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Mise en place de plateformes contre les discours de haine dans six localités ivoiriennes

Les travaux du séminaire organisé par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d'Ivoire (Repprelci) se…

Les travaux du séminaire organisé par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci) se sont achevés, le dimanche 19 septembre 2021 à Yamoussoukro par la mise en place de plateformes locales d’alerte précoces et de lutte contre les rumeurs, les fake news et les discours de haine.

C’est la principale résolution de ce séminaire de formation sur le thème « le jeune leader face aux rumeurs et discours de haine », organisé du 16 au 19 septembre 2021 par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).  

Consigné au module 5 de la session de formation, le projet de la mise en place d’une plateforme locale d’alertes précoces et de réponses aux rumeurs et discours de haine a été acté par l’ensemble des trente-trois participants à l’issue des échanges. 

Ils ont ensuite décidé de la mise en place de groupes locaux d’alertes précoces, notamment, dans les circonscriptions de Bouaflé (centre-ouest), Bouaké (centre-nord), Tiébissou (centre), Toumodi (centre-sud), Yamoussoukro (centre) et Abidjan (sud).

Une plateforme whatsapp a été en outre créée séance tenante, suivie par l’étape de l’abonnement des séminaristes de Yamoussoukro à la page Facebook et au compte twitter de Ivoircheck, la plateforme de vérification des faits du Repprelci. 

« Il ne suffit pas de dire que nous avons mis une plateforme en marche mais il faut que dans les jours à venir nous ayons des rapports sur les activités de cette plateforme », a dit à la cérémonie de clôture M. Peyogori Ouattara, l’expert national cohésion sociale au Bureau du Pnud en Côte d’Ivoire.

Pour le représentant de Carol Flore-Smereczniak, la représentante-résidente du Pnud en Côte d’Ivoire, ce sont ces rapports qui permettront de prouver qu’à la suite de l’atelier, il y a du travail sur le terrain.

Il a insisté qu’à l’issue de cet atelier de Yamoussoukro il faudrait « qu’on sente qu’il y a eu une transformation de tous les participants » notamment dans la gestion quotidienne des différents comptes sur les réseaux sociaux.

« Chez nous au Pnud, c’est ça le résultat et donc je voudrais souhaiter que cela puisse se percevoir dans nos actions futures « , a espéré M. Ouattara.

« C’est ça la preuve, c’est ça l’évidence. Si on n’a pas ça, c’est comme si le travail que nous avons fait est inachevé, car ce que nous recherchons tous, c’est une paix durable en Côte d’Ivoire », a-t-il souligné.

Le président du Repprelci, M. Lassina Sermé, s’est dit rassuré après ces 72 heures de formation. Les participants, dotés d’outils adéquats, de moyens techniques, stratégiques et pédagogiques, pourront apporter des solutions pour la paix et la cohésion sociale, nécessaires pour un vivre-ensemble harmonieux en Côte d’Ivoire.

« Je reste convaincu que vous êtes désormais outillés pour déconstruire les préjugés et les stéréotypes qui nourrissent les rumeurs, les discours de haine en faisant la traque aux fausses informations que les réseaux sociaux relaient avec une si grande rapidité à l’instar de l’éclaire », a-t-il lancé,  s’adressant aux 33 participants.

« Maintenant, il nous appartient tous de nous prémunir et d’agir dans nos communautés, dans nos rédactions, dans nos différents milieux en nous appuyant sur la formation reçue et les recommandations qui viennent d’être lues pour mener sans délai les actions de sensibilisation, d’explication sur le terrain que nous appelons de nos vœux », a conclu le président du Repprelci.

Les participants venus d’Abidjan, Toumodi, Yamoussoukro, Bouaflé, Tiébissou et Bouaké ont fait des  recommandations aux pouvoirs publics à qui ils ont demandé un « engagement fort » dans la lutte contre les rumeurs, les fake-news et les discours de haine.

Ils ont souhaité un appui aux médias numériques engagés dans la lutte contre les fake news, ce qui devrait permettre la promotion d’une culture à l’éducation aux médias et à l’information, l’application plus ferme de la loi contre les fake news, ainsi que l’élaboration, la diffusion et la promotion d’un guide pratique d’utilisation des médias numériques en Côte d’Ivoire. 

A l’endroit des participants, issus notamment des médias numériques, du Sénat des jeunes, de la Jeune Chambre de Côte d’Ivoire, du Conseil national des jeunes de Côte d’Ivoire, de l’association Anouanzè, du ministère de la réconciliation et de la cohésion nationale et de l’Union nationale des correspondants de presse de Côte d’Ivoire (Unacopci), il a été demandé l’organisation de séances de restitution de cette formation au retour dans leurs rédactions et localités respectives. 

Il leur est également exigé une responsabilité plus accrue dans le traitement et le partage de l’information. Pour ce faire, il devrait être procédé à la désignation dans les rédactions de points focaux de lutte contre les rumeurs, des fake news et les discours de haine. 

Ces derniers devraient par ailleurs procéder à la mise en place de cellules locales, faire la veille informationnelle et le suivi-évaluation des campagnes menées. Aux partenaires au développement de la presse, il a été recommandé un accompagnement technique et/ou financier durable et la promotion des campagnes de lutte contre les fake news. La cérémonie de clôture a pris fin après une remise de diplômes aux différents participants. 

Créé en 2006, le Repprelci regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et de promouvoir l’écosystème de la presse numérique en Côte d’Ivoire.


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