La Colombie décide d’étendre sa juridiction consulaire sur tout le territoire marocain, incluant le Sahara

La Colombie décide d’étendre sa juridiction consulaire sur tout le territoire marocain, incluant le Sahara. C’est ce qu’a annoncé la Vice-Présidente et ministre colombienne des Relations Extérieures, Mme Marta Lucia Ramírez lors d’un point de presse conjoint tenue, jeudi à Rabat, avec son homologue marocain, Nasser Bourita.La Colombie décide d’étendre sa juridiction consulaire sur tout le territoire marocain, incluant le Sahara

La Colombie décide d’étendre sa juridiction consulaire sur tout le territoire marocain, incluant le Sahara. C’est ce qu’a annoncé la Vice-Présidente et ministre colombienne des Relations Extérieures, Mme Marta Lucia Ramírez lors d’un point de presse conjoint tenue, jeudi à Rabat, avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

Selon une déclaration conjointe publiée à l’issue de leurs entretiens, la responsable colombienne a souligné, tel qu’il a été reconnu dans différentes résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, les efforts sérieux déployés par le Maroc dans la recherche d’une solution politique, pragmatique, réaliste et durable à ce différend, dans le cadre du processus politique mené sous les auspices exclusifs de l’ONU.

Dans ce sens, la vice-présidente et ministre colombienne des Relations Extérieures a souligné l’importance de l’Initiative Marocaine pour la région du Sahara présentée par le Maroc en 2007, en vue de parvenir à une solution politique, réaliste, durable et basée sur le compromis de toutes les parties, pour mettre fin à cette question, qui est vitale pour le Maroc, dans le cadre de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.

Compte tenu de l’impact du phénomène migratoire, les deux ministres, lit-on dans la déclaration conjointe, ont convenu que ce phénomène représente un véritable défi pour la communauté internationale.

Dans le domaine de la coopération culturelle et éducative, les deux parties ont convenu de la pertinence de continuer à les promouvoir et de les élargir à divers secteurs d’intérêt commun, à travers des activités académiques et des échanges entre les institutions universitaires des deux pays.

Les deux ministres ont également décidé de lancer, très prochainement, deux programmes intégrés dans le domaine de l’agriculture (systèmes d’irrigation, cartographie des sols, fertilisants, etc.) dans deux régions de la Colombie qui seront identifiées dans les côtes Atlantique et Pacifique.

Santé: opération de collecte de sang à Abidjan

Une opération de collecte de sang s’est déroulée, jeudi, à Abidjan à l’initiative du Secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration.

Organisée par la direction des ressources humaines (DRH) du Secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration, avec l’appui technique du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), cette opération a permis de collecter une centaine de poches de sang.

Dr Noël Tahet, directeur de cabinet de Dr  Brice Kouassi, Secrétaire d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration a salué cette initiative de la DRH qui épouse la vision du président de la République à faire de la Nation, un pays solidaire.

« Donner son Sang est un acte de portée sociale, mais en même temps, donner son sang pour sauver des vies, c’est aussi un acte spirituel (…) Ce matin, les agents ont répondu nombreux pour venir apporter leur contribution afin qu’à travers cet acte, beaucoup de vies soient sauvées »  a-t-il déclaré.

Commentant également à son tour cette opération qui est à sa deuxième édition, le directeur des ressources humaines M. N’Golo Coulibaly du Secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration  s’est félicité  de la disponibilité du personnel qui à travers cet acte d’humanisme sauve des vies.

« Aujourd’hui, quand vous allez dans les hôpitaux, vous constatez qu’il y a un réel besoin en sang, et le Secrétariat d’Etat est engagé auprès de l’action gouvernementale », a-t-il expliqué, soulignant que cette opération don de sang est un  acte civique d’une extrême importance.

Dans le même élan, Dr Assoupou Olga du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) a sensibilisé les uns et les autres à emboiter le pas au personnel du Secrétariat d’Etat.

« On aura toujours besoin de sang, car nous sommes dans un pays où l’offre est inférieure à la demande. Mais plus, nous avons ce genre de séance, plus  la banque de sang peut aller vers une autosuffisance » a-t-elle affirmé.

Pour les différents donateurs, plus qu’un acte citoyen, donner son sang est une nécessité :

« Participer à une opération don de sang est une nécessité, car elle sauve des vies. Prenons l’exemple des hommes et femmes dans les hôpitaux qui ont besoin d’être transfusé. Nous devrons contribuer à cette action humanitaire de sauver des vies » a soutenu un agent du Secrétariat d’Etat après avoir donné son sang.

La Côte d’Ivoire ne produit annuellement que 160 000 poches de sang là où les besoins sont de 250 000 poches pour une population de 25 millions d’habitants.

Afrique : le changement climatique menace la reprise économique (rapport)

Les migrations climatiques en Afrique de l’Ouest et dans le bassin du lac Victoria risquent de saper les efforts de développement du continent selon un communiqué parvenu jeudi à APA.D’ici 2050, l’Afrique pourrait devenir la région du monde la plus durement touchée par les dérèglements du climat. A cette date, le continent noir compterait 86 millions selon la nouvelle série de rapports Groundswell Africa, publiée hier par la Banque mondiale. A la veille de la 26e session de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP 26), l’institution financière tire la sonnette d’alarme.

En effet, l’analyse des données des pays d’Afrique de l’Ouest et du bassin du lac Victoria, notent qu’en l’absence de mesures concrètes, des foyers de migration climatique pourraient apparaître dès 2030, avant de s’étendre et de s’intensifier par la suite.

Cette situation forcerait 32 millions de personnes en Afrique de l’Ouest à migrer à l’intérieur de leur pays d’ici 2050. Les estimations sont encore plus élevées pour la région du bassin du lac Victoria qui risque de compter 38,5 millions de migrants internes sur la même période.

« Des éleveurs nomades sillonnant le Sahel aux pêcheurs qui bravent les océans, l’histoire de l’Afrique de l’Ouest est celle d’une région marquée par les migrations climatiques. Au cours des prochaines années, les Africains seront confrontés à des difficultés sans précédent à cause de la hausse des températures, de l’irrégularité des précipitations, des inondations et de l’érosion côtière », souligne le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Ousmane Diagana, cité par la note.

« Cette série de rapports identifie les stratégies d’actions climatiques prioritaires pour aider les pays à évoluer vers un développement vert, résilient et inclusif et créer des moyens de subsistance durables pour tous les Africains », informe-t-il.

Les effets graduels du changement climatique, comme la pénurie d’eau, la baisse de productivité des cultures et des écosystèmes, l’élévation du niveau de la mer et les ondes de tempête, contraindront de plus en plus les populations à migrer. Certains territoires deviendront moins hospitaliers sous l’effet du stress thermique, des événements météorologiques extrêmes et de la perte de terres.

D’autres, en revanche, pourraient devenir plus attrayants en raison des changements induits par le climat, comme la hausse des précipitations. S’ils ne sont pas maîtrisés, ces bouleversements risquent non seulement d’entraîner des flux migratoires, mais aussi d’accentuer les vulnérabilités existantes et d’aggraver la pauvreté et les situations de fragilité, conflit et violence.

Les auteurs du rapport notent que les mouvements migratoires dépendront de l’interaction entre les effets graduels du changement climatique, la dynamique démographique et le contexte socioéconomique de chaque pays. L’ampleur des migrations climatiques internes pourrait toutefois être réduite de 30 % dans la région du lac Victoria et de 60 % en Afrique de l’Ouest grâce à des mesures immédiates et concertées pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre et favoriser un développement vert, inclusif et résilient.

« Les investissements dans la résilience et l’adaptation sont à même de promouvoir les industries vertes, et lorsqu’ils sont associés à des investissements dans la santé, l’éducation, l’économie numérique, l’innovation et les infrastructures durables, ils offrent également un formidable potentiel pour créer des emplois adaptés aux défis climatiques et stimuler la croissance économique », affirme le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, Hafez Ghanem.

« Dans le cadre de ces efforts, il est essentiel de mettre l’accent sur l’autonomisation des femmes afin d’améliorer le capital humain et de bénéficier du dividende démographique, car ces aspects seront des composantes importantes du renforcement de la résilience climatique dans les années à venir », ajoute-t-il.

L’ampleur et la trajectoire des migrations causées par les facteurs climatiques obligeront les pays à prendre des mesures vigoureuses et transformatrices axées sur la neutralité carbone ; le contexte local en intégrant la question des migrations climatiques internes dans des plans de développement anticipateurs, écologiques, résilients et inclusifs sur l’ensemble du continent africain.

Ces mesures porteront aussi sur les données à travers l’investissement dans la recherche et les outils de diagnostic pour mieux comprendre les facteurs des migrations climatiques internes et, partant, de mettre en place des politiques ciblées ; et les populations en investissant dans le capital humain pour permettre aux citoyens d’occuper des emplois productifs et durables adaptés aux défis climatiques.

Inauguration à Abidjan d’un centre sportif ivoiro-coréen d’un coût de 6,5 milliards Fcfa

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a procédé jeudi à l’inauguration d’un Centre sportif, culturel et des TIC ivoiro-coréen éponyme, situé à Adjamé, dans le Nord d’Abidjan.

« Cet édifice représente un symbole fort de l’amitié entre nos deux pays », a déclaré M. Alassane Ouattara qui a traduit toute la reconnaissance de la République de Côte d’Ivoire à l’Etat de la Corée pour « le don de ce bel ouvrage ».

Le centre devrait permettre l’éducation et l’encadrement de la jeunesse. Il comprend 1200 sièges, une salle d’exposition culturelle et se veut un espace qui accueille les rendez-vous sportifs, culturels et des TIC. 

Selon le ministre ivoirien des Sports et du développement de l’économie sportive, Claude Paulin Danho, l’ouvrage a coûté 6,5 milliards Fcfa d’investissement, soit 5,2 milliards Fcfa financés par la République de Corée et 1,3 milliard Fcfa de l’Etat ivoirien.

 Cet espace, dédié à la promotion du taekwondo, a été inauguré en présence de l’ambassadeur de Corée en Côte d’Ivoire, Lee Sang Ryul. Il s’est réjoui de ce que le centre sportif, culturel et des TIC renforce les liens de coopération entre les deux pays. 

 »Nous pouvons dire désormais que le taekwondo est devenu autonome », a affirmé Me Jean-Luc Adjémel, ceinture noire 4e dan dans cette discipline, rapportant que par le passé, ils louaient des salles pour organiser des compétitions de passage de grade. 

En 1961, la Côte d’Ivoire a noué des relations avec la Corée. L’Etat ivoirien est le premier pays africain à établir avec la Corée des relations diplomatiques et cette coopération entre les deux pays dure aujourd’hui 60 ans. 

Affi appelle à un dialogue politique pour un « consensus » à la présidentielle de 2025

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N’Guessan a plaidé jeudi pour la reprise du dialogue politique en vue d’un « consensus » autour de la présidentielle de 2025, lors d’une rencontre avec Alassane Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan.

« Il ne faut pas attendre au dernier moment pour engager des discussions. Je crois que le Premier ministre va être instruit de manière à ce que le dialogue politique reprenne avec les partis politiques », a dit M. Affi qui conduisait une délégation de son parti.

Cette démarche, notera-t-il, a lieu afin que « ce qui a été à l’origine des problèmes de 2020 puissent être discuté et que nous puissions trouver un consensus largement et longtemps avant l’échéance de 2025 ».

Le président du FPI a émis le vœu que 2025, une année électorale, puisse permettre à la Côte d’Ivoire de tourner la mage des élections contestées et des crises à l’instar du scrutin présidentiel qui s’est soldé par une crise ayant fait plus de 3 000 morts.   

Il a fait savoir que c’est une audience que le FPI a sollicitée il y a plusieurs mois, mais les conditions sanitaires liées à la Covid-19 n’ont pas permis de la rencontre. A cette occasion, il a  évoqué des sujets d’Intérêt national.

Avec le chef de l’Etat, il a déclaré avoir abordé la question de la réconciliation nationale, la paix et la stabilité, politique et sociale de la Côte d’Ivoire. A cet effet, il a plaidé pour la réintégration de camarades radiés de la fonction publique suites aux crises électorales de 2010 et 2020. 

« Des proches ont fait l’objet d’arrestation, beaucoup d’entre eux ont été libérés dont moi-même (après la présidentielle de 2020), mais quelques uns sont encore en prison », a ajouté le chef du FPI, parti fondé par Laurent Gbagbo, aujourd’hui président du PPA-CI.

« Nous avons évoqué le sujet de ces quelques camarades fonctionnaires qui ont été radiés et comme il y a une juriste prudence qui vient d’être éditée à travers l’intégration de certains hauts cadres qui étaient en exil au Ghana, nous avons souhaité que le président examine avec l’administration le cas de tous ces camarades qui ont été radiés dans le cadre de la crise de 2010 », a-t-il poursuivi. 

« S’ils ne peuvent pas être réintégrés, que des mesures de compensation leur permettent de se prendre en charge pour se réinsérer dans la vie économique et sociale », a ajouté M. Affi.  

Il a par ailleurs fait état de la situation de quelques planteurs d’hévéa, notamment le cas de la SAFIC de Grand-Lahou (Sud), où près de 400 planteurs sont en contentieux avec une entreprise de la place sur un montant de près de 5 milliards Fcfa, un dossier qui traîne sur plusieurs années.

« Les planteurs m’ont demandé expressément d’évoquer le sujet avec le chef de l’Etat, ce qui a été fait et je pense que dans les jours et semaines à venir, le Premier ministre va se pencher sur ce dossier », a-t-il rassuré.

Côte d’Ivoire: le Trésor dénonce un emprunt obligataire lancé « sans autorisation »

Le Trésor ivoirien dénonce l’emprunt obligataire de l’entreprise « Patrimoine Africa » lancé avec un taux d’intérêt de 50% par an « sans autorisation » et en « violation » des règles en la matière, dans un communiqué.

Patrimoine Africa a lancé à travers les réseaux sociaux un emprunt obligataire afin de constituer un fonds interne pour la production avicole dénommé « FIPRA-PA 2021 » aux conditions de souscription ne respectant pas les normes. 

Le montant total à mobiliser pour cet emprunt obligataire est de 100 millions Fcfa avec une valeur nominale de 10.000 Fcfa et un taux d’intérêt annuel de 50% pour une durée de quatre ans. La restitution du capital souscrit est prévue à la fin du contrat.

Selon le Trésor, « cet emprunt a été lancé sans autorisation, en violation de l’instruction relative à l’appel public à l’épargne au sein de l’Union monétaire ouest-africaine  (Uemoa) et de la mesure gouvernementale d’interdiction des placements financiers illégaux ».

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en juillet 2020 un texte interdisant les placements financiers illégaux. Ce texte qui renforce le dispositif sur les placements financiers, a été pris à la suite de placements ayant fait plusieurs victimes. 

Prévenant les populations, le Trésor rappelle qu’elles doivent « garder à l’esprit que le taux d’intérêt de 50% qui est proposé, doublé de la restitution du capital souscrit à la fin du contrat, constituent des éléments d’alerte qui invitent à se détourner de ce type de placement ». 

Mali : la Cédéao regrette l’expulsion de son Représentant

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) fustige une « décision extrême » de Bamako alors que la procédure de remplacement d’Hamidou Boly avait déjà été enclenchée.C’est un sérieux coup de vent sur les relations entre le Mali et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Le 25 octobre dernier, les autorités de la transition ont déclaré « persona non grata » le Représentant de la Cédéao avant de lui accorder un délai de 72 heures pour quitter le territoire malien.

Selon communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, « plusieurs mises en garde » ont été adressées à Hamidou Boly « à travers sa hiérarchie ». Bamako a reproché au diplomate des « agissements incompatibles avec son statut ».

Deux jours après la signature de l’acte d’expulsion, la Commission de la Cédéao se désole qu’une telle décision soit prise dans « une période délicate ». Toutefois, l’organisation régionale promet de continuer « à déployer ses efforts pour appuyer une transition réussie et apaisée au Mali ».

« Dette cachée » : Filipe Nyusi éclaboussé par le scandale

Le président du Mozambique a été mouillé dans le scandale des pots-de-vin et des prêts illégaux qui secoue le Mozambique depuis plusieurs années.Filipe Nyusi est cité comme un des bénéficiaires des transactions illicites dans l’affaire dite de la « dette cachée ». La firme Privinvest, groupe international de construction navale, a annoncé jeudi qu’elle avait assigné Nyusi le 19 octobre à comparaître devant la Haute Cour britannique de Londres pour avoir reçu plusieurs versements qui correspondent à des investissements dans des projets portés par les partenaires locaux de Privinvest. Une partie de ces versements aurait servi à financer la campagne électorale de l’actuel président.

Privinvest a indiqué dans un communiqué que les réclamations contre Nyusi « concernent les paiements effectués à son profit, notamment pour financer sa campagne électorale présidentielle de 2014, et étant donné qu’il était au cœur de la création et du sabotage ultérieur des projets au Mozambique ».

Ce nouveau rebondissement fait suite à une ordonnance du 20 mai 2021 dans laquelle la Haute Cour de Grande-Bretagne a accordé à Privinvest l’autorisation de poursuivre Nyusi. Ministre de la Défense au moment des faits, Nyusi, pas inquiété par la justice de son pays qui juge l’affaire, à 23 jours pour reconnaître les faits qui lui sont reprochés où préparer sa défense devant la justice internationale.

Le Mozambique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongé dans une grave crise financière à cause de l’affaire dite de la « dette cachée ». Entre 2013 et 2014, trois entreprises publiques mozambicaines – ProIndicus, Ematum et Mam – contractent pour plus de deux milliards de dollars (1,8 milliards d’euros) des prêts secrets auprès du Crédit suisse et de la banque russe VTB garantis par le gouvernement, pour financer des projets de surveillance maritime, de pêche et de chantiers navals.

Seulement, ces opérations étaient couvertes dans une vaste entreprise de corruption pour enrichir des entreprises et des dignitaires du régime de l’ancien président d’Armando Guebuza (2005-2015). Elles portaient l’empreinte de Ndambi Guebuza, fils de l’ancien président, en prison depuis deux ans et Manuel Chang, ministre des Finances en fuite en Afrique du Sud.

Le Parlement mozambicain, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont été contournés. En 2016, quand le gouvernement de Nyusi annonce l’existence de la fameuse dette, les institutions de Bretton Woods dans une colère noire gèlent automatiquement leur aide. En proie à la montée du Jihadisme dans la province du Cabo Delgado, le Mozambique est asphyxié et ne peut plus faire face à ses engagements vis-à-vis de ses bailleurs. La devise locale s’effondre, plongeant le jeune Etat indépendant depuis 1975 dans une grave crise financière.

Zimbabwe : appel à la levée des sanctions

Le Rapporteur spécial des Nations unies sur les mesures coercitives unilatérales, Alena Douhan, a appelé les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux à lever les sanctions unilatérales imposées au Zimbabwe.Dans une déclaration publiée à l’issue de sa mission d’enquête de dix jours au Zimbabwe, Mme Douhan a déclaré que les « sanctions unilatérales à l’encontre de personnes et d’entités ciblées » ont eu des conséquences inattendues et ont exacerbé les problèmes sociaux et économiques préexistants pour les Zimbabwéens ordinaires.

« Les Etats-Unis et d’autres Etats devraient lever leurs sanctions à l’encontre des individus et entités ciblés et mettre fin à l’excès de conformité », a déclaré Mme Douhan.

Elle a indiqué que les sanctions et les diverses formes de non-respect des sanctions ont eu un effet d’entraînement sur l’économie du Zimbabwe et sur la jouissance des droits humains fondamentaux, notamment l’accès à la santé, à l’alimentation, à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi qu’à l’éducation et à l’emploi.

Faisant apparemment référence au bruit que font actuellement le gouvernement zimbabwéen et ses partenaires régionaux au sujet des sanctions, le fonctionnaire de l’Onu a déclaré que les autorités de Harare devraient dépasser la « rhétorique sur les sanctions » et œuvrer en faveur d’un dialogue significatif visant à remédier à la situation dans le pays ».

« Le moment est venu pour les Etats qui appliquent les sanctions et les principales parties prenantes nationales de s’engager dans un véritable dialogue structuré sur la réforme politique, les droits de l’homme et l’Etat de droit, et d’abandonner la rhétorique sur les sanctions comme outil de plaidoyer », a-t-elle ajouté.

Depuis 2002, le Zimbabwe fait l’objet de mesures financières et de voyage ciblées de la part de l’Occident à l’encontre de certains officiels et de certaines entreprises accusées d’être impliqués dans des violations des droits de l’homme.

Ces mesures comprennent le gel des comptes bancaires et d’autres actifs appartenant à ces personnes et entités, ainsi que des interdictions de voyager.

Les autorités de Harare ont obtenu le soutien des autres membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ainsi que de l’Union africaine pour exiger la suppression de ces mesures, ce qui a conduit la SADC à déclarer le 25 octobre Journée anti-sanctions.

Genre : une étude pour briser le plafond de verre au Sénégal et au Ghana

Le Centre africain pour la transformation économique (Acet, sigle en anglais) a réalisé une enquête dans ces deux pays pour énoncer des pistes de solutions aux obstacles qui se dressent sur le chemin des femmes en quête d’emploi.Avec 60 % d’individus âgés de 25 ans au plus, l’Afrique subsaharienne a la population la plus jeune au monde. Mais cette frange ne participe pas suffisamment au dividende démographique.

Pour inverser la tendance, le Centre africain pour la transformation économique (Acet, sigle en anglais) a plongé à la recherche de réponses au désœuvrement des femmes. Au Sénégal et au Ghana, un échantillon de 90 femmes a été sélectionné avec comme critères : âge compris entre 15 et 35 ans, différences de milieux (urbain et rural) et de niveaux d’études.

L’enquête, ayant porté sur trois secteurs, le business, l’agriculture et l’hôtellerie, a visé trois objectifs majeurs. Il s’agit de l’identification des « facteurs qui ralentissent l’éducation des jeunes femmes », de la connaissance des « barrières de genre » dans les entreprises et de la proposition de « mesures » pertinentes qui pourraient aider les gouvernants à mieux prendre en charge les besoins spécifiques des filles en termes d’éducation. Celle-ci étant la clef de voûte de l’insertion professionnelle.

Les résultats de l’étude, financée par l’Initiative de société ouverte pour Afrique de l’Ouest (Osiwa, sigle en anglais), ont récemment été partagés lors d’un webinaire. A l’entame de sa communication, George Boateng, chercheur à l’Acet, a souligné qu’en Afrique « de nombreuses initiatives œuvrant pour l’égalité des genres existent mais les inégalités basées sur le genre subsistent dans l’éducation et l’emploi ».

A en croire M. Boateng, « 40 % des personnes interviewées pour l’enquête ont dû quitter, à un moment ou à un autre, l’école en raison de difficultés financières » et « certaines femmes n’ont pu concilier les études et les tâches ménagères » qui les éloignent très tôt des circuits scolaires.

Dans le but d’éviter l’abandon scolaire pour ces raisons, George Boateng a notamment plaidé en faveur de « la création d’écoles spécialisées pour les filles en difficulté ». Le Centre africain pour la transformation économique (Acet) a estimé que, dans la plupart des pays subsahariens, des actions adéquates n’ont pas été prises pour garantir aux jeunes, surtout les filles, des formations adaptées au marché de l’emploi.

L’Acet travaille à « influencer de bonnes pratiques régionales » en amenant les décideurs à mettre en place des politiques d’amélioration de « la situation des jeunes, particulièrement les filles » victimes souvent des pesanteurs sociales.

Politique, santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi traitent de nombreux sujets notamment la nomination de secrétaires d’Etat, la campagne de vaccination et l’industrie touristique.+ Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que plusieurs ministères se retrouvent pour ainsi dire gelés en attendant que le gouvernement soit au complet.

Citant certaines sources gouvernementales, le quotidien affirme que plusieurs ministres ont déjà tenu des réunions avec certains directeurs centraux qui relèvent de leur département, mais pas avec d’autres qui relèvent pourtant, eux aussi, du même ministère. Un cafouillage total, écrit le quotidien en citant comme exemple le département chargé des Marocains Résidant à l’Etranger, qui relève des Affaires étrangères, et dont au moins cinq directeurs centraux auraient été exclus de ce genre de réunions.

En conséquence, poursuit le quotidien, au moins 170 fonctionnaires de ce département sont aujourd’hui au « chômage technique », en attendant la nomination d’un secrétaire d’Etat qui devrait se charger des affaires de plusieurs millions de Marocains du monde. Ce n’est le seul département ministériel concerné qui se trouve dans cette situation, poursuit le journal. Celui des Sports, rattaché dans l’actuelle configuration gouvernementale au ministère de l’Education nationale, se trouve également dans une situation similaire. Il est dans le flou, en attendant la désignation d’un secrétaire d’Etat.

Le quotidien rappelle que, pour que le gouvernement soit au complet, il est attendu qu’au moins cinq secrétaires d’Etat le rejoignent dans les jours à venir. Les ministères concernés par ces nouvelles nominations sont, en plus des Affaires étrangères et de l’Education nationale, l’Intérieur, la Justice et l’Agriculture. Ces nouvelles nominations devraient répondre aux seuls critères de la compétence et du renouvellement des élites. Il ne sera donc pas question d’un quelconque quota à remplir pour satisfaire les attentes des partis membres de la coalition gouvernementale.

+Le Matin+ fait savoir que le Comité scientifique et technique de la vaccination anti-Covid, réuni mardi, renforce la veille internationale relative au développement du variant Delta+ et se félicite de l’augmentation du nombre de primo-vaccinés au Maroc depuis l’annonce de l’obligation du pass vaccinal.

Dans une réunion tenue, mardi 26 octobre, le Comité scientifique et technique de la vaccination anti-Covid a souligné avec beaucoup de satisfaction l’augmentation du nombre des vaccinés au Maroc, que ce soit pour la première, la deuxième ou la troisième dose. Joint par la publication, le professeur Saïd Afif, membre de ce comité note que cette augmentation a été observée à compter du jeudi 21 octobre 2021, date à laquelle la décision de rendre obligatoire le pass vaccinal est entrée en vigueur. « C’est un constat tout à fait logique qui a été observé dans d’autres pays dès l’adoption de l’obligation du pass vaccinal », explique Dr. Afif.

Chiffres à l’appui : l’expert indique que 630.000 personnes ont reçu la première dose, et ce du jeudi 21 octobre au lundi 25 octobre. Un record a été également enregistré, selon l’expert, pour la deuxième dose avec 602.000 personnes vaccinées durant la même période et aussi pour troisième dose avec 387.000 vaccinées.

Sur un autre registre, Dr Afif indique que le Comité suit de très près le développement du nouveau variant Delta+ qui se propage dans le monde avec pour objectif, d’une part la définition du degré de sa contagiosité, et d’autre part la vérification de l’efficacité et la capacité des différents vaccins dont dispose le Maroc actuellement pour y faire face.

+L’Economiste+ rapporte que le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a reçu, mercredi à Rabat, une délégation de l’American Jewish Committee (AJC).

Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette entrevue, le responsable des affaires politiques au sein de l’AJC, M. Jason Isaacson, a indiqué que les entretiens avec M. Bourita ont porté notamment sur la stabilité régionale, la paix et l’importance des relations entre les États-Unis et le Maroc, « un Etat ayant la plus longue relation diplomatique avec notre pays » et qui « partage les mêmes valeurs » avec les États-Unis d’Amérique. Et d’ajouter que les membres de la délégation ont discuté avec M. Bourita « des intérêts communs entre notre communauté et le peuple marocain ainsi que de la souveraineté du Royaume sur le Sahara marocain ».

M. Isaacson a, en outre, affirmé, que le Maroc « a marqué l’histoire » sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, par la signature des Accords d’Abraham et la normalisation des relations avec Israël.

+Les Inspirations Eco+ relate le mal-être des opérateurs de l’industrie touristique qui ont été déboussolés par la dernière décision de suspension de tous les vols en provenance et à destination de quatre marchés majeurs de la destination Maroc (Allemagne, Royaume-Uni et Hollande, en plus de la Russie, fermée depuis plusieurs semaines) représentants des bassins émetteurs, pour la saison d’hiver.

Le quotidien rappelle que quelques mois avant l’avènement de la pandémie, « le nombre de nuitées cumulées des touristes, en provenance d’Allemagne, s’élevait à 1.745.560, soit 10% de part du marché (PDM) national. Ceux venant du Royaume-Uni totalisaient 2.223.512 nuitées, (13% de PDM) alors que les Hollandais ont enregistré 436.033 nuitées (2.5% de PDM) ». Il ajoute que « ces trois pays représentent 25,5% du marché national, soit plus d’un quart de l’activité touristique et plus de 30% des recettes, pour une manne de 2,22 milliards d’euros de devises ».

 

Le journal rapporte des annulations en cascade, suite à ces annonces, non seulement des marchés précités, mais aussi des marchés traditionnels du Maroc

Pire, cela touche, également, les intentions de départ des autres marchés. Des marchés qui justement s’éloignent davantage, d’après le quotidien. A l’image de l’organisation de l’assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme prévue à Marrakech du 30 novembre au 3 décembre 2021 qui a été annulée.

La publication pense qu’en l’absence de mesures d’accompagnement concrètes et immédiates, à la hauteur de l’aggravation de la situation du secteur, les acteurs du secteur touristique disent éprouver une difficulté grandissante à envisager l’avenir de leur industrie, et in fine, craindre une implosion de son tissu économique.

Sénégal: l’enjeu Dakar aux Locales 2022 au menu de la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent des investitures sur les élections locales de janvier 2022, avec un accent particulier sur les appétits déjà aiguisés autour de la mairie de la capitale.Le Témoin se fait l’écho du « jeu +clair-obscur+ de Khalifa » Sall dans le duel Soham Wardini / Barthélemy Dias pour la conquête de la mairie de Dakar. En ayant maintenu « deux fers au feu dans la course », l’ex-maire de Dakar et patron de Taxawu Dakar « a bien malgré lui encouragé une guerre de dauphins » entre ses deux protégés dans cette coalition.

Walf Quotidien décrit une « Soham, sans fard ». Dans L’AS, où elle « défie » la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en wolof), la mairesse de Dakar sortante déclare : « Quand on me parle de forclusion, je ne me retrouve pas ». Ainsi « soutenue par une partie de Taxawu Dakar », elle « maintient sa candidature », selon Le Quotidien.

Le journal s’intéresse également aux remous dans la coalition présidentielle avec la « rébellion dans le camp de Doudou Ka » à Ziguinchor (sud). Les choix de Macky Sall dans cette région « révoltent » en effet les partisans du directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass.

En revanche, « Macky abat ses cartes », selon Sud Quotidien qui rapporte que Abdoulaye Diouf Sarr est nommé « +boss+ de Dakar » là où Amadou Ba devient coordonateur général de la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir en wolof).

Toutefois, Le Quotidien qualifie la désignation du candidat de BBY à la ville de Dakar de « fumée noire », notant par ailleurs que le « suspense » subsiste toujours entre Diouf Sarr et Amadou Ba. Pendant ce temps, le Parti socialiste (PS), bien que membre de cette coalition, « a déposé sa caution », d’après L’Observateur.

S’agissant de l’autre grande coalition de l’opposition, Vox Populi indique que l’ex-président Abdoulaye Wade est « la botte secrète de Wallu Dakar ». La confirmation de cette candidature pour la conquête de la mairie de la capitale « va créer un tsunami dans le landerneau politique », prévient le journal qui note que le pape du Sopi devrait rentrer bientôt à Dakar pour mener la campagne de Wallu Senegaal (secourir le Sénégal en wolof).

Sur un autre sujet, le quotidien national Le Soleil annonce qu’un Centre national de cinématographie sera « bientôt » construit. Dans la même logique, le chef de l’Etat a demandé hier en Conseil des ministres « une évaluation prospective de la politique du cinéma dans l’ensemble de ses volets ».

En football, L’Observateur livre « les confidences de Cheikh Ndoye sur la méthode Habib Bèye et les Sénégalais de Red Star ». Au même moment, Stades évoque la « bonne nouvelle pour (Aliou) Cissé et certains Lions ». En effet pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN), les sélections ont la possibilité de présenter 28 joueurs au lieu de 23.

Ouattara reçoit l’opposant Affi Nguessan au palais présidentiel jeudi

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara reçoit, ce jeudi 28 octobre 2021, le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi Nguessan, au palais présidentiel, selon une noté du parti publiée mercredi.

« Le président de la République, Alassane Ouattara, reçoit en audience, ce jeudi 28 octobre 2021, au palais présidentiel, au Plateau, à 12h00 (GMT, heure locale), M. Pascal Affi Nguessan », indique la note. 

L’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan est le président du Front Populaire Ivoirien (FPI, opposition), parti fondé par Laurent Gbagbo, qui a son retour au pays, après 10 ans à La Haye, a décidé de créer un nouveau parti.

Les 16 et 17 octobre 2021, M. Gbagbo et ses partisans ont porté sur les fonds baptismaux le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), marquant la rupture avec des « camarades » du FPI en raison de certaines dissensions. 

La BAD mobilise plus de 114 millions d’euros pour soutenir une agriculture plus résiliente et plus inclusive au Maroc

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, mercredi à Abidjan, un prêt de plus de 114 millions d’euros en faveur du Maroc pour financer le Programme d’appui au développement inclusif et durable des zones agricoles et rurales (PADIDZAR), indique un communiqué de l’institution panafricaine parvenue à APA.Ce nouveau projet d’adaptation climatique, qui constitue le premier financement axé sur les résultats dans le secteur agricole en Afrique du Nord, contribuera à renforcer la résilience de l’agriculture marocaine face aux effets du changement climatique afin d’améliorer les conditions de vie des populations rurales.

Le programme déploiera une approche de développement plus durable et plus inclusive et favorisera l’émergence d’une classe moyenne, notamment par la création d’emplois en milieu rural et l’appui aux jeunes et femmes entrepreneurs agricoles.

Afin de renforcer la résilience climatique de l’agriculture marocaine, en particulier pour les petits producteurs, le programme soutiendra une utilisation plus efficiente des ressources en eau avec une meilleure valorisation de l’eau d’irrigation et introduira de nouvelles techniques de conversion du sol. Il permettra également de renforcer les capacités des acteurs, notamment les associations des usagers des eaux agricoles et les coopératives agricoles.

 « Une agriculture plus durable, plus résiliente et plus inclusive, c’est notre priorité avec cette opération, qui soutient la nouvelle vision stratégique du secteur agricole « Génération Green 2020-2030 », a affirmé Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord. Notre appui consolide les précédentes réalisations qui, sur plus d’une décennie, ont permis de passer d’une logique de production à une logique de transformation avec une plus grande valeur ajoutée, au bénéfice des populations rurales. »

Le programme appuiera ainsi le développement de systèmes de production plus efficients, plus résilients et plus durables. Il œuvrera à l’amélioration des chaînes de valeur toujours plus inclusives, plus performantes et plus pérennes. Il soutiendra également le renforcement des capacités institutionnelles pour faciliter la mise en œuvre des réformes et l’exécution des investissements.

« Premier financement axé sur les résultats dans le secteur agricole en Afrique du Nord, il porte en lui l’exigence, encore plus forte, d’inclusion, de performance et de durabilité, a souligné Achraf Hassan Tarsim, le responsable-pays de la Banque pour le Maroc. L’amélioration de l’efficience et de la résilience climatique des périmètres irrigués, la promotion des femmes, l’appui aux jeunes entrepreneurs et la formation des producteurs ouvriront, entre autres, le champ des possibles dans ce secteur, en particulier pour les petites et moyennes exploitations. Nous aiderons ainsi à créer de nouveaux emplois pour améliorer durablement les conditions de vie des populations rurales. »

Le programme est aligné sur les cinq priorités stratégiques de la Banque, les « High 5 » en particulier la réalisation des objectifs « nourrir l’Afrique » et « améliorer la qualité de vie  des populations africaines ». Il soutient également la nouvelle stratégie agricole du Royaume du Maroc, intitulée « Génération Green 2020-2030 », et le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027.

L’engagement de la Banque africaine de développement au Maroc, depuis un demi-siècle, s’élève à plus de dix milliards d’euros. Les financements couvrent les secteurs de la santé, de l’énergie, de l’eau, des transports, du développement humain, de l’agriculture et du secteur financier.

Une délégation de l’American Jewish Committee reçue à Rabat

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a reçu, mercredi à Rabat, une délégation de l’American Jewish Committee (AJC).Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette entrevue, le responsable des affaires politiques au sein de l’AJC, M. Jason Isaacson, a indiqué que les entretiens avec M. Bourita ont porté notamment sur la stabilité régionale, la paix et l’importance des relations entre les États-Unis et le Maroc, « un Etat ayant la plus longue relation diplomatique avec notre pays » et qui « partage les mêmes valeurs » avec les États-Unis d’Amérique.

Et d’ajouter que les membres de la délégation ont discuté avec M. Bourita « des intérêts communs entre notre communauté et le peuple marocain ainsi que de la souveraineté du Royaume sur le Sahara marocain ».

M. Isaacson a, en outre, affirmé, que le Maroc « a marqué l’histoire » sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, par la signature des Accords d’Abraham et la normalisation des relations avec Israël.

Côte d’Ivoire: OD, un cadre Rhdp, échange avec Bendjo, chargé de la réconciliation au Pdci

Ouattara Dramane dit « OD », un cadre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a échangé mardi avec Noël Akossi Bendjo, conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition).

Cette rencontre, à l’allure d’une retrouvaille entre deux ex-collaborateurs, intervient quelques jours après la nomination de Noël Akossi Bendjo, comme conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale dans le Cabinet du président du Pdci, Henri Konan Bédié.   

M. Ouattara Dramane, cadre du Rhdp dans la commune du Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, était membre du Conseil municipal du Plateau, quand M. Bendjo dirigeait la cité en tant que premier magistrat. 

Ce cadre du Rhdp, qui a maintes fois été battu par l’actuel député-maire, Jacques Ehouo, entretient visiblement des rapports amicaux avec M. Bendjo, qui est rentré d’exil, en provenance de la France, il y a quelques mois. 

OD a saisi cette occasion pour informer M. Bendjo de la  création de sa Fondation pour la cohésion sociale, la démocratie et la solidarité. L’ancien maire du Plateau, son aîné a également une expérience dans la gestion de cette entité. 

Lauréat de la 1ère édition du Prix Gepci (Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire) pour la cohésion sociale et la paix, OD est engagé dans la thématique de la réconciliation. Il s’est naturellement montré disponible pour apporter sa contribution à la cohésion sociale au Plateau et même au-delà, si nécessaire.

L’hôte a aussi félicité l’ancien maire du Plateau, Akossi Bendjo pour sa récente nomination au Cabinet du président du Pdci, Henri Konan Bédié, en qualité de Conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale. 

Touché par cette marque d’attention à son endroit, M. Bendjo  qui avait son épouse à ses côtés, a remercié OD pour sa démarche et a saisi l’opportunité pour le féliciter pour son esprit fair-play lors des dernières législatives au Plateau. 

Vice-président du Pdci, M. Bendjo a répondu favorablement à l’appel à la réconciliation de son invité et l’a exhorté à poser davantage d’actions dans le sens de la cohésion au Plateau mais aussi à être un ambassadeur de paix auprès de sa formation politique.

La rencontre s’est déroulée dans une ambiance très conviviale. Elle montre ostensiblement une décrispation du climat politique auréolée d’un dialogue et d’une fréquentation entre les leaders politiques du pays. 

Les enjeux de l’évaluation d’impact à l’aune des défis de l’Afrique débattus à Abidjan

Les enjeux de l’évaluation d’impact à l’aune des défis des Etats africains, étaient débattus à Abidjan du 25 au au 27 octobre 2021, à l’occasion d’une Conférence régionale sur l’évaluation d’impact en Afrique Francophone.Cette conférence régionale, ouverte par le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, avait pour objectif de situer le rôle et les contributions de l’évaluation d’impact dans la mise en œuvre des politiques publiques.

Elle a été organisée par le Clear (Centers for learning on evaluation and resultat) pour l’Afrique Francophone et le programme WACIE avec le soutien de la Banque africaine de développement  (BAD).

Durant trois jours, Abidjan était la capitale de l’évaluation d’impact en Afrique Francophone, avec des experts et professionnels de l’évaluation, autour du thème « La mise en œuvre des agendas de développement à l’aune des enjeux actuels, évaluation d’impacts au cœur de la décision ».

Les pays africains se sont engagés à réaliser les Objectifs du développement durable (ODD) adoptés par les Nations unies en septembre 2015. Cette conférence vise à amener les Etats à entrer dans cette vision et celle de l’agenda 2063 de l’UA.

Pour Mme Kaba Nialé, « cela ne peut être atteint si une place de choix n’est pas faite à l’évaluation d’impacts qui est la formulation et la mise en oeuvre des programmes de développement au sein des Etats ».

L’évaluation d’impact se veut un instrument indispensable pour les politiques publiques, qui aide à la décision. Elle a pour objectif de favoriser l’amélioration des performances de l’action publique. 

En Côte d’Ivoire, d’importants efforts ont été engagés en vue de l’institutionnalisation de la gouvernance des politiques publiques et de développement, a fait savoir le ministre du Plan et du développement. 

Dans cette dynamique, poursuivra-t-elle, « notre pays, dans cadre le cadre du renforcement de la gouvernance, a inscrit dans sa Constitution de 2016 l’évaluation comme instrument de redevabilité ». 

Le gouvernement ivoirien vient d’adopter, il y a seulement quelques semaines, un projet de lois relatifs à l’évaluation des politiques publiques, a-t-elle ajouté, tout en encourageant l’institutionnalisation de la pratique évaluative qui demeure un levier majeur dans l’atteinte efficace des objectifs. 

La conférence devrait par ailleurs permette de faciliter les avancées qualitatives dans la mise en œuvre de réformes nationales en matière d’évaluations dans le pilotage stratégique et opérationnel  de l’action publique.

La pratique de l’évaluation d’impact s’est répandue en Afrique durant ces deux dernières décennies avec des disparités entre les régions en matière de nombre d’études menées ou d’utilisation de ces études.

En 2011, un rapport sur les évaluations d’impacts en Afrique subsaharienne avait révélé qu’elles se sont sensiblement développées en Afrique à partir de 2004, mais qu’elles étaient en grande partie menées dans les pays anglophones.

Dans ce contexte, le Clear pour l’Afrique Francophone a lancé en 2016 un séminaire sur l’évaluation d’impact en Afrique Francophone visant à combler le manque d’expertises techniques locales pour la conduite des évaluations d’impact crédibles.

Maroc: la Banque africaine de développement soutient l’agriculture

L’institution financière a mobilisé plus de 114 millions d’euros pour financer une agriculture plus résiliente et plus inclusive selon un communiqué parvenu mercredi à APA.Cet appui financier destiné au Programme d’appui au développement inclusif et durable des zones agricoles et rurales (PADIDZAR) contribuera à renforcer la résilience de l’agriculture marocaine face aux effets du changement climatique.

Ce nouveau projet d’adaptation climatique constitue, selon la note, le premier financement axé sur les résultats dans le secteur agricole en Afrique du Nord. Il déploiera une approche de développement plus durable et plus inclusive et favorisera l’émergence d’une classe moyenne, notamment par la création d’emplois en milieu rural et l’appui aux jeunes et femmes entrepreneurs agricoles.

Le programme soutiendra en particulier les petits producteurs à travers une utilisation plus efficiente des ressources en eau avec une meilleure valorisation de l’eau d’irrigation. Il introduira aussi de nouvelles techniques de conversion du sol. Il permettra également de renforcer les capacités des acteurs, notamment les associations des usagers des eaux agricoles et les coopératives agricoles.

« Une agriculture plus durable, plus résiliente et plus inclusive, c’est notre priorité avec cette opération, qui soutient la nouvelle vision stratégique du secteur agricole +Génération Green 2020-2030+ », a affirmé le directeur général de la Bad pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi, cité par le communiqué.

« Notre appui consolide les précédentes réalisations qui, sur plus d’une décennie, ont permis de passer d’une logique de production à une logique de transformation avec une plus grande valeur ajoutée, au bénéfice des populations rurales », a-t-il ajouté.

Le programme appuiera ainsi le développement de systèmes de production plus efficients, plus résilients et plus durables. Il œuvrera à l’amélioration des chaînes de valeur toujours plus inclusives, plus performantes et plus pérennes. Il soutiendra également le renforcement des capacités institutionnelles pour faciliter la mise en œuvre des réformes et l’exécution des investissements.

« Ce projet porte en lui l’exigence, encore plus forte, d’inclusion, de performance et de durabilité », a souligné le responsable-pays de la Banque pour le Maroc, Achraf Hassan Tarsim.

Selon lui, l’amélioration de l’efficience et de la résilience climatique des périmètres irrigués, la promotion des femmes, l’appui aux jeunes entrepreneurs et la formation des producteurs ouvriront, entre autres, le champ des possibles dans ce secteur, en particulier pour les petites et moyennes exploitations.

« Nous aiderons ainsi à créer de nouveaux emplois pour améliorer durablement les conditions de vie des populations rurales », espère-t-il.

Le programme est aligné sur les cinq priorités stratégiques de la Banque, les « High 5 » en particulier la réalisation des objectifs « nourrir l’Afrique » et « améliorer la qualité de vie des populations africaines ». Il soutient également le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 du royaume.

Le Rwanda hôte d’un sommet sur la relance économique

Kigali va abriter cette semaine la 25e session du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts (CIE) de l’Afrique de l’Est.Du 27 au 29 octobre 2021, la capitale rwandaise va réunir plus de 100 décideurs et acteurs économiques pour discuter de la voie de la reprise sociale et économique. Au cours de cette rencontre, il sera aussi question de la manière d’attirer les investissements en Afrique de l’Est.

Le thème de la rencontre de cette année est : « Renforcer la résilience pour une reprise solide et attirer des investissements pour favoriser la diversification économique et la croissance à long terme en Afrique de l’Est ».

« La réunion du CIE fournira une plate-forme à diverses parties prenantes des gouvernements pour s’entretenir avec des experts et des acteurs du secteur privé sur la reprise économique nécessaire et sur la façon de relancer les moteurs du commerce et de l’investissement », a déclaré la directrice de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en Afrique de l’Est, Dr Mama Keita.

Pour le Rwanda, co-organisateur de l’événement, « c’est le moment de discuter avec d’autres pays de la région des potentiels et de la capacité à s’élever et à répondre aux défis socio-économiques, exacerbés par la crise de la Covid-19 », a fait savoir son ministre des Finances et de la Planification économique, Dr Uzziel Ndagijimana.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est essentielle pour soutenir la reprise après les graves effets néfastes de la pandémie de la Covid-19, a indiqué Mme Keïta. A l’en croire, cet espace d’échange commun augmentera le multiplicateur économique dans la région et aidera les pays à mieux reconstruire, à croître leurs économies et à créer des emplois qui favorisent une croissance inclusive.

Les participants à la réunion discuteront de questions thématiques comme l’approfondissement des chaînes de valeur régionales, l’environnement pour les opportunités d’investissement et les liens entre la paix, la sécurité et le développement.

Dakar Terminal signe un accord avec les Entrepôts maliens du Sénégal

Le protocole d’accord signé le 14 octobre dernier doit permettre de baisser les tarifs d’acconage des camions citernes à destination du Mali.Dakar Terminal, opérateur du terminal roulier El Hadji Malick Sy, s’engage avec les Entrepôts maliens du Sénégal (E.MA.SE) à réduire le coût du passage portuaire pour tous les camions citernes neufs en transit par le Sénégal.

Cette mesure exceptionnelle permettra de faciliter le processus de renouvellement du parc des véhicules commerciaux au Mali et de contribuer à renforcer la compétitivité du corridor Dakar-Bamako. Elle favorisera par ailleurs la mise en place de synergies positives pour mieux préserver l’environnement et lutter contre l’insécurité routière.

Le projet de protocole entre Dakar Terminal et les Entrepôts maliens du Sénégal s’inscrit dans le cadre de la Politique nationale des transports et infrastructures de transport et du désenclavement (PNTITD) qui vise à étendre et améliorer la qualité du réseau des transports et à assurer des services de transports modernes et efficaces. Il participera en outre à harmoniser les normes et les procédures en vigueur pour les contrôles de véhicules lourds de transport de marchandises dans les États membres de l’UEMOA, au Ghana et en Guinée.

Pour Dakar Terminal, ce partenariat marque la volonté de l’entreprise de proposer une solution en ligne avec les objectifs du Ministère des Transports et des Infrastructures du Mali afin d’accélérer le développement du secteur et d’accompagner au mieux les acteurs économiques du pays. Il viendra également renforcer la compétitivité du corridor Dakar-Bamako entraînant ainsi une baisse des tarifs de transport et du coût de la vie au profit des populations locales.

« Dakar Terminal est un partenaire engagé qui s’inscrit dans la dynamique de modernisation et de transformation du secteur de transport dans la sous-région. Au-delà des efforts tarifaires, Dakar Terminal a instauré un partenariat avec les parties prenantes pour offrir aux usagers une qualité de service en parfaite adéquation avec leurs attentes », a déclaré Jérôme Beseme, Directeur général de Dakar Terminal.

« Cette initiative de Dakar Terminal répond à nos attentes et nous apprécions, à sa juste valeur, l’effort qui a été fait pour nous accompagner dans le processus de renouvellement du parc routier. Cette démarche représente une avancée significative et aura assurément un impact positif pour relancer l’attractivité du corridor Dakar-Bamako », s’est réjoui Fousseynou Soumano, Directeur général des Entrepôts maliens au Sénégal (E.MA.SE).

Côte d’Ivoire: réouverture du service de gynécologie obstétrique du CHU de Treichville

Le service de gynécologie obstétrique du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville (Sud Abidjan), rénové à hauteur de 3,6 milliards Fcfa suite à une vétusté, a été rouvert mercredi après plus de 4 ans d’interruption.

La réouverture du service s’est faite en présence du Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, qui a appelé les animateurs à être « sensibles » aux problèmes des patients afin de « délivrer des soins humanisés et médicalisés ».    

Le CHU de Treichville, où déjà en 1967, les soins gynécologiques obstétriques étaient pris en charge, retrouve cette vocation. Selon le Premier ministre, la santé mère-enfant représente un tiers des activités sanitaires du pays.

Le ministre de la Santé,  de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a fait savoir que le service gynéco obstétrique, jadis fleuron du système sanitaire du pays, a été interrompu pendant plus de 4 ans en raison de la vétusté des équipements.

La réhabilitation a coûté 3,6 milliards Fcfa. Elle permet aux populations de Treichville, de Marcory,  de Koumassi, de Port-Bouët et au-delà de bénéficier de soins sécurisés et de qualité pour une population cible de 1 million de personnes. 

La nouvelle configuration architecturale offre à cet établissement une capacité de 70 lits, avec en zone de maternité des salles d’accouchement: trois salles d’accouchement de 2 lits chacune et deux salles d’accouchement de 1 lit. 

L’interruption du service de gynéco obstétrique, essentielle dans le continuum des soins de la mère et de l’enfant, a contribué à dégrader davantage les indicateurs sanitaires, notamment pour ce qui concerne la mortalité maternelle et infantile. 

Nigeria : le manque d’électricité plombe l’activité industrielle

Le faible approvisionnement en électricité affecte négativement la croissance des industries nigérianes.Aujourd’hui, aucune entreprise ne peut survivre au Nigeria sans des générateurs de courant. C’est l’avis du président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), Dr. Akinwumi Adesina, qui s’exprimait, mardi à Abuja, lors de la réunion de l’Association des industriels du Nigeria (MAN, sigle anglais).

« Par conséquent, l’anormal est devenu normal. A moins que le Nigeria ne s’attaque de manière décisive à sa déficience énergétique et à sa fiabilité, ses industries resteront toujours non compétitives », a soutenu Dr Adesina.

Ancien ministre de l’Agriculture du Nigeria, il a fustigé l’incapacité du pays à diversifier sa base d’exportation avec des produits de marché à forte valeur ajoutée, affirmant qu’Abuja s’est davantage concentré sur le remplacement des importations et l’économie du naira plutôt que de poursuivre délibérément la création de richesses et la fabrication à valeur ajoutée.

Il a souligné que le Nigeria n’a pas réussi à se positionner pour la croissance économique et les réalisations, un niveau atteint par les pays en développement comme le Vietnam et la Malaisie.

« Alors que pendant des décennies, la part de l’industrie manufacturière dans le PIB du Nigeria oscillait autour de 7%, le pays n’a pas été en mesure de sortir du coma de son secteur manufacturier industriel pour libérer la plénitude de son potentiel », selon le président de la Bad.

A son avis, les performances du secteur manufacturier au cours des cinq dernières années ont été médiocres. Entre 2015 et 2017, le secteur a reculé de -1,5%, -4,3% et -0,2%. Cela contraste fortement avec les performances dynamiques et rapides du secteur manufacturier dans les pays asiatiques, tels que Singapour, la Malaisie et la Chine.

« Au moment où les pays asiatiques se sont concentrés sur l’exportation de produits manufacturés, l’approche du Nigeria a consisté à remplacer les importations. Le secteur manufacturier du Nigeria ne représente que 3% du total des recettes d’exportation, mais compte pour 50% des importations du pays. Au lieu de se tourner vers l’avenir en augmentant la part des produits manufacturés dans ses recettes totales d’exportation, le Nigeria se concentre sur le modèle de substitution des importations », a poursuivi Dr. Akinwumi Adesina.

Selon lui, le Nigeria doit avoir une plus grande ambition pour son secteur industriel en intégrant et en progressant rapidement dans les chaînes de valeur mondiales et régionales dans les domaines d’avantage comparatif, « en favorisant une plus grande spécialisation et une plus grande compétitivité ».

Procès de Sankara : récit de la tuerie au tribunal

Elysé Yamba Ilboudo, membre du commando militaire qui a tué Thomas Sankara a fait des révélations glaçantes au tribunal militaire de Ouagadougou.L’audience du mardi 26 octobre 2021 qui marque le deuxième jour du procès, a été empreinte d’émotions pour la famille de Thomas Sankara. Elle a été consacrée à l’écoute des éléments vidéo et audio, ainsi qu’à l’interrogatoire d’Elysé Yamba Ilboudo, premier accusé dans ce procès assez médiatisé.

Ancien garde rapproché de l’ancien président Blaise Compaoré, renversé en octobre 2014 par une insurrection populaire, Elysé Yamba Ilboudo a plaidé coupable mais nie toute participation à des réunions ayant conduit à la tuerie du 15 octobre 1987. Il a reconnu qu’en tant que militaire, il a exécuté un ordre direct donné par son supérieur l’adjudant-chef Hyacinthe Kafando en fuite.

Dans son récit, l’accusé reconnaît qu’il a conduit un groupe de commando de huit soldats dont quatre étaient dans son véhicule dont l’adjudant-chef Kafando. « C’est de chez M. Compaoré que mon chef de sécurité Hyacinthe Kafando, après un bref entretien avec Blaise Compaoré, m’a demandé de démarrer un véhicule pour nous rendre au Conseil de l’Entente où s’est produite la tuerie. Arrivés sur place, Kafando et mon collègue Maïga qui conduisait le véhicule de Blaise Compaoré sont descendus et ont tiré en désordre. J’étais dans mon véhicule, et j’ai vu le président Sankara sortir de la salle les mains en l’air et s’est ensuivie une rafale de kalachnikov » a relaté le soldat de première classe, aujourd’hui âgé de 62 ans.

Dans son récit, il précise que le président Thomas Sankara était habillé en tenue civile conformément à une mesure du gouvernement qui instituait le sport de masse chaque jeudi.

Compaoré et Kafando, les absents clés

« Hyacinthe Kafando et Maïga vont descendre son garde du corps avant d’ouvrir le feu sur Thomas Sankara, tombé par le côté gauche » relate l’accusé qui observait l’horreur à bord de son véhicule.

Pour les avocats de la famille de Sankara, Me Ferdinand Zepa, l’accusé Elysé Yamba Ilboudo est la seule personne qui a permis à la procédure judiciaire d’avancer dans le dossier Sankara.

Parmi les quatorze accusés, douze sont présents avec à leur tête, le général de brigade Gilbert Diendéré qui purge une peine de 15 ans de prison après le putsch manqué du 16 septembre 2015.

Ils sont tous accusés pour des faits de « complicité d’assassinat, de recel de cadavre et de complicité d’atteinte à la sureté de l’Etat ». Les deux grands absents de ce procès historique sont Blaise Compaoré exilé en Côte d’Ivoire et l’adjudant-chef Hyacinthe Kafando en fuite.

Au terme des débats de ce mercredi, le parquet militaire a décidé d’accorder la liberté provisoire à tous les accusés de l’affaire sauf le général de brigade Gilbert Diendéré.

Le capitaine Thomas Sankara, surnommé le « Che » africain en référence à son idole « Che Guevara », icône de la révolution cubaine, a pris le pouvoir le 4 août 1983. Sous son magistère, la Haute-Volta change de nom et devient le Burkina Faso, le « Pays des Hommes Intègres ».

A 33 ans, il lance la grande « révolution démocratique et populaire » pour sortir son pays de la pauvreté, ce qui lui vaut une très grande popularité en Afrique et au-delà. Mais le rêve ne dure que quatre ans. Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara et douze de ses compagnons sont abattus par un commando lors d’une réunion au Conseil de l’Entente (siège du Conseil national de la Révolution) à Ouagadougou, la capitale.

Mali : arrestation d’un vice-président du CNT

Issa Kaou N’Djim, quatrième vice-président du Conseil national de transition (CNT, parlement de la transition) au Mali a été interpellé mardi soir pour avoir tenu des « propos subversifs ».Selon son avocat Me Kassoum Tapo, son client a été arrêté sur ordre de la justice pour « propos subversifs » tenus sur les réseaux sociaux. Issa Kaou N’Djim, ex-porte-parole de l’imam Mahmoud Dicko, leader politico-religieux qui a participé à la mobilisation ayant conduit à la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, a vivement critiqué le Premier ministre malien Choguel Maïga pour avoir ordonné le renvoi du représentant de la Cedeao Hamidou Boly. Il accuse également le chef du gouvernement de vouloir reporter la tenue des élections afin de prolonger la transition.

Selon la robe noire, la justice n’a pas respecté tous les droits de son client. « J’ai vu mardi soir mon client à la gendarmerie. J’ai demandé sa libération immédiate, parce que son immunité parlementaire n’a pas été levée avant son interpellation. C’est une violation de la loi », a précisé l’avocat.

Issa Kaou Djim est un personnage atypique. L’homme fascine autant qu’il agace par ses prises médiatiques sur la marche du pays. Il avait déclaré après la chute d’IBK que « le M5-RFP est mort de sa belle mort » lors des concertations nationales, en septembre 2020, avant d’afficher son soutien indéfectible au chef de l’Etat, président de la transition. Ce libéral, autodidacte, a lancé la plateforme « Appel citoyen pour la réussite de la transition », qui théorise la candidature d’Assimi Goïta à la prochaine présidentielle.

Concours administratifs ivoiriens: 3 présumés candidats poursuivis pour fraudes

Trois présumés candidats ayant produit des dérogations frauduleuses dans le cadre des concours administratifs session 2021, sont poursuivis, annonce le ministère ivoirien de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.

Selon le ministère, des vérifications approfondies effectuées sur les dossiers de candidature, dans le cadre de l’organisation des concours administratifs de la session 2021, ont permis d’identifier « trois présumés candidats en possession de dérogations frauduleuses ». 

Suite aux vérifications, des dispositions ont été prises pour leur interdire l’accès aux centres de compositions et une plainte a été déposée contre eux auprès du procureur de la République.  

Nonobstant les faits de faux qui pèsent sur eux, deux parmi les trois candidats concernés, se sont présentés le samedi 23 octobre 2021 sur des centres de composition, souligne le ministère, rapportant qu’ils ont été appréhendés et mis à la disposition de la gendarmerie nationale. 

La troisième personne qui devrait prendre part aux compositions du dimanche 24 octobre 2021, ne s’est pas présentée. Toutefois, sera-t-elle poursuivie pour cette falsification de la signature du ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.

Le ministère de la Fonction publique,  chargée d’organiser les concours administratifs, assure opérer sous le triptyque transparence, équité, célérité. Dès lors, tout acte de fraude ou de corruption sera traqué et traité selon les procédures en vigueur. 

Afrique du Sud : des voitures hybrides sur le marché

Le président Cyril Ramaphosa a lancé, hier mardi, à l’usine Toyota de Durban, la production de ces véhicules utilisant au moins deux sources d’énergie différentes.C’est une première en Afrique du Sud. Un moment « historique », une « belle réussite » selon le chef de l’Etat de la nation arc-en-ciel. À Durban, l’usine Toyota, constructeur japonais, la Corolla Cross est la nouvelle attraction.

Cette voiture électrique hybride fait partie, à en croire Cyril Ramaphosa, de « la première génération » de véhicules du futur assemblés en Afrique du Sud. Le successeur de Jacob Zuma estime que l’évènement constitue « une étape importante dans la marche de (son) pays vers la transformation de l’industrie automobile » respectueuse de l’environnement.

Toyota, la multinationale nipponne, a investi 186 millions de dollars dans l’usine de Durban. « Une marque de confiance » dont se félicite le président sud-africain, non sans admettre qu’ « il faudra travailler dur » pour mériter cette confiance.

« Lors de la visite de l’usine, j’ai rencontré des travailleurs passionnés et engagés », a souligné Cyril Ramaphosa. Dans le monde, la Corolla Cross est produite sur sept sites. Le choix porté sur l’Afrique du Sud « témoigne de la compétence et de la productivité de la main-d’œuvre mais aussi de la compétitivité de l’usine », a-t-il fait remarquer.

La production de l’usine Toyota de Durban est destinée à l’exportation vers quarante pays d’Afrique. Pour l’année prochaine, les dirigeants tablent sur 4000 véhicules hybrides. Un chiffre qui peut être revu à la hausse « si la disponibilité des batteries, composant, essentiel, s’améliore ».

Pour sa part, Andrew Kirby, Directeur Général de Toyota en Afrique du Sud, a renseigné que la firme a mis, au cours des cinq dernières années, plus de 436 millions de dollars dans l’usine de Durban avec à la clé la création de 575 emplois et la mobilisation de 1200 fournisseurs.

G5 Sahel : les experts examinent le rapport d’activités du programme annuel

La rencontre se tient en prélude à la 10e session du Conseil des ministres de cette organisation regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina, le Niger et le Tchad.C’est l’heure de l’évaluation de la mise en œuvre du programme de travail annuel du G5 Sahel. Ouverts mardi à N’Djaména, la capitale tchadienne, les travaux de deux jours portent sur le rapport d’exécution du budget au 30 septembre 2021.

« D’autres documents, qui relèvent des instructions et recommandations des sessions et sommets, ont été également exposés. Il s’agit du projet de décision portant organisation du Secrétariat exécutif et une fiche d’information sur l’état d’avancement de la révision de la convention de création du G5 Sahel », indique un communiqué reçu mercredi à APA.

Le rapport sur la mise en place du guichet unique et la révision de la Stratégie de Développement et de Sécurité et le Programme d’investissements prioritaires seront aussi au menu des discussions.

Nommé en juillet dernier, Eric Yemdeago Tiaré, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel, a déclaré que « les observations, amendements et suggestions seront pris en compte en vue d’améliorer les différents documents avant leur transmission aux ministres ».

Dans son discours, le diplomate burkinabè a notamment salué « la capacité de résilience des populations, l’engagement des armées nationales et de la force conjointe et les autres armées alliées ».

Pour sa part, Nassour Bahar Mahamat Itno, Directeur Général du ministère du Plan du Tchad, a souligné qu’une feuille de route de transition, d’un coût de 840  milliards F CFA, a été élaborée avec trois axes majeures : « le renforcement de la sécurité et de la défense, l’organisation du dialogue, la consolidation de la paix et de l’unité nationale, et le renforcement de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit ». Concluant son propos, il a sollicité la participation du G5 Sahel pour la réussite de la transition.

Hissein Abakar M’bodou, Coordonnateur des actions du G5 Sahel au Tchad, a affirmé que « cette session se tient à un moment où l’organisation doit opérer un réajustement stratégique pour s’adapter à un contexte en mutation ».

En effet, le G5 Sahel est appelé à se réorganiser avec le retrait annoncé de la Force Barkhane mais également « l’accroissement de l’activisme des groupes criminels sur le terrain, les massacres récurrents des populations civiles, la faiblesse des projets ayant un impact sur les populations et la difficulté à mobiliser les financements », précise le document.

La 10e session du Conseil des ministres du G5 Sahel est prévue le vendredi 29 octobre à N’Djamena.

Sénégal : l’agriculture se réinvente à Bambey

Dans le cœur battant du bassin arachidier, des chercheurs expérimentent diverses variétés de semences qui résistent au changement climatique.Bambey. Mercredi 6 octobre, la ville est enveloppée d’une épaisse couche de nuages au petit matin. Dans les rues quasi désertes, la circulation est très fluide. Un contraste saisissant avec Dakar, la bruyante capitale distante de 130 kilomètres.

En cette fin d’hivernage, la nature offre mille et une nuances de couleurs. C’est ce milieu qui abrite le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) sous la férule de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra).

À l’accueil, un homme, la soixantaine révolue, fait office de vigile. Covid-19 oblige, il se montre intransigeant sur le respect des gestes barrières. Le Centre d’étude régionale pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (Ceraas), hébergé par le CNRA, gère le tout premier parc technologique agricole de l’Afrique de l’Ouest.

« C’est un espace où les technologies et innovations agricoles sont exposées pour les acteurs d’une chaîne de valeur dans le but primordial d’améliorer les systèmes de production », explique Dr Niéyidouba Lamien, gestionnaire de programme au Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf).

Au total, dix-sept technologies, réparties en trois groupes, sont développées dans cet environnement créé en août 2021. Le  premier groupe concerne les technologies d’intensification des systèmes de production par des pratiques agronomiques et agroécologiques. Le deuxième est dédié aux technologies d’intensification agricole avec des variétés améliorées, des nouvelles variétés hybrides. Le dernier rassemble les outils d’aide à la décision pour faciliter le travail.

Sur à peu près deux hectares, des cultures comme l’arachide, le mil, le niébé et le sorgho font  l’objet d’expérimentions. « Nous avons pu trouver des variétés de mil qui, mises dans de bonnes conditions, peuvent produire trois tonnes à l’hectare, là où le “ souna 3 ” que tout le monde connait, fait moins d’une tonne sur la même superficie. Ces variétés  arrivent à maturation en 60 jours contre 90 pour les variétés traditionnelles », se félicite le Dr Alioune Diouf du Ceraas, chargé du pilotage de ce projet.

Ce n’est pas tout : « La variété fleur 11 de l’arachide fait au maximum une tonne ou une tonne et demie à l’hectare. Les deux nouvelles variétés font 2,7 tonnes à l’hectare dans les mêmes conditions de culture et avec les mêmes quantités d’engrais. La recherche est aussi arrivée à mettre au point des variétés de niébé de 54 jours », poursuit M. Diouf.

Des remèdes pour la faim

Le Sénégal est souvent cité parmi les pays menacés par la famine surtout durant la soudure correspondant au mois d’août. A cette période, toutes les productions de l’année précédente sont épuisées alors que les prochaines récoltes ne sont pas encore mûres.

« Si vous semez la nouvelle variété de niébé en fin juillet, fin août ou début septembre, ça mature. Les gens peuvent le récolter et le vendre pour s’acheter du riz ou autre chose pour cuisiner. C’est donc une variété qui, bien connue des paysans, peut être un rempart contre la famine. Et cela est valable pour toutes nos innovations »,  fait savoir M. Diouf.

Au Sénégal, ce chercheur et ses collaborateurs s’emploient à améliorer les rendements pour une population qui devrait atteindre 35 millions d’ici 2050. Comment s’y prendre ? Dans une parcelle de mil, par exemple, on introduit une légumineuse qui fertilise le sol, mûrit plus tôt que le mil dont le rendement reste intact.

« Le mil est normalement semé à 0,9 m sur 0,9 m. Ici, c’est 0,45 m. On ne change pas la densité. Ce qui fait que sur un hectare, il y a toujours 12.386 pieds de mil. Si vous doublez la densité standard des paysans, vous doublez presque le rendement grains. En revanche, le rendement biomasse baisse un tout petit peu », indique Dr Alioune Diouf.

Poursuivant, cet expert rapporte que « des profils de sol jusqu’à 1,5 m de profondeur ont été réalisés pour voir l’évolution de l’humidité ». Et le chercheur de conclure : « Nous nous sommes rendu compte qu’avec la densité standard et celle maximisée, l’évaporation de l’eau est extrêmement faible. Et ça se comprend parce que le sol est bien couvert ».

Dans un Sahel où les changements climatiques amenuisent la pluviométrie, ces innovations de taille concourent à une agriculture durable.

La vulgarisation, un défi à relever

Si l’efficacité de ces nouvelles semences n’est plus à démontrer, leur adoption par les agriculteurs est loin d’être une réalité. En effet, selon le Directeur de l’Isra, Dr Momar Talla Seck, seules 15 % des cultures céréalières sèches sont achetées et moins de 10 % des semences sont certifiées au Sénégal.

Pour lui, l’échec de la transmission des connaissances entre les chercheurs et les utilisateurs finaux, l’accès physique et financier des technologies et innovations, l’acceptabilité sociale et la rentabilité économique et l’accès aux marchés pour la vente de la production excédentaire sont à l’origine de la non-appropriation des innovations par les cultivateurs.

Au-delà de la question de la qualité des semences, l’agriculture sénégalaise est peu mécanisée. Le Ceraas travaille avec la Michigan State University aux Etats-Unis pour inverser la donne. À terme, des machines fonctionnant grâce à l’énergie solaire devraient être fabriquées.

Cette agriculture moderne pourrait convaincre les jeunes, redoutant la dureté des travaux champêtres, à retourner à la terre. L’ambition des initiateurs du parc technologique agricole de Bambey est d’en installer une dizaine un peu partout au Sénégal avant d’exporter cette expérience dans la sous-région.

Sénégal : un Abdoulaye Baldé furax en vedette dans la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur les contestations d’Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor (sud), sur les choix de Macky Sall dans cette région pour les élections locales de janvier 2022.« Abdoulaye Baldé furieux : +Macky m’a trahi+ », rapporte Vox Populi. Le maire de Ziguinchor et allié dans la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir en wolof) regrette que le président n’ait « pas respecté sa parole ».

Les Echos et L’AS se font également l’écho du départ de l’ancien baron du régime de Wade (2000-2012). « Zappé des investitures pour la mairie et le département de Ziguinchor », il se trouve ainsi courroucé par « la trahison » de Macky Sall. « Je ne baisserai jamais la tête quand nous serons en tête à tête. Au contraire, c’est lui qui baissera la sienne », a-t-il dit avant de confier qu’il va « former une coalition et les écraser comme en 2014 ».

En revanche, Benoît Sambou, responsable de la coalition présidentielle dans cette partie méridionale du pays, souligne que « le président voulait mettre Baldé au gouvernement ou à une position forte au niveau des institutions, mais il s’est arcbouté sur le poste de maire ».

C’est ainsi que « Macky choisit le duo Benoit-Seydou Sané » pour les Locales 2022 à Ziguinchor, indique Sud Quotidien qui note également que « Baldé claque la porte » de la coalition présidentielle.

Et selon L’Observateur, il se susurre que ce dernier est en négociations avec le parti Pastef de l’opposant Ousmane Sonko. « Le Baldé débutant avec Sonko », titre le journal qui reprend en sous-titre l’analyse d’un journaliste politique : « Une jonction Sonko-Baldé pourrait être fatale à BBY ».

Walf Quotidien et Le Quotidien s’intéressent plus globalement aux contestations dans les investitures au sein des coalitions pour les prochaines élections. « Ça part dans tous les sens », note le premier journal là où le second indique qu’on est « au temps d’épreuves ». En effet, la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en wolof) « se déchire » aussi à Saint-Louis (nord) après Dakar et Thiès, précise Vox Populi.

A propos des sorties de Mahmoud Saleh et Mame Mbaye Niang, directeur et chef de cabinet politique du chef de l’Etat, sur son éventuel troisième mandat à la présidentielle 2024, Yakham Mbaye, directeur général du quotidien national Le Soleil et responsable du parti présidentiel à Dakar Plateau, note dans le même journal que « Macky Sall n’est lié ni de près ni de loin » à ces déclarations.

Dans Vox Populi, M. Mbaye « tire » sur ses camarades et assimile leurs sorties comme des « bavardages et vagabondages ».

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment la tenue du Symposium scientifique international de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains, la 2ème Réunion ministérielle UA-UE et la culture du cannabis. +Le Matin+ rapporte que le Symposium scientifique international de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains aura lieu du 29 au 31 octobre à Abuja, sous le thème « Le patrimoine islamique africain: Mémoire et Histoire », annoncent les organisateurs. 

 Cet évènement international, qui réunira près de 400 participants de 34 pays, s’assigne comme objectifs de découvrir le patrimoine islamique africain, ses composantes, ses étapes de développement, les contributions des différents milieux, ses figures marquantes, notamment les érudits, les savants et les soufis, ainsi que sa force de créativité et ses mécanismes de communication et d’échanges interculturels, indiquent les organisateurs.

 +Al Bayane+ fait savoir que la 2ème réunion ministérielle Union Africaine–Union Européenne, dont les travaux préparatoires ont été lancés mardi, se penchera sur la riposte face à la pandémie de la Covid-19 et la relance après la crise sanitaire mondiale. 

 Lors de la réunion préparatoire, consacrée aux hauts fonctionnaires des ministères des Affaires étrangères des Etats membres de l’UA et de l’UE, les dirigeants des deux organisations continentales ont plaidé pour un partenariat solide et solidaire pour surmonter les défis engendrés par la pandémie de coronavirus, indique le journal. 

 Intervenant à cette occasion, la vice-présidente de la Commission de l’union africaine (CUA) et cheffe de la délégation de la CUA, Monique Nsanzabaganwa, a mis l’accent sur les bouleversements provoqués par la pandémie de la Covid-19, insistant sur l’impératif d’un fort partenariat Afrique-Europe pour relever les défis communs.

+L’Opinion+ souligne que depuis l’adoption de la loi autorisant l’usage thérapeutique du cannabis au Maroc, bon nombre d’études et de rapports ont vu le jour dévoilant les différentes potentialités offertes par cette légalisation en matière d’industrialisation et de commercialisation. 

Parmi les bienfaits de cette mesure, et non des moindres, figure la prospérité économique des régions du Nord du Royaume, où les agriculteurs de chanvre vivent depuis des décennies dans des conditions déplorables, suite à la prédominance de l’informel et les contraintes judiciaires. A cela s’ajoutent les quelque 100 milliards de dirhams (1 euro = 10,3 DH) de revenus que pourrait engranger le Maroc de cette culture à l’horizon 2023.