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RCA-assassinat du général Zakaria Damane : le ministre d’État de la justice « accusé »

Un doigt accusateur est pointé sur le ministre d’État responsable de la justice Arnaud Djoubaye Abazène, d’être derrière ce meurtre.…

Un doigt accusateur est pointé sur le ministre d’État responsable de la justice Arnaud Djoubaye Abazène, d’être derrière ce meurtre.

 

Le samedi 12 février, le chef rebelle Zakaria Damane, allié du pouvoir dans les combats contre les autres rebelles, a été assassiné. Selon des rumeurs, le ministre d’État responsable de la justice Arnaud, Djoubaye Abazène serait à l’origine ce meurtre.

L’auto-proclamé général Zakaria Damane, chef et fondateur de l’union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), natif de la région de Vakaga, plus précisément de Boromata, est considéré dans le Nord comme un faiseur de roi. Selon la population locale, c’est lui qui serait à l’origine de la prise du pouvoir de Michel Djotodia, chef de la  coalition Seleka en 2013.

Proche de l’ancien Président de la transition Michel Djotodia, l’homme est aussi un frère et ami direct du ministre de la Justice, mais aussi du ministre des Transports, Monsieur Gontran à Ahaba. C’est ainsi que la population du Nord pense que c’est grâce au général Zakaria Damane que ses deux frères du Nord précités sont encore dans le gouvernement de Touadera.

Or, depuis trois jours, cette union familiale du nord semble fragilisée par l’assassinat du général Zakaria Damane, chef d’État-major du PRNC par les mercenaires russes de la société de mafia russe Wagner. Pour ses proches et d’autres habitants de Ouadda, le ministre d’État Arnaud Djoubaye Abazène serait le commanditaire de cet assassinat odieux du général Damane. Ils le qualifient désormais comme un « traître des musulmans centrafricains » dans le gouvernement.

Guerre des mines

Cependant, sur le terrain, rien ne prouve que le ministre d’État Arnaud Djoubaye Abazène est impliqué dans l’assassinat du général Zakaria Damane. Les hommes de Wagner ont voulu juste chasser tous les artisans miniers centrafricains sur des chantiers miniers de la Vakaga, de la Haute-Kotto, du Bamingui-Bangoran et du Mbomou. C’est une guerre des mines. La société Wagner ne fait plus la guerre aux rebelles, mais aux artisans miniers, selon les observateurs.


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