RCA : Bertrand Arthur Piri présente la feuille de route des projets structurants

Le ministre de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques, Bertrand Arthur Piri, a présidé ce lundi 11 novembre une réunion consacrée, aux enjeux des secteurs de l’eau potable, l’assainissement, l’électricité et le sous-secteur pétrolier aval.

Le service de communication du département fait savoir que, le point de plusieurs projets stratégiques a été défini. Le ministre Bertrand Piri a ouvert la séance en abordant les propositions du Fonds Monétaire International (FMI) concernant le secteur pétrolier aval. Il a mis l’accent sur la nécessité de renforcer l’administration pour une mise en œuvre efficace des projets, notamment la formation du personnel, un domaine soutenu par le financement de la Banque Mondiale à travers le projet PARSE. Les discussions ont aussi porté sur la campagne de distribution de carburant et les préparatifs pour la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA) prévue à Kagabandoro, dans la préfecture de Nana-Gribizi.

Dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement, les avancées ont été particulièrement marquées avec la construction et la réhabilitation de forages à Kagabandoro et dans d’autres localités du pays. L’Agence Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ANEA) a reporté ses réussites dans ces projets, soulignant l’importance de ces infrastructures pour les populations rurales. La situation des travaux de réhabilitation des réseaux d’eau potable à Bangui et dans les provinces a également été un point clé de la discussion

L’Énergie Centrafricaine (ENERCA) a également fait état de ses efforts pour électrifier la ville de Bangui et ses environs, avec des projets en cours et des progrès notables. En outre, la mise en place de la première station de traitement compact de la SODECA et la construction de nouvelles stations de pompage au bord du fleuve Oubangui ont été saluées comme des réalisations majeures.

La révision de la loi sur le sous-secteur pétrolier aval et le code de l’électricité était également au menu. La relance des activités des stations-service dans les villes de l’arrière-pays a été jugée cruciale pour augmenter la fiscalité pétrolière et dynamiser le secteur énergétique.

RCA : le ministre de l’Énergie dénonce un rapport controversé sur le secteur pétrolier

Le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures de la République Centrafricaine (RCA), Bertrand Arthur Piri, a dénoncé un rapport publié par le Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC), qui accuse son ministère de pratiques illégales dans le secteur pétrolier.

 

Intitulé « La mafia dans le secteur pétrolier en République Centrafricaine », ce rapport publié en septembre 2024 pointe du doigt une supposée collusion entre le ministère et la société Neptune Oil SA, créant ainsi un climat de suspicion autour de la gestion des ressources pétrolières du pays.

Dans une déclaration, le ministre Piri a exprimé sa profonde préoccupation concernant le contenu du rapport et la méthodologie employée par le GTSC. Selon lui, le document est non seulement biaisé mais aussi dénué de toute base factuelle solide. « Ce rapport est loin d’être une enquête objective », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse. « Il s’agit d’une attaque unilatérale qui ne reflète en aucun cas la réalité des efforts entrepris par mon ministère pour assainir le secteur pétrolier. »

L’une des critiques majeures formulées par le ministre et son équipe concerne l’absence de dialogue avec les institutions mises en cause. En effet, le GTSC n’a pas sollicité l’avis du ministère des Hydrocarbures avant la publication de son rapport, privant ainsi le département d’une occasion de clarifier les faits. « Nous n’avons jamais été contactés pour donner notre version ou apporter des éléments de clarification. Ce type de rapport, sans consultation préalable des parties concernées, manque cruellement de professionnalisme », a ajouté le membre du gouvernement.

Il a également mis en doute la crédibilité des sources sur lesquelles le rapport s’appuie, affirmant que les témoignages recueillis proviennent uniquement de certains acteurs du secteur pétrolier, sans contrepoids ou vérification indépendante. Cette démarche met en cause la rigueur de l’enquête, laquelle n’aurait pas respecté les standards de transparence et d’équité habituellement exigés pour des accusations aussi graves.

Un rapport qui nuit aux réformes

Pour le ministre PIRI, ce rapport controversé menace de saper les réformes en cours dans le secteur des hydrocarbures, un domaine stratégique pour l’économie du pays. Depuis sa prise de fonction, le ministère aurait, selon lui, introduit des mesures visant à améliorer la transparence dans l’attribution des contrats et à encourager la bonne gouvernance. « Il est regrettable que de telles accusations infondées viennent ternir les progrès que nous avons réalisés », a-t-il insisté.

Le ministère se dit prêt à coopérer avec la société civile, mais déplore la démarche du GTSC, qui a préféré diffuser des informations jugées erronées plutôt que de chercher des solutions constructives. « Si la société civile souhaite vraiment comprendre la complexité du secteur pétrolier et participer à son amélioration, nous sommes ouverts à un dialogue transparent et à la fourniture de documents techniques. Mais diffuser des accusations sans fondement ne fait que miner les efforts de réforme », a martelé le ministre.