Le Japon et la Bad appuient le secteur privé africain

Le Japon et la Banque africaine de développement (BAD) s’engagent à consacrer jusqu’à cinq milliards $, soit 3274 milliards Fcfa, au profit du secteur privé africain.L’annonce a été faite lors de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), qui s’est tenue les 27 et 28 août 2022 à Tunis, la capitale tunisienne. Elle intervient dans le cadre d’une coopération financière. L’aide s’étend sur la période la période 2023-2025.

Le financement se compose de 4 milliards de dollars au titre du guichet existant et d’un montant supplémentaire pouvant atteindre 1 milliard de dollars au titre d’un nouveau guichet spécial que le Japon mettra en place, indique une note de la Bad.

Dans le cadre de ce guichet spécial, le Japon accordera des financements aux pays qui font des progrès en matière de transparence et de viabilité de la dette et d’autres réformes, améliorant ainsi de manière régulière et significative la situation de leur dette.

Pour assurer sur le continent la sécurité alimentaire, le Japon et la BAD soutiendront l’agriculture et la nutrition, des domaines prioritaires de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA 5) qui couvrira quatre domaines prioritaires : électricité, connectivité, santé, agriculture et nutrition pour répondre aux principaux défis de l’Afrique.

Lors de la cérémonie de lancement de l’EPSA 5, Masato Kanda, vice-ministre japonais des Finances pour les affaires internationales, a engagé son pays à soutenir les Etats africains tout en respectant leurs propres initiatives.

Akihiko Tanaka, président de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), a déclaré de son côté que « face à la grave situation causée par de multiples crises, le renforcement de la résilience et la promotion de la sécurité humaine sont des éléments stratégiques de l’appui japonais à l’Afrique ».

« L’EPSA est un volet essentiel de notre partenariat avec la Banque africaine de développement pour relever les défis sociaux et économiques auxquels le continent est confronté. La JICA s’engage à travailler avec l’EPSA pour créer un avenir brillant et prospère », a-t-il ajouté.

Le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a expliqué que « l’EPSA 5 est le type de coopération dont l’Afrique et le monde ont besoin. Les impacts croissants du changement climatique, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine signifient que nous devons faire encore plus que ce que nous avons fait précédemment, pour mobiliser le secteur privé et créer des opportunités d’emplois en Afrique ».

Cette « nouvelle initiative » vise des millions d’Africains, a-t-il fait savoir. Pour cette coopération financière, le Japon et la BAD uniront leurs forces pour soutenir les pays qui font face à d’énormes défis, notamment en matière de sécurité alimentaire, de changement climatique, de santé et de dette.

Le Japon avait annoncé le lancement de l’EPSA lors du sommet du G8 à Gleneagles en 2005. Depuis la TICAD 6 en 2016, Tokyo met à jour l’EPSA lors de la TICAD. Actuellement, le Japon apporte son soutien par le biais de l’EPSA4 (3,5 milliards de dollars USD de 2020 à 2022), qui a été lancé à la TICAD7, en 2019.

L’Afrique dotée d’une stratégie pour la sécurité sanitaire

Le nouveau plan d’action vise à réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.Conscients des effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 sur des systèmes de santé fragiles, les ministres africains de la Santé ont adopté une nouvelle stratégie pour transformer la sécurité sanitaire et la riposte aux urgences dans la Région au cours des huit prochaines années.

La Stratégie régionale pour la sécurité sanitaire et les urgences 2022-2030, a été adoptée lors de la soixante-douzième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tenue du 22 au 26 août 2022 à Lomé, au Togo. Elle a pour objectif de réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.

« La Covid-19 rappelle à la Région africaine la nécessité d’accorder la priorité à la construction de systèmes de santé résilients capables de fournir des soins de santé de qualité tout en faisant face à des urgences de santé publique », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. 

Elle a souligné qu’il y a de plus en plus une prise de conscience de la montée de la menace que représentent les urgences sanitaires pour les économies du monde et les sociétés. « Ceci, a indiqué Dr Moeti, souligne la nécessité d’une approche +Une seule santé+ et d’investir dans la prévention et la préparation à ces urgences. En investissant maintenant, nous pouvons prévenir un effondrement économique et social dans le futur ».

L’OMS estime que jusqu’à quatre milliards de dollars américains, provenant de sources internationales et domestiques, sont nécessaires chaque année pour entièrement financer les principales capacités de sécurité sanitaire en Afrique et mieux se préparer à la prochaine pandémie. Ceci représente environ 3 dollars par personne et par an.

C’est pourquoi, la nouvelle stratégie inclut des mécanismes de renforcement des partenariats et de la collaboration multisectorielle, en s’assurant d’un investissement soutenu et prévisible et en réaffectant des ressources dédiées à l’éradication de la polio et de la Covid-19, afin de soutenir des investissements stratégiques dans les systèmes et les outils d’urgences de santé publique.

En adoptant cette stratégie, les pays africains ont convenu d’atteindre, d’ici à 2030, 12 objectifs qui renforceront leurs capacités à prévenir, à se préparer, à détecter et à répondre aux urgences sanitaires. Ainsi, 80 % des États africains doivent disposer d’un financement prévisible et durable de la sécurité sanitaire, 90 % doivent mobiliser une réponse efficace aux urgences de santé publique dans les 24 heures suivant leur détection et tous les pays doivent disposer de 80 % de districts sanitaires dotés de programmes fonctionnels de prestation de services et de programme d’amélioration de la qualité.

« Cette stratégie est le fruit de consultations approfondies avec les ministères africains de la santé et d’un éventail d’autres institutions, d’acteurs techniques et de partenaires partout sur le continent », a ajouté la patronne de l’OMS Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Lors des assises de Lomé, les ministres africains de la Santé se sont accordés à faire preuve de volonté politique et à fournir un leadership technique, à mobiliser des ressources domestiques et externes, à fournir les ressources humaines et logistiques adéquates pour mettre en œuvre la stratégie, ainsi qu’à renforcer le mécanisme de coordination « Une seule santé » et les capacités aux niveaux national et décentralisé.

La RDC déclare une résurgence d’Ebola au Nord-Kivu

La présence du virus Ebola a été détectée dans les échantillons prélevés sur une patiente.Les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) ont déclaré, lundi soir, la réapparition d’Ebola, après la confirmation d’un cas dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est du pays.

Il s’agit d’une femme de 46 ans, décédée le 15 août 2022 à Beni, une ville située dans le Nord-Kivu. Elle a été soignée à l’hôpital général de référence de Beni, initialement pour d’autres affections, mais a ensuite présenté des symptômes de la maladie à virus Ebola.

La section de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) située à Beni et à Goma ont confirmé la présence du virus Ebola dans les échantillons prélevés sur la patiente. Les analyses ont montré que le cas était génétiquement lié à l’épidémie d’Ebola de 2018-2020 survenue dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu – la plus longue et la plus grande enregistrée dans le pays.

« Les résurgences d’Ebola se produisent plus fréquemment en RDC, ce qui est préoccupant. Cependant, les autorités sanitaires du Nord-Kivu ont réussi à stopper plusieurs flambées d’Ebola et, en s’appuyant sur cette expertise, il ne fait aucun doute que celle-ci sera rapidement maîtrisée », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Le personnel de l’OMS et les autorités sanitaires de la RDC s’efforcent d’endiguer la propagation de la maladie, ayant identifié 160 contacts dont la santé est étroitement surveillée. Des enquêtes sont en cours pour déterminer le statut vaccinal du cas confirmé.

Le pays dispose de 1000 doses de vaccins ERVEBO contre le virus Ebola, dont 200 seront envoyées à Beni cette semaine. La vaccination en anneau, qui consiste à vacciner les contacts et les contacts des contacts afin de freiner la propagation du virus et de protéger des vies, devrait commencer prochainement.

La dernière épidémie dans la zone de santé de Beni, au Nord-Kivu, a été maîtrisée en deux mois environ, s’achevant le 16 décembre 2021. Il y avait eu 11 cas (huit confirmés, trois probables), dont six décès.

RDC : enquête sur un cas suspect d’Ebola au Nord-Kivu

Le personnel de l’OMS travaille avec les autorités sanitaires pour identifier toute personne ayant été en contact avec le cas suspect et surveiller son état de santé.Les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) enquêtent sur un cas suspect de maladie à virus Ebola, dans la province du Nord-Kivu. L’Institut national de recherche biomédicale (INRB) du pays est en train de tester des échantillons pour déterminer si le patient a contracté Ebola.

Le cas suspect est une femme de 46 ans décédée le 15 août 2022 à Beni, une zone de santé située au Nord-Kivu. Le cas a reçu des soins à l’hôpital de référence de Beni, initialement pour d’autres affections, mais a ensuite présenté des symptômes compatibles avec la maladie à virus Ebola.

« Alors que l’analyse est en cours, l’OMS est déjà sur le terrain pour aider les responsables de la santé à enquêter sur le cas et à se préparer à une éventuelle épidémie », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Le personnel de l’OMS travaille avec les autorités sanitaires pour identifier toute personne ayant été en contact avec le cas suspect et surveiller son état de santé. L’OMS veillera également à ce que des mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections soient en place, à ce que le traitement puisse être mis à disposition de ceux qui en ont le plus besoin et à sensibiliser les communautés locales à la maladie à virus Ebola.

L’été du mécontentement en Afrique

Cet été, l’Afrique a été le théâtre de nombreuses manifestations, dont certaines sont parmi les plus marquantes de l’histoire récente du continent, à un moment où la récession économique et les incertitudes politiques mettent des millions de pauvres du continent à rude épreuve et que leur patience est chauffée à blanc.Depuis le mois de juin, le continent a été le théâtre de pas moins de seize manifestations réparties sur cette vaste étendue géographique, la plupart d’entre elles portant sur l’augmentation du coût de la vie pour les gens ordinaires dans les pays africains qui souffrent encore de la gueule de bois post-Covid exacerbée par les effets du conflit entre la Russie et l’Ukraine voisine.

De l’Afrique du Sud à la Sierra Leone, en passant par le Soudan, le Sénégal, la Guinée et la République démocratique du Congo, des manifestants sont descendus dans la rue, recourant parfois à une violence extrême pour des raisons diverses, laissant les experts pantois devant les causes de cet été de mécontentement quasi simultané sur le continent.

Il y a quatre mois à peine, la Banque mondiale, qui avait prévenu en avril dernier que les économies du continent pourraient être affectées par le resserrement des conditions mondiales et la réduction des flux financiers étrangers dans la région, avait déjà commencé à s’inquiéter, poussant du coup les gens dans la rue.

Albert Zeufack, l’économiste principal de la Banque mondiale pour l’Afrique, avait alors prédit que la flambée des prix des carburants et des denrées alimentaires entraînerait une hausse de l’inflation qui aurait un impact négatif sur les nombreux pauvres du continent, en particulier ceux qui vivent dans les zones urbaines.

M. Zeufack a mis en garde contre une probabilité accrue d’instabilité grâce à une inflation alimentée par les prix des denrées alimentaires et de l’énergie, ce qui aggraverait les dissensions politiques déjà observées dans certains pays africains.

Le pain et le beurre

Ces prédictions se sont réalisées dans un pays comme le Soudan, où le général Abdel Fattal al-Burhan se maintient en place malgré un mouvement de protestation véhément mené par des civils qui souhaitent le retour à un régime civil dans les plus brefs délais.

Les manifestants avaient des besoins plus immédiats à l’esprit – le prix exorbitant d’une miche de pain qui a grimpé en flèche depuis la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019.

Depuis la révolution alimentée par le pain, le Soudan est sur les nerfs et la tendance des militaires à s’accrocher au pouvoir après la chute d’el-Béchir à la fin d’un règne de 30 ans, a conduit à une « armée civile de mécontents » trop pressée de faire descendre leur militantisme dans la rue et à imposer le changement.

Des dizaines de personnes sont mortes alors qu’un scénario post-Covid désespéré a provoqué des ondes de choc sur l’économie, plongeant des millions de Soudanais dans la pauvreté et la misère.

Le même scénario post-Covid se jouait en Sierra Leone, dernier pays africain à être pris dans le bourbier de violentes manifestations qui ont vu des postes de police incendiés et leurs agents tués.

Les analystes attribuent la situation à l’inflation galopante qui explique les pénuries récurrentes de produits de base comme la nourriture et le carburant et la hausse des prix qu’une population de plus en plus pauvre ne peut suivre.

« Le gouvernement est tout simplement à court d’idées pour faire face aux défis socio-économiques croissants auxquels des millions de personnes sont confrontées en Sierra Leone », affirme un analyste anonyme appartenant à un groupe de réflexion local.

En Afrique du Sud, les protestations ont été alimentées par la hausse du coût de l’électricité, qui a poussé de nombreuses entreprises locales à la faillite et a porté un coup dur aux efforts du gouvernement de Cyril Ramaphosa pour réduire le chômage, notamment chez les jeunes.

Plusieurs personnes sont mortes depuis le début du mois d’août pour protester contre les difficultés économiques croissantes de l’Afrique du Sud, qui ont vu la valeur de la monnaie locale, le rand, s’effondrer au plus fort de la période post-Covid et les crimes liés au chômage et à la pauvreté augmenter sensiblement.

La violence dans le township de Thembisa, au nord-est du pays, un centre financier proche de Johannesburg, a fait deux morts, la police ayant utilisé des méthodes musclées pour nettoyer les rues.

Plusieurs semaines auparavant, l’ancien président Thabo Mbeki avait mis en garde contre le risque d’un printemps arabe en Afrique du Sud si le mécontentement généralisé venait à s’envenimer.

Alors que les manifestations en Guinée, au Sénégal et dans l’enclave semi-autonome du Somaliland visaient davantage à faire des déclarations politiques aux dirigeants de Dakar et de Conakry qu’à autre chose, le mécontentement qui couvait à propos de la hausse des prix des produits de base comme la nourriture et du chômage des jeunes a accentué ces désillusions communes.

Au moins quatre personnes sont mortes lorsque des manifestations ont éclaté à Conakry en juillet en raison de la méfiance croissante à l’égard de la junte militaire dirigée par Mamady Doumbouya, dont le calendrier de transition est largement considéré comme trop lent par une population de plus en plus irritée à l’idée de voir l’armée revenir en politique.

Au Sénégal, le mécontentement de la population à l’égard du pouvoir politique sous la présidence de Macky Sall depuis juin a conduit à des accusations selon lesquelles la police aurait eu la main lourde pour réprimer les manifestations à Dakar et dans la région méridionale de la Casamance.

Il a également été reproché à la réputation de longue date du Sénégal en tant que phare de la paix et de la stabilité dans une région ouest-africaine précaire d’être lentement sapée par la manière dont l’Etat traite la dissidence ouverte au moyen de représailles prétendument musclées.

Dans l’enclave autonome du Somaliland, les protestations ont été dirigées contre le président, que les manifestants ont accusé de tenter de retarder les élections présidentielles.

Le président Muse Bihi Abdi a déclaré qu’au moins cinq personnes étaient mortes et des dizaines d’autres blessées lors des affrontements entre les manifestants et la police, qui a accusé les manifestants de porter et d’utiliser des balles réelles.

Le mouvement de protestation affirme que le président est déterminé à prolonger sa présidence au-delà du mois de novembre, date à laquelle son mandat devrait expirer, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles élections.

Les détracteurs d’Abdi affirment qu’il envisage d’utiliser le Conseil des anciens dénommé « Guurti », le parlement de facto du Somaliland, pour s’accrocher au pouvoir contre la volonté du peuple.

Entre-temps, le message des protestations en RD Congo est mitigé : certaines manifestations sont dirigées contre le gouvernement du président Félix Tshisekédi, qui n’aurait pas tenu ses promesses de créer des emplois, d’accroître la sécurité et de donner aux Congolais ordinaires un espoir pour l’avenir.

Les manifestations de juillet contre la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo ou Monusco ont fait plus de dix morts, dont quelques soldats de la paix.

Les Congolais ordinaires affirment que, bien que la Monusco soit présente en RD Congo depuis plus de deux décennies, la sécurité de ses citoyens n’a connu aucune amélioration au cours de cette période et exigent le départ immédiat de la Mission.

Les manifestants ont accusé les soldats de la paix de l’Onu de retourner leurs armes contre eux, tuant au moins trois d’entre eux dans la ville de Goma, dans l’est du pays, en juillet.

La Monusco est mise en cause pour son indifférence présumée face à l’insécurité des civils dans un contexte de recrudescence des attaques armées de milices, notamment le M23.

Le même mois, des affrontements ont éclaté dans la capitale tunisienne, Tunis, où des manifestants ont tenté de marcher sur le bâtiment de la commission électorale après que le président Kaïs Saied eut limogé le responsable des élections à l’approche d’un référendum organisé en juillet.

L’année dernière, le dirigeant tunisien avait limogé l’ensemble de son gouvernement, révoqué plus de 50 « juges corrompus » et dissous le Parlement, suscitant la crainte qu’il ne mette en péril la démocratie acquise de haute lutte par le pays.

SADC : un groupe de sages pour résoudre la crise au Lesotho

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a mandaté une équipe d’éminents hommes d’Etat et de fonctionnaires de la région pour assurer la mise en œuvre de réformes politiques au Lesotho.Selon un communiqué publié à l’issue du 42ème Sommet de la SADC qui s’est tenu mercredi en République démocratique du Congo, le regroupement régional de 16 Etats a « approuvé la création d’un Comité de surveillance composé du Groupe des sages (PoE) de la SADC et du Groupe de référence pour la médiation (MRG) afin d’assurer la continuité et la surveillance de la mise en œuvre des réformes au Royaume du Lesotho ».

La SADC a été saisie depuis 2014 d’efforts pour trouver une solution durable aux défis au Lesotho, où les querelles politiques ont entraîné un environnement de paix et de sécurité instable.

Dans le cadre des recommandations, la SADC a appelé le gouvernement du Lesotho à élaborer et à soumettre une feuille de route sur la mise en œuvre des réformes, avec des étapes et des résultats concrets et clairs.

Le 42ème Sommet de la SADC a approuvé la nomination de l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete à la présidence du PoE de la SADC. Son adjoint sera l’ancien vice-président mauricien Paramasivum Pillay Vyapoory.

Les autres membres du PoE sont l’ancien ministre zimbabwéen de la justice, Patrick Chinamasa, et l’ex-ministre botswanais des Affaires étrangères, Charles Tibone.

Le Lesotho sera le premier test pour le PoE, qui est une structure de la SADC ayant pour mandat de faciliter la prévention, la gestion et la résolution des conflits inter et intra-étatiques importants et qui est soutenue par le MRG.

Les membres du MRG sont l’ancienne ambassadrice de Zambie en Italie, Lucy Mungoma, qui préside le groupe, Hellen Lwegasira, médiatrice et négociatrice tanzanienne (vice-présidente), l’ancien ambassadeur du Botswana en Australie, Molosiwa Selepeng, et l’ancien ambassadeur du Zimbabwe en Belgique, Andrew Mtetwa.

Les terminaux du bassin du Congo réussissent une opération logistique de grande envergure

Le 25 juillet 2022, les équipes de Terminaux du Bassin du Congo (TBC), filiale de Bolloré Ports, ont pu
mettre à l’eau 3 bateaux pousseurs de plus de 50 tonnes chacun pour le compte d’un client forestier.
Une opération difficile pour un terminal équipé de grues de 40 tonnes maximum.Livrés en plusieurs lots au port fluvial de Brazzaville, les 3 bateaux y ont été entièrement assemblés, soudés et mis sur pied par le client durant trois (03) mois. Leur mise à flot par les équipes de TBC a nécessité de nombreuses études, une forte implication du HSE, des grutiers et l’utilisation simultanée de deux grues.« Au début de cette aventure le client n’était pas très rassuré. 

Mais notre expertise, nos procédures de sécurité et notre engagement dans la préservation des biens de nos clients ont été les facteurs clés de sa décision. La réussite de cette opération fait notre fierté. Le client est entièrement satisfait de notre travail » soutient Dzema AYESSA-NDINGA, Directeur Général Adjoint Terminaux du Bassin du CongoTBC.Engagé dans une politique de la modernisation du Port de Brazzaville, les Terminaux du Bassin duCongo y assurent les opérations de manutention et d’acconage. Avec ses 4 grues mobiles, l’entreprise qui bénéficie de la forte expérience portuaire du réseau Bolloré Ports développe l’offre sur les corridors stratégiques Pointe-Noire/Brazzaville, Pointe-Noire/Brazzaville/Kinshasa, Brazzaville/Bangui et désenclave ainsi les pays voisins tout en fluidifiant le trafic fluvial des marchandises.

À propos de Bolloré Ports Bolloré Ports possède une expertise reconnue dans la gestion des terminaux à conteneurs, la manutention conventionnelle et le métier d’agent maritime. Opérateurs de 21 concessions portuaires à travers le monde avec une forte empreinte africaine, Bolloré Ports a participé au développement des infrastructures portuaires sur le continent avec plus de 3,5 milliards d’euros investis au cours des dix dernières années. 

Bolloré Ports a également développé un réseau d’agences maritimes qui traitent chaque année plus de 7 000 escales pour le compte des armateurs. L’expérience de Bolloré Ports. dans les pays émergents lui a permis de se développer en Asie (Timor, Inde) et en Amérique (Haïti).

www.bollore-ports.comContact presse :Ghislain Maginot, 

Chef section MédiasT +242 05 775 02 10 – ghislain.maginot@bollore.com

Congo terminal s’associe à une artiste locale pour recycler les capsules de café

Le 16 juillet 2022, Congo Terminal a conclu un partenariat avec l’entreprise artisanale « JULITA
GORGEOUS » pour la mise à disposition des capsules de café usagées. Celles-ci sont transformées
localement en bijoux, objets de décoration et/ou art de la maison.Des bacs de collectes ont été posés sur chaque site, et une campagne de sensibilisation a été menée

auprès des employés. Les capsules usagées sont récupérées toutes les fins de semaine pour être

évidées avant remise à JULITA, artiste congolaise engagée dans le recyclage depuis plusieurs années

(papier, bois, capsules diverses, etc). Ces capsules de café deviendront de magnifiques pièces finies

vêtues d’une esthétique hors du commun. Depuis la signature de la convention, près de 500 capsules

ont été remises à JULITA GORGEOUS par Patricia EKEY-MISSE, Responsable Régionale

Communication et Développement Durable

« Notre engagement dans la démarche Green Terminal, Label de Bolloré Ports met en lumière les
actions que nous déployons pour la préservation de l’environnement. Il allie consommation responsable
et recyclage. Car recycler est le maître mot d’une terre durable que l’on devrait offrir aux générations
futures » soutient Patricia EKEY-MISSE, Responsable Régionale Communication et Développement
durable.

« Il est rare de trouver un partenaire aussi responsable que Congo Terminal. Il va jusqu’au bout des
petites choses telles que les capsules de café, les papiers usagés. Je suis fière de travailler avec cette
entreprise » précise Jacqueline MOTE, Chef d’entreprise JULITA GORGEOUS.

Le marc de café récupéré dans les capsules est remis aux pépinières pour servir d’engrais, de même
que les sachets de thé. L’entreprise recycle également les papiers usagés qui sont broyés et destinés
à l’emballage de colis lors des expéditions. Dans cette même démarche, depuis 2012 Congo Terminal
a conclu un partenariat avec Total Energie pour le recyclage des huiles moteur et hydraulique usagées.

À propos de Congo Terminal

Congo Terminal, concession de Bolloré Ports, est l’opérateur du terminal à conteneurs de Pointe Noire.
L’entreprise est engagée dans un partenariat public-privé qui lui permet de répondre aux exigences de
ses clients armateurs, importateurs ou exportateurs. Grâce à ses nombreux investissements, Congo
Terminal participe à l’amélioration du pouvoir d’achat et contribue activement à la lutte contre la vie
chère. Certifiée ISO 9001/2015, ISPS (sûreté) et Pedestrian Free Yard (HSE), l’entreprise dispose
d’équipements et de technologies de pointe dont le système d’exploitation Navis 4 et bénéficie de la
forte expérience portuaire du réseau Bolloré Ports. Congo Terminal emploie près de 900 collaborateurs
congolais et mène des actions solidaires en faveur de la jeunesse, de la protection de l’environnement
et de l’éducation.

www.congo-terminal.net

Contact presse :
Ghislain Maginot, Chef section Médias – Congo Terminal
T +242 05 775 02 10 – ghislain.maginot@congo-terminal.com

Vaccin antipaludique : un nouveau financement pour l’Afrique

Ce soutien international de près de 160 millions $ pour la période allant de 2022 à 2025 permettra d’améliorer l’accès au vaccin pour les enfants.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) accueille avec satisfaction l’initiative lancée par Gavi, l’Alliance du vaccin, qui offre aux pays une occasion historique de demander un financement afin d’introduire ou d’amplifier le déploiement du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S). Ce soutien international doté d’une enveloppe de près de 160 millions de dollars américains vise à améliorer l’accès au vaccin pour les enfants exposés à un risque élevé de maladie et de décès dus au paludisme, en commençant par le Ghana, le Kenya et le Malawi. Après ces trois pays africains qui ont lancé la phase pilote de l’introduction du vaccin en 2019, l’initiative sera étendue à d’autres pays éligibles où la maladie est endémique.

Le paludisme reste une cause majeure de maladie et de décès chez les enfants en Afrique subsaharienne, selon l’OMS. En 2020, près d’un demi-million d’enfants Africains sont décédés du paludisme, soit un enfant chaque minute.

Depuis sa toute première introduction en 2019, les communautés africaines ont bien accepté le premier vaccin antipaludique après un temps relativement court. La demande reste élevée malgré le contexte marqué par la pandémie de Covid-19, ce qui s’illustre par le succès en matière de vaccination et une couverture allant de 73 % à plus de 90 % pour la première dose selon le pays. À ce jour, environ 1,3 million d’enfants ont bénéficié de ce vaccin dans les trois pays pilotes d’Afrique.

« La nouvelle opportunité de financement de Gavi nous rapproche un peu plus de la possibilité d’administrer à des millions d’enfants supplémentaires en Afrique le vaccin antipaludéen RTS,S qui sauve des vies », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Pendant la pandémie, alors que les services de santé de routine étaient confrontés à d’innombrables défis, les parents et les soignants ont amené leurs enfants dans les cliniques et aux centres de santé afin qu’ils soient vaccinés contre le paludisme. Ils savent très bien que des vies sont perdues chaque jour à cause du paludisme et désirent protéger leurs enfants contre cette maladie mortelle ».

Suite à la recommandation formulée par l’OMS en octobre 2021 concernant l’utilisation à grande échelle du vaccin antipaludique RTS,S chez les enfants vivant dans des régions où la transmission du paludisme à Plasmodium falciparum est de niveau modéré à élevé, un certain nombre de pays endémiques au paludisme ont exprimé leur intérêt pour l’adoption du vaccin et devraient solliciter le soutien de Gavi en vue de son introduction.

Le vaccin RTS,S agit de façon spécifique contre le Plasmodium falciparum, qui est le parasite palustre le plus mortel et le plus répandu sur le continent africain. Là où le vaccin a été introduit, on a pu observer une baisse considérable du nombre d’enfants hospitalisés pour cause de paludisme grave, de même qu’une baisse du nombre de décès d’enfants dans la tranche d’âge visée par le vaccin.

Gavi, l’Alliance du vaccin, a indiqué que la première date limite de septembre 2022 pour la soumission des demandes, est réservée aux pays qui utilisent actuellement le vaccin et pour lesquels la continuité du programme de vaccination est une priorité. Une deuxième phase de soumission des demandes ouverte à d’autres pays éligibles où le paludisme est endémique, sera clôturée en janvier 2023. Les pays peuvent soumettre des manifestations d’intérêt pendant la première phase de financement pour être inclus dans ce cycle.

« Le paludisme a dévasté des communautés en Afrique pendant trop longtemps. Nous savons qu’au départ, l’offre ne répondra pas à la demande, mais nous sommes tout de même impatients de travailler avec les pays et nos partenaires pour intégrer ce nouvel outil à nos efforts de lutte contre le paludisme et à assurer sa mise à échelle, ce qui pourrait sauver la vie de milliers d’enfants partout sur le continent », a expliqué Thabani Maphosa, Directeur général en charge des programmes pays chez Gavi.

Repise du rapatriement volontaire de réfugiés congolais d’Angola

Le retour consentant de réfugiés congolais depuis l’Angola était interrompu depuis 2020 à cause de la pandémie de Covid-19.Quatre-vingt-huit réfugiés de la République démocratique du Congo (RDC) ont quitté ce mardi matin le camp de Lôvua, dans le nord de l’Angola, en direction de la frontière. Ce premier convoi de rapatriement est le premier organisé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) depuis 2020.

Selon l’organisme onusien, le convoi devrait arriver demain en terre congolaise.

A en croire le HCR, plus de 600 réfugiés congolais ont déjà exprimé leur volonté d’être rapatriés. D’autres sont susceptibles de manifester leur intérêt avec la reprise de l’opération.

« La plupart des réfugiés ne demandent rien de plus que de rentrer chez eux », a déclaré, dans une note parvenue ce mardi à APA, Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR. Il a exhorté la communauté internationale à « s’attaquer aux causes des conflits et contribuer à rendre le retour des personnes plus sûr et plus facile ».

Le rapatriement volontaire est organisé par le HCR, avec les gouvernements de l’Angola et de la RDC, en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et divers partenaires. Les réfugiés ont voyagé dans des camions de l’OIM en direction de la frontière de Chicolondo, où ils passeront la nuit dans un centre de transit avant de traverser la frontière congolaise.

D’autres convois sont prévus pour traverser la frontière de Chissanda dans les semaines à venir. Les réfugiés se dirigeront vers diverses destinations dans l’ouest de la RDC, notamment le Kasaï, le Kasaï central, le Kwilu, le Sankuru, le Lomami, le Lualaba et Kinshasa, la capitale.

« Bien que le conflit se poursuive dans l’est de la RDC, l’amélioration de la sécurité dans l’ouest a rouvert la possibilité pour les Congolais de retourner dans leur pays dans la dignité et la sécurité », a ajouté M. Boris Cheshirkov.

À leur arrivée en RDC, les Congolais rapatriés recevront une aide en espèces pour couvrir les besoins de base tels que les articles ménagers et une aide initiale pour leur loyer.

Un soutien supplémentaire sera également fourni pour leur réintégration, par exemple en aidant les enfants à s’inscrire à l’école.

Plus de 35.000 personnes ont traversé la frontière pour trouver la sécurité en Angola à cause des violences politiques et ethniques survenues dans la région du Kasaï en 2017. La plupart d’entre elles ont été accueillies dans le camp de Lôvua, dans la région de Lunda Norte.

Selon le HCR, de nombreux réfugiés sont spontanément retournés en RDC ces dernières années. « Aujourd’hui, Lôvua accueille environ 7.000 réfugiés », a dit le porte-parole du HCR.

Plus globalement, près de 430.000 réfugiés ont pu rentrer l’année dernière chez eux en toute sécurité et dans la dignité. Le HCR précise qu’il s’agit d’une augmentation de 70 % par rapport à 2020. Près des deux tiers des retours de réfugiés ont eu lieu au Soudan du Sud. Ce chiffre ne représente cependant que 2 % des réfugiés dans le monde.

BOLLORE TRANSPORT & LOGISTICS Congo Fait Découvrir ses activités à l’institution du travail

Mercredi 06 juillet 2022, le Président du tribunal du travail, le Directeur départemental du travail, le représentant du directeur de l’ACPE Pointe-Noire ainsi que leurs collaborateurs, ont effectué une visite des installations de Bolloré transport & Logistics Congo dans le cadre d’un programme initié par l’entreprise qui vise à faire découvrir ses métiers à ses différentes parties prenantes (clients, partenaires, institutions, étudiants, etc).Après une séance succincte de présentation globale des activités, la délégation est allée découvrir les métiers du transit exposés par le responsable du département Solutions Logistics oïl and Gas, les documentations règlementaires, les process import & export, etc.
Elle a ensuite effectué un passage à la Direction des Solutions Maritimes, où l’appellation agent shipping a pris tout son sens ainsi que l’interaction entre les différents départements pour traiter les dossiers et les marchandises. Et enfin, elle a terminé son périple sur le terrain au yard logistique/ livraison où le responsable logistique et le responsable adjoint de la livraison ont tour à tour présenté leurs parcours, leurs métiers et leurs difficultés. Les hôtes ont pu assister en direct grâce à une interface QFM au suivi d’un trajet de livraison et à une simulation d’un drop fuel dans la salle de contrôle.

Conduite par Monsieur Henri LOEMBET, Responsable des Ressources Humaines en collaboration avec monsieur ZEPHO Jean Gilbert responsable du personnel, cette visite a mise en avant les conditions de travail des employés, le programme de développement des carrières, la nationalisation des postes à responsabilités confiés à une jeunesse compétente et engagée, le système de contrôle des charges et de sécurisation de notre personnel en engins roulants, les règles d’or de la sécurité appliquées au sein des équipes, l’expertise de Bolloré Transport & Logistics apportées à nos différents clients.

« Nous avons 600 employés permanents, et autant en personnel occasionnel et il est primordial pour nous que les institutions qui nous accompagnent au quotidien, comprennent nos métiers, notre organisation, nos défis ainsi que nos difficultés. Nous mettons tout en œuvre, via notre processus d’identification et de développement des talents, pour que les jeunes congolais de demain soient des cadres managers compétents et expérimentés, capables d’occuper des postes stratégiques dans notre organisation » a déclaré, Henri LOEMBET.

À propos de Bolloré Transport & Logistics au Congo

Présent au Congo dans le transport et la logistique, la communication et le divertissement, le Groupe Bolloré participe à la transition énergétique grâce à ses solutions d’alimentation à base de l’énergie solaire. Avec plus de 1 500 collaborateurs congolais à travers ses agences de Pointe Noire, Brazzaville et Dolisie, le Groupe Bolloré s’investit dans l’amélioration des compétences de ses collaborateurs et participe activement au développement socio-économique du pays au moyen d’actions de responsabilité sociétale dans les secteurs de l’éducation, l’environnement et la réinsertion sociale.

CONTACTS PRESSE :

Patricia EKEY-MISSE, Responsable Régionale Communication et Développement durable – Bolloré Transport & Logistics
T : +242 05 775 01 81Patricia.ekey-misse@bollore.com

Zambie : 12 chefs d’Etat au Sommet de coordination de l’UA

La réunion est prévue le 17 juillet 2022 au Mulungushi International Conference Centre de Lusaka, dans la capitale zambienne.Plusieurs dirigeants africains ont confirmé leur participation à la 4e réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine (UA). Au total 12 chefs d’Etat sont attendus à Lusaka pour cette rencontre prévue le 17 juillet prochain, selon le ministre zambien des Affaires étrangères, Stanley Kakubo.

Parmi les participants, figurent les quatre chefs d’Etat et de gouvernement qui forment le Bureau de l’Assemblée de l’UA et les huit chefs d’Etat qui président les huit Communautés économiques régionales (CER) reconnues par l’UA.

Le Bureau de l’UA est composé de représentants des cinq régions africaines : Afrique centrale, Afrique de l’Est, Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique australe.

Les huit CER sont l’Union du Maghreb arabe, le Marché commun d’Afrique orientale et australe, la Communauté des Etats sahélo-sahariens, la Communauté d’Afrique de l’Est, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Autorité intergouvernementale pour le développement et la Communauté de développement d’Afrique australe.

Selon le chef de la diplomatie zambienne, sur les cinq régions formant le Bureau de l’UA, seule l’Afrique de l’Est ne sera pas représentée à la réunion en raison de la poursuite des consultations internes sur le leadership.

Le président zambien Hakainde Hichilema participera en tant qu’hôte de la réunion qui se tiendra au Mulungushi International Conference Centre à Lusaka.

La réunion de coordination a été conceptualisée en 2017 comme le principal forum permettant à l’UA et à ses CER d’aligner leurs travaux et de coordonner la mise en œuvre du programme d’intégration continentale. Elle a remplacé les précédents sommets de mi-année qui se tenaient généralement vers juin/juillet et impliquaient les dirigeants des 55 États membres de l’organisation continentale.

La réunion de cette année devrait recevoir des rapports des présidents des différentes Communautés économiques région ales (CER) sur l’état de l’intégration régionale et examiner les résultats des négociations en cours entre l’UA, les CER et les Etats membres sur les domaines d’intégration déjà convenus.

Elle devrait également discuter du lancement prévu de l’échange interrégional de connaissances (I-RECKE) sur l’alerte précoce et la prévention des conflits.

L’I-RECKE est une communauté institutionnelle de pratique pour l’apprentissage intracontinental et interrégional en vue de construire la paix. Il s’agit d’un mécanisme panafricain pour développer, capturer et documenter les connaissances et également partager les leçons apprises et les expériences sur la gouvernance et la prévention des conflits sur le continent.

Parmi les autres points à l’ordre du jour, figurent l’impact de la crise ukrainienne sur l’Afrique, à la lumière de la hausse vertigineuse des prix du gaz naturel, du blé et des engrais, ainsi que la réponse du continent à la Covid-19.

Mozambique: la SADC prolonge le mandat de sa force d’intervention

La force régionale au Mozambique compte 3.000 soldats.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a prolongé le mandat de sa force d’intervention régionale qui soutient le Mozambique dans ses efforts visant à repousser les attaques de jihadistes de l’Etat islamique dans le nord du pays.

Dans un communiqué publié à l’issue d’un sommet extraordinaire de la troïka de sécurité de la SADC, qui s’est tenu le 12 juillet 2022 à Pretoria (Afrique du Sud), l’organisme sous-régional a annoncé la prolongation du mandat de sa Mission au Mozambique (SAMIM) au-delà du 15 juillet, date à laquelle il devait prendre fin.

« Le sommet a approuvé une prolongation provisoire du mandat de la SAMIM au-delà du 15 juillet 2022 afin de faciliter la poursuite de ses opérations, en attendant l’examen et la prise en compte d’un rapport complet sur la mission par le sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC qui doit se tenir les 17 et 18 août 2022 en République démocratique du Congo », explique le communiqué.

La SAMIM a été déployée par la SADC en juillet 2021 à la demande du gouvernement du Mozambique qui lutte contre une insurrection jihadiste depuis octobre 2017.

Au moins huit pays de la SADC ont déployé des troupes pour cette force régionale forte de 3.000 membres. Il s’agit de l’Angola, du Botswana, de la RDC, du Lesotho, du Malawi, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et de la Zambie.

La réunion de la troïka de la sécurité de la SADC a été présidée le chef de l’Etat du Malawi, Lazarus Chakwera. Elle a vu la participation du président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, du président du Mozambique, Filipe Nyusi, et du président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

M. Ramaphosa préside l’Organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité.

RDC : fin de la 14e épidémie d’Ebola

Le pays a enregistré quatorze épidémies d’Ebola depuis 1976, dont six depuis 2018.Ouf de soulagement des autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) ! Ce pays d’Afrique centrale a déclaré, ce lundi 4 juillet 2022, la fin de l’épidémie d’Ebola qui a commencé il y a moins de trois mois à Mbandaka, la capitale de la Province de l’Équateur (Nord-Ouest). Il s’agissait de la troisième épidémie dans la province depuis 2018 et la 14e dans le pays, rapporte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Avec une plus grande expérience dans le contrôle d’Ebola, des équipes nationales d’urgences soutenues par l’OMS et ses partenaires ont mis en œuvre une riposte rapide dès la déclaration du début de l’épidémie le 23 avril 2022.

 « En tout, il y a eu quatre cas confirmés et un cas probable, qui sont tous décédés. Lors de la précédente épidémie dans la province de l’Équateur, qui a duré de juin à novembre 2020, il y a eu 130 cas confirmés et 55 décès », explique l’OMS.

« Grâce à une solide riposte des autorités nationales, il a été rapidement mis fin à cette épidémie avec une transmission limitée du virus », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, ajoutant : « Des leçons essentielles ont été apprises des précédentes épidémies et elles ont été mises en pratique pour concevoir et déployer une riposte à Ebola encore plus efficace. »

L’épidémie qui vient de prendre fin a vu un total de 2.104 personnes être vaccinées, parmi lesquelles 302 personnes contacts 1.307 travailleurs de première ligne, Afin de faciliter le déploiement de la vaccination, un réfrigérateur de chaîne de froid à ultra-basse température a été installé à Mbandaka, ce qui a permis de conserver les doses du vaccin localement et en sécurité, ainsi que de les rendre disponibles efficacement.

Selon Dre Moeti, l’Afrique connaît une hausse des cas d’Ebola et d’autres maladies infectieuses qui passent des animaux aux humains et touchent de vastes zones urbaines », a déclaré la Dr Moeti.

 « Nous devons être encore plus vigilants pour nous assurer de détecter les cas rapidement. La riposte à cette épidémie montre qu’en renforçant la préparation, la surveillance et la détection rapide des cas, nous pouvons garder une longueur d’avance », a-t-elle poursuivi.

Bien que l’épidémie soit déclarée terminée à Mbandaka, les autorités sanitaires poursuivent les activités de surveillance et se tiennent prêtes à réagir rapidement à toute flambée de cas. Il n’est pas rare que des cas sporadiques émergent à la suite d’une épidémie.

Vers une stratégie régionale contre les discours de haine en Afrique centrale

Le document permettra de mieux comprendre le sens des concepts, y compris la différence entre les discours de haine et l’incitation à la violence.Le discours de haine et d’incitation à la violence contre les communautés rwandophones s’est répandu, ces dernières semaines, en République démocratique du Congo (RDC). Cela fait suite à la reprise des combats entre la rébellion du M23, soutenue par Kigali selon Kinshasa, et les forces armées congolaises. Un bouvier rwandophone, a ainsi été lynché par une foule lors d’une marche organisée le 20 juin dernier en soutien aux Forces armées de la RDC engagées dans l’Est du pays.

C’est dans ce contexte de haute tension entre les deux voisins qu’un projet de stratégie régionale et de plan d’action pour la prévention et la lutte contre les discours de haine dans les supports de communication écrite, audiovisuelle et numérique en Afrique centrale a été adopté à l’issue d’un Forum tenu du 21 au 24 juin 2022 dans la capitale congolaise.

Le projet met l’accent sur la nécessité de se conformer aux normes internationales en matière de droits humains, en particulier le droit à la liberté d’opinion et d’expression. Celle-ci est en effet considérée comme l’un des principaux moyens de lutter contre les discours de haine, à travers notamment des contre-récits, des discours positifs et la promotion d’un espace civique.

Globalement, ce dispositif propose des outils appropriés pour faire face à ce phénomène de manière collective et coordonnée. Il définit les acteurs chargés de sa mise en œuvre, le dispositif de coordination ainsi que les priorités de la sous-région dans ce domaine.

L’Orbanisation des Nations unies (Onu) a salué l’adoption de ce projet de stratégie et de plan d’action, soulignant qu’il s’agit d’une « importante initiative pour le vivre-ensemble dans les pays de l’Afrique centrale ».

Parlant au nom de cette organisation lors de la cérémonie de clôture, Abdoul Aziz Thioye, Directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme en RDC, représentant la Cheffe de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), a réitéré la disponibilité de l’Onu à accompagner sa mise en œuvre.

Pour sa part, Nana Manwanina Kiumba, ministre déléguée près le président de la République, représentante du chef de l’Etat congolais, a indiqué que la RDC, qui assure actuellement la présidence en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), fera tout ce qui est possible pour inciter les pays de la sous-région à adhérer aux conclusions du Forum.

Elle a précisé que, compte tenu de l’importance du projet de stratégie et du plan d’action adopté le 24 juin 2022 à Kinshasa, il est « crucial de mettre en mouvement les mécanismes devant permettre aux Etats membres de la CEEAC de l’endosser et de l’intégrer comme outil communautaire de prévention et de lutte contre les discours de haine en Afrique centrale ».

Le Forum de Kinshasa a été aussi marqué par l’adoption de deux Déclarations, celle de l’ensemble des participants et celle des représentants des instances de régulation de la communication et des médias d’Afrique centrale.

Ces derniers se sont engagés « fermement à contribuer à la poursuite du processus de validation et de mise en œuvre du projet de stratégie régionale de prévention et de lutte contre les discours de haine en Afrique centrale adopté lors du Forum de Kinshasa ».

Ils ont plaidé pour « un accompagnement en vue du lancement d’un Forum annuel des régulateurs sur les questions de paix et sécurité en Afrique centrale afin de contribuer à la recherche des solutions durables aux défis de gouvernance qui interpellent les pays de la sous-région ».

A cet égard, ils ont exprimé le vœu de « nouer des partenariats formels et dynamiques avec la CEEAC et toutes les autres organisations régionales et internationales oeuvrant pour la paix et le développement » de l’Afrique centrale.    

L’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), le Congo, la RDC, le Gabon et le Tchad étaient représentés au Forum de Kinshasa. La rencontre a mobilisé une centaine de participants, dont des journalistes, blogueurs et autres professionnels de l’information et de la communication ainsi que des régulateurs et auto-régulateurs des médias, des membres de la société civile et des confessions religieuses, des commis de l’Etat et des acteurs socio-politiques, entre autres.

Variole du singe: l’Afrique doit miser sur le dépistage (OMS)

À la date du 28 juin, 1821 cas de variole du singe ont été notifiés par 13 pays sur le continent .Alors que des cas de variole du singe ont été notifiés dans trois pays africains qui n’avaient jusqu’alors jamais signalé de cas d’infection par cette maladie, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) collabore avec les autorités sanitaires nationales de la région.

 

L’objectif est de renforcer la surveillance et le diagnostic en laboratoire afin de détecter des cas et d’éviter une propagation silencieuse du virus.

Au total, 1821 cas de variole du singe ont été notifiés par 13 pays sur le continent à la date du 28 juin 2022, écrit l’OMS dans son dernier rapport consulté par APA. Parmi ces cas signalés, 109 ont été confirmés en laboratoire dans neuf pays. Le nombre de cas confirmés sur le continent représente 2 % des plus de 4500 cas confirmés dans le monde.

Cependant, explique l’organisme onusien, on enregistre un grand nombre de cas suspects en Afrique, et 81 % de ces cas ont été recensés en République démocratique du Congo, ce qui souligne la nécessité d’une capacité de diagnostic accrue.

« Si tous les pays africains disposent de machines d’amplification génique (PCR) nécessaires pour détecter la variole du singe grâce au renforcement des capacités de laboratoire intervenu dans le cadre des efforts de riposte à la pandémie de Covid-19, beaucoup de ces pays manquent de réactifs et, dans certains cas, de formation dans les domaines du prélèvement, de la manipulation et de l’analyse des échantillons », souligne l’OMS.

C’est pourquoi, elle dit s’efforcer d’obtenir 60.000 tests pour l’Afrique, dont environ 2000 tests et réactifs à expédier dans des pays à haut risque et 1000 tests et réactifs à expédier dans les pays moins exposés au risque de variole du singe.

Au cours du mois dernier, elle a offert à cinq autres pays africains des réactifs, ce qui porte à 12 le nombre de pays de la région dotés d’une meilleure capacité de diagnostic de la variole du singe. Un autre groupe de pays d’Afrique de l’Ouest recevra des réactifs après la formation organisée à l’intention de ces pays.

« La propagation géographique de la variole du singe dans des parties de l’Afrique où aucun cas n’a encore été détecté est un signe inquiétant. Il est essentiel que nous accompagnions les efforts des pays pour renforcer la surveillance et le diagnostic en laboratoire, qui sont les pierres angulaires de la lutte contre la maladie », a indiqué Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

RDC : la Communauté d’Afrique de l’Est annonce des mesures

Les dirigeants de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) veulent une action forte contre les discours de haine en République démocratique du Congo.Yoweri Museveni (Ouganda), Paul Kagame (Rwanda), Salva Kiir (Soudan du Sud), Antoine Felix Tshisekedi (RDC) et Evariste Ndayishimiye (Burundi) ont pris part à ce sommet sommet organisé par le président kenyan Uhuru Kenyatta. La Tanzanie était représentée par le Dr John Steven Simba Chawene, Haut-Commissaire.

Les dirigeants de l’organisation internationale, réunis à Nairobi, la capitale kenyane, ont discuté des problèmes de sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ils ont appelé à « une action forte pour mettre fin à tout langage offensant, discours de haine, menaces de génocide et autres discours d’incitation politique ».

Selon les résolutions finales du sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est, les chefs d’État se sont engagés à contribuer à la « réconciliation et à une paix durable » et sont déterminés à trouver « une solution rapide et durable au conflit en République démocratique du Congo », en particulier dans « les provinces du Nord et du Sud-Kivu ainsi que de l’Ituri ».

Une force régionale déployée en RDC

Ils ont apprécié la primauté de la constitution de la RDC et se sont engagés à maintenir un pays unifié et sûr, avec des institutions cohérentes et crédibles du gouvernement central exerçant une pleine autorité territoriale. Ils estiment que les moyens pacifiques restent la solution pour résoudre les conflits, selon la déclaration.

Parmi les autres résolutions du sommet, figure la création de la force régionale qui sera constituée en tant que force de la Communauté d’Afrique de l’Est, en vertu du protocole de la CAE sur la paix et la sécurité et de l’article 124 du traité de la CAE sur la paix et la sécurité régionales et de l’article 125 sur la coopération en matière de défense.

Il a déclaré que la force régionale proposée a reçu son mandat opérationnel et a détaillé sa structure opérationnelle pour les chefs d’État.

Les dirigeants régionaux ont demandé qu’un cessez-le-feu immédiat soit appliqué et que la cessation des hostilités commence immédiatement, y compris le retrait des positions récemment prises.

Ce faisant, le processus politique doit être intensifié par toutes les parties afin de permettre aux citoyens de la RD Congo de se sentir en sécurité et de pouvoir reprendre et poursuivre leurs activités sociales, culturelles et économiques respectives, indique la déclaration.

Ils ont également souligné que tout langage offensant, discours de haine, menaces de génocide et autres propos politiquement incitatifs doivent cesser et être découragés par toutes les parties.

La population de la RD Congo doit être encouragée à travailler ensemble afin de stabiliser l’est du pays pour qu’il prospère, a soutenu la communiqué.

RDC : Bruxelles restitue une « relique » de Patrice Lumumba

Soixante-et-un ans après sa mort, la dépouille de l’ancien Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC) a été restituée lundi 20 juin à sa famille et à son pays.Cette restitution concerne une dent conservée toutes ces années par l’un des policiers belges qui avaient été chargés de faire disparaître toute trace du héros national. Cette dent restituée par la Belgique a valeur de « relique » et doit permettre aux Congolais d’établir un lieu dédié à la mémoire de leur ancien Premier ministre, torturé puis abattu en 1961.

« Je vous remercie pour les démarches judiciaires que vous avez entreprises parce que, sans ces démarches, on n’en serait pas là aujourd’hui, cela a permis à la justice de notre pays de pouvoir avancer », a déclaré Frédéric Van Leeuw, le procureur fédéral belge.

Une cérémonie officielle privée s’est tenue ce lundi dans la capitale belge. A cette occasion, les enfants de Lumumba ont reçu un coffret bleu vif contenant la dent de leur père, assassiné au Katanga en 1961. Un des fils s’est saisi du coffret, sans s’exprimer. La dépouille a ensuite été mise dans un cercueil de bois sombre qui a été conduit à l’ambassade de RDC, première étape de son retour en terre congolaise.

Une cérémonie officielle présidée par les Premiers ministres belge et congolais était programmée après la partie « intime et privée » de la restitution. Présent à cette cérémonie, le Premier ministre belge Alexander De Croo a renouvelé les « excuses » de son pays pour la responsabilité de certains dirigeants et fonctionnaires de l’ex-puissance coloniale dans l’assassinat de Patrice Lumumba.

Évoquant la procédure judiciaire en cours pour « crime de guerre », après la plainte déposée en 2011 par la famille pour éclaircir les conditions de l’assassinat, Frédéric Van Leeuw a ajouté : « Je m’engage évidemment avec le juge d’instruction à continuer à essayer d’avancer (…) cela reste un combat ».

La restitution doit permettre aux proches d’achever leur deuil et au pouvoir congolais d’ériger un « Mémorial Patrice Lumumba », en cours de construction à Kinshasa, sur un grand axe où s’élève déjà une statue du héros national.

RDC : des manifestants se dressent contre l’« agression rwandaise »

Plusieurs milliers de manifestants congolais ont tenté, mercredi 15 juin à Goma, de traverser la frontière avec le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).Les manifestations contre Kigali et de soutien à l’armée congolaise ne faiblissent pas en RDC. Hier dans la matinée, plusieurs personnes à Goma se sont dirigées vers la frontière rwandaise. Elles ont cherché à franchir les barrières qui séparent les deux pays pour exprimer leur colère face à l’« agression rwandaise ».

 « La population congolaise voulait traverser la frontière avec le Rwanda voisin afin de montrer au régime de Kigali qu’elle n’a pas peur de l’affronter et en a marre de l’hypocrisie du Rwanda dans les relations diplomatiques avec la RDC. Elle l’accuse de soutenir les terroristes du M23, un mouvement rebelle qui avait été défait en 2013 par les forces armées de la République démocratique du Congo », explique à APA Victor Muhindo, journaliste basé à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.

 « La situation est calme depuis le début de l’après-midi. Mais à cause de cette marche initiée par la société civile pour soutenir les forces armées de la RDC, au front contre le M23 soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, selon le gouvernement congolais, l’atmosphère ressemblait à une ville morte vu que les activités socio-économiques sont restées paralysées toute la journée », a-t-il ajouté.

 Scènes de pillages

 Dans la journée du mercredi en effet, des scènes de pillages de magasins appartenant à des ressortissants rwandais ont été observées dans un quartier commercial, selon plusieurs témoignages. Dans la ville, les banques, stations-service, écoles, boutiques et autres commerces étaient fermés, à l’exception de quelques pharmacies. Dans la panique, des ressortissants rwandais qui se trouvaient dans la ville fuyaient pour traverser la frontière vers le Rwanda, tandis que des Congolais qui se trouvaient du côté rwandais faisaient le mouvement contraire.

Sur certaines artères, des manifestants arrêtaient des véhicules, les fouillaient, en exigeant de connaître l’identité de leurs occupants. Des menaces verbales envers des personnes considérées comme « rwandophones » de par leur apparence ont également été rapportées par l’AFP. « Nous ne voulons plus des Rwandais, laissez-nous aller affronter (le président Paul) Kagame chez lui », criaient des manifestants. Mais ils ont été dispersés par la police anti-émeute alors qu’ils tentaient de forcer le passage vers le Rwanda. Une personne au moins a été blessée, selon l’AFP.

 Depuis plus de deux décennies, le Rwanda est pointé du doigt pour son « implication dans la déstabilisation de la partie est de la RDC », particulièrement la province du Nord-Kivu, où s’étaient réfugiés les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR (FDLR). Ils sont pour la plupart des Hutu rwandais accusés d’avoir massacré des Tutsi lors du génocide rwandais de 1994. Kigali les considère comme une menace même s’il dément, à son tour, les accusations de soutien aux rebelles congolais du M23.

 Bunagana, dans l’escarcelle des rebelles

 Rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013 par Kinshasa, le M23 ou « Mouvement du 23 mars » a repris les armes fin 2021, en reprochant aux autorités congolaises de ne pas avoir respecté un accord pour la démobilisation et la réinsertion de ses combattants. Si le président angolais Joao Lourenco a été récemment désigné par l’Union africaine (UA) pour mener la médiation dans cette crise impliquant le Rwanda, la tension est plus vive à l’est de la RDC.

 Ainsi lundi, la localité congolaise de Bunagana, un important centre d’échanges commerciaux situé à la frontière ougandaise, est tombée entre les mains de ces rebelles. L’armée congolaise a accusé le Rwanda d’« invasion » de son territoire.

Dans un communiqué publié mardi soir, le gouvernement congolais a durci le ton en condamnant « la participation des autorités rwandaises dans le soutien, le financement et l’armement » de la rébellion du M23. « Nous défendrons chaque centimètre de notre territoire », ajoute le texte diffusé par le ministère de la Communication, au lendemain de la prise par les rebelles du M23 de la localité de Bunagana.

 Pour le moment, le président Félix Tshisekedi est encore silencieux alors que plusieurs de ses compatriotes continuent de manifester en demandant une rupture diplomatique avec Kigali. L’ambassadeur rwandais Vincent Karega avait déjà été convoqué début juin pour recevoir une mise en garde « sévère » du gouvernement congolais.

Le pape François reporte son voyage en Afrique

Le souverain pontife ne pourra plus se rendre début juillet en République démocratique du Congo (RDC) et au Sud-Soudan en raison de fortes douleurs au genou, selon le Vatican.Le pape François a accédé à la demande des médecins. Alors qu’il devait entamer le 2 juillet prochain un séjour de sept jours sur le continent, François a accepté de reporter sine die son voyage pour raisons de santé.

« Acceptant la demande des médecins, et afin de ne pas annuler les résultats des thérapies du genou encore en cours, le Saint-Père se voit contraint, à regret, de reporter le voyage apostolique en République démocratique du Congo et au Sud-Soudan prévu du 2 au 7 juillet, à une nouvelle date à définir », a expliqué Matteo Bruni, le porte-parole du Saint Siège, dans un communiqué.

Selon certaines sources, ce report n’est pas une surprise puisque, depuis le début du mois de mai, le pape se déplace en fauteuil roulant. Il souffre de gonalgie, une arthrose du genou particulièrement douloureuse et a déjà subi plusieurs infiltrations pour le soulager.

En RDC, le souverain pontife devait visiter notamment Kinshasa puis Goma, une ville de l’est plongée dans des tensions avec les rebelles du M23. Ils sont présumément soutenus par le Rwanda qui a rejeté ces accusations. Le pape devait y rencontrer des personnes déplacées victimes des violences qui sévissent toujours dans la région du Kivu. Ce rendez-vous était très attendu, tout comme son étape à Juba, la capitale sud-soudanaise où sa présence était attendue depuis plusieurs années.

Pour l’heure, aucune date n’a été fixée pour un nouveau voyage du pape François. Rien ne dit aussi, à 85 ans, qu’il puisse se rendre dans les deux pays d’Afrique, un continent qu’il a déjà visité à quatre reprises, depuis son élection en 2013.

RDC : le roi des Belges «s’excuse» pour le passé colonial

Le roi Philippe a encore réaffirmé de vive voix ses «sincères regrets» et ses « excuses » à la République démocratique du Congo, ancienne colonie de la Belgique.« Le régime colonial comme tel, était basé sur l’exploitation et la domination. Ce régime était celui d’une relation inégale et injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme ». Le discours du roi Philippe est à la hauteur des « atrocités » commises par son ancêtre Léopold II au Congo belge, qu’il avait transformé en « propriété personnelle » entre 1885 et 1908, avant d’en faire une colonie belge, jusqu’à l’indépendance en 1960

Cette visite officielle de six jours du roi des Belges en République démocratique du Congo (RDC), deuxième pays le vaste du continent (2,35 millions de km²), intervient deux ans après sa lettre d’excuse adressée au président congolais Félix Tshisekedi, lors des 60 ans d’indépendance de la RDC, pour exprimer ses « profonds regrets » et les « blessures du passé. »

«Bien que de nombreux Belges se soient sincèrement investis, aimant profondément le Congo et ses habitants, le régime colonial (…) a donné lieu à des exactions et des humiliations», a reconnu le roi dans un premier discours prononcé mardi lors de son arrivée à Kinshasa.

Cette visite royale est la première depuis celle en 2010 d’Albert II, père de Philippe. Elle a été deux fois reportée, en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19 puis au début de cette année en raison de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine.

Le souverain espère par ce voyage symbolique, clore un chapitre douloureux entre les deux pays et sceller la réconciliation entre la Belgique et son ancienne colonie.

Une grande partie de l’opinion publique congolaise a exprimé sa « colère » et son « amertume » pour les « douleurs du passé ». Certains réclament des réparations pour les souffrances endurées et les « pillages » des richesses de la RD Congo.

Le roi Philippe qui règne sur le Belgique depuis 2013, a reconnu les «actes de violence et de cruauté», commis à l’époque où son ancêtre Léopold II. D’après les historiens, la domination coloniale belge se serait soldée par la mort de plusieurs millions de personnes. «Nous n’oublions pas le passé, nous regardons l’avenir», a exprimé le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.

Le roi Philippe et son épouse Mathilde ont visité ce mercredi le musée national où il prononcera un discours sur l’esplanade de l’Assemblée nationale. Ils se déplaceront ensuite à Lubumbashi dans le Sud-Est minier, vendredi à la rencontre des étudiants de l’université, avant de rallier Bukavu, dans l’Est, région en proie depuis près de trois décennies aux violences de groupes armés.

Sur le plan économique, la Belgique veut proposer un nouveau type de partenariat gagnant-gagnant. Le gouvernement belge compte ainsi restituer « des œuvres d’art à l’ancienne colonie » belge.

L’aide au développement sera aussi au cœur de cette visite entre le roi Philippe et Félix Tshisekedi puisque la Belgique est le quatrième bailleur de fonds de la RDC après les Etats-Unis, le Royaume Uni et l’Allemagne.

RDC-Rwanda : Louise Mushikiwabo encourage le dialogue constructif

La Secrétaire Générale de la Francophonie s’est dite « gravement préoccupée » par l’instabilité qui perdure en République démocratique du Congo avec les violences armées commises contre les populations civiles.Les balles crépitent à nouveau dans l’Est de la République démocratique du Congo. Très affaibli ces dernières années, le mouvement rebelle du M23 a violemment repris du service en s’attaquant aux populations dans le Nord-Kivu.

Selon Kinshasa, cette résurgence du groupe armé à dominance tutsie est en grande partie due au soutien de Kigali. Cette accusation a exacerbé les tensions entre les deux pays voisins. Une situation que déplore, dans un communiqué parvenu vendredi à APA, l’ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères. 

« J’encourage toutes les parties prenantes, localement, à s’engager dans (une) dynamique de dialogue et de recherche de solutions communes », a déclaré Louise Mushikiwabo. Elle a aussi lancé un appel à la vigilance des autorités face aux discours de haine qui prennent « de l’ampleur au sein des populations et notamment de la jeunesse ».

Par ailleurs, le successeur de Michaëlle Jean a insisté sur l’importance de protéger les civils en toutes circonstances, ainsi que la nécessité d’assurer une aide humanitaire aux nombreuses personnes déplacées à cause de l’insécurité.

Enfin, la Secrétaire Générale de la Francophonie a réitéré l’engagement de l’organisation à continuer à œuvrer, en lien avec ses partenaires, en faveur de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs.

Nord-Kivu : jusqu’où ira la crise entre la RDC et le Rwanda ?

En République démocratique du Congo, plusieurs personnes, dont l’opposant Martin Fayulu, appellent à poursuivre les manifestations commencées lundi pour « dire non au Rwanda dans son soutien avéré au M23 », le groupe rebelle qui opère à l’est du pays.Les relations de bon voisinage rwando-congolaises sont-elles compromises ? Depuis quelques jours, chaque camp accuse l’autre de soutenir des rebellions dans son pays. Les tensions sont plus vives en RDC. Dans le Nord-Kivu, située dans la partie orientale du pays, les forces loyalistes mènent des combats acharnés contre les rebelles du M23. Selon les autorités de Kinshasa, ces derniers sont soutenus par le Rwanda qui a rejeté ces accusations.

« Les effets militaires retrouvés sur place, les images détenues par nos forces armées, ainsi que les témoignages recueillis auprès de nos populations, démontrent à suffisance que le M23 est soutenu par l’armée rwandaise », a indiqué samedi 28 mai Patrick Mouyaya, porte-parole du gouvernement congolais.

Kinshasa a pris des mesures conservatoires sans toutefois rompre diplomatiquement avec Kigali. Alors que son expulsion est réclamée par la classe politique et la société civile, l’ambassadeur rwandais Vincent Karega a juste été convoqué hier mardi pour fournir des explications sur le soutien supposé de son pays aux rebelles du M23, considéré comme un groupe terroriste par la RDC.

Dans l’entretien dirigé par la vice-première ministre Eve Bazaiba, le gouvernement congolais s’est voulu être clair et concis compte tenu de la gravité de la situation. C’est ainsi que le diplomate rwandais a reçu le message de « protestation, de désapprobation et de mise en garde sévère face au comportement du Rwanda vis-à-vis de la RDC ».

Accusation contre accusation

Toutefois, Kigali a rejeté en bloc les accusations de son voisin. Profitant du sommet de l’Union africaine (UA) tenue à Malabo, en Guinée équatoriale, le ministre des Affaires étrangères Vincent Biruta a parlé « d’accusations sans fondement » et accusé à son tour la RDC de soutenir les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un autre groupe rebelle composé de réfugiés hutus rwandais partis au Congo après le génocide des Tutsis. Ce mouvement est toujours considéré comme génocidaire par Kigali et représente aujourd’hui, selon le ministre rwandais, une menace pour son pays.

En outre, M. Biruta a insisté sur le fait que le conflit avec le M23 est un « problème strictement congolais ». Pour lui, Kinshasa n’a pas négocié de manière équitable avec tous les groupes armés dans le cadre du processus de paix de Nairobi. C’est le cas probablement avec la branche du M23 dirigée par Sultani Makenga et Bertrand Bisimwa. Écartée des discussions en avril, celle-ci a récemment repris les armes. « Il y a des frustrations liées au fait que le gouvernement congolais n’a pas appliqué ses engagements au sujet de groupes armés qui tentent de déstabiliser le Rwanda », a affirmé le diplomate.

En outre, le porte-parole du gouvernement rwandais préfère s’en remettre aux mécanismes de vérifications régionaux après que Kinshasa a affirmé avoir recueilli des « effets militaires » comme preuves du soutien rwandais au M23. « Attendons de voir, il y a aura des enquêtes. Mais il ne faut pas aller dire : +voilà on a attrapé deux militaires donc cela veut dire que le Rwanda aide le M23+ », a dit Alain Mukuralinda. Ce dernier met en cause la responsabilité du gouvernement congolais sur la crise actuelle : « S’il ne règle pas les problèmes qui lui sont posés par son propre peuple, on a ce genre de réaction ».

Médiations de l’UA et de l’Angola

En revanche, les manifestations entamées depuis le début de semaine en RDC contre le Rwanda ne faiblissent pas. Ce mercredi 1er juin, une marche pacifique a été organisée dans les rues de Bukavu, une ville située non loin de la frontière avec le Rwanda, pour soutenir les efforts des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et dénoncer le supposé soutien du Rwanda au M23.

De son côté, l’opposant congolais Martin Fayulu a appelé à une marche ce vendredi 3 juin pour « dire non au Rwanda dans son soutien avéré au M23 » et soutenir en même temps les soldats des FARDC. « Ce vendredi 3 juin, nous allons marcher pour montrer à la face du monde, que nous ne sommes pas d’accord avec le Rwanda », a-t-il indiqué mardi lors d’une conférence sur la situation sécuritaire dans l’est du pays.

Par ailleurs, le président en exercice de l’Union africaine, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, s’est dit « gravement préoccupé » par la montée des tensions entre la RDC et le Rwanda. Il a annoncé s’être entretenu avec les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame « dans la quête d’une solution pacifique du différend ». Selon certaines informations, le dirigeant sénégalais a désigné son homologue angolais, Joao Lourenco, comme médiateur dans cette crise.

Respecté dans la sous-région, ce dernier qui assure la présidence de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) entretient de bonnes relations avec Paul Kagamé et Félix Tshisekedi. A son arrivée au pouvoir il y a près de cinq ans, il a fait de la stabilité dans la région une priorité, rappellent certains analystes. « J’encourage le président Lourenço, président de la CIRGL, à poursuivre ses efforts de médiation dans ce sens », a déclaré le président Sall sur sa page Twitter.

L’Afrique de l’Est adopte un tarif extérieur commun

Les ministres des Finances et du Commerce de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) ont fixé à 35 % la base de leur droit de douane commun.À partir du 1er juillet 2022, le tarif extérieur commun de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) entrera en vigueur selon un communiqué daté du 6 mai dernier. Les ministres des Finances et du Commerce de ce bloc régional étaient réunis à Mombasa, au Kenya, pour travailler sur la révision complète du tarif extérieur commun.

Le lait, la viande, les céréales, le coton, le textile, le fer, l’acier, les huiles comestibles, les boissons sucrées et alcoolisées, les meubles, le cuir, les fleurs fraîches, les fruits, les noix, le sucre, les confiseries, le café, le thé et les épices sont entre autres les produits concernés.

De l’avis de Peter Mathuki, Secrétaire Général de la CAE, cette initiative est importante pour la promotion des industries dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). « Le tarif extérieur commun devrait stimuler le commerce intrarégional en encourageant la fabrication locale, la création de valeur ajoutée et l’industrialisation », a indiqué M. Mathuki.

Avec cette mesure, le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda et la République démocratique du Congo espèrent accroître leurs échanges pour booster la croissance. Toutefois, ces pays reconnaissent qu’il faut faire preuve de souplesse dans la mise en œuvre du tarif extérieur commun du fait notamment de la conjoncture mondiale.

La RDC lance une campagne de vaccination contre Ebola

Trois équipes de vaccination sont déployées sur le terrain et travailleront pour atteindre toutes les personnes à haut risque.La République démocratique du Congo (RDC) a démarré ce mercredi 27 avril 2022 la vaccination contre la maladie à virus Ebola dans la ville de Mbandaka, capitale de la province de l’Équateur, dans le nord-ouest du pays. L’initiative vise à arrêter la propagation du virus à la suite de la survenue de l’épidémie qui a fait deux morts depuis le 21 avril.

Dans un communiqué de presse, le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) informe qu’environ200 doses du vaccin rVSV-ZEBOV contre Ebola, ont été expédiées à Mbandaka depuis la ville orientale de Goma. D’autres doses seront délivrées progressivement dans les prochains jours.

La vaccination utilise la « stratégie en anneau » où toutes les personnes qui sont entrées en contact avec un patient souffrant d’Ebola confirmé reçoivent le vaccin ainsi que les agents de première ligne.

Jusqu’à présent, 233 contacts ont été identifiés et sont sous surveillance. Trois équipes de vaccination sont déjà sur le terrain et travailleront pour atteindre toutes les personnes à haut risque. Seuls deux cas, tous deux décédés, ont été confirmés depuis le début de l’épidémie. La maladie n’est actuellement signalée que dans le district sanitaire de Mbandaka.

« Avec des vaccins efficaces à portée de main et l’expérience des agents de santé de la République démocratique du Congo dans la riposte contre Ebola, nous pouvons dès maintenant changer pour le mieux le cours de cette épidémie », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Nous soutenons le pays dans tous les aspects clés de la riposte d’urgence contre Ebola pour protéger et sauver des vies ».

Les autorités sanitaires congolaises intensifient la riposte en plus de la vaccination. Un centre de traitement d’Ebola de 20 lits a été mis en place à Mbandaka. La surveillance des maladies et l’investigation des cas suspects sont en cours pour détecter toute nouvelle infection, avec l’appui de l’OMS qui fournit un soutien matériel et met à disposition six épidémiologistes pour aider dans la riposte.

De son côté, l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) du pays a effectué une analyse d’un échantillon du premier cas confirmé, dont les résultats montrent que l’épidémie en cours est un incident parallèle du virus hôte ou du réservoir animal. Des investigations sont en cours pour déterminer la source de la nouvelle épidémie et comment elle a pu infecter le premier cas confirmé.

La République démocratique du Congo connaît sa 14ème épidémie d’Ebola depuis 1976, dont six depuis 2018 seulement.

L’UA salue l’envoi d’une force régionale de paix en RDC

L’Union africaine (UA) s’est félicité de la décision des dirigeants d’Afrique de l’Est de déployer une force régionale de maintien de la paix dans les régions de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à des troubles.Dans un communiqué de presse publié lundi soir, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré qu’il saluait la récente décision des dirigeants régionaux d’envoyer des soldats de la paix en RDC.

« L’UA salue les résultats du deuxième conclave des chefs d’Etat sur la RDC qui s’est tenu jeudi à Nairobi, en particulier la décision de déployer immédiatement une force régionale pour rétablir la paix et la stabilité en RDC », indique le communiqué.

« Le Président de la Commission félicite le président kenyan Uhuru Kenyatta et les dirigeants d’Afrique de l’Est pour leurs efforts communs en vue de trouver une solution durable à la situation dans l’est de la RDC et dans l’ensemble de la région des Grands Lacs », ajoute le communiqué.

M. Mahamat a également déclaré que l’UA poursuivrait son engagement à être l’un des garants des efforts de paix en RDC et dans la région au sens large.

Cinq pays africains ont décidé jeudi de déployer une force régionale en République démocratique du Congo pour lutter contre l’insurrection rebelle dans le pays.

Les présidents, dont Uhuru Kenyatta du Kenya, Yoweri Museveni de l’Ouganda, Evariste Ndayishimiye du Burundi, Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagamé du Rwanda, représentés par leurs ministres des affaires étrangères, ont demandé à tous les groupes armés de la RDC de participer sans condition au processus politique visant à résoudre leurs griefs.

La partie orientale de la RDC est agitée depuis des décennies par des violences commises par de multiples milices, en particulier les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) et ceux du Mouvement du 23 mars (M23), un cauchemar commun des pays de la région.

RDC : une nouvelle épidémie d’Ebola déclarée

La nouvelle contamination a été détectée à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur.En République démocratique du Congo (RDC), une nouvelle épidémie au virus Ebola a été déclarée le 22 avril dernier par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La province de l’Équateur (nord-ouest) enregistre ainsi sa troisième épidémie d’Ebola depuis 2018.

« Jusqu’à présent, un seul cas a été confirmé », a précisé l’OMS. Selon cette dernière, le patient, un homme de 31 ans, a eu les premiers symptômes le 5 avril et après plus d’une semaine de soins à domicile, il s’est fait soigner dans un établissement de santé local.

Il a été admis le 21 avril, dans un centre de traitement Ebola pour des soins intensifs mais est décédé dans la nuit. Les échantillons testés dans un laboratoire ont pu confirmer qu’il s’agit d’un cas de virus Ebola.

Covid-19 : l’Afrique sort de la quatrième vague (OMS)

L’Afrique connaît sa plus longue période de baisse du nombre de cas de Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le nombre de cas de Covid-19 enregistrés chaque semaine régresse depuis 16 semaines, alors que le nombre de décès a diminué au cours des huit dernières semaines. Au cours de la semaine qui s’est achevée le 10 avril 2022, environ 18.000 cas et 239 décès ont été notifiés sur le continent, soit une baisse respective de 29 % et de 37 %, par rapport à la semaine précédente, rapporte l’OMS dans son dernier bilan publié ce jeudi.

Sur la même période, les contaminations, en grande partie dues à la quatrième vague pandémique induite par le variant Omicron, sont passées d’un pic de plus de 308.000 cas par semaine au début de l’année à moins de 20.000 cas.

L’OMS explique que ce faible niveau d’infection n’avait pas été observé depuis avril 2020, au tout début de la pandémie en Afrique.

La précédente plus longue période de baisse du nombre de cas d’infection par la Covid-19 avait été enregistrée entre le 1er août et le 10 octobre 2021.

Actuellement, aucun pays africain n’est confronté à une résurgence de la Covid-19, poursuit l’OMS. Un pays est dit en résurgence lorsqu’il enregistre une augmentation de 20 % des cas pendant au moins deux semaines consécutives et que la progression enregistrée d’une semaine à l’autre est supérieure de 30 % ou cette augmentation est supérieure au pic d’infection hebdomadaire le plus élevé précédemment atteint.

« Malgré la baisse du nombre d’infections, il est essentiel que les pays continuent à faire preuve de vigilance et maintiennent les mesures de surveillance, y compris la surveillance génomique pour détecter rapidement les variants de la Covid-19 en circulation, améliorer le dépistage et intensifier la vaccination », a indiqué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti.

Selon elle, « le virus étant toujours en circulation, le risque d’émergence de nouveaux variants potentiellement plus mortels demeure, et les mesures de lutte contre la pandémie sont essentielles pour riposter efficacement à une recrudescence des infections », a-t-elle ajouté.

A la date du 14 avril 2022, l’Afrique a enregistré officiellement 11.597.206 cas de Covid-19 pour 252.452 décès.

Mozambique : la SADC « prend le dessus » sur les jihadistes

Les soldats de la SADC ont repris des villages occupés par les insurgés islamistes et neutralisé leurs bases.Le président Cyril Ramaphosa est rentré du Mozambique plein d’éloges pour la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe au Mozambique (SAMIM, sigle anglais) qui, selon lui, a pris le dessus sur une insurrection islamiste dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays.

M. Ramaphosa a présidé, hier mardi, la réunion de l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité, qui a entendu un rapport d’étape sur le travail de la mission militaire à Maputo, la capitale mozambicaine.

Après l’évaluation du rapport, le président sud-africain a déclaré qu’il y a eu des « succès notables » dans la lutte contre le terrorisme au Mozambique, où les insurgés sont en fuite après avoir perdu l’initiative militaire pour lancer des raids.

Ces derniers mois, la SAMIM affirme avoir remporté des succès spectaculaires contre les insurgés, en reprenant des villages, en neutralisant des bases rebelles et en saisissant des armes et du matériel militaire.

Elle a déclaré que cela a réduit la capacité des insurgés et permis à l’ancien point chaud de jouir d’une paix relative et d’un passage plus sûr de l’aide humanitaire destinée aux personnes touchées par l’insurrection.

La SADC a exprimé sa confiance dans la capacité des troupes de la SAMIM à rétablir la normalité dans cette province instable et à faciliter le retour des personnes déplacées dans leurs foyers.

Selon le chef de l’Etat sud-africain, le sommet de l’organe extraordinaire de la SADC avait demandé au chef de la mission de coordonner avec Maputo la mise en œuvre du plan global de reconstruction et de développement intégré de la province de Cabo Delgado.

« Le Comité ministériel de l’organe a également demandé au secrétariat de la SADC de convoquer une réunion pour élaborer la stratégie de sortie de la SAMIM », a indiqué Cyril Ramaphosa, ajoutant : « Nous voudrions exprimer notre appréciation et saluer le travail de la SAMIM sur le terrain ».

L’Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo, le Lesotho, le Malawi, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie et le Mozambique, pays hôte, sont les Etats contributeurs de la SAMIM.

Le Rwanda, non membre de la SADC, joue également un rôle majeur dans la lutte contre les rebelles.

Les troupes de la SAMIM ont été déployées dans la région rétive de Cabo Delgado au Mozambique en juillet 2021 pour combattre les insurgés.

L’ONU confirme le crash d’un hélicoptère de la MONUSCO en RDC

Un hélicoptère de la mission des Nations unies au Congo (MONUSCO) a été abattu en pleine mission dans le Nord-Kivu.Il n’y pas de survivants dans le crash de cet appareil de la MONUSCO. Les huit Casques bleus à bord :  six Pakistanis, un Russe et un Serbe sont décédés, selon une confirmation officielle du porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, à New York.

La MONUSCO avait annoncé avoir perdu mardi, le contact avec l’appareil en mission d’évaluation des mouvements des populations dans la zone, selon la communication des forces armées de la RDC.

Ce crash survient dans un contexte de regain de tension entre les membres du Mouvement du 23 Mars (M23) et l’armée congolaise à l’est de la RDC.

L’armée congolaise et les rebelles du M23 se rejettent la responsabilité de ce crash. Le M23 accusé de mener des attaques régulières contre l’armée congolaise depuis novembre, est issu des cendres de l’ancienne armée   révolutionnaire congolaise tutsis.

L’organisation qui a bénéficié par le passé  du soutien du Rwanda et de l’Ouganda, accuse Kinshasa de ne pas respecter les engagements sur la « démobilisation de leurs combattants ».