Vous trouverez ci -dessous le discours intégral des vœux de nouvel an du président de la République.
– Centrafricaines,
– Centrafricains ;
– Mes Très Chers Compatriotes,
Au seuil de la nouvelle année 2025, je voudrais vous dire que c’est toujours avec beaucoup de fierté et d’enthousiasme que je m’adresse à vous, dans la tradition républicaine.
Je voudrais d’abord, en ma qualité de Père de la Nation, rendre grâce à Dieu, pour sa miséricorde qui s’est étendue sur chacune et chacun de nous tout au long de l’année 2024 et implorer sa bénédiction sur notre Nation, pour l’année 2025.
Ce soir, je ne vous ferai pas un discours traditionnel. Je vous laisserai le temps de méditer sur l’état de notre Nation, en cette année nouvelle qui marque la fin du premier quart de ce 21ème siècle.
En effet, le 28 décembre 2024, il y a exactement trois jours, je prononçais, conformément à la Constitution, le discours sur l’état de la Nation, devant l’Assemblée Nationale.
Dans ce discours, j’ai également fait le bilan de l’année qui s’achève et annoncé l’agenda politique de la Nation pour l’année 2025.
Nous sommes tous conscients que notre pays revient de loin, de très loin.
Nous sommes tous fiers des résultats auxquels nous sommes parvenus.
Nous sommes également tous conscients des défis que nous devons relever ensemble au cours de l’année 2025, dans un monde tourmenté par des conflits sanglants, foisonnant des contradictions aiguës, menacé par des guerres dévastatrices et les effets dramatiques du changement climatique.
Mes Très Chers Compatriotes ;
Je voudrais ce soir présenter à chacune et chacun d’entre vous, mes vœux ardents de bonne santé, de bonheur et de prospérité pour l’année 2025.
J’exprime les mêmes souhaits pour nos Compatriotes de la diaspora ainsi que tous ceux qui se trouvent à l’étranger soit dans nos missions diplomatiques soit dans le cadre de leurs activités professionnelles ou encore en mission au service de la République.
J’adresse particulièrement mes vœux à nos forces de défense et de sécurité pour leur engagement sacerdotal de défense de la Patrie, de notre souveraineté, de notre démocratie chèrement acquise et de protection des personnes et de leurs biens.
Ces vœux vont également à la MINUSCA et aux forces alliées bilatérales russes et rwandaises qui nous appuient quotidiennement dans notre quête de paix, de sécurité et de démocratie.
Je ne saurais oublier les médecins et tout le personnel médical de notre pays qui soignent et soulagent au quotidien nos populations, parfois dans des conditions difficiles.
Je n’oublie aucune profession, aucun corps de métier dont le travail quotidien assure la continuité de notre Nation.
J’ai aussi une pensée particulière pour les paysans et, en particulier, les agriculteurs et les éleveurs qui, en dépit des aléas climatiques, continuent de travailler durement pour lutter contre la crise alimentaire dans notre pays.
J’adresse mes meilleurs vœux aux ressortissants des pays frères et amis qui ont choisi de s’établir en République Centrafricaine, terre de ZO KWE ZO. Je les rassure de notre hospitalité.
Je forme également les vœux de succès dans nos objectifs de paix, de sécurité, de vivre ensemble et de progrès économique, pour notre pays.
En ce moment d’allégresse et de réjouissance, je pense aux malades, aux personnes à mobilité réduite, aux personnes du troisième âge, aux enfants et les assure de la solidarité de la Nation.
En ces moments de retrouvailles familiales, j’ai une pensée particulière pour tous les militaires, Gendarmes et Policiers, tombés au champ d’honneur, pour la paix, la sécurité et la liberté de notre pays.
J’exprime la compassion de la Nation à l’égard de leurs enfants, leurs veufs ou veuves, leurs proches, durement éplorés.
Permettez-moi d’avoir une pensée pieuse pour les Compatriotes disparus au cours de l’année qui s’achève et de témoigner notre compassion à leurs proches.
Mes Très Chers Compatriotes,
La fin de ce premier quart du siècle est remplie de signes déconcertants sur le plan mondial. La faim et l’épée menacent le monde.
Face à cette situation, toutes nos actions doivent tendre vers la paix, la sécurité, la réconciliation nationale, le vivre ensemble, l’ancrage démocratique et la consolidation de la stabilité de notre pays.
L’année 2025 qui s’ouvre dans quelques heures est pleine d’espoir pour notre pays, au regard des progrès que j’ai rappelés dans mon discours sur l’état de la Nation.
Elle s’annonce aussi pleine de défis pour le monde et pour notre pays. Ces défis ne sont pas insurmontables.
C’est pourquoi, je vous exhorte à ne pas écouter les prophètes du malheur qui annoncent le sang et les larmes, en ignorant que le zèle amer de leur méchanceté et leurs projets de malheurs pour le peuple sont anéantis dans l’extraordinaire résilience de notre peuple et de sa foi inébranlable en l’avenir.
Ainsi que je l’ai rappelé dans mon discours sur l’état de la Nation, les prophètes du malheur et les professionnels du chaos tenteront de nous faire douter des projets que Dieu a formés pour nous, qui sont d’ailleurs des projets de paix et non de malheur, afin de nous donner un avenir et une espérance.
Je vous exhorte à la vigilance pour contourner les pièges des ennemis de notre Nation et poursuivre le chemin qui mène à la paix et à la prospérité.
Mes Très Chers Compatriotes,
L’année 2025 qui s’ouvre dans quelques heures devra être une année charnière dans l’ancrage démocratique de notre pays, à travers les élections locales et les élections générales.
Nous devons mobiliser notre énergie pour que ces élections locales, présidentielle et législatives soient inclusives, démocratiques, libres, transparentes et apaisées.
Je ne doute point de votre engagement patriotique à relever cet autre défi et faire de notre pays l’un des meilleurs exemples de sortie de crise actuellement au monde.
Pour ma part, j’ai instruit le Gouvernement de continuer à mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre du chronogramme établi par l’Autorité Nationale des Elections.
Mes Très Chers Compatriotes ;
En dépit des défis que je viens de rappeler, nous accueillons l’année 2025 avec beaucoup d’espoir et d’espérance.
J’ai la conviction que la nouvelle année nous apportera un avenir meilleur, à la seule condition que nous soyons plus unis et si nous nous mettions résolument au travail.
Je voudrais vous assurer que je poursuivrai, de bonne foi, comme je l’ai toujours fais, la recherche de la paix pour assurer un présent heureux et paisible à nos concitoyens et un avenir prometteur pour nos enfants.
Mes Très Chers Compatriotes ;
Toute nouvelle année est l’occasion de se pardonner, de resserrer les liens dans les foyers et dans la Nation.
Pour cette nouvelle année, je vous exhorte à cultiver l’amour, la paix, la tolérance, le patriotisme et l’unité nationale.
Pour ma part, usant du pouvoir que me confère l’article 65 de la Constitution, j’ai pris une mesure exceptionnelle portant remise gracieuse de peines et de libération en faveur de certains de nos Compatriotes en conflit avec la loi et dont les condamnations sont intervenues avant le 31 décembre 2024.
J’ose croire que les délinquants condamnés, bénéficiaires de cette mesure, ont eu l’occasion de réfléchir aux conséquences de leurs actes et auront désormais des comportements respectueux et dignes vis-à-vis de leurs concitoyens et de la République.
J’ai instruit le Ministre d’Etat chargé de la Justice, de prendre toutes les dispositions pour l’exécution de ce décret dans les meilleurs délais.
Je précise que cette grâce présidentielle ne remet nullement en cause notre volonté de lutter contre l’impunité, ni les droits des parties civiles.
Pendant que nous prônons l’impunité zéro, il n’est pas rare de constater malheureusement la surpopulation carcérale et la détérioration des conditions de détention des personnes en conflit avec la loi.
Je dois vous informer que la population carcérale à la date du 24 décembre 2024 se chiffre à 2.915 détenus dont 1.707 pour la seule Maison d’Arrêt de Ngaragba.
En outre, un dépistage des cas de maladies contractées en milieu carcéral montre un taux élevé de tuberculose et de maladies contagieuses qui nécessitent des mesures spécifiques soit d’isolement pour éviter la propagation de ces maladies soit un traitement en milieu hospitalier pour leur offrir des soins de qualité.
Nous devons réapprendre à vivre ensemble, à nous faire confiance réciproquement, à unir nos cœurs pour construire notre pays, avec toutes les raisons d’espérer un avenir meilleur.
En terminant mon message, je forme à nouveau le vœu que l’année 2025 nous conduise sur le chemin de la paix, de l’unité nationale et du progrès économique.
A toutes et à tous, mes Très Chers Compatriotes, je réitère mes vœux les meilleurs de bonne santé, de réussite, de prospérité et d’épanouissement individuel et collectif pour l’année 2025.
Que Dieu bénisse la République Centrafricaine et son Peuple!
Je vous remercie.
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