Les enjeux du contrôle de la dette au menu de la 9e AG de l’AISCCUF à Abidjan

Les enjeux du contrôle de la dette et le contrôle de la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) sont au menu de la 9e Assemblée générale l’Association des Institutions Supérieures de Contrôle ayant en Commun l’Usage du Français (AISCCUF), dont les travaux se sont ouverts, lundi, à Abidjan.

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a procédé à l’ouverture de cette 9e Assemblée Générale de l’Association des Institutions Supérieures de Contrôle ayant en Commun l’Usage du Français (AISCCUF).

Le chef du gouvernement ivoirien, qui représentait le président de la République, Alassane Ouattara, a déclaré que « sans administration transparente utilisant rationnellement et pertinemment la richesse nationale commune », l’on ne peut atteindre efficacement les ODD. 

Il a ajouté qu’une « administration dotée de la probité la plus grande, sans administration attentive, véritable » alliée au secteur privé et des entrepreneurs dans leur développement, cette vison ne pourra se réaliser à la pleine mesure des ambitions. 

Pour lui, la Cour des comptes, dans son rôle, doit permettre d’assurer la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion des affaires publiques, ainsi que la lutte contre le détournement des deniers publics.

L’AISCCUF est une organisation regroupant les Institutions Supérieures de Contrôle (ISC) de l’espace francophone. Elle a pour but de favoriser les partages d’expériences, d’échanger sur les normes internationales et de renforcer les capacités de ses membres par la formation et l’assistance technique. 

Cette 9e Assemblée générale qui se tient sur les bords de la lagune Ebrié se déroule du 1er février 2022. Aujourd’hui,  l’association comprend 43 membres contre 18 membres à sa création en 1994. 

Politique, économie et sport meublent la Une des quotidiens marocains

La décision du gouvernement de rouvrir les frontières aériennes, les nouvelles exigences des marchés consommateurs et la CAN-2021 au Cameroun sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Economiste+ qui s’attarde sur la décision du gouvernement de rouvrir les frontières, écrit que la réouverture des frontières aériennes, prévue le 7 février prochain, permettra de sortir d’une ambiance anxiogène, de libérer les flux des voyageurs, redynamiser l’économie, l’investissement et de réanimer le secteur du tourisme.

Ainsi, en fermant ses frontières fin novembre dernier, le Maroc a pris toutes les mesures pour préserver les acquis, et surtout éviter le scénario catastrophe induit par la prolifération d’“Omicron”, explique le journal, ajoutant que dans le même temps plusieurs pays européens ont opté pour d’autres solutions plus soft malgré des contaminations par milliers. “C’est le cas notamment de l’Espagne qui s’attaque à la première souche du Covid comme une simple grippe saisonnière”.

“Aujourd’hui, la question n’est pas de fermer ou d’ouvrir ses frontières. Car, à l’avenir, des conditions similaires peuvent se reproduire. Le vrai sujet est d’éviter les erreurs et tirer tous les enseignements”, estime-t-il, soulignant que les enjeux sont aussi dans l’image que le Maroc renvoie à la communauté internationale, aux touristes, aux TO, aux compagnies aériennes et aux investisseurs.

+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que face aux nouvelles exigences des marchés consommateurs, la prochaine bataille pour les positions concurrentielles à l’international se gagnera de plus en plus sur des paramètres tels que la fiabilité, la qualité et le degré de valeur ajoutée incorporée dans le produit, notant que “la seule manière de quantifier tout cela n’est autre que la Norme”.

Dans ce sens, certaines industries marocaines sont déjà entrées de plain-pied dans cette logique au vu de la nature de leurs produits et leurs marchés comme l’aéronautique, l’automobile, l’agroalimentaire, le médicament et de manière générale dans tous les domaines où la notion de sécurité d’utilisation est primordiale, précise-t-il.

Pour les industriels marocains qui exportent, et au-delà des aspects réglementaires et légaux incontournables, les normes peuvent aussi et surtout constituer à l’avenir un véritable label et un avantage compétitif, insiste-t-il.

+L’Opinion+, qui revient sur l’élimination de la sélection nationale en quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations de football (Cameroun 2021), après sa défaite face à l’Egypte, écrit que les Lions de l’Atlas semblent avoir raté leur préparation mentale et psychique.

« La rage de vaincre nous a fait défaut face à une équipe égyptienne qui, par soif de victoire, a puisé dans ses ressources pour sortir une prestation mitigée », estime la publication, soulignant qu’il faut admettre que l’élimination des Lions de l’Atlas est un échec collectif qui ne doit surtout pas servir de prétexte pour réduire à néant les considérables efforts consentis et les progrès réalisés.

Une Fondation pour la « libéralisation de la distribution des produits de presse » en Côte d’Ivoire

La Fondation Friedrich Naumann souhaite une « libéralisation de la distribution des produits de presse », en Côte d’Ivoire, en vue du renforcement de la liberté des entreprises de presse et le droit à l’information.

En 2022, « nous comptons ouvrir le débat sur la libéralisation de la distribution des produits de presse dans la perspective de renforcer la liberté des entreprises de presse et le droit à l’information », a dit M. Magloire N’Dehi, le chef de Bureau de la Fondation en Côte d’Ivoire.

M. N’Dehi s’exprimait à l’occasion de l’an 33 de la Fondation allemande Friedrich Naumann, installée en Côte d’Ivoire en novembre 1989. Il a annoncé pour l’année en cours, les perspectives de l’organisation. 

« Pour 2022, notre travail va continuer parce que malgré les avancées, la Côte d’Ivoire fait  encore face à de nombreux défis notamment en matière des droits civils et politiques. Elle  a reculé d’au moins 7 points », a-t-il dit.  

Sur l’indice des libertés de Freedom House en 2021, elle a 44/100 points avec 16/40 pour les droits politiques et 28/60 pour les libertés civiles, a fait observer M. N’Dehi, ajoutant que l’action de la Fondation sera axée sur la promotion des droits civils et politiques.

La fondation veut aussi mettre l’accent sur « le pluralisme politique » ainsi que les libertés d’expression, de réunion et un accent sur le renforcement du leadership politique des jeunes cadres en perspectives aux élections locales de 2023 et les présidentielles de 2025. 

Les journaux, en Côte d’Ivoire, sont distribués seulement par l’Entreprise de distribution de presse et libraire en Côte d’Ivoire (Edipresse). Les organes de presse se plaignent de ce que les journaux n’arrivent pas partout dans le pays.  

Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci), le patronat de la presse imprimée, estime à 300 millions de Fcfa le montant que lui doit Edipresse, l’entreprise chargée de la distribution des journaux ivoiriens.  

« Friedrich Naumann pensait que des citoyens instruits et informés politiquement étaient indispensables au bon fonctionnement d’une démocratie. Selon lui, l’éducation civique  est une condition préalable à la participation politique et donc à la démocratie », a-t-il relevé.   

La politique libérale prônée par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, veut élargir les compétences, les opportunités et la liberté des individus dans tous les  domaines et limiter le rôle de l’État à l’essentiel, a-t-il poursuivi.  

La Fondation Friedrich Naumann, arrivée en Côte d’Ivoire en Novembre 1989, n’a cessé de contribuer au renforcement du processus de démocratisation par la formation politique et l’éducation civique de nombreux ivoiriens et cadres politiques et de l’administration. 

La Fondation doit son nom au pasteur protestant Friedrich Naumann (1860-1919).  Député, écrivain politique et défenseur de l’idéologie libérale. Pour lui, la promotion de la  dignité humaine est la condition ultime d’une société où les individus peuvent vivre librement et dans la paix. 

Maroc : le ministère de l’Agriculture vient au secours des apiculteurs

Le ministère marocain de l’Agriculture vient en aide aux apiculteurs touchés par le phénomène de disparition des colonies d’abeilles.Ainsi, le gouvernement alloue un montant de 130 millions de dirhams (1 euro = 10,5 DH) pour prendre des mesures immédiates à travers l’accompagnement des apiculteurs pour la reconstruction des ruches infectées par la distribution de nouvelles colonies d’abeilles, et la mise en place d’une campagne nationale de traitement des ruches contre la maladie de varroase ainsi que des campagnes de sensibilisation au profit des apiculteurs, notamment en ce qui concerne les bonnes pratiques en matière d’apiculture, indique le ministère dans un communiqué.

En effet, une séance de travail a été tenue, samedi, par le chef du gouvernement et le ministre de l’Agriculture, de la pêche, du développement rural et des eaux et forêts, accompagné du directeur général de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et du directeur central des filières de production afin d’examiner les causes de ce phénomène et les moyens à même d’atténuer ses effets sur le secteur apicole.

Au cours de cette réunion, le directeur général de l’ONSSA a fait un exposé sur les mesures urgentes prises ainsi que les résultats préliminaires des recherches et analyses effectuées par ses services vétérinaires régionaux, en collaboration avec les représentants de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’apiculture, et qui ont démontré que ce phénomène est nouveau et concerne certains apiculteurs à des degrés divers dans certaines régions du Maroc.

Les investigations de laboratoires excluent l’hypothèse qu’une maladie des abeilles soit à l’origine de ce phénomène, relève le communiqué.

Toujours selon le communiqué, L’ONSSA a constitué un comité d’experts multidisciplinaire pour poursuivre les recherches et les études sur ce phénomène. L’Office approfondit également les enquêtes de terrain en collaboration avec les professionnels du secteur afin d’identifier les facteurs contribuant au développement de ce phénomène.

Le phénomène connu sous l’appellation “syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles” a été constaté également dans des pays en Europe, en Amérique et en Afrique.

Les recherches attribuent cela à plusieurs facteurs, entre autres, la faiblesse des précipitations, la diminution de la quantité et de la qualité de l’alimentation disponible pour les abeilles ou encore l’état de santé des ruchers et les méthodes de prévention suivies, conclut le communiqué.

Report à 2023 des assemblées annuelles du FMI et de la BM prévues à Marrakech

Les assemblées annuelles du Fonds monétaires International et de la Banque mondiale prévues en octobre prochain à Marrakech ont été reportées à 2023 en raison des incertitudes liées à l’évolution de la situation sanitaire, ont annoncé lundi les institutions de Bretton Woods.Les réunions annuelles de cette année auront ainsi lieu à Washington en octobre, indique un communiqué conjoint des deux institutions, notant que suite à des consultations avec le gouvernement marocain, il a été décidé de reporter la tenue de ce conclave au Maroc jusqu’en 2023.

Le FMI et la Banque mondiale reportent ainsi pour la deuxième fois leurs réunions au Maroc. Les deux institutions avaient initialement prévu de tenir les assemblées annuelles de 2021 dans le Royaume, avant que le contexte sanitaire ne vienne chambouler leurs plans.

Les assemblées annuelles se tiennent généralement pendant deux années consécutives au siège de la Banque mondiale et du FMI à Washington, puis dans un pays membre tous les trois ans.

Par ailleurs, le doute plane toujours quant au format qui sera adopté lors de la réunion de printemps en avril prochain. «Nous espérons pouvoir organiser des réunions hybrides, mais le format exact dépendra de l’évolution des conditions sanitaires et de voyage», indiquent la Banque mondiale et le FMI.

Côte d’Ivoire: la société civile préoccupée par la dette estimée à « 58% du PIB »

La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) se dit préoccupée de la dette de la Côte d’Ivoire, estimée à 17 676 milliards de Fcfa, à fin mars 2021, soit « 58% du PIB », selon une étude présentée par un consultant, lundi, à Abidjan.

L’étude, menée par l’économiste et statisticien Guillaume Adingra, a été débattue à l’occasion d’un atelier de validation du rapport de cette étude sur la dette de la Côte d’Ivoire, qui porte sur des données sur la période de 2017 à fin mars 2021.  

Le coordonnateur de la Convention de la Société civile ivoirienne, Mahamadou Kouma, a justifié que l’organisation, en faisant cet atelier, a un regard sur la situation de la dette pour voir comment cette question est gérée dans l’intérêt des populations. 

« Le consultant, dans son exposé a pu démontrer que l’endettement est une question préoccupante et on voit que le cycle d’endettement est tel qu’il n’est pas encore alarmant, mais il est préoccupant « , a dit M. Mahamadou Kouma à la presse. 

Selon  Guillaume Adingra, « à fin mars 2021, le stock de la dette est estimé à 17 676 milliards  Fcfa, composé de 65% de dettes extérieures et 36% de dettes intérieures ». Ce qui dénote que l’Etat ivoirien emprunte plus sur le marché extérieur que sur la marché intérieur.

« Le point alarmant est la viabilité de la dette, aujourd’hui, (car) nous avons atteint quasiment le niveau de 58% du PIB (Produit intérieur brut) et le pays court dangereusement vers le seuil de la dette recommandé par l’Uemoa qui est de 70% », a-t-il dit. 

La Covid-19, fera observer le consultant ivoirien, a « accéléré l’endettement de nos économies notamment en Côte d’Ivoire ». De ce fait, pour faire face aux dépenses du pays, soutenir l’économie, et poursuivre son programme de développement, l’Etat a dû emprunter. 

Il a rappelé qu’en 2012, la Côte d’Ivoire a bénéficié d’une annulation de sa dette qui est passée de 67% de son PIB à 18%. Mais, avec la pandémie de la Covid-19, plusieurs pays ont contracté des dettes en 2020 pour soutenir leurs économies.

Au regard de cette tendance, la Côte d’Ivoire « court un risque de surendettement », a-t-il déclaré, mentionnant que l’objectif de cette étude est de prévenir les autorités sur le niveau de la dette du pays.  

En outre, l’inflation est en hausse quasiment autour de 3% en 2021 et le solde budgétaire s’est dégradé. Ces indicateurs macroéconomiques devraient être analysés pour contenir le risque de surendettement.  

Toutes les composantes de la dette sont en hausse et le stock global de la dette a connu une hausse de 26% de 2019 à 2020, révèle le rapport d’étude qui souligne que celui de la dette extérieure est en hausse de 21% ainsi que la dette intérieure, de 36%.  

S’agissant de la viabilité de la dette publique, « nous avons pris les projections du PIB en 2021 et nous avons rapporté le stock de la dette publique à fin mars 2021, et nous nous situons aujourd’hui à 58% », a-t-il précisé sa méthodologie. 

« Le stock de la dette est passé de 67% à 18% en 2021 (après l’annulation), aujourd’hui, en 2022, le stock de la dette est remonté à 58% du PIB. Il y a donc une accélération de l’endettement, ce qui peut faire penser que le risque de surendettement est bien réel », a dit M. Adingra. 

La dette publique ivoirienne, estimée à 40% en 2017, s’est établie selon l’étude à 58% en 2021. Le service de la dette, qui traduit le paiement des créanciers, lui, est composé de 60% de dettes au plan intérieur et 40% à l’extérieur.   

La Côte d’Ivoire contracte le plus de dettes en d’autres devises, représentant un taux de 54% et 46% en monnaie locale. M. Adingra a fait observer « qu’il y a un risque au niveau du taux d’échange » qui connaît une fluctuation et cela peut être préjudiciable pour l’économie. 

« Quatre vingt quatorze pour cent (94%) de notre dette publique a une échéance qui est due à plus d’un an et 6% à moins d’un an ». Ensuite, les dettes dues dans moins un an sont essentiellement constituées de 48% de prêts, 47% de bons de trésor et de 4% d’obligations, a-t-il ajouté.  

En 2020, la Côte d’Ivoire était autour de 1 000 milliards Fcfa de services de la dette, constitué de 37% d’intérêt. Selon M. Adingra, « l’économie peut être défavorisée », tout en relevant que le pays a payé 349 milliards Fcfa d’intérêts auprès des porteurs de titres de créances et 117 milliards Fcfa aux partenaires bilatéraux et multilatéraux.

M. Armand Benié, représentant du ministère de l’Économie et des finances, a rassuré que « le gouvernement actuel gère la dette à travers plusieurs réformes », entre autres, l’analyse de la viabilité de la dette et la stratégie de remboursement à moyen terme. 

Il a noté que l’Etat a deux défis majeurs, la lutte contre la pauvreté à travers le Programme social du gouvernement (PS Gouv) et la sécurisation des frontières. Il y a noté aussi la CAN 2023 qu’abritera le pays qui constitue, avec d’autres enjeux, des contraintes du gouvernement. 

« La dette ivoirienne, lorsque nous voyons le volume, on a l’impression que c’est une dette très colossale, mais lorsque nous prenons le classement au niveau de la dette en Afrique, les 10 pays les plus endettés, la Côte d’Ivoire n’y figure pas », a-t-il renseigné.  

L’analyse de la viabilité de la dette faite par le ministère ivoirien de l’Économie et des finance avec le Fonds monétaire international (FMI), ressort que la Côte d’Ivoire est encore « au niveau du risque modéré », a-t-il poursuivi, ajoutant « on a une maîtrise parfaite de cette dette ».

Tension: « Le retrait de l’armée française du Mali est une option » (Analyste)

Professeur à Sciences Po à Paris et à Advisor Brussels International center, Kader A. Abderrahim décrypte, pour Apa news, la décision du gouvernement malien d’expulser l’ambassadeur français en poste au Mali, Joël Meyer.-La décision malienne d’expulser l’ambassadeur de France, annoncée lundi 31 janvier,  était-elle prévisible ?

Malheureusement oui. Ces dernières semaines la tension est montée entre les deux capitales. Les déclaration de Jean-Yves Le Drian et de Mme Florence Parly, en fin de semaine dernière, n’ont pas contribué à faire retomber la pression.

Le retrait annoncé, jeudi dernier, des troupes danoises présentes dans le cadre de la task-force européenne Takuba qui appuie l’armée française dans la lutte contre les groupes jihadistes au Mali et au Sahel après une admonestation du gouvernement malien a marqué le point d’orgue. 

Dans cette situation, il me semble que le Mali s’isole diplomatiquement et que la France est fragilisée dans ce qu’elle considère être son pré-carré. 

-Quelle pourrait être la réponse de la France à cette annonce ?

La France pourrait prendre une décision similaire. Toutefois, je ne crois qu’elle le fera afin de marquer son désir de maintenir a minima des relations entre les deux pays.

En revanche, le départ des troupes françaises peut être une option. La France se trouve dans un contexte de pré-campagne pour une élection présidentielle prévue en, avril 2022. Le président Emmanuel Macron prendra, sans doute, une décision en fonction de l’élection à venir et de l’intérêt pour la France de rester ou non au Mali. Son influence et son rôle en Afrique sont ainsi remis en cause. Il doit en tirer des enseignements.

-Un retrait définitif des troupes françaises est-il envisageable ? 

C’est naturellement cela que les protagonistes de cette crise diplomatique ont à l’esprit. 

-Paris et Bamako pouvaient-ils éviter d’arriver à ce niveau de tension ?

Chacun des deux acteurs pouvait faire l’économie de cette dégradation bilatérale.

Il me semble que les autorités maliennes tardent à expliquer leur projet et leurs intentions, à tout le moins vis-à-vis de leurs compatriotes, il est plus aisé de se déterminer lorsque les citoyens comprennent dans quelle direction vous souhaitez aller. Ici on le sentiment d’une navigation à vue, sans véritable projet politique. Au niveau régional, il y a une recomposition géopolitique en cours. 

Il est légitime que le Mali cherche à établir des alliances ou des partenariats nouveaux pour préserver ses intérêts. 

Quant à la France, les vieux réflexes et le sentiment d’être dans sa zone de confort ne lui ont pas permis de voir les évolutions en cours sur le plan géopolitique.  

Burkina: Premières mesures majeures de la junte

Le lieutenant-colonel Damiba est officiellement investi des charges de président du Faso, chef de l’Etat et chef suprême des Armées.Dans une déclaration lue à la télévision nationale, le lundi 31 janvier 2022, par le lieutenant-colonel Cyprien Kaboré, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), la junte qui a pris le pouvoir au Burkina Faso le 25 janvier, a annoncé plusieurs décisions majeures. 

Selon cette déclaration qui précise que  le MPSR assure la « continuité de l’État en attendant la mise en place d’une Transition », la suspension de la Constitution est levée et celle-ci est rétablie dans ses articles qui ne contredisent par »l’Acte fondamental » mis en place par les militaires pour organiser le pouvoir en attendant l’adoption d’une «charte de la transition ». 

Le lieutenant-colonel Cyprien Kaboré a également déclaré que le président du MPSR, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba est officiellement investi des charges de président du Faso, chef de l’Etat et chef suprême des Armées.

Deux hauts responsables militaires ont aussi été démis de leurs fonctions par la junte. Le chef d’Etat-major général des Armées, le général de brigade Gilbert Ouédraogo, nommé en octobre dernier par le président récemment déchu, Christian Marc Roch Kaboré, a été relevé de ses fonctions et le patron des Renseignements, le colonel François Ouedraogo n’est plus le directeur général de l’Agence nationale des Renseignements (ANR), poste qu’il occupe depuis le 9 mars 2016.

Côte d’Ivoire: le litre de l’essence super augmente de 20 Fcfa

Le prix de l’essence super passe de 615 à 635 Fcfa/litre du 1er au 28 février 2022, soit 20 Fcfa d’augmentation.

Selon une note de la direction générale des hydrocarbures consultée par APA, lundi, le prix maxima de détail des produits pétroliers pour la période du 1er au 28 février 2022 indique pour l’essence super sans plomb à l’ambiant un coût de 635 Fcfa/litre contre 615 Fcfa/litre les mois précédents, soit une augmentation de 20 Fcfa.  

Le prix du gasoil, lui, reste inchangé à 615 Fcfa/litre de même que le pétrole lampant qui reste inchangé à 555 Fcfa le litre à l’ambiant.  Et ce, depuis quelques années.

Ce produit pétrolier est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages, où les populations n’ont pas accès à l’électricité.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B 6) reste également stable à 2 000 Fcfa. De même le coût de la bouteille de 12,5 Kg, une bonbonne très utilisée dans les ménages dans le pays, qui demeure inchangé à 5 200 Fcfa.

La bouteille de 15 Kg est fixée à 6 965 Fcfa et celle de 17,5 Kg à 8125 Fcfa. Quant à la bouteille de 25 Kg elle est cédée à 11 610 Fcfa et celle de 28 Kg à 13.000 Fcfa.

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché international.

Mali : l’ambassadeur de France sommé de quitter le pays

Le diplomate français a trois jours pour quitter Bamako.La décision des autorités maliennes fait suite aux « propos hostiles et outrageux » tenus « récemment » par le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, et à la « récurrence de tels propos par les autorités françaises à l’égard des autorités maliennes en dépit des protestations maintes fois élevées », explique la présidence de la République malienne.

Dans un communiqué lu ce lundi sur les ondes de l’ORTM, la télévision nationale, le gouvernement de transition a sommé l’ambassadeur de France, Joël Meyer, à quitter le Mali dans les 72 heures.

Ces derniers jours, Jean-Yves Le Drian avait jugé « illégitimes » les autorités de transition et dénoncé leur « fuite en avant ». Il avait aussi estimé que le groupe russe Wagner était déjà à l’œuvre au Mali, et qu’il y « protégeait les autorités en échange de l’exploitation des richesses minières du Mali. »

Tout en condamnant vigoureusement de tels propos, Bamako souligne qu’ils sont « contraires au développement de relations amicales entre nations. »

L’exécutif malien réaffirme cependant sa « disponibilité à maintenir le dialogue et poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires internationaux, y compris la France dans le respect mutuel et sur la base du principe cardinal de non-ingérence, conformément aux aspirations légitimes du Peuple Malien.»

Il y a eu ces derniers jours des tensions entre Bamako et Paris sur le déploiement de soldats danois dans le pays, qui se sont finalement retirés.

Cedeao : quelle solution face aux putschs en Afrique de l’Ouest ?

Les récents bouleversements qui ont brouillé le paysage politique de l’Afrique de l’Ouest remettent directement en question la crédibilité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).L’institution dont beaucoup pensent qu’elle n’est bonne que pour donner des coups d’épée dans l’eau et faire des menaces de sanctions est à bout de souffle et devient la cible d’une partie des populations. En l’espace de quelques mois, la Cedeao a suspendu trois de ses Etats membres, le Mali, la Guinée, et le Burkina Faso confrontés à des coups d’Etat militaires. Un coup sévère porté au processus démocratique selon l’organisation régionale.

Le premier pays à subir les foudres de l’organisation est le Mali en 2020, la Guinée en septembre 2021 et plus récemment, le Burkina Faso. Dans ces trois pays minés par des crises multiformes, des présidents civils ont été écartés au profit de militaires. Une situation qui a mis l’organisation ouest-africaine désormais composée de 12 membres, dans l’embarras pour trouver les réponses appropriées et pas nécessairement cohérentes à ces crises.

Les juntes qui dirigent ces trois pays font l’objet de sanctions de la part de la Cedeao pour avoir renversé des gouvernements démocratiquement élus. Mais ces coups d’Etat de l’avis de certains experts politiques sont une réponse à la mal gouvernance et l’incapacité des dirigeants déchus à faire face à la crise sécuritaire, comme c’est le cas au Mali et au Burkina Faso.

Naturellement, la Cedeao, qui regroupe 15 pays, a tenté dès le début d’asseoir son autorité avec sa panoplie de sanctions. Mais à l’évidence, ces mesures n’ont fait renforcer un sentiment nationaliste au niveau des Etats sanctionnés.

Elle est depuis lors entrée en scène avec des sanctions contre les nouveaux dirigeants militaires qui, à des degrés divers, l’ont prises au mot en prenant des mesures de représailles contre elle, laissant les observateurs se demander si la Cedeao a vraiment les moyens de faire face à ce nouvel assaut contre la démocratie en Afrique de l’Ouest.

Après que la Cedeao a annoncé des sanctions à l’encontre des nouveaux hommes forts de Bamako pour avoir voulu porter à cinq ans une courte transition politique, le régime militaire a non seulement condamné « les sanctions abusives » de l’organisation avant de fermer à son tour ses frontières aux pays membres de la Cedeao.

Une défiance assumée par la junte malienne qui vient saper l’autorité du groupement régional ouest-africain. Les chefs d’Etat de l’organisation surpris par la riposte du Mali, a momentanément envisagé de revenir sur sa politique volontarisme mais sans impact réel, à en croire le récit de certains cercles au sein de l’organisation pour expliquer cet apparent changement d’opinion.

Beaucoup estiment qu’une Cedeao divisée et intrinsèquement minée par des intérêts géopolitiques disparates défendus par ses membres ne peut pas imposer de sanctions comme moyen sérieux, voire crédible, de mettre au pas les transgresseurs en son sein, sans risquer de diviser davantage ses rangs.

Par exemple, alors que les jeunes démocraties dans les petits pays membres comme la Gambie, la Sierra Leone et la Guinée-Bissau soutiennent les sanctions pour des raisons évidentes visant à dissuader les coups d’Etat dans leur propre pays, les régimes militaires en Guinée et au Mali voisin se soutiennent les uns les autres. En effet, ces deux voisins se considèrent comme les gardiens l’un de l’autre face à une organisation régionale dont ils se sentent de plus en plus isolés et détachés.

Cette solidarité mutuelle entre le colonel guinéen Mamady Doumbouya et le malien Assimi Goita ne peut que s’étendre au lieutenant-colonel burkinabé Paul-Henri Damiba qui a gagné le droit d’entrer dans leur club exclusif grâce à son coup d’Etat du 24 janvier 2022.

Déjà discréditée avant même d’avoir eu le temps d’être mise en œuvre, la politique unique de la Cedeao pour gérer les conséquences des coups d’Etat en Guinée, au Mali et au Burkina Faso a montré qu’elle était déconnectée des politiques qui ont précipité les interventions des militaires dans ces pays.

En Guinée, l’insistance de l’ancien président Alpha Condé à se maintenir au pouvoir après avoir épuisé ses deux mandats constitutionnels a fourni le prétexte à Doumbouya pour agir.

Au Mali et au Burkina Faso, l’instabilité prolongée causée par des insurrections a poussé les citoyens à descendre dans la rue pour demander la fin des gouvernements en place, jugés incapables de faire face aux crises.

Selon les observateurs, le seul espoir pour le bloc régional d’avoir plus de poids sur les trois pays en défaut de démocratie est de revoir sa copie d’élaborer des politiques spécifiques à chaque pays, en fonction de leur situation politique au moment des coups d’Etat. Mais un bloc aussi divisé que la Cedeao le reconnaîtra-t-il pour agir en conséquence ?

L’Union africaine suspend le Burkina Faso

L’Union africaine a suspendu le Burkina Faso de toute participation aux activités de l’organisation panafricaine jusqu’à ce que l’ordre constitutionnel soit rétabli dans le pays.La décision de l’UA, qui compte 55 États, a été annoncée ce lundi 31 janvier dans un tweet du Conseil de paix et de sécurité. Après le coup d’Etat du 24 janvier 2022 contre le président Roch Marc Christian Kaboré renversé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) réuni ce lundi a « décidé de suspendre le Burkina Faso de toute participation à toutes les activités de l’Union africaine jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays » peut-on lire sur le message.

Le président de l’Union africaine Moussa Faki Mahatma dit suivre avec « préoccupation la situation très grave au Burkina Faso ». Il a exhorté l’armée à « s’en tenir strictement à leur vocation républicaine, à savoir la défense de la sécurité intérieure et extérieure du pays ».

L’Organisation en pleine réforme sera dirigée à partir de février par le sénégalais Macky Sall, qui en assurera la présidence tournante pour un an à la place du président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi, en poste depuis février 2021.

Créée le 9 juillet 2002 à Durban en Afrique du Sud pour prendre le relais de l’Organisation de l’unité africaine (OUA, 1963-1999), l’UA veut s’inscrire dans cette vision « d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens ».

Auparavant, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui compte 15 États, avait décidé lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etats le vendredi 28 janvier par visioconférence, de suspendre le Burkina Faso de ses instances après le Mali et la Guinée.

Des Lions demi-finalistes en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la qualification de l’équipe nationale en demi-finale de la CAN 2021 après sa victoire (3-1) hier sur la Guinée Equatoriale.« Les Lions dans le carré d’as », titre Sud Quotidien sur la victoire du Sénégal sur la Guinée équatoriale en quart de finale de la CAN 2021. Pour le sélectionneur Aliou Cissé, « on ne doit pas s’enflammer ».

Malgré tout, L’AS a suivi « des Lions conquérants » hier. Stades note que « le Nzalang (a été) foudroyé », permettant aux Lions de poursuivre « leur rêve ». Si le journal salue le « coaching gagnant d’Aliou Cissé », ce dernier indique que « le Sénégal est en train de monter en puissance ».

Le Soleil magnifie également le « coaching gagnant » du technicien sénégalais, avec les entrées de Cheikhou Kouyaté et Ismaila Sarr qui ont marqué les deuxième et troisième buts du Sénégal.

L’Observateur s’enflamme aussi sur le poker gagnant d’Aliou : « Cissé comme ça, on gagne la CAN ». Le journal souligne que les Lions ont allié « maturité tactique, force de caractère et équilibre ».

Ils devront confirmer cette performance contre les Etalons du Burkina Faso qu’ils affronteront mercredi prochain en demi-finale, souligne Le Soleil.

En politique, EnQuête s’intéresse au « déclin des partis traditionnels » tombés dans « le piège des coalitions ». Le journal note que l’AFP, le PS, la LD et le PDS « continuent de perdre du terrain ».

Sur la gestion des conseils municipaux, Walf Quotidien indique qu’elle constitue « l’autre combat de Yewwi » Askan Wi, la coalition de l’opposition qui a remporté d’importantes localités du pays lors des dernières élections municipales. « Les maires de l’opposition risquent un blocage », selon Ibou Sané, enseignant en sociologie politique.

Le Quotidien revient sur l’accrochage entre l’armée et les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) et note que « Les Jambaars (ont été pris) dans un guet-apens ». Donnant « la liste des blessés et des disparus », le journal indique que c’est « une opération rebelle bien planifiée ».

Economie, politique et sport ay menu des quotidiens marocains

Les nouvelles tendances de l’économie mondiale, la réélection du premier secrétaire de l’USFP pour un 3ème mandat et les conditions dans lesquelles se déroulent la CAN 2021, sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus marocains ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+ qui s’intéresse aux nouvelles tendances qui feront la future économie mondiale, écrit que le Maroc a choisi à juste titre de s’imposer un virage pour préparer son économie aux batailles des prochaines décennies.

Ainsi, les contours du modèle de développement sont connus depuis quelques mois déjà et devraient progressivement passer à la phase d’application dès cette année, ajoute le quotidien, soulignant qu’une nouvelle charte des investissements sera incessamment mise en place pour encadrer et catalyser toute cette dynamique.

Des dispositifs de financements novateurs comme le Fonds Mohammed VI sont d’ores et déjà prêts, note-il, ajoutant également que le secteur privé, dans toutes ses composantes et secteurs, industries, services, formation, accompagnement, banques, financement et autres, s’engage lui aussi dès aujourd’hui dans cette reconfiguration vitale du tissu économique en faisant preuve de plus d’audace et de créativité.

+L’Economiste+, qui revient sur le 11è congrès de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), indique que comme prévu, c’est Driss Lachgar qui sera aux manettes du parti pour un 3e mandat, relevant que le premier secrétaire a été réélu avec une écrasante majorité.

Dans ce sens, une écrasante majorité des membres du bureau politique a poussé le patron, qui préside aux destinées de l’USFP depuis 2012, à se représenter. Pourtant, des questions demeurent en suspens, explique-t-il.

« La situation de l’USFP reflète une image très ancrée dans la vie politique marocaine », estime-t-il, soulignant que les partis ne parviennent pas à faire émerger de nouvelles élites capables de prendre le relais.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur les conditions dans lesquelles se déroulent la Coupe d’Afrique des Nations Cameroun 2021, écrit que un malaise qui plane depuis le début de ce tournoi et qui est devenu une évidence aujourd’hui mérite d’être souligné.

Il s’agit de la domination désormais flagrante du foot business sur cette compétition continentale longtemps considérée comme l’une des plus populaires et des plus égalitaires dans le monde, poursuit la publication, mettant en exergue des révélations sur les conditions scandaleuses de séjour d’équipes nationales.

« De telles conditions sont susceptibles d’entacher même les plus méritées des victoires et ne manqueront pas de polluer le palmarès de l’équipe gagnante de la coupe », déplore-t-il.

Côte d’Ivoire: appel à une « interaction » des secteurs pour développer le tourisme

Le développement du secteur du tourisme, en Côte d’Ivoire, a besoin d’une « interaction » entre différents secteurs, a soutenu vendredi le directeur général de Acturoutes, Barthélemy Kouamé, en marge d’un panel à Abidjan.

Ce panel organisé par le Club mobilité,  dont il est le coordonnateur,  avait pour Thème « quelle mobilité pour le développement du tourisme ». Selon M. Barthélemy Kouamé, une « interaction »  entre les secteurs est capitale pour développer le tourisme. 

Le thème, dira-t-il vise à mettre surtout l’accent sur la mobilité,  ce qui sous-entend « le transport, les route et tous les moyens de déplacement » pour permettre la visite des sites écologiques et touristiques du pays. 

« Notre pays se développe et le tourisme est un pan important aussi bien pour l’activité économique que pour l’activité sociale », mais « sans les routes, le tourisme ne peut pas atteindre tous ses objectifs », a-t-il dit. 

« On attend vraiment que ces deux institutions (le ministère du Tourisme et des Transports) se mettent ensemble pour penser la mobilité et le tourisme », a-t-il poursuivi, estimant que cela permettra d’impulser l’essor du tourisme dans le pays. 

M. Diaby Ibrahim, le directeur général du Haut Conseil du Patronat des entreprises de transport routier, un pénaliste, a souligné que le ministère de tutelle a entrepris des réformes qui ont permis déjà de doter les transporteurs de véhicules neufs pour assurer le confort des usagers. 

En outre, cette nouvelle loi qui réglemente le secteur des transports routiers, a permis de mettre à disposition des transporteurs, des véhicules au niveau du transport urbain ainsi qu’au niveau du transport interurbain.

Pour sa part, M. Marcel Kouadio, conseiller adjoint au tourisme au niveau de la direction des activités touristiques, au ministère du Tourisme, a relevé que quand un site est enclavé, cela rend difficile le tourisme et de plus, ce sont des devises qu’on perd. 

C’est pourquoi, soutiendra-t-il, que le désenclavement des sites touristiques est important pour attirer des touristes à travers le pays. De ce fait, ce sont des emplois qui se créent et des touristes qui viennent. 

« Certains de nos sites sont enclavés, mais de nombreux sites touristiques sont désenclavés »,  a fait savoir M. Kouadio, appelant les Ivoiriens à visiter les nombreux sites eco-touristiques qui sont aujourd’hui désenclavés. 

Le club mobilité est un espace de discussions qui regroupe aussi bien le secteur public que le secteur privé depuis 2015. Cette initiative de Acturoutes a pour but d’évoquer toutes les questions qui impactent la mobilité. 

Acturoutes.info est un portail d’information général qui traite essentiellement des informations liées aux transports et aux infrastructures routières.

Les jeunes ivoiriens exhortés à éviter l’immigration clandestine

Le Cheick Aïma Ousmane Diakité, le guide de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire, a exhorté dimanche les jeunes à éviter l’immigration clandestine, lors de la célébration du 14e Giga Maoulid d’Abidjan.

« Aujourd’hui, il y a des tentations, et beaucoup de nos jeunes tentent l’aventure pour aller dans d’autres pays, derrière l’eau, mais il y a beaucoup qui restent dans l’eau », dans la méditerranée, a dit Cheick Aïma Ousmane Diakité, dans une exhortation. 

Le Cheick Aïma Ousmane Diakité a renseigné les jeunes sur les dangers de ce phénomène à l’occasion de ce Maoulid, organisé par le Groupe de réflexion islamique spirituelle et esotérique (GRISE), une entité islamique et apolitique créée par de jeunes musulmans.

Plusieurs jeunes risquent leur vie, dans la méditerranée en tentant d’aller en Europe, alors qu' »ici, par la grâce de Dieu, en Afrique, et spécialement en Côte d’Ivoire, il y a beaucoup d’opportunités », a fait observer le guide religieux. 

Selon des études, ajoutera-t-il, « ceux qui vont à l’aventure et qui vont mourir dans l’eau, ne sont pas les plus pauvres, parce que pour organiser ces voyages c’est au moins un, deux, ou trois millions Fcfa qu’il faut ».  

Ce fonds, à Abidjan, selon l’imam, même avec un million Fcfa on peut « monter une petite affaire », parce que plusieurs sont devenus riches et ont commencé avec de petits fonds pour devenir prospère et « c’est ceux-là les vrais riches » et non ceux qui suivent des voies illégales.  

« Quand tu vas aujourd’hui, en France, en Allemagne, en Italie, les travaux que les gens ne faisaient pas, ils le font tous aujourd’hui. À Paris, j’ai vu des Français qui prennent des poubelles pour mettre dans des véhicules, alors qu’avant, ils ne s’intéressaient pas vraiment à ça », a-t-il dit.  

« Cela veut dire que le monde est en train de changer », a-t-il fait remarquer, tout en interpellant les parents qui encouragent leurs enfants à partir. Pour lui, c’est comme si on poussait son enfant à se suicider.

Les filles qui empruntent ce chemin, « toutes arrivent eu Europe avec le Sida au moins », car « près de 90% de ces filles ont toutes le Sida et d’autres maladies graves », s’est-il insurgé, avant d’ajouter « on ne voyage pas pour aller mourir ».   

Il a conseillé les jeunes, à « investir les deux ou trois millions de transport » au pays, et dans deux ans, trois ans, ils peuvent se prendre en charge. Et ce, afin d’être utiles à eux-mêmes, à leurs parents, à la communauté mais aussi à la Côte d’Ivoire.   

La célébration de la 14e édition du Giga Maoulid d’Abidjan a réuni, selon le président du Comité d’organisation, Konaté Sidiki, le député de Man (Ouest ivoirien), six ministres et des délégations venues du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée, de la Mauritanie, de la France et de l’Italie. 

M. Binaté Mamadou, le représentant de la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, marraine de la cérémonie, a sollicité des prières pour la réussite du système éducatif ivoirien et des états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation. 

Les états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation devraient donner un « nouveau souffle à l’école ivoirienne afin de la réconcilier avec les valeurs de l’excellence et les valeurs citoyennes », a-t-il déclaré, appelant également les fidèles à prier pour la paix, la stabilité et la sécurité du pays.

Le ministre Adama Kamara, en charge de l’Emploi et de la protection sociale, parrain de la cérémonie,  a salué cette tribune de haute spiritualité qui permet de prier pour le pays, le continent et l’humanité. 

Il s’est réjoui de ce moment qui a aussi réuni des pays de la sous-région ouest-africaine pour célébrer la naissance du Prophète Mouhamad et prier pour l’espace communautaire qui connaît une « recrudescence de prise de pouvoir par des voies non démocratiques ». 

La célébration était sous le haut patronage du ministre d’Etat, ministre ivoirien de la Défense,  Birahima Téné Ouattara. L’épouse de l’ex-Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, a également apporté un « appui » au succès de cette cérémonie.

La commémoration de la naissance du Prophète Muhammad (Paix et Salut sur Lui), dénommée Giga Maoulid d’Abidjan draine chaque année, un nombre sans cesse croissant de fidèles. Plus de 9.000 fidèles et sympathisants ont été enregistrés lors des éditions précédentes.  

Cette année, la 14ème édition du Giga Maoulid d’Abidjan, s’est tenue au Palais des Sports de Treichville, avec pour conférencier principal le Cheick Malick Konaté autour du thème : « La dimension spirituelle du prophète Mouhamad ».  

Le GRISE est dirigé par le guide spirituel charismatique de la Tariqa Tidjani en Côte d’ivoire et éminent conférencier El Hadj Cheick Malick Konaté. Il tient chaque année et depuis plus de 10 ans, une série de manifestations d’envergure visant à la sensibilisation et l’éducation des fidèles musulmans.

Décès à Abidjan de l’ex-ministre ivoirien Alphonse Douati

Alphonse Douati (67 ans), ex-ministre de la Production animale et des ressources halieutiques, sous l’ère Laurent Gbagbo et cadre de sa formation politique, le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), est décédé dimanche à Abidjan, selon un membre de sa famille politique.

Dans une note,  M. Gbagbo, président du PPA-CI, a exprimé sa « profonde douleur d’annoncer aux militants, sympathisants et à l’ensemble du peuple de Côte d’Ivoire, le rappel à Dieu, ce dimanche 30 janvier 2022, des suites d’une longue maladie du ministre Alphonse Douati ».

L’ex-ministre, Alphonse Douati était un membre du Conseil stratégique et politique  (CSP) du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire  (PPA-CI). « Attristé », l’ex-chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, a adressé ses condoléances à la famille éplorée et à l’ensemble des militants.

Souffrant, Alphonse Douati, n’est plus apparu en public depuis plusieurs années et ne participait pas aux activités politiques de son parti, a rapporté dimanche une source proche de sa formation politique.

Afrique : la Bad au secours de l’industrie pharmaceutique

La Banque africaine de développement (Bad) va débloquer 3 milliards de dollars pour accompagner la relance de l’industrie pharmaceutique du continent, a annoncé, samedi à Dakar, Dr Akinwumi Adesina.C’est une visite symbolique qu’a effectuée le président de la Bad, Dr Akinwumi Adesina, à l’Institut Pasteur de Dakar (IPD). Ce centre de recherche est en effet à la pointe de la lutte contre les maladies infectieuses dont souffre l’Afrique et travaille actuellement sur la production de vaccins contre la Covid-19.

Accompagné du ministre en charge du suivi du Plan Sénégal émergent (PSE), Abdou Karim Fofana, le patron de la banque panafricaine a passé en revue les installations de l’IPD avant d’animer une conférence de presse.

Au cours de cette dernière, il a annoncé la mise à la disposition de l’Afrique d’un pactole de 3 milliards de dollars, soit 1764 milliards de francs CFA, pour booster la production locale de médicaments.

Dans l’immédiat, ces fonds devraient permettre la production de remèdes contre le coronavirus. Car au moment où « les gens parlent de quatrième et de cinquième doses, après avoir pris les trois premières, en Afrique, on cherche la première », a déploré le banquier, ajoutant que l’inégalité qui existe dans la distribution des vaccins doit être réglée.

« Les Africains ne doivent pas être laissés au plus bas de l’échelle concernant les vaccins. Ils ne peuvent pas aussi dépendre toujours d’un système qui produit tout ce qui est lié aux vaccins, aux tests et qui est concentré hors de l’Afrique », a soutenu Dr Adesina.

Pour inverser la tendance, il a estimé que « l’Afrique doit avoir la capacité de gérer tout ce qui est lié à la Covid-19 en étant capable de faire des tests, d’avoir accès aux vaccins, mais aussi de pouvoir les produire sur place ».

A l’en croire, entre 80 et 95% des produits pharmaceutiques utilisés en Afrique sont importés, alors qu’il y a là « une concentration » de maladies comme le Paludisme, le Sida, la Fièvre jaune ou encore Ebola.

Faisant référence à la pénurie de médicaments durant la crise de la Covid-19, il a rappelé l’attitude des pays occidentaux qui se sont d’abord préoccupés de la santé de leurs populations avant de penser aux pays en développement.

Partant de ce constat, il a souligné la nécessité pour le continent « d’avoir la capacité de produire des médicaments pour assurer la santé de la population et ne pas laisser la santé de 1,4 milliard de personnes à la générosité des autres. »

Et pour y arriver, a-t-il affirmé,  les États africains doivent avoir les capacités techniques, la matière première, les laboratoires, mais aussi soutenir le secteur pharmaceutique local.

Il a ainsi annoncé une collaboration entre la Bad et l’IPD dans la production de tests rapides, de produits pharmaceutiques pour d’autres maladies et la fabrication des vaccins contre la Covid-19 dont moins de 1% des sont produits en Afrique.

L’Administrateur général adjoint de l’Institut Pasteur de Dakar, Dr Ousmane Faye, a estimé à 220 millions de dollars les fonds nécessaires à l’IPD pour produire 50 millions de doses de vaccins entre 2022 et 2023. Dr Akinwumi Adesina lui a assuré du soutien de la Bad et promis une assistance financière comprise entre 45 et 100 millions de dollars.

Le concept « Elu produit de l’année » s’installe en Côte d’Ivoire

Le concept « Élu Produit de l’année », visant à désigner des produits et services lauréats, par des consommateurs, a été lancé vendredi en Côte d’Ivoire, 35 ans après la création de ce concours qui se déroule chaque année dans près de 40 pays.

Le concept a été lancé vendredi, en Côte d’Ivoire, par M. Youssef Othmani, le managing director « directeur général » et M. Ismail Ben Miled, lors d’une conférence de presse, devant un pool de journalistes, dans un hôtel au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan. 

« Elu produit de l’année » est le leader mondial en matière de trophées pour l’innovation produit, et le seul prix 100% désigné par les consommateurs. Selon M. Ismail Ben Miled, aujourd’hui, en Afrique le concept est présent en Tunisie, Algérie, Maroc et l’Afrique du Sud. 

La Côte d’Ivoire est le premier pays en Afrique de l’Ouest où ce concept sera implémenté dès cette année 2022. Ce concours se veut une étude sur le comportement du consommateur face à l’innovation des produits. 

Il concerne tous types de produits de large consommation et de services mettant en avant leurs innovations et a pour objectif de guider les consommateurs vers les meilleurs nouveaux produits disponibles sur le marché et valoriser l’innovation.

Selon le processus, les entreprises dans une catégorie ciblée s’inscrivent et indiquent leur produit en remplissant un formulaire via un site web. Ensuite, une présélection est faite par un Comité d’éthique.

  Les produits présélectionnés seront présentés au spécialiste local de la recherche pour procéder à une enquête auprès des consommateurs composés d’un panel représentatif de 2.400 consommateurs. 

M. Youssef Othmani a relevé que l’étude, menée par un Cabinet reconnu, évaluera les produits présélectionnés à travers le plus grand sondage national auprès des consommateurs et identifiera les gagnants selon trois principaux critères.

 Ces trois principaux critères sont notamment l’innovation, l’intention d’achat et la qualité du produit, basés sur un paramètres de Score Global Product. Les gagnants et les participants reçoivent à terme,  les rapports d’enquêtes de leurs catégories respectives.  

Un  « test en situation réelle du produit » est par ailleurs effectué auprès de ménages. Tous les produits sont testés par un panel représentatif issu de familles consommatrices des produits candidats.

Les testeurs reçoivent les produits avec leurs emballages pour une expérience client, authentique et en situation réelle de consommation, une opération encadrée par le partenaire d’étude, indépendant, de manière hebdomadaire. 

M. Philippe Gelder est le concepteur du logo « Élu produit de l’année » qui récompense l’innovation pour les produits et les marques. Le concept fait son entrée en Côte d’Ivoire grâce au mandat donné à sa représentation en Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie).

« Aujourd’hui, nous arrivons en Côte d’Ivoire (…) parce qu’il faut que nous ayons les bonnes personnes, le bon contexte. Nous allons défendre les valeurs de ce logo avec une équipe de qualité et en respectant tous les paramètres », a-t-il dit.      

Crée en 1987, le logo « Élu produit de l’année » est aujourd’hui présent dans près de 40 pays soit plus de 3,5 milliards de consommateurs à travers le monde qui sont exposés au fameux logo rouge. 

Le logo a pour but essentiel de guider le consommateur vers les nouveaux produits sur le marché et de récompenser les marques et les fournisseurs de services pour leurs innovations. Il est décerné par un échantillon représentatif de la population. Une distinction qui sert d’indicateur pour les acheteurs, en suivant la recommandation de milliers d’autres consommateurs.

Quant aux produits gagnants, le logo représente pour eux un argument marketing très puissant, avec des résultats prouvés notamment à travers l’augmentation des ventes, l’élargissement de la distribution et la notoriété de la marque.

Côte d’Ivoire: don en matériels de 15 millions Fcfa au dispensaire d’Arikokaha

Le dispensaire rural de Arikokaha, dans le nord ivoirien a été doté, vendredi, en matériels médicaux, en équipements informatiques et en mobiliers de bureau, d’une valeur de 15 millions de Fcfa .

Ce don de la Fondation MTN Côte d’Ivoire  s’inscrit dans le cadre du projet « Yello Hospital » de la société de téléphonie mobile, visant notamment à soutenir les hôpitaux en termes d’infrastructures sanitaires et autres équipements. 

Créer en 2010 pour recevoir une population estimée à plus de 9000 âmes, le dispensaire rural de Arikokaha, situé dans le département de Niakara dans la région de Hambol, bénéficie de ces dons pour assurer des soins de qualité aux habitants de cette contrée. 

Ce don vient, par ailleurs, en réponse à une problématique démographique, car le recensement général de la population fait en 2014 par l’Institut nationale des statistiques, dénombrait à Arikokaha plus de 9000 habitants.  

Pour la Fondation, il apparaissait impérieux que ce centre de santé soit équipé d’outils modernes afin de rapprocher le service de santé des populations surtout les plus vulnérables. Et ce, afin d’accompagner le gouvernement et soutenir le niveau des infrastructures.  

Cette filiale de téléphonie, à travers sa Fondation, mène de nombreuses actions sociales à impacts directs au profil des jeunes et des femmes. L’année précédente, ce sont plus de 500 millions de FCFA qui ont été investis dans le social.

Lancée en 2006, la Fondation soutient les projets contribuant durablement à l’amélioration de la qualité de vie des populations en Côte d’Ivoire, principalement dans les domaines de l’autonomisation des jeunes, des femmes et des jeunes filles et le secours d’urgence Y’ello Hope.

Le président sénégalais entame une visite officielle en Egypte

Par Mohamed Fayed — Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a reçu, samedi, au Caire, son homologue sénégalais, Macky Sall, lors d’une cérémonie d’accueil officiel organisé en son honneur.A l’arrivée du cortège du Chef de l’Etat sénégalais, le président Al-Sissi et son illustre hôte ont passé en revue un détachement de la garde d’honneur avant de gagner la tribune d’honneur pour saluer les couleurs nationales au son des hymnes nationaux des deux pays.

Par la suite, les deux présidents se sont entretenus en tête-à-tête avant de tenir une séance de discussions élargies en présence des délégations des deux pays, au cours desquelles le président égyptien a exprimé son appréciation pour les relations historiques étroites et la coopération entre les deux pays, soulignant la volonté de l’Égypte de renforcer davantage la coopération stratégique avec le Sénégal dans divers domaines et d’établir un partenariat durable entre les deux pays.

Le président Al-Sissi a salué le rôle important du Sénégal dans la région de l’Afrique de l’Ouest, ce qui requiert davantage la coordination et la coopération entre le Caire et Dakar pour ce qui est des questions de sécurité régionale et d’intégration en vue d’établir la paix et la stabilité sur le continent africain.

Au niveau des relations bilatérales, le président égyptien s’est réjoui de l’ampleur et de la portée des relations avec le Sénégal sur les plans politique, économique, sécuritaire et culturel, ainsi que la coopération croissante entre les deux pays dans le domaine du renforcement des capacités, mettant l’accent sur l’importance de continuer à travailler pour le développement de projets de coopération bilatérale entre les deux pays, notamment en ce qui concerne la promotion des échanges commerciaux et des investissements égyptiens dans divers domaines.

Pour sa part, le président sénégalais s’est félicité des relations historiques distinguées avec l’Égypte, soulignant la nécessité de développer ces relations dans divers domaines, notamment commercial et économique. Il a également salué l’activité des entreprises égyptiennes au Sénégal dans divers secteurs de la construction, du tourisme et des infrastructures, tout en exprimant son aspiration à accroître les investissements égyptiens dans son pays, ainsi qu’à maximiser l’appui technique apporté par l’Égypte au peuple sénégalais dans les domaines du renforcement des capacités, en particulier à la lumière de l’énorme boom de développement que connaît actuellement l’Égypte et des grands projets nationaux en cours et à venir.

Le président Macky Sall a également affirmé la détermination de son pays de bénéficier de l’expérience et de la vision égyptiennes pour renforcer l’action africaine conjointe et diriger l’Union africaine, en particulier à la lumière de l’accession prochaine du Sénégal à la présidence tournante de l’Union lors du prochain sommet panafricain prévu en février à Addis-Abeba.

Le continent africain en général, et les régions du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest font face à des défis successifs et croissants, ce qui nécessite d’intensifier la coopération et la coordination avec l’Égypte en termes de maintien de la paix et de la sécurité en vue de parvenir à la stabilité régionale.

A l’issue des entretiens, les deux chefs d’Etat ont présidé la cérémonie de signature d’accords de coopération dans les domaines de l’électricité, des énergies renouvelables, de l’archéologie, de la culture, des sports et de l’exemption mutuelle de visas pour les titulaires de passeports diplomatiques et de mission.

Environnement et économie au menu des hebdomadaires marocains

Les enjeux environnementaux du Maroc, les défis conjoncturels de l’exécutif et les conséquences socio-économiques de la fermeture des frontières, sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.Ainsi, +La Vie Éco+, qui s’attarde sur la montée des préoccupations d’ordre environnemental et écologique, écrit que toutes les tendances qui annoncent le visage futur de l’économie mondiale à savoir, les énergies renouvelables, l’hydrogène, l’économie verte et circulaire, les modes de production propres…sont bien présentes au Maroc.

Le Royaume a pendant longtemps bâti son attractivité sur des éléments tels que la compétitivité de ses coûts de production en plus aussi, depuis quelques années, des paramètres infrastructures, connectivité et de la qualité des compétences, explique la publication, soulignant que ces facteurs sont toujours aussi nécessaires mais désormais insuffisants.

Ainsi, l’économie, les entreprises, ainsi que les responsables des politiques publiques vont devoir opérer une énième révolution pour s’aligner sur ce que seront, dans très peu de temps, les nouveaux standards de la compétition mondiale, estime-il, notant que cette compétition se fera aussi par l’accès aux fonds disponibles et prêts à s’investir massivement dans la nouvelle économie.

De son côté, +Challenge+, écrit que l’exécutif s’était engagé sur des réformes structurelles, de investissement public, l’Etat-social, mais aussi la croissance, les projets structurants, mais face notamment à la pandémie de Covid qui continue de faire des siennes, et la réponse sanitaire indiscutablement coûteuse sur les plans socio-économiques, le climat défavorable et l’année de sécheresse, le pays a de réelles urgences dont la gestion ne peut s’inscrire dans la durée. Cela coûte de l’argent, énormément d’argent.

“L’exécutif a des visions stratégiques que l’on peut ne pas partager, mais, son projet est lourdement percuté par une conjoncture qu’il subit, sans véritable responsabilité que celle de gérer les aléas”, estime-il, précisant que si les taux d’endettement augmentent, ce qui est probable dans les prochains mois, le service de la dette sera ultra-préoccupant.

L’exécutif a besoin de réviser sa copie. ‘’On va gérer la conjoncture et on va tenir nos engagements », n’est pas rationnellement tenable, souligne-t-il, relevant que face aux orages à venir, il faut sélectionner les investissements publics, en privilégiant les plus structurants et éviter un endettement impossible à supporter est désormais un objectif.

+Finances News hebdo+, qui revient sur les conséquences économiques et sociales de la fermeture des frontières, écrit que le secteur touristique en particulier est très sinistré.

Les opérateurs de cet écosystème sont asphyxiés financièrement et économiquement après deux ans de pandémie et la multiplication des restrictions, et ce malgré 2 milliards DH posés sur la table par le ministère de tutelle tout récemment, explique le journal, ajoutant que leur seule exigence du moment : rouvrir les frontières afin de leur permettre de retrouver un certain niveau d’activité.

A côté des opérateurs touristiques dans le désarroi, et dont la grogne s’amplifie, se joue un autre drame social, avec notamment tous ces Marocains bloqués à l’étranger, loin de leurs familles, note-t-il.

La Can 2021 fait les choux gras des quotidiens sénégalais

L’actualité liée à la Coupe d’Afrique des nations (Can 2021), avec notamment le match des quarts de finale devant opposer, ce dimanche à Yaoundé, le Sénégal à la Guinée équatoriale, alimente la presse sénégalaise de ce samedi. »Sénégal-Guinée équatoriale demain à 19 heures à Yaoundé : 10 ans après la débâcle de Bata », rapporte Le Soleil dans sa manchette, faisant dire à Walf Quotidien que ce match se jouera « sur un air de revanche ».

Pour Sud Quotidien, les Lions du Sénégal doivent « rugir pour accrocher le carré d’as ». « Can Sénégal-Guinée équatoriale demain à 19h GMT : Heurts de vérité », renchérit Le Quotidien, à côté de Vox Populi qui parle également d’heure de vérité des Lions face au Nzalang.

« Pas un pas sans Bata. Battre le Nzalang pour venger l’humiliation d’il y a 10 ans », écrit L’Observateur, poussant L’As à dire que ce sont des « Lions revanchards (qui vont) à l’assaut de la Guinée équatoriale ».

« Les Lions à l’assaut d’un Nzalang vicieux, ce dimanche », ajoute Stades, qui parle d’une 4e confrontation aux allures de revanche. De son côté,  Record titre : « Le carré d’as, le viseur des Lions ».

Traitant de la présidence sénégalaise de l’Union africaine, Le Soleil explique « comment Macky Sall peut réussir son mandat ».

« Sanctions de la Cedeao : Dakar lève les boucliers. Une méga-mobilisation organisée par la société civile pour la levée immédiate des restrictions de la Cedeao », détaille Sud Quotidien à sa Une.

Maroc: RAM annonce la reprise de ses vols internationaux à partir du 07 février

La compagnie marocaine de l’aviation civile, Royal Air Maroc (RAM) a annoncé, vendredi, la reprise de ses vols réguliers internationaux à partir du lundi 07 février 2022, en référence au communiqué du gouvernement autorisant la réouverture de l’espace aérien aux vols au départ et à destination du Maroc.La compagnie nationale qui opérait jusque-là des vols spéciaux sur un nombre très limité de destinations internationales, rétablira désormais toutes les lignes régulières de son réseau, indique un communiqué de la RAM.

Le programme des vols comprendra ainsi des vols directs reliant le Maroc à une cinquantaine d’aéroports en Europe, en Afrique, en Amérique, au Moyen Orient et en Asie, ajoute la compagnie nationale.

Afin d’accompagner ses clients dans le cadre de la reprise du trafic international, Royal Air Maroc renforcera son programme de vols avec une augmentation graduelle du nombre de fréquences et de destinations, note le communiqué, faisant savoir que la Compagnie opérera ces vols dans le strict respect des conditions requises par les pouvoirs publics qui seront annoncées ultérieurement, afin de garantir la santé et la sécurité de ses clients et de son personnel.

Et de souligner que toutes les composantes de la Compagnie sont totalement mobilisées pour réussir une reprise des vols dans les meilleures conditions d’efficacité, de qualité et de sûreté.

Par ailleurs, Royal Air Maroc continuera à programmer, sur la période allant du 28 janvier au 06 février, des vols spéciaux au départ du Maroc vers les destinations suivantes, Paris, Bruxelles, Milan, Barcelone et Madrid, conclut le communiqué.

Premier test de diagnostic de la tuberculose 100% marocain

Des chercheurs de la Fondation MAScIR ont développé un test moléculaire pour le dépistage de la tuberculose, le premier test de diagnostic 100% marocain.Le nouveau test moléculaire pour le dépistage de la tuberculose « Made in Morocco » présente l’avantage d’être précis et rapide délivrant des résultats en 30 minutes, a annoncé vendredi la Fondation MAScIR dans un communiqué.

Baptisé MAScIR TB SS-LAMP, ce test a été validé par l’Institut Pasteur du Maroc et enregistré auprès de la Direction des médicaments et de la pharmacie relevant du ministère de la Santé et de la protection sociale.

Couplé à un dispositif digital mobile et connecté (Rapid-LoopAmp-12), également développé par les équipes de la Fondation, le nouveau test « constitue une solution qui facilite un diagnostic au plus proche des patients à un coût maîtrisé », une solution actuellement en cours de labellisation CE.

Nawal Chraibi, directrice générale de la fondation Mascir, a déclaré que « le Maroc s’est engagé dans une politique de réduction du nombre de décès liés à cette maladie, mais cet objectif ne sera atteint qu’à travers l’accès équitable à un diagnostic au service de prévention et un traitement et à des soins de qualité ».

« Les méthodes classiques du diagnostic de la tuberculose ont des limitations souvent relatives au délais (jusqu’à 8 semaines, ndlr), ce qui entraîne une prise en charge tardive du patient avec un risque de contamination durant cette période », a-t-elle ajouté.

Selon la directrice générale, « il y a des tests plus rapides mais malheureusement c’est des solutions que l’on importe et qui sont onéreuses. C’est pour cela que Mascir a développé et mis au point un kit de diagnostic 100% marocain qui va permettre une identification en 30 minutes ».

Ce test a été validé par l’Institut Pasteur du Maroc et enregistré auprès de la Direction des Médicaments et de la Pharmacie relevant du Ministère de la Santé et de la Protection Sociale, rappelle la même source.

Concernant l’accès au dispositif, Chraibi affirme qu’il sera disponible dans les régions les plus reculées au niveau du Royaume.

Au Maroc, la tuberculose demeure un problème de santé publique non négligeable avec plus de 29 mille nouveaux cas détectés en 2020. 

Créée en 2007, la Fondation Mascir, qui relève de l’Université Mohammed VI polytechnique, vise la promotion et le développement de pôles de recherche technologique dans les domaines des matériaux et nanomatériaux, de la biotechnologie, de la microélectronique, et des sciences de la vie.

Mali: Qui a tué les civils mauritaniens près de Nara?

L’agence Saharamedias a enquêté sur le massacre des civils mauritaniens dans la région de Nara près de la frontière entre le Mali et la Mauritanie.La Mauritanie et le Mali ont constitué une commission pour enquêter sur les circonstances du meurtre, le 17 janvier 2022, de sept Mauritaniens dans le territoire malien, un incident entouré de mystère du fait qu’il s’est déroulé dans une région instable marquée par des affrontements quasi quotidiens entre l’armée malienne et les « combattants d’Al-Qaïda ».

Après dix jours ce drame, des données commencent à se filtrer, ce qui pourrait aider à déterminer la partie à l’origine du meurtre des sept Mauritaniens, malgré le grand secret qui entoure le processus d’enquête en raison de la sensibilité de la situation.

Charnier !

L’histoire relatée par les familles des victimes fait état de 15 personnes mortes dans une fosse commune, dont sept Mauritaniens et huit autres, qui se disent « de nationalité malienne ».

Selon les révélations des familles des victimes, le charnier a été découvert dans la région zone de Tchilit Telbekeru (Tabakoro, selon l’orthographe officielle au Mali) où se trouve (Adabay Aba Ali), une zone à plus de 70 kilomètres de la frontière mauritanienne à l’intérieur du territoire malien, et située au sud-est de la ville de  Nara  dont elle relève administrativement.

C’est une zone habitée par des personnes appartenant aux ethnies peuls et soninkés dans de très petits villages, qui vivent de l’agriculture irriguée et de l’élevage, en particulier des vaches, et qui ont un lien étroit avec les marchés mauritaniens voisins.

Il y a des forêts et des buissons dans la région, où des affrontements se produisent souvent entre l’armée et les combattants jihadistes peuls originaire de la région du Macina (Centre du Mali) affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Dans des rapports publiés sur son site Internet, l’armée malienne affirme que la région dispose de bases logistiques appartenant au groupe jihadiste du Macina, à l’intérieur des forêts et des buissons.

Version officielle

Le gouvernement malien et après une réunion avec une délégation mauritanienne dirigée par le ministre des affaires étrangères, samedi dernier, a publié sa première déclaration sur l’incident qui comprenait des informations importantes sur la date et le lieu de ce drame.

Dans le communiqué publié par le ministère de l’Intérieur, le gouvernement malien a indiqué que la délégation mauritanienne l’avait informé d’un « incident survenu le 17 janvier 2022 et qui a fait sept morts parmi les citoyens mauritaniens, entre de Tabakoro et Akor dans la région de Nara région ».

Ainsi, la version officielle mauritanienne rapportée aux Maliens confirme le récit des familles, car il parlait de la même zone où les proches des victimes ont trouvé le « charnier ».

Cependant, les autorités maliennes ont catégoriquement nié leur implication dans l’incident, et confirmé que « jusqu’à présent, il n’y a aucune preuve de l’implication des forces de sécurité et de défense maliennes », selon le texte du communiqué.

Version de l’armée

Pour recueillir la version de l’armée malienne, « Saharamedias » a contacté, samedi dernier, le colonel Soulaymane Dembele, Directeur de la communication de l’armée malienne, et l’a interrogé sur le meurtre de sept Mauritaniens à l’intérieur du territoire.

Le colonel malien a déclaré que « L’armée mène des opérations militaires dans cette zone, mais je ne sais pas si elle a tué des citoyens Mauritaniens ». Il a refusé de donner  informations supplémentaires en se contentant de déclarer que : « Nous publions des informations relatives à toutes nos opérations militaires via notre site officiel. » Mercredi, le colonel Soulaymane Dembele a publié sur le site internet de l’armée malienne, un communiqué dans lequel il parle d’une opération militaire offensive dans la région de « Nara », plus précisément dans l’axe reliant « Akor » et « Tabakoro », la même route signalée précédemment dans le communiqué du ministère malien de l’Intérieur.

Le communiqué publié par l’état-major de l’armée malienne, et signé par le directeur de la communication de l’armée, indique que l’opération militaire a débuté le lundi 17 janvier, jour même de la mort des Mauritaniens, selon la version officielle et civile, et s’est terminée samedi, 22 janvier 2022, le jour même où la délégation mauritanienne s’est rendue à Bamako pour s’informer des circonstances liées au meurtre de sept Mauritaniens.

L’armée malienne a annoncé dans son communiqué que l’opération militaire s’était soldée par la mort de 28 « terroristes » et la destruction de « bases terroristes » lors d’opérations de ratissage dans les forêts de « Naoulena » et de « Bamadjougou ».

Cependant, l’armée n’a pas lié cette opération au meurtre des sept Mauritaniens, même si la zone dans laquelle elle a eu lieu est la même où a été découvert un « charnier » dans lequel les sept Mauritaniens et huit maliens ont été retrouvés.

Armes russes !

Le fait est que cette région du Mali vit de l’impact des affrontements quasi quotidiens entre l’armée et les combattants d’Al-Qaïda, lesquels se sont transformés en une sorte de « guerre civile » à caractère ethnique.

Ces affrontements ont poussé des centaines d’habitants locaux à fuir vers la Mauritanie voisine et plus précisément dans le localité  d’Adel Bagrou qui jouxte les zones d’affrontement.

L’armée malienne parle de « grandes victoires » remportées contre ce qu’elle appelle les « terroristes », victoires qu’elle attribue à l’obtention de nouvelles armes russes, qui lui ont permis de retourner l’équation en sa faveur.

L’armée malienne a publié des images de certaines de ces armes, qui selon elle étaient de fabrication russe, et lui permettaient de détruire des cibles à 10 kilomètres. Et d’ajouter qu’il suffit d’obtenir les coordonnées de la cible pour la détruire complètement grâce à ces roquettes de fabrication russe.

Cependant, l’utilisation de ces armes fait craindre une augmentation des pertes civiles, dans une région vivant une situation sécuritaire, sociale et économique difficile, avec des complications croissantes d’ordre ethnique.

Face à cette situation difficile, la Mauritanie et le Mali ont formé une commission mixte pour sécuriser les frontières entre les deux pays, et faciliter la circulation des personnes et des biens de part et d’autre de la frontière.

Le pays du Mali, qui fait face à un blocus de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), mise sur la Mauritanie afin d’assurer l’approvisionnement de son marché.

Le Rwanda va rouvrir sa frontière avec l’Ouganda

La frontière entre ces deux pays de l’Afrique de l’Est est fermée depuis février 2019.Réchauffement des relations entre Kigali et Kampala ! Fermée depuis près de trois ans à Gatuna (nord), la frontière entre le Rwanda et l’Ouganda sera rouverte, a annoncé jeudi soir, le ministère rwandais des Affaires étrangères, sans préciser de date exacte.

La fermeture du poste-frontière de Gatuna, principal point de passage par voie terrestre entre les deux voisins, a freiné le commerce transfrontalier.

Le Rwanda qui accède ainsi à une demande de Kampala, dit espérer que la réouverture de sa frontière va permettre la normalisation rapide des relations avec son voisin.

Récemment, le fils ainé du président ougandais, Yoweri Museveni, le général Muhoozi Kainerugaba, commandant de l’armée de terre ougandaise, s’était rendu à Kigali pour réchauffer les relations tendues avec ce pays.

Le Rwanda accuse l’Ouganda de soutenir des groupes armés contre lui, d’héberger des groupes hostiles, d’enlever et de torturer des Rwandais dans son territoire. Cela avait entraîné la fermeture de la frontière. Kampala a également accusé Kigali de tenter d’imposer un embargo commercial et de faire de l’espionnage sur son territoire.

Une mission de la Cedeao attendue au Burkina Faso samedi

Les chefs d’Etat de la Cedeao, réunis en Sommet extraordinaire, par visioconférence, ont décidé vendredi de l’envoi d’une mission des chefs d’Etat-major des armées de l’organisation, samedi, au Burkina Faso, suite à la prise du pouvoir par la junte militaire.

Le président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Brou, a annoncé une mission de l’institution au Burkina Faso, le samedi 29 janvier 2022, constituée des chefs d’Etat- major des armées des pays membres de l’organisation, indique une note de la présidence ivoirienne.  

Il s’agira pour cette mission d' »évaluer la situation, de sensibiliser les nouvelles autorités sur la nécessité pour elles de rester dans une posture républicaine et d’attirer leur attention sur les conséquences négatives de leur coup de force sur le pays », souligne la note. 

Cette mission devrait être suivie, quelques jours après, par une délégation ministérielle pour évaluer la situation au niveau politique. Ensuite, sur la base des rapports qui seront produits par les deux délégations, un autre Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao sera convoqué pour prendre des « décisions appropriées », selon M. Jean-Claude Brou.  

A l’ouverture du Sommet, le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo Addo, le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, a indiqué que le coup d’Etat perpétré au Burkina Faso, le 24 janvier 2022, par une junte militaire viennent détériorer davantage la situation sécuritaire dans la sous- région ouest-africaine.

Cette situation préoccupante, dira-t-il, doit interpeller tout le monde, et des mesures vigoureuses doivent être prises pour la juguler, faisant observer que ce coup de force intervient six mois à peine après celui du Mali.

Il rappelé le Protocole de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance, qui énonce notamment dans ses principes, qu’un gouvernement ou un pouvoir n’est établi que par des élections, et que tout changement anticonstitutionnel est formellement interdit et toute méthode d’accession au pouvoir d’Etat par les armes est strictement proscrite.

De ce fait, il en a appelé à la « Tolérance zéro » par rapport à la situation au Burkina Faso, car cette forme d’accession au pouvoir ou d’alternance, est une menace pour la paix, la sécurité, la stabilité et le développement. 

Il a, par ailleurs, invité ses homologues à adresser vigoureusement la situation au Burkina Faso par des décisions fermes pour le bien-être des populations.  Il a également exigé le retour à un pouvoir civil pour assurer et consolider la démocratie.

M. Jean- Claude Brou a fait remarquer que le coup d’Etat intervenu au Burkina Faso est le 3è en 18 mois dans la sous-région ouest- africaine. Cette situation exceptionnelle fait suite, selon lui, à un contexte sécuritaire fortement dégradé dans ce pays, ayant entraîné de fortes tensions socio- politiques.

Depuis 2015, le Burkina Faso subit des attaques de plusieurs groupes terroristes qui ont entraîné des conséquences humanitaires, notamment, le déplacement massif des populations, le départ des structures et institutions de l’Etat de certaines zones du pays;

Il a révélé qu’à la date du 31 décembre 2021, le Burkina Faso enregistrait près de 1,6 million de personnes déplacées, dont 70% avaient moins de dix-huit (18) ans. Le pays comptait également 2700 écoles et 135 structures sanitaires fermées.

M. Jean-Claude Brou a souligné que la situation sécuritaire s’est fortement dégradée ces dernières semaines avec la mort, le 14 novembre 2021, de 49 gendarmes et de 4 civils lors d’une attaque terroriste à l’intérieur du pays.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a également pris part, par visioconférence, ce vendredi 28 janvier 2022, à  ce Sommet extraordinaire. Au terme de la cérémonie d’ouverture, les chefs d’Etat et de gouvernement ont eu une session d’échanges à huis clos. 

Côte d’Ivoire: déclaration de la TVA « uniquement » sur e-impôt dès le 1er février 2022

La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Côte d’Ivoire se fera désormais « uniquement » sur le portail e-impôts, à partir du 1er février 2022, a annoncé vendredi le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara.

M. Abou Sié Ouattara a annoncé cette disposition, à l’occasion du lancement de la nouvelle administration digitalisée de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), en présence du ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo.  

Il s’agit « d’informatiser toute la chaîne de gestion de la TVA depuis la déclaration jusqu’au contrôle fiscal », a dit M. Abou Sié, ajoutant qu' »à partir du 1er février 2022, la déclaration de la TVA se fera désormais uniquement sur le portail e-impôts ».

Le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, a souligné que cette déclaration « obéira aux conditions légales de déductibilité dont le non-respect entrainera un rejet automatique des montants à déduire ».

M. Moussa Sanogo a souligné que « l’objectif est de simplifier les procédures administratives, de réduire le temps nécessaire à l’accomplissement des obligations fiscales par les contribuables et d’alléger les charges induites par ces procédures pour les contribuables ». 

Cela, ajoutera-t-il, vise également à offrir un service public fiscal de qualité, à renforcer la prévisibilité des lois et des règles fiscales et à induire un environnement propice pour la réalisation des affaires en Côte d’Ivoire. 

Pour prévenir tout désagrément, le ministre du Budget a invité les opérateurs économiques à vérifier leurs immatriculations au fichier des contribuables afin d’éviter des difficultés concernant le bénéfice du droit à déduction ou le bénéfice du remboursement de la TVA.  

« Il était urgent pour nous de mettre en place une administration digitalisée de la TVA qui sécurise les entreprises et leurs opérations en Côte d’Ivoire », a-t-il dit, soutenant qu’au-delà des conditions fiscales, cela touche l’environnement des affaires.  

« Le non respect des conditions prescrites par la loi pour exercer le droit de déduction entraînera le rejet de la taxe indûment déduite, et c’est la machine qui dira que le droit de déduction n’est pas conforme à la loi », a poursuivi le directeur général des impôts. 

Cette plateforme digitale se veut « un outil de déduction automatique ou de non déduction automatique de la taxe qui aura été indûment récupérée par l’entreprise », a relevé M. Abou Sié Ouattara.   

L’administration fiscale ivoirienne a mis en place en 2017 le portail e-impots pour la déclaration et le paiement en ligne des impôts et taxes. Il est annoncé dans les semaines à venir, la mise en place d’un système digital de gestion de la fiscalité immobilière.

Dakar et la Bad signent quatre conventions de financement

La Banque africaine de développement (Bad) a alloué au Sénégal des fonds estimés à plus de 183 milliards de FCFA pour accompagner plusieurs secteurs dont le privé national.La visite officielle du président de la Bad, Dr Akinwumi Adesina, au Sénégal a été fructueuse pour ce dernier. En effet, au sortir de la rencontre entre Dr. Adesina et les organisations du secteur privé, jeudi soir à Dakar, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a signé quatre accords de financements avec des représentants de la banque régionale.

Le premier accord de financement porte sur un prêt concessionnel d’un montant de 71 milliards de FCFA. Il vise à soutenir la relance économique, l’accélération de l’industrialisation et la création d’emplois, et à accompagner les micros, petites et moyennes entreprises ainsi que l’accroissement de l’investissement privé.

Cette convention permettra aussi le renforcement de la compétitivité des chaînes de valeurs, la mise en place d’une task-force compétitivité à Dakar et dans six régions pilotes, l’assistance technique, la formalisation et l’adoption de technologies, l’autonomisation des femmes…

La deuxième convention porte sur un financement de 110 milliards de FCFA. Elle est destinée au Programme de désenclavement des zones agricoles et minières. L’objectif visé est de permettre aux acteurs économiques s’activant dans sa zone d’intervention d’être plus compétitifs. Elle prévoit notamment la réhabilitation de 361 km de routes, l’aménagement de 112 km de routes et de six km de voiries pavées.

La troisième signature a porté sur un protocole de don pour le programme de partenariat d’affaires des PME d’un montant de 580 millions de FCFA. Le but est de faciliter l’accès aux marchés de 120 PME sénégalaises au marché local et à l’étranger.

La quatrième et dernière convention portait sur l’autonomisation de 1300 entreprises détenues par des femmes. Elle est dotée d’une enveloppe de 2,33 milliards de FCFA.

Dr Akinwumi Adesina a profité de l’occasion pour appeler le secteur privé à davantage investir dans les infrastructures, l’agriculture et l’énergie qui constituent des piliers incontournables au développement de l’Afrique.

Amadou Hott s’est quant à lui félicité de la confiance renouvelée de la Banque africaine de développement à l’endroit du Sénégal.