La RCA participe à la conférence des ministres de l’économie de l’Afrique et la Corée du Sud

Le premier ministre, Félix Moloua est arrivé à Busan, le 12 septembre 2023 pour prendre part aux assises de la conférence des ministres de l’économie de l’Afrique et la Corée du Sud.

Placé sous le thème cette: « embrasser le développement durable », cette conférence organisée par la Banque africaine de développement BAD. Deux séminaires seront organisés autour de ce thème de manière générale avec deux sous-thèmes sur l’agriculture et l’énergie. Il s’agira de partager l’expérience sud-coréenne avec les États africains et de voir les perspectives d’avenir dans la relation entre l’Afrique et la Corée du Sud

Les travaux se déroulent du 12 au 15 Septembre dans cette belle ville de Busan qui est située au Sud-Est de la Corée du Sud, non loin de la frontière avec le Japon et qui possède un important port. Busan, c’est aussi une ville touristique et industrielle avec une population de 3 millions d’habitants.

RCA : d’après Human Rights Watch la réarrestation d’Abdoulaye Hissène suscite l’espoir

L’organisation internationale de défense, l’inculpation du chef rebelle est un avertissement à d’autres individus impliqués dans de graves crimes et dans des positions de pouvoir, que le régime d’impunité dans le pays est peut-être en train de vaciller.

 

Cette semaine, la Cour pénale spéciale (CPS) en République centrafricaine a annoncé avoir inculpé Abdoulaye Hissène pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en 2017 en tant que chef du groupe armé Front populaire pour la renaissance de la République centrafricaine (FPRC).

Dans un pays qui compte de nombreux individus impliqués dans des crimes de guerre, Abdoulaye Hissène se distingue particulièrement. Il a été commandant au sein de la Seleka à ses débuts et a occupé des fonctions de ministre quand les rebelles tenaient la capitale, Bangui, en 2013. Plus tard, il a été l’un des leaders d’un groupe dissident dirigé par Noureddine Adam, un fugitif soupçonné de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, y compris d’actes de torture, par la Cour pénale internationale.

Les combattants d’Abdoulaye Hissène ont été impliqués dans des violences commises à Bangui en 2015, en septembre et octobre, ainsi qu’en décembre, au moment où la population votait lors d’un référendum constitutionnel, dans le quartier PK 5 de la ville. Human Rights Watch a documenté le meurtre de centaines de personnes et la destruction de milliers de maisons par ces combattants au nord de la capitale de 2014 à 2017.

Abdoulaye Hissène serait détenu dans une base militaire qui sert aussi de centre de détention pour les prisonniers de haut rang. Le 7 septembre, il a comparu devant la CPS, un tribunal basé à Bangui créé pour juger les graves crimes commis dans le pays. Le personnel de ce tribunal, qui bénéficie d’une assistance internationale, est composé de juges et de procureurs internationaux et nationaux.

Abdoulaye Hissène avait été arrêté une première fois en 2016, mais ses hommes l’avaient fait évader de sa prison à Bangui après seulement quelques heures d’incarcération. Quelques mois plus tard, des hommes placés sous son autorité et celle de Haroun Gaye, un autre chef de la Seleka, ont enlevé cinq policiers. Les forces internationales de maintien de la paix ont lancé une opération pour tenter de les secourir mais celle-ci a échoué et plusieurs personnes ont été tuées. En août 2016, Abdoulaye Hissène était à la tête d’un convoi lourdement armé qui a quitté Bangui en engageant plusieurs échanges de tirs avec les casques bleus onusiens. En 2017, les États-Unis et les Nations Unies l’ont placé sur une liste de personnes visées par des sanctions. En 2018, un tribunal pénal à Bangui l’a jugé par contumace et l’a condamné pour plusieurs chefs d’accusation, y compris pour association de malfaiteurs, détention illégale d’armes, atteinte à la sûreté de l’État et rébellion.

En 2020, Abdoulaye Hissène a rompu avec les autres groupes de la Seleka et a refusé de soutenir une nouvelle coalition rebelle, ce qui lui a valu les bonnes grâces de l’actuel gouvernement. En 2022, il a fait les grands titres des médias pour avoir participé à un dialogue politique.  Abdoulaye Hissène se sentait protégé et vivait à Bangui, sans crainte. Son arrestation est un avertissement à d’autres individus impliqués dans de graves crimes et dans des positions de pouvoir, que le régime d’impunité dans le pays est peut-être en train de vaciller.

Source : Human Rights Watch

RCA : opération démantèlement des barrières illégales sur l’axe Bangui-Boali

Le premier ministre Félix Moloua a coordonné le 8 septembre 2023, à une opération de démantèlement des barrières illégales sur l’axe Bangui-Boali.

 

Le coup d’envoi de ladite opération a été donné en présence de quelques membres du gouvernement et des responsables des forces de défense et de maintien de l’ordre. Au rang desquels, les ministres de la Sécurité et des Finances.

Au cours de cette action, les postes de contrôles de PK 12, PK 24 et 26 ont été dans le viseur du Comité mis en place par le gouvernement, dans le but de réglementer le paiement des différentes taxes qui, pour la plupart ne prennent ne sont pas reversés dans les caisses du trésor public.

« Désormais le paiement se fait contre une quittance sécurisée. » Cette initiative s’inscrit dans le cadre des réformes engagées par le gouvernement pour permettre à la population de faire face à la cherté de vie d’une part, et de lutter contre la corruption d’autre part.

Il convient de rappeler que cette opération de démantèlement des barrières s’inscrit dans le cadre d’exécution du décret 23.0149 du 6 Juin 2023 instituant les barrières légales en Centrafrique. Officiellement il y a désormais 93 barrières légales et sur chaque barrière désormais il y a un numéro de la barrière et l’inscription des services qui doivent effectuer un contrôle et le type de contrôle.

 

RCA : la secrétaire générale du CICOS séjourne à Bangui

La secrétaire général de la Commission internationale du Bassin Congo- Oubangui – Sangha (CICOS), Marie Thérèse Itongo a effectué une visite de travail à Bangui.

Elle a été reçue en audience le 8 septembre par le ministre centrafricain de l’Energie et de Ressources hydrauliques.  Selon la cheffe de mission de la CICOS, cette visite s’inscrit dans le cadre des séries de rencontres avec les membres du gouvernement centrafricain, membres du Comité des ministres de ladite organisation sous- Régionale regroupant 06 pays d’Afrique Centrale à savoir : l’Angola, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, le Gabon et République Démocratique du Congo.

Les questions liées aux activités de la CICOS et les réformes institutionnelles étaient abordées au cours des discussions entre les autorités centrafricaines.

 

La RCA et la Corée discutent du renforcement de la coopération bilatérale

L’envoyé spécial du ministre des Affaires étrangères de la Corée du Sud a été reçu en audience dans la soirée du 6 septembre par le président centrafricain, Faustin Archange Touadera.

La rencontre qui s’est tenue à la cité des chefs d’Etat de la CEMAC a permis aux deux hommes de faire le tour de la coopération bilatérale entre les deux pays. Hong JIN-Wook, représentant spécial du gouvernement coréen pour l’Afrique et envoyé spécial du ministre des Affaires étrangères portait en effet un message important de son pays.

D’après le service de presse de la présidente centrafricaine, le diplomate sud-coréen, s’est félicité de la coopération gagnant-gagnant entre son pays et la république Centrafricaine depuis 60 ans. La Corée du Sud, dit-il, s’engage à accentuer cette coopération dans le domaine de la formation, de l’agriculture et des mines.

RCA : plus de 3 milliards pour renforcer les capacités des agents publics

En guise d’appui au la mise en œuvre du Projet d’appui à la mobilisation des ressources et à la transparence des politiques de développement, le Fonds africain de développement accorde un don de 5,3 millions de dollars à la RCA.

 

Plus de 3 milliards de Fcfa offerts à la République centrafricaine pour renforcer les capacités des agents publics et améliorer la gestion des finances publiques. Dans le fonds,  don du Fonds africain de développement a été approuvé le 06 septembre 2023 vise à renforcer les capacités de mobilisation et de gestion des ressources internes et à élaborer et mettre en œuvre des politiques publiques de développement plus efficaces et transparentes.

Le programme est axé sur deux composantes. Notamment l’accompagnement de la direction générale des impôts et la direction de la dette dans la modernisation des méthodes et les outils de travail.

Cette caractéristique a pour but d’accroître la mobilisation des ressources, de soutenir l’efficacité de l’administration afin d’élargir la base de l’assiette fiscale, et renforcer les capacités pour une politique d’endettement et de gestion efficiente de la dette publique.

La composante 2 mettra l’accent sur le renforcement des capacités des structures de contrôle externes afin de créer les conditions idoines pour réduire les risques de corruption. Précisément via l’adoption d’une loi anti-corruption. Ce projet appuiera les efforts de suivi des réformes des finances publiques et de la transparence budgétaire. Il facilitera la participation des organisations de la société civile aux débats d’orientation budgétaire ce qui devrait conduire à élaborer des budgets nationaux plus participatifs. Le projet aidera aussi à renforcer les capacités d’analyse de la société civile et du parlement, afin de minimiser les risques de suspension des appuis budgétaires.

Le projet prévoit le renforcement de capacités les personnels des structures de l’Etat bénéficiaires.

RCA : la BAD accorde plus de 8 milliards pour renforcer la réinsertion socioprofessionnelle

La Banque africaine de développement a approuvé le 6 septembre 2023, un don de 12,62 millions d’euros, soit 8 266 248 534 Fcfa, pour renforcer la réinsertion socioprofessionnelle des populations affectées par la crise politico-militaire à Bangui.

 

Depuis Abidjan où se trouve son siège, la Banque africaine de développement a produit un communiqué relatif à l’octroi d’un don en faveur des populations de Bangui et ses environs. L’offre entre dans le cadre du ‘’Programme d’appui à la reconstruction des communautés de base, phase 2’’. Et permettra de renforcer les acquis des opérations dans les zones couvertes durant la phase 1 et de les étendre à l’intérieur du pays.

Il s’agit d’un projet qui vise à répondre aux besoins urgents d’une population aux conditions de vie précaires, déchirée par la haine et les conflits intercommunautaires. « Il permettra de former environ 5000 jeunes désœuvrés de 15 à 25 ans et d’assurer leur réinsertion socioprofessionnelle durable

Dans son communiqué, la BAD indique qu’en plus de, renforcer les acquis des opérations dans les zones couvertes durant la phase 1 et de les étendre à l’intérieur du pays ; la phase 2 du programme vise à renforcer la réinsertion et d’accroître l’accès aux services socioéconomiques de base des populations affectées par la crise politico-militaire. Il permettra également de promouvoir la création d’emplois et de développer l’entreprenariat à travers des activités agropastorales à impact rapide, l’artisanat minier et de renforcer le processus de réinsertion communautaire.

Pour rappel, la première phase du programme avait pour objectif de, renforcer les infrastructures scolaires et sanitaires ; promouvoir la sécurité alimentaire, la reconversion, réinsertion socio-économique des jeunes ; et  contribuer au renforcement de la cohésion sociale.

RCA : les rideaux se referment sur la 1ère session ordinaire de l’Assemblée nationale

Le 4 août 2023 ont pris fin les travaux de la 1ère session extraordinaire de l’assemblée nationale consacrée à l’examen et l’adoption du collectif budgétaire.

 

Le président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji a présidé la cérémonie de clôture de session extraordinaire. Les travaux se sont déroulés du 21 août au 4 septembre, sous convocation du président de la république, Faustin Archange Touadéra. Le président de l’Assemblée à la clôture des travaux, a exhorté les députés à aller vers les électeurs présenter la nouvelle Constitution promulguée le 30 Août 2023.

Il émet le vœu de voir la bonne tenue des revues du programme avec le FMI afin d’aboutir au décaissement des fonds dans le cadre de la facilité élargie des crédits FEC.

Simplice Mathieu Sarandji invite le gouvernement à tout mettre en œuvre pour combler le déficit des 42 milliards de F CFA de déficit du collectif budgétaire qui se chiffre à 255 milliards en recette et 297 milliards en dépense.

 

Coopération : échange entre le président centrafricain et le président de transition du Gabon

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, facilitateur de la CEEAC dans la situation politique au Gabon, a rencontré Brice Oligui Nguema, président de la transition au Gabon, le 5 septembre 2023.

 

La rencontre qui s’est tenu à Libreville, a permi dans un premier temps, de transmettre aux nouvelles autorités gabonaises les résolutions prises par les Chefs d’état de la CEEAC lors du 4e sommet extraordinaire de Djibloho, en Guinée équatoriale. Une session de travail qui s’est tenue le jour de la prestation de serment du nouvel homme fort du Gabon.

La mission du facilitateur de la CEEAC, visait également à obtenir des autorités de la Transition la volonté de revenir rapidement dans l’ordre constitutionnel afin de permettre au Gabon de reprendre toute sa place dans les institutions régionales, garantir l’intégrité physique du président déchu et de toute sa famille, préserver la paix et la sécurité du Gabon pour maintenir la stabilité sous régionale, et accompagner le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) pour un retour rapide de l’ordre constitutionnel et permettre l’organisation d’élections libres et transparentes.

A l’issue des échanges, Brice Oligui Nguema a fait la promesse de mettre sur pied un gouvernement de transition dans les prochains jours. Cependant le leader du CTRI n’a pas donné un délai pour la durée de la transition. Or la CEEAC à l’issue de sa 4ème session extraordinaire a donné aux militaires un délai d’un an pour rendre le pouvoir aux civils.

 

Gabon : la CEEAC donne un an aux militaires pour rendre le pouvoir aux civils

C’est l’une des résolutions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale réunie en session extraordinaire le lundi 04 septembre 2023 en Guinée équatoriale.

 

La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale ne cautionne pas la prise du pouvoir par la force au Gabon. L’institution sous-régionale impose en effet des contraintes aux nouveaux dirigeants qui ont évincé le 30 août 2023, Ali Bongo Ondimba, au moment où les résultats de la présidentielle du 26 août dernier, lui donnaient d’entamer un nouveau mandat à la tête du pays. La CEEAC réunie à Malabo en sommet extraordinaire hier 04 septembre sur ce coup d’Etat, a édicté des mesures conservatoires à l’encontre du Gabon dirigé par le général Brice Oligui Nguema.

Parmi ces mesures figure la « suspension de l’adhésion du Gabon » à la CEEAC « en réponse au coup d’Etat du 30 août qui a chassé le président Ali Bongo Ondimba ». L’autre résolution prise au terme de ce sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEEAC est de sommer les militaires au pouvoir de rendre le pouvoir aux civils dans un délai de 12 mois à compter du 04 septembre 2023.

Cependant, au moment où se tenait ce sommet extraordinaire en Guinée Equatoriale, le général Brice Oligui Nguema prêtait serment devant la cour constitutionnelle au Gabon. Le président de transition a pris l’engagement de remettre le pouvoir aux civils après une période de transition dont il n’a pas fixé la durée. Le général président de transition promet aussi « d’amnistier les prisonniers d’opinion ». Il a par ailleurs assuré de l’organisation des élections crédibles à la place de celles que le groupe militaire a annulées en prenant le pouvoir le 30 août dernier. Ces élections se tiendront après l’installation « des institutions plus démocratiques » au Gabon.

Mais, aucune précision n’a non plus été faite sur la période de la tenue de ces élections. Le président de transition ne se limite à dire qu’il n’agit pas dans la précipitation quant à l’organisation des élections. Un flou qui vient s’ajouter sur la position de l’opposition gabonaise qui voudrait que le pouvoir, quoique militaire, continue de comptabiliser les votes qui, pour elle, sont en faveur du candidat de la plateforme Alternance 2023, Albert Ondo Ossa.

En prêtant serment lundi dernier, le général Brice Oligui Nguema s’est étonné de la condamnation du coup d’Etat par la communauté internationale. Pour lui, cette prise de pouvoir est survenue pour éviter « une effusion de sang ».