RCA : le ministre de l’Énergie dénonce un rapport controversé sur le secteur pétrolier

Le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures de la République Centrafricaine (RCA), Bertrand Arthur Piri, a dénoncé un rapport publié…

Le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures de la République Centrafricaine (RCA), Bertrand Arthur Piri, a dénoncé un rapport publié par le Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC), qui accuse son ministère de pratiques illégales dans le secteur pétrolier.

 

Intitulé « La mafia dans le secteur pétrolier en République Centrafricaine », ce rapport publié en septembre 2024 pointe du doigt une supposée collusion entre le ministère et la société Neptune Oil SA, créant ainsi un climat de suspicion autour de la gestion des ressources pétrolières du pays.

Dans une déclaration, le ministre Piri a exprimé sa profonde préoccupation concernant le contenu du rapport et la méthodologie employée par le GTSC. Selon lui, le document est non seulement biaisé mais aussi dénué de toute base factuelle solide. « Ce rapport est loin d’être une enquête objective », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse. « Il s’agit d’une attaque unilatérale qui ne reflète en aucun cas la réalité des efforts entrepris par mon ministère pour assainir le secteur pétrolier. »

L’une des critiques majeures formulées par le ministre et son équipe concerne l’absence de dialogue avec les institutions mises en cause. En effet, le GTSC n’a pas sollicité l’avis du ministère des Hydrocarbures avant la publication de son rapport, privant ainsi le département d’une occasion de clarifier les faits. « Nous n’avons jamais été contactés pour donner notre version ou apporter des éléments de clarification. Ce type de rapport, sans consultation préalable des parties concernées, manque cruellement de professionnalisme », a ajouté le membre du gouvernement.

Il a également mis en doute la crédibilité des sources sur lesquelles le rapport s’appuie, affirmant que les témoignages recueillis proviennent uniquement de certains acteurs du secteur pétrolier, sans contrepoids ou vérification indépendante. Cette démarche met en cause la rigueur de l’enquête, laquelle n’aurait pas respecté les standards de transparence et d’équité habituellement exigés pour des accusations aussi graves.

Un rapport qui nuit aux réformes

Pour le ministre PIRI, ce rapport controversé menace de saper les réformes en cours dans le secteur des hydrocarbures, un domaine stratégique pour l’économie du pays. Depuis sa prise de fonction, le ministère aurait, selon lui, introduit des mesures visant à améliorer la transparence dans l’attribution des contrats et à encourager la bonne gouvernance. « Il est regrettable que de telles accusations infondées viennent ternir les progrès que nous avons réalisés », a-t-il insisté.

Le ministère se dit prêt à coopérer avec la société civile, mais déplore la démarche du GTSC, qui a préféré diffuser des informations jugées erronées plutôt que de chercher des solutions constructives. « Si la société civile souhaite vraiment comprendre la complexité du secteur pétrolier et participer à son amélioration, nous sommes ouverts à un dialogue transparent et à la fourniture de documents techniques. Mais diffuser des accusations sans fondement ne fait que miner les efforts de réforme », a martelé le ministre.


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