Abidjan, la capitale économique ivoirienne compte 43 000 maquis (buvettes) et bars avec au moins 215 000 employés, selon le préfet Vincent Toh Bi Irié qui exhorte les acteurs du secteurs au respect des mesures barrières pour freiner la propagation de la pandémie de Covid-19.« Les maquis et bars d’Abidjan sont estimés à 43 000, avec un minimum de 215 000 travailleurs. Et, ce sont des centaines de milliers de personnes qui fréquentent ces lieux chaque jour », écrit le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi Irié, sur sa page Facebook, appelant au respect des gestes barrières liés à la Covid-19.
Exhortant les populations sur le strict respect des mesures barrières imposées par l’Etat de Côte d’Ivoire, le préfet d’Abidjan, habitué à communiquer avec ses administrés sur les réseaux sociaux, a fait observer que les maquis étaient envahis « sans aucune protection ».
Les autorités ivoiriennes ont allégé mi mai 2020 les mesures de restrictions liées à la pandémie de la Covid-19, ouvrant notamment la brèche aux propriétaires des maquis et restaurants de rouvrir, après deux mois de fermeture, sauf les bars et les lieux de spectacles.
Les restaurants et maquis sont un souffle économique important pour le pays. Leur réouverture permet d’ailleurs à plusieurs filières, entre autres, viande, poulet, poisson, boisson, de conforter leurs chiffres d’affaires.
Il a fait observer que le pays, qui compte plus de 2100 cas de personnes infectées à la Covid-19, est toujours confronté à cette crise sanitaire, toutefois « il a paru nécessaire et vital d’assouplir les mesures pour remettre à flots la vie économique et sociale ».
« Cet assouplissement est un appel à la responsabilité individuelle et collective, quand je me protège par les masques et les mesures barrières, je protège les autres, quand je protège les autres, je me protège », a-t-il lancé.
Descendant dans des maquis de Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan et de Bingerville, à l’Est de la capitale économique ivoirienne, la veille, M. Vincent Toh Bi Irié, a passé un « message de prudence à la plate-forme des propriétaires de maquis et bars d’Abidjan ».
Pour le préfet d’Abidjan, il faut s’auto-discipliner pour éradiquer vite le Coronavirus afin de reprendre une pleine vie sociale, économique et religieuse. Alors que les activités ont repris à l’intérieur du pays, le Grand Abidjan, isolé, reste encore soumis à des restrictions sanitaires.
Aujourd’hui, les restaurants et maquis ont repris, cependant ils ne devront pas excéder plus de 200 personnes, autorisées dans les rassemblements contre 50 auparavant. Il est évident que si des maquis deviennent des foyers de contamination, des mesures plus restrictives seront prises, a-t-il prévenu.
Certes, la reprise de leurs activités est vitale, mais « cette reprise sera permanente si propriétaires, travailleurs et clients sont plus disciplinés dans l’observance des règles contre la propagation du Coronavirus », a-t-il poursuivi.
Dans un langage facile et familier, le préfet d’Abidjan exhorte fréquemment ses concitoyens à respecter les normes sociales pour préserver leurs vies. « Donc la go (jeune fille), le gars (jeune homme), faut t’enjailler (t’adonner au plaisir) mais faut pas te tuer », ironise-il.
La Plate-forme des propriétaires de maquis, restaurants et bars de Côte d’Ivoire, a peu avant l’allègement des restrictions sanitaires liées à la pandémie de la Covid-19, élaboré un document préconisant une distanciation physique de deux mètres contre un mètre requis par le gouvernement, avec le port de masque.