 

Entre juillet 2020 et juin 2021, la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) « a enregistré 526 cas de violations et d’abus des droits de l’homme et du droit international humanitaire à travers le pays », qui ont « fait au moins 1221 victimes », dont 144 civils, selon un rapport. Parmi ces violations, l’ONU a recensé « des exécutions sommaires et extrajudiciaires, des actes de torture et de mauvais traitements, des arrestations et détentions arbitraires (…) des violences sexuelles liées au conflit et des violations graves aux droits de l’enfant ».

La Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance de groupes armés formée en décembre 2020 pour tenter de renverser le régime du chef de l’État Faustin Archange Touadéra et perturber l’élection présidentielle, « est responsable de plus de la moitié des incidents recensés (54%) ». « La CPC a tué et enlevé des civils, lancé des attaques contre des Casques bleus, pillé des locaux d’organisations humanitaires », affirme l’ONU. Le rapport « appelle les groupes armés à cesser toutes leurs attaques sur la population civile, y compris la violence sexuelle et le recrutement d’enfants ».

« Preuves crédibles »

Les rebelles ne sont pas les seuls à être épinglés par l’organisation onusienne. Celle-ci pointe aussi du doigt la responsabilité des forces armées centrafricaines (Faca), ainsi que de leurs alliés, des « instructeurs militaires russes », qui sont « responsables de 46% des incidents confirmés ».

« Des preuves crédibles (…) indiquent que ces autres membres du personnel de sécurité (…) ont participé activement à des opérations militaires, notamment en arrêtant des suspects et en commettant des traitements inhumains et des actes de torture » et qu’ils « auraient également été impliqués dans des exécutions extrajudiciaires ».

Les forces gouvernementales ont réussi depuis le début de l’année à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.

Les attaques des rebelles restent néanmoins fréquentes et se sont accentuées ces dernières semaines. Samedi, au moins six civils ont été tués dans le nord-ouest du pays, près de la frontière avec le Cameroun. Treize autres civils avaient aussi été tués fin juillet à 300km au nord de Bangui.

RCA : sept morts dans l’attaque des rebelles

Un groupe rebelle armé a attaqué lundi une ville située à 300 kilomètres de Bangui, la capitale centrafricaine.

 

Sept personnes sont mortes, a déclaré mercredi à l’AFP le porte-parole des Casques bleus de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).

En Centrafrique, une nouvelle attaque rebelle a fait 7 morts, lundi 28 juin, dans la ville d’Alindao, à 300 kilomètres à l’est de Bangui, a déclaré mercredi à l’AFP le porte-parole des Casques bleus de la Minusca.

Des membres de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des principaux groupes armés rebelles, ont lancé lundi « plusieurs attaques en simultané sur les points de contrôle et camps des forces armées centrafricaines », a indiqué le lieutenant-colonel Abdoulaziz Fall.

Les Casques bleus ont repoussé les rebelles qui se sont repliés à trois kilomètres de la ville, selon cette même source. « Actuellement les forces armées centrafricaines sont sur place dans la ville avec nous », a précisé Abdoulaziz Fall, ajoutant que 60 Casques bleus népalais ont été envoyés en renfort à Alindao.

L’UPC est le groupe le mieux équipé en Centrafrique, principalement actif dans l’Est du pays où ses membres contrôlent de nombreux gisements miniers.

Depuis fin décembre 2020, les forces gouvernementales ont réussi à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.

La Centrafrique, deuxième pays le plus pauvre du monde selon l’ONU, est ravagée par une guerre civile depuis 2013. Celle-ci a toutefois baissé d’intensité depuis 2018.

L’armée russe à la rescousse

En effet, à la demande de Bangui, la Russie a commencé en 2018 à déployer ces paramilitaires, notamment pour former l’armée centrafricaine et assurer la sécurité rapprochée du président Faustin Archange Touadéra. Leurs effectifs ont été renforcés fin 2020 pour venir à la rescousse d’une armée très démunie face à l’offensive lancée par les rebelles pour faire échec à la réélection d’Archange Touadéra.

Moscou reconnaît officiellement la présence de 1135 « instructeurs non armés » mais les ONG présentes sur le terrain, la France et l’ONU affirment qu’une partie d’entre eux sont des hommes du groupe privé russe de sécurité Wagner, ce que dément Moscou.

Dans un rapport d’experts publié mercredi, l’ONU assure que les « instructeurs » russes ont commis, avec l’armée centrafricaine, « des violations du droit humanitaire international » dont des « assassinats aveugles ». L’envoi de ces paramilitaires s’inscrit dans une vaste offensive diplomatique et financière lancée par Moscou dans cette ancienne colonie française. La Russie y a livré des armes grâce à des assouplissements ponctuels de l’embargo de l’ONU pour le lui permettre, et a signé un accord de coopération militaire avec Bangui.

 

En parallèle, le gouvernement centrafricain a accordé des permis miniers, pour l’exploitation de l’or et du diamant notamment, à des sociétés russes associées à l’homme d’affaires Evguéni Prigojine. Très proche du président russe Vladimir Poutine, il est suspecté d’être le principal financier de Wagner.

RCA : l’armée et ses alliés reprennent la ville stratégique de Kaga-Bandoro

Ce carrefour commercial stratégique, situé à 300 km au nord de Bangui, était aux mains de groupes armés depuis 2014.

 

En République centrafricaine, les autorités se félicitent que l’armée nationale et ses alliés, russes notamment, aient pu entrer dans Kaga-Bandoro.

C’est peu avant 17h, samedi 10 avril, que les forces armées centrafricaines et leurs alliés ont fait leur entrée dans Kaga-Bandoro. Ils sont finalement arrivés en deux groupes, selon des sources sécuritaires. Un premier via Mbrès à l’Est, un second en provenance de Dékoa au Sud quelques heures plus tard.

« À leur arrivée, des rafales de tirs nourris ont été entendues, mais il n’y a pas eu de combats à proprement parler », explique une source humanitaire. Cette offensive avait été annoncée comme un objectif important pour les autorités.

Ce dimanche, l’armée et ses alliés ont mené ensemble des opérations de ratissage dans plusieurs quartiers de la ville. « Ils cherchent des armes et ont procédé à quelques arrestations », confie une source au sein de la société civile. Le marché de cette ville commerciale tournait au ralenti hier et les églises étaient à moitié vides. « Les tirs entendus samedi ont effrayé les gens, mais la ville est calme », poursuit une autre source au sein de la société civile.

Stratégie de replis pour les rebelles

Une partie des rebelles qui tenait Kaga-Bandoro, depuis 2014 avait donc déjà quitté la ville récemment, selon des sources sécuritaires. Quant à ceux qui s’y trouvaient encore, ils se sont repliés samedi soir sans combattre, vers le Nord, en direction de Kabo et Batangafo, selon plusieurs sources. Il s’agit pour l’essentiel de membres de l’UPC d’Al-Khatim, issus de l’ex-Seleka et réputés fortement armés.

En 2019, après plusieurs tentatives échouées, l’armée centrafricaine avait esquissé un timide retour à Kaga-Bandoro, mais ses troupes restaient cantonnées dans leur base, sans mener d’opération. Elles s’en étaient même retirées, affirme une source sécuritaire, après une attaque menée dans le cadre de la rébellion CPC lancée fin décembre.

Kaga-Bandoro accueille le plus grand marché de bétail de la Centrafrique, ce qui en fait une ville stratégique, d’autant que la taxation du bétail constitue une source importante de revenus pour les groupes armés issus de l’ex-Seleka. Depuis plusieurs mois, l’activité était paralysée à Kaga-Bandoro, suite à une recrudescence d’attaques par les groupes armés dans la zone, et alors qu’une grande partie du personnel administratif avait quitté la ville.

RCA : retour de calme à Yongo après une nuit d’échange des tirs entre les FACA et les rebelles

Les combats qui ont débuté à 3 heures du matin se sont poursuivis jusqu’à 8 heures du matin au village Yongo, à 9 kilomètres de Bouar sur l’axe Bocaranga.

 

Les forces gouvernementales et leurs alliés contrôlent la localité, mais les populations, apeurées,  ne sont pas de retour à la maison, a-t-on appris des sources sécuritaires locales.

D’après les mêmes sources, les soldats FACA, appuyés par les mercenaires russes et les troupes rwandaises contrôlent toute la zone, allant du village Yongo jusqu’à Bessan, en passant par Doukou. Les rebelles, quant à eux, se sont retranchés dans la brousse, située dans la périphérie de ces localités.

Pour l’heure, les populations civiles, qui ont quitté leur domicile à cause de cet affrontement entre les soldats FACA et les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) ne sont pas encore rentrées chez elles. D’autres ont peur d’éventuel

retrait des forces gouvernementales du secteur.

Rappelons que depuis le retrait des rebelles du CPC de la ville de Bouar, la plupart d’entre eux se sont retirés dans les villages périphériques de la ville, commettant de multiples exactions sur les populations civiles qui ne cessent de faire appel au gouvernement pour éventuel détachement des forces loyalistes  dans les différentes localités.

La République centrafricaine en guerre

Les citoyens centrafricains sont nombreux à dénoncer le non-respect de droit international humanitaire et de nombreuses bavures perpétrées par les mercenaires russes.

Depuis quelques jours, sur les réseaux sociaux et dans les rues de la capitale, les citoyens centrafricains sont nombreux à dénoncer le non-respect de droit international humanitaire et de nombreuses bavures perpétrées par les mercenaires russes, partenaires de l’armée nationale dans son opération contre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement. Pour le gouvernement centrafricain,  à travers son porte-parole Ange-Maxime Kazagui, il faut des preuves des allégations portées contre ses forces militaires sur le terrain,

Pour le gouvernement, il s’agit des manœuvres visant à empêcher les forces loyalistes à  reconquérir  les zones occupées par les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

« Des allégations selon lesquelles  nos forces de défense avec nos partenaires auraient mené des opérations avec des drones et   des armes chimiques. Mais pour moi, le fait d’avoir pris des photographies quelque part avec des personnes qui sont décédé ?   Ne me confirme pas qu’elles ont été  tuées par telle ou telle partie, et de telle ou telle manière, ou  Par tel ou tel type d’armes. Ce sont de pseudos preuves dont je ne vois pas encore…. Cependant, il est important,  et nous le gouvernement, nous sommes intéressés  à recevoir toutes les preuves…. Donc pour moi, en voyant ce jeu-là, ils veulent attacher  les mains de nos FACA dans le dos,  de nos partenaires, afin  que cette reconquête s’arrête. Voilà l’objectif.

Les FACA et leurs alliés tuent les Centrafricains?  C’est ce qui est faux. Or, ça  a été vrai pour la coalition des patriotes pour le changement, mais on n’a rien dit dessus… », déclare le porte-parole du gouvernement Ange-Maxime Kazagui. Or, de nombreuses sources indépendantes confirment que les mercenaires russes ont bel et bien utilisé des drones armés pour combattre les rebelles. D’ailleurs les faits ont eu lieu pour la première fois dans la localité de Boda, dans la préfecture de la Lobaye. Ensuite, ils ont accusé d’utiliser l’arme chimique dans leur opération contre les rebelles de l’UPC à Bambari. Certaines sources en parlent sur les réseaux sociaux avec des images des personnes   touchées, ou parfois sans vie.

Pour avoir le cœur net, il faudrait une enquête internationale pour y faire la lumière.

 

RCA : l’offensive de l’armée contre les rebelles de la CPC vire en fiasco

Les FACA accusent les gendarmes, tandis que ces derniers accusent à leur tour les FACA d’avoir faussé les données militaires.

L’offensive militaire, menée conjointement par les éléments des forces armées centrafricaines (FACA), les gendarmes et les policiers, contre les positions des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) au village Nassoulé, situé à 35 kilomètres de Berberati sur l’axe Kenzo,  tourne à un véritable fiasco. Les FACA accusent les gendarmes, tandis que ces derniers accusent à leur tour les FACA d’avoir faussé les données militaires. Aussitôt, la panique s’empare des habitants de la ville de Berberati.

Les soldats FACA, ainsi que les gendarmes et les policiers centrafricains, à bord d’une dizaine des véhicules lourdement armés,  ont quitté dans la matinée du mardi 23 février la ville de Berberati pour aller vers les positions des rebelles du CPC qui sévissent dans la périphérie de Berberati, notamment au village Nassoulé, mais également a la frontière en allant vers kenzo au Cameroun, et sur le chantier bonewala, a 35 km de la ville de Gamboula

L‘objectif, selon l’État-major des armées, déloger les rebelles de leur position afin de libérer l’axe du ravitaillement  de la RCA via la ville camerounaise de Kenzo bloquée par les rebelles pour tenter d’asphyxier le pays.

Mais à leur arrivée à 5 kilomètres du village Nassoulé, les rebelles leur ont tendu une embuscade à 5 kilomètres, provoquant  un violent affrontement jusqu’à la mise en débandade des forces coalisées qui se sont repliées sur Berberati en attendant un nouveau renfort qui devrait venir de Bangui, selon des sources militaires. Mais d’ores et déjà, les FACA  accusent leurs collègues gendarmes, tout comme ces derniers qui accusent les FACA d’être à l’origine du fiasco.

Cependant, les populations locales, qui applaudissent les forces loyalistes à leur départ au front,  se mettent à paniquer à leur retour. À Berberati, la ville était totalement paralysée ce mardi. Les ONG ont limité  leur sortie suite aux promesses faites par les rebelles d’envahir la ville de Berberati.

Aujourd’hui, le calme est revenu dans la ville, mais les forces de l’ordre sont toujours sur leur garde.

RCA : couvre-feu allégé

Les autorités centrafricaines ont allégé le couvre-feu instauré en janvier à cause de la menace représentée par les rebelles, selon un décret présidentiel publié mardi 24 février 2021.

Désormais, les déplacements sont interdits à partir de 20h (19h GMT) au lieu de 18h jusqu’à 5h (4h GMT), selon le texte officiel, décrété suite à un rapport du ministère de la Défense et de la Reconstruction de l’armée.

Début janvier, un couvre-feu avait en effet été instauré dans l’ensemble du territoire centrafricain pour contrer les actions de la Coalition des patriotes pour le changement, la nouvelle alliance rebelle qui avait lancé une offensive juste avant les élections présidentielle et législatives du 27 décembre 2020.

En outre, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a également instauré l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire le 22 janvier, pour une durée de 15 jours, puis l’a prorogé de six mois à la fin du temps imparti.

Depuis quelque temps, les forces de défense et de sécurité centrafricaines ont entrepris de repousser la rébellion. Plusieurs localités centrafricaines, naguère entre les mains des rebelles, sont passées sous le contrôle des forces régulières.

RCA : Bangui encerclé par des rebelles

La situation à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA), est « apocalyptique » alors que les rebelles encerclent la ville, selon un ancien premier ministre.

Martin Ziguélé affirment que les combats sont quotidiens dans tout le pays et qu’il ne peut pas quitter Bangui sans une escorte armée. L’ONU affirme que plus de 200 000 personnes ont fui leurs foyers depuis que le conflit a éclaté le mois dernier. Les forces rebelles contrôlent maintenant les deux tiers du pays.

La RCA est l’un des pays les plus pauvres et les plus instables d’Afrique, même si elle est riche en ressources telles que les diamants et l’uranium. L’ONU estime qu’environ la moitié de la population dépend de l’aide humanitaire.

Les forces rebelles qui entourent actuellement Bangui contestent la validité de la réélection du président Faustin Archange Touadéra en décembre et veulent le voir évincé. La ville est défendue par les forces gouvernementales soutenues par les troupes de l’ONU, russes et rwandaises. L’état d’urgence a été déclaré au début de ce mois.

Ziguélé, qui s’est classé troisième, estime que la préoccupation de tout le monde est que la principale voie d’approvisionnement entre Bangui et l’est du Cameroun reste sécurisée.

« Je ne peux pas quitter Bangui… sans une escorte militaire lourdement armée », dit-il par téléphone à l’agence de presse Reuters.

« Imaginez, alors, la population. Ajoutez le couvre-feu et l’état d’urgence – c’est vraiment une situation apocalyptique », ajoute-t-il.

Ces réfugiés ont fui la RCA vers un camp de fortune en RD Congo.

Ziguélé se félicite de la demande de l’ONU d’augmenter les troupes de maintien de la paix mais indique que des pourparlers entre toutes les parties étaient nécessaires de toute urgence.

« Un renforcement militaire n’est pas la seule solution pour faire face à la crise sécuritaire, humanitaire et économique qui menace de plonger un des pays les moins développés du monde dans un coma complet », a-t-il déclaré.

Au moins 12 000 soldats de la paix sont déjà sur le terrain en RCA.

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué qu’environ 92 000 réfugiés avaient fui vers la République démocratique du Congo et que plus de 13 000 étaient passés au Cameroun, au Tchad et en République du Congo. Le reste a été déplacé à l’intérieur de la République centrafricaine.

S’exprimant à Genève, un porte-parole de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, dit aux journalistes que les attaques des rebelles avaient entravé l’accès humanitaire à Bangui et que de nombreuses personnes sont maintenant confrontées à des « conditions désastreuses ».

Les maladies se développent et certaines personnes déplacées sont si désespérées qu’elles échangent des faveurs sexuelles contre de la nourriture, ajoute le porte-parole Boris Cheshirkov.

RCA : reprise des combats entre les rebelles et les mercenaires russes

Le combat semble être difficile pour les mercenaires gouvernementaux qui perdent de plus en plus du terrain face aux rebelles qui sont désormais partout sur le territoire national.

Alors qu’une manifestation des jeunes patriotes proches du pouvoir est en cours devant la base de la Minusca à Bangui, la ville de Berberati, dans la Mambéré-Kadéi, au nord-ouest de la RCA, est plongée dans la psychose suite à des rumeurs de la présence renforcée des combattants rebelles à l’entrée de la ville sur l’axe Gamboula. Au même moment, à Mbaïki, on signale la reprise des combats dans la ville entre les rebelles de la coalition des patriotes centrafricains (CPC) et les mercenaires russes appuyés par ceux du Rwanda.

Pendant que l’autorité nationale des élections annonce la distribution des cartes d’électeurs à Bangui comme dans certaines villes de provinces, les rebelles de la CPC semblent progresser sur le terrain. Après les villes de Bouar, de Paoua, puis de Bambari, c’est le tour de la ville minière de Berberati de tomber dans la psychose d’une éventuelle attaque des rebelles de la CPC. Certaines sources sécuritaires locales ont signalé la présence des rebelles à l’entrée de la ville, tandis que d’autres indiquent à CNC que le poste de contrôle des forces de l’ordre à l’entrée de la ville sur l’axe Gamboula serait occupé par les assaillants.

Pendant ce temps, à Mbaïki, les combats ont repris depuis ce matin entre les rebelles de la CPC et les mercenaires russes appuyés par ceux du Rwanda habillés aux gendarmes centrafricains.

Sur le terrain, le combat semble être difficile pour les mercenaires gouvernementaux qui perdent de plus en plus du terrain face aux rebelles qui sont désormais partout sur le territoire national.

Par ailleurs, les jeunes patriotes proches du pouvoir, face à l’avancée des rebelles,  exigent l’implication des casques bleus dans le combat au côté des mercenaires russes et rwandais.

RCA : une attaque des rebelles fait 37 morts

Au moins, 37 personnes ont été tuées dans une attaque perpétrée par des hommes armés. L’attaque a eu lieu dans la ville de Ndele, dans le nord du pays.

Des hommes, lourdement armés et identifiés comme étant des rebelles, ont mené une attaque meurtrière dans le nord de la Centrafrique, malgré l’intervention des forces onusiennes. « Des rebelles ont pris d’assaut le marché central de la ville en tuant au moins 37 personnes. Au moment de l’attaque, les forces onusiennes et une autre milice, qui contrôlait auparavant Ndele, n’ont pas réussi à repousser les assaillants qui ont fini par installer leur base dans une église », rapporte bbc.com.

De son côté, le porte-parole du gouvernement donne un bilan détaillé et inférieur à celui annoncé par la BBC: « Des affrontements entre groupes armés à Ndélé, dans le nord-est de la République centrafricaine, ont fait 25 morts, dont 21 civils, et 51 blessés », a annoncé jeudi le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication.

L’année dernière, des attaques ont eu lieu en avril, mai, octobre et novembre, faisant plus d’une centaine de morts. Des centaines de blessés sont également à déplorer. Les membres du Conseil de sécurité avaient, suite à une attaque contre les soldats de MINUSCA, condamné énergiquement toutes les attaques et provocations à l’encontre de la MINUSCA, perpétrées par des groupes armés. Ils ont souligné que les attaques, prenant pour cible des soldats de la paix, sont susceptibles de constituer des crimes de guerre et ont rappelé à toutes les parties, leurs obligations en vertu du droit international humanitaire. Cependant, les groupes rebelles ne cessent de multiplier les attaques à travers le pays, surtout dans la partie nord de la Centrafrique.

RCA : deux morts dans de nouvelles violences des rebelles dans le sud-ouest

Au moins deux civils ont été tués dans de nouvelles violences des rebelles dans la partie sud-ouest de la République centrafricaine (RCA).

D’après les députés Timothée Bengba et Martin Bounguenzé, depuis lundi, des hommes armés présumés du groupe rebelle 3R ont fait des incursions dans les villes centrafricaines de Carnot, Gadzi et Yaloké. Outre la mort des deux civils, un troisième a été grièvement blessé. Les habitants locaux sont pour l’heure en fuite en brousse.

Si l’insécurité va perdurer dans ces régions, cela va inéluctablement se répercuter sur les prochaines élections présidentielle et législatives prévues entre fin 2020 et début 2021, ont-ils estimé, ajoutant que les autorités sont maintenant informées de la situation, et que des mesures appropriées seront prises pour protéger la population, notamment par le déploiement des Forces armées centrafricaines (FACA).

RCA : Abdoulaye Miskine arrêté à Ndjamena

Le chef rebelle centrafricain et trois autres responsables de mouvements rebelles centrafricains sont entrés en territoire tchadien à partir de Tissi.

La nouvelle est allée comme une trainée de poudre. La nouvelle de  l’arrestation des chefs rebelles centrafricains parmi lesquels le général Abdoulaye Miskine, un des hommes clés dans le jeu politico-militaire en République centrafricaine, s’est répandue mardi 19 novembre.

Que sont-ils venus chercher en territoire tchadien ? C’est la question que se posent tous ceux qui s’intéressent au dossier centrafricain depuis lundi soir quand ils ont appris l’arrivée du chef rebelle dans la capitale tchadienne.

De bonnes sources, Aboulaye Miskine et trois autres responsables de mouvements rebelles centrafricains sont entrés en territoire tchadien à partir de Tissi, une ville du sud-est qui borde les frontières du Tchad du Soudan et de la Centrafrique.

Manifestement, Abdoulaye Miskine et ses compagnons n’étaient pas attendus. C’est pourquoi ils ont été logés dans les locaux des services de renseignement au lieu d’un hôtel comme d’ordinaire.

La présence de ces responsables rebelles centrafricains suscite des questions. Ont-ils cherché à se mettre à l’abri après les violents conflits interethniques survenus ces derniers jours dans le nord-est de la RCA ? Ou est-ce un appel du pied à Ndjamena qui a souvent joué un rôle politique majeur en Centrafrique ?

Dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique la semaine dernière, le chef de l’Etat tchadien a indiqué que Ndjamena-qui a souvent été accusé d’être un fauteur de troubles- entend aider son voisin du Sud à retrouver la stabilité.

RCA : les réfugiés manquent de soins médicaux

A l’hôpital de fortune du camp Zapaï, en en République démocratique du Congo, de nombreux réfugiés centrafricains malades attendent des impatiemment un miracle.

Couchés sur des lits faits de quelques planches ou encore à même la terre battue du sol, ces réfugiés centrafricains espère recouvrer la guérison. Césariennes, hernies, appendicites, toutes les opérations se font sans eau courante, sur une table couverte d’une bâche bleue en guise de bloc opératoire. C’est le Dr Célestin Dodouwamboli qui s’occupe de tous ces malades

« Quand j’opère, j’endors les patients avec de la kétamine, quand il y en a… », avoue le chirurgien, qui reconnaît « un nombre élevé de morts ».

Ils sont tous originaires de Zémio, une ville centrafricaine. Là-bas, le matériel médical plus moderne est disponible. Pour s’y rendre, il suffirait de traverser la rivière Mbomou, qui serpente le long de la frontière entre la Centrafrique et la République démocratique du Congo. Mais des groupes armés contrôlent la traversée et exigent des prix trop élevés pour les patients du docteur.

Le camp Zapaï a été créé par des Zandés de Zémio, qui sont désormais 30.000 à y habiter, selon l’ONU. Ils ont fui Zémio en 2017, quand les mêmes groupes armés ont instrumentalisé les tensions entre cette ethnie de cultivateurs et les Peuls éleveurs, qui cohabitaient jusque-là.

Aux maux centrafricains viennent s’ajouter les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), qui patrouillent le long des axes pour attaquer les convois, enlever les agriculteurs et voler leurs récoltes. Les commerçants n’osent plus venir à Zémio et les cultivateurs n’osent plus quitter la ville.

Ils ne peuvent donc que compter sur les vivres du Programme alimentaire mondial de l’ONU, qui mettent deux mois à arriver par camion de la capitale, Bangui, à 1.000 km de là.

Birao : les casques bleus stoppent des rebelles

Pour la Minusca, l’impératif est d’éviter de nouvelles escalades de la violence à Birao où le calme revient petit à petit.

Des éléments rebelles du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) en route vers Birao (extrême nord-est), théâtre d’affrontements entre groupes armés, ont été stoppés dimanche par les casques bleus. L’information a été donnée lundi 16 septembre, Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA).

Ces rebelles, avec à leur tête Alkatim Ahmat Mahamat, sont partis de Kaga Bandoro (centre-nord) avant d’être stoppés à quelques kilomètres au sud de Ndélé (nord). Les casques bleus les ont ensuite obligés à rebrousser chemin vers Kaga Bandoro, a précisé Monteiro.

Pour la MINUSCA, a-t-il indiqué, l’impératif est d’éviter de nouvelles escalades de la violence à Birao où le calme revient petit à petit et où la composante civile de la mission poursuit le dialogue avec les différentes composantes.

Les 1er et 2 septembre, des éléments du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) se sont affrontés avec ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), engendrant un lourd bilan humain et d’importantes conséquences humanitaires.

RCA : création d’une nouvelle coalition des rebelles

Deux importants groupes armés rebelles centrafricains sont en phase de conclure leur entente pour la création d’une nouvelle coalition rebelle sur le territoire centrafricain.

Après le ralliement des plusieurs officiers de l’ex-coalition Seleka au mouvement PRNC de monsieur Nourd Gregaza le 29 mai dernier, c’est le tour des chefs rebelles Mohamed Dhaffane de la Seleka rénovée pour la paix et justice (SRPJ) et Abdoulaye Miskine du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) de se coaliser en vue d’une nouvelle offensive contre le régime du Professeur Faustin Archange TOUADERA qu’il considère désormais comme leur principal adversaire politique.

Par ailleurs, dans un communiqué du SRPJ signé par son Coordonnateur le Colonel AKACHA ALHISSENE et publié ce samedi 13 juillet 2019, le mouvement se réjouit du ralliement des généraux de l’ex-Seleka Moussa Ousmane, Faïssal Mahamat et Hassaballah ainsi que leurs hommes à  la SRPJ.

Il faut noter au passage que la SRPJ et le FDPC faisaient partie des 14 groupes armés rebelles signataires de l’accord de paix avec le gouvernement centrafricain signé dans la capitale centrafricaine, Bangui, le 6 février dernier.

RCA : Touadera offre trois abattoirs modernes aux chefs rebelles

Le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA et ses partenaires russes ont offert des abattoirs modernes aux chefs rebelles.

« Le pouvoir rien que le pouvoir. Touadera ne recule devant rien pour garder son fauteuil présidentiel même s’il s’agit de faire enterrer la moitié des Centrafricains », s’alarme un enseignant à  Alindao, manifestement en colère contre le double jeu du locataire du palais de la Renaissance.

Le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA et ses partenaires russes ont construit à  titre gracieux au chef rebelle Ali Darassa un nouvel abattoir moderne avec une chambre froide hautement climatisée fonctionnant 24 h/24 au village Gbokologbo.

Comme si cela ne suffisait pas, on vient d’apprendre la construction de deux abattoirs de même génération aux chefs rebelles Nourredine Adam et Al-Khatim à  Birao et Kaga-Bandoro. L’objectif selon un cadre de l’UPC serait double. Dans un premier temps il est question de graisser les pattes des chefs rebelles à  faire le jeu de Touadera aux prochaines élections de 2020 – 2021. Tandis que le second serait lié exclusivement aux mafieux russes qui souhaitent exporter via le Soudan à  faible coût les viandes bovines de la RCA vers la Fédération de Russie qui en manque cruellement.

Et ce n’est pas tout. Dans leur projet à  court terme, le chef de l’État et ses partenaires russes envisage de construire avant 2021 un aéroport semi-international avec une piste d’atterrissage de 2Km au village Gbokologbo et Kabo.

Justement à  Gbokologbo, le chef rebelle Ali Darassa, adoubé par le clan présidentiel, ne manque pas l’occasion de présenter sa nouvelle acquisition à  tous ses invités comme l’unique abattoir moderne en République centrafricaine.

RCA : une fusillade de masse de la population civile par les rebelles du 3R

Près de 50 personnes ont été tuées lors d’un massacre organisé par le groupe armé 3R dans le Ouham-Pendé dans le Nord-ouest de la république. Se trouvant à la frontière avec le Tchad et le Cameroun, les deux pays pro-français, la préfecture de Ouham-Pendé devient ces derniers temps un territoire de violentes menaces des rebelles.

Il y a deux jours, le 21 mai, les habitants de la préfecture sont devenus cibles pour le groupe 3R dirigé par Sidiki Abass. Dans la même et unique journée les bandits ont attaqué quelques communes, entre autres Koundjili et Lemouna. D’après les sources locales, l’attaque serait scrupuleusement planifiée par avance.

Les militants armés ont tiré sur la population civile : déjà 26 personnes ont été blessées et tuées durant la première heure du massacre. Leur nombre ne cessait d’augmenter les heures qui suivaient. Comme résultat de l’attaque, 34 personnes sont mortes et 5 sont blessées et atteint 50 morts aujourd’hui selon un communiqué de l’ambassade des États-Unis. L’adjoint du député de Paoua 1 est aussi parmi les victimes.

Selon certaines informations, cette attaque est une réponse à l’assassinat d’un fermier peulh par des membres de antiBalaka.

Il faut noter que le chef des rebelles Sidiki Abass ne cache pas ses origines camerounaises. Le Cameroun, comme on le sait bien, est en collaboration étroite avec la France. Les Français, qui perdent de plus en plus leur position en Centrafrique, veulent à tout prix remettre les pieds en RCA. Mais pour les Centrafricains leurs démarches sont inacceptables et même négatives.

Guidés par leurs enjeux politiques plus que sombres en République centrafricaine, les autorités françaises peuvent attiser les tensions à l’aide des groupes armés se trouvant dans les localités afin d’attiser les tensions. Ceci risque d’anéantir les accords de Khartoum signé il y a à peine quelques mois. Les rebelles du 3R ayant des racines franco-camerounaises correspondent parfaitement à cet objectif. D’ailleurs, ils ne sont pas les seuls à terroriser ces derniers temps la population de Ouham-Pendé.

En mars 2019 les rebelles ont bloqué la route Douala-Bangui traversant le territoire de l’Ouham-Pendé, en interdisant le passage des marchandises en direction de la capitale centrafricaine. Ici même, les rebelles attaquaient les habitants des communes longeant cet axe routier. Le dernier raid de militants qui s’est terminé par un massacre de la population civile prouve qu’ils ont l’intention de forcer la terreur.