La président de la Commission européenne entame une visite au Maroc

La présidente de la Commission européenne, Mme Ursula von der Leyen, est arrivée, mardi à Rabat.La responsable européenne a été accueillie à l’aéroport de Rabat-Salé par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Il s’agit de la première visite au Maroc de Mme von der Leyen dans ses fonctions de Présidente de la Commission européenne.

«Cette visite s’inscrit dans le contexte du partenariat bilatéral entre le Maroc et l’Union Européenne que la Présidente a, bien entendu, à cœur de renforcer», avait déclaré le porte-parole de l’exécutif européen, Éric Mamer.

Le Maroc et l’UE avaient lancé le 27 juin 2019 à Bruxelles le « Partenariat euro-marocain de prospérité partagée », un nouveau cadre statutaire qui régit leurs relations bilatérales.

Il s’articule autour de quatre espaces structurants, à savoir un Espace de convergence des Valeurs, un Espace de convergence Économique et de Cohésion sociale, un Espace de Connaissances Partagées et un Espace de concertation politique et de Coopération accrue en matière de Sécurité.

Ce Cadre repose sur deux axes fondamentaux à caractère horizontal qui feront aussi l’objet d’actions opérationnelles spécifiques, à savoir une coopération en matière d’environnement et de lutte contre le changement climatique et une coopération en matière de mobilité et de migration, qui se renforceront mutuellement.

Sénégal: Macky Sall gâte les Lions vainqueurs de la CAN

Les joueurs de l’équipe nationale du Sénégal, vainqueurs de la Can 2021 au Cameroun, ont été récompensés lors d’une cérémonie solennelle organisée ce mardi 8 février 2021 devant le Palais de la République.Le président Macky Sall a honoré l’ensemble des membres de l’encadrement technique des Lions du Sénégal revenus de Douala au Cameroun. En présence de toute la République, Macky Sall a remercié au nom du peuple sénégalais les Lions du Sénégal pour leur sacre historique à la Can 2021 au Cameroun.

A ce titre, le Président sénégalais, fraîchement porté à la présidence de l’Union africaine, a décidé à titre exceptionnel d’élever l’ensemble des membres de la délégation au titres différents de Grand officier, Commandeur et Officier de l’Ordre national du Lion, la plus haute distinction de la Nation sénégalaise.

Mais ce n’est pas tout, le chef de l’Etat sénégalais a alloué une prime financière de 50 millions francs CFA à chaque joueur et membre de l’encadrement technique. Les héros de Douala recevront aussi chacun un terrain de 200 mètres carrés dans la capitale Dakar et un autre de 500 mètres carrés dans la nouvelle ville lumiere de Diamniadio pour former la nouvelle cité de la Tanière.

Macky Sall a profité de l’occasion pour inviter les Lions à la cérémonie d’inauguration du nouveau stade olympique du Sénégal construit à Diamniadio, (26 kilomètres de Dakar), le 22 février prochain. Un joyau architectural de 50.000 places offert à la jeunesse sénégalaise en guise de cadeau, indique le chef de l’Etat.

Sénégal : Aliou Cissé, de zéro à héros

Le sélectionneur fait taire les critiques dans son pays où sa légitimité à diriger l’équipe nationale de football a toujours été remise en question.Dimanche soir, au terme de la finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de foot, les Lions se sont jetés sur Aliou Cissé pour le porter en triomphe. À n’en pas douter, le sacre inédit du Sénégal au Cameroun porte le sceau de ce coach résilient.

Flash-back. Le 4 mars 2015, au lendemain d’une énième désillusion dans la grand-messe du foot continental, Aliou Cissé est officiellement nommé entraîneur du Sénégal. En réalité, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) avait accédé à une demande populaire. Le capitaine de la génération 2002 était vu comme l’homme de la situation. Celui qui est capable de revitaliser une tanière en lambeaux.

Sur le banc de la sélection olympique, en tant qu’adjoint du défunt Abdou Karim Séga Diouf, Aliou Cissé a atteint les quarts de finale des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Dans cette équipe, éliminée en prolongations par le Mexique (4-2), il y avait notamment les néo-champions d’Afrique Sadio Mané, Saliou Ciss et Cheikhou Kouyaté.

Installé au palier supérieur après ce parcours remarquable, Aliou Cissé qualifie le Sénégal pour la Can 2017 en réalisant un carton plein (six victoires en autant de matchs) dans les éliminatoires. Le jeune technicien débarque au Gabon avec l’intention de redorer le blason du Sénégal.

Lors des cinq éditions précédentes, les Lions ne se sont pas qualifiés en 2010 et 2013. Ils ont été éliminés au premier tour en 2008, 2012 et 2015. Pour sa première phase finale de Can, l’entraîneur aux dreadlocks décroche son ticket pour le second tour dès son deuxième match de poule. Malheureusement, l’aventure s’arrête en quarts de finale face au Cameroun (0-0 ; TAB 4-5).

Quelques mois plus tard, le Sénégal, seize ans après la belle épopée de 2002, retrouve la Coupe du monde. En Russie, les Lions surprennent la Pologne (1-2), font jeu égal avec le Japon (2-2) et s’inclinent devant la Colombie (0-1). À égalité de points (4) avec les Blue Samouraïs, ils sortent de la compétition à cause d’un plus grand nombre de cartons jaunes.

Persévérant

En 2019, Aliou Cissé écrit une nouvelle page d’histoire du foot sénégalais. Sous ses ordres, les Lions se hissent en finale de la Coupe d’Afrique des nations. Dix-sept ans après la première perdue face au Cameroun (0-0 ; TAB 2-3). Ce jour-là, le teigneux joueur, en position de 5e tireur, a loupé la tentative qu’il ne fallait pas.

Se confiant à Salif Diao, son coéquipier de l’époque, Cissé disait : « Je la tenais d’une main cette coupe. Elle m’a échappé mais je te jure, je la gagnerai pour mon peuple. J’en fais une histoire personnelle que ce soit comme joueur ou coach ». Comme au Mali, le Sénégal laisse encore filer son étoile en Égypte (défaite en finale contre l’Algérie, 0-1).

Malgré tout, l’équipe nationale est accueillie avec les honneurs au Sénégal par des milliers de supporters qui conseillent de ne pas jeter l’éponge. Une invite à se surpasser qui peut être assimilée à une thérapie. Cette année, le travail de longue haleine d’Aliou Cissé est enfin couronné de succès au Cameroun. La formation du natif de Ziguinchor, au Sud du Sénégal, entame timidement le tournoi (victoire 1-0 contre le Zimbabwe) avant d’être neutralisée par la Guinée et le Malawi.

Dans la phase à élimination directe, les Lions bouffent les Requins bleus de Cabo Verde, les Étalons du Burkina Faso et évitent d’être électrocutés par le Nzalang nacional (éclair national) de la Guinée équatoriale. Opposé en finale à une Égypte roublarde, le Sénégal ne parvient pas à faire la différence dans le temps réglementaire et dans les prolongations. Il ne restait alors que les tirs au but pour départager les deux sélections.

Les Pharaons, invaincus dans cette séance à la Can depuis 1984, avaient auparavant éliminé la Côte d’Ivoire et le Cameroun par ce moyen grâce notamment à leur gardien Mohamed Abou Gabal dit Gabaski. Pour sa part, le Sénégal a vécu des échecs traumatisants. Contre toute attente, les Lions ont pris le dessus sur leurs adversaires.

En 18 matchs de Can, Aliou Cissé compte 11 victoires, 5 nuls et 2 défaites pour 23 buts marqués contre 6 encaissés. L’ex-sociétaire de Sedan (France) entre dans la postérité pour avoir fait goûter à ses concitoyens les délices d’une victoire finale dans cette compétition avec en prime le statut de meilleur entraîneur du continent. « Ça ne s’explique pas. Ça se vit », a coutume de dire le Camerounais Patrick Mboma, double vainqueur de l’épreuve.

La population nage depuis trois jours dans le bonheur. Aliou Cissé, qu’on pensait nul, est devenu « el tactico » (le tacticien, en espagnol). Un surnom créé par un Sénégalais sur Twitter et repris hier à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Yoff (Dakar) par le président Macky Sall. Un site a même été créé pour permettre à ceux qui le désirent et qui n’en ont pas l’occasion de présenter leurs excuses à leur héros.

Vainqueur de la Can: le Senegal repart avec un joli chèque

En remportant la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, organisée au Cameroun, le Sénégal remporte un chèque de près de trois milliards francs CFA.Le Sénégal vainqueur de l’édition de cette année reçoit plus Fennecs d’Algérie (4 millions d’euros) lauréat en 2019 (2 milliards 620 millions de FCFA).

Pour l’edition de la Can 2021, les Lions du Sénégal reçoivent une gratification record de 4,4 millions d’euros (2 milliards 882 millions Fcfa) pendant que l’Egypte finaliste malheureux se console avec une prime de 2,64 millions d’euros (1 milliard 729 millions).

Les sélections éliminées en demi-finale touchent 2,2 millions d’euros (1 milliard 441 millions) et les sélections éliminées en quart de finale repartent avec une enveloppe de 703.361 euros (460 millions de FCFA).

La 34eme édition de la coupe d’Afrique des Nations est prévue en juin 2023 en Côte d’Ivoire. 

Les récompenses de la CAN 2022 (2021)

Gagnant de l’édition : 4,4 millions d’euros

Finaliste : 2,64 millions d’euros

Troisième et demi-finaliste : 2,2 millions d’euros chacun

Quart de finaliste : 703.361 mille euros

Procès Sankara : 30 ans de prison requis contre Blaise Compaoré

Le parquet militaire burkinabé a requis mardi trente ans de prison ferme contre l’ex-président Blaise Compaoré, accusé d’être le principal commanditaire de l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, en 1987.Actuellement en exil en Côte d’Ivoire, l’ex-chef de l’Etat burkinabè (1987 – 2014) est jugé par contumace dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara, tué avec douze de ses compagnons lors d’un coup d’État le 15 octobre 1987. Le Parquet militaire a demandé au tribunal de le reconnaître coupable « d’attentat à la sûreté de l’Etat », de « recel de cadavre » et de « complicité d’assassinat ».

Chassé du pouvoir par la rue en 2014, Blaise Compaoré vit depuis en Côte d’Ivoire et est le grand absent de ce procès, ses avocats ayant dénoncé « un tribunal d’exception ». Douze des quatorze accusés étaient présents à ce procès où l’écrasante majorité avait plaidé non coupables.

Trente ans de prison ont également été requis contre le commandant de sa garde, Hyacinthe Kafando, l’autre grand absent du procès, en fuite depuis 2016. Il est soupçonné d’avoir mené le commando qui a tué Thomas Sankara et ses collaborateurs.

Par ailleurs, vingt ans de prison ont été requis contre le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987 et principal accusé présent. Il purge déjà une peine de 20 ans, pour une tentative de putsch en 2015.

Plusieurs peines d’emprisonnement ferme – de trois à vingt ans – ont également été requises contre cinq accusés et une de onze ans avec sursis. Enfin, le parquet a requis l’acquittement, « pour faits non constitués », pour trois accusés et pour « prescription » pour les deux derniers.

Jeune capitaine burkinabè qui prit le pouvoir en 1983, à 33 ans, Thomas Sankara est considéré comme un héros africain. Plus de trois décennies après sa dissipation, son discours anti-impérialiste et révolutionnaire continue de fasciner beaucoup de jeunes du continent.

Tentative de putsch en RDC : un conseiller de Tshisekedi arrêté

Un conseiller spécial du président Félix Tshisekedi, accusé d’avoir organisé des réunions visant à déstabiliser le pouvoir, est détenu depuis le 5 février.Après le Mali, le Burkina Faso, le Soudan et la Guinée-Bissau, la fièvre des coups d’Etat est-elle en train de gagner la République démocratique du Congo (RDC) ? En effet, les autorités en charge du renseignement semblent avoir décelé une tentative dans ce sens et ont procédé à l’arrestation de François Beya, conseiller spécial de Tshisekedi à la sécurité.

Il a passé sa troisième nuit dans les locaux de l’Agence nationale de renseignements (ANR), rapportent plusieurs médias congolais, soulignant que la détention « de Beya serait due à une tentative de coup d’État avec la participation de gradés de l’armée ».

Autorisé à lui rendre visite, Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise d’accès à la justice, affirmait samedi que l’intéressé ne connaissait pas encore les motifs de son interpellation. Une commission d’enquête devait l’entendre ce jour, mais les autorités n’ont jusque-là pas encore communiqué sur le dossier.

Selon ses proches, le conseiller spécial du chef de l’Etat congolais a été interpellé alors qu’il observait un repos médical recommandé par son médecin. Si aucun fait ne vient étayer l’accusation de tentative de coup d’Etat, certains journaux se demandent s’il ne s’agit pas d’une « simple machination ourdie par ses adversaires pour éliminer un sécurocrate influent ».

« Tous les Congolais ont aujourd’hui les yeux braqués sur l’immeuble des +Grandes oreilles+ de la République, situé dans le quartier d’affaires de la Gombe. C’est dans cette bâtisse ayant jadis abrité une banque locale qu’est détenu l’un des hommes les plus puissants du pouvoir. Une situation cocasse par excellence car François Beya a de fait autorité sur ladite agence. Mais les rôles sont inversés. Comment en est-on arrivé là ? De quoi accuse-t-on le sécurocrate en chef, nommé à ce poste en 2019, par le chef de l’Etat congolais ? », s’est interrogé le magazine Enjeux Africains.

Comme une réponse à cette question, Afrikarabia affirme que « Tshisekedi fait le ménage chez les sécurocrates ». « En mettant hors-jeu cet ancien fidèle de Joseph Kabila, le chef de l’Etat poursuit la +dékabilisation+ de l’appareil sécuritaire et tente de prévenir d’un possible putsch contre son pouvoir », explique ce site spécialisé sur la RDC.

En effet, François Beya, a servi les dirigeants successifs du pays. Il a débuté sa carrière bien remplie dans les services de renseignements lorsque la République démocratique du Congo (RDC) était encore le Zaïre de Mobutu, dans les années 1980.

Après un court exil à la chute du Maréchal, il fait un retour au service des Kabila, d’abord père puis fils. Pendant de nombreuses années, il dirige la Direction générale des migrations. Sa modération et sa discrétion en feront par la suite un « parfait rouage » de la transition qui s’opère, en janvier 2019, entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Celui-ci s’appuie sur François Beya, avec qui il partage par ailleurs des racines kasaïennes.

Si l’opinion congolaise attend d’être édifiée encore sur cette affaire, l’organisation de promotion et de protection des droits humains, Justicia ASBL, a déjà pris position. Dans un communiqué, elle invite le gouvernement congolais à donner des explications à la population sur « la supposée tentative de coup d’État » qui serait déjouée par la présidence.

Tentative de coup d’Etat en RDC et accueil des Lions à la Une en Afrique

L’accueil monstrueux des Lions champions d’Afrique à Dakar et l’arrestation d’un conseiller du président congolais Félix Tshisekedi pour tentative de coup d’Etat sont les sujets les plus traités dans les médias africains visités mardi par APA.« Accueil populaire pour les champions d’Afrique : Tout un peuple en Lions », titre Le Quotidien, soulignant que l’équipe nationale de football a été accueillie hier en héros.

Faisant état d’un accueil triomphal des champions d’Afrique, Sud Quotidien s’exclame : « Les Lions en héros ! ». Le journal sénégalais constate une « procession de près de 7 heures de temps de l’aéroport de Yoff au Palais présidentiel ».

Cela fait dire à L’As que « la nation (est) reconnaissante ». « C’est la victoire du peuple », dit Macky Sall dans le journal dakarois.

« Indescriptible : Ce Sénégal que nous aimons ! », s’exclame La Tribune, à côté du quotidien national Le Soleil qui constate : « L’apothéose ! »

De son côté, L’Observateur écrit l’« histoire en lettres dehors ».

Au Cameroun, le quotidien Cameroun Tribune est habité par un « sentiment de satisfaction générale » après l’organisation de la 33e édition de la CAN, indiquant que la « mission (est) accomplie ».

Au Burkina Faso, Wakatsera rapporte que le sélectionneur Kamou Malo « demande des excuses au peuple » après la défaite de l’équipe nationale dans le match de classement contre le Cameroun.

Sur un autre sujet, le quotidien burkinabè note que le nouveau président de l’Union africaine (UA), le Sénégalais Macky Sall, est « sur le dos des putschistes » au Mali, au Burkina, au Soudan et en Guinée-Bissau. « Au même titre que les Lions de la Téranga qui ont dû sorti les tripes pour rentrer à Dakar avec le graal, cette présidence de l’UA sera loin d’être un fleuve tranquille pour Macky Sall. En plus de la menace des coups d’Etat, le dossier des divergences entre Addis-Abeba et ses rebelles du Tigré, demeure sans solution malgré l’implication de l’UA », note le journal.

En République démocratique du Congo (RDC), plusieurs médias se font l’écho de l’arrestation de François Beya, conseiller spécial à la sécurité du président Félix Tshisekedi, accusé de tentative de coup d’Etat. Cas-Info note que François Beya « a passé sa deuxième nuit à l’Agence nationale de Renseignement (ANR) ».

Arrêté depuis le samedi 5 février, il est soupçonné d’avoir organisé des réunions visant à déstabiliser le pouvoir de Félix Tshisekedi, selon le site congolais.

Afrikarabia souligne que « François Beya, le très redouté +monsieur sécurité+ du président Tshisekedi, a été arrêté et entendu par les renseignements congolais. En mettant hors-jeu cet ancien fidèle de Joseph Kabila, le chef de l’Etat poursuit la +dékabilisation+ de l’appareil sécuritaire et tente de prévenir d’un possible putsch contre son pouvoir ».

Un journaliste français expulsé du Mali

Les autorités maliennes ont expulsé l’envoyé spécial de Jeune Afrique.Benjamin Roger est arrivé à Bamako dans la nuit du 6 au 7 février. Il a été interpellé à son hôtel par la police, hier lundi. Il a été amené à la Brigade d’investigation judiciaire puis à la Police de l’Air et des Frontières qui lui a notifié son expulsion.

Selon la direction de Jeune Afrique, cette décision de Bamako est « injustifiée » et va à l’encontre de la liberté de presse.

Sénégal : Dakar accueille dans l’extase les champions d’Afrique

Au lendemain du sacre historique des Lions à la Coupe d’Afrique des nations de foot, toutes les routes ont mené à l’Aéroport International Léopold Sédar Senghor de Yoff (Dakar) où leur avion a atterri dans l’après-midi.La nuit a été longue pour les uns, blanche pour les autres. Pour la première fois de son histoire, le Sénégal a inscrit son nom au palmarès de la Coupe d’Afrique des nations de football.

En ce jour ouvrable, décrété férié par le président de la République Macky Sall, Dakar s’est réveillée tôt pour honorer les super héros de tout un peuple. Hommes, femmes et enfants portent fièrement le drapeau tricolore de leur pays. Ça sourit, ça chante et ça danse énormément. Les supporters, venus en masse de toutes les communes de la capitale et bien au-delà, sont dans un état second. L’ivresse de la victoire a fait son effet.

L’autoroute est noire de monde, l’ambiance entraînante. Les gens, pour la plupart, sont obligés de parcourir à pied les dernières kilomètres les séparant de l’aéroport portant le nom du père de l’indépendance. Le chaud soleil n’entame pas la joie contagieuse. Et le coronavirus n’existe plus le temps d’une journée. 

On se croirait dans un carnaval tant les jeunes rivalisent d’imagination avec des tenues parfois excentriques. « Mon contentement est immense. Ce n’est pas pour rien que le Sénégal est en tête du classement de la Fifa en Afrique. Sur le papier, nous avons la meilleure équipe du continent. Ce trophée, nous aurions dû le remporter depuis très longtemps. Notre souffrance a pris fin hier soir grâce à Dieu
», explique Baba Ndiaye.

Dans les véhicules, qui essayent difficilement de circuler, les passagers jubilent au rythme des sifflets, des vuvuzelas et de la musique. Sur les balcons des maisons bordant le chemin, des ustensiles de cuisine sont même utilisés pour ambiancer. 

À côté, les gadgets de l’équipe nationale se vendent comme de petits pains. Vêtue du maillot des Lions, Thially Sylla est aux anges. Pour cette dame de taille moyenne, ce sacre, qui en appelle d’autres dans un avenir proche, sera fêté de la plus belle des manières.

Après des heures d’attente, la patience des supporters est récompensée. L’avion des Lions se pose sur le tarmac vers 17 heures Temps Universel. Le chef de l’État déroule le tapis rouge aux néo-champions dont Kalidou Koulibaly. Le capitaine brandit la coupe avec beaucoup de fierté sur l’escabeau de l’aéronef.

À l’extérieur de l’aéroport, la foule est excitée. Le sélectionneur Aliou Cissé et ses poulains montent sur un bus à impériale. L’ambiance est électrique. Comme en 2019, la procession de l’équipe nationale va sillonner les rues de Dakar pour communier avec le peuple. La nuit promet encore d’être longue.
 

Sénégal : une marée humaine attend les Lions vainqueurs de la CAN

Un monde fou se déploie vers l’aéroport militaire Léopold Sedar Senghor de Dakar pour accueillir les Lions du Sénégal, vainqueurs de la CAN.Dakar s’embrase pour fêter le sacre inédit des Lions et s’apprête à fêter ses héros. 

Les Lions sacrés à la Can au Cameroun sont attendus par des millions de supporters déjà massés sur l’itinéraire qui va mener au Palais de la République.

Alors que l’avion du président Macky Sall vient d’atterrir (14h30 GMT) en provenance d’Addis Abeba (Ethiopie), celui des Lions est finalement attendu a 15h30.m Temps Universel.

L’itinéraire des Lions une fois à Dakar est déjà connu. A leur descente à l’aéroport militaire Léopold Sedar Senghor, ils vont emprunter l’Avenue Yoff, la VDN (Voie de dégagement nord), l’Avenue Cheikh Anta Diop devant l’Université,  la Medina – l’Avenue Blaise Diagne, le Rond point ministère Intérieur  et enfin le Palais Présidentielle où il seront reçus par le président Macky Sall.

Tunisie : Le président Saïed dissout le Conseil supérieur de la magistrature

Le président tunisien Kaïs Saïed a annoncé la dissolution du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), en l’accusant d’être partial et au service de certains intérêts.
« Le CSM appartient au passé à partir de ce moment », a déclaré le président dans une vidéo diffusée sur la page « facebook » de la présidence tunisienne.

Dans cette vidéo, le chef de l’Etat tunisien a accusé de « corruption » cette institution constitutionnelle, « garante, dans le cadre de ses attributions, du bon fonctionnement de la justice et de l’indépendance de l’autorité judiciaire », et d’avoir ralenti des procédures, dont les enquêtes sur les assassinats de militants de gauche survenus en 2013.

Le président tunisien a assuré « travailler sur un décret provisoire » pour réorganiser le CSM. Il y a quelques semaines, il avait déjà retiré un certain nombre d’avantages aux membres du CSM.

« Malheureusement dans ce pays, certains juges dans les tribunaux ont manipulé le dossier Chokri Belaid », un dirigeant de gauche tué de trois balles devant son domicile le 6 février 2013, a dénoncé M. Saied, ajoutant que « ce n’est pas le premier procès où ils essaient de cacher la vérité depuis des années ».

« Dans ce conseil, les postes et les nominations se vendent et se font selon les appartenances », a affirmé le chef d’Etat, en ajoutant: « vous ne pouvez pas imaginer l’argent que certains juges ont pu recevoir, des milliards et des milliards ».

Pour lui, « la place des juges (du CSM) n’est pas là où ils se trouvent mais sur le banc des accusés ».

Peu après la décision du président tunisien de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature, les juges ont exprimé leur refus mettant en avant l’absence de tout mécanisme constitutionnel et légal le permettant.

« Les juges ne resteront pas silencieux », a prévenu le chef du Conseil supérieur de la magistrature, Youssef Bouzakher, pour qui la décision du président est illégale et s’apparente à une tentative de soumettre les juges au bon vouloir présidentiel. 

La police tunisienne a annoncé, lundi, avoir verrouillé les portes de l’institution.

Maroc: le petit Rayan inhumé dans son village 

Le petit Rayan, l’enfant marocain mort après être tombé au fond d’un puits, a été enterré ce lundi près de son village.Les obsèques se sont déroulées après la prière de midi, dans un cimetière à quelques kilomètres du village d’Ighrane où a eu lieu le drame qui a ému le monde entier. 

Rappelons que le cabinet royal avait annoncé samedi soir le décès de l’enfant après cinq jours d’une dure opération de sauvetage. Le roi Mohammed VI en personne a appelé les parents de Rayan pour présenter ses condoléances. 

Après son extraction du puits samedi soir, la dépouille du garçon de 5 ans, accompagnée de ses parents, a été transportée à l’hôpital militaire de Rabat pour procéder à une autopsie et déterminer les causes du décès, selon les médias locaux.

La mort de Rayan a suscité  une avalanche de messages de compassion à travers le monde. Sur les réseaux, de nombreux hommages au garçon ont été rendus ainsi qu’aux sauveteurs, qui ont tout tenté pour secourir l’enfant. Des homes d’Etat, des artistes et des hommes politiques de différents pays se sont dits émus par cette tragédie. 

Le Sénégal, nouveau champion d’Afrique, à la Une des quotidiens

Le sacre des Lions du Sénégal à la CAN 2021 de football, pour la première fois de leur histoire, est le sujet qui domine dans l’essentiel des titres des médias du continent visités par APA lundi.« Pharaonique », titre Walf Quotidien, rapportant que les Lions ont triomphé des Pharaons hier en finale de la CAN organisée au Cameroun, à l’issue des tirs au but (4-2). L’Observateur, un autre quotidien sénégalais, illustre une photo du sélectionneur Aliou Cissé soulevé par ses joueurs par ce titre : « La tête dans les étoiles ».

Sud Quotidien et Stades, comme s’ils avaient perdu les mots, titrent : « Enfin ». EnQuête note que le Sénégal est enfin « sur le toit de l’Afrique ». Pour Le Quotidien, les partenaires de Sadio Mané, désigné meilleur joueur du tournoi, ont été « des Lions indomptables » en terre camerounaise.

Indiquant que « les Lions (sont) au paradis », Les Echos notent que ces derniers ont versé hier des « larmes de joie
» en compagnie « de leurs devanciers de 2002 et des journalistes ». A l’occasion de cette victoire historique du Sénégal, le président Macky Sall, nouveau président de l’Union africaine (UA), a annulé sa visite officielle aux Comores et « rentre au pays pour accueillir les Lions à 13h et décrète ce lundi, journée fériée, chômée et payée », renseigne le quotidien sénégalais.

Au Burkina, le quotidien Wakatsera, barre à sa Une : « Le Sénégal roi d’Afrique en fête, Macky Sall chef de l’UA et ses soucis ». « Et pendant que ses joueurs célébraient cette première étoile en se hissant sur le toit de l’Afrique, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, lui, prenait des mains du Congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le témoin de la présidence tournante de l’Union africaine. C’était à Addis-Abeba, dans un sommet où l’organisation continentale réunissait pour son 35e sommet, les têtes couronnées du continent. Au même titre que les Lions de la Téranga qui ont dû sorti les tripes pour rentrer à Dakar avec le graal, cette présidence de l’UA sera loin d’être un fleuve tranquille pour Macky Sall », mentionne le journal burkinabè.

Cameroun Tribune indique de son côté que le président « Paul Biya clôture une belle page d’histoire » à la Coupe d’Afrique des nations organisée dans son pays. « Kalidou Koulibaly, le capitaine des Lions de la Teranga a reçu hier des mains du président de la République du Cameroun, le prestigieux trophée consacrant le triomphe de son équipe au terme d’un match à suspense l’opposant aux Pharaons d’Egypte. Paul Biya qu’accompagnait son épouse, Chantal Biya, clôturait ainsi la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies Cameroun 2021. Le flambeau a été transmis à la Côte d’Ivoire, pays hôte de la 34e édition en 2023 », indique le journal camerounais.

Guinée Bissau: des tirs entendus dans la capitale

Une semaine après la tentative de putsch en Guinée Bissau, le calme n’est pas encore totalement revenu dans la capitale.Ce lundi à l’aube, des tirs nourris ont été encore entendus dans la capitale Bissau selon un résident de Bissau contacté par APA. « Il y a eu des tirs nourris dans la capitale et un important dispositif sécuritaire. Les militaires quadrillent la ville et il est presque impossible d’accéder à certains endroits », confie notre interlocuteur. 

Les combats se passent entre factions de l’armée, dont une partie serait favorable au Premier ministre Nuno Nabian en informe une source présente à Bissau. Les populations continuent de vaquer à leurs occupations malgré cette tension ambiante, et le calme qui règne à Bissau est précaire selon certaines sources. 

Depuis des mois, les deux têtes de l’exécutif, le président de la République Umaro Sissoco Embalo et son Premier ministre Nuno Nabian, sont à couteaux tirés. Le chef de l’Etat a même menacé de limoger son Premier ministre et de dissoudre le Parlement.

Après avoir échappé à une tentative de putsch le 1er février dernier, le président Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo va recevoir un appui de l’Ecomig, la force sécuritaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). La décision a été prise lors du dernier sommet extraordinaire de la Cedeao, le 5 février à Accra au Ghana.

La fin tragique du petit Rayan domine la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi reviennent sur la disparition tragique du petit Rayan qui a non seulement attiré la compassion du monde entier, mais il a montré que son propre pays est capable de faire l’impossible pour l’un des siens.+Al Akhbar+ écrit que malheureusement le petit Rayan, âgé d’à peine cinq ans, n’a pas survécu au bout de cinq jours au fond d’un puits, dans une profondeur de 32 mètres. Mais, ce drame a démontré que les Marocains sont capables de déplacer toute une montagne pour tenter de sauver un des leurs.

Les opérations de sauvetage se sont poursuivies, de jour comme de nuit, mobilisant plusieurs équipes de volontaires comme de différents corps organisés pendant plusieurs jours, explique le quotidien dans un long compte rendu des ces cinq jours qui ont tenu en haleine non seulement les Marocains, mais des milliers de personnes dans le monde entier.

Après avoir exprimé ses vives condoléances aux parents du petit Rayan, le Souverain a également salué le travail effectué par les équipes du sauvetage. Le Roi a exprimé sa considération pour les efforts inlassables consentis par les différentes autorités, forces publiques, et acteurs associatifs, ainsi que pour l’élan de solidarité et la large sympathie exprimés à l’égard de la famille du défunt par les différentes catégories et familles marocaines, dans cette douloureuse circonstance.

 

Une vague d’émotions au Maroc et dans le monde entier a accompagné la mort tragique du petit Rayan, coincé pendant cinq jours au fond du puits. Revenant sur les détails de ces jours pénibles, le quotidien a affirmé, que des foules se sont déplacées sur les lieux, de manière anarchique qui a compliqué, voire entravé, au début les opérations de sauvetage. Mais les choses ont commencé à rentrer rapidement dans l’ordre dès l’arrivée en renfort des forces de l’ordre. Des ordres ont été donnés pour le renforcement de la présence des forces de sécurité à mesure que les foules arrivaient de partout sur les lieux. Malgré ce désordre, les membres de l’équipe de sauvetage, les conducteurs d’engins excavateurs et les éléments de la protection civile ainsi que les techniciens et les topographes et les autres volontaires ont continué, imperturbables leur travail.

Les condoléances et les expressions de sympathie sont parvenues à la famille et au peuple marocain du monde entier au cours des heures qui ont suivi l’annonce du décès de l’enfant, souligne le quotidien.

+Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que depuis les pays du monde entier et durant cinq jours nous sont parvenus des prières dans toutes les langues et différentes religions des personnes qui, comme nous, n’avaient jamais entendu le nom de Rayan ni connu l’enfant avant. Pourtant, scotchés devant nos télés ou agrippés à nos smartphones à l’affût de la moindre nouvelle, nous avons prié inlassablement et avec ferveur et des jours durant pour sa survie.

L’humanité entière a laissé de côté ses soucis quotidiens pour accompagner de tout cœur le petit Rayan dans sa solitude dans les entrailles de la terre. Rayan, parti trop tôt dans ces circonstances va nous accompagner pour longtemps, poursuit la publication. Il va nous rappeler comment ce pays et ses habitants, à leur tête le Souverain, ont fait l’impossible pour éviter cette fin tragique à leur petit enfant. Il va surtout nous rappeler, souligne le journal, comment les Marocains ont été capables de déplacer une montagne pour essayer de lui sauver la vie.

+Assabah+, écrit de son côté que depuis le tout début le souverain a suivi tous les différents moments de cette opération. Il a donné ses instructions pour mobiliser toutes les capacités de notre pays, forces de sécurité, autorités locales, forces militaires et paramilitaires pour mener, suivre et encadrer cette opération.

Le Roi, ajoute la publication, a suivi de très près les développements de ce douloureux incident. Il avait donné ses instructions aux autorités concernées pour prendre les mesures nécessaires et déployer tous les efforts possibles afin de sauver le défunt. Mais, conclut le quotidien, la volonté de Dieu étant imparable, l’enfant a répondu à l’appel du Tout-Puissant.

+L’Opinion+ rapporte que le Conseil National de la Presse (CNP) a appelé au respect de la déontologie journalistique lors de la médiatisation des opérations de sauvetage de l’enfant Rayan. Le Conseil a déclaré dans un communiqué qu’il suit « avec profond regret certaines pratiques ignobles qui ont émaillé la couverture médiatique des opérations de sauvetage de l’enfant », dénonçant les « nombreuses violations à la Charte de déontologie du journalisme, commises par des journaux électroniques qui ont fait litière des principes humanitaires contenus dans ladite Charte ».

Certains journaux en ligne ont interviewé des membres de la famille de Rayan afin d’augmenter le nombre de vues, relève le CNP, notant que l’exploitation de la situation psychologique de la famille, en posant des questions antipodales à la déontologie journalistique, est une activité purement commerciale qui profite de la confusion et du désarroi qui tourmentent les proches.

Sacre des Lions: Macky Sall décrète férié et rentre à Dakar

Le président Macky Sall a finalement annulé son voyage aux Comores pour rentrer à Dakar après le sacre des Lions à la Can 2021 au Cameroun.Le chef de l’Etat sénégalais a décrété la journée de lundi 7 février chômé et payé. 

Les Lions sont attendus ce lundi à 13h00 Temps Universel à l’aéroport militaire Léopold Sedar Senghor de Dakar. Ils seront reçus le mardi 8 février au Palais de la République et recevront les honneurs de la Nation.

Le sacre des Lions chamboule ainsi l’agenda du président de la République. 

Actuellement à Addis Abeba (Éthiopie) après son investiture à la présidence de l’Union africaine, Macky Sa devait voyager aux Comores. Finalement, il est attendu à Dakar ce lundi en fin de matinée.

Un accueil populaire sera réservé aux Lions par les milliers de supporters sortis en masse toute la nuit du dimanche pour célébrer ce premier sacre continental.

CAN-2021 : La communauté sénégalaise au Maroc fête la victoire des Lions de la Teranga

La communauté sénégalaise établie au Maroc a fêté le premier trophée continental des Lions de la Teranga remporté devant L’Egypte, qu’ils ont battus aux tirs au but (4 tirs à 2, 0-0 après prolongation), dimanche en finale au stade d’Olembé à Yaoundé.Juste après le dernier penalty exécuté avec succès par Sadio Mané, les Sénégalais, qui ont suivi le match en groupes dans différents cafés du Royaume, ont manifesté leur joie et allégresse suite à cette consécration exceptionnelle la première du genre pour cette sélection, qui a déjà perdu la finale de dernière édition devant l’Algérie.

A Salé, des dizaines de supporters sont descendus dans les rues pour célébrer ce sacre continental. Des youyous, des chants cris de joie, tout y était. La fiesta a été menée par un groupe de Sénégalais emportés par cette victoire historique.

Les Lions ont battu les Pharaons d’Égypte dans la séance des tirs au but (0-0, TAB 4-2).

Au terme d’une finale haletante, le Sénégal a brisé la malédiction. Vingt ans après une première finale perdue aux tirs buts, les Lions ont cette fois-ci maîtrisé leurs nerfs pour s’imposer face à l’Égypte.

Can 2021 : le Sénégal enfin sur le toit de l’Afrique

Les Lions ont battu les Pharaons d’Égypte dans la séance des tirs au but (0-0, TAB 4-2).Au terme d’une finale haletante, le Sénégal a brisé la malédiction. Vingt ans après une première finale perdue aux tirs buts, les Lions ont cette fois-ci maîtrisé leurs nerfs pour s’imposer face à l’Égypte.

CAN 2021: Dakar s’embrase avec le sacre des Lions

Folie totale à Dakar, la capitale sénégalaise, après le sacre des Lions à la Coupe d’Afrique des Nations.Historique, Exceptionnel, les mots manquent pour qualifier le premier trophée continental du Sénégal à la Can devant L’Egypte. 

Dans une finale maîtrisée de bout, les partenaires de Sadio Mané ont finalement remporté le trophée après une séance des tirs au but insoutenable. À Dakar, la victoire finale des Lions a déclenché une hystérie collective. 

Des milliers de supporters sont descendus dans les rues pour célébrer la victoire. Concert de Klaxons, de tam-tams et de chants partout dans les grandes avenues. Le Sénégalais de tous âges sont sortis pour communier ensemble face à ce qu’ils qualifient de « sacre historique ».

« C’est fou, j’arrive pas a décrire ma joie. Je suis fier des Lions. Je fier d’être sénégalais » lance un jeune supporter, intenable dans la foule. « Ils l’ont fait et tout le peuple sénégalais est fier d’eux. Ils seront accueillis et fêtés en héros » lance un autre fan des Lions du Sénégal.

« Cette finale, nous la voulions. On s’est beaucoup investi depuis la dernière finale pour revenir plus fort cette année. Et au final, seul le travail paie », scande Mareme, la quarante à bord de son véhicule.

A Grand-Yoff, Parcelles assainies, Patte d’Oie, Grand-Dakar, Pikine, Guediawaye et dans les treize autres régions du pays.. les populations sont sorties en masse pour célébrer ce premier sacre historique du Sénégal. 

Ils ont chanté en chœur Aliou Cisse, le sélectionneur national. Souvent critiqué, l’histoire retiendra qu’il est le premier entraîneur à offrir au Sénégal sa première CAN. 

En centre ville, c’est l’apothéose, le Palais a l’absence du président Macky Sall en voyage à Addis Abeba (Ethiopie) pour son investiture à la présidence de l’Union africaine, est pris d’assaut par des supporters qui chantent à la gloire des Lions. 

Le retour des Lions à Dakar ce lundi à (heure) s’annonce triomphal. Un bel accueil est prévu pour célébrer les héros de Douala. Le Sénégal entre enfin dans la Cour des grands en décrochant fièrement cette première étoile.

CAN 2021: la ferveur populaire monte à Dakar

Après une deuxième qualification consécutive en finale de la Can, l’espoir d’un premier sacre renaît à nouveau chez les inconditionnels des Lions.Dakar, la capitale et le Sénégal est en effervescence à quelques heures de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations prévue ce dimanche à 19h00 Temps Universel à Douala (Cameroun). Les grandes avenues sont déjà habillés aux couleurs du drapeau national. Chants et danses rythment cette matinée ensoleillée dans la capitale, où l’espoir d’un premier titre continental s’est installé après le beau parcours des Lions.

« Nous sommes confiants. Le scénario de cette année sera différent du précédent » crie Amdy, un marchand ambulant trouvé au marché Dior des Parcelles, l’un des plus grands de la banlieue dakaroise.

Ici, la finale de ce soir est sur toutes les lèvres. « C’est vraiment l’année où jamais. Tous les sénégalais prient. On est tous unis pour que la victoire arrive enfin », lance une vendeuse de légumes.

Si la confiance règne chez les supporters, la méfiance est tout de même de mise chez d’autres. « Je suis confiant, mais je reste prudent. Les équipes maghrébines sont très rusées. Elles savent faire déjouer leurs adversaires. On a vu l’Egypte battre les grands favoris du tournoi comme la Côte d’Ivoire, le Maroc et le pays organisateur le Cameroun », prévient Aly qui invite les Lions à jouer l’offensive tout en évitant les erreurs derrière.

Une équipe taillée pour le sacre 

A Yoff, autre quartier périphérique de la capitale, c’est déjà le branle-bas dans la fan-zone située sur l’avenue qui mène vers l’ancien aéroport. Plusieurs centaines de jeunes sont attendus et espèrent une soirée mémorable. Tous sont convaincus que les partenaires de Sadio Mané seront à la hauteur de l’événement. « Au début du tournoi, on était tous calme parce que les joueurs n’avaient pas encore atteint leur vitesse de croisière. Mais depuis les matchs à élimination directe, on voit un autre sélection du Sénégal,  appliquée et efficace » analyse Mor Talla et sa bande qui s’affairent aux derniers réglages pour accueillir les supporters. 

« Mentalement et physiquement, les joueurs sont prêts. Depuis le début des 8e de finale, on constate cette supériorité » souffle un membre du groupe. La veillée d’armes des supporters à début samedi soir. Dans les grands quartiers de la capitale, on a pas fermé l’œil. Des chants, des danses et surtout des prières ont été invoqués pour pousser les Lions à la victoire finale face aux Pharaons d’Egypte

Dans les médias, on multiplie les messages d’encouragements et les chants à la gloire des Lions. Même constat chez les politiques où pouvoir et opposition ont tu leurs divergence pour se retrouver autour de l’essentiel. Jamais le Sénégal ne s’était montré aussi uni et solidaire pour décrocher cette première étoile.

La plupart des jeunes n’ont pas connu 2002 (finale de Can et quart de finale de Coupe du monde) et restent sur une grosse déception en 2019.  Cette fois, ils sont tous convaincus que toutes planètes sont alignées pour écrire enfin l’histoire.

Burkina: Une commission va établir une charte et un agenda de transition

Jeudi, la Cédéao a demandé aux nouvelles autorités de fournir un agenda pour un retour à l’ordre constitutionnel dans « un délai raisonnable ».La junte militaire qui a pris le pouvoir au Burkina-Faso, le 24 janvier, a annoncé, samedi, la mise en place d’une commission chargée d’élaborer un projet de charte et un agenda de la transition censée rétablir rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays. 

Selon un décret signé par le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), la junte au pouvoir à Ouagadougou, et chef de l’Etat, cette commission est composée de quinze membres, dont des juristes, des sociologues, des économistes et des officiers. Dans un délai de « deux semaines, à compter de son installation, la commission doit remettre aux autorités « un projet de charte et d’agenda assorti d’une proposition de durée de la transition et des modalités de mise en œuvre ».

La commission qui est « indépendante et à l’abri des pressions et manœuvres contraires à l’intérêt général » exercer sa mission dans « un esprit patriotique et un dévouement absolu à la nation », précise le décret. Ses membres travaillent à titre « bénévole », ajoute le texte qui prévoit que la commission doit, toutefois, consulter « les forces vives de la nation ». 

Depuis le 24 janvier dernier, protestant contre l’incurie du pouvoir pour faire face à l’insécurité qui frappe, depuis plusieurs années, le pays confronté à d’incessantes attaques de groupes jihadistes, les militaires ont déposé le président élu, Roch Marc Christian Kaboré.

En réaction à ce putsch, le troisième en moins d’une année dans la sous-région, après ceux survenu en mai au Mali et en septembre en Guinée-Conakry, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) avait suspendu, le 24 janvier, le Burkina Faso de ses instances. Lors d’un sommet tenu jeudi dernier à Accra (Ghana), l’organisation a décidé de ne pas ajouter de nouvelles sanctions contre le Burkina-Faso. Mais elle demandé aux nouvelles autorités de fournir un agenda pour un retour à l’ordre constitutionnel dans « un délai raisonnable ».

Vendredi, la junte de Ouagadougou a déclaré « prendre note » de la demande de l’organisation sous-régionale.

UA : le combat de Macky Sall pour la paix et la sécurité

Le nouveau président de l’Union africaine (UA) veut jouer pleinement son rôle dans la résolution des crises sécuritaires et sociopolitiques du continent.Alors que les efforts pour éteindre les violences djihadistes dans le Sahel et au Mozambique ne semblent pas encore avoir porté leurs fruits, des pays ouest-africains replongent dans le cycle des coups d’Etat, témoignant de l’ancrage des crises politico-sécuritaires sur le continent. 

Mais ce n’est pas une raison de baisser les bras, d’après Macky Sall. Le chef de l’Etat sénégalais, qui assure depuis samedi 5 février la présidence tournante de l’UA, veut s’impliquer davantage dans la résolution de ces différents problèmes que traversent des pays africains.

« L’urgence de paix et de sécurité nous rappelle notre responsabilité particulière dans la lutte contre le terrorisme, le règlement pacifique des différends entre pays membres, et la prise en charge des situations de crises internes », a déclaré le président Sall à l’occasion du 35e Sommet de cette instance continentale, ouvert ce samedi dans la capitale éthiopienne.

« Nous ne pouvons détourner nos regards de toutes ces vies perdues, ces familles endeuillées, ces millions de personnes déplacées ou réfugiées, ces écoles et structures de santé fermées et ces cohésions sociales désintégrées », a poursuivi le successeur de Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC), élu pour la période 2021-2022.

L’année 2021 a été tumultueuse en Afrique. Elle a été marquée par des coups d’Etat au Tchad, en Guinée, au Mali et au Soudan, une prise de pouvoir orchestrée en Tunisie, des combats prolongés en Ethiopie et une menace croissante du militantisme islamiste transnational, rappelle Crisis Group qui, toutefois, indique que « la réponse de l’UA à ces crises a été mitigée ». 

Complexité des crises

« Elle a eu du mal à agir sur deux conflits très urgents – la guerre civile en Ethiopie et l’insurrection dans la région de Cabo Delgado au Mozambique – en grande partie parce que les gouvernements ont résisté à ce qu’ils perçoivent comme une ingérence extérieure, insistant sur le fait que leurs crises respectives sont des affaires intérieures », souligne cette organisation indépendante. 

En Libye, ajoute-t-elle, l’UA est dans l’ensemble « restée spectatrice alors que la transition politique risque de dérailler ». De leur côté, « le Tchad et la Somalie ont tous deux rejeté le choix du haut représentant de l’UA, remettant en question l’acceptation par les Etats membres de sa primauté en matière de paix et de sécurité sur le continent », selon Crisis Group.

Le président Macky Sall a donc du pain sur la planche, au moment où l’UA fête ses 20 ans cette année 2022. Elle est déjà marquée par un coup d’Etat au Burkina Faso et une tentative de putsch avortée en Guinée-Bissau. Si le président Umaru Sissaco Embalo mettait en cause mardi dernier les narcotrafiquants, son gouvernement a pointé ce samedi un groupe de « militaires et paramilitaires » comme étant à l’origine de cette tentative de prise de pouvoir par la force.

Au Soudan, la junte, malgré les menaces de sanctions économiques de la communauté internationale, continue de mater les manifestants qui réclament un retour à l’ordre constitutionnel. 

Au Mali, les autorités semblent s’être braquées après les sanctions de la Cédéao qui exige une organisation rapide des élections pour mettre fin à la transition militaire.

« Le bon sens commande de faire taire les armes et construire une culture de dialogue et de concertation dans le cadre des mécanismes africains de résolution des conflits. Les antagonismes dispersent nos efforts et nous retardent sur le chemin du développement », a soutenu le nouveau président de l’instance continentale. « J’appelle à un examen de conscience pour réaliser la paix des braves afin de mieux nous consacrer aux autres urgences qui nous préoccupent », a ajouté le Sénégalais.

Can 2021 : Sénégal-Égypte, le choc des étoiles

Ce dimanche 6 février, à 19 heures Temps Universel, la finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football oppose, au stade Olembé de Yaoundé (Cameroun), deux as du ballon rond : Sadio Mané et Mohamed Salah.Qui du Sénégal ou de l’Égypte succédera à l’Algérie au palmarès de la Coupe d’Afrique des nations de foot ? Sur le papier, les Lions partent avec la faveur des pronostics, mais jusque-là les Pharaons les ont déjoués.

L’Égypte, battue sans coup férir par le Nigeria (1-0) lors de son entrée en matière dans la compétition, vient de loin. Ce jour-là, elle semblait peu armée pour jouer les premiers rôles car les Super Eagles avaient survolé les débats.

Dos au mur, les Pharaons ont engrangé six points contre la Guinée-Bissau et le Soudan pour se hisser au second tour. Dans cette phase à élimination directe, la formation du Portugais Carlos Queiroz a piégé de sérieux prétendants au sacre : la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Cameroun, pays hôte de la Can 2021. 

À chaque fois, les Égyptiens ont su trouver les moyens pour perturber les plans de l’adversaire. Un jeu minimaliste, ultra défensif, imposé par le manque de génie offensif. Il y a des classes d’écart entre Mohamed Salah et le reste de l’effectif censé porter le danger dans la moitié de terrain adverse.

Ainsi donc, l’Égypte a dû livrer bataille jusqu’aux tirs au but pour se défaire des Éléphants et des Lions indomptables. Une épreuve qu’elle maîtrise à la perfection. Depuis 1984, les Pharaons ne se sont jamais inclinés dans cette séance angoissante. Face aux Lions de l’Atlas, l’estocade a été portée dans les prolongations par Mahmoud Hassan dit « Trézéguet » sur une galette de Mo Salah.

En bon capitaine, le gaucher, auteur de deux buts et d’une passe décisive, a conduit contre vents et marées son pays en finale. La 10e en 25 participations à la grand-messe du foot continental. La superstar caresse maintenant le rêve de s’offrir un premier titre en sélection après l’échec en finale en 2017 et de permettre à l’Égypte, vainqueure de sept éditions (record), de prendre ses distances avec le Cameroun qui pointe à deux longueurs.

Mais le Sénégal compte s’y opposer de toutes ses forces. La finale d’aujourd’hui, après 2002 et 2019, est la troisième pour cette nation dont les joueurs sont très cotés en Europe. En 16 qualifications à cette joute, le Sénégal et la Guinée sont les deux pays à n’avoir pas encore soulevé la coupe en autant de tentatives.

Poussifs à l’entame du tournoi, les Lions sont montés en puissance à la faveur notamment de la réintégration des joueurs contaminés à la Covid-19 (Édouard Mendy, Alfred Gomis, Kalidou Koulibaly, Idrissa Gana Guèye, Bamba Dieng…) et le retour de blessure d’Ismaïla Sarr.

Au premier tour, le Sénégal a miraculeusement terminé en tête du groupe B avec seulement cinq points au compteur, soit une victoire contre le Zimbabwe et deux nuls vierges face à la Guinée et au Malawi. Un bilan famélique.

A partir des huitièmes de finale, avec les Requins bleus de Cabo Verde au menu, les Lions ont montré plus de mordant grâce entre autres au travail physique effectué en altitude à Bafoussam, à environ 300 kilomètres au Nord-Ouest de Yaoundé. Sur les huit buts inscrits dans les matchs couperets, sept l’ont été au-delà de l’heure de jeu.

Une fraîcheur redoutée par l’Égypte émoussée en apparence. Elle a en vain essayé de convaincre la Confédération africaine de football (Caf) de décaler la finale d’un jour. « Il y a une journée de récupération de plus pour le Sénégal. Je souhaite, comme on a avancé le match pour la 3e place (de dimanche à samedi), qu’on joue lundi », a plaidé Diaa al-Sayed, l’entraîneur adjoint des Pharaons.

Faire sauter le verrou égyptien le plus tôt possible, c’est certainement le vœu du coach sénégalais Aliou Cissé. Ce serait un grand pas dans la quête du Graal. Pour l’atteindre, Sadio Mané constitue un atout maître. Le coéquipier de Mohamed Salah à Liverpool, en Premier League anglaise, a marqué trois buts et délivré deux assists en six rencontres.

Le duel entre Sadio Mané et Mohamed Salah est le premier acte d’une trilogie puisque leurs sélections s’affronteront, en aller et retour, fin mars prochain, pour un ticket qualificatif à la Coupe du monde Qatar 2022.

Maroc: Triste fin pour le petit Rayan, le roi appelle sa famille

Rayan, 5 ans, est tombé mardi vers 14H00 dans ce puits non couvert et non clôturé, près de la maison de sa famille.Après avoir passé plus de 100 heures dans un puits après une chute accidentelle, le petit Rayan, 5 ans, est décédé ce samedi soir. Les secouristes ont retrouvé un corps sans vie à l’issue d’une intervention complexe et délicate des éléments de la protection civile.

Bloqué depuis mardi au fond d’un puits de 32 mètres de profondeur, dans le village d’Ighrane, relevant de la commune Tamorot dans la province de Chefchaouen, au nord du Maroc, le garçon a été sorti par les secouristes, qui n’ont retrouvé que le corps inanimé de Rayan. Une fin triste. Tout le Maroc pleure Rayan.

L’opération menée par les services de la protection civile a abouti à 21 heures. Quelques minutes plus tard, les parents de l’enfant ont été appelés à l’entrée du tunnel ayant permis l’extraction du petit Rayan.

Les parents du défunt ont ensuite reçu un appel du Roi Mohammed VI qui leur a présenté ses condoléances. Le souverain leur a également indiqué qu’il suivait de près l’évolution des opérations de sauvetage de cet enfant et avait donné ses instructions aux autorités concernées en vue de mobiliser tous les efforts possibles pour le sauver, indique un communiqué du Cabinet royal.

Le Souverain a également salué la mobilisation et les efforts déployés par les autorités publiques dans le cadre de cette opération.

Ces cinq jours ont été vécus dans une angoisse croissante par les Marocains et des dizaines de millions de personnes dans le monde. 

Vers 19H, un porte-parole du comité de veille provincial avait déclaré aux médias que « le matériel de secours nécessaire a été mis en place afin de prendre en charge Rayan immédiatement après avoir été secouru » .

Vers 15H30, 90 centimètres séparaient encore les éléments de la Protection civile de l’enfant. L’opération de forage n’était alors pas encore terminée.

Après le forage vertical, les travaux de forage horizontal ont été menés à la main et avec des engins électriques légers pour des raisons liées à la sécurité de l’équipe de sauvetage, ont indiqué samedi les autorités locales. 

Dans la nuit de vendredi à samedi, l’équipe de forage s’est heurtée à un grand rocher. Il a été réduit en débris après près de quatre heures, « afin d’éviter une fissure dans le sol qui pourrait engendrer un éboulement ».

Auparavant, des parois ont été fixées avec des tubes métalliques et du béton. Des capteurs et du matériel de mesure de la protection civile ont également été déployés afin de garantir le bon déroulement des travaux de forage jusqu’à l’emplacement de l’enfant.

Rayan, 5 ans, est tombé mardi vers 14H00 dans ce puits non couvert et non clôturé, près de la maison de sa famille.

Un comité de suivi et de sauvetage a été mis en place, avant d’élaborer plusieurs scénarios pour sauver le petit garçon et lui fournir de l’oxygène et de l’eau.

Après l’échec des premières tentatives de sauvetage directement du puits, les autorités ont adopté un plan portant sur le forage en parallèle sur 32 mètres de profondeur, puis le creusement d’une brèche vers le puits pour retirer l’enfant.

Des Millions de Marocains, dont des milliers s’étaient déplacés sur les lieux du drame, en guise de solidarité, ont manifesté leur tristesse et ont formulé des prières à l’intention de ce garçon dont l’histoire a retenu en haleine tous les citoyens.

L’incident de Rayan suscité une vague d’émotions et un élan de solidarité sur les réseaux sociaux et dans le monde entier.

Deux principaux hashtags #IlfautsauverRayan et #NoscœursavecRayan, ont récolté des milliers de vues sur Twitter, Instagram et Facebook.

En Afrique, en Europe, en Asie mais aussi dans le monde arabe, l’histoire du petit Rayan est devenue le sujet de toutes les sympathies. Les témoignages de solidarité ont envahi les réseaux sociaux qui sont devenus le théâtre d’un vaste élan de solidarité.

Maroc: Le petit Rayan a été extrait du puits

Le petit marocain coincé dans un puits depuis quatre jours a été extrait samedi dans la soiree.L’opération de sauvetage du petit Rayan, 5 ans, coincé dans un puits depuis mardi dernier à Ighrane, non loin du village de Bab Berred, dans le Nord Maroc, s’est achevée, samedi 5 février, peu après 21h (20h GMT).

Le petit enfant a été extrait vivant. Il est cependant blessé et fatigué par cette épreuve qui a duré quatre jours et mobilisé des dizaines de secouristes, dont des sapeurs pompiers, des médecins et des ingénieurs topographes.
Un hélicoptère de la gendarmerie royaume positionné près du lieu du drame depuis plusieurs jours devait transporter l’enfant rescapé vers un hôpital de la région pour lui administrer les premiers soins nécessaires et le mettre sous surveillance medicale. 

Des milliers de Marocains s’étaient installés près du lieu du drame, certains venus de régions lointaines, bravant le froid glacial qui en cette période frappe cette zone montagneuse du Rif, à près de 700 mètres d’altitude.
Un dispositif de sécurité formé de gendarmes et d’éléments de forces auxiliaires royales a été installé depuis vendredi pour maintenir la foule à distance des lieux du drame. 

Le sort du petit Rayan a suscité un immense élan de sympathie  sur les réseaux sociaux, dans toutes les régions et langues du monde, allant du Yémen aux États-Unis en passant par l’Europe et l’Afrique. 

Foot : Malang Diédhiou, cet arbitre qui fait la fierté du Sénégal

Les arbitres ne sont pas les acteurs qui comptent le plus d’amis dans le football. Alors que l’arbitrage sénégalais continue de briller à la Can 2021 au Cameroun, Samba Oumar Fall nous plonge dans l’univers de Malang Diédhiou (48 ans), arbitre retraité depuis 2018 et considéré comme le meilleur sifflet sénégalais de ces deux dernières décennies. Cet inspecteur principal des Douanes a réussi à forger le respect autour de sa carrière internationale, jusqu’à inspirer le dernier livre de l’écrivain et journaliste sénégalais au quotidien national Le Soleil.Votre dernier ouvrage raconte la trajectoire d’un arbitre international sénégalais. Pourquoi avoir choisi de raconter son parcours dans un livre plutôt que dans un portrait au journal « Le Soleil » ?

En tant que journaliste au service sport du quotidien « Le Soleil », j’avais fait le pari d’écrire au moins dans ce domaine. Au départ, j’avais opté pour l’équipe nationale, mais à l’arrivée, j’ai jeté mon dévolu sur l’arbitrage, parce que je me suis rendu compte que l’arbitrage est le parent pauvre de la littérature alors que les arbitres sénégalais font de l’excellent travail au niveau international et méritent qu’on leur rende hommage. Partant de là, j’ai été séduit par la trajectoire de Malang Diédhiou après avoir brossé son portrait intitulé « Le Graal arbitral ». Ce papier a d’ailleurs été repris par beaucoup de sites. C’est ainsi qu’est venue l’idée d’écrire le livre «Malang Diédhiou, l’étoile venue de Badiana*» (Editions Salamata) pour l’offrir en modèle aux jeunes. Parce que son parcours est, à tout point de vue, exceptionnel.

 Le Sénégal compte plusieurs figures arbitrales dont Badara Mamaya Sène, qui a eu des postes de responsabilité au niveau de la CAF. Pensez-vous que Malang Diédhiou jouit du même prestige ?

On ne peut pas parler de l’arbitrage sénégalais et même africain sans évoquer Badara « Mamaya » Sène qui a été le mentor de Malang Diédhiou. « Mamaya » a marqué le microcosme de l’arbitrage. Son nom se conjugue avec cette corporation. Il est entré dans l’histoire en devenant le premier arbitre sénégalais à officier une finale de Can ; celle de 1992, au Sénégal, entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Son engagement et sa détermination lui ont valu d’être membre de la Commission des arbitres de la Fifa de 2002 à 2017. Sous le magistère du Camerounais Issa Hayatou, il a été aussi vice-président de la Commission des arbitres de la Caf, entre 2002 et 2017. Il a permis à beaucoup d’arbitres d’éclore, de se distinguer sur la scène internationale. Il s’est toujours battu pour que le Sénégal puisse disposer d’une relève à même de hisser le drapeau national très haut. « Mamaya » est toujours intervenu dans le choix des hommes. Malang Diédhiou, à l’image de nombreux de ses pairs, est passé entre ses mains en 2008. Et il a eu une carrière bien remplie, devenant ainsi une sommité de l’arbitrage grâce à ses performances. Quand il a pris sa retraite, il a endossé le costume d’instructeur de la Fifa et de la Caf, avant de prendre en charge les destinées de l’arbitrage sénégalais, auprès de la Fédération. Il ne fait aucun doute qu’il jouit d’un grand prestige, même si ce n’est pas le même.

Quelle appréciation portez-vous sur la carrière arbitrale de Malang Diédhiou ?

C’est une carrière exceptionnelle à tout point de vue. Malang Diédhiou s’est laissé tenter par l’expérience et a connu un destin international à partir de 2008. Une belle récompense de sa détermination, de son travail, de son talent, de sa soif de progresser, mais aussi de ses sacrifices familiaux et professionnels. Il a accumulé une grande expérience et l’exigence de la performance et l’envie de progresser l’ont poussé à maintenir le cap. En 2018, lors de la Coupe du monde qui s’est déroulée en Russie, il a été la plus grande satisfaction sénégalaise grâce à ses qualités au sifflet, sa maîtrise des lois du jeu, sa fermeté et sa capacité à gérer une énorme pression. Son parcours force le respect. Il est le premier Sénégalais à devenir arbitre international sans avoir été fédéral. Avec ses prédispositions, il a été promu international alors qu’il était arbitre de Ligue. Il a gravi les échelons à une vitesse remarquable et a officié à toutes les grandes compétitions : Coupe du monde U17 et U20, Coupe des Confédérations, Coupe du monde des clubs, Jeux olympiques, Coupe du monde senior, Coupe d’Afrique des Nations, Championnat d’Afrique des Nations. À force de détermination et de persévérance, il s’est imposé comme une figure incontournable de l’arbitrage et a montré la voie à de nombreux arbitres dont le rêve est de devenir des internationaux.

Comment analysez-vous le niveau de Malang Diédhiou comparativement à ses successeurs aujourd’hui à la CAN 2021 au Cameroun ?

Chaque arbitre, chacun, à sa manière, a écrit de belles pages dans l’histoire de cette corporation. Badara « Mamaya » Sène a dirigé la finale de la Can 92, au Sénégal. Badara Diatta a été au sifflet de la finale de la Can 2012, entre la Zambie et la Côte d’Ivoire. Youssou Ndiaye en 1974 et 1978 et Falla Ndoye en 2002 ont officié à la Coupe du monde. D’autres grands noms comme Falla Ndoye, Mamadou Ndoye, Idrissa Seck, Amadou François Guèye « Francky », Pape Moussa Ndiaye, Fatou Gaye et autres ont aussi porté haut le flambeau de l’arbitrage sénégalais.

En 2018, Malang Diédhiou s’est aussi retrouvé à diriger un huitième de finale de Coupe du monde en Russie. C’était une première dans l’histoire de l’arbitrage sénégalais. Il a su s’imposer avec autorité et n’a eu de cesse de gravir les marches menant au sommet de l’arbitrage national, continental et mondial.  Il ne fait aucun doute que Malang Diédhiou, vu son parcours, a réussi à marcher sur les pas de ses illustres prédécesseurs. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, il est un ambassadeur apprécié et respecté du football, de l’arbitrage sénégalais, africain et mondial. Son nom demeure, pour des générations, comme un exemple, aussi bien pour sa compétence que pour son intégrité, son courage et son esprit ouvert et impartial. 

Le trio sénégalais à la CAN 2021, Maguette Ndiaye en particulier, est apprécié par plusieurs observateurs. Est-il sur les traces de Malang Diédhiou ?

Le Sénégal a bien joué sa partition au niveau de l’arbitrage lors de cette Can. Que ce soit Maguette Ndiaye, Issa Sy ou encore Djibril Camara et El Hadj Malick Samba, ils ont tous été irréprochables. Ce n’est guère une surprise, car l’arbitrage sénégalais fait référence en Afrique.

Les prestations de Maguette Ndiaye ont vraisemblablement été bonnes. Je peux dire, sans risque de me tromper, qu’il est sur les traces de Malang Diédhiou avec qui il a évolué pendant quelques années dans l’élite africaine. Le destin de Maguette Ndiaye est lié à celui de Malang Diédhiou depuis des années. De 2014 à 2018, il a été son arbitre de réserve pour tous les matches que l’enfant de Badiana a dirigés. Il gravit les échelons pour atteindre l’élite. Aujourd’hui, il fait partie du club des arbitres africains officiant au plus haut niveau. Une dizaine d’années a déjà défilé entre sa toute première expérience sifflet en bouche et son arrivée parmi l’élite de l’arbitrage. L’exigence de la performance a poussé Maguette Ndiaye à maintenir le cap pour garder sa place dans le panorama du football mondial. Il figure d’ailleurs parmi les six officiels africains sélectionnés pour la Coupe du monde Qatar 2022. Ce choix est la preuve que l’arbitrage sénégalais se porte bien.

Cependant, l’arbitrage lors de cette CAN 2021 est souvent critiqué par les acteurs. Donnez-vous raison à ceux qui disent que l’arbitrage africain à un problème de niveau ?

Les critiques dans l’arbitrage ne sont pas seulement spécifiques à la Can. Dans toutes les grandes compétitions internationales, et même les plus grands championnats de football, l’arbitrage a souvent été au cœur de controverses. La Can « Cameroun 2021 » n’y a pas dérogé. Il est vrai que l’arbitre est le maître du jeu, le garant des lois du jeu, et cette posture lui impose de faire preuve de lucidité, de clairvoyance et de maîtrise. Mais dès fois, il y a des paramètres que l’arbitre ne maîtrise pas. La preuve, lors de la rencontre opposant le Mali à la Tunisie comptant pour le premier match du groupe F, l’arbitre zambien, Janny Sikazwe, qui a à son actif plus de 20 ans d’expérience, a multiplié les bourdes. Il a sifflé la fin du match à la 85e minute avant de récidiver pour mettre un terme définitif à la rencontre après 89 minutes et 45 secondes. Il a par la suite expliqué qu’il n’était plus lui-même et cela peut se comprendre. Parce qu’un arbitre a beau améliorer ses performances, être le meilleur, il n’est jamais à l’abri d’une erreur. Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais. Depuis le début de cette Can, des arbitres ont été vilipendés à chaque match, critiqués, traînés dans la boue pour avoir commis des erreurs d’appréciation. Et la VAR n’est pas étranger à cette situation. Mais c’est cela le football ; tant que l’enjeu prime, les arbitres seront toujours responsables des contreperformances des mauvais perdants.

 Est-ce que les arbitres se sont appropriés du livre ?

Cet ouvrage, le premier dédié à l’arbitrage au Sénégal, doit être un livre de chevet pour tout arbitre qui veut réussir dans le milieu. Parce que Malang Diédhiou est un modèle, un exemple à travers son parcours exceptionnel, pas seulement dans l’arbitrage, mais aussi dans la douane sénégalaise. Les arbitres sénégalais et ceux qui ont une vocation pour devenir arbitre doivent donc s’approprier du livre qui est plein d’enseignements. Malheureusement, ce n’est pas encore le grand rush. Pour l’instant, les non-arbitres sont de loin plus intéressés par l’ouvrage qui les éclaire sur le fonctionnement et les vertus de l’arbitrage et leur apprend des choses qu’ils ignoraient dans ce domaine. Mais j’espère que dans les prochains jours, la donne va s’inverser et que chaque arbitre et élève-arbitre se procurera le livre.

*Badiana est un village de la région de Ziguinchor, au sud du Sénégal, en Casamance.

Maroc: le petit Ryan sur le point d’être extrait du puits

Une équipe médicale prend désormais le relais.Après d’interminables travaux et moyens secouristes, les sapeurs pompiers marocains sont proches d’extraire le petit Ryan d’un puits de 32 mètres de profondeur dans lequel il était accidentellement tombé depuis trois jours. 

A l’heure actuelle nous ne connaissons pas l’état de santé du petit Rayan.

Des milliers de sympathisants ont assisté ces derniers jours aux opérations de sauvetage malgré le froid glacial dans cette zone montagneuse du Rif, à près de 700 mètres d’altitude suivies. L’opération a été presque suivie sur Al Jazeera et plusieurs chaînes marocaines et même sur la toile. 

Un hélicoptère médicalisé équipé, appartenant à la Gendarmerie Royale était déjà sur place pour transporter le petit Rayan dès son sauvetage.

Sénégal : haro sur les usines de farine de poissons

Le Sénégal pourrait connaître un déficit de l’offre de poisson d’environ 150 mille tonnes par an au cours des années 2020 à cause de ces installations industrielles.En Afrique de l’Ouest et plus particulièrement au Sénégal, la rareté du poisson n’est pas seulement due à la surpêche. Les usines de farine et d’huile de poissons installées en masse sur les côtes sont aussi pointées du doigt.

Dans un récent rapport, publié le 21 janvier dernier,l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais) alerte sur « l’impact négatif considérable
» de ces industries de farine et d’huile de poisson au Sénégal et en Afrique de l’Ouest.

La matière première utilisée dans ces usines consiste en de grandes quantités de petits poissons pélagiques (essentiellement des sardinelles et des ethmaloses) pêchés dans les eaux marines et estuariennes puis transformés en farine ou huile de poisson pour nourrir des animaux dans les pays développés au détriment de la consommation locale.

Selon le rapport, le pays de la Teranga à lui seul risque ainsi de perdre des milliers de tonnes de poissons à cause de l’activité de ces usines alors que le pays est « fortementdépendant de la consommation de poisson ».

Par ailleurs, souligne la FAO citant des chiffres de 2018, ces unités industrielles présentent un faible poids socio-économique alors qu’elles représentent une menace majeure pour les moyens de subsistance de 600 mille travailleurs du secteur de la pêche artisanale. Alors qu’elles n’emploient, selon la FAO, que 129 travailleurs permanents et 264 travailleurs temporaires, généralement recrutés parmi la population locale.

Partant de constat, le Responsable de la campagne Océans à l’ONG Greenpeace Afrique, Dr Aliou Ba, estime que « les États Ouest-africains devraient se passer de ces industries destructives et prendre leurs responsabilités afin de préserver la sécurité alimentaire, les emplois et le bien-être des populations. »

A en croire M. Ba, « nos gouvernements ont créé un modèle économique qui profite aux industriels des pays développés, plutôt qu’à notre propre population. Ils doivent changer cela maintenant. (Car) tout type de développement devrait placer les intérêts des peuples africains en son centre. »

Greenpeace Afrique réclame donc des actes forts de la part de l’Etat du Sénégal pour la durabilité de la pêche et la protection des métiers des femmes transformatrices de poissons.

L’ONG préconise le gel de nouvelles autorisations d’implantation  d’usines de farine de poisson comme stipulé dans les recommandations des concertations nationales sur les usines de farine et d’huile de poisson tenues le 24 Octobre 2019.

Par ailleurs, elle demande la prise de décision interdisant l’utilisation du poisson entier par les usines de farine et d’huile de poisson, et la fermeture des usines de farine et d’huile de poisson utilisant du poisson frais propre à la consommation humaine.

Elle plaide enfin pour la protection des métiers des femmes par la signature du décret de reconnaissance des métiers de la transformation artisanale des produits halieutiques.

Macky Sall « l’Afrique dispose du potentiel nécessaire pour assurer son émergence »

Le président sénégalais Macky Sall, est convaincu que l’Afrique est convaincu que dispose d’énormes potentiels économies pour poursuivre son décollage économique.Dans un extrait de son discours prononcé au siège de l’UA à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, Macky Sall a posé la question des économies africaines. « Nos urgences sont aussi économiques. L’Afrique continue d’accuser du retard dans le domaine du développement malgré ses énormes potentialités : 30 millions de km2 ; plus d’un milliard d’habitants ; d’importantes réserves en eau et hydrocarbures; 60% des terres arables non exploitées du monde ; 40% des réserves d’or ; 85 à 95% des réserves de métaux du groupe du chrome et du platine ; 85% des réserves de phosphates ; plus de 50% des réserves de cobalt et un tiers des réserves de bauxite » indique-t-il. 

Le président Sall est convaincu qu’en dépit de ses handicaps, « l’Afrique dispose du potentiel nécessaire pour assurer les conditions de son émergence ». Il s’est réjoui des progrès réalisés par plusieurs pays au plan économique malgré un contexte sanitaire difficile ces deux dernières années. « Dans sa grande majorité, notre continent progresse. Les gouvernements sont à la tâche. Il y a une jeunesse créative qui entreprend et réussit. Des millions d’hommes et femmes travaillent, investissent et créent de la richesse. Toutes ces énergies positives contribuent à la transformation structurelle du continent en faisant émerger l’Afrique des infrastructures routières, autoroutières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires ; l’Afrique des centrales électriques, de l’agro business, des plateformes industrielles et numériques » dit-il.

L’Afrique que nous voulons se construit dès à présent indique le président sénégalais qui se félicite du thème de ce sommet « renforcer la résilience en matière de nutrition sur le continent africain : accélérer le capital humain et le développement social et économique » proposé par le président ivoirien Alassane Ouattara.

Un thème qui rappelle selon le nouveau président de l’UA « l’urgence de réaliser notre souveraineté alimentaire en produisant plus et mieux dans l’agriculture, l’élevage et la pêche par: – la modernisation de nos outils et méthodes de production, de conservation et de transformation ; l’amélioration des intrants, la maitrise de l’eau, le développement des chaines de valeurs et la facilitation de l’accès aux marchés » conclut-il.

UA: Macky Sall pour un « multilatéralisme plus ouvert, transparent et plus inclusif »

Le président sénégalais Macky Sall investi à la tête de l’Union africaine en tant président en exercice, compte poursuivre son plaidoyer « pour un multilatéralisme plus ouvert, plus transparent et plus inclusif »Dans son discours prononcé devant plusieurs chefs d’Etat africains, le président sénégalais est revenu sur l’une de ses priorités durant son mandat d’un an. « Si le destin de notre continent se joue entre nos mains, il reste aussi tributaire d’une gouvernance politique, économique et financière mondiale qui fait peu de place à nos pays » le soutenu le président Macky Sall devant ses pairs.  « En votre nom, je poursuivrai notre plaidoyer pour un multilatéralisme plus ouvert, plus transparent et plus inclusif; à commencer par une représentation plus équitable de l’Afrique au Conseil de Sécurité des Nations Unies, conformément au consensus d’Ezulwini. »

Il poursuit: « je souhaite également que nous portions davantage nos efforts sur la réforme de la gouvernance économique et financière internationale pour un meilleur accès de nos pays aux sources de financement du développement.

« Nos économies sont sous financées, parce que des règles et procédures rigides entravent l’accès de nos pays à des prêts consistants de longue durée, et à des taux supportables, pour le financement de leurs besoins de développement économique et social. Nos économies sont aussi mal financées, parce qu’elles continuent de payer des taux d’intérêt trop élevés, à cause d’un système inéquitable d’évaluation du risque d’investissement en Afrique » a indiqué le président sénégalais dont les propos sont parfois accueilli par quelques applaudissements.

« A titre d’exemple, en 2020, alors que le monde entier subissait de plein fouet l’impact de la Covid-19, 18 des 32 pays africains évalués par au moins une des grandes agences d’évaluation ont vu leur notation dégradée ; soit 56% contre une moyenne mondiale de 31%. D’autre part, des études montrent qu’au moins 20% des paramètres de notation de nos pays dépendent de facteurs plutôt subjectifs, par exemple d’ordre culturel ou linguistique, donc sans relation avec les fondamentaux qui déterminent la stabilité d’une économie », souligne Macky Sall.

Selon le successeur de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo président de la République démocratique à la tête de l’UA « tout cela fait que la perception du risque d’investissement en Afrique reste toujours plus élevée que le risque réel ; ce qui renchérit les primes d’assurance, rend le crédit plus cher et pénalise ainsi la compétitivité de nos économies »