Eliminatoires CHAN 2025 : La RCA face au Cameroun

La Confédération Africaine de Football (CAF) a procédé au tirage au sort des éliminatoires pour le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025, qui se déroulera du 1er au 28 février 2025 au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie.

 

La République Centrafricaine (RCA) affrontera le Cameroun.  Pour cette édition du CHAN les règles d’éligibilité des joueurs ont été assouplies, permettant aux équipes d’inclure tout joueur évoluant dans un championnat africain. Cela pourrait renforcer la compétitivité des équipes.

Les éliminatoires s’étaleront sur deux tours, le premier se déroulera du 20 au 22 décembre et du 1er au 3 novembre 2024, suivi d’un deuxième tour du 20 au 22 décembre et du 27 au 29 décembre 2024.

Le Sénégal est tenant du titre. Lors de la dernière édition, Les Lions de la Téranga ont remporté le titre, en battant l’Algérie aux tirs au but.

RCA : des trafiquants de faux billets de banque interpellés à Bangui

Le 7 août 2024, le Commissaire principal de Police, Eric Dangala, a présenté à la presse trois individus soupçonnés de trafic de faux billets, représentant une valeur totale de 53 millions de francs CFA.

Abdoulaye Aboubakar, l’un des suspects et démarcheur, a déclaré que les faux billets avaient été fabriqués à Douala, au Cameroun, sur commande de Yaya et de son frère Da Sylva Molo, résidant à Bangui. Selon Aboubakar, ces derniers ont offert cinq millions de francs CFA à un citoyen nigérian pour produire les faux billets.

Aboubakar a également affirmé qu’il avait transporté les faux billets depuis le Cameroun. En revanche, Yaya et Da Sylva Molo ont nié leur implication, affirmant avoir été surpris en découvrant la fausseté des billets lors de leur passage à la station-service. Da Sylva, un homme d’affaires, a expliqué qu’il avait effectué une transaction via Dubaï avec Abdoulaye Aboubakar, représenté par son frère Yaya. À son retour, il est allé récupérer l’argent au Km5, croyant qu’il s’agissait de billets authentiques. Il a été choqué de découvrir, grâce à un pompiste, que les billets étaient faux.

Aujourd’hui, les trois individus sont en détention au Commissariat Central de la Police Nationale en attendant leur jugement.

Cameroun : la fille du président Paul Biya demande la dépénalisation de l’homosexualité

Dans une interview accordée au journal français ‘’Le Parisien’’, Brenda Biya, la fille du président camerounais confirme son orientation sexuelle et demande la dépénalisation de l’homosexualité au Cameroun.

Ci-dessous, l’intégralité de l’article paru le 8 juillet 2024, dans Le Parisie

 

La fille du président camerounais, Brenda Biya, a déclenché un tourbillon en publiant une photo d’elle en train d’embrasser sa copine. Dans son pays, l’homosexualité est passible de prison.

BRENDA BIYA triture ses doigts. L’idée de s’exprimer la rend « anxieuse ». Dimanche 30 juin, la jeune femme de 27 ans a posté sur son compte Instagram (@kingnastyy) une photo d’elle en train d’embrasser sa copine, Layyons, mannequin brésilien de 25 ans. La légende en anglais entérine le coming out : « PS : Je suis folle de toi et je veux que le monde le sache. » Or, Brenda est la fille du président camerounais Paul Biya, 91 ans, le plus vieux dirigeant élu en exercice au monde. Dans le pays qu’il dirige depuis 1982, comme dans vingt-six autres nations d’Afrique, l’homosexualité est illégale, passible de cinq ans de prison. Une vingtaine de per- sonnes sont actuellement incarcérées au Cameroun pour avoir eu des relations avec une personne du même sexe. Brenda Biya est consciente du « message fort » que représente sa prise de parole. Elle a accepté de se confier, chez elle à Genève (Suisse), sur les rives cossues du lac Léman.

Comment allez-vous depuis votre publication sur Instagram ?

BRENDA BIYA. Je me sens mieux. Je suis soulagée. J’ai reçu beaucoup de soutien de la part d’organisations camerounaises et occidentales. Des gens m’ont souhaité du courage. Mais j’ai aussi reçu des réactions négatives, homophobes. Il y en a eu de très violentes, que je suis encore en train de digérer. Je me dis que ça va passer, comme tout.

Pourquoi acceptez-vous de parler aujourd’hui ?

C’était important d’expliquer pourquoi j’ai publié cette photo. Certains disent que j’ai fait ça pour le buzz mais c’est bien plus que ça. Il y a plein de gens dans la même situation que moi, qui souffrent à cause de ce qu’ils sont. Si je peux leur donner de l’espoir, les aider à se sentir moins seuls, si je peux envoyer de l’amour, j’en suis ravie. Parler, c’est l’opportunité d’envoyer un message encore plus fort.

Vous êtes la fille du président du Cameroun. Qu’est-ce que cela implique ? C’est beaucoup de pression. Parce que les gens ont beaucoup d’attente envers vous. J’ai toujours pensé que je n’étais pas vraiment faite pour ce rôle. Je le vois un peu comme une cage dorée. Je suis un peu le mouton noir de ma famille Quand j’ai quitté le Cameroun au collège pour la Suisse, ça m’a un peu libérée.

Vous avez grandi dans un pays où l’homosexualité est illégale. Comment avez-vous appréhendé votre sexualité ?

J’ai eu mon premier crush pour une fille quand j’avais 16 ans mais j’ai eu du mal à l’accepter. J’étais dans le déni. Je connais les traditions de mon pays, et pour moi c’était inenvisageable. À l’époque, j’étais persuadée que même si un jour j’arrivais à avoir une relation avec une femme, cela resterait quelque chose de privé. J’ai cru que j’allais devoir le cacher toute ma vie à ma famille et au monde. Je n’avais pas l’impression d’être complètement moi. Puis j’ai eu ma première relation avec une femme en première année d’université et j’ai commencé à m’affirmer un peu plus. Je l’ai dit à mes amis camerounais. Ça les a étonnés mais ils m’ont acceptée telle que j’étais. Ça a été un soulagement pour moi.

 

Pourquoi avez-vous officialisé votre relation sur les réseaux sociaux ?

Je n’en ai parlé à personne, pas même à ma copine. J’ai surpris tout le monde. Ça fait huit mois qu’on est ensemble. Je l’ai déjà amenée trois fois au Cameroun mais sans jamais vraiment dire qui elle était pour moi. J’avais aussi posté des photos avec elle sur mes réseaux et il y avait des spéculations. Mais ce n’était pas clair. Je pensais l’annoncer depuis un moment. Maintenant, je me sens libre.

Quelle a été la réaction de votre famille ?

Ils n’étaient pas au courant. Mon frère m’a appelée le premier. Il était en colère, surtout à cause de la manière dont je l’avais fait, parce que je l’avais annoncé sur les réseaux avant de lui en parler. Je le comprends, mais je lui ai expliqué que si j’étais venue vers eux, ils auraient ignoré la conversation, tourné autour du pot.

Et votre père ?

Ensuite, ce sont mes parents qui m’ont appelée. Ils voulaient que je supprime la publication. Mais pour moi, c’était comme faire un pas en arrière et j’avais déjà sauté le pas. Ce n’était pas qu’un post : cela signifiait s’accepter soi-même. Depuis, c’est silence radio.

Aimeriez-vous que la loi qui punit les homosexuels au Cameroun change ? Cette loi existait avant que mon père soit au pouvoir. Je la trouve injuste et j’ai l’espoir que mon histoire la fasse changer. Les mentalités sont en train d’évoluer au Cameroun, notamment chez la jeune génération. Cela prendra certainement du temps mais je pense que les choses peuvent bouger. C’est peut-être trop tôt pour qu’elle disparaisse complètement mais elle pourrait être moins stricte. On pourrait d’abord supprimer la peine de prison.

Comment envisagez-vous l’avenir ?

C’est encore très flou. Je peux perdre beaucoup : froisser les liens avec ma famille, ne plus avoir le droit d’aller dans mon pays, être mise en prison… Mon souhait le plus cher serait d’avoir une conversation directe et ouverte avec mes parents où on mettrait tout à plat. J’ai l’espoir que ça arrive mais d’abord, je les laisse digérer. Moi aussi d’ailleurs, je suis toujours en train de digérer ma propre situation…

 

Cameroun : Ni John Fru Ndi, l’opposant camerounais est mort

Après plus de 30 ans d’opposition politique au Cameroun, Ni John Fru Ndi, le principal adversaire du président camerounais Paul Biya, décède des suites d’une longue maladie, le 12 juin 2023.

Il quitte la scène à l’âge de 82 ans. Le leader et président fondateur du Social democratic front (Sdf), tire sa révérence à l’approche du Congrès de son parti. L’opposant historique de Paul Biya a préalablement annoncé son retrait officiel de la tête du parti qu’il a créé le 26 mai 1990, à l’issue dette assise.

Avec pour slogan politique « Power », « Suffer don finish », le geste d’un poing levé vers le ciel, le SDF de Ni John Fru Ndi, demeure principal parti d’opposition jusqu’à l’élection présidentielle de 2018, où il présente un autre candidat. Il accumule 36% des suffrages à sa première participation à l’élection présidentielle de 1992. Malgré que son parti soit déjà la première force de l’opposition, Le Chairman boycotte l’élection de 1997. Celui qui se revendiquait « candidat du changement », dénonçait une fraude dans l’élection précédente. D’où la politique de la chaise vide. De retour en 2004, il obtient 17,40% des votes. Et en 2011, 10,71%. C’était sa dernière participation.

En 2018 Ni John Fru Ndi et son parti connait une descente aux enfers, et n’obtient que 3,36% et vient en quatrième position. Après le RDPC ((71,28) de Paul Biya ; le MRC de Maurice Kamto (14,23%) ; et le PCRN de Cabral Libi (6,28%).

Le communiqué annonçant : « le passage à la gloire éternelle », de l’opposant camerounais porte la signature de son successeur, Joshua Osih.

Coopération : la RCA et le Cameroun renforcent les liens

Sur invitation de son homologue camerounais, Paul Biya, le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra a effectué un aller-retour sur Yaoundé, le samedi 29 avril 2023.

Les deux hommes ont eu un entretien de deux heures d’horloge, rapporte le quotidien à capitaux public, Cameroon Tribune. Le journal de préciser que rien à filtrer de la rencontre entre les deux chefs d’Etats. Toutefois, on peut retenir de cette visite éclair de Touadéra au Cameroun, un besoin des deux Etats de renforcer la coopération bilatérale.

Les leaders d’opinion des deux pays pensent, le président en exercice de la Cemac et le président camerounais ont évoqué la question de la monnaie commune de la Cemac.

Cette rencontre intervient quelques semaines seulement après la 15e session de la Conférence des chefs d’Etat de la CEMAC organisée à Yaoundé en mars dernier.

 

 

Coopération : Faustin Archange Touadéra reçoit un pli fermé de Paul Biya

Le président Faustin Archange Touadéra, a reçu le 1er mars 2023, le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motaze. Ce dernier est porteur d’un message du président camerounais, Paul Biya.

Accompagné du ministre centrafricain des Finances et du Budget, Hervé NDOBA et de l’Ambassadeur du Cameroun en République Centrafricaine, le ministre camerounais est porteur d’un message personnel du président de la République du Cameroun, Paul Biya à son Homologue centrafricain, Pr Faustin Archange Touadera.

Louis Paul Motaze a confié au terme de la rencontre que le président Touadera a pris connaissance du message qui lui a été envoyé.

Cette visite, dit-il, a donné l’occasion au président Faustin Archange Touadera de poser un certain nombre de questions, de réaffirmer certains principes et de confirmer l’état des excellentes relations qui existent entre la République Centrafricaine et la République sœur du Cameroun.

Cameroun : Amnesty demande la libération de 23 manifestants

Au Cameroun, des personnes arrêtées pour avoir participé à des manifestations de l’opposition en septembre 2020 sont toujours en détention.Amnesty International « regrette » cette situation. Dans un communiqué parvenu à APA, l’organisation de défense des droits humains affirme que la demande de libérer 23 personnes arrêtées durant les manifestations de septembre 2020 dans la capitale économique Douala a été rejetée par la justice camerounaise.

« Nous sommes profondément déçus que le caractère arbitraire de la détention de ces manifestants n’ait pas été reconnu. Arrêter des personnes et les incarcérer au seul motif qu’elles ont exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique est clairement arbitraire, et ne respecte pas les obligations du Cameroun en vertu du droit international des droits humains », a déploré Samira Daoud, directrice du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’ouest et du centre.

En septembre 2020, plus de 500 personnes ont été arrêtées pour avoir participé à des manifestations organisées par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de l’opposant Maurice Kamto, classé deuxième avec plus de 14% des suffrages à l’élection présidentielle de 2018.

En revanche, proteste Amnesty International, « ces 23 manifestants n’ont commis aucun crime et doivent être libérés immédiatement et sans condition. Toutes les autres personnes détenues dans le pays pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression et d’assemblée doivent aussi être libérées ».

Selon l’Organisation non gouvernementale (ONG), Dorgelesse Nguessan, une mère célibataire et coiffeuse de 37 ans, fait partie des personnes arrêtées. Elle a été condamnée le 7 décembre 2021 à cinq ans d’emprisonnement par un tribunal militaire pour « insurrection » et « manifestations publiques ».

Cependant, « elle n’avait jamais été active dans le domaine politique, mais ses préoccupations quant à la situation de l’économie camerounaise – et du pays en général – l’avaient incitée à participer à la manifestation organisée par le MRC à Douala », défend Amnesty, ajoutant que le Groupe de travail des Nations unies a qualifié « d’arbitraire la détention de 15 autres militants du MRC ayant participé à des manifestations en janvier 2019 et en septembre 2020 ».

Selon cette ONG, les avocats des 23 personnes condamnées à Douala pour leur participation aux manifestations de septembre 2020 se sont basés sur cet avis du Groupe de travail pour déposer des demandes de libération immédiate le 8 décembre 2022. « Le 25 janvier, le juge a rejeté la demande de libération immédiate pour les 23 personnes. En revanche, un procès en appel aura lieu le 16 mars 2023 pour statuer sur la demande de l’avocat de Dorgelesse Nguessan contestant le verdict en première instance qui condamne sa cliente, un processus différent de cette demande de habeas corpus (libération immédiate) », a affirmé Amnesty International.

Le président Paul Biya, 89 ans, dirige le Cameroun d’une main de fer depuis près de 40 ans. Il est considéré comme le deuxième chef d’Etat le plus ancien au poste en Afrique derrière l’Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, 80 ans, au pouvoir depuis 1979.

Bassin du lac Tchad : Le CICR lance un appel à l’aide pour 11 millions de personnes

Plusieurs millions de personnes sont obligées de fuir leur foyer en raison du conflit dans le bassin du Lac Tchad.À l’occasion de la troisième Conférence de la région du Lac Tchad qui se tient à Niamey les 23 et 24 janvier, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) appelle à des efforts urgents pour assurer une protection efficace des millions de civils embourbés dans la violence.

Plus de dix ans après le début de la crise, le conflit dans le bassin du lac Tchad, où se rencontrent le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun ne montre aucun signe d’apaisement.

La violence à l’encontre de la population civile reste alarmante, laissant plus de 11 millions de personnes lutter chaque jour pour leur survie.

« Malgré les efforts déployés par les acteurs étatiques, humanitaires et du développement, la situation dans la région du lac Tchad reste désastreuse. Des millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer. Des milliers de familles vivent dans des conditions extrêmement précaires, sans accès approprié à la nourriture, aux soins de santé et à l’éducation », a déclaré le vice-président du CICR, le Dr Gilles Carbonnier.

Sur les 11,3 millions de personnes qui ont besoin d’aide pour survivre dans le bassin du lac Tchad, au moins 3 millions sont des déplacés qui ont fui leur foyer en raison de la violence, selon des sources officielles. Des communautés entières vivent dans l’incertitude, sans savoir si elles pourront un jour rentrer chez elles.

« Le sort des personnes déplacées doit être reconnu comme une priorité absolue dans le bassin du lac Tchad », a plaidé Gilles Carbonnier.

Le CICR encourage les États à ratifier la Convention de Kampala et à adopter des mécanismes nationaux de mise en œuvre.

La Convention garantit une protection et un niveau de sécurité aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, et fournit aux gouvernements un cadre pour répondre aux crises de déplacement.

Si la majorité des États africains l’ont ratifiée, des actions sont nécessaires pour intégrer les dispositions de la Convention dans les cadres juridiques nationaux et les rendre opérationnelles.

Les États ont la responsabilité de veiller à ce que les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays soient autorisées à prendre la décision de rentrer chez elles dans des conditions sûres et dignes, a déclaré le CICR dans un communiqué. Mais, en raison de la nature prolongée du conflit, nombre d’entre elles risquent de ne pas pouvoir le faire.

Après plus d’une décennie, le conflit dans le bassin du lac Tchad se prolonge et son bilan pour les personnes prises au piège ne cesse de s’alourdir, a-t-il averti.

Le CICR a enregistré plus de 26 188 cas de disparitions dans les quatre pays du bassin du lac Tchad : Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria. Près de 15 000 d’entre eux étaient mineurs au moment de leur disparition. Les enfants sont particulièrement concernés.

La nature prolongée du conflit affecte les mineurs de manière disproportionnée, notamment ceux qui sont confrontés à des déplacements multiples.

Le fait d’être contraint de fuir son domicile met à mal l’environnement protégé que la famille et la communauté offrent aux enfants.

En conséquence, ils sont davantage exposés aux abus sexuels, à l’association avec des porteurs d’armes, à la séparation familiale et à la disparition.

Pour répondre efficacement à la nature prolongée et dynamique du conflit, il est nécessaire que les acteurs travaillent ensemble dans le cadre d’une approche plus synergique.

Une approche qui rassemble le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ainsi que les partenaires gouvernementaux, de paix, de développement et autres partenaires humanitaires pour trouver des solutions à long terme à la crise.

« Nous donnons la priorité au respect du droit international humanitaire ainsi qu’à une action humanitaire neutre, impartiale et indépendante pour protéger et aider les personnes dans le besoin dans le bassin du lac Tchad. Si nous voulons répondre aux besoins humanitaires croissants et obtenir de meilleurs résultats avec et pour les populations touchées par un conflit prolongé, des partenariats innovants font également partie de la solution », a déclaré M. Carbonnier.

Croissance économique : l’Afrique devant le reste du monde en 2023 et 2024

Dans son rapport semestriel, la Banque africaine de développement (Bad) estime à environ 4 % en moyenne le Produit Intérieur Brut réel du continent noir en 2023-2024.L’Afrique n’est pas toujours le dernier de la classe. Si les moyennes du reste de la planète devraient s’établir à 2,7 et 3,2 % en 2023-2024, ledit continent table sur une croissance d’environ 4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) réel.

Grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport semestriel de la Banque africaine de développement (Bad), publié hier jeudi, a montré que « les cinq régions du continent, confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux, restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme ».

D’après le document, « la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Néanmoins, a ajouté la source, 53 des 54 pays de l’Afrique ont affiché une croissance positive et « les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables », indique la Bad.

Cinq économies africaines, parmi les plus dynamiques du monde avant la pandémie du nouveau coronavirus, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %). D’autres pays africains, sur la période considérée, devraient enregistrer une croissance supérieure à 5,5 % : République démocratique du Congo (6,8 %), Gambie (6,4 %), Libye (12,9 %), Mozambique (6,5 %), Niger (9,6 %), Sénégal (9,4 %) et Togo (6,3 %).

Les cinq régions africaines dans le vert

Dans le détail, la croissance en Afrique centrale, soutenue par des cours favorables des matières premières, a été la plus rapide du continent à 4,7 % contre 3,6 % en 2021. À l’opposé, la croissance de l’Afrique australe est celle qui a le plus ralenti, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022. « Ce ralentissement résulte de la faiblesse de la croissance en Afrique du Sud, où la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et les coupures de courant persistantes ont pesé sur l’économie », a expliqué l’institution financière.

En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait passer à 3,6 % en 2022 contre 4,4 % en 2021. « Cela tient à des ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux plus grandes économies de la région. La croissance du Nigeria en 2023 – bien qu’affectée par la Covid-19, l’insécurité et la faiblesse de la production pétrolière malgré la hausse des prix internationaux de l’or noir – pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à des troubles », a avancé le document.

La croissance de l’Afrique du Nord devrait baisser de 1,1 %, passant de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 à cause « de la forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc », mais elle devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023 grâce au « fort rebond attendu dans ces deux pays et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».

Pour l’Afrique de l’Est, la Bad s’attend à 4,2 % de croissance en 2022 contre 5,1 % en 2021. « Bien que la structure de production (de cette partie du continent) soit relativement diversifiée, les pays de la région, en grande partie des importateurs nets de produits de base, subissent de plein fouet la hausse des prix internationaux, en plus des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique », a relevé l’institution dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad.

De son côté, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia (États-Unis), a fait savoir que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».

Décisions audacieuses pour atténuer les risques

La Banque africaine de développement a appelé « à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles » à l’échelle nationale, régionale et mondiale face aux risques cumulés.

Ceux-ci « comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques – avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 – représentent des menaces tout aussi redoutables », a prévenu l’institution financière, non sans préciser les mesures fortes nécessaires.

Il y a « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles », « le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies », « l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures ».

Mais aussi « l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et mobiliser les ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable », « la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement ».

L’Europe met sous embargo les produits halieutiques camerounais

Pour Bruxelles, Yaoundé est « non coopérant dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN, sigle en anglais) ».Finalement, la Commission de l’Union Européenne (UE) met sa menace à exécution. En février 2021, elle avait adressé au Cameroun une notification pour lui signifier « la persistance des insuffisances graves » dans sa politique de pêche.

Hier jeudi, ce pays de l’Afrique centrale s’est vu attribuer un « carton rouge ». En vertu du « règlement INN » de l’espace communautaire européen, entré en vigueur en 2010, « les États membres de l’UE refusent l’importation de produits de la pêche du Cameroun même lorsqu’ils sont accompagnés de certificats de capture validés par les autorités nationales ».

Le communiqué, consulté par APA, ajoute que cette décision « se fonde notamment sur l’incapacité des autorités camerounaises à assurer un contrôle adéquat de la flotte de pêche nationale et de prendre les mesures correctives nécessaires à l’arrêt et à la prévention des activités de pêche INN ».

En outre, précise le document, le Cameroun a continué d’enregistrer des navires de pêche opérant en dehors de ses eaux, y compris un navire de pêche INN, sans que leurs activités ne fassent l’objet d’un quelconque suivi.

Bruxelles a eu la main lourde parce que « la pêche INN constitue l’une des menaces les plus graves qui pèsent sur l’exploitation durable des ressources aquatiques vivantes, met en péril les fondements de la politique commune de la pêche de l’UE et les efforts déployés par l’Union au niveau international pour promouvoir une meilleure gouvernance des océans, et 
représente un danger majeur pour la biodiversité et l’environnement marins ».

La valeur totale estimée de la pêche INN, indique la source, est de l’ordre de 10 à 20 milliards d’euros par an. Et chaque année, entre 11 et 26 millions de tonnes de poissons sont capturés de manière illicite, ce qui correspond à 15 % au moins des captures mondiales.

Voilà pourquoi la Commission de l’UE « applique une tolérance zéro à l’égard de la pêche INN ». Elle va maintenant proposer au Conseil européen d’inscrire le Cameroun sur la liste des pays non coopérants, mais ne rompt pas le dialogue avec les dirigeants de cet État car il est toujours possible de « remédier aux insuffisances constatées ».

L’Union Européenne, premier importateur mondial de produits halieutiques, avait déjà fermé son marché au Cameroun pour « non-respect des règles sanitaires » dans le secteur de la pêche. Le pays de Paul Biya est dorénavant frappé d’une double sanction.

Cameroun : André Onana met fin à sa carrière avec les Lions

Le gardien de but titulaire du Cameroun, André Onana a annoncé, ce vendredi 23 décembre 2022, sa retraite avec les Lions indomptables.André Onana, 26 ans, s’est disputé avec son coach, Rigobert Song, qui l’a exclu du reste de la campagne de la Coupe du monde après avoir participé au premier match de groupe perdu 1-0 devant la Suisse.

Il a ensuite quitté le Qatar après avoir été écarté des matchs contre la Serbie et le Brésil, après quoi le Cameroun a quitté le tournoi.

Dans une déclaration, Onana, qui joue à l’Inter Milan (Italie), a déclaré qu’aucune équipe n’était meilleure que celle de son pays, mais qu’il mettait un terme à sa carrière avec les Lions indomptables.

Le joueur qui a fait sa première apparition avec le Cameroun en 2016 avec 34 sélections a déclaré que c’était un rêve devenu réalité pour un garçon du village qui a travaillé dur pour représenter son pays dans les compétitions internationales.

Mondial 2022 : l’exploit du Maroc prouve que le trophée est « à portée de main »

Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf), a manifesté ce mercredi son enthousiasme après que les Lions de l’Atlas ont atteint les demi-finales de la Coupe du monde remportée dimanche par l’Argentine.Le Maroc a hissé l’Afrique dans le dernier carré d’un Mondial pour la première fois de l’histoire. Les Lions de l’Atlas ont notamment vaincu la Belgique, l’Espagne et le Portugal pour finir au pied du podium. En outre, le Sénégal s’est arrêté en huitièmes de finale, tandis que le Cameroun, la Tunisie et le Ghana n’ont pu composter leur ticket pour le second tour.

Ce mercredi, Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf), a animé une conférence de presse en ligne au cours de laquelle il a fait le bilan du continent noir à la grand-messe du foot mondial. « Les 54 pays membres de la Caf sont extrêmement inspirés par les victoires des cinq nations qui nous ont représenté à la Coupe du monde Qatar 2022. Nous sommes particulièrement fiers de la qualification historique du Maroc pour les demi-finales. C’est la première fois qu’une nation africaine arrive à ce stade de la compétition. Je tiens à exprimer notre profonde gratitude aux joueurs, au staff technique, à la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) dirigée par Fouzi Lekjaa, au peuple marocain et au Roi Mohammed VI », a déclaré le patron de la Caf.

Avant que le sélectionneur Walid Regragui et ses hommes ne créent la sensation à Doha, l’Afrique restait sur trois quarts de finale perdus : le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010). Maintenant, « notre objectif est de faire en sorte qu’une nation africaine remporte la Coupe du monde. C’est à portée de main », a soutenu M. Motsepe.

Pour que le foot africain soit davantage compétitif au niveau mondial, a promis le successeur d’Ahmad Ahmad, « nous continuerons à investir dans le football scolaire, les académies de jeunes garçons et filles, ainsi que les infrastructures et installations de football. La Caf s’engage également à améliorer la qualité des formateurs, des entraîneurs, des arbitres et à développer le football dans chacune des 54 associations membres ».

En outre, a assuré le milliardaire sud-africain, la mise en œuvre des meilleures pratiques mondiales en matière de gouvernance, d’audit et d’administration porte ses fruits et des discussions mutuellement bénéfiques ont lieu avec nos sponsors, partenaires et investisseurs. Nous progressons aussi dans le dossier de la Super League africaine et des annonces à ce sujet seront faites en temps voulu.

Mondial 2022 : exploits et regrets pour l’Afrique

La Coupe du monde 2022 a vu le Maroc améliorer la meilleure performance du continent noir dont trois des cinq représentants au Qatar sont néanmoins passés à la trappe dès le premier tour.Le gratin du football s’est quitté ce dimanche sur le sacre au bout du suspense de l’Argentine de Lionel Messi aux dépens de la France de Kylian Mbappé (3-3, TAB 4-2). Dans la première Coupe du monde accueillie par un pays arabe, l’Afrique a totalisé sept succès en phase de groupes. Du jamais vu depuis qu’elle a découvert la compétition en 1934 par le biais de l’Égypte. Mieux encore, toutes ses cinq sélections ont au moins remporté un match. Cela aussi ne s’était pas produit dans le passé.

Le Maroc, à jamais les premiers

Les Lions de l’Atlas ont terminé, hier samedi, au pied du podium d’un Mondial qu’ils auront marqué de leur empreinte. Pour la petite finale, le Maroc harassé a courbé l’échine devant la Croatie (2-1). Auparavant, il a livré une bataille farouche en demi-finale contre la France, alors championne du monde en titre (défaite 2-0).

Avant l’avènement du sélectionneur Walid Regragui et de ses soldats dévoués, l’Afrique restait sur trois échecs en quarts de finale de la Coupe du monde : le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2010. Maintenant, la date du 10 décembre 2022 est gravée dans les mémoires collectives. Ce jour-là, face au Portugal de Cristiano Ronaldo, Youssef En-Nesyri est monté haut dans le ciel de Doha pour briser le plafond de verre du continent noir. Un but, un seul, qui vaut de l’or.

En huitièmes de finale, le Maroc a écœuré durant 120 minutes l’Espagne (0-0) et gagné la séance des tirs au but (3-0) grâce notamment à son gardien infranchissable, Yassine Bounou. Le début de second tour féérique des Lions de l’Atlas n’a été que le prolongement du premier au terme duquel ils se sont classés premiers de la poule F en muselant (0-0) les Vatreni (flamboyants) croates et en dominant la Belgique (0-2) et le Canada (1-2). Deux triomphes et un nul, synonymes de 7 points au compteur. Soit le meilleur total d’une équipe africaine depuis l’ère de la victoire à trois points au Mondial (1994).

Le Sénégal renvoyé à ses chères études

Les champions d’Afrique en titre rêvaient grand pour le troisième Mondial de l’histoire du Sénégal. Mais le forfait de Sadio Mané, à quelques jours de l’amorce du tournoi, a refroidi les ardeurs de tout un pays. Sans leur guide, les Lions ont gêné les Pays-Bas pendant longtemps avant de s’écrouler en fin de partie (0-2).

Mal embarqué, le Sénégal s’est relancé lors de la 2ème journée en prenant le dessus sur le pays hôte (1-3) avec des réalisations de Boulaye Dia, Famara Diédhiou et Bamba Dieng. Opposées à l’Équateur pour la « finale » du groupe A, les troupes du sélectionneur Aliou Cissé ont sorti le match qu’il fallait pour l’emporter sur le score de deux buts à un.

Terminant deuxièmes de la poule derrière les Oranje, les Lions ont hérité de l’Angleterre en huitièmes de finale. Sans Idrissa Gana Guèye, suspendu pour cumul de cartons jaunes, ils ont tactiquement été surclassés par des Three Lions d’une efficacité redoutable (3-0). Au-delà de l’élimination, la prestation d’ensemble jugée lamentable de Kalidou Koulibaly et de ses coéquipiers a exaspéré plus d’un. Pourtant, le Sénégal, éliminé au premier tour en 2018, s’est bonifié quatre ans plus tard avec un bilan de 2 victoires, 2 défaites, 5 buts marqués et 7 encaissés.

Cameroun : une victoire de prestige et puis s’en va

Le vendredi 2 décembre dernier, les Lions indomptables se sont offerts une proie de choix dans la plus grande des compétitions. Obligé de battre le Brésil pour entretenir son espoir de qualification, à l’ultime journée du groupe G, le Cameroun l’a fait. Face à la Seleção B, Vincent Aboubakar a planté l’unique banderille à la 92ème minute. Dans la foulée, l’avant-centre a été expulsé pour avoir enlevé son maillot dans la célébration de son somptueux but de la tête sur un centre déposé par Jérôme Ngom Mbekeli.

Un succès historique, le premier d’une nation africaine contre le pays de la samba en Coupe du monde, qui n’a hélas permis de poursuivre l’aventure. Car auparavant, Collins Fai, André-Frank Zambo Anguissa, Eric Maxim Choupo-Moting et consorts se sont sabordés face à la Suisse (revers 1-0) et ont miraculeusement arraché le nul contre la Serbie (3-3). Conséquence, avec quatre points, les Lions indomptables ont fini à la 3ème position avec 1 victoire, 1 nul, 1 défaite, 4 buts inscrits et autant pris.

En outre, le Cameroun a une fois encore fait parler de lui en dehors des terrains. Peu avant le coup d’envoi du deuxième match, le gardien titulaire, André Onana, a été écarté de la Tanière pour raison disciplinaire. On saura plus tard que le portier de l’Inter Milan a eu un différend sur son jeu au pied avec le sélectionneur Rigobert Song qui n’acceptait pas certaines prises de risque. Ainsi, Onana a claqué la porte et livré sur les réseaux sociaux sa version des faits.

« Je n’ai pas été autorisé à être sur le terrain pour aider le Cameroun, comme je le fais toujours, à atteindre les objectifs de l’équipe. Je me suis toujours comporté de manière appropriée pour mener l’équipe vers le succès. J’ai mis tous mes efforts et mon énergie afin de dénouer les liens d’une situation ambiguë, mais je n’ai pas rencontré la réceptivité espérée », a expliqué l’ancien sociétaire de l’Ajax Amsterdam. C’est donc Devis Epassy qui a gardé les cages des Lions indomptables contre les Aigles blancs et les Auriverde.

Resté au Qatar pour suivre le reste de la compétition, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), est sorti de ses gonds après le huitième de finale ayant opposé le Brésil à la Corée du Sud. Il s’en est violemment pris à un youtubeur algérien qui l’importunait. Par la suite, l’ex-attaquant « a regretté profondément d’avoir perdu (son) sang-froid et d’avoir réagi d’une manière qui ne correspond pas à (sa) personnalité ».

La Tunisie, si près et si loin

Accéder enfin au second tour, c’était l’ambition des Aigles de Carthage dans ce Mondial. La Tunisie, pour son entrée en lice dans le tournoi, a tenu en échec le Danemark. Malheureusement, les hommes de l’entraîneur Jalel Kadri se sont pris les pieds dans le tapis face à l’Australie. Une défaite un à zéro qui a mis à nu les difficultés offensives de Youssef Msakni et de ses coéquipiers.

La qualification restait tout de même possible en cas de victoire contre la France combinée à un résultat favorable dans l’autre rencontre entre le Danemark et l’Australie. Grâce à un pion de Wahbi Khazri contre une formation très remaniée des Bleus, les Aigles de Carthage ont effectué une partie du travail. Cependant, les Socceroos ont fait s’écrouler le rêve comme un château de cartes en battant la Danish Dynamite. 

En nombre de points, la Tunisie a réalisé sa meilleure campagne avec 1 succès, 1 nul, 1 défaite, 1 but inscrit et 1 concédé. Mais comme en 1978, 1998, 2002, 2006 et 2018, les Aigles de Carthage n’ont pas déployé bien loin leurs ailes.

Le Ghana plombé par sa défense gruyère

Lawrence Ati-Zigi, le dernier rempart des Black Stars, est allé chercher le ballon au fond de ses filets à sept reprises. Aucun autre représentant de l’Afrique n’a été aussi perméable après trois matchs au Qatar. Naïveté, erreurs de placement, attentisme…, les défenseurs ghanéens ont été tout sauf luisants face au Portugal (défaite 3-2), contre la Corée du Sud (victoire 2-3) et face à l’Uruguay (revers 0-2).

Par contre, en attaque, Mohamed Kudus (22 ans) a été la révélation. Le gaucher a signé deux buts, délivré une passe décisive et provoqué un penalty raté avec désinvolture par André Ayew contre la Celeste. Le Ghana a fini bon dernier de la poule H et laissé un goût d’inachevé. Le sélectionneur Otto Addo, ayant quitté ses fonctions, n’a jamais trouvé la formule pour équilibrer une sélection dans laquelle les nouveaux arrivants Iñaki Williams, Mohammed Salisu ou encore Tariq Lamptey n’ont pas totalement répondu aux attentes.

Mondial 2022 : l’armada française face au verrou marocain

Les Bleus et les Lions de l’Atlas se disputent, ce mercredi à Al Bayt Stadium de Doha, une place en finale de la Coupe du monde.« Il y a juste un mois, si vous demandiez à un Marocain si on peut remporter le Mondial, il vous aurait ri au nez », souligne Bassam Nejjar, journaliste sportif à MEDI 1 TV (télévision privée). Mais contre vents et marées, les Lions de l’Atlas sont sortis premiers de leur poule au premier tour devant la Croatie, la Belgique et le Canada. Dans la phase à élimination directe, ils ont fait mordre la poussière à l’Espagne et au Portugal pour se donner le droit de défier ce soir la France, tenante du titre.

« Sur le plan footballistique, c’est un affrontement entre David et Goliath, entre les champions du monde en titre et des Marocains qui n’étaient pas du tout attendus à ce stade de la compétition », estime M. Nejjar pour qui néanmoins « tout est possible » tant ses compatriotes ont renversé des montagnes au Qatar.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le Maroc est à deux matchs seulement du sacre. Le premier face aux Bleus s’annonce « très compliqué », prédit Amine El Amri. En mission à Doha, ce journaliste sportif du quotidien Le Matin fait remarquer que l’équipe menée par Walid Regragui est « prête à aller de l’avant » en toutes circonstances avec un mental hors du commun. « C’est la plus grande valeur qu’a transmise le sélectionneur aux joueurs », indique-t-il.

En conférence de presse d’avant-match, l’ancien coach du Wydad Athletic Club a affiché ses ambitions en balayant d’un revers de main la pensée ambiante selon laquelle le Maroc a déjà réussi quoi qu’il advienne : « On a faim et on n’est pas fatigués. On veut aller en finale et gagner la Coupe du monde. Ce ne sont pas des paroles en l’air ».

Son pair français Didier Deschamps prend en tout cas très au sérieux cette demi-finale inédite qui sera arbitrée par le Mexicain César Ramos. « Le Maroc mérite respect et reconnaissance. C’est tout sauf une surprise (d’être dans le dernier carré) quand on a encaissé un but en cinq matchs », affirme le champion du monde comme joueur en 1998 et entraîneur en 2018.

Jusque-là, la France et le Maroc se sont affrontés à cinq reprises en match amical. Le bilan est de 3 victoires pour les Tricolores et de 2 nuls. Le dernier duel entre les deux pays remonte au 16 novembre 2007. Ce jour-là, au Stade de France, un score de parité (2-2) a sanctionné la partie avec des buts de Sidney Govou (15′) et Samir Nasri (76′) contre des réalisations de Tarik Sektioui (8′) et Youssef Mokhtari (85′). Aujourd’hui, l’enjeu est de taille. Le vainqueur rejoindra en finale de la Coupe du monde l’Argentine, qualifiée la veille aux dépens de la Croatie (3-0).

Le physique, la clé du match ?

Après cinq rencontres dans le tournoi, les corps sont éprouvés surtout ceux des Marocains dont le style de jeu impose de considérables efforts physiques tout au long des matchs. « La fraîcheur physique est un vrai casse-tête pour Regragui dans ce second tour. Ce débat se posait déjà face à l’Espagne, puis contre le Portugal, mais les joueurs ont tenu bon. Contrairement à la France qui a fait tourner son effectif contre la Tunisie (défaite un à zéro), le Maroc a une composition stable depuis le début du Mondial. Cependant, avec la motivation et l’adrénaline, les souffrances physiques sont oubliées », se persuade Bassam Nejjar. Le journaliste sportif à MEDI 1 TV en veut pour preuve le rayonnement au milieu de terrain de Sofiane Amrabat, véritable rampe de lancement, qui n’a manqué aucune minute au Qatar malgré des douleurs au dos ayant nécessité une infiltration. « On ressent les douleurs, mais on va se préparer. Pas le choix », promet le sociétaire de la Fiorentina, en Serie A italienne.

En défense, « le retour de Nayef Aguerd semble improbable. Romain Saïss et Noussair Mazraoui ont été bichonnés par le staff médical pour qu’ils soient opérationnels.  Quoi qu’il en soit, l’effectif compte 26 joueurs et on a vu face au Portugal qu’il y eu des changements dans le onze sans que cela impacte le résultat final », rappelle Amine El Amri du quotidien Le Matin, convaincu que tout se passe actuellement dans la tête et « les Lions de l’Atlas ont ce qu’il faut » au plan psychologique pour puiser dans leurs ressources.

« Avec la blessure d’Aguerd contre l’Espagne, beaucoup redoutaient que l’aventure se termine pour le Maroc au tour suivant. Mais la prestation de Jawad El Yamiq face au Portugal a donné de la confiance à l’équipe. Et même à la sortie sur blessure de Romain Saïss lors du quart de finale, Badr Benoun s’est montré efficace. Pour Mazraoui, sa doublure Yahya Attiat Allah est une belle surprise dans ce Mondial. Cette défense a donc fait le job », conclut M. Nejjar.

Côté français, des doutes subsistent sur l’état de santé du défenseur central Dayot Upamecano et du milieu relayeur Adrien Rabiot. La malédiction du champion du monde en titre brisée, les Bleus partent avec la faveur des pronostics. Sur la pelouse d’Al Bayt Stadium, ce sera une autre paire de manches face à une formation qui crève l’écran à sa manière et qui gagnera à coup sûr la bataille des gradins. Grâce à un pont aérien établi par la Royal Air Maroc, avec une dizaine de vols spéciaux à partir de Casablanca, d’autres inconditionnels des Lions de l’Atlas ont rejoint dans la capitale qatarie une marée humaine acquise à la cause du Royaume chérifien.

Cameroun: David Azra, nouveau Directeur général de Kribi Conteneurs Terminal

Son arrivée intervient trois mois après la signature d’un avenant à la convention de concession du terminal à conteneurs.Après 15 ans de carrière au sein des différentes filiales de Bolloré Transport & Logistics en Afrique, David Azra est depuis le 12 décembre 2022, Directeur général de Kribi Conteneurs Terminal, opérateur du terminal à conteneurs du Port Autonome de Kribi. Il succède à Eric Lavenu qui prend sa retraite après de longues années de service au sein du Groupe Bolloré.

Son arrivée intervient trois mois après la signature d’un avenant à la convention de concession du terminal à conteneurs. Aussi, dans le cadre de ses nouvelles fonctions, David Azra sera en charge du développement des activités du terminal à conteneurs de Kribi.

David Azra a rejoint les équipes de Bolloré Transport & Logistics en 2007. Il y a occupé, respectivement, le poste de Responsable contrôle de gestion chez Camrail, concessionnaire des chemins de fer du Cameroun, avant d’être nommé Directeur Administratif et Financier Adjoint de Bolloré Transport & Logistics Congo. Il prendra par la suite les fonctions de Directeur Administratif et Financier de Douala International Terminal (DIT) et Directeur Administratif et Financier de Bolloré Transport & Logisitics Gabon avant d’être promu Directeur général de Kribi Conteneurs Terminal.

Titulaire d’un diplôme d’Expertise Financière obtenu à l’École Supérieure de Gestion et Finance de Paris, David Azra possède une connaissance pointue du continent africain. Au cours de sa carrière, il a développé une expertise dans le secteur du transport et de la logistique et de solides compétences managériales.

« C’est pour moi une grande fierté de rejoindre les équipes de KCT et de poursuivre le développement de cette entreprise. Avec nos partenaires, nous allons continuer à développer les activités, offrir à nos clients des solutions compétitives et participer à la croissance socio-économique du Cameroun et des pays de la sous -région du Golfe de Guinée. », a déclaré David Azra.

« Nous remercions chaleureusement Eric Lavenu pour son dévouement et le travail qu’il a accompli au cours de sa carrière au sein du Groupe Bolloré et nous sommes ravis d’accueillir à ce poste David Azara qui poursuivra les projets mis en œuvre par son prédécesseur. Notre ambition est de faire de Kribi Conteneurs Terminal un hub portuaire central dans la région capable d’offrir des prestations de haut niveau à des coûts très compétitifs. » a déclaré Olivier de Noray, Directeur général Ports & Terminaux de Bolloré Ports.

À propos de Kribi Conteneurs Terminal

Constitué d’un groupe d’actionnaires camerounais, de Bolloré, de CMA CGM et de CHEC, le consortium Kribi Conteneurs Terminal est le concessionnaire du terminal à conteneurs du port en eaux profondes de Kribi. KCT offre à la chaîne logistique camerounaise une infrastructure moderne, adaptée à la nouvelle génération de navires transocéaniques, dont des quais de 350 mètres pouvant accueillir des navires ayant une capacité allant jusqu’à 11 000 EVP. Les infrastructures et les équipements sont conformes aux meilleurs standards internationaux. Véritable porte d’entrée sur le Cameroun et ses pays de l’hinterland, comme le Tchad ou la République Centrafricaine, ce terminal est appelé à faciliter l’essor du commerce régional et accélérer la croissance économique du pays. Kribi Conteneurs Terminal souhaite également se positionner comme un hub de transbordement de référence.

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Contacts presse :

Cindy PATAN, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics
T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 – cindy.patan@bollore.com
Eric KONGOU, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics
T +237 698 11 73 83 – eric.kongou@bollore.com

Mondial 2022 : le Maroc va « décomplexer le foot africain »

Premier pays africain à se hisser en demi-finales de la Coupe du monde, le Maroc fera des émules dans le continent noir, assure, dans un entretien avec APA, le journaliste Mamadou Koumé, ancien président de l’Association Nationale de la Presse Sportive du Sénégal (ANPS).Le Maroc a fait sauter le plafond de verre des sélections africaines au Mondial. Sur le continent noir, quelles peuvent être les conséquences de cet exploit ?

Ce résultat va décomplexer le football africain. Les autres nations vont se dire que c’est désormais possible pour elles aussi. Car quand on interroge le palmarès du Maroc sur le continent noir, il n’y a qu’un seul trophée : la Coupe d’Afrique des nations (Can) remportée en 1976. Si les Lions de l’Atlas sont parvenus à créer la sensation au Qatar, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Algérie, le Nigeria, le Sénégal, le Ghana… voudront également rééditer cette performance. Le Maroc va alors être la référence. Il sera copié. Les autres pays vont essayer de savoir ce qui explique cette performance pour s’en inspirer.

Le Maroc a plusieurs fois échoué à obtenir l’organisation du Mondial. Avec l’épopée qatarie, est-ce qu’il y a des raisons d’espérer pour le Royaume chérifien ?

Le Maroc s’est porté candidat à cinq reprises pour organiser la Coupe du monde de football, notamment celle de 2010 finalement attribuée à l’Afrique du Sud. Maintenant, je crois que ce pays dispose d’une référence sportive avec cette demi-finale contre la France. En outre, le Maroc possède énormément d’infrastructures et d’équipements. Tous les pays africains qui, faute de stades aux normes, ne pouvaient pas jouer chez eux, étaient accueillis par le Maroc pour y disputer leurs matchs. De plus, le Maroc est proche de l’Europe. C’est un carrefour de cultures et de civilisations. Ces Lions de l’Atlas ont fait la publicité du Maroc, du foot marocain et africain. Le Royaume chérifien a donc des atouts s’il se porte candidat pour abriter la Coupe du monde 2030. Celle de 2026 étant déjà attribuée aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Dans un avenir proche, le Maroc pourrait bien être le second pays africain à organiser la compétition.

Comment voyez-vous la demi-finale entre le Maroc et la France ?

L’affiche est inédite en Coupe du monde. Pour moi, c’est du 50-50. Le Maroc a agréablement surpris dans ce tournoi. C’est l’une des équipes, avec les Pays-Bas et l’Angleterre, ayant bouclé le premier tour avec le plus grand nombre de points (7). Défensivement, lesLions de l’Atlas sont très solides (1 seul but encaissé en 5 matchs). Ils vont rencontrer la France, championne du monde en titre. Les Bleusont également fait forte impression. Et la formation de Didier Deschamps a beaucoup de chance. Tout compte fait, ce sera un match équilibré. Les joueurs des deux sélections jouent dans les mêmes championnats. Toutefois, la plupart des Français évoluent dans de grands clubs contrairement aux Marocains. Mais le football reste un sport collectif. De ce fait, on va vers une partie âprement disputée. La seule appréhension qu’on peut avoir pour le Maroc, ce sont les joueurs blessés. On ne sait pas si certains effectueront leur retour à la compétition lors de cette demi-finale.

Sur le plan symbolique, que représente ce duel pour les deux nations ?

Ce match a beaucoup de significations. Le Maroc a été un protectorat français de 1912 à 1956, pendant près d’un demi-siècle. Il y a beaucoup de Franco-Marocains établis dans l’Hexagone depuis très longtemps. Ils y ont fondé des familles. Les Marocains d’origine sont aussi présents en Belgique ou encore en Espagne. Géographiquement, le Royaume chérifien est proche de ces pays européens. Dans l’équipe du Maroc, il y a deux joueurs (Romain Saïss et Sofiane Boufal) qui sont nés en France et y ont été formés. Le sélectionneur Walid Regragui, ayant également vu le jour en France, y a été formé avant de jouer entre autres à Toulouse, Ajaccio et Grenoble. Cette rencontre sera donc particulière à bien des égards.

Mondial 2022 : le Maroc fait cap sur les demi-finales

Les Lions de l’Atlas sont allés, mardi dernier, au bout d’eux-mêmes pour atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde.L’équipe nationale du Maroc, arrivée au Qatar sur la pointe des pieds, vit actuellement un rêve éveillé. À Doha, la capitale de cet émirat du golfe Persique, le rugissement des Lions de l’Atlas s’entend désormais à des kilomètres à la ronde.

Ils ne sont toujours pas rassasiés. Pourtant, leurs différentes proies composent à n’en pas douter un festin. La dernière en date, l’Espagne, a cru pouvoir échapper aux crocs acérés avant de voir le piège se refermer sur elle.

À l’Education City Stadium, surnommé « le diamant du désert » en raison de sa façade scintillante, le Maroc a vaincu la Roja dans un match dantesque. Comme à leur habitude depuis le début de la compétition, les Lions de l’Atlas ont laissé le ballon à leurs vis-à-vis, seulement 23 % de possession, pour foncer droit devant dès la récupération du cuir.

Face à une formation espagnole rodée au tiki-taka, le jeu de possession inventé par le génie néerlandais Johan Cruyff lorsqu’il dirigeait le FC Barcelone entre 1988 et 1996, le Maroc a fait montre d’une résilience à toute épreuve. En souffrant beaucoup ensemble sans jamais rompre.

En fait, l’équipe façonnée par le sélectionneur Walid Regragui est une forteresse quasi imprenable. Dans ce Mondial, seul le Canada a fait trembler les filets marocains. « Et encore, c’est un but contre son camp du défenseur central Nayef Aguerd », souligne Jamal Waalam, journaliste à 2M (télévision publique).

Les Espagnols eux n’ont pas eu cette chance. Sous les huées d’un stade acquis à la cause marocaine, les hommes de Luis Enrique ont monopolisé la balle et multiplié les passes (967 réussies) dans toutes les parties de la pelouse afin de déstabiliser les lignes de défense.

Mais durant 120 minutes, la Roja a rarement été en position idéale (13 tirs pour 1 cadré). La faute, glisse Sahelinko Cissokho, journaliste à MEDI 1 TV (privée), à des adversaires habités « par la grâce divine et portés par un vent d’épopée » qui jouaient le match de leurs vies.

De l’infranchissable gardien Yassine Bounou au besogneux avant-centre Youssef En-Nesyri en passant par le roc Romain Saïss, le couteau suisse Sofiane Amrabat, l’imprévisible Hakim Ziyech et le dribbleur fou Sofiane Boufal, le plan de jeu de l’ancien coach du Wydad Athletic Club a été exécuté presque à la perfection. N’eut été la maladresse déconcertante de Walid Cheddira, lancé en cours de match, le Maroc aurait même plié la partie avant la séance des tirs au but, fatidique pour l’Espagne.

Vainqueur du Trophée Zamora, décerné par le célèbre quotidien sportif espagnol Marca, à l’issue de la saison 2021-2022, « Bono », le dernier rempart marocain portant les couleurs du FC Séville en club, est entré dans la tête des héritiers des champions du monde 2010 pour y semer le doute.

Résultat, Pablo Sarabia, Carlos Soler et Sergio Busquets, désignés par leur entraîneur, ont manqué leurs tentatives. Le premier nommé a vu son tir croisé mourir sur le poteau tandis que les frappes des deux autres ont rencontré la main ferme de Yassine Bounou.

Côté marocain, excepté Badr Benoun, Abdelhamid Sabiri, Hakim Ziyech et Achraf Hakimi n’ont pas tremblé. Le piston du Paris Saint-Germain, d’un sang-froid remarquable, s’est même offert une panenka pour la balle de match. L’Espagne est à terre, le Maroc au septième ciel.

Après le Cameroun (1990), le Sénégal (2002), le Ghana (2010), l’Afrique place à nouveau l’un de ses représentants en quarts de finale de la Coupe du monde. En six phases finales, 1970, 1986, 1994, 1998 et 2018, le Maroc n’était sorti des poules qu’au Mexique.

« Le peuple attendait depuis longtemps une qualification au second tour. C’est incroyable. Cette victoire a été célébrée jusque tard dans la nuit. C’était une véritable fête », raconte M. Waalam.

 « C’est un exploit retentissant. On ne réalise pas à quel point Walid Regragui, nommé à la tête de cette équipe à un peu plus de trois mois de ce Mondial, est en train d’écrire l’histoire. Je n’ai jamais vu les Marocains aussi fiers. Ils sont tous ivres de bonheur », constate aussi M. Cissokho.

Briser le plafond de verre

Le Sénégal, champion d’Afrique en titre, est rentré dès le premier match à élimination directe. Le Cameroun, la Tunisie et le Ghana n’ont pu intégrer le tableau final du tournoi. Le Maroc est alors l’unique sélection africaine toujours présente au Qatar. Les Lions de l’Atlas, ayant auparavant tenu tête à la Croatie (0-0), surpris la Belgique (2-0) et dominé le Canada (2-1), veulent prolonger la chasse.

Samedi, à 15 heures Temps Universel, ils essaieront d’épingler le Portugal à leur tableau de chasse. « Ce quart de finale s’annonce très difficile. La Seleção, qui a battu la Suisse sur le score de six buts à un en huitièmes de finale, est en pleine forme. Elle a une grande confiance en son potentiel offensif. Ça va être une véritable opposition de styles », analyse le journaliste de la 2M.

Pour ce qui est censé être la toute dernière Coupe du monde de la superstar Cristiano Ronaldo, le Portugal de l’entraîneur Fernando Santos est une belle équipe. Si dans l’arrière-garde, Pepe (39 ans) fait encore de la résistance, les jeunes ont par la force des choses pris le pouvoir en attaque. C’est depuis le banc de touche que « CR7 » a assisté au récital offensif de Bruno Fernandes, Bernardo Silva, João Félix, Gonçalo Ramos, auteur d’un triplé, face aux Suisses.

« Le Portugal est d’un autre calibre, mais c’est faisable. C’est aussi un pays voisin du Maroc comme l’Espagne. Il n’y a pas de complexe à nourrir. Les Lions de l’Atlas n’ont rien à perdre. L’espoir est permis car c’est onze contre onze », soutient le journaliste de MEDI 1 TV.

Cependant, les exigences du chauve Regragui, latéral droit, quand il lui restait des cheveux, du Maroc battu (2-1) en finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2004 par la Tunisie, demande des efforts physiques continus. Le hic est que les corps de ses soldats commencent à être éprouvés. Le capitaine Saïss, touché à une cuisse en prolongations, a serré les dents jusqu’au coup de sifflet final du duel contre l’Espagne.

« Amrabat a joué sous infiltration. Ziyech était fatigué. Idem pour Noussair Mazraoui. Aguerd a également eu un pépin », a ajouté Jamal Waalam, avant de déduire que « la condition physique sera un aspect important face au Portugal ».

Il va donc falloir surveiller l’infirmerie des Lions de l’Atlas. À défaut de pouvoir compter sur ses hommes de base, le premier sélectionneur africain en quarts de finale d’un Mondial aura recours à d’autres ressources dans « un groupe homogène », se persuade Sahelinko Cissokho pour qui « l’équipe marocaine dégage une sérénité » inébranlable.

À ce stade de la grand-messe du foot, le Maroc est l’une des quatre formations encore invaincues. « On s’autorise donc à rêver d’aller plus loin, d’être la première équipe du continent noir à dépasser les quarts de finale. On croit en notre destin », martèle M. Waalam. Les étoiles sont à portée de main. Dès lors, il ne faut surtout pas qu’elles filent entre nos doigts, doivent certainement se dire les Marocains dans le Royaume chérifien et dans la diaspora.

Covid-19 : baisse de la charge pandémique en Afrique (OMS)

Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible.Au moment où l’Afrique enregistre son plus bas niveau de nouveaux cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie en 2020, une récente augmentation de quatre semaines souligne l’importance de la vigilance à l’approche des fêtes de fin d’année. Il s’agit de la première augmentation soutenue de ce type en quatre mois, rapporte le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un son dernier rapport reçu ce jeudi à APA.

L’organisme onusien souligne que cette hausse de cas a été enregistrée jusqu’au 20 novembre, mais le nombre de nouveaux cas a légèrement diminué au cours des deux dernières semaines se terminant le 2 décembre 2022, rompant ainsi la tendance à la hausse.

Toutefois, les nouveaux cas signalés fin novembre représentent moins de 10 % des cas enregistrés à la même période en 2021 et 2020. « Bien que les décès liés à la pandémie aient augmenté de 14 % au cours de la semaine se terminant le 27 novembre par rapport à la semaine précédente, ils sont restés faibles (53), soit environ 4 % des décès enregistrés au cours de la même période en 2021 et 2020. Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible », a expliqué l’OMS.

« Malgré la récente résurgence, il y a de l’espoir que l’Afrique sera épargnée des difficultés qu’elle a connues ces deux dernières années, lorsque la hausse des cas et des décès avait réduit à néant tout espoir de vie normale et engendré de profondes désolations. Même si les tendances actuelles permettent de maîtriser la pandémie, nous suivons de près l’évolution de la situation. Nous devons rester vigilants, continuer à accroître la couverture vaccinale et être prêts à adopter des mesures de prévention plus strictes, si cela s’avère nécessaire », a indiqué Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Selon elle, les investissements réalisés ces trois dernières années dans la lutte contre la Covid-19 portent leurs fruits. La Région est mieux outillée pour faire face au virus et ses systèmes d’intervention d’urgence sanitaire ont été renforcés.
En 2022, la réduction globale de la charge pandémique en Afrique allège la pression sur les ressources nationales de santé publique, ce qui donne l’occasion aux pays de renforcer les services de santé perturbés et de porter plus d’efforts sur d’autres priorités de santé publique telles que la vaccination de routine, la surveillance des maladies et la riposte à d’autres épidémies.

Grâce à une surveillance renforcée, cette année la Région a signalé jusqu’à présent 106 épidémies et situations d’urgence sanitaire liées à des crises humanitaires, soit près de 17 % de plus qu’en 2021 et presque autant qu’en 2019 avant l’apparition de la pandémie de Covid-19. Environ 25 épidémies de maladies évitables par la vaccination ont aussi été signalées en 2022. Selon un décompte de l’OMS, treize épidémies ont été signalées en 2020 et 19 en 2021.

Samuel Eto’o s’excuse après l’agression d’un youtubeur algérien

Samuel Eto’o Fils s’est excusé après sa bagarre avec un youtubeur algérien qui l’interrogeait sur l’arbitre gambien Papa Bakary Gassama qui avait officié lors du barrage retour entre l’Algérie et le Cameroun.Une vidéo tournée au Qatar est devenue virale, montrant son altercation avec le Youtubeur algérien Sadouni SM après le huitième de finale entre le Brésil et la Corée du Sud. Après la diffusion en boucle de l’extrait de l’altercation, le Camerounais a présenté ses excuses, dans un communiqué. Il explique qu’il « regrette profondément d’avoir perdu son sang-froid et d’avoir réagi d’une manière excessive. » Il précise également qu’il « s’engage à continuer de résister aux provocations incessantes et au harcèlement quotidien de certains supporters algériens ».

Sadouni SM, qui a déposé une plainte contre Samuel Eto’o, a lui aussi présenté sa version des faits. Il affirme l’avoir « interrogé sur Gassama (arbitre gambien d’Algérie-Cameroun). Je lui ai demandé s’il lui avait donné un pot-de-vin. Il s’est énervé et m’a frappé. » Le youtubeur a déclaré vouloir porter plainte contre le président de la fédération camerounaise.

L’arbitre gambien Papa Bakary Gassama avait reçu des menaces de la part d’Algériens, dont l’entraîneur de l’équipe nationale Djamel Belmadi, à propos de sa gestion du match que le Cameroun a remporté grâce à la règle du but à l’extérieur et qui lui a permis de se qualifier pour la Coupe du monde au Qatar.

Eto’o ambassadeur de la Fifa dans cette coupe du monde, se trouve au Qatar à la tête de la délégation de football du Cameroun pour la Coupe du monde.

Les Lions indomptables ont quitté le tournoi dès la phase de poule avec un bilan d’une victoire contre le Brésil (0-1), un nul contre la Serbie (3-3) et une défaite contre la Suisse (1-0)

Vincent Aboubakar, un « Lion indomptable dans l’âme »

L’attaquant de l’équipe nationale de foot du Cameroun a récemment attiré la lumière sur lui et relancé le débat autour de son utilisation au Mondial 2022.Lundi dernier, Vincent Aboubakar a enfilé le costume de sauveur au Qatar. L’avant-centre de 30 ans a tiré son pays d’un mauvais pas. Malmenés par la Serbie (1-3), les Lions indomptables ont finalement arraché le nul après l’entrée en jeu du natif de Garoua, dans le Nord du Cameroun.

Aboubakar, lancé à la 55ème minute à la place de Martin Hongla, a rapidement pris ses marques pour mettre au supplice la défense serbe sur deux actions de classe. L’actuel sociétaire d’Al-Nasr Riyad (Arabie saoudite), parti à la limite du hors-jeu, a réduit le score sur un superbe lob au sortir d’un crochet bien à-propos (63′).

Trois minutes plus tard, il a encore piégé une défense adverse mal alignée pour servir un caviar à Eric Maxim Choupo-Moting. Ce dernier, avec facilité, a égalisé pour le Cameroun (3-3).

Ce nul inespéré permet aux hommes de Rigobert Song d’être toujours en course pour la qualification en huitièmes de finale. Au pays des Lions indomptables, la performance de Vincent Aboubakar remet au goût du jour le débat sur sa concurrence avec Choupo-Moting.

À deux jours du match face au Brésil, les Camerounais sont toujours divisés sur la question. « Même les entraîneurs et les spécialistes ont des avis divergents », fait savoir Mohamed Moluh, journaliste au quotidien Le Messager.

Si Aboubakar (1m84) est régulier dans la sélection avec laquelle il a joué 94 rencontres et marqué 34 buts depuis son intégration dans la Tanière en mai 2010, Choupo-Moting a merveilleusement saisi sa chance au Bayern Munich pour s’installer dans le onze. Sur le front de l’attaque bavaroise, il a enchaîné les réalisations au point de faire oublier le départ du Polonais Robert Lewandowski au FC Barcelone.

En outre, Karl Toko-Ekambi (30 ans) est intéressant avec l’Olympique Lyonnais et Bryan Mbeumo (23 ans) étincelant avec Brentford en Premier League anglaise. Contre la Suisse et la Serbie, ces deux joueurs sur les côtés et Choupo-Moting dans l’axe ont été titularisés par Rigobert Song.

« Certains pensaient que Vincent devait être utilisé comme joker à l’image de Roger Milla lors de l’épopée 1990 (le Cameroun avait atteint les quarts de finale en Italie) », rapporte M. Moluh.

Pour lui, « il est plus judicieux » de retenter la même stratégie contre le Brésil car Aboubakar s’est montré efficace en sortie de banc. Le sélectionneur peut également opter de jouer avec quatre attaquants. Histoire de ne pas faire des frustrés.

En tout état de cause, Vincent Aboubakar jouit plutôt d’une belle cote dans l’opinion publique camerounaise : « Il y a des joueurs qui sont énormes en club et transparents en sélection. C’est d’ailleurs le cas actuellement avec André-Frank Zambo Anguissa. Aboubakar est maintenant dans un championnat exotique, mais il se transcende toujours en équipe nationale. C’est un Lion indomptable dans l’âme  », constate Mohamed Moluh.

Dans ce Mondial, le Cameroun n’est plus maître de son destin. En cas d’exploit face aux Auriverde, vendredi à 19 heures (Temps Universel), il faudrait aussi un concours de circonstances favorables pour que s’ouvre la porte des huitièmes de finale.

L’Etat islamique annonce la mort de son « calife »

L’Etat islamique est en pleine expansion sur le continent africain.L’Etat islamique a annoncé, mercredi 30  novembre dans un élément sonore de près de 10 minutes de son porte-parole Abou Muhajir al Hachimi al Qourachi, la mort de son «  calife ». Abou al Hassan al Hachimi Al Qourachi a été tué au cours d’un combat dont le lieu n’a pas été précisé, décrypte Wassim Nasr, journaliste à  France24 et spécialiste des mouvements jihadistes. 

D’origine  irakienne comme Abou Bakr al Baghdadi, premier chef de l’Etat islamique  tué par les Etats-Unis en octobre 2019, Abou al Hassan al Hachimi al  Qourachi a remplacé son compatriote Abou Ibrahim al Hachimi al Qourachi  après la mort, en février 2022, de ce dernier dans le nord de la Syrie  lors d’une opération des forces spéciales américaines.

Très  discret comme son prédécesseur, Abou al Hassan al Hachimi al Qourachi  est arrivé en février dernier, à la tête de l’Etat islamique, alors en pleine expansion dans le monde, particulièrement en Afrique où il compte sept « provinces », après avoir perdu du terrain dans la zone syro-irakienne d’où il a été proclamé en juin 2014.

En mars dernier, l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) qui était rattaché à la « province de  l’Afrique occidentale », placée sous l’autorité d’un « wali »  (gouverneur) nigérian a été promue province à part entière et revendique  ses opérations sous le nom de l’Etat Islamique au Sahel (EIS). Depuis mars, l’EIS concentre ses actions dans le nord malien, entre les régions  de Gao et de Ménaka, tuant plusieurs centaines de civils, indiquent des organisations de défense des droits humains.

Dans  la même logique, la branche mozambicaine a été détachée de la province de l’Etat islamique en Afrique australe, dans laquelle elle évoluait sous la direction des Forces Démocratiques alliées (ADF), des islamistes  radicaux ougandais, installés dans l’Est de la République démocratique  du Congo (RDC). Dans le nord du Nigeria, principalement dans le Bassin  du Lac Tchad, l’État islamique en Afrique occidentale multiplie les  assauts contre les forces armées nigérianes et tentent d’administrer des territoires. 

Selon plusieurs  experts, cette politique d’expansion décidée par le commandement central  de l’organisation jihadiste sera poursuivie quel que soit le chef. Abou  al Hassan al Hachimi al Qourachi est déjà remplacé par un « vétéran du  jihad », Abou al Hussein al Husseini al Qourachi, a indiqué le porte-parole de l’État islamique appelant à « vouer allégeance » au nouveau « calife ».

Cameroun : éboulement meurtrier à Yaoundé

Le glissement d’un pan d’une colline de la capitale camerounaise a fait au moins 15 morts, a appris APA de sources médiatiques.Les habitants du quartier Damas, dans l’Est de Yaoundé, la capitale camerounaise, ont vécu une fin d’après-midi cauchemardesque le 27 novembre 2022. Au moins une tente, parmi plusieurs autres abritant des dizaines de participants à une cérémonie d’hommages à cinq membres d’une association décédés cette année, a été emportée par un glissement de terrain. L’éboulement a tué au moins 15 personnes selon Naseri Paul Bea, le gouverneur du Centre.

Les effondrements de pans de terrain, parfois avec des maisons, surviennent fréquemment à Yaoundé et dans d’autres villes du pays mais, dans la capitale, ils sont rarement aussi meurtriers.

A Bafoussam, dans l’Ouest, un glissement de terrain consécutif à des pluies diluviennes avait emporté une dizaine d’habitations précaires construites à flanc de colline et tué 43 personnes le 29 octobre 2019.

Mondial 2022 : le Cameroun arrache le nul face à la Serbie

Les Lions indomptables, ce lundi à Al Janoub Stadium de Doha (Qatar), ont partagé les points avec les Aigles au terme d’un match à rebondissements (3-3).Le Cameroun est toujours en vie dans cette Coupe du monde 2022. Les Lions indomptables, pour leur deuxième rencontre dans la compétition, ont contraint la Serbie au nul (3-3). Pourtant, les protégés de Samuel Eto’o ont idéalement entamé la partie.

Sur un corner frappé par André-Frank Zambo Anguissa, Nicolas Nkoulou reprend le ballon de la tête. Oublié au second poteau, Jean-Charles Castelletto, son compère de la défense centrale, ouvre facilement le score du pied droit (29′).

Mais dans les six minutes de temps additionnel de la première période, le Cameroun encaisse deux buts. Strahinja Pavlović égalise de la tête pour la Serbie (45’+1). Devis Epassy, remplaçant d’André Onana dans les cages, s’incline une nouvelle fois sur un tir du gauche de Sergej Milinković-Savić (45’+3).

Sonnés, les Lions indomptables ne reprennent pas leurs esprits pendant la pause. L’avant-centre Aleksandar Mitrović, bien placé dans la surface de réparation, conclut alors une belle action collective des Aigles (53′).

C’est à ce moment que le sélectionneur Rigobert Song décide de lancer Vincent Aboubakar, non titularisé comme lors de la défaite initiale face à la Suisse (1-0). L’attaquant d’Al-Nasr Riyad (Arabie saoudite) change complètement la physionomie du match.

Parti à la limite du hors-jeu, Aboubakar réduit le score sur un magnifique lob (63′). Trois minutes plus tard, il piège encore la défense serbe mal alignée et sert un caviar à Eric Maxim Choupo-Moting. Le sociétaire du Bayern Munich catapulte du gauche la balle au fond des filets pour remettre les deux équipes à égalité.

Avec ce nul, le Cameroun entretient un mince espoir de qualification au second tour. Les Lions indomptables n’ont plus leur destin entre leurs crampons. Même s’ils battent le Brésil le vendredi 2 décembre prochain à 19 heures (Temps Universel), ils auront besoin d’un concours de circonstances favorables.

Mondial 2022 : la Tunisie s’incline devant l’Australie

Les Aigles de Carthage, pour le compte de la 2ème journée du groupe D de la Coupe du monde, ont réalisé ce samedi une bien mauvaise opération avec une courte défaite (0-1).Héroïque face au Danemark (0-0) lors de son entrée en lice dans la compétition, la Tunisie a complètement raté son match contre l’Australie, son adversaire le plus prenable dans cette phase de groupes.

En première période, les Aigles de Carthage se font punir par Mitchell Duke (23′) dont la tête sur un centre dévié finit sa course au fond des filets du gardien Aymen Dahmen.

Après ce but contre le cours du jeu, la Tunisie passe tout près de l’égalisation à deux reprises. Sur un ballon en profondeur, l’avant-centre Issam Jebali s’arrache pour servir Mohamed Dräger dans la surface de réparation. Mais deux défenseurs australiens surgissent et taclent pour empêcher le piston d’ajuster leur portier (41′).

Jebali, toujours lui, effectue un centre depuis le côté droit de l’attaque tunisienne. Présent au premier poteau, le capitaine Youssef Msakni ne parvient pas à cadrer sa reprise instantanée (48′).

Dans le second acte, les Aigles de Carthage ne se montrent guère dangereux face à une défense bien regroupée. Avec ce revers, la Tunisie amoindrit considérablement ses chances pour passer au tour suivant. Les hommes du sélectionneur Jalel Kadri seront opposés, le 30 novembre prochain, à la France, championne du monde en titre, lors de la 3ème et dernière journée de la phase de poules.

Mondial 2022 : le Cameroun défait par la Suisse

Les Lions indomptables se sont cassé les dents contre la Nati (0-1), ce jeudi au stade Al Janoub, pour leur premier match dans la poule G de la Coupe du monde 2022.Les jours se suivent et se ressemblent presque pour les cinq représentants de l’Afrique au Mondial qatari. À l’image du Sénégal, de la Tunisie et du Maroc, le Cameroun n’a pu trouver le chemin des filets lors de son entrée en matière contre la Suisse.

Si les Aigles de Carthage et les Lions de l’Atlas sont parvenus à garder leurs cages inviolées, les Lions indomptables, dans le sillage du Sénégal, ont prêté le flanc en défense.

Pourtant, le Cameroun a bien démarré le match contre la Suisse en se procurant deux situations franches de but par l’intermédiaire de Bryan Mbeumo (10′) et d’Éric Maxim Choupo-Moting (14′).

Les hommes du sélectionneur Rigobert Song payent leur inefficacité en début de seconde période. Sur une attaque placée, avec 13 passes au total, Breel Embolo, oublié dans les six mètres sur un centre de Xherdan Shaqiri, ouvre le score d’un plat du pied (48′). L’attaquant de l’AS Monaco, natif de Yaoundé, ne célèbre pas son but.

Un coup de massue sur la tête des Lions indomptables qui ne se relèveront pas. Ni les tentatives de Choupo-Moting (58′), d’André-Franck Zambo Anguissa (66′), ni l’entrée en jeu de Vincent Aboubakar (74′) ne permettent de remettre les pendules à l’heure. Le Cameroun perd donc une partie dans laquelle il a eu 49 % de possession de la balle et réussi 5 tirs sur 8 tentés.

Face à la Serbie, lundi prochain à 10 heures (Temps Universel), les protégés de Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), sont dans l’obligation de s’imposer pour maintenir leurs chances de qualification au second tour, avant d’affronter le 2 décembre l’ogre brésilien.

Namibie : retrait de la statue d’une figure coloniale allemande

Le gouvernement namibien a retiré mercredi la statue d’un fonctionnaire allemand de l’époque coloniale dans la capitale Windhoek, en réponse à un tollé de militants locaux.La statue en bronze de 2,4 mètres de Curt von Francois se trouvait sur un haut piédestal au cœur de la ville de Windhoek depuis 57 ans. Dévoilée en 1965, la statue était considérée comme un symbole de l’oppression coloniale dans cette nation du sud-ouest africain.

Von Francois est tristement célèbre pour avoir contribué au génocide des peuples Herero et Nama entre 1904 et 1908. L’Allemagne a été la puissance coloniale de l’Afrique du Sud-Ouest (actuelle Namibie) de 1884 à 1915.

Entre 1904 et 1908, les colons allemands ont tué plus de 100.000 autochtones Herero et Nama lors de massacres que les historiens ont qualifiés de premier génocide du 20ème siècle.

L’Allemagne a présenté ses excuses pour son rôle dans le massacre des peuples Herero et Nama entre 1904 et 1908 et promis plus d’un milliard d’euros de soutien financier aux descendants des victimes.

Le gouvernement namibien a toutefois annoncé le mois dernier qu’il était en train de renégocier l’accord de compensation avec l’Allemagne, suite à un tollé de la part de militants locaux qui estimaient que le montant offert par Berlin était dérisoire.

Le retrait de la statue fait suite à une bataille juridique de deux ans au cours de laquelle l’activiste Hildegard Titus, du mouvement A Curt Farewell, a demandé aux tribunaux que la statue soit retirée car elle rappelait un passé triste. La statue sera désormais conservée au musée municipal de Windhoek.

Mondial 2022 : Le Ghana entend reluire ses « Etoiles »

Le gratin du foot a rendez-vous au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022 pour la plus belle des compétitions du sport roi : la Coupe du monde. L’occasion pour APA News de jeter un faisceau de lumière sur les cinq représentants de l’Afrique. Aujourd’hui, le Ghana. (5/5)En dignes ambassadeurs de leur pays, les Black Stars ont foulé le sol qatari en tenues traditionnelles. Le Fugu, porté par les habitants du Nord du Ghana lors d’occasions solennelles, a été mis en avant. Ce pagne tissé symbolise la force, le courage et le leadership.

Les « Etoiles noires » du Ghana envoient donc un message non verbal pour dire qu’il ne vient pas à Doha pour faire de la figuration. Les troupes du sélectionneur Otto Addo sauront-t-ils être à la hauteur de leur mission ? « Il est possible qu’on aille loin dans ce tournoi. Mais avant, il faut sortir de ce groupe difficile », estime Nuhu Adams, journaliste à GhanaSoccernet.

Pour ce Mondial, exceptionnellement programmé en pleine saison sportive, le Ghana est logé dans la poule H en compagnie du Portugal, de la Corée du Sud et de l’Uruguay. Les Black Stars se mesurent successivement à la Seleção portugaise (24 novembre), aux Guerriers Taeguk coréens (28 novembre) et à la Celeste d’Uruguay (2 décembre).

« C’est un groupe très relevé. Le Portugal et l’Uruguay sont les favoris, mais le Ghana a les qualités nécessaires pour rivaliser avec ces deux pays, ainsi qu’avec la Corée du Sud. On peut se qualifier au second tour. Tout dépendra de la façon dont on commencera la campagne », suppose M. Adams qui travaille aussi pour Nhyira FM.

Grande nation du foot africain, le Ghana a découvert sur le tard la Coupe du monde en enchaînant trois phases finales (2006, 2010 et 2014). Absents lors de l’édition tenue en Russie il y a quatre ans, les Black Stars ont écrit en Afrique du Sud l’une des plus belles pages du continent noir dans la compétition.

Le 2 juillet 2010, au Soccer City Stadium de Johannesburg, le Ghana défie l’Uruguay pour une place dans le dernier carré. Sur un tir lointain de Sulley Ali Muntari (45′), les Black Stars ouvrent le score. Au sommet de son art, à cette époque, l’Uruguayen Diego Forlan efface l’ardoise sur un magnifique coup franc (55′).

Incapables de se départager dans le temps réglementaire, les deux équipes jouent les prolongations. Dans les ultimes instants de la partie, le Ghana jette toutes ses forces dans une attaque conclue par une tête de Dominic Adiyiah. Fernando Muslera, le gardien uruguayen, est battu. Le ballon file droit vers les buts. Comme un dernier rempart, l’avant-centre sud-américain Luis Suarez utilise ses deux mains pour repousser le cuir. Un geste désespéré qui lui vaut un carton rouge direct (120′).

Les Black Stars bénéficient alors d’un penalty. Gyan Asamoah, buteur providentiel dans cette Coupe du monde, s’élance pour le frapper. Mais sa tentative et les espoirs de tout un continent se fracassent sur la barre transversale. Le sacrifice du « Cannibale », surnom de Suarez en raison de sa propension à mordre ses adversaires sur le terrain, n’est pas vain. Il exulte de joie sur le couloir menant aux vestiaires. Le malheureux Asamoah se tient la tête. Il ne le sait peut-être pas à ce moment, mais le Ghanéen va ressasser ce raté toute sa vie. Car dans la séance des tirs au but, la Celeste l’emporte quatre à deux.

Douze ans plus tard, le Ghana retrouve l’Uruguay. « Le football ne consiste pas à se venger. Nous voulons simplement gagner cette rencontre. J’espère juste que le résultat que nous obtiendrons sera suffisant pour nous qualifier au tour suivant », a récemment déclaré le capitaine André Ayew, présent sur le banc en 2010.

Une équation à plusieurs inconnues

Le Ghana arrive au Qatar sans grandes certitudes. Les Black Stars sont sortis de la Coupe d’Afrique des nations 2021 par la petite porte (défaites contre le Maroc, les Comores et nul face au Gabon). Du jamais vu en 23 participations au tournoi. Le Serbe Milovan Rajevac, entraîneur de l’équipe nationale, est limogé après cette déroute. Son assistant, Otto Addo (47 ans), prend le relais. L’ancien international ghanéen a qualifié son pays pour le Mondial en écartant le Nigeria en barrages (0-0, 1-1) grâce à la règle du but à l’extérieur.

« Nous ne savons vraiment pas quelle formation du Ghana on verra au Qatar. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs. Nous attendons le duel contre le Portugal. Après, nous aurons une meilleure idée de cette sélection », indique Gary Al-Smith, journaliste à JoyNews. Selon lui, « le Ghana n’a pas une équipe huilée comme celle du Sénégal. Cependant, c’est un effectif très uni avec des joueurs qui croient en eux ».

Pour rebâtir une équipe compétitive, le Ghana a fait appel à des binationaux comme Iñaki Williams et Tariq Lamptey qui « rehaussent clairement le niveau », souligne Nuhu Adams. En outre, « il y a Alexandre Djiku très régulier en défense. Au milieu, Thomas Partey d’Arsenal est le plus en vue actuellement. C’est un joueur de classe mondiale. En attaque, Mohammed Kudus, sociétaire de l’Ajax Amsterdam, est en forme. Meilleur buteur du club néerlandais en Ligue des champions cette saison (4 réalisations), il a été élu homme du match à plusieurs reprises », liste M. Al-Smith.

De l’avis du journaliste de GhanaSoccernet, « le groupe de 26 joueurs au Qatar est l’un des meilleurs que le Ghana ait réuni depuis quelques années. Même s’il y a des absences discutables, c’est une liste logique à 90% ».

En préparation du Mondial qatari, les Black Stars ont battu en match amical le Nicaragua (0-1, 27 septembre) et la Suisse (2-0, 17 novembre). « Les gens avaient très peu d’espoir. La situation a changé depuis la victoire contre la Nati », note M. Adams.

Liste des 26 Ghanéens pour le Mondial 2022

Gardiens (3) : Danlad Ibrahim (Asante Kotoko, Ghana), Lawrence Ati Zigi (FC Saint-Gall, Suisse) et Manaf Nurudeen (Kas Eupen, Belgique).

Défenseurs (9) : Abdul Baba Rahman (Reading, Angleterre), Gideon Mensah (Auxerre, France), Denis Oddoi (Club Bruges, Belgique), Tariq Lamptey (Brigthon, Angleterre), Alidu Seidu (Clermont, France), Alexander Djiku (Strasbourg, France), Mohamed Salisu (Southampton, Angleterre), Daniel Amartey (Leicester, Angleterre) et Joseph Aidoo (Celta Vigo, Espagne).

Milieux (5) : Thomas Partey (Arsenal, Angleterre), Daniel-Kofi Kyereh (Fribourg, Allemagne), Salis Abdul Samed (RC Lens, France), Mohammed Kudus (Ajax Amsterdam, Pays-Bas) et Elisha Owusu (La Gantoise, Belgique).

Attaquants (9) : André Ayew (Al Sadd, Qatar), Kamal Sowah (Club Bruges, Belgique), Antoine Semenyo (Bristol, Angleterre), Jordan Ayew (Crystal Palace, Angleterre), Issahaku Abdul Fatawu (Sporting, Portugal), Kamaldeen Sulemana (Stade Rennais, France), Iñaki Williams (Athletic Bilbao, Espagne), Daniel Afriyie (Hearts of Oak, Ghana), Osman Bukari (Étoile rouge de Belgrade, Serbie).

Entraîneur : Otto Addo (Ghana)

Programme du Ghana au Mondial 2022

1ère journée : jeudi 24 novembre 2022

16h00 (Temps Universel) Portugal / Ghana

2ème journée : lundi 28 novembre 2022

13h00 (Temps Universel) Corée du Sud / Ghana

3ème journée : vendredi 2 décembre 2022

15h00 (Temps Universel) Ghana / Uruguay

Mondial 2022 : début des hostilités ce dimanche

Le coup d’envoi de la Coupe du monde de football sera donné à 16h temps universel et opposera le pays hôte, le Qatar, à l’Équateur.Les appels au boycott, les critiques des organisations de défense des droits humains ou des écologistes n’y ont rien pu. Le Qatar, petit, émirat de la péninsule arabique va bel et bien organiser sa Coupe du monde.

Le match d’ouverture de la plus grand-messe du football opposera dimanche 20 novembre, le pays organisateur à l’Equateur, à 16h, temps universel. La première équipe africaine à entrer en lice sera les champions d’Afrique en titre, le Sénégal.

Les « Lions de la Teranga » (Lions de l’Hospitalité) affronteront lundi 21 novembre, les Pays-Bas sans leur attaquant vedette, Sadio Mané. Le pensionnaire du Bayern Munich a déclaré forfait suite à une blessure au genou droit.

Tout comme Mané, plusieurs stars du ballon rond comme le français, Karim Benzema, vont manquer cette Coupe du monde exceptionnellement organisée en Hiver en raison des fortes températures notées en Été au Qatar.

L’attribution, en 2012, de la 22e édition de la Coupe du monde au Qatar a été suivie de plusieurs soupçons de corruption. Les dirigeants du football mondial d’alors, Joseph Blatter (FIFA), Michel Platini (UEFA) et Issa Hayatou (CAF), entre autres, ont été poursuivis, condamnés et contraints à la démission.

Mondial 2022 : en finale, le Cameroun s’y voit déjà

Le gratin du foot a rendez-vous au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022 pour la plus belle des compétitions du sport roi : la Coupe du monde. L’occasion pour APA News de jeter un faisceau de lumière sur les cinq représentants de l’Afrique. Aujourd’hui, le Cameroun. (3/5)« Au fil des années, les équipes africaines ont acquis de l’expérience. Maintenant, je pense qu’elles sont prêtes non seulement à participer à un Mondial, mais aussi à le remporter ». Ces propos récemment tenus par Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), en disent long sur l’état d’esprit qui anime cette légende du foot africain.

L’ancien buteur du FC Barcelone, dans sa carrière de joueur, n’a cessé de repousser ses limites pour être cité parmi les meilleurs de sa génération. Avec l’équipe nationale, il est monté à deux reprises (2000 et 2002) sur le toit du continent noir et remporté une médaille d’or aux Jeux Olympiques de 2000. Mais aux Coupes du monde 1998, 2002, 2010 et 2014, il n’a jamais rencontré le succès de Roger Milla, quart de finaliste de la compétition en 1990.

Depuis cette édition accueillie par l’Italie, le Cameroun joue simplement un rôle de figurant dans le plus prestigieux tournoi de foot. Eto’o, devenu dirigeant, veut voir la nouvelle génération de Lions indomptables donner corps à sa vision d’une Afrique conquérante. À 42 ans aujourd’hui, il rêve d’un sacre de son pays au Qatar au soir 18 décembre prochain.

« Cet objectif ne correspond pas trop à la réalité de notre équipe. Ça ne dit pas grand-chose au peuple. Atteindre déjà les quarts de finale serait une prouesse. L’heure n’est pas à l’optimisme. Cette sélection ne fait pas rêver les supporters. Mais ils espèrent que les Lions indomptables vont les surprendre », tempère Désiré Domo, journaliste au quotidien Mutations. À vrai dire, le Cameroun a perdu de sa superbe : « On avait, au début de ce millénaire, Eto’o, Mboma, Etamé-Mayer, Njitap, etc. Actuellement, il n’y a pas de noms ronflants en sélection », contaste-t-il.

Mohamed Moluh, journaliste au quotidien Le Messager, n’est pas du même avis. Pour lui, « il faut éviter l’attitude défaitiste qui a trop souvent caractérisé les équipes camerounaises voire africaines en Coupe du monde. Pendant un temps, on pensait que l’essentiel était de participer. Mais nous nous sommes qualifiés comme toutes les autres nations. Il faudra donc qu’on mette toutes les chances de notre côté pour atteindre nos buts ».

Absents en Russie, il y a quatre ans, les Lions indomptables ont été versés dans le groupe G du Mondial qatari. Ils affronteront tour à tour la Suisse (24 novembre), la Serbie (28 novembre) et le Brésil (2 décembre). « Le Cameroun a beaucoup à prouver. Les joueurs en ont conscience. La mission s’annonce difficile, mais pas impossible. En dehors de la Seleção, la Nati et les Aigles sont à la portée des Lions indomptables », pense M. Moluh.

Le fighting spirit de Rigobert Song

L’ancien défenseur central, recordman de sélections au Cameroun (137 capes), a été propulsé à la tête de l’équipe nationale quelques jours après le limogeage de Toni Conceição, sur le banc lors de l’élimination par l’Égypte (0-0 TAB 1-3) en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2021.

Rigobert Song, fin mars 2022, entame mal la succession du technicien portugais avec une défaite à domicile contre l’Algérie (0-1) en barrage aller des éliminatoires de la Coupe du monde. Dans le pétrin, l’emblématique capitaine de la génération dorée du début des années 2000, dans les jours précédant la manche retour, met en garde son pair Djamel Belmadi et ses troupes en ces termes : « Quand tu sais que tu es en danger, tu n’es plus en danger. C’est quand tu ne sais pas que tu es en danger, que tu es en danger. C’est de cela qu’il s’agit ». Sa fameuse théorie du danger agit comme un électrochoc dans la Tanière.

Les Lions indomptables, dans le stade Mustapha-Tchaker de Blida plein comme un œuf, piègent les Fennecs (1-2, après prolongations) pour composter leur billet pour le Qatar. Cependant, l’embellie sera de courte durée. Le Cameroun est retombé dans ses travers, affichant un bilan d’une victoire (2-0 face à l’Ouzbékistan), d’une défaite (1-0 devant la Corée du Sud) et de deux nuls (1-1 contre la Jamaïque et le Panama). Ce dernier match, joué ce vendredi 18 novembre à Abu Dhabi (Émirats arabes unis), n’a donc pas permis d’enclencher une nouvelle dynamique avant le Mondial.

« Les matchs préparatoires ne rassurent pas, mais les Lions indomptables sont très dangereux lorsqu’ils sont dos au mur », avertit le journaliste du quotidien Le Messager. Son confrère de Mutations abonde dans le même sens en indiquant que « les sélections les moins attendues peuvent créer la surprise » au Qatar comme l’ont fait « le Portugal à l’Euro 2016 et le Cameroun à la Can 2017 ».

En meneur d’hommes, Rigobert Song ne ménagera pas sa peine pour donner raison à son ex-coéquipier Samuel Eto’o. L’entraîneur aux dreadlocks a communiqué, le 9 novembre, sa liste définitive pour la Coupe du monde. « Je pense que les meilleurs du moment ont été sélectionnés. Il n’y a eu pratiquement pas de surprise. Mais l’absence du défenseur central Michael Ngadeu fait jaser », rapporte Désiré Domo. Mohamed Moluh, de son côté, signale que « la présence de Christian Bassagog fait aussi débat. Quoi qu’il en soit, Song a choisi en âme et conscience ceux qu’il estime capables de défendre les couleurs du Cameroun pour le 8ème Mondial de ce pays de foot ». Le reste, c’est la vérité du terrain. À André Onana, Nicolas Nkoulou, Frank Zambo Anguissa, Vincent Aboubakar ou encore Eric Choupo-Moting de jouer.

Liste des 26 Camerounais pour le Mondial 2022

Gardiens
(3) : André Onana (Inter Milan, Italie), Devis Epassy (Abha, Arabie saoudite) et Simon Ngapandouetnbu (Olympique de Marseille, France).

Défenseurs (7) : Faï Collins (Al Taee, Arabie saoudite), Nicolas Nkoulou (Aris Salonique, Grèce), Enzo Ebosse (Udinese, Italie), Olivier Mbaizo (Philadelphia Union, États-Unis), Nouhou Tolo (Seattle Sounders, États-Unis), Jean-Charles Castelletto (Nantes, France) et Cristopher Wooh (Stade Rennais, France).

Milieux (6) : Samuel Oum Gouet (Malines, Belgique), Martin Hongla (Hellas Vérone, Italie), Frank Zambo Anguissa (SSC Naples, Italie), Pierre Kunde Malong (Olympiakos Pirée, Grèce), Olivier Ntcham (Swansea, pays de Galles) et Gaël Ondoua (Hanovre 96, Allemagne).

Attaquants (10) : Vincent Aboubakar (Al Nasr Riyadh, Arabie saoudite), Bryan Mbeumo (Brentford, Angleterre), Jean-Pierre Nsame (Young Boys, Suisse), Georges-Kévin N’Koudou (Besiktas, Turquie), Moumi Ngamaleu (Dynamo Moscou, Russie), Karl Toko Ekambi (Lyon, France), Christian Bassogog (Shanghai Shenhua, Chine), Souaibou Marou (Coton Sport de Garoua, Cameroun), Jérome Ngom (Colombe sportive du Dja et Lobo, Cameroun), Eric Choupo Moting (Bayern Munich, Allemagne).

Entraîneur : Rigobert Song (Cameroun)

Programme du Cameroun au Mondial 2022

1ère journée : jeudi 24 novembre 2022

10h00 (Temps Universel) Suisse / Cameroun

2ème journée : lundi 28 novembre 2022

10h00 (Temps Universel) Cameroun / Serbie

3ème journée : vendredi 2 décembre 2022

19h00 (Temps Universel) Cameroun / Brésil

Afrique : Kémi Seba et Nathalie Yamb épinglés par Washington

Les deux activistes participent à la campagne de désinformation de l’oligarque russe Evguéni Prigojine, fondateur du groupe paramilitaire Wagner, dans toute l’Afrique, informe la diplomatie américaine.Le département d’Etat des Etats-Unis est catégorique. Kémi Séba et Nathalie Yamb « permettent aux entités liées au Kremlin de maintenir un déni plausible de l’intervention de la Russie dans les affaires africaines, tout en essayant de façonner des opinions africaines favorables aux objectifs politiques du Kremlin ».

Selon la diplomatie américaine, le panafricaniste Kémi Séba est un important colporteur de désinformation et de propagande russes. Il prétend soutenir le principe « aux problèmes africains, des solutions africaines », tout comme le fait le ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, lorsqu’il promeut l’image surfaite de la Russie en Afrique. En réalité, note le département d’Etat, le déploiement par la Russie de certaines figures africaines favorables au Kremlin pour faire écho à sa désinformation masque le propre programme néocolonialiste du Kremlin.

Née en Suisse d’un père camerounais et d’une mère suisse, Nathalie Yamb a vécu en Côte d’Ivoire de 2007 à 2019, et « est une colporteuse très prolifique de désinformation ainsi qu’une importante opposante de la France et de ses alliés sur le continent ».

Le Franco-Béninois et la Suisso-Camerounaise ont, selon Washington, des liens avec des entités liées à Evguéni Prigojine, fondateur du groupe paramilitaire russe Wagner, accusé d’exactions notamment au Mali. Ces deux « maillons essentiels du réseau d’Evguéni Prigojine » s’emploient énergiquement à influencer l’opinion publique à travers le continent pour l’amener à réclamer une plus grande influence russe, soulignent les Américains.

« La démarche d’Evguéni Prigojine est censée soutenir les idéaux panafricains, telles qu’une plus grande fraternité et la collaboration entre les peuples d’origine africaine, mais elle vise en réalité à soutenir l’exploitation sans bornes des ressources africaines par le groupe Wagner, notamment l’or, les diamants et le bois », écrit le département d’Etat.

Pour mener à bien leur mission, Kémi Séba et Nathalie Yamb « ont tous deux diffusé de la propagande pro-Kremlin lors d’événements et de conférences parrainés par le gouvernement russe et des organisations liées à Evguéni Prigojine telles que l’AFRIC et Afrique Media ».

Ils s’appuient également sur des entités liées à Evguéni Prigojine. Il s’agit de l’Association pour la recherche libre et la coopération internationale (AFRIC), sanctionnée par les États-Unis, de la Fondation de la protection des valeurs nationales (FZNC), un groupe de réflexion russe également sanctionné par Washington, et de la chaîne de télévision Afrique Media, média francophone basé au Cameroun et lié à l’AFRIC.

L’Association pour la recherche libre et la coopération internationale (AFRIC), sanctionnée par les États-Unis, sert de société écran pour les opérations d’influence d’Evguéni Prigojine en Afrique, notamment en parrainant des pseudo-missions de surveillance des élections au Zimbabwe, à Madagascar, en République démocratique du Congo, en Afrique du Sud et au Mozambique et en diffusant de la désinformation pro-Kremlin.