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Côte d’Ivoire: les activités de la bonneterie en berne suite à la suppression des frais Coges

Le président du Groupement des acteurs de la bonneterie et de la sérigraphie en Côte d'Ivoire (GABS), Yakaria Sanogo, a…

Le président du Groupement des acteurs de la bonneterie et de la sérigraphie en Côte d’Ivoire (GABS), Yakaria Sanogo, a lancé mardi un cri de cœur, faisant observer que l’activité de leur secteur est en berne depuis la suppression des frais des Comités de gestion des établissements scolaires (COGES) dans le pays.Au cours d’une conférence de presse, mardi à Abidjan, M. Yakaria Sanogo, le président du GABS, a indiqué de prime à bord que la bonneterie est l’ensemble des activités de tissage et du tricotage de fil pour obtenir du tissu (maillots de sport, tricots, polos etc).

Depuis la suppression des frais Coges dans les établissements par le ministère de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, l’industrie de la bonneterie connaît une baisse d’activité avec un chiffre d’Affaire en forte régression.

 Les frais Coges sont des ressources supplémentaires levées par les établissements pour faire face aux aux besoins d’investissements sans cesse croissants en vue du paiement des enseignants volontaires, du personnel contractuel ou des besoins spécifiques. 

Cette situation, en croire M. Yakaria Sanogo, est née du fait de « l’absence d’un cadre permettant de baliser les actions des personnes chargées de passer les marchés de production des maillots », ce qui a occasionné des « spéculations sur les prix ».

De ce fait, les prix des articles dans certains établissements se sont vus « très élevés », et à la charge des parents d’élèves  a-t-il ajouté, admettant que « cela a entraîné beaucoup de dérapages » qui ont conduit à la suppression des frais Coges.

Un recensement des fabricants des t-shirts scolaires entamé par la GABS a permis déjà d’identifier à mi-parcours 350 entreprises et unités de production, représentant environ 30% de la population totale, a noté M. Yakaria Sanogo. 

« Nos statistiques estiment à 1150 unités employant entre 5 et 30 personnes. Et même quelques unités vont au-delà de 50 employés », a-t-il poursuivi,  évoquant que ce sont « au bas mot 6.000 pères et mères de familles qui sont privés de leurs moyens de substances ».

« Le personnel de nos entreprises et unités de production est gagné par le désespoir surtout pendant cette rentrée scolaire. Nous chefs d’entreprises sommes stressés parce que nous avons contracté des prêts » pour produire, a-t-il souligné.

Le GABS fait observer que « pour les professeurs d’EPS, utilisateurs des tricots, l’idéal est que les élèves aient des couleurs uniques (de tenues de sports) par niveau et personnalisés avec le logo de l’établissement pour une meilleure organisation des cours ».

L’organisation qui souhaite rencontrer la ministre de l’Éducation nationale, propose qu’ « un prix unique concerté et rémunérateur soit convenu entre les services du ministère et le groupement », qui sera « l’interlocuteur des autorités de l’éducation nationale ».

« Cette mesure permettra d’éliminer les intermédiaires véreux de notre corporation qui disparaissent souvent avec les avances reçues ou livrent partiellement les quantités commandées », a-t-il soutenu.

Le groupement veut par ailleurs « étudier en collaboration avec les services du ministère la possibilité que les paiements se fassent en ligne les années à venir afin d’éviter tout risque de perdition et de corruption éventuelle » avec des prix de vente plafonnés aux élèves.


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