RCA : plus 11 morts dans des affrontements entre miliciens et commerçants

De violents combats opposent des miliciens et des commerçants depuis hier mercredi et se sont poursuivis ce jeudi au quartier PK5 de Bangui.

Des combats entre miliciens et commerçants ont éclaté mercredi soir 25 décembre et se poursuivaient jeudi dans le quartier PK5 de Bangui. Une vingtaine personnes a été tuée, selon l’imam du quartier et deux sources sécuritaires.

« Seize corps ont été apportés à la mosquée », a affirmé Awad Al Karim, imam de la mosquée Ali Babolo, selon lequel les commerçants ont pris les armes pour s’opposer à la taxation imposée par les groupes d’autodéfense qui règnent dans le quartier.

Deux sources sécuritaires évoquent respectivement au moins onze et quatorze morts, sans plus de précisions.

Ni la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), ni les autorités centrafricaines ne contrôlent le PK5, et aucun bilan officiel des affrontements n’est disponible ce jeudi.

« Les combats se poursuivent, nous avons dépêché sur place une force de réaction rapide. Une partie du marché a été brûlée, ainsi que quelques véhicules » a indiqué Bili Aminou Alao, porte-parole de la Minusca.

« Entre 40 et 50 boutiques ont été brûlées, ainsi que quatre à cinq maisons » a précisé le colonel Patrick Bidilou Niabode, directeur général de la protection civile centrafricaine.

Les sapeurs-pompiers volontaires qu’il encadre ont réussi à éteindre deux feux qui se propageaient dans les marchés, mais ont dû abandonner deux maisons aux flammes en raison des échanges de tirs nourris à proximité, selon le colonel Bidilou.

Le PK5 est en proie à des violences sporadiques depuis 2014. C’est dans ce quartier que s’étaient réfugiés beaucoup de musulmans de Bangui après les affrontements entre rebelles Séléka et groupes anti-balaka qui ont ravagé la capitale après la chute du président François Bozizé en 2013.

RCA : violents affrontements entre groupes armés

De nouveaux affrontements ont opposé deux groupes armés dans la ville centrafricaine d’Amdafock, située à la frontière avec le Soudan.

Le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) se sont à nouveau affrontés à Amdafock, située à la frontière avec le Soudan.

Les deux groupes se disputent le contrôle de cette ville-frontière, par laquelle transitent les armes et les marchandises en provenance du Soudan voisin.

Les combats ont donc repris cette semaine mais ni la Minusca ni les ONG n’étaient en mesure de communiquer un bilan précis de ces affrontements.

Le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, évoque 8 morts parmi ses éléments. Son homologue au MLCJ, Ali Abderamane, parle de 4 tués dans ses rangs.

Birao : une « dizaine de morts » dans les affrontements

Des combats opposant deux groupes armés ont coûté la vie à dizaine de personnes, dimanche, dans l’extrême nord-est de la Centrafrique. Depuis le week-end dernier, ces violences ont causé l’exil de « milliers de personnes ».

Une dizaine de personnes ont été tuées depuis dimanche à Birao, dans l’extrême nord-est de la Centrafrique, dans des combats opposant deux groupes armés signataires de l’accord de paix conclu en février, a indiqué jeudi le président Faustin Archange Touadéra.

« Nous regrettons véritablement et nous condamnons la situation aujourd’hui qui semble tourner à un conflit communautaire », a-t-il déclaré dans une interwiew. « En termes de bilan […] on parle d’une dizaine de morts de part et d’autre de ces communautés », a-t-il ajouté, en précisant bien qu’il s’agissait d’une dizaine de victimes au total.

Le dernier bilan, établi par l’ONU, faisait état de deux morts depuis le début des affrontements dimanche entre miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) et ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).

Le président Touadéra a fait état de « dispositions avec la Minusca (force onusienne) pour que la région de Birao, la population soient sécurisée, pour empêcher que d’autres actes de violences puissent se commettre au niveau de la population civile.

« Il y a des actions aussi au niveau de la médiation des dignitaires ou des autorités traditionnelles, des contacts qui sont pris pour apaiser la tension », a-t-il ajouté.

Ces combats se sont poursuivis au moins jusqu’à mercredi, selon un communiqué du gouvernement qui a déploré des « milliers de personnes » déplacées par les violences, « un nombre croissant de blessés » et le « refus des protagonistes de revenir à la raison ».

La Centrafrique est embourbée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par la rébellion de la Séléka, qui a entraîné une contre-offensive des milices autoproclamées d’« autodéfense », les antibalaka.

Le pays connaît une très relative accalmie depuis la signature d’un accord de paix le 6 février entre 14 mouvements rebelles et le gouvernement. La population est toutefois toujours victime de violences commises par les groupes armés qui contrôlent 70 % du territoire.

RCA : trois morts dans un crash d’un hélicoptère de la Minusca

L’appareil s’est écrasé ce vendredi 27 septembre dans la matinée faisant trois morts. Un autre soldat a été grièvement blessé, a constaté sur place un journaliste de Corbeaunews-Centrafrique.

Trois soldats de la Minusca seraient  morts et un autre grièvement blessé dans le crash d’un hélicoptère militaire près de Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au Nord-ouest de la République centrafricaine.

L’accident, non confirmé pour l’instant par la Minusca, est survenu peu après le décollage de l’appareil à l’aérodrome de Bouar, selon une source militaire qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat à CNC, avant de conclure qu’après l’accident, les autres membres de l’équipages ont été pris en charge très rapidement et évacués vers une structure médicale locale

Depuis hier matin, les forces spéciales de la Minusca ont mené une opération militaire terrestre et aérienne contre les positions des rebelles de 3R dans les préfectures de l’Ouham-Pendé et Nana-Mambéré. L’hélicoptère de combat, qui vient de s’écraser, faisait partie de l’équipe aérienne qui pilonnait les positions des rebelles.

Combat de Birao : le bilan fait état de 38 morts

Malgré un accord de paix signé entre le gouvernement et quatorze groupes armés le 6 février, le conflit perdure dans l’extrême nord-est du pays.

Le bilan des combats du samedi 14 septembre entre deux groupes armés dans l’extrême nord-est de la Centrafrique s’élève désormais à trente-huit miliciens tués, selon un rapport interne de l’ONU consulté lundi 16 septembre. Un premier bilan de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) avait fait état de vingt-trois miliciens tués.

L’affrontement avait opposé des éléments du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) à ceux du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), qui s’étaient déjà battus début septembre à Birao, ville proche de la frontière soudanaise. Ils sont signataires d’un accord de paix avec le gouvernement.

Sur les trente-huit combattants tués, trente-deux appartiennent au FPRC et six au MLCJ, selon le rapport. Un bilan confirmé par un responsable de l’ONU qui a requis l’anonymat. Dix-sept miliciens ainsi qu’un casque bleu de la Minusca ont également été blessés.

Un quart des habitants ont fui leur domicile

Dans la foulée des violences de samedi, la Minusca, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) avaient dénoncé dans un communiqué une « violation flagrante » de l’accord de paix signé entre le gouvernement et quatorze groupes armés le 6 février. La Minusca, l’UA et la CEEAC avaient mis en cause le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, « qu’elles tiennent responsables de l’initiative des attaques du 14 septembre et de toutes les conséquences humanitaires qui en découlent ».

Plus de 13 000 civils avaient déjà été déplacés par un précédent affrontement entre les deux groupes, qui avait duré du 1er au 3 septembre et fait « une vingtaine de morts », dont un civil, selon la Minusca. Le FPRC, l’un des plus groupes armés rebelles les plus actifs, avait alors retiré ses troupes de Birao, tout en conservant des positions alentour.

Plusieurs responsables humanitaires s’étaient inquiétés d’une reprise des combats, alors que les tensions restaient vives entre les deux mouvements rebelles. Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre qui a forcé près d’un quart de ses 4,7 millions d’habitants à fuir leur domicile.

Mahamat Alkhatim démissionne de ses fonctions de Conseiller spécial à la Primature

RCA : le corridor Bangui Douala libéré par les FDPC

Les éléments du FDPC d’Abdoulaye Miskine qui contrôlent le corridor Bangui-Douala décident d’adhérer au processus de désarmement amorcé dans la partie ouest du pays.

Une nouvelle est un pas de plus pour le programme DDRR. Selon Bérenger Ludovic Igor Lamaka, chargé de mission au Ministère délégué au désarmement, « l’adhésion des éléments du FDPC est un pas de plus pour le contrôle du corridor économique par l’Etat et cela participe à la mise en œuvre de la 2e phase du programme DDRR  lancé par le chef de l’Etat depuis le 17 décembre 2018 à Paoua » a-t-il indiqué.

Plusieurs éléments éligibles se désarment  sous le contrôle des experts et de la Minusca, a-t-il poursuivi.

Une étape vient d’être franchie avec l’adhésion des hommes d’Abdoulaye Miskine qui ont fait obstruction en avril dernier sur le corridor occasionnant la flambée du prix des denrées de première nécessité à Bangui.

L’Etat a estimé à plus de 5 milliards les pertes de devises pour le Trésor Public suite à la crise sécuritaire à Zoukombo et Fôro.

L’intervention de la Minusca et des forces de sécurité intérieure a permis de mettre la main sur plusieurs éléments du FDPC et mis en déroute cette faction après la signature de l’accord de paix.

RCA : la Minusca privilégie le dialogue avec les groupes armés

Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission onusienne en RCA a rassuré mercredi 3 juillet lors de la rencontre hebdomadaire de la Minusca, être disposé à  continuer le dialogue avec les groupes armés.

Le porte-parole de la Mission onusienne en République Centrafricaine, Vladimir Monteiro, a rassuré mercredi 3 juillet lors de la rencontre hebdomadaire, être disposé à  continuer le dialogue avec les groupes armés tout en mettant la pression dans le cadre de l’accord de Khartoum. Sa réaction est intervenue à  la suite de la déclaration de Martin Koumta-Madji alias Abdoulaye Miskine, leader du FDPC.

Lors de ce rendez-vous, le Porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, n’a pas été tendre à  propos de la violation des dispositions de l’accord du 6 février par certains leaders des groupes armés. « Dans la zone de Paoua, les 3R ont commis des exactions et une opération militaire Tango-Marteau a été lancée et se poursuit », a fait savoir M. Monteiro. Il ajoute qu’en « discutant avec ce groupe armé, nous faisons en sorte que ces violations cessent et que les civils soient protégés ».

Pour le Porte-parole, la Minusca a « également un mandat qui dit que si la population est menacée, elle doit intervenir et le ferait si jamais ces éléments armés essaient d’attaquer la population », soulignant travailler dans l’esprit de l’accord de paix de Khartoum.

Le 29 juin 2019, le chef rebelle Koumta Madji a accusé le gouvernement d’avoir violé l’accord par la manipulation de ses éléments sur le terrain et le maintien de certains d’entre eux en prison. « Aujourd’hui, le centrafricain a faim, il n’a pas de maison, il ne peut pas aller au champ. Les gens ont beaucoup souffert. Nous demandons qu’au moins ils soient libres sur leur sol », a indiqué Abdoulaye Miskine.

Au mois d’avril 2019, le mouvement de mécontentement des éléments de FPRC basés à  Zoukombo a fait perdre à  l’Etat près de 5 milliards de francs Cfa. Une situation que le chef de guerre n’a pas qualifié de violation des clauses de cet accord. « Ce n’est pas une violation de l’accord. Le gouvernement a violé l’accord et ce sont les conséquences qui en découlent » pointant du doigt « le Premier ministre Ngrébada » l’accusant de personnifier le rencontre d’Addis Abeba et d’avoir « jouer le jeu sur les véhicules de CFAO ».

Abdoulaye Miskine a estimé que je cite : « lorsque nous étions à  Khartoum, tous ces aspects ont été passé au peigne fin, s’agissant des exactions ou encore de la réparation. Nous nous sommes accordés avec la communauté internationale notamment la Minusca sur la libération des prisonniers après la signature de l’accord de paix ».

La Minusca annonce le recrutement de 1000 policiers et gendarmes

Le concours de recrutement se fera sur deux principes fondamentaux entre autres la représentativité géographique, l’intégrité morale.

Le concours de recrutement de 500 policiers et 500 gendarmes dans les forces de sécurité intérieure de l’Etat va se dérouler en quatre (4) étapes, a indiqué le Capitaine Leo Franck, porte-parole de la police de la Mission multidimensionnelle Intégré des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) au cours d’une conférence de presse hebdomadaire, mercredi 26 juin, à  Bangui.

Capitaine Leo Franck, porte-parole de la police de Minusca, en tenue bleu ciel, à  droite de Valdimir Montéiro

Selon le capitaine Leo Franck, ce concours sera basé sur deux principes fondamentaux entre autres la représentativité géographique, l’intégrité morale et l’excellence avant toute formation technique et professionnelle.

Le recrutement de 500 policiers et 500 gendarmes commence, a -t-il indiqué , par le dépôt des dossiers de candidature qui va débuter du 1er au 31 juillet 2019 dans les centres indiqués sur les fiches où les équipes techniques vont examiner l’authenticité avant la validation.

Un communiqué sera lancé pour annoncer le déroulement des épreuves et seuls les candidats retenus seront admis dans les centres de formation de la police et de la gendarmerie, a-t-il dit.

Leo Franck a indiqué qu’un comité mixte composé de la Force de Sécurité Intérieure (FSI), la section de Réforme du Secteur de Sécurité (RSS) de la Minusca et les partenaires, sera mis en place pour garantir la transparence dudit recrutement.

Après le retour à  la légalité constitutionnelle le 30 mars 2016, l’armée centrafricaine, en général, et en particulier les forces de sécurité intérieure de l’Etat, se reconstruisent progressivement. Une vague de 500 policiers et gendarmes a été recrutée en 2018 par le gouvernement centrafricain avec l’appui de la Minusca.

Bambari : un bébé enlevé

Le bébé qui avait été enlevé le jeudi dernier au quartier élevage a été retrouvé sain et sauve, mais la suspecte, est en garde à vue pour enquête.

Lors d’une séance de projection de film organisée par le réseau centrafricain du cinéma numérique ambulant (CNA) au quartier élevage à  Bambari le vendredi 14 juin dernier, quelques groupes des spectateurs, visiblement mal intentionnés, ont tenté de créer de trouble à  la fin de la projection afin d’en profiter pour voler les équipements du tournage. Malheureusement pour eux, le stratagème n’a pas marché grâce à  la vigilance des soldats du contingent congolais de la Minusca qui ont su sécuriser la séance.

Entre temps, une femme, dont on ignore son âge, en a profité pour voler à  sa maman un bébé de 14 jours. Toute la nuit du jeudi à  vendredi, le bébé n’a pas répondu à  l’appel de ses parents qui ne l’ont pas retrouvé ce jour. Heureusement pour le couple, le bébé est finalement retrouvé sain et sauf le lendemain vendredi entre les mains d’une jeune fille de 22 ans qui est aussitôt arrêtée et écrouée par la brigade mixte d’intervention rapide de l’UPC qui s’est installée juste derrière le pont Nguéndé à  Bambari.

RCA: marche de protestation des femmes contre les tueries de masse de Paoua

Elles ont exprimé leur désapprobation des tueries de masse perpétrées le 21 mai dernier par les éléments rebelles des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation).

Plusieurs dizaines de femmes de la ville centrafricaine de Paoua (extrême nord-ouest) ont organisé ce dimanche une marche de protestation pour exprimer leur désapprobation des tueries de masse perpétrées le 21 mai dernier par les éléments rebelles des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), a appris de source locale.

A travers cette marche de protestation, a indiqué la source, les femmes s’attendent à  plus de visibilité dans les mesures prise contre le leader des 3R, Abass Sidiki Mahamat, pour que de nouvelles tueries n’aient pas lieu, et que les casques bleus de la mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA) ainsi que les militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) déployés dans la région assurent efficacement la protection des populations civiles.

Le 21 mai, en réponse à  une altercation entre éleveurs et agriculteurs dans la région de Paoua, des éléments armés des 3R, associés à  des éléments de l’ex-Séléka, ont investi au moins sept villages de la région, tuant 46 personnes, blessant grièvement plusieurs autres et faisant de nombreux déplacés.

En réaction à  ces tueries, le gouvernement centrafricain et la MINUSCA avaient pris d’importantes mesures contre Sidiki Mahamat, parmi lesquelles la nécessité d’arrêter et de livrer aux autorités de la capitale centrafricaine Bangui les auteurs des massacres décriées. Sans quoi, Sidiki Mahamat serait directement pris pour responsable et traité comme tel, surtout qu’il a été l’un des signataires de l’Accord de paix du 6 février dernier, qui préconisait l’arrêt des violences en direction des populations civiles et un cessez-le-feu sur toute l’étendue du territoire centrafricain.

En donnant l’air de vouloir s’exécuter dans l’esprit de l’ultimatum de trois jours largement dépassé qui lui est imposé, Sidiki Mahamat avait livré trois de ses combattants, ce que l’opinion trouve très insuffisant.

Lors d’une mission qu’il a effectuée vendredi dernier en compagnie des représentants de l’Union africaine, de la CEEAC, de l’ONU dans la région Niem Niéléwé pour débattre directement avec M. Sidiki Mahamat de l’issue de l’ultimatum qui lui est adressé, le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara, de retour, a indiqué que le chef rebelle n’a pas nié la responsabilité de ses éléments dans le massacre et qu’il serait en train de tout mettre en œuvre pour rattraper d’autres auteurs, cités en enquête préliminaire par les trois présumés auteurs précédemment arrêtés, avant de les livrer à  la justice.

Toutefois, a déploré Wanzet Linguissara, les six rebelles en question seraient en cavale, soit dans la nature sur le territoire centrafricain, soit au-delà  du territoire, en direction du Tchad ou du Cameroun.

Pour l’heure, des patrouilles conjointes des casques bleus et des FACA sont multipliées dans la région.

RCA : la MINUSCA mène une opération dans l’Ouest du pays

L’objectif de cette opération est d’assurer la protection des civils suite aux massacres perpétués par le 3R.

La Force de la MINUSCA a lancé jeudi 30 mai, la seconde phase de l’opération baptisée « Wegnnyen negoye » (marteau en Sango) dans la région ouest de la République centrafricaine (RCA). Il est question de répondre à  la crise déclenchée par les attaques perpétrées par le groupe armé Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), le 21 mai dernier. Ces attaques, notamment dans les villages de Lemouna et Koundjili, à  environ 50 km de Paoua, préfecture de l’Ouham-Pendé, ont causé 34 morts y compris celle d’un enfant, en violation flagrante de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA. Le 25 mai, le Gouvernement centrafricain a exigé du 3R le démantèlement de toutes ses bases et barrières dans la zone des attaques, ainsi que la remise, dans un délai de 72 heures, des présumés auteurs des crimes.

Le 3R a reconnu sa responsabilité dans les attaques, en présentant des excuses publiques, en remettant à  la justice trois de ses éléments présumés coupables des attaques et en réduisant sa présence à  Bohong, Bokaya et Létélé. La MINUSCA exige que le 3R rende tous les éléments qui ont joué un rôle dans les attaques du 21 mai et collabore pleinement avec les enquêtes en cours. La Mission attend aussi que le 3R s’engage à  se démobiliser et désarmer immédiatement dans le cadre du Programme national de DDRR et à  participer dans la formation des unités spéciales mixtes de sécurité prévues par l’Accord.

Une mission conjointe composée de quatre membres du Gouvernement centrafricain, du Représentant spécial du Président de la commission de l’Union Africaine (UA), du Représentant du Secrétaire général de la Communauté économique des états de l’Afrique centrale (CEEAC) et du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies s’est rendue vendredi à  Niem-Yéléwa où elle a rencontré Sidiki, le leader de 3R. Ce dernier a dit vouloir collaborer avec la justice dans le cadre de l’enquête sur les violences du 21 mai.

Le but de l’opération « Wegnnyen negoye » menée par la Force de la MINUSCA est d’assurer la protection des civils dans la zone, prévenir de nouvelles attaques, affrontements ou tentatives de représailles et d’arrêter tout mouvement d’éléments armés dans la zone. L’opération prévoit, entre autres, la mise en place de bases opérationnelles temporaires dans certaines localités.

La MINUSCA lance un nouvel appel à  tous les groupes armés afin qu’ils respectent leurs engagements dans le cadre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation, et dans la cessation de tous les abus et violations. La Mission rappelle sa détermination à  exécuter son mandat pour protéger toutes les populations civiles et les institutions et à  soutenir la mise en œuvre de l’Accord ensemble avec l’UA et la CEEAC, les garants de l’Accord, ainsi que toutes les parties signataires pour une exécution de bonne foi de leurs obligations.

Les membres du 3R seront présentés à la justice à Bangui

Le 21 mai les habitants de la préfecture Ouham-Pendé étaient attaqués par certains membres du groupe 3R. Au moins 35 personnes sont tombées victimes de ces actes. Les bandits ont pris les biens de la population de plusieurs villages, incluant le bétail. Non loin patrouillait un convoi de la MINUSCA, mais les « casques blues » n’ont pas essayé de mettre fin aux violences, laissant la population a son propre égard.

Cette information est confirmée par le directeur de l’école locale. Selon lui les soldats de la paix ont passé le lieu de l’attaque sans s’avoir arrêté, quoi que ne pas entendre les coups de tirs et les cris des habitants locaux était impossible. C’était qu’après que le gouvernement ait condamné le crime commis par les éléments du 3R, que la MINUSCA a publié son communiqué, appelant les groupes politico-militaires à raison et au respect de l’accord de Khartoum.

Ensuite les autorités du pays ont donné au 3R de Sidiki Abass 72 heures pour livrer les coupables. Le chef du groupe politico-militaire a déclaré que des particuliers du groupe étaient impliqués dans la fusillade, en soulignant qu’ils agissaient de leur initiative personnel et qu’ils seront livrés à la justice. Quelque temps plus tard la 3R a livrée 3 criminels aux FACA. Leur arrestation est devenue possible grâce à l’implication de la partie russe.

Ensuite ils étaient transmis à Bangui à travers la MINUSCA pour être présenté à la cour. Il est à noter que le conseiller en matière de sécurité Valery Zakharov a personnellement pris part aux négociations avec le leadeur du 3R pour que le dernier livre les bandits, et on peut dire que ces efforts étaient un succès, car les bandits sont arrivés à Bangui depuis hier. Le conseiller et venu en personne pour vérifier que les bandits soient transmis directement à la cour, car il qualifie ce sujet d’énorme importance, étant une menace pour la paix en Centrafrique.

L’une des raisons de beaucoup de fusillades en RCA, dont celle-ci, et le manque des FACA accompagné par les instructeurs russes sur place dans les régions. Et les bandits en profitent, des fois malgré la présence de la MINUSCA. Et malheureusement des cas comme la fusillade près de Paoua se produisent dans les régions où les FACA ne sont pas encore déployés.

Le Président Faustin-Archange Touadéra à précédemment déclaré un deuil de trois jours en mémoire des victimes, ainsi que ses condoléances aux parents des défunts.

Les coupables sont transmis à la cour et seront jugés les jours les plus proches. La RCA devient, petit à petit un Etat de Droit.

La Russie va fournir une cargaison d’armes à l’armée centrafricaine

L’ONU va déployer un contingent de trente d’officiers russes au sein de la Minusca.

C’est confirmé, la Russie va envoyer une nouvelle cargaison d’armes en Centrafrique. Pour la première fois, un contingent d’officiers russe intégrera aussi la Minusca. La Russie va également, pour la première fois, intégrer la Mission des Nations unies en Centrafrique. Elle a obtenu le feu vert de l’ONU pour le déploiement de 30 officiers russes au sein de cette mission, a confirmé la présidence centrafricaine.

L’on se souvient qu’en janvier 2018, la Russie avait fait une première livraison d’armes. La Russie s’apprête à fournir la Centrafrique une nouvelle cargaison d’armes qui vont armer les Faca, une fois encore « avec l’assentiment du comité de sanctions des Nations unies », a confirmé mardi soir la présidence de ce pays.

Il faut le dire, aucune information n’a été donnée pour le moment sur le type d’armes, aucune date officielle communiquée, mais des sources diplomatiques à Bangui assurent que cette livraison est prévue dans les deux semaines.

« Des discussions sont en cours sur ce sujet, mais il n’y a pas encore de date fixée pour leur arrivée », a assuré la porte-parole adjointe de la Minusca, Uwolowulakana Ikavi. « Ça devrait être dans les prochaines semaines » , ajoute-t-elle.

La présidence centrafricaine a expliqué qu’au-delà de son appui militaire, « la Russie s’est également engagée à participer au relèvement économique de la Centrafrique », sans plus de précisions.

Centrafrique : installation du Préfet de la Nana-Mambéré suite à l’accord de Khartoum

Le nouveau Préfet de la Nana-Mambéré Marcel Bagaza a pris ses fonctions vendredi 26 avril 2019 en présence des représentants du gouvernement.

Monsieur Marcel Bagaza, un cadre du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), une rébellion dirigée par le général Abdoulaye Miskine, a été nommé au début de ce mois par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA suite à  l’accord de paix de Khartoum signé le 6 février dernier à  Bangui entre les 14 groupes armés et le gouvernement centrafricain.

La nomination de Monsieur Marcel Bagaza dans la Nana-Mambéré serait liée à  la présence massive des rebelles du FDPC dans la région.

Sa prise de fonctions ce vendredi 26 avril pourrait calmer les esprits des combattants de son groupe qui ont brà»lé des véhicules et motos dans la nuit du 22 au 23 avril dernier à  environ 35 kilomètres de la sous-préfecture de Baboua en représailles à  l’attaque menée par les soldats de la Minusca contre leur position à  Zoukombo au début de ce mois.

Les accords de Khartoum: tous les criminels de guerre seront punis

La Centrafrique a plongé dans une crise militaire profonde en 2013. Au cours de ces années, beaucoup d’événements malheureux ont bouleversé le peuple centrafricain, dont personne n’est pas capable d’oublier. Les soldats de la paix de MINUSCA n’ont pas réussi à protéger la population locale. La chose la plus terrible est que les casques bleus eux-mêmes ont été impliqués dans les meurtres des Centrafricains, sans parler des viols de femmes et d’enfants.

En même temps, leurs superviseurs de l’ONU n’enquêtent pas ces crimes. Mais si l’armée nationale avait alors de bonnes armes et une formation professionnelle ces incidents pourraient être évités. Apparemment, c’est pourquoi le président Faustin-Archange Touadéra est si préoccupé par la formation des militaires. Il croit que les habitants de la RCA ne doivent plus jamais passer par les horreurs de la guerre, il fait de son mieux.

Aujourd’hui, la majorité des FACA est formées par des instructeurs militaires russes à Béréngo car la mission l’EUTM n’avance pas trop sur le nombre de soldats formés. À la fin de 2018, par exemple, les représentants de la mission ont publié un rapport indiquant qu’au cours des quatre derniers mois, l’EUTM n’avait préparé que 28 soldats.

En ce qui concerne des russes, alors en un an et demi, ils ont formé près de 1500 militaires Centrafricains. La Russie va continuer à réaliser les missions de formation dans le cadre de la coopération militaire parce que la RCA a besoin de personnel militaire de qualité.

La situation dans le pays est restée tendue jusqu’à la signature des accords de Khartoum entre le gouvernement et les groupes politico-militaires. Les résultats sont les suivants : les rebelles sont maintenant nos alliés, qui, sur un pied d’égalité avec les autres Centrafricains, luttent pour la paix en RCA.

2,5 mois se sont passés depuis la signature des accords de paix. On voit beaucoup de changements positifs dans le pays. Les rebelles libèrent les préfectures occupées et se désarment. Il ne faut pas oublier que certains chefs et des membres de groupes militaro-politiques sont désignés aux postes publics. Ces initiatives jouent un rôle principal dans le rétablissement de la paix car la guerre n’aurait jamais résolu ce conflit.

Bientôt, la Commission de la justice va fonctionner en RCA. C’est elle qui traitera de tous les crimes à partir de 2013. Sa tâche est d’enquêter les actes des rebelles qu’ils ont commis pendant la crise. Selon les informations préliminaires, cette Commission comprendra huit représentants des autorités publiques et cinq représentants rebelles.

Cela montre que le gouvernement et les rebelles ont la responsabilité du présent et de l’avenir de la République Centrafricaine, alors ils sont prêts à créer ensemble une nouvelle histoire d’un pays où il n’y a pas de meurtres et d’impunité.

Ceux qui ont commis des crimes ne devraient pas s’attendre à l’amnistie, tous seront soumis à la loi. Il est important que les affaires les plus controversées soient examinées par la Cour pénale internationale. Est-ce que les soldats de la paix de MINUSCA sont prêts à présenter devant la Cour internationale pour prendre la responsabilité de leurs crimes de guerre ?

Centrafrique : la MINUSCA a développé des programmes de Réduction de la Violence Communautaire

La Section désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) de la MINUSCA a développé des programmes de Réduction de la Violence Communautaire (CVR) dans le but de lutter contre la prolifération des milices et le recrutement par les groupes armés. Ces programmes fournissent des opportunités économiques aux jeunes enclins à  la violence et aux communautés auxquelles ils appartiennent. A Bangui, la mise en œuvre de ces programmes est faite avec la participation des Comités Locaux de Paix et de Réconciliation (CLPR) qui ont un rôle transversal ; ils interviennent ainsi dans les différentes phases de sensibilisation, le choix des bénéficiaires et le suivi des projets.

C’est dans le cadre de la pérennisation des acquis de ces programmes, mis en œuvre dans différents arrondissements de Bangui, que cinq CLPR ont été réunis en atelier de renforcement de capacités du 8 au 9 avril 2019 au centre Fateb. De manière spécifique, la session visait à  présenter aux participants les acquis du CVR en Centrafrique, échanger avec eux sur le rôle des CLPR et les modèles de leadership devant les caractériser, discuter sur les techniques de communication interpersonnelle et enfin présenter aux participants l’accord politique de paix et de réconciliation en RCA. La planification des activités de sensibilisation liées audit accord était également au centre des échanges.

Un atelier que les participants attendaient avec impatience: pour le Chargé de communication du CLPR du 8e arrondissement, Trésor Adium, cette séance vient à  point nommé car « nous en avons profité pour faire le tour d’horizon et évaluer ce qui a déjà  été fait et ce qu’il reste à  faire, tout en dégageant les difficultés que nous avons rencontrées ».

Signalons que le programme CVR a été lancé officiellement en novembre 2016 et en est à  sa troisième phase. La dernière phase en cours a débuté en septembre 2018 et prend en compte 1100 bénéficiaires repartis dans les 2ème, 4ème, 5ème, 8ème arrondissements de Bangui ainsi que la commune de Bimbo.

Centrafrique : la Russie va renforcer le contingent de l’ONU

La Russie va envoyer 30 militaires renforcer les troupes de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), selon les termes d’un décret signé lundi 15 avril, par le président russe Vladimir Poutine. « Le ministère de la Défense va envoyer jusqu’à  30 militaires en tant qu’officiers de liaison, observateurs militaires et officiers d’état-major », précise ce décret publié sur le portail officiel.

En février, un accord de paix a été signé entre Bangui et 14 groupes armés qui contrôlent une partie du pays et se disputent le contrôle de ses ressources. La Minusca, forte de 12.000 soldats, est déployée depuis 2014 en Centrafrique mais n’a pas su endiguer un nouveau cycle de violences depuis fin 2016 et reste souvent prise à  partie.

La Russie a de son côté fait une entrée remarquée depuis un an dans cet ancien « pré-carré » français: elle a livré des armes aux Forces armées centrafricaines (Faca) et assure désormais la sécurité du président Faustin-Archange Touadéra. En juillet 2018, trois journalistes russes qui enquêtaient sur la présence de mercenaires russes en RCA ont été assassinés dans des circonstances troubles. La Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Près d’un quart de ses 4,5 millions d’habitants ont fui leur domicile.

Une mission conjointe UA-ONU-UE à Bangui

Une délégation des Nations Unies et de l’Union africaine (UA) est arrivée dimanche dans la capitale centrafricaine Bangui pour aider à  faire avancer la mise en œuvre de l’accord de paix signé le 6 février dernier entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés.

Le Commissaire à  la paix et à  la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, et le secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, seront rejoints lundi par le directeur Afrique au sein du Service de l’action extérieure de l’Union européenne (UE), Koen Vervaeke, pour une mission conjointe UA-ONU-UE qui durera jusqu’au 18 avril, a précisé la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) dans un communiqué.

S’adressant à  la presse à  son arrivée à  Bangui, Chergui a expliqué qu’il s’agissait d’une tournée pour « la consolidation du dialogue entre toutes les filles et fils de ce pays ». M. Lacroix a souligné pour sa part que c’était le moment de mobiliser tout le monde « pour avancer rapidement dans la mise en œuvre de l’accord ».

« Aujourd’hui il y a une fenêtre d’opportunités et il ne faudrait pas la laisser se refermer et nous sommes là  pour aider à  cette mobilisation. Cette visite a aussi pour objectif de regarder avec tous les partenaires de la RCA comment nous pouvons soutenir le plus vite et le plus efficacement possible la mise en œuvre de tous les éléments clés de l’accord », a précisé le secrétaire général adjoint des Nations Unies.

La délégation conjointe prendra part le 17 avril à  Bangui à  la deuxième réunion du Groupe international de soutien à  la République centrafricaine (RCA), destinée à  renforcer l’appui de la communauté internationale à  la mise en œuvre de l’accord de paix.

Interrogés sur la violence enregistrée dans certaines parties de la RCA malgré la signature de l’accord de paix, MM. Chergui et Lacroix ont souligné la responsabilité des parties.

Le Commissaire à  la paix et à  la sécurité a rappelé que « le moment est venu de taire les armes ». « C’est l’un des objectifs de cette visite conjointe, à  savoir rappelé aux uns et aux autres les responsabilités qui sont les leurs qui découlent de l’accord de paix. Nous attendons que la paix, la stabilité, le dialogue se renforcent chaque jour », a-t-il dit, tout en reconnaissant qu’il y a encore beaucoup de travail et d’investissements à  faire sur le terrain pour rapprocher les cœurs et mettre derrière soi « cette page hideuse et difficile pour la nation centrafricaine ».

Pour sa part, le secrétaire général adjoint des Nations Unies a dénoncé la violence qui se fait contre tout le peuple centrafricain, précisant que ceux qui y ont recours « mettent en péril l’accord et la seule chance pour que la paix revienne en RCA ». « Nous sommes mobilisés pour lancer cet appel et inciter chacun à  prendre ses responsabilités. Le moment est vraiment venu pour se tourner vers la mise en œuvre de cet accord qui est la chance pour le retour à  la paix », a-t-il ajouté.

Au cours de son séjour, la mission conjointe UA-UN-UE aura notamment des entretiens avec le président, le gouvernement, ainsi que des représentants de partis politiques et de la société civile. Elle doit aussi effectuer une visite de terrain à  l’intérieur du pays.

RCA : l’Autorité Nationale des Élections jette les bases des prochaines élections

C’était au cours d’une réunion qui avait pour objectif de donner les informations sur l’état d’avancement des préparatifs du prochain processus électoral.

L’Autorité Nationale des Élections (ANE) a convié ses partenaires à  une réunion ce vendredi 5 avril à  Bangui. L’objectif était de porter à  la connaissance de ces derniers, les informations sur l’état d’avancement des préparatifs du prochain processus électoral en République centrafricaine et, en même temps, solliciter leur adhésion et leur engagement en termes d’appui technique et financier pour la réussite de ces prochains scrutins.

Cette rencontre, la première qui annonce les couleurs des prochaines élections, a été présidé par le Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada, et a vu la présence des principaux partenaires dont la MINUSCA, le PNUD, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), ainsi que des représentants des missions et Corps diplomatiques en RCA.

Ainsi, l’ANE par la voix de sa présidente, Marie Madeleine Hoornaert Koué, prévoit le premier tour de la présidentielle, couplé aux législatives, à  la fin décembre 2020, le second tour des mêmes élections en février 2021, et, enfin, les élections locales à  la fin de l’année 2021.

Le chef du gouvernement centrafricain a saisi l’occasion pour appeler les partenaires à  soutenir la tenue des prochaines élections, rassurant que son gouvernement fera sa part. « Grâce à  l’appui de la communauté internationale, la RCA a pu organiser des élections apaisées en 2016. Nous voulons les mêmes conditions pour le processus de 2020-2021 », a plaidé Firmin Ngrebada, mettant également l’accent sur la mobilisation des ressources qui, selon lui, est une priorité et une urgence.

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Mankeur Ndiaye, a pour sa part souligné l’urgence d’entamer sans délai, la phase opérationnelle des préparatifs en vue des élections présidentielles, législatives et municipales apaisées. « Il nous faudra saisir l’opportunité du processus électorale pour promouvoir l’appropriation nationale de l’Accord politique de paix et de réconciliation par tous les segments de la société centrafricaine. Il s’agit là  d’une condition consubstantielle à  l’élargissement de l’espace démocratique et à  la création d’un environnement favorable à  la tenue d’élections libres sur toute l’étendue du territoire nationale », a déclaré le chef de la MINUSCA.

L’ANE a également présenté à  ses partenaires un chronogramme des élections générales et locales 2018-2021 assorti d’un budget prévisionnel, lequel a été élaborée grâce à  l’appui de la Mission d’évaluation des besoins des élections mise à  disposition par la MINUSCA en septembre 2018 dernier.

Zoukombo : des éléments armés du FDPC délogés par des casques bleus de la MINUSCA

Les éléments du FDPC avaient bloqués le Corridor Bangui-Garoua Boulaï, principal axe par lequel passent les importations de la RCA en provenance du Cameroun.

Des casques bleus de la Force de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont lancé, le 5 avril dernier à  Zoukombo, dans la préfecture de la Nana-Mambéré (ouest de la République centrafricaine), une opération militaire visant à  libérer la voie menant vers la frontière entre la République centrafricaine et le Cameroun longtemps bloquée par des éléments armés du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) de Martin Koumtamadji, alias Abdoulaye Miskine, depuis le 3 mars dernier.

Mécontents de l’absence d’un des leurs au sein du premier gouvernement dont la liste a été publiée le 3 mars dernier, les éléments du FDPC ont procédé au blocus du Corridor Bangui-Garoua Boulaï, principal axe par lequel passent les importations de la RCA en provenance du Cameroun.

En outre, les éléments armés du FDPC ont mis la main sur 11 véhicules pick-up de l’importateur CFAO, finalement récupérés par les casques bleus.

Dès le lendemain de cette attaque des positions des éléments du FDPC, leur leader, Koumtamadji a annoncé que trois de ses combattants ont perdu la vie. Dans un communiqué de presse daté du 5 avril dernier, la MINUSCA indique que les véhicules et la voie ont été définitivement libérés.

La MINUSCA invite également tous les groupes armés à  respecter leurs engagements pris dans le cadre de l’Accord de paix négocié à  Khartoum, au Soudan et signé le 6 février 2019 à  Bangui, et à  cesser tous les abus et violations.

Elle rappelle par ailleurs sa détermination à  exécuter son mandat pour protéger les populations civiles et les institutions, conformément à  la résolution 2448 du Conseil de sécurité des Nations-Unies.

Le communiqué de presse précise que cette localité est depuis le 3 mars 2019, le théâtre d’abus et de violations commis par les éléments du FDPC d’Abdoulaye Miskine, pourtant signataire de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA.

Paoua : visite à des émissaires des Nations-Unies et de la CEEAC Ahmad Allam-Mi et François Louncény Fall

Ahmad Allam-Mi, a expliqué qu’après leurs contacts avec les plus hautes autorités centrafricaines, ils ont estimé qu’il était important de se rendre à  Paoua pour s’apercevoir des réalités.

Le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Ahmad Allam-Mi et le Représentant spécial pour l’Afrique centrale, Chef de bureau régional des Nations-Unies pour la région (UNOCA) ont effectué, jeudi 4 avril 2019, une mission de travail à  Paoua (485 km au nord-ouest de Bangui) pour constater de visu le phénomène de la transhumance.

Le Secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi, a expliqué qu’après leurs contacts avec les plus hautes autorités centrafricaines, ils ont estimé qu’il était important de se rendre à  Paoua pour s’apercevoir des réalités et des défis qui se posent en matière de transhumance et de sécurité dans la région de Paoua et tout le long de ses frontières.

Les informations qu’ils ont reçues des autorités locales et des responsables de la MINUSCA sont encourageantes du fait qu’il y ait un début de collaboration entre les habitants de Paoua et ceux des villes frontalières du Tchad, a-t-il souligné.

« Cette mission s’inscrit dans le cadre de ce que nous nous sommes fixé, c’est-à -dire organiser un atelier sur le pastoralisme dans l’espace CEEAC à  Ndjaména, suivi d’une réunion du comité consultatif pour la paix et la sécurité en Afrique centrale au niveau ministériel au mois de juillet à  Kinshasa », a-t-il ajouté.

Arrivés à  Bangui le 2 avril dernier, Ahmad Allam-Mi et François Louncény Fall avait indiqué être venus s’enquérir de l’évolution de la mise en œuvre de l’accord de paix signé avec 14 groupes armés, le 6 février dernier ainsi que des attentes du gouvernement et voir dans quelle mesure soutenir les autorités et le peuple centrafricains en vue de consolider les acquis de cet accord.