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Madagascar : première famine due au réchauffement climatique (Onu)

L'insécurité alimentaire a contraint les populations à adopter des mesures de survie telles que la consommation d'insectes, de fruits de…

L’insécurité alimentaire a contraint les populations à adopter des mesures de survie telles que la consommation d’insectes, de fruits de cactus rouge ou de tubercules, affirme le Programme alimentaire mondiale (Pam).Une famine causée par le climat et non par les conflits. Voilà ce dont souffre actuellement la région du Grand Sud à Madagascar. Depuis plus d’un an, cette partie du pays est confrontée à une grave crise de la faim. Et selon le Programme alimentaire mondiale (Pam), cette situation est due à plusieurs années consécutives de sécheresse, auxquelles s’ajoutent les tempêtes de sable, les infestations de criquets et les effets de la pandémie de Covid-19.

Et aujourd’hui, « au moins 1,3 million de personnes dont 30.000 souffrant de la faim ont besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence », informe le Pam, ajoutant qu’« environ un demi-million d’enfants de la région souffrent de malnutrition et 110.000 d’entre eux risquent de perdre la vie s’ils ne reçoivent pas d’aide. »

« Des femmes, des enfants et des familles mangent des cactus ou des criquets pour survivre à cette sécheresse et plus d’un demi-million d’enfants souffrent de malnutrition aiguë. Cela se produit dans un pays et une région qui ont le moins contribué au changement climatique », a soutenu le Coordinateur humanitaire pour Madagascar, Issa Sanogo.

Affirmant y avoir « vu le visage humain de la crise climatique mondiale », il a appelé la communauté internationale à augmenter de toute urgence son soutien aux personnes confrontées à la faim dans cette région.

Selon l’Onu, la situation humanitaire désastreuse conduit les familles à retirer leurs enfants de l’école afin qu’ils puissent participer aux tâches quotidiennes, notamment à la recherche de nourriture et d’eau.

De même, poursuit l’Organisation des Nations unies, la violence sexiste et la maltraitance des enfants ont augmenté, et les gens quittent les zones rurales pour les zones urbaines à la recherche de nourriture et de services.

« J’ai rencontré des familles qui m’ont dit avoir dû vendre tous leurs biens personnels, jusqu’à leurs casseroles, pour acheter de petites quantités de nourriture qui ne leur permettront pas de tenir longtemps », a expliqué le Coordinateur humanitaire. « Il est impératif que le monde agisse maintenant pour aider ces familles », a-t-il martelé.

A en croire l’ONU, les organisations humanitaires à Madagascar ont considérablement étendu leurs opérations en 2021. Elles ont atteint près de 880.000 personnes avec une assistance vitale, en complément des efforts du gouvernement dans le cadre de son Plan national de réponse à la crise dans le Grand Sud.

Cependant, souligne l’organisme de coopération internationale, avec le pic de la période de soudure (janvier à avril) qui approche, il est essentiel que la réponse s’intensifie.


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