RCA : la Douane saisit des conteneurs de remplis de faux médicaments

Les produits jugés dangereux pour la santé seront incinérés, annonce le ministère de la Santé et la population.

Le ministère centrafricain en charge de la santé a fait une communication le 8 février 2024 pour annoncer la saisine des médicaments contrefaits la direction des enquêtes douanières. Il s’agit de : « deux conteneurs de quarante pieds remplis de médicaments falsifiés interceptés par la Douane centrafricaine», apprend-on.

Le ministre des Finances Hervé Ndoba et celui de la Santé Pierre Somse ont effectué le déplacement pour constater  de visu, les faits. D’après le ministère de la Santé, quelques échantillons ont été analysés par le mini laboratoire de la direction pharmaceutique du ministère dudit département. Suite à ces analyses effectuées, « ces médicaments se révèlent comme du poison pour la santé de la Population car ne répondant pas aux normes. »

Des procédures seront engagées, afin que ces médicaments soient incinérés, souligne Pierre Somse, ministre de la Santé et de la Population.

 

RCA : retour des mercenaires russes Wagner sur la douane

Sous la pression de la banque mondiale, du FMI et de l’Union européenne, le gouvernement centrafricain avait suspendu, le 10 octobre dernier,  l’assistance technique des mercenaires russes auprès des différents postes de la douane centrafricaine. Cette prise de position à provoqué la colère de la société Wagner contre l’État centrafricain. Mais un peu plus de deux semaines plus tard, un nouvel accord  de collaboration vient d’être signé entre le gouvernement et une nouvelle société-écran propulsée par Wagner. Ceci est plus catastrophique pour l’État centrafricain, confirmant sans doute les allégations selon lesquelles la capacité fiscale et douanière de l’État centrafricain est confisquée par une société de la mafia russe.

Le 5 mai 2021, le gouvernement centrafricain, représenté  par le ministre des Finances Henri Marie Dondra, et Monsieur Jury Liamkine, représentant de la mission dite  économique russe et Conseiller à la Présidence de la République Centrafricaine, avaient signé un protocole de collaboration  en vue d’aider le gouvernement centrafricain à identifier les leviers permettant une mobilisation accrue des ressources domestiques conformément aux objectifs du Programme économique et Financier signé avec les partenaire techniques et financiers de la RCA.

Mais cinq mois plus tard, le gouvernement a décidé de suspendre  cette collaboration en raison, selon nos sources, des mauvais résultats obtenus  mais également et surtout,  de la pression des partenaires économiques  du pays comme l’Union européenne, la banque mondiale et le fonds monétaire international (FMI) qui pensent que cette Mission Économique russe n’est autre qu’une structure privée, une branche financière de la Société Wagner, qui ne représente pas, et n’est pas soutenue par le Gouvernement de la Fédération de Russie et ne relève pas non plus, d’un accord officiel de coopération entre la Russie et le Gouvernement Centrafricain. Mais du côté de la société Wagner et la Russie, c’est la colère et l’incompréhension.

«  on n’est pas là seulement pour mourir au front. Et nos efforts,  nos matériels de guerres, comment les payer ? «  , avance un élément du groupe Wagner.

« Wagner tente de secouer le pays avec des rumeurs de coup d’État, et tente aussi de faire peur aux autorités que leur survie est entre leurs mains et non celles d’autres personnes. En plus, ils tentent d’attiser le climat de méfiance au plus haut sommet de l’État », pense un universitaire centrafricain contacté par la Rédaction.

Au premier jour après l’annonce de la fin de la coopération de la mission,  dite économique de la Russie au ministère des Finances et du Budget,  ces mercenaires avaient exigé au chef de l’État Faustin Archange Touadera une somme compensatoire de 40 milliards de francs CFA à débloquer avant  le mercredi 13 octobre dernier. Mais le chef de l’État Faustin Archange Touadera qui sait pertinemment que la caisse de l’État est vide et ne peut contenir une telle somme,  avait retourné sa colère contre son Premier ministre Henri-Marie Dondra et ordonne  en même temps le rétablissement  de ce protocole de collaboration entre le gouvernement et la société de mafia russe Wagner sous une autre forme juridique. C’est ainsi que le 26 octobre dernier, le ministre des Finances et du Budget a signé avec une société-écran et fictive gérée par la société Wagner, un nouveau protocole de collaboration qui marque le retour mardi prochain de la société Wagner sur la douane centrafricaine.

Que dit cet accord

Cet accord n’est pas identique à celui signé précédemment. Avec ce nouveau accord, les douaniers centrafricains sont devenus plus que des auxiliaires des employés de la société des mercenaires Wagner qui seront recrutés. Ces employés, d’après l’accord, seront en première ligne pour compter les marchandises à dédouaner,  les peser et s’opposer éventuellement aux délivrances des quitus douaniers comme bon leur semble et ce, partout là où il doit avoir un douanier.

Mais dans les rues de la capitale, nombreux sont ceux qui pensent que cet accord permet aux agents russes et Syriens de la société Wagner de contrôler pleinement les flux de marchandises au détriment des douaniers centrafricains de la DGDDI. Dans un tel contexte, cette situation génère de nombreuses frustrations au sein de la fonction publique et des entreprises de transports locaux.

Les partenaires clés du pays également ne voient pas d’un très bon œil cette tutelle sur la douane centrafricaine par un autrre groupe des mercenaires russes au profit du groupe paramilitaire Wagner. Les mercenaires russes ne font en réalité que prendre le travail des douaniers centrafricains sans respecter les règles exigées par la DGDDI, et inventer de nouvelles taxes afin de se financer au détriment de l’État centrafricain.

RCA : le gouvernement suspend le partenariat avec la mission économique russe

C’est une correspondance que Bangui a signifié la fin de la mission d’assistance technique auprès des différents postes de la Douane.

 

Le gouvernement centrafricain, dans une correspondance adressée au chef de mission économique  russe à Bangui, vient de lui signifier la fin de la mission d’assistance technique   auprès des différents postes de la Douane centrafricaine le 10 octobre prochain.

Le gouvernement centrafricain a signé en mai 2021 un protocole de collaboration avec la mission économique russe. Ceci dans le cadre de ses relations avec la Fédération de Russie. C’était en vue d’aider à identifier les leviers permettant une mobilisation accrue des ressources domestiques, conformément aux objectifs du programme économique et financier signé avec les partenaires techniques et financiers. Mais cet accord, loin de faire l’unanimité,  crée par contre une tension au sein de la douane centrafricaine, mais aussi entre le gouvernement centrafricain et ses partenaires internationaux.

Selon la banque mondiale et le FMI, cette Mission économique russe n’est une structure privée, une branche financière de la Société Wagner. Elle ne représente pas, et n’est pas soutenue par le Gouvernement de la Fédération de Russie et ne relève pas non plus, d’un accord officiel de coopération entre la Russie et le Gouvernement centrafricain. À cet effet, la banque mondiale et le FMI afin de mieux évaluer la complémentarité et la compatibilité de cette initiative, ils exigent que le gouvernement leur communique officiellement, et ce dans un bref délai, avant le 07 juin  2021, plus d’informations sur l’les accords entre gouvernement centrafricain et la  » Mission économique russe ».

« Nous aimerions être informés :

(i) du statut juridique de cette organisation (y compris le nom officiel, l’adresse, les noms des principaux responsables, le site Web, numéro d’enregistrement professionnel, qualification et expériences récentes) ;

(ii) des dispositions institutionnelles et de gouvernance du protocole d’accord (y compris les termes de référence détaillés des travaux à mener, les modalités des rapports d’activités, les mécanismes de contrôle de la qualité) ; et

(iii) des dispositions contractuelles et budgétaires (y compris le coût des services rendus ainsi que les modalités de paiement).

Entre-temps, au niveau des postes frontaliers, c’est le désordre total. À Béloko par exemple, les transporteurs et les commerçants se plaignent régulièrement  de la nouvelle règle instaurée  par ce soi-disant expert douanier russe. À titre d’exemple,  ce dernier exige, contrairement à la législation nationale,  que le poste de la douane centrafricaine de Béloko s’ouvre à partir de 16 heures avant de fermer à 21 heures plus tard. Cette situation génère de nombreuses frustrations au sein des agents douaniers affectés à Béloko, mais aussi des commerçants  et des transporteurs.  Et ce n’est pas tout !

Selon certains observateurs, si l’objectif principal était de lutter contre les fraudes douanières, ceci est un véritable échec. En effet, les mercenaires russes contrôlent totalement les frontières et les contrôles douaniers, et ce sont eux, qui, désormais, détournent les finances douanières. D’après eux, à chaque fois, les Russes repassaient derrière eux pour ajouter des taxes supplémentaires variables sur des marchandises.

Avec la suspension de cette mission économique russe, les centrafricains se disent soulager après plusieurs mois de souffrance totale.

RCA-Douane : le DG hausse le ton après un détournement

Après plusieurs appels à la prise de conscience, l’inspection propose des arrestations.

Désormais, tous les douaniers réputés tricheurs, fraudeurs et maux intentionnés seront sévèrement punis conformément à la loi, selon le directeur général des douanes et des droits indirects, Monsieur Frédéric INAMO.

Cette annonce intervient au moment où plusieurs agents et cadres de la direction régionale n°2 de la douane sont auditionnés par l’inspection des services douaniers dans le cadre d’une affaire des importations  sans déclaration des produits pétrolier. Il ressort de ces diverses auditions que

La procédure mise en place pour l’importation en droiture des produits pétroliers à la Société forestière STBCA   n’obéit pas à la réglementation en la matière, et ce, avec la complicité de certains  cadres et agents des douanées en postes à la Recette des Douanes de NOLA et au Poste de YANTCHI. Comme on le dit souvent, un bon père, c’est celui qui sait féliciter un enfant quand il a bien agi, et qui sait punir celui qui s’est mal conduit. C’est dans cette disposition d’esprit que l’inspection des services douaniers propose des mesures disciplinaires à l’encontre de tous les  cadres et agents impliqués dans cette irrégularité. Il s’agit de Monsieur GORO Michel, Inspecteur des Douanes, Receveur des Douanes de NOLA ;

Monsieur VOYEMAKOA Johnny Tiburce, Contrôleur des Douanes, Chef de Poste des Douanes de YANTCHI;

Monsieur BISSAFI Choisi, Contrôleur des Douanes, ancien Chef de Poste de YANTCHI;

Monsieur BOYDE DAYA Gédéon, Inspecteur Adjoint des Douanes, Chef de Poste des Douanes de YANTCHI;

Monsieur DAMANGO Gérard, Contrôleur Principal des Douanes, Chef de Poste Adjoint de YANTCHI.

Exprimant son désarroi et sa désolation fasse à ces comportements déviants et inciviques de certains de ses collègues douaniers, le directeur général des douanes et des droits indirects, Monsieur Frédéric INAMO   aurait pris acte de la proposition de mesures disciplinaires soumise à son appréciation par l’inspection des services douaniers qui recommande par ailleurs qu’une mission de l’ISD soit diligentée aux fins de procéder à des vérifications de l’authenticité des différentes quittances établies et également procéder à la reconstitutions de toutes les importations de carburant effectuer par la société forestière STBCA sur une période de trois ans.

Il y’a lieu de noter que les activités des Douanes en République centrafricaine représentent 60% des recettes du pays. Depuis la prise de fonction du DG Frédéric INAMO en 2016 où les recettes douanières se chiffraient à 3 milliards de fcfa sur l’étendue du territoire, aujourd’hui les recettes douanières sont incontestablement en moyenne 5 milliards de fcfa sur 20% du territoire et principalement sur le corridor Douala et Bangui et Brazzaville à Bangui.