RCA : un mort dans un accident de la circulation

Un homme d’une vingtaine d’années a perdu la vie lundi dans  une collision frontale entre un camion de la Minusca et une motocyclette sur l’avenue Koudoukou.

 

Un violent accident de circulation impliquant un camion de la Minusca et une   motocyclette est survenu ce lundi 7 février 2022 sur l’avenue Koudoukou près du pont « saye-voir », dans le cinquième arrondissement de Bangui. Le bilan fait état d’un mort, le conducteur de la moto.

Un homme d’une vingtaine d’années a perdu la vie lundi dans  une collision frontale entre un camion de la Minusca et une motocyclette sur l’avenue Koudoukou, à quelques mètres de la station d’essence du pont « sayé-voir », dans le cinquième arrondissement de Bangui.

Le conducteur de la moto, un homme d’une vingtaine d’années, est mort sur place dans la collusion frontale. Vu l’impact du choc, sa tête a été fracturée et elle a été complètement broyée.

Selon le service de la police, la collusion  est survenue vers 10h30  non loin de la nouvelle station d’essence dénommée « Green oil », située à proximité du pont de « sayé-voir » sur l’avenue Koudoukou, alors que la moto, quant à elle, venait juste de sortir de ladite station d’essence, et le camion, quant à lui, était stationné au bord de la route à l’opposé de la station d’essence. Mais le conducteur de la moto roulait à vive allure comme s’il faisait un rallye sur l’avenue. Mais face à tous ces obstacles, il faisait semblant et percute violemment le camion qui était stationné au bord de la route. Vu l’impact de la collusion, le conducteur de la moto ne pouvait survivre. Il est décédé sur place.

Les policiers du commissariat du cinquième arrondissement étaient les premiers à arriver sur le lieu avant ceux de la brigade  motorisée de la gendarmerie. Le corps de la victime était transféré à la morgue de l’hôpital communautaire.

RCA : la Minusca expulse 200 rebelles de Boyo

Les combattants rebelles occupaient des maisons ainsi que la résidence du maire de Boyo dans la préfecture de la Ouaka.

 

Les Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca ) ont mené samedi 25 décembre, « une opération d’expulsion d’environ 200 éléments de l’UPC (Unité pour la paix en Centrafrique) de la localité de Boyo, dans la préfecture de la Ouaka », située au sud du pays, a annoncé l’ONU, lundi.

« L’arrivée des bataillons népalais et mauritanien de la Force de la Minusca, en renfort à l’effectif des Casques bleus surplace, a contraint les combattants de l’UPC de quitter Boyo, où ils occupaient des maisons ainsi que la résidence du maire », a souligné l’ONU, ajoutant que la Minusca poursuit ses opérations de nettoyage dans la ville avec des patrouilles robustes.

Les Nations Unies ont rapporté que la localité de Boyo avait été le théâtre d’incidents graves les 6 et 7 décembre 2021, « marqués, entre autres, par une quinzaine de civils tués et près de 1500 personnes déplacées ».

« La Minusca met en garde l’UPC contre toute tentative d’occupation de Boyo » malgré le cessez-le-feu déclaré le 15 octobre dernier par le président Touadera.

La semaine dernière, la Minusca a alerté sur l’arrivée massive de ces éléments armés assimilés aux anti-Balaka dans les environs de Boyo et à Ippy, « ainsi que sur les risques de ciblage et d’exactions exclusivement dirigés contre les communautés peuls, qui pourraient être commis ».

Au cours de la période du 13 au 20 décembre 2021, l’ONU a documenté 23 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, ayant affecté au moins 94 victimes.

La Minusca a noté une hausse d’incidents et d’abus par rapport à la semaine précédente, due aux missions d’enquête menées sur le terrain.

« La préfecture la plus touchée est la Ouaka, avec 8 incidents affectant 58 victimes, viennent ensuite l ’Ouham-Pendé, la Haute-Kotto et le Mbomou », a souligné le 22 décembre le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, indiquant, par ailleurs, qu’entre le 10 et le 16 décembre, la Mission a documenté 14 incidents de violations graves des droits de l’enfant.

Congo : un nouveau contingent mauritanien de la Minusca est arrivé à Bangui

Selon l’État-major de l’armée mauritanienne, l’opération de transport de ces soldats se poursuivra jusqu’à la mi-janvier 2022.

 

Un nouveau contingent du sixième bataillon de l’armée mauritanienne pour le maintien de la paix des nations-unies en République centrafricaine vient d’arriver dans la capitale centrafricaine, a-t-on appris du service de la Minusca.

Selon l’État-major de l’armée mauritanienne, l’opération de transport de ces soldats se poursuivra jusqu’à la mi-janvier 2022.

Ce contingent de l’armée mauritanienne va ensuite être déployé dans la localité de Bambari, au centre du pays. Ce nouveau déploiement intervient moins d’un mois après l’envoi vers Bria d’un contingent de la gendarmerie mauritanienne placé sous la bannière des nations unies dans le cadre de la mission de maintien de la paix en République centrafricaine.

Rappelons que la Mauritanie s’est engagée depuis 2014 dans les missions de maintien de la paix en République centrafricaine et envoie régulièrement des contingents pour participer aux opérations de maintien de la paix dans ce pays en proie à une lutte armée qui a déjà fait des milliers de morts dans les rangs des civils et obligé d’autres à fuir leur villes et villages.

ONU : huis clos pour le renouvellement de la Minusca

Le Conseil de sécurité de l’ONU renouvelle ce vendredi 12 novembre le mandat de la Minusca.

 

Les discussions entamées dès le mois d’octobre se sont déroulées dans un climat difficile, alors que Moscou tente d’alléger l’embargo sur les armes. Le tout dans un contexte tendu entre Bangui et la mission onusienne.

« Un mandat plus robuste » : c’est le maître mot, à Bangui comme à New York, qui domine les discussions du Conseil de sécurité des Nations unies relatives au renouvellement du mandat de la Minusca. Déjà, en mars dernier, le Conseil de sécurité avait décidé d’augmenter les effectifs de la mission d’un millier de casques bleus supplémentaires. Une leçon tirée de l’attaque de décembre 2020 des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) de François Bozizé. Partie de l’arrière-pays, la CPC était parvenue à atteindre les portes de Bangui en février dernier.

Composante aérienne

Débordée, la Minusca avait été contrainte localement de collaborer ponctuellement avec les Forces armées centrafricaines (FACa), mais surtout également avec les « instructeurs russes » de la société Wagner, présents auprès de l’armée centrafricaine. Une situation qui avait suscité un embarras considérable à New York et avait mis à mal le patron de la mission Mankeur Ndiaye et sa numéro 2, Denise Brown.

La mission ambitionne désormais de renforcer ses composantes stratégiques – notamment les forces d’intervention rapides, plus souples -, capables de se projeter rapidement dans le pays. Au sein de la Minusca, les contingents népalais et portugais interviennent déjà dans ce cadre. La composante aérienne doit elle aussi tre renforcée. Bangui s’est plaint à plusieurs reprises ces dernières semaines d’un déficit de la mission onusienne en la matière. Le déploiement à venir des casques bleus tunisiens doit ainsi apporter une première réponse.

La Minusca a connu des turbulences ces derniers mois. Le contingent de Gabonais de 450 hommes n’a toujours pas été remplacé après son départ contraint à la suite d’accusations d’agressions sexuelles. Le contingent marocain – qui a fait l’objet de très violentes attaques depuis 2014 – réfléchit quant à lui à réduire sa contribution. Des sujets qui ont été discutés lors de la réunion à New York des pays contributeurs à la Minusca, le 3 novembre. Le Togo, le Sénégal, la Tunisie et, dans une moindre mesure, la Côte d’Ivoire restent positionnés pour déployer des hommes au sein de la force onusienne.

Désaccord sur l’embargo, le panel des experts et les sanctions

Mais la rivalité entre Moscou et Paris a plané sur l’ensemble des discussions. Moscou a ainsi tenté de profiter des débats pour introduire dans le texte un assouplissement de l’embargo au sujet des armes de 16 mm et des mortiers de 60 mm. Depuis juillet, leur importation est soumise à dérogation, obligeant à solliciter plusieurs mois auparavant une autorisation préalable du Conseil de sécurité (AI du 12/07/21).

La Russie plaide désormais pour la mise en place d’une simple « notice informationnelle » à communiquer à l’organe onusien seulement un mois avant. La demande a peu de chances d’être acceptée par les autres Etats membres, à commencer par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni.

Le renouvellement du panel des experts sur la République centrafricaine est par ailleurs bloqué par la diplomatie russe. Celle-ci doit donner son aval, comme tous les Etats membres du Conseil de sécurité, sur le profil des experts recrutés. Mais les dossiers sont bloqués à Moscou, en attente de validation, manière de répondre au précédent rapport du panel, sorti au mois de juin. Il accusait les « instructeurs russes » d’exactions contre les civils, au même titre que les groupes armés.

Dans ce contexte de désaccord entre Etats membres, un accord sur de nouvelles sanctions contre des responsables du régime ou des groupes armés est peu probable. C’est ainsi que l’opposant Karim Meckassoua, pourtant pointé du doigt lors du dernier rapport des experts pour son implication au sein de la CPC, est en train d’échapper à des sanctions. En exil depuis sa destitution parlementaire, l’ancien président de l’Assemblée nationale reste toujours actif en Afrique centrale.

La Minusca et le gouvernement centrafricain à couteaux tirés

Les discussions new-yorkaises se sont déroulées dans un climat explosif entre Bangui et la Minusca. Le 1er novembre, la garde présidentielle a tiré sur un bus de la Minusca s’étant égaré aux abords de la résidence présidentielle, faisant dix blessés côté égyptien. Une adolescente est morte dans la confusion, heurtée par le véhicule onusien.

Très vite, l’affaire a pris une tournure politique. Le secrétaire général Antonio Guterres a « fermement condamné » l’incident et exigé une enquête. La ministre centrafricaine des affaires étrangères Sylvie Baïpo-Témon a vertement accusé la Minusca d’être elle-mme responsable de l’incident.

Les principaux relais proches du pouvoir ont intensément exploité le drame pour dénoncer la mission. Une manifestation de quelques personnes a ainsi été organisée cette semaine devant le QG de la mission, filmée par deux journalistes de RIA FAN, agence de presse proche de Wagner. Des panneaux « Minusca dégage » étaient notamment montés sur un pick-up de la gendarmerie centrafricaine.

RCA: le parti au pouvoir émet des critiques envers la Minusca

Alors qu’un vote sur le renouvellement de la Minusca doit avoir lieu le 15 novembre, le président de l’Assemblée nationale a vivement critiqué la mission onusienne.

 

À moins d’une semaine du vote sur le renouvellement du mandat de la mission de l’ONU en Centrafrique devant le Conseil de sécurité des Nations unies à New York, le président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji, qui est aussi le secrétaire national exécutif du MCU, le parti au pouvoir, émet des réserves sur l’action de la Minusca.

« Autant nous soutenons (que) certains contingents de la Minusca font du très bon travail, mais il y en a d’autres par contre, on égorge (à leur) nez et à leur barbe ! Ils ne réagissent pas ! Et c’est ça qui contribue à créer un fossé énorme entre la population et la Minusca, aujourd’hui ! », déclare-t-il.

Une déclaration qui intervient dans un contexte de vives tensions entre le gouvernement et la mission onusienne. Il y a quelques jours, des éléments de la garde présidentielle ont ouvert le feu sur un bus des Nations unies, blessant 10 policiers égyptiens désarmés. Une femme est également décédée, percutée par le bus durant sa fuite.

Réforme de la Minusca

Depuis lors, des manifestations se sont multipliées dans la capitale centrafricaine pour réclamer le départ de la Minusca. Des manifestations dont certains observateurs estiment qu’elles pourraient être organisées sous influence russe et avec l’aval du gouvernement.

Une affirmation fausse, rétorque Simplice Mathieu Sarandji, ces manifestations sont spontanées : « Les manifestations contre la Minusca… C’est un pays de liberté. Cela n’a pas été initié par un leader de parti politique ! Ce sont les Centrafricains qui en ont marre ! ».

Il plaide toutefois pour une modification du mandat de la Minusca : « Il semble que les Nations unies nous ont dotés d’un mandat robuste, mais ce mandat robuste-là, on ne le voit pas. Le renouvellement de la Minusca, si c’est pour faire donner la même prestation, il faudrait se poser des questions. On accuse aussi la Minusca de doter les groupes rebelles en munitions de guerre ! Je n’invente rien, je n’ai pas vu. Mais voilà, cela aussi concourt à renforcer la perception négative de la population vis-à-vis de la Minusca ».

RCA : la Synergie de la Jeunesse Centrafricaine écrit à Antonio Guterres

Cette organisation a saisi par une note le secrétaire général des Nations-Unies sur les dernières violences en République centrafricaine.

 

La Synergie de la Jeunesse Centrafricaine dont coordonne Dr Eloge Koi dénonce une connivence entre les troupes onusiennes et le leader du groupe armé Ali Darassa de l’UPC. Cette organisation a saisi par une note le secrétaire général des Nations-Unies à propos des dernières violences dans le pays. C’est en référence à une vidéo dont le contexte n’est pas encore défini.

L’intégralité de la lettre:

Au secrétaire général de l’ONU

Antonio Guterres

Lettre ouverte sur la coopération des représentants de la Minusca avec le leader du groupe armé UPC Ali Darassa

Honorable M. le Secrétaire Général ;

Nous souhaitons exprimer notre plus profond respect pour les activités menées par les Nations-Unies en soutien et au renforcement de la paix et de la sécurité internationales, ainsi qu’au développement des liens et des relations entre les Etats.

La RCA est un Etat au cœur du continent Africain. Le pays a vécu de nombreuses crises armées et interconfessionnelles. La crise a atteint son point critique en fin 2012 quand les combats entre les milices chrétiens Antibalaka et de la coalition islamique Seleka se sont répandus sur toute l’étendue du territoire national.

A ce jour, les FACA, accompagnées par les alliés, notamment les instructeurs russes et le contingent rwandais, sont en train de mener avec succès des opérations antiterroristes visant à mettre hors d’état de nuire les bandits et les groupes armés illicites en RCA.

Le 18 octobre 2021, nous sommes témoins d’une vidéo datant de septembre 2021, où les représentants de la MINUSCA et le leader du groupe armé « Union pour la Paix en Centrafrique » (UPC) sont en train de collaborer (https :www.facebook.com/watch/ ?v=863175460902448) . Sur la vidéo, on peut voir Ali Darassa accompagné par des éléments en tenu militaire sur la piste d’un aérodrome, et dont la sécurité est assurée par les « casques bleus » sur un pick-up Toyota Land Cruiser appartenant à l’ONU (voiture blanche avec les lettres UN sur sa porte). Derrière Ali Darassa, on peut également voir un hélicoptère de type MI-8 de couleur blanche avec l’écriture « UN » dessus.

Ali Darassa est également connu sous le nom de Ali Nassaraza Darassa, Ali Darass, originaire du Niger. Il est le leader du groupe armé « Union pour la Paix en Centrafrique », membre de la « Coalition des patriotes pour le Changement », tristement connu pour avoir commis de nombreuses atrocités sur le sol Centrafricain.

Il est notamment tenu responsable pour le massacre d’Alindao, le 15 novembre 2018 au cours duquel 100 civiles furent tués dans un camp de déplacés. Le dernier crime commis à cette date du 5 octobre 2021, quand des membres dudit groupe armé ont braqué un convoi de 3 camions sur l’axe de Bambari-Alindao, fut celui de tuer 30 civiles.

La MINUSCA, entendue Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation en Centrafrique, a pour mission principale la sécurité et la protection de la population civile.

Conformément à l’article 4 alinéas 5 de l’Accord sur le statut de forces signé par l’ONU et le Gouvernement Centrafricain, la MINUSCA et ses membres s’engagent à se réserver de toutes activités, actions ou inactions qui ne sont pas conformes avec la nature d’impartialité de leur mandat. Egalement, ils ont la charge de respecter la législation de la République Centrafricaine en vigueur.

Nous considérons le fait évoqué ci-dessus en tant que collaboration entre un membre de la MINUSCA et le leader de l’UPC Ali Darassa, qui représente une grave infraction du statut signé par la MINUSCA. Ce fait est intolérable et notre devoir en tant que citoyens de la Centrafrique est d’attirer votre attention, M. le Secrétaire Général, ainsi que la communauté internationale sur de tels évènements.

Pendant que l’armée Centrafricaine lutte conjointement avec ses alliés contre le banditisme, la MINUSCA contribue à ce que les leaders des groupes armés puissent continuer de commettre leurs crimes contre la population civile de la RCA.

Nous vous prions, le Secrétaire Général, de nous apporter des explications sur le fait évoqué.

Veuillez agréer, le Secrétaire Général, l’expression de ma haute et déférente considération.

Le Président de la Synergie de la Jeunesse Centrafricaine

Eloge Koi

RCA : arrivée de 120 casques bleus tunisien

Ces nouveaux casques bleus sont arrivés dans le cadre  du renforcement des capacités opérationnelles de la Minusca.

Cent-vingt (120) casques bleus de l’unité d’aviation tunisienne  viennent  d’arriver ce mardi 21 septembre dans la capitale centrafricaine. Ces nouveaux casques bleus sont arrivés en Centrafrique dans le cadre  du renforcement des capacités opérationnelles de la Minusca, mission des nations-unies en Centrafrique.

Ces soldats de l’armée de l’air tunisienne font partie d’un renfort progressif de 3.000 Casques  bleus décidé par le Conseil de sécurité de l’ONU le 12 mars dernier et c’est le second contingent déployé dans ce cadre après un groupe de 300 soldats rwandais début août.

Les Tunisiens composent une « unité d’hélicoptères », a déclaré à l’AFP le général Paulo Maia Pereira, commandant adjoint de la force de la Minusca, précisant que les hélicoptères tunisiens arriveront dans quelques jours.

Ces militaires arrivent moins d’un semaine après que 450 Casques bleus gabonais, accusés d’abus sexuels, ont été retirés de la force de maintien de la paix onusienne.

Les accusations de crimes et délits sexuels contre les casques bleus sont récurrentes dans le pays.

La Minusca a été déployée par l’ONU en avril 2014 pour tenter de mettre fin à la sanglante guerre civile qui a suivi un coup d’Etat l’année précédente contre le président de l’époque, François Bozizé.

Les combats qui ont suivi entre la coalition de groupes armés qui l’avait renversé, la Séléka, à majorité musulmane, et des milices soutenues par le chef de l’Etat déchu, les anti-balakas, dominées par les chrétiens et les animistes, ont culminé en 2014 et 2015.

La guerre civile perdure aujourd’hui mais elle a considérablement baissé d’intensité depuis 2018. Des groupes armés occupaient cependant encore fin 2020 plus des deux tiers du pays.

Certains ont lancé en décembre une offensive contre le pouvoir du président Touadéra à la veille de la présidentielle. Ce dernier a été finalement réélu le 27 décembre et son armée, grâce à l’appui de centaines de paramilitaires russes et de soldats rwandais, a aujourd’hui largement reconquis le territoire.

La Minusca dispose toujours de quelque 15.000 personnes dans ce pays pauvre d’Afrique centrale, dont 14.000 en uniforme, avec pour mission prioritaire la protection des civils.

RCA : entretien entre Mankeur Ndiaye et Michelle Ouanga

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef de la Minusca s’est rendu au ministère du Travail, de l’Emploi, mercredi 15 septembre 2021.

 

La rencontre avait pour but l’échanger sur les appuis que pourrait apporter la Minusca dans la mise en œuvre de la feuille de route du ministère.

«  Nous avons exprimé notre disponibilité à l’appuyer dans les projets ambitieux, et d’élaborer à plusieurs niveaux en mettant à sa disposition certains nombre des moyens, mais également d’expertise pour nous permettre en tout cas d’avancer le plus rapidement possible dans la mise en œuvre de la politique définie par le chef de l’état en ce qui concerne l’emploi, la formation professionnelle, la protection sociale et surtout le travail », a déclaré Monsieur Mankeur Ndiaye, représentant spécial du secrétaire général de ‘ONU en Centrafrique.

Cette rencontre fut une opportunité pour la ministre de parler des problématiques liées au fonctionnement de son département dans le but d’améliorer les conditions de travail de son équipe et pour un meilleur traitement des tâches à exécuter.

« Vous savez, nous sommes à l’ère digitale. Donc il faut très rapidement que je puisse digitaliser mon département pour mieux travailler. Et l’on a aussi des besoins techniques et matériels parce que pour mettre un projet en place il faut beaucoup d’aspects.  L’aspect technique, l’aspect financier et l’aspect matériel… J’ai confiance, je suis sûr que la Minusca  va nous prêter main forte », a répondu la ministre Michelle Ouanga.

Après la publication de la liste du nouveau gouvernement le 23 juin 2021, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la Minusca avait réitéré lors d’un point de presse l’engagement de la mission a travaillé avec les ministres nommés et l’ensemble des autorités centrafricaines, et ce,  conformément au mandat de la Minusca, dans le but commun de renouer la République centrafricaine avec la stabilité, la paix et le développement.

RCA : renfort de 300 Casques bleus rwandais pour la Minusca

La mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a reçu mardi le renfort de 300 Casques bleus rwandais pour sécuriser l’axe de ravitaillement vital reliant la capitale Bangui au Cameroun.

 

Ce déploiement de troupes intervient dans le cadre d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies du 12 mars prévoyant d’augmenter progressivement d’environ 3.000 Casques bleus les effectifs de la Minusca. Classé deuxième pays le moins développé au monde par l’ONU, la Centrafrique est ravagée par une guerre civile depuis 2013, qui a toutefois considérablement baissé d’intensité depuis 2018.

« C’est la première partie de l’unité qui est arrivée aujourd’hui pour sécuriser l’axe Bangui-Béloko », à la frontière avec le Cameroun, a déclaré à l’AFP Abdoulaziz Fall, porte-parole de la force de la Minusca, précisant que ces Casques bleus rwandais resteraient une année. « Le reste du bataillon qui compte 450 soldats arrivera d’ici à la fin de l’année », a-t-il ajouté. La Centrafrique a connu un regain de violences mi-décembre quand une coalition de six des plus puissants groupes armés qui contrôlaient les deux tiers de la Centrafrique ont lancé une offensive contre le régime du président Faustin Archange Touadéra.

Les rebelles se sont heurtés à des forces bien mieux armées et équipées : quelque 12 000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de Minusca, présents depuis 2014, mais aussi des centaines de militaires rwandais et paramilitaires russes dépêchés fin décembre par leurs pays à la rescousse du président Touadéra et d’une armée démunie.

Coalition rebelle

Incapable de renverser le régime et d’empêcher cette réélection, la coalition rebelle a cherché à couper le trafic sur les routes nationales 1 et 3, un axe routier vital qui relie la capitale de ce pays enclavé au Cameroun voisin pour tenter « d’asphyxier » Bangui, tout en prenant le contrôle temporaire de certaines villes.

Les forces gouvernementales ont réussi depuis le début de l’année à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années. Les attaques des rebelles restent néanmoins fréquentes et se sont accentuées ces dernières semaines. Samedi, au moins six civils ont été tués dans le nord-ouest du pays, près de la frontière avec la Cameroun.

Congo : le corps décapité d’une jeune fille retrouvé à Bangui

 L’identité de la victime n’a pas été dévoilée par la police judiciaire, mais certains témoins indiquent que le corps serait celui d’une jeune fille de moins de 25 ans.

 

Une semaine après la découverte d’un corps décapité sous le pont de Yakité dans le troisième arrondissement de Bangui, un autre corps sans vie, probablement celui d’une jeune fille a été retrouvé par les passants dans le canal du pont Jackson, situé à environ 500 mètres du quartier KM5, non loin du bureau national de la Minusca.

C’était vers 14 heures que la partie du corps a été découverte emballée dans un sac plastique jeté dans le canal du pont Jackson. Selon les témoins, la tête et la jambe gauche, du corps n’ont  pas été retrouvées.

La police criminelle a été appelée en urgence sur le lieu, et la dépouille a également été repêchée. Pour l’heure, la piste criminelle est privilégiée, mais aucun suspect n’est identifié par les enquêteurs.

Selon la direction de la police judiciaire,  il y’a une hausse de la criminalité ce dernier temps à Bangui. Celle-ci pourrait être liée à des sacrifices rituels, juge-t-elle.

Rappelons que le corps retrouvé sous le pont Yakité il y a une semaine avait été identifié grâce au téléphone portable retrouvé dans sa poche. La famille a été appelée, et la dépouille a été rapatriée à la mosquée du quartier KM5. Mais pour cette jeune fille, l’identification du corps serait difficile, car il n’y a aucun document d’identification retrouvé sur la dépouille.

RCA : les paramilitaires russes critiqués à l’ONU

Les diplomates ont critiqué les paramilitaires russes, la place qu’ils ont prise dans le conflit, et la gestion en Centrafrique.

 

Levée de boucliers, hier, mercredi 23 juin, à l’ONU contre les alliés russes des forces centrafricaines au Conseil de sécurité. A la quasi unanimité, les diplomates ont critiqué les paramilitaires russes, la place qu’ils ont prise dans le conflit, et la gestion du pays au jour le jour. Un peu plus tôt, ils avaient été briefés par l’émissaire de l’ONU en Centrafrique et chef de la Minusca, Mankeur Ndiaye, alors que Bangui a promis de mettre un terme aux entraves subies par la Minusca.

Les diplomates russes ont eu du mal à tenir leur ligne habituelle, eux qui refusent de reconnaître tout lien avec les paramilitaires en Centrafrique, alors que des centaines d’exactions contre des civils, du personnel de la Minusca et des casques bleus ont été décrites au Conseil. Les semonces française et américaine ont été publiques : l’ambassadeur français a demandé clairement à qui répondaient les combattants russes de la société Wagner.

Des diplomates russes embarrassés

Son homologue américain a affirmé qu’ils « opéraient directement comme une extension du ministère russe de la Défense ». En marge de la réunion, les diplomates russes, embarrassés, ont reçu le chef de la Minusca, ainsi que son adjointe, Louise Brown, qui avait été mise en joue par des miliciens à la frontière tchadienne fin mai.

Le chef d’état angolais Lourenço, également président en exercice de la Conférence internationale des Grands Lacs, est venu spécialement pour la réunion à New York. L’Angola se place de plus en plus comme médiateur dans le dossier centrafricain, et est reconnu pour avoir réussi à gérer ses propres « conseillers russes » au fil des ans.

Respect des forces de la Minusca

Des diplomates angolais auraient même recommandé au président Touadéra de faire des concessions quant à la large place concédée aux paramilitaires en Centrafrique – ce sont eux qui gèrent les recettes douanières ou contrôlent les routes – un geste nécessaire si celui-ci désirait se rapprocher de la France.

Parallèlement, le patron des casques bleus, Jean-Pierre Lacroix, qui représentait l’ONU à un forum sur la sécurité à Moscou, mercredi, a évoqué le cas centrafricain en réunion bilatérale. Et réclamé un respect total des forces de la Minusca en Centrafrique.

RCA : les centrafricains dans l’attente d’un nouveau gouvernement

Depuis une semaine, la Primature organise une série d’audiences dont l’ordre n’a pas été choisi au hasard.

 

En Centrafrique, six mois après l’élection présidentielle, un mois après la fin des législatives et près de deux semaines après la nomination du Premier ministre, le pays ne connaît toujours pas la composition de son nouveau gouvernement. Les Centrafricains s’impatientent, mais le nouveau locataire de la primature Henri-Marie Dondra prend son temps, le temps de recevoir en audience un large panel de personnalités.

Depuis une semaine, la Primature organise une série d’audiences dont l’ordre n’a pas été choisi au hasard.

En premier, la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca). Il y a quelques jours, le secrétaire général de l’ONU António Guterres dénonçait « un usage excessif de la force (…) contre les civils » par les Faca et leurs alliés, ainsi que des actions « hostiles » aux casques bleus.

En seconde position, l’ambassadeur de France. Paris a récemment suspendu son aide budgétaire et une partie de sa coopération.

Dialogue

Ensuite et contre toute attente, les opposants de la COD-2020 qui ne reconnaissent pas la réélection du président Touadéra, et réclament un dialogue « inclusif », mais qui avaient jusqu’ici refusé de participer aux consultations.

Enfin les chancelleries africaines, l’ambassade de Russie, la société civile.

Le message est clair : avec le  dialogue comme mode d’action, Henri Marie Dondra montre un visage d’ouverture et d’apaisement. Reste à savoir si les recommandations de ces acteurs seront prises en compte dans la composition du nouveau gouvernement.

En attendant, s’agace un membre de la société civile, « l’administration tourne au ralenti, car tout le monde attend de savoir s’il sera reconduit. »

RCA : la plateforme Galaxy exige l’expulsion de Mankeur Ndiaye de la Minusca et la suspension de la station RFI

Les Collectifs 28-29, Galaxy et TalithaKoum Centrafrique, ont organisé ce mercredi 12 mai une marche de protestation.

 

Après le report de leur manifestation du 6 mai dernier,  les Collectifs 28-29, Galaxy et TalithaKoum Centrafrique, proches du régime, ont organisé ce mercredi 12 mai une marche de protestation contre la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), mais aussi contre la France. À l’issue de leur marche devant le siège de la Minusca à Bangui, les organisateurs ont remis un mémorandum en plusieurs points pour exiger non seulement l’expulsion de monsieur Mankeur Ndiaye, haut représentant du Secrétaire général des nations unies en Centrafrique, mais aussi le départ des casques bleus de la Minusca dans le pays. Et ce n’est pas tout ! Le collectif exige également la suspension de la station RFI sur toute l’étendue du territoire nationale.

Ce  mercredi 12 mai, pour les nations unies,  est considéré comme une journée à risque malgré le caractère « pacifique » octroyé à cette  manifestation des collectifs proches du pouvoir.

Ce matin, des centaines des personnes, pour la plupart des élèves des écoles primaires et du lycée, ont manifesté  sur l’avenue des martyrs jusqu’au siège de la Minusca sur l’avenue Barthélemy Boganda à Bangui. La foule en colère scandait des slogans hostiles à la Minusca et la France, mais favorable à la Russie. À l’issue de leur marche, ils ont transmis à la Minusca un mémorandum sur plusieurs points.

RCA : la Minusca condamne fermement l’usage d’engins explosifs

Une voiture de la mission catholique de Niem, dans le diocèse de Bouar, dans le nord-ouest de la Centrafrique, a été touchée par l’explosion d’une mine terrestre.

 

Soixante-douze heures après l’explosion d’une mine terrestre  qui avait endommagé la voiture de la mission catholique de Niem, dans le diocèse de Bouar, dans le Nord-ouest de la Centrafrique. La Minusca, mission des nations unies en République centrafricaine se dit samedi préoccuper par la multiplication de l’utilisation des engins explosifs dans le pays. Elle met en garde les auteurs contre une possible poursuite judiciaire pour crime contre l’humanité.

Mercredi 5 mai, une voiture de la mission catholique de Niem, dans le diocèse de Bouar, dans le nord-ouest de la Centrafrique, a été touchée par l’explosion d’une mine terrestre. D’après les premiers éléments recueillis, il y aurait au moins une perte en vie humaine.

Au moins une personne a péri, dans le village de Kolo, près de Bouar, dans le nord-ouest de la Centrafrique, ce lundi 5 avril, après qu’une mine terrestre a explosé au passage d’une voiture des missions de la congrégation des prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram.

Cependant, l’utilisation des engins explosifs n’est pas seulement réservée ce dernier temps à la partie nord-ouest de la RCA. Selon nos informations, à l’Est, dans la Lobaye, au nord, dans la Haute-Kotto, au centre, dans la Ouaka, les engins explosifs sont régulièrement utilisés. Ceci inquiète sérieusement la mission des Nations unies en République centrafricaine. Sur les réseaux sociaux ce week-end, elle a publié un message pour mettre en garde les auteurs de ce crime :

« La Minusca condamne fermement l’usage d’engins explosifs sur le territoire centrafricain et dont les principales victimes sont les civils. Cette pratique lâche est une violation grave du droit international humanitaire et expose ses auteurs à des poursuites judiciaires », a publié samedi sur Twitter le service de communication de la Minusca.

Mais sur le terrain, les mercenaires russes et les rebelles se rejettent la responsabilité sur l’autre. Quelques minutes après l’explosion d’une mine terrestre qui a explosé au passage d’une voiture de la mission catholique de Niem, le conseiller russe du chef de l’État, monsieur Valery Zakharov s’est empressé pour poster un message d’attention sur Twitter, accusant le 3R d’avoir posé un engin explosif dans la région de la Nana-Mambéré.  Sans plus tarder, le lendemain, le 3R publie un communiqué pour démentir les propos du conseiller russe du chef de l’État.  D’après ce mouvement, les propos du conseiller russes du chef de l’État ne sont que des diversions pour éventuellement cacher les crimes qui auraient été commis par les mercenaires russes révélées par les Nations unies et les médias internationaux.

Selon nos informations, les Russes utilisent aussi des engins explosifs  comme on n’a vu dans la Lobaye, la Haute-Kotto, l’Ouaka. Cependant, des sources militaires ont aussi indiqué que le mouvement 3R utilise fréquemment des grenades piégées dans la région de la Nana-Mambéré et l’Ouham – Pendé.

Rappelons que l’année dernière, la Minusca avait accusé le 3R d’avoir utilisé des mines dans la région de l’Ouham-Pendé.

RCA : une marche contre la Minusca et la France annoncée pour ce jour à Bangui

Selon les organisateurs, la marche du jeudi vise avant tout à dénoncer les accusations portées par la Minusca contre les mercenaires russes.

 

Le collectif des jeunes du mouvement des cœurs unis, partis au pouvoir et proche de la Russie, entend organiser ce jeudi 6 mai une marche de protestation contre la Minusca et la France. Selon la mission des Nations unies en République centrafricaine, la journée du jeudi est classée rouge sur le plan sécuritaire à Bangui.

Selon les organisateurs, la marche du jeudi vise avant tout à dénoncer les accusations portées par la Minusca contre « les forces de défense et de sécurité nationale, des mercenaires russes à travers des allégations d’exécution extrajudiciaire, tortures, violences sexuelles, traitements cruels, inhumains et dégradants, arrestation et détention arbitraires, menace à l’intégrité physique, menace de mort, etc. ».

D’après un proche du chef de l’État, la démarche de la Minusca est claire. C’est un complot orchestré par des puissances invisibles contre la République centrafricaine.

« Nous savons que la Minusca joue le jeu de certaines puissance comme la France, les États-Unis pour déstabiliser le pays. Ils ne veulent pas qu’on touche aux rebelles », ajoute-t-il.

Pour la France, les organisateurs font allusion au reportage publié le 3 mai par la radio France internationale (RFI) intitulée : « en Centrafrique, des victimes des exactions russes brisent la loi du silence ». Pour eux, c’est encore un complot de la France contre la RCA.  D’après eux, toutes les victimes évoquées dans le reportage de RFI sont imaginaires et n’existent pas réellement.

Selon nos informations, lors de la marche de ce jeudi, des éléments de la garde présidentielle, habillée en civils seront déployés parmi les manifestants. L’objectif, attaqué les véhicules des nations unies qui seront de passage dans la capitale.

Rappelons que les exactions des mercenaires russes et syriens contre les civils en Centrafrique sont largement tolérées et couvertes par le gouvernement centrafricain. Selon plusieurs observateurs, l’enquête que la justice centrafricaine entend mener sur les allégations de ces crimes est juste une poudre à l’œil. Rien ne sera fait en ce sens.

RCA : la Minusca insiste sur la nécessité de dialoguer avec les groupes armés

Position exprimée lors d’un point de presse hebdomadaire conjoint  Minusca / gouvernement tenu à Bangui mercredi 28 avril 2021.

 

Le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro précise qu’il faut dialoguer avec les groupes armés  dans le cadre de l’accord de paix du 6 février 2019. Donc pour la Minusca, faut-il organiser un autre dialogue en plus de celui initié par le chef de l’État et pompeusement dénommé « dialogue Républicain » ?

« La position de la Minusca c’est la position des Nations unies, de l’Union européenne, de l’union africaine,  de la CEEAC concernant le dialogue. Et vous avez eu récemment cette rencontre qui a eu lieu récemment à Luanda.  Les prises de position de ces différentes Institutions ont souligné le besoin de réengager les groupes armés et de les ramener  dans l’accord de paix », a souligné le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro.

D’après lui, ce dialogue avec les groupes armés doit être fait dans le cadre de l’accord de paix, tout en tenant compte de l’aspect violation.

« L’autre dialogue, les consultations qui ont eu lieu pour le dialogue républicain c’est également un volet extrêmement important que la Minusca  et toute la communauté internationale avaient salué en son temps, et comme je l’ai dit toute à l’heure, nous soutenons ce dialogue, nous apportons un appui logistique pour  ces consultations entre les différentes parties, les forces vives avec le Président de la République »,ajoute-t-il.

Vladimir Monteiro a beau de préciser que dialoguer avec les groupes armés et un autre avec les forces vives de la nation sont deux aspects totalement différents, contrairement à la volonté du chef de l’État Faustin Archange Touadera qui rejette catégoriquement de dialoguer avec les groupes armés.

« nous continuons de souligner  que dans le cadre de l’accord de paix,  ce besoin de dialoguer, de ramener les groupes armés autour de la table et discuter »,  a souligné Vladimir Monteiro.

RCA : les partisans du MCU demandent le départ de la Minusca

Plusieurs milliers de Centrafricains issus pour la plupart du mouvement cœurs unis (MCU) du président Faustin Archange Touadéra ont marché ce jeudi dans les rues de Bangui.

 

Cette marche est partie du complexe sportif de Bangui jusqu’au siège de la Minusca. Ces Centrafricains dénonçaient les propos du Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique Mankeur Ndiaye lors d’une interview accordée à RFI le vendredi dernier.

Dans ses propos Mankeur Ndiaye avait souligné que la solution Centrafricaine n’est pas militaire et par la même occasion il avait félicité les groupes armés qui se sont retirés de la CPC pour réintégrer l’accord de paix en Centrafrique, et appelant les autorités à privilégier le dialogue. Des propos qui ne répondent pas aux attentes des partisans du MCU qui exige à nouveau le départ de la Minusca de la Centrafrique et compte continuer les manifestations jusqu’à l’obtention de ce départ.

Nous allons encore intensifier les actions, nous allons persister, nous allons même mourir pour notre pays l’essentiel ils ont soit à coopérer, coopérer ça veut dire ne pas coopérer avec la CPC, nous ne voulons pas de dialogue avec la CPC, pas de dialogue avec la COD 2020, CPC, COD 2020 c’est blanc bonnet, bonnet blanc. C’est les mêmes leaders, la libération du pays doit se poursuivre avec nos forces de défense et de sécurité, les Rwandais, les Russes et les portugais et tous les alliés qui sont venus à notre secours a lâché Noé Ndaye, responsable de l’organisation de la marche.

De son côté, à l’occasion de la traditionnelle rencontre hebdomadaire avec la presse, le porte-parole de la Minsuca, Vladimir Monteiro a pris acte des manifestations organisées contre certains propos du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, tout en réaffirmant la collaboration étroite que la mission onusienne tient à entretenir avec les autorités et le peuples Centrafricains.

Il y a eu des manifestations qui sont normales comme forme d’expression démocratique, mais nous appelons à une sérénité nous voulons dire à tous que nous sommes un partenaire et que les points de vus ne doivent pas être vus comme un acte d’hostilité envers le gouvernement ou la population centrafricaine, nous sommes là pour aider comme nous le faisons depuis longtemps et nous allons continuer à aider en respectant la souveraineté de l’Etat.

Un cycle de contestations reprend dans le pays puisque le groupement syndical des travailleurs de Centrafrique compte aussi organiser une marche dans les tous prochains jours pour demander la levée de l’immunité de quatre députés qui sont appelés à répondre de leurs actes devant la justice.

RCA : Abdoulaye Hissen s’oppose à un dialogue avec les rebelles du CPC

Selon lui, ces derniers doivent  assumer leur choix, celui de quitter l’accord de paix du 06 février 2019.

 

Le Président de la coalition des groupes armés CNDS (conseil national de défense et de sécurité), regroupant 3 principaux groupes armés issus de l’ex-coalition Seleka, s’oppose à toute idée d’un éventuel  dialogue avec les groupes armés membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Selon lui, ces derniers doivent  assumer leur choix, celui de quitter l’accord de paix du 06 février 2019.

C’était lors d’un point de presse organisé mardi 13 avril dans la capitale Bangui que le Président du CNDS  Abdoulaye Hissen, pourtant recherché par la justice nationale et internationale pour de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis, s’oppose ouvertement aux propos du diplomate Mankeur Ndiaye, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Centrafrique qui appelle à un dialogue avec les groupes armés qui se désengagent de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), coordonnée par l’ancien Président de la République François Bozizé.

D’après ce chef rebelle, les groupes armés qui acceptent de quitter l’accord de paix du 6 février doivent assumer leur choix. Il accuse en même temps la communauté internationale, dont la Minusca d’attiser le conflit en République centrafricaine.

Une position déjà exprimée par le gouvernement centrafricain et certaines organisations proches du régime qui manifestent depuis lundi devant le siège des nations unies à Bangui.

Rappelons que le chef rebelle Abdoulaye Hissen Ramadan est pressenti d’intégrer le prochain gouvernement. Donc il n’a plus de choix de se rallier à la position du gouvernement.

RCA : 2.860 ex-combattants des groupes armés désarmés et démobilisés

Au total, 2.860 ex-combattants, issus de 14 groupes armés actifs en Centrafrique, ont été désarmés et démobilisés avec l’appui de la MINUSCA.

Depuis 2018, au total 2.860 ex-combattants des groupes armés ont été désarmés. C’est du moins ce qu’a indiqué mercredi 17 mars à Bangui, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, le Capitaine Guy Silvère Ngoni, Directeur des opérations de Désarmement et Démobilisation à l’Unité d’exécution du Programme national de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (UEPNDDRR).

Selon un communiqué qui nous a été parvenu, le Capitaine Guy Silvère Ngoni, a précisé par ailleurs que depuis son lancement officiel, en décembre 2018, ce programme a également permis de récupérer 2.336 armes de guerre, 116.597 munitions et 1.385 explosifs. « Nous sommes arrivés à ce résultat et nous allons poursuivre le programme avec l’appui de la MINUSCA », a ajouté Samuel Touatena, le Coordonnateur général de l’UEPNDDRR.

Le Directeur des opérations de l’UEPNDDRR, le Capitaine Ngoni, a indiqué au cours de cette conférence de presse, que ces opérations avaient concerné « le Nord-Ouest de la Centrafrique avec 1.323 ex-combattants, le Nord-Est avec 1.209 ex-combattants et 328 à Bangui. » Le Coordonnateur général de l’UEPNDDRR, Samuel Touatena, a ajouté que cette phase du désarmement et démobilisation a permis non seulement de récupérer les armes entre les mains de ces ex-combattants, mais également à participer à leur intégration socioéconomique et au retour de la paix dans les zones concernées.

Le Coordonnateur général regrette cependant que quelques ex-combattants désarmés aient repris du service dans les rangs de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). Il souligne que ces derniers ne seront plus concernés pour la suite du programme. « Tous les éléments qui ont été désarmés ont été pris en compte, soit dans le cadre de l’intégration dans l’armée, ou dans la vie socioéconomique, et ils ont bénéficié des avantages par rapport au programme. La reconsidération de ceux qui sont partis rejoindre la CPC n’est plus possible, nous avons déjà terminé leur prise en compte », a-t-il regretté.

Prenant la parole à son tour, la Cheffe Adjointe de la Section DDR de la MINUSCA, Zenaide Gatelli, a souligné que la Mission apporte un appui à divers niveaux pour la mise en œuvre du Programme national de DDRR. « Nous apportons un soutien financier aux opérations du Désarmement et Démobilisation sur fonds propres, la sécurisation des opérations et le soutien logistique pour le personnel UEPNDDRR », a-t-elle indiqué. Elle a par ailleurs souligné qu’en plus du PNDDRR, la MINUSCA a développé le Programme de Réduction de la Violence Communautaire (CVR). Celui-ci vise à contribuer à la pacification et la stabilisation des communautés. « Le CVR est présentement mis en œuvre dans 6 localités du pays. En 2019/2020, il a pris en compte 3.314 bénéficiaires, dont 1.195 femmes. Cette année 2020/2021, il vise 3.600 bénéficiaires », a-t-elle dit, ajoutant que le Programme CVR tourne autour d’activités réalisées par les bénéficiaires ainsi que la réhabilitation et la construction des infrastructures publiques.

Pour sa part, le Directeur de la Communication de la MINUSCA, Charles Bambara, est revenu sur le déroulement du second tour des législatives et partielles du 14 mars dernier. « Sur toute l’étendue de la Centrafrique, l’élection partielle et celle du second tour des législatives se sont déroulées sans incident majeur», a-t’il dit, informant que « le convoyage des procès-verbaux et des feuilles de résultats au Centre de Traitement des Données (Bangui) a déjà commencé et se poursuivra jusqu’au 18 mars par voie aérienne ou par la route avec l’appui de la MINUSCA ». Le Directeur de la Communication de la MINUSCA a aussi rappelé les propos du Représentant spécial de l’ONU en Centrafrique et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, qui s’est dit satisfait du bon déroulement du second tour des législatives et partielles avec l’appui de la MINUSCA. Pour Mankeur Ndiaye, « la MINUSCA contribue à la sécurisation des élections. Elle n’est pas responsable de la sécurisation des élections, mais elle y contribue, c’est extrêmement important de le préciser, et c’est important de préciser que la MINUSCA n’organise pas les élections, c’est l’État centrafricain qui organise les élections à travers l’Autorité Nationale des Élections. Et nous, nous apportons notre appui comme le Conseil de sécurité nous l’a demandé dans le cadre de notre mandat, la résolution 2552 du 12 novembre 2020 ».

Sur ces élections, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall, a souligné que « le déploiement des FACA, des FSI et des composantes de la MINUSCA a permis la mise en place de conditions sécuritaires propices à la tenue d’élections apaisées. La Force de la MINUSCA, conformément aux tâches qui lui sont dévolues dans le cadre du plan intégré de sécurisation des élections, en coordination avec l’ANE, procède depuis dimanche à la sécurisation des votes et à leur acheminement vers Bangui ». La porte-parole de la Police de la MINUSCA, la Capitaine Agba Mazalo, a aussi fait part de l’appui de UNPOL pour la bonne tenue de ces élections. « La composante Police a déployé 74 officiers de police individuels pour renforcer les 91 déjà présents dans les 3 secteurs de la RCA. Au total 2. 036 UNPOL, dont 5 unités de police constituée (FPU) et 364 officiers individuels, ont été engagés pour la sécurisation de ces élections, soit un taux de 97, 88 % de ses effectifs ».

Au sujet de la situation des droits de l’homme, Charles Bambara a indiqué que la MINUSCA a documenté 25 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 28 victimes. C’est donc « une augmentation de 108.33% du nombre d’incidents et de 100% du nombre de victimes comparativement à la semaine précédente (12 incidents et 14 victimes) », a déclaré Charles Bambara, précisant que les auteurs présumés de ces abus et violations sont en grande partie les groupes armés.

RCA : deux attaques rebelles repoussées à l’entrée de Bangui

Les rebelles qui mènent une offensive contre le régime du professeur Faustin Archange Touadéra, ont lancé ce mercredi 13 janvier deux attaques simultanées à l’entrée de Bangui qui ont vite été repoussées, par l’armée loyaliste.

C’est les responsables de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca),  qui ont confirmé ces deux attaques, sous couvert d’anonymat; tandis que le lieutenant-colonel Abdoulaziz Fall, porte-parole des Casques bleus dans le pays, a évoqué «une attaque» et des affrontements toujours en cours.

Les brigades de l’armée  situé à 12 km du centre de la Capitale centrafricaine, «ont été attaquées simultanément mais,  à l’aube, ce grâce à la bravoure de nos forces et les appuis bilatéraux, nous avons pu repousser les assaillants qui sont en débandade actuellement», a assuré le ministre centrafricain de l’Intérieur.

A en croire l’AFP, « une patrouille» de la Minusca «a rencontré des éléments armés à pied. L’incident est toujours en cours», a déclaré  le lieutenant-colonel Fall deux heures après.

Il sied de rappeler que, le 19 décembre 2020, huit jours avant les élections présidentielles et législatives, une coalition de six groupes armés qui occupent deux tiers du pays depuis le début de la guerre civile il y a huit ans, avaient annoncé une offensive pour empêcher la réélection du professeur Faustin Archange Touadéra.

Ce dernier a été déclaré réélu le 4 janvier au terme d’un scrutin très contesté par l’opposition. Les rebelles, jusqu’alors, menaient des attaques sporadiques généralement repoussées par les Casques bleus, des militaires rwandais, des paramilitaires russes et les soldats centrafricains.

 

RCA : de vives tensions à Bouar et à Grimari où des groupes armés cherchent à prendre contrôle

Selon des sources concordantes, de vives tensions règnent depuis ces derniers jours dans les villes centrafricaines notamment à Bouar et à Grimari où des groupes armés cherchent à prendre le contrôle.

Les combats déclenchés le week-end dernier  par les rebelles dans la ville de Bouar, se sont dirigés vers le camp Leclerc, une base militaire des éléments des Forces armées centrafricaines (FACA). A Grimari, les combats se poursuivaient depuis trois jours jusque dans la journée de  samedi 09 janvier, ont confirmé des sources  concordantes sous couvert d’anonymat.

Pour le moment, aucun bilan n’est disponible. Il faut signaler que, même si les forces régulières ainsi que les Casques bleus de la Mission des Nations Unies (MINUSCA), contrôlent toujours les deux villes, la majeure partie de la population a trouvé refuge en brousse, ont fait savoir les mêmes sources.

Il sied de signaler que,  des avions français de chasse ont survolé l’espace centrafricain vendredi   pendant que se déroulent ces affrontements. Il s’agit d’une “demande du président centrafricain  le professeur Faustin-Archange Touadéra en accord avec la MINUSCA”, selon un communiqué de l’Elysée publié samedi. Une telle démonstration avait eu lieu le 23 décembre 2020 avant les élections dans le pays.

Signalons tout de même que, la crise post-électorale centrafricaine a entraîné quelque 30.000 réfugiés centrafricains supplémentaires qui cherchent l’abri dans les pays voisins, notamment la RDC, le Cameroun …

 

RCA-élections : des soupçons de fraudes massives

Si la quasi-totalité des candidats pense que les élections du 27 décembre ne sont pas des élections, mais plutôt une véritable escroquerie politique,  les manœuvres de la Minusca et de l’autorité nationale des élections ne font que confirmer ces allégations.

Alors que les milliers des électeurs qui se sont mobilisés massivement dans la capitale dimanche s’attendaient à ce qu’à la fin du vote,  toutes les urnes soient transportées à l’autorité nationale des élections, force est de constater malheureusement que la réalité sur le terrain est tout autre.

Imaginez-vous, à Bangui, le siège national de l’autorité nationale des élections, qui se trouve à moins de 15 kilomètres de certains centres électoraux, n’a pas reçu, à la fin du scrutin dimanche, plus de la moitié des urnes de la capitale. Les forces de la Minusca, accompagnées de certains agents de l’autorité nationale des élections, ont transporté effectivement dans la nuit du dimanche à lundi 28 décembre les urnes, mais leurs destinations finales n’étaient pas connues. Et à la grande surprise de tous, une partie de ces urnes de la capitale commencent à arriver que 24 heures plus tard, c’est-à-dire le lendemain au siège de l’ÂNE. Incroyable !

Et ce n’est pas tout ! Ce lundi 28 décembre, vers 18 heures, dans le huitième arrondissement, les habitants sont surpris de voir deux véhicules de l’autorité nationale des élections,  escortées par quatre véhicules des Casques bleus rwandais de la Minusca, transportaient des urnes du huitième à destination du siège de l’ÂNE au centre-ville. Et c’est la même chose dans le cinquième arrondissement.

Dans les villes de province, à Berberati, chef-lieu de la préfecture de Mambéré-Kadéï, les dépouillements se faisaient au domicile du préfet. Incroyable ! À Bria et dans d’autres villes où il y’avait de l’insécurité, les dépouillements se faisaient également dans les bases de la Minusca.

Alors, pour de nombreux Centrafricains, à quel jeu jouent la communauté internationale et les autorités centrafricaines ?

RCA : la population de Bangui vit sous la psychose

Ces derniers jours, des hommes armés ont lancé une offensive dans plusieurs villes du pays notamment sur les axes routiers menant à Bangui, la capitale, et dans diverses localités du Nord-Ouest et du Nord du pays.

La Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), qui dénonce « une tentative délibérée de perturber les élections », a déployé vendredi dernier des casques bleus à Bossemptélé et à Bossembélé, deux localités de la préfecture de l’Ombella-M’Poko, cibles d’attaques « menées par des éléments armés du 3R, du MPC et des anti-Balaka». Ces trois groupes armés, qui occupent une grande partie du territoire centrafricain, ont annoncé leur fusion et la création d’une coalition.

Après cette annonce, le gouvernement du président Faustin Archange Touadéra a accusé le parti de l’ancien président centrafricain François Bozizé de « tentative de coup d’État». Des accusations démenties, ce dimanche, par le porte-parole du parti. La coalition de l’opposition a exigé le report des élections jusqu’au rétablissement de la paix et de la sécurité.

Les groupes armés veulent marcher sur Bangui

La situation est à présent «sous contrôle» a affirmé, ce dimanche, le porte-parole de la Mission des Nations unies en Centrafrique. Les groupes armés ont quitté la ville de Yaloké, à 220 km de Bangui, et perdent du terrain dans d’autres localités, précise Vladimir Monteiro.

L’abbé Mathieu Bondobo, vicaire général de l’archidiocèse de Bangui et curé de la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception décrit une situation préoccupante. La population de Bangui «vit dans la peur» après l’occupation de certaines villes par «des groupes armés qui manifestent la volonté de marcher sur Bangui pour prendre le pouvoir par la force». Cette offensive « vise à paralyser le processus électoral en cours » et il y a également « une volonté de mettre en danger l’économie du pays ».

L’abbé Mathieu Bondobo, à quelques jours de la célébration de Noël, exhorte à la paix et rappelle que «le pays a beaucoup souffert». Il souhaite transmettre « un message d’espérance et de consolation » se faisant proche des familles éprouvées. Il appelle les Centrafricains à avoir la foi, à « être des hommes et des femmes de prière et à cultiver l’unité», pour faire de la Centrafrique «un pays de paix et du vivre ensemble ».

RCA : la Minusca condamne les alliances entre partis politiques et groupes armés

À quelques jours du premier tour des élections présidentielles et législatives, les alliances contre nature entre partis politiques et groupes armés se multiplient, suscitant d’énormes inquiétudes au sein de la communauté nationale et internationale.

Même si le pouvoir de Bangui affirme publiquement sur les ondes de la radio que les groupes armés sont ses partenaires, le récent déplacement de l’ancien Président de la République François Bozizé dans la Nana-Gribizi et l’Ouham ainsi que sa dernière rencontre avec Mahamat Al Khatim à Kaga-Bandoro inquiètent plus d’un.

Lors de sa conférence de presse hebdomadaire ce mercredi 9 décembre, la mission des Nations unies en Centrafrique, la Minusca, exprime son inquiétude face à ces différentes alliances contre nature à seulement quelques jours du premier tour des élections.

« La Minusca condamne les alliances entre les partis politiques et groupes armés, et lance un appel pour une campagne électorale apaisée », a indiqué le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro qui indique également que « La mission appelle les groupes armés à respecter leurs engagements et à s’abstenir de poser des actes pouvant entraver le processus électoral ».

Tout en exprimant le souhait que la campagne électorale, qui débute le 12 décembre, se déroule de façon apaisée, et appelant tous les candidats à bannir les discours de haine et d’incitation à la violence,  le porte-parole a rappelé que le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RCA,

Mankeur Ndiaye, et les membres du G5+ ont achevé ce mercredi une série de rencontres avec la plupart des 17 candidats à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020.

RCA : les organisations de la société civile se forment en vue des élections

A l’approche des élections, la société civile, elle, se prépare aussi à travers des formations comme celles de la Minusca.

En Centrafrique, l’échéance électorale arrive à grands pas. Et si sur le terrain tous les acteurs s’activent pour l’organisation des élections présidentielles et législatives, la société civile, elle, se prépare aussi à travers des formations comme celles de la Minusca. Elle souhaite être prête à jouer son rôle, dans ce deuxième scrutin depuis la crise de 2013.

Ils sont réunis, studieux, en ce samedi matin 21 novembre. tude du code électoral, révisions sur l’organisation des institutions et sur le fonctionnement du processus électoral, menaces sur le scrutin telles que la multiplication des fake news… Le programme est varié.

« Cette formation est la bienvenue, à mon avis, parce que nous sommes dans une période de turbulence. Durant cette période, mon rôle en tant que société civile, c’est de parler à mes pairs. On doit s’entendre sur un comportement à adopter pendant cette période et jusqu’à après l’élection. Là, je suis édifié. Cela me permet moi-même d’essayer de bannir un certain nombre de comportements dans lesquels je me reconnaissais », précise Nzama Joseph, membre de l’association Pijka, plateforme interconfessionnelle de la jeunesse centrafricaine.

De son côté, Félicité Kongana présidente du réseau des femmes africaines ministres et parlementaires prend sa tâche très au sérieux.

« Nous voulons tout apprendre parce que justement nous en avons besoin. Les manuels de sensibilisation, comment aborder les gens sur le terrain, comment être organisé dans les bureaux de vote, comment contrôler ces bureaux de vote le jour J. C’est très important pour pouvoir être sur le terrain, être dynamique, efficace et transparent surtout parce que là, il y va de la réussite de ces élections pour l’avenir de notre pays », souligne-t-elle.

Les organisations de la société civile ont une part importante à jouer dans ce processus, en tant qu’observateurs et relais auprès des populations notamment.

RCA-élections : polémiques autour du nouveau dispositif de sécurité à Bangui, la Minusca se justifie

À deux semaines de la publication définitive par la Cour constitutionnelle des listes des candidats aux élections présidentielles et législatives, les forces de l’ordre sont aux aguets : contrôle de sécurité renforcé, des checkpoints se multiplient dans la capitale.

Alors que le premier tour des élections présidentielles et législatives  est fixé au 27 décembre 2020, plus de 85% du territoire national sont toujours contrôlés par des groupes armés pour la plupart dirigés par des mercenaires étrangers, considérés comme des partenaires du gouvernement, selon le Premier ministre. Cependant, dans la capitale, des dispositifs de sécurité sont étonnamment renforcés à la grande surprise  des Banguissois.

Selon la Minusca, ce nouveau dispositif de sécurité dans la capitale fait partie du plan de sécurisation intégré des élections, élaboré et signé le vendredi 02 octobre 2020 entre le gouvernement et la Minusca.

Alors, qu’en est-il pour les villes de province ?

Selon le gouvernement, une réunion avait été organisée lundi à Bangui avec la Minusca afin de mettre en place des comités préfectoraux de sécurisation des élections. Or, dans les rues de la capitale, nombreux sont ceux qui pensent que ce renforcement des dispositifs de sécurité dans la capitale est probablement lié à la publication prochaine par la cour constitutionnelle des listes définitives des candidats aux élections. Et comme disaient les proches du chef de l’État, plusieurs dossiers de candidatures de certaines personnalités politiques ne seront pas validés par la Cour constitutionnelle.

Beaucoup pensent entre autres à l’ex-Président François Bozizé pour délai insuffisant de séjour sur le territoire national; au chef rebelle Armel Sayo Ningatoloum pour moralité douteuse; à madame Catherine Samba-Panza pour moralité douteuse; au député Jean-Michel Mandaba pour moralité douteuse; sans oublier le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA pour moralité douteuse et entretien des groupes et milices armés.

RCA-Elections : la ville de Bangui quadrillée par des forces de défense et de sécurité

Des bases militaires sont installées à tous les ronds-points de Bangui afin de garantir la sécurité  de la population à un mois du scrutin.

L’approche de la délibération de la liste des candidats à la présidentielle et aux législatives en République centrafricaine, des dispositifs militaires sont déployés sur les lieux stratégiques de la capitale centrafricaine.

Le gouvernement met en application le plan de sécurisation du processus électoral en République centrafricain. Ce plan établi en fonction du contexte sécuritaire dans le pays, permet aux autorités centrafricaines de garantir un climat apaisé au scrutin du 27 décembre 2020.

Ce plan de sécurisation du processus électoral est en marche depuis l’étape du dépôt de candidature des candidats aux élections groupées au niveau de l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Les candidats sont dans l’attente de verdict de la Cour Constitutionnelle qui doit certifier les dossiers afin de déclarer ceux qui sont éligibles.

Pendant ce temps, des rumeurs font état d’une tentative de perturbation du processus électoral par ceux dont les candidatures seraient rejetées. C’est pourquoi, le gouvernement développe une stratégie sécuritaire pour préserver le climat de paix dans la capitale. Il faut dire que le plan de sécurisation prend en compte l’ensemble du territoire national.

Aujourd’hui, la présence des Forces armées centrafricaines (FACA) et de forces de sécurité intérieure que sont la police et la gendarmerie dans les points stratégiques de Bangui, rassure la circulation des biens et de personnes. Les patrouilles se multiplient du côté des forces nationales et des forces internationales notamment les casques bleus de la Minusca.

Ceux qui planifient la déstabilisation du processus électoral n’auront pas une occasion de le faire. Car, le dispositif sécuritaire est en place pour pallier à des éventualités. La montée en puissance des forces nationales a permis aujourd’hui la libre circulation dans le pays même si certaines localités vivent encore avec des menaces sécuritaires.

A travers ce dispositif, le processus électoral s’opère dans la sérénité qu’il y ai des élections apaisées et transparentes en République centrafricaine. En attendant le verdict de la Cour constitutionnelle, Bangui est sous contrôle des forces de défense et de sécurité intérieure qui veillent au grain de tout danger.

RCA : inauguration du bâtiment de la Cour pénale spéciale

Cette cour hybride composée de magistrats centrafricains et étrangers doit juger les crimes graves commis depuis 2003.

En Centrafrique, le président Touadera a inauguré vendredi 13 novembre les bâtiments et notamment la salle d’audience de la Cour pénale spéciale. Cette cour hybride composée de magistrats centrafricains et étrangers doit juger les crimes graves commis depuis 2003 comme l’a recommandé le Forum de Bangui en 2015. La CPS est entrée en activité en octobre 2018. Dix dossiers ont déjà fait l’objet d’une saisine du juge d’instruction.

La salle d’audience est imposante, et séparée d’un grand mur de verre du public… C’est ici que les procès devraient débuter en début d’année prochaine. Face aux critiques récurrentes, Jean-Christophe Nguinza, ministre de la Justice par intérim, rassure : la justice est indépendante, aucune partie du conflit n’est favorisée.

« Il n’y a pas deux poids deux mesures. Laissons à la justice le temps de mener les investigations. Ce n’est pas le rôle de l’exécutif de vouloir demander aujourd’hui à la justice d’arrêter x ou y. Le gouvernement travaille inlassablement et ardemment pour pouvoir donner les conditions qu’il faut pour qu’une justice équitable soit rendue. »

Le président de la Cour Landry Michel Louanga a évoqué les difficultés que rencontrent la CPS, notamment celle du recrutement des magistrats internationaux.

« Nous n’en avons que cinq présentement. Ca pose problème parce que nous travaillons selon les principes d’hybridité et de collégialité. Les pays contributeurs qui au départ se manifestaient mettaient à la disposition de la Cour leurs juges. Cet engouement-là, on l’a constaté, ce n’est plus la même chose. Depuis le départ de la juge française, les activités du cabinet n°2 sont complètement bloquées. »

Le mandat de la Minusca a été renouvelé de son côté pour une année jusqu’à novembre 2021. Dans la résolution, les Nations unies appellent au renforcement des institutions judiciaires aux niveaux national et local, dans le cadre de l’extension de l’autorité de l’État, afin de lutter contre l’impunité et de contribuer à la stabilisation et à la réconciliation.

RCA-Présidentielle : la France dénonce une campagne de désinformation qui la vise

A quelques semaines des élections en République centrafricaine, la France et la Minusca condamnent la désinformation et les incitations à la haine contre eux.

La Centrafrique est à 6 semaines de l’élection présidentielle. Sur le terrain tout le monde s’active pour l’organisation du scrutin et la tenue des délais. Mais une nouvelle fois les attaques dans les médias et sur les réseaux sociaux se multiplient. Ce qui excède certains acteurs.

La semaine dernière l’ambassade de France a publié un communiqué à travers lequel elle maintient l’aide promise pour l’organisation du processus électorale. Mais dénonce néanmoins la campagne de désinformation qui la vise. « Face à cette atmosphère délétère et aux tentatives d’instrumentaliser son action dans le contexte des élections, l’ambassade n’apportera pas de nouveaux financements au processus électoral », précise le communiqué.

Cette semaine c’était au tour de la Minusca de condamner la désinformation et les incitations à la haine contre les casques bleus. « La Mission procède à la documentation de tous ces discours afin que leurs auteurs puissent répondre de leurs actes », détaille l’organisation onusienne.

Face à la multiplication de ces doléances, la présidence a réagi ce week-end à son tour dans un communiqué. Elle rassure les partenaires. Ces désinformations ne reflètent pas la position officielle du gouvernement centrafricain. Elle  appelle à la cessation de ces attaques afin que « notre partenariat ne subisse pas cette instrumentalisation délétère par ailleurs peu propice au bon climat du processus électoral ».

RCA : la MINUSCA s’engage à soutenir le processus électoral

La Mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA) s’est engagée à accompagner le processus électoral centrafricain en cours jusqu’à son terme, a affirmé mercredi 21 octobre, son chef Mankeur Ndiaye.

Il s’agit d’un nouveau mandat des Nations Unies pour soutenir la Centrafrique dans les préparatifs et le déroulement des prochaines élections législatives et présidentielles, mais sans prendre la place de la structure nationale qui en est chargée, à savoir l’Autorité nationale des élections (ANE), a indiqué mercredi Ndiaye lors d’un point de presse hebdomadaire.

D’après lui, les appuis à fournir par la MINUSCA sont d’ordre technique, matériel, logistique et sécuritaire. A propos de la sécurisation des élections, elle se fera en synergie entre la MINUSCA, les Forces armées centrafricaines (FACA), et les Forces de sécurité intérieure (FSI) comprenant les gendarmes et policiers.

« Dans les zones où il y a les FACA et les FSI, c’est eux qui assurent (la sécurité) et nous venons en appui. Dans les zones où il n’y a ni FACA, ni FSI, c’est nous-mêmes avec notre logistique, nos moyens aériens (et) terrestres », a précisé M. Ndiaye.

« La MINUSCA ne couvre pas aussi toute l’étendue du territoire, mais nous sommes en train de tout faire pour que le plan de sécurisation puisse concerner l’ensemble du pays », a-t-il ajouté, tout en se félicitant des « progrès notables » sur le retour de la paix dans le pays.