RCA : Évaluation de la situation sécuritaire et de la libre-circulation à Bebenguere

Le 24 juillet, le Comité de Mise en Œuvre Préfectoral (CMOP) de Lim-Pende, avec le soutien du bureau de la MINUSCA à Paoua, s’est rendu à Bebenguere, un village situé dans la commune de Bah-Bessar, à la frontière avec le Tchad.

L’objectif principal de cette mission était de vérifier la situation sécuritaire et la libre circulation des personnes et de leurs biens dans cette région.

À la suite de cette mission la MINUSCA a récemment intensifié ses patrouilles sur l’axe Paoua-Benamkor-Bebenguere afin d’assurer la sécurité de la région. Dans le même temps, la Mission a réaffirmé son soutien au Comité de Travail sur la Transhumance (CTT), favorisant ainsi le dialogue entre les autorités et les éleveurs transhumants. Par ailleurs, le Commandant des Forces armées centrafricaines, accompagné du Commandant Adjoint de la Compagnie de la Gendarmerie nationale, s’est engagé à sensibiliser leurs équipes sur les problèmes rencontrés aux barrières, dans le but d’améliorer la situation et de réduire les tracasseries. Ces initiatives visent à renforcer la sécurité et la coopération dans la région.

Source : MINUSCA

Levée de l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine

Le Conseil de sécurité l’ONU décide de la levée de l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine depuis 2013.

La levée totale de l’embargo sur les armes marque un « tournant historique » pour la paix et la stabilité non seulement en RCA mais également dans la région, s’est félicité la Ministre centrafricaine des affaires étrangères, de la francophonie et des Centrafricains de l’étranger, qui participait à la réunion. Pour Mme Sylvie Valérie Baipo Temon, cette victoire fait de la diplomatie centrafricaine un modèle de persévérance et de détermination dans la quête d’un monde plus juste et d’un avenir plus pacifique.

Par cette résolution, le Conseil décide également que, jusqu’au 31 juillet 2025, tous les États Membres prendront les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert, directs ou indirects, à partir de leur territoire ou par leurs ressortissants, ou au moyen de navires battant leur pavillon ou d’aéronefs immatriculés chez eux, d’armements et de matériels connexes de tous types à des groupes armés et aux personnes qui leur sont associées qui opèrent dans le pays.

Outre la levée de l’embargo territorial sur les armes établi sur la RCA en 2013, cette résolution impose des mesures restrictives sur les groupes armés et les individus associés, qui sont une menace pour l’intégrité territoriale du pays et sapent l’autorité de l’État, a insisté la délégation, non sans souligner que ces mesures répondent à la demande de la RCA.  « Il en va de la stabilité de la République centrafricaine et de l’ensemble de la région. »

La Fédération de Russie a justifié son vote en faveur de ce texte, et par voie de conséquence pour la levée des mesures restrictives à l’encontre du Gouvernement centrafricain, par le fait que cela répond à la position de Bangui. « Ce n’est un secret pour personne » que la situation en RCA s’est améliorée de manière significative depuis 2013, a-t-elle fait valoir, rejointe par la Chine.

Pour la Fédération de Russie, il est donc essentiel d’aider la RCA et ses voisins à coordonner et à combler les « lacunes » dans la coopération régionale en matière de sécurité frontalière, ce que Moscou entend continuer à faire de manière bilatérale en vue d’un retour définitif à la paix.  La ministre centrafricaine a prévenu à cet égard que son pays reste confronté au double défi de la lutte contre les sources d’approvisionnement en armes et les trafics illicites transnationaux.

RCA : des mesures gouvernementales pour contenir la variole du singe

Après la déclaration le 26 juillet dernier d’une épidémie appelée la variole du singe ou Monkeypox dans le district Sanitaire de Bangui 2, région Sanitaire n°7, le gouvernement prend des mesures.

 

Le ministre de la Santé et de la Population, Pierre Somse a organisé le 28 juillet une conférence de presse pour faire une mise au point de l’évolution de l’épidémie. Une communication qui a permis de faire le point sur nombre des cas déjà diagnostiqués, les localités touchées et les dispositions prises. Il a également été présenté les principaux faits scientifiques, cliniques, épidémiologiques, qui caractérisent la variole du singe.

Il s’agit en effet, d’une maladie qui se manifeste comme la variole avec des irruptions sur le corps qui comportent à leur sein une substance qui est chargée de virus. Cette substance va se transformer en croûte lors de la guérison, puis va tomber.

« Les premières résistances connues qui sont à l’isolement en ce moment, sont en voie de guérison. »

Le gouvernement a mis en place, un dispositif de surveillance épidémiologique pour suivre l’évolution et détecter rapidement de nouveaux cas. Des mesures d’isolation pour limiter la propagation du virus.
Aussi, des campagnes d’information sont menées pour sensibiliser la population aux risques liés.

 

RCA : Touadéra et son épouse prendront part à l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris

Le couple présidentiel Faustin et Tina Touadera a atterri le 24 juillet 2024 à l’aéroport Zaventem à Bruxelles pour se rendre à Paris assister à l’invitation du président français Emmanuel Macron.

Paris organise cette 33e édition des Jeux Olympiques avec des cérémonies prévues dans toutes les villes de France. Paris accueille de nombreux Chefs d’Etat venus assister à la cérémonie d’ouverture prévue le 26 juillet 2024 avec des évènements au pied de la Tour Eiffel et au Trocadéro.

A l’instar des autres chefs d’Etat, le président de la République Faustin Archange Touadera y est également pour soutenir les athlètes centrafricains qualifiés pour participer à ces jeux.

Le numéro 1 centrafricain a émis le vœu de voir la RCA reprendre sa place de leader dans le domaine sportif.  En marge de ces évènements des audiences sont prévues avec le président du Comité International Olympique.

 

RCA : neuf points ont été examinés durant les travaux de la 114ème session de la CRCA

La ville de Bangui a abrité du 15 au 20 juillet 2024, les travaux de la 114ème session ordinaire de la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA).

 

Les délégations des assureurs des pays membres de Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA), se sont retrouvées pour la première fois en république centrafricaine, dans le cadre de leur session ordinaire. Neuf points à examiner étaient inscrits à l’ordre. Entre autres, les demandes de dossiers d’agréments ; l’extension d’agrément, l’examen des plans de financement ; le redressement des sociétés d’assurance et de réassurance et d’autres dossiers techniques.

Au nom de son ministre, le directeur de cabinet du ministère des finances et du budget, Wamata Yambouka a évoqué les défis des économies à l’ère du numérique. « Face aux enjeux et défis de nos économies à l’ère du numérique ainsi que les différents chocs extérieurs qui menacent ces dernières, notre organe régulateur est plus que jamais interpellé pour relever ces défis et assurer la protection des assurer la protection des assurés et bénéficiers des contrats d’assurance et de capitalisation ». Il ajoute qu’au regard du profil des membres de la commission et du professionnalisme qui les a toujours caractérisés : « je ne doute point de la qualité des échanges et des décisions souveraines qui seront issus de ces assises pour une meilleure supervision de notre secteur d’assurance. »

Pour le directeur des assurances et de la microfinance, Valentin Mayere Yolonguere : « la commission régionale de contrôle des assurances est un organe qui se réunit chaque année et dans chaque état membre pour pouvoir examiner l’ensemble des dossiers des sociétés d’assurance, notamment, des dossiers d’agrément pour les nouvelles sociétés d’assurance, des dossiers d’agréments des dirigeants d’entreprises d’assurance, et l’examen des situations financières des sociétés d’assurance. C’est une réunion qui regroupe les quatorze pays membres de la CIMA à l’effet d’inscrire l’ensemble des dossiers qui sont inscris à l’ordre du jour. »

Ces travaux se sont déroulés quelques jours avant le Conseil des ministres en charge des assurances de la CIMA, prévu le 25 juillet 2024.

RCA : discours intégral de Touadera en face des autorités administratives nouvellement promues

Ci-dessous le discours intégral du président centrafricain à la rencontre, le 19 juillet 2024 avec les autorités administratives nouvellement promues.

 

 

Avant tout propos, je vous invite à observer avec moi une minute de silence en la mémoire de feu NGOMBE Jacques, Gouverneur de la Région de Fertit.

Merci.

Madame et Messieurs les Gouverneurs ;

Mesdames et Messieurs les Préfets ;

Mesdames et Messieurs les Sous-Préfets ;

C’est avec un immense plaisir que je vous rencontre aujourd’hui, quelques semaines après votre nomination, dans le cadre des échanges permanents que j’ai initiés avec les autorités locales de notre pays, depuis mon accession à la magistrature suprême de l’Etat.

Je voudrais vous adresser toutes mes vives et chaleureuses félicitations pour votre nomination.

Je voudrais également saluer votre engagement au service de la Nation, en acceptant d’occuper ces hautes fonctions de l’Administration Territoriale.

J’ai tenu à présider cette rencontre afin de vous faire part de ma confiance et de la haute conception que je me fais de vos fonctions, au service de la République et de vous adresser quelques messages avant la prise de vos fonctions respectives.

Notre pays, vous le savez, fait face depuis quelques années à des difficultés majeures, notamment d’ordre sécuritaire et économique.

C’est donc à juste titre que nos concitoyens se tournent vers l’Etat et expriment alors des attentes, au nombre desquelles :

la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire ;

la sécurité ;

la lutte contre le changement climatique ;

la protection de l’environnement ;

la relance de l’économie nationale ;

l’éducation ;

la santé ;

la réussite des élections locales à venir.

Sur la question de restauration de l’autorité de l’Etat, je voudrais vous rappeler que vos missions vous placent en premières lignes pour y répondre.

Je me réjouis de la nomination, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, des Gouverneurs.

A travers votre nomination, c’est l’Etat qui se déploie, c’est le maillage territorial qui s’effectue.

A travers votre nomination, je veux rapprocher les services publics de nos populations.

En effet, dépositaires des pouvoirs de l’Etat, vous êtes appelés à animer les Régions, Préfectures et Sous-préfectures, colonnes vertébrales de l’Etat.

Vous êtes désormais les garants de la permanence et de la continuité de l’Etat.

Vous êtes les représentants du Président de la République, du Premier Ministre et de chacun des Ministres, à l’exception des ministères dont la représentation est confiée par la loi à d’autres organes de l’Etat.

Il en est ainsi de tout ce qui relève du domaine du pouvoir judiciaire qui échappe légalement à toute délégation de pouvoir et je veux que cela soit bien compris afin d’éviter toutes interventions intempestives susceptibles de compromettre le bon fonctionnement du service public de la justice.

Gouverneurs de Régions, Préfets et Sous-préfets, vous devez veiller à l’exécution et l’application des lois et règlements, des décisions gouvernementales et aux intérêts nationaux de l’Etat, de favoriser l’intégration des politiques publiques et de diriger les services déconcentrés des administrations civiles de l’Etat dans vos juridictions respectives.

Vous êtes responsables de l’ordre public, de la sécurité des personnes et des biens.

Dès lors, vous devez chercher, en toutes circonstances, à apporter des réponses de l’Etat à toutes les formes de délinquances, les violences basées sur le genre, la traite des personnes, en relation avec les Tribunaux territorialement compétents.

Appelés par la loi à assurer la tutelle des Communes et de leur circonscription, vous devez vous conduire en dignes et loyaux serviteurs de l’Etat.

Votre présence doit rassurer nos concitoyens. Ne soyez pas des fardeaux pour nos Communes et surtout pour nos concitoyens, meurtris par des décennies de crises militaro-politiques.

Ainsi, vous devez prôner la bonne gouvernance dans tous les domaines et surtout dans le contrôle des activités des fonctionnaires de l’Etat dans vos Régions, Préfectures et Sous-préfectures respectives.

Outre ces pouvoirs spécifiques, votre rôle consiste non seulement à mettre en œuvre et expliquer les actions entreprises dans le cadre de la politique globale de l’Etat, mais aussi à permettre au Gouvernement de les adapter en permanence afin qu’elles soient non seulement comprises mais acceptées par nos concitoyens.

Ayant évoqué la question de la restauration de l’autorité de l’Etat, je veux vous dire un mot sur ce que j’attends de chacun de vous dans le cadre de vos nouvelles missions, dans le domaine de la Sécurité qui est la première mission de l’Etat, sa première justification.

En effet, comme vous le savez, le contexte que nous vivons place la mission de sécurité au centre de toutes nos actions.

Je vous demande d’administrer vos unités administratives de manière efficace en assurant avant tout la sécurité́ de nos concitoyens sous toutes ses formes et préserver la cohésion sociale.

Aujourd’hui, dans trop d’endroits du territoire, nos concitoyens ont peur, ils ont peur parce que des actes de violence se sont perpétrés, ils ont peur parce que des hommes en armes continuent de leur imposer leur volonté criminelle.

Plus que jamais, nous devons renforcer la sécurité et protéger nos concitoyens et pour cela je veillerai avec le Premier Ministre et le Ministre chargé de l’Administration du Territoire à ce que vous puissiez disposer d’un minimum de moyens nécessaires pour mettre en œuvre cette priorité.

Je continuerai d’engager, dans la limite des possibilités de l’Etat, nos forces de défense et de sécurité pour qu’elles soient à vos côtés dans l’exercice quotidien de vos missions.

Vous devez aussi disposer de toutes les informations pour prendre les décisions nécessaires à la protection de nos concitoyens.

Dans ce cadre, vous devrez employer au mieux les services des Renseignements et de la Documentation de l’Etat ainsi que la Police et la Gendarmerie nationales de votre localité.

Je vous exhorte à faire aussi appel à la population et aux notables pour qu’ils vous aident dans la fourniture des renseignements nécessaires à la préservation de l’ordre public.

Je voudrais par ailleurs aborder la question de la sécurité routière qui est vitale pour les usagers de la route.

Nous devons mettre un terme à l’anarchie qui s’observe sur nos routes nationales et même à Bangui, dans l’indifférence des forces de la Police et de la Gendarmerie.

Je vous recommande de rétablir l’ordre et la discipline de ce côté et d’exiger des Commissaires de Police, des Commandants les compagnies ou de Brigades de Gendarmerie, la stricte observation des dispositions du Code la Route.

Madame et Messieurs les Gouverneurs ;

Mesdames et Messieurs les Préfets ;

Mesdames et Messieurs les Sous-Préfets ;

Je voudrais aborder l’un des défis majeurs auxquels notre pays est confronté, à savoir le changement climatique qui induit la protection de l’environnement.

Vous serez les premiers responsables de la lutte contre le changement climatique avec ses conséquences néfastes que sont les inondations, la sécheresse, les feux de brousse.

Je vous charge de mener une lutte sans merci contre les feux de brousse qui détruisent nos forêts, notre faune et notre flore.

Vous devez de concert avec les techniciens des eaux et forêts de votre juridiction sensibiliser les populations sur la nécessité de protéger notre écosystème.

Je ne veux plus entendre parler des feux de brousse qui détruisent nos savanes et forêts ainsi que des drames qu’ils occasionnent parfois par l’incendie de certains de nos villages.

Dans ce chapitre, je vous exhorte à ne ménager aucun effort pour la pérennisation de l’opération citoyenne « KWA TI KODRO » dont je me réjouis déjà de réelles avancées obtenues, dans vos unités administratives.

Bientôt, nous allons implémenter, avec l’appui des experts de la Corée du Sud, le mouvement Saemaul qui permettra, j’en suis persuadé, d’impliquer directement les communautés de base dans la lutte contre la pauvreté par les efforts de leurs résidants, en mettant un accent particulier sur le changement des mentalités.

Je reste conscient des importants défis dans le cadre de la mise en œuvre de ces activités.

Je voudrais donc vous rassurer de mon entière disponibilité à accompagner vos efforts et j’engage le Ministre chargé de l’Administration du Territoire à vous appuyer pour la mise en œuvre et la pérennité de cette activité.

En abordant la question de la relance de l’économie nationale, je me limiterai volontairement à l’agriculture.

Je souhaite que vous vous impliquiez très fortement dans la relance de notre agriculture en vue de mettre fin à la cherté de la vie et à l’insécurité alimentaire.

Je m’emploierai avec le Gouvernement à revoir le calendrier agricole, à envoyer dans les différents coins du pays le personnel agricole pour l’encadrement de nos paysans.

Nous nous battrons pour que des semences soient à nouveau redistribuées ; mais je veux que vous suiviez de près tout cela, car l’agriculture est vitale pour notre pays.

Mesdames et Messieurs les Gouverneurs, Préfets et Sous-Préfets,

Je vous demande aussi un regard particulier sur la situation de l’école.

Vous devez veiller à ce que l’école reprenne dans toutes vos unités administratives et surtout à la scolarisation des filles.

Faites des rapports sur la situation de l’école en collaboration avec l’Inspecteur d’Académie pour permettre au Gouvernement de prendre les mesures qui s’imposent.

La situation financière du pays reste encore difficile, mais nous devons tout faire pour remettre nos enfants et les enseignants sur le chemin des classes.

Cela est très important pour l’avenir de notre jeunesse et de notre pays.

C’est naturellement pour répondre à cet impératif que j’ai demandé au Gouvernement de privilégier l’intégration de 1500 instituteurs dans la Fonction Publique centrafricaine.

Dans le domaine de la Santé, je vous demande d’accompagner le Ministère de la Santé dans l’exécution des mesures prises pour améliorer la santé de la population et, en particulier, dans les campagnes de vaccination en combattant les préjugés et les désinformations.

Enfin, et sans être exhaustif, je voudrais évoquer avec vous la question des élections locales.

Comme vous le savez, ces élections qui interviendront après plus de trois décennies depuis les dernières élections municipales organisées dans notre pays représentent, en effet, une opportunité unique dans la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019 et des recommandations du Dialogue Républicain.

Elles marqueront un progrès dans les domaines de la participation politique inclusive, la restauration de l’autorité de l’Etat, la gouvernance démocratique, le développement de nos territoires et, in fine, la lutte contre la pauvreté ainsi que la promotion du développement local.

Je vous demande de doubler de vigilance et de veiller à ce que ces élections soient libres, démocratiques, transparentes et inclusives.

Madame et Messieurs les Gouverneurs ;

Mesdames et Messieurs les Préfets ;

Mesdames et Messieurs les Sous-Préfets ;

J’en viens à̀ présent à̀ la deuxième fonction qui est au cœur de votre fonction et qui doit également vous mobiliser de manière intense dans vos responsabilités de chef de services déconcentrés des administrations civiles de l’Etat.

Il s’agit d’aménager, d’administrer les territoires et de servir nos concitoyens avec l’objectif de moderniser et de transformer notre pays.

C’est à̀ vous qu’il appartient de mettre en œuvre les actions visant la restauration de l’autorité de l’Etat et veiller à ce qu’elles produisent leurs effets dans tous les territoires de la République.

C’est à vous qu’il revient, au premier chef, d’assurer l’impact réel des actions du Gouvernement sur nos concitoyens.

Les différents programmes soutenus par nos partenaires techniques et financiers doivent être conduits sans heurts avec vos appuis.

J’y tiens d’autant plus qu’ils nous permettront de réhabiliter les bâtiments des services publics et de créer les conditions d’une vie normale dans les Régions où le programme est retenu.

Sensibilisez les populations sur le bien-fondé de ces actions qui garantissent à très court terme la satisfaction de certains de leurs besoins essentiels.

Sur un autre sujet tout aussi important, il est essentiel que vous ayez des rapports clairs avec tous ceux qui interviennent dans vos zones de juridiction.

Je veux parler de tous les acteurs de terrain, qu’il s’agisse des associations ou des ONG.

J’ai conscience que nous avons assisté́ ces dernières années à des situations où on ne sait pas qui fait quoi et qui s’occupe de quoi.

Les ONG, qu’elles soient humanitaires ou autres, doivent travailler sous l’autorité de l’Etat pour que tout marche avec sérieux et dans la transparence.

Vous serez aussi chargés de mettre en œuvre les dispositions des textes sur la déconcentration.

C’est pourquoi vous aurez un rôle managérial important.

Suivant les importantes réformes que j’ai engagées, j’ai instruit le Gouvernement de mettre tout en œuvre afin que la République Centrafricaine soit un pays émergent à l’horizon 2050.

Cet idéal est un défi majeur qui nécessite l’implication de tous à tous les degrés de notre société afin de rendre cela effectif.

Ainsi, faisant allusion à la 7ème République et surtout à l’urgence de la décentralisation, la question de la promotion des compétences de qualité afin de conduire de manière efficace à la base, le développement local reste un souci permanent.

Les différents décrets que j’ai eu le plaisir de signer, dénotent de ma ferme détermination à conduire avec vous les grands défis qui sont les nôtres.

Afin d’éviter le pilotage à vue et la mauvaise utilisation des ressources, le pays s’est doté d’un document de planification stratégique et est en voie de se doter d’un Plan National de Développement qui fait suite au Plan de Relèvement pour la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine (RCPCA) qui est un tableau de bord du Gouvernement afin de lui permettre d’assurer un réel envol de notre pays.

A cet égard, en votre qualité de véritables maillons de la chaîne de coordination technique de l’administration territoriale, vous devez veiller scrupuleusement à être des acteurs de développement.

Je me réjouis de l’approbation du Plan National de Décentralisation et de Développement Territorial qui permettra de redynamiser nos Collectivités territoriales et de provoquer le développement à la base.

Les défis sont énormes et prégnants. Les moyens de l’Etat sont très limités.

C’est la raison pour laquelle le changement induit par vos fonctions respectives ne pourra être possible que par un changement radical de notre système de pensées, de nos mentalités.

La culture de l’effort, la lutte contre la corruption et les mauvaises manières de servir, le travail acharné et la ferme volonté de défendre notre pays et nos idéaux de paix sont des atouts qui devront vous permettre de parvenir aux résultats escomptés.

C’est la raison pour laquelle j’engage le Gouvernement à ne ménager aucun effort afin de mobiliser les ressources adéquates et de mener des plaidoyers auprès de nos partenaires traditionnels pour des appuis nécessaires à la mise en œuvre des politiques publiques.

Je vous exhorte à faire preuve de rigueur dans la conduite de vos missions, car c’est à travers cela que serez évalués et appréciés.

Je reste attentif à vos différentes préoccupations que je sais sont nombreuses afin qu’ensemble nous parvenions au développement intégral et intégré de notre Nation.

Tenant compte de la situation actuelle du pays, je vous exhorte à l’écoute, à la concertation, au dialogue dans la mise en œuvre de la politique gouvernementale.

J’entends vous redonner toute la place qui vous revient en nouant avec vous une relation basée sur la responsabilité, la confiance, la réactivité et l’inter action.

Je tiens à une franche collaboration et au respect de la hiérarchie dans vos rapports réciproques.

Mesdames et Messieurs les Gouverneurs, Préfets et Sous-Préfets,

Au regard de vos différentes expériences, je suis convaincu que la République pourra compter sur vous pour relever les défis majeurs qui se posent à nos différentes régions.

Je vous sais capables d’identifier les enjeux spécifiques à chaque Région et de proposer des réponses idoines, prendre des initiatives innovantes, sortir de la routine et des sentiers battus.

Il me fallait vous expliquer ma vision, vous tracer un chemin, un cap, celui où je veux emmener le pays parce que c’est ce que j’attends de vous sur le terrain.

Je sais que ce qui vous anime est le sens du service public, l’un des fondements de notre République, cette volonté́ de bien faire pour servir la République qui est la nôtre et servir chacune et chacun de nos Compatriotes.

Tels sont les messages que je voudrais vous adresser en cette circonstance.

Je vous réitère mes félicitations et vous souhaite plein succès dans vos missions.

Je vous remercie.

RCA : des casques bleus du contingent serbe honorés à Bangui

Pour leur contribution à la paix en République centrafricaine, 70 Casques bleus du contingent serbe de la MINUSCA sont décorés par les Nations Unies.

 

70 Casques bleus du contingent serbe de la MINUSCA honorés pour leur contribution à la paix en République centrafricaine

Soixante-dix Casques bleus du contingent serbe de la MINUSCA, opérant à l’hôpital de Niveau 2 de Bangui, ont été décorés de la médaille de la paix des Nations Unies mercredi 17 juillet 2024, en reconnaissance de leur contribution à la paix en République centrafricaine. La cérémonie s’est déroulée en présence du commandant de la Force, le Général de Corps d’Armée Humphrey Nyone.

Depuis leur arrivée en RCA le 28 mars 2024, les membres du contingent serbe ont pris en charge plus de 1 600 patients, dont plus de 35 atteints de paludisme. Ils ont également réalisé plus de 35 évacuations sanitaires et 30 interventions chirurgicales.

RCA : Touadéra visite les bâtiments réhabilités du Camp Kassaï

Le président Faustin Archange Touadera a effectué le lundi 15 juillet 2024 une visite expresse au Camp Kassaï pour constater les bâtiments réhabilités du Camp Kassaï.

 

Pour le président de la république, cette action s’inscrit dans le cadre de sa politique de mise en œuvre de l’armée de garnison sensée rapprocher les Forces de Défense et de Sécurité de la population. Ce genre de visites sera également entrepris à l’intérieur du pays dans les zones choisies pour l’installation des zones de défense.

Le Chef de l’Etat s’est imprégné du niveau d’avancement des travaux de construction de l’hôpital promis par la coopération Bangladaise.

 

RCA : la Fédération de football apporte un soutien et financier au club Red Star

En vue de sa participation au tour préliminaire de la CAF, le club Red Star bénéficie d’un accompagnement financier et matériels de l’instance faitière du football centrafricain.

 

Le Red Star, club qui défendra les couleurs centrafricaines lors du tour préliminaire de la CAF, a reçu un soutien de la part de la Fédération centrafricaine de football. L4instance dirigeante a remis un chèque de 5 000 000 francs CFA et un carton de 20 ballons aux responsables du club Red Star, accompagné d’un carton de 20 ballons.

Ce geste vise à appuyer le club dans sa préparation pour la compétition africaine et à lui donner les meilleures chances de briller. « Ce soutien de la FCF témoigne de son engagement à promouvoir le football centrafricain et à accompagner les clubs du pays dans leur développement. »

RCA : la baisse du niveau d’eau au Lac Mbali a un impact significatif sur la production électrique

Cette diminution est attribuée au retard des pluies cette année, perturbant le système hydroélectrique.

Le directeur général de l’ENERCA, Patient Bendima, exprime ses préoccupations quant aux effets néfastes du changement climatique sur le Lac Mbali, qui se traduisent par une réduction de la production hydroélectrique. Lors d’une récente mission dans la Préfecture de l’Ombella M’POKO, il a constaté personnellement la baisse du niveau de cette ressource cruciale en raison du déficit pluviométrique.

Patient Bendima souligne que la retenue du barrage de Boali3, essentielle pour stocker l’eau pendant la saison des pluies, est désormais menacée par la diminution des eaux du Lac Mbali. Cette situation compromet l’approvisionnement en électricité de Bangui et de ses environs.

En outre, le directeur général met en garde contre les perturbations attendues également dans la production des centrales solaires, en raison des conditions d’ensoleillement affectées par ce même retard des pluies. Ainsi, la gestion de l’eau au Lac Mbali devient critique non seulement pour la production hydroélectrique mais aussi pour le fonctionnement des installations solaires, soulignant l’urgence d’une réponse adaptative face aux défis climatiques actuels.