Déforestation : réflexion à Abidjan sur les règlements de l’UE

Le Conseil café-cacao veut s’approprier le règlement de l’Union européenne (UE) sur la déforestation imputable à la filière. Le cacao, dont la Côte d’Ivoire est premier producteur mondial, représente 14% du PIB du pays et 35% de ses recettes à l’export.Le Conseil de l’UE a entériné en septembre 2022 de nouvelles dispositions pour réduire la déforestation et la dégradation des forêts à l’échelle mondiale. Les pays de l’Union, de ce fait, devront veiller à ce que les produits qu’ils consomment ne conduisent pas à épuiser les réserves forestières de la planète.

Ces mesures ciblent l’huile de palme, le bois, le café et le cacao. Ainsi, des « règles de diligence raisonnée obligatoires » ont été établies pour tous les opérateurs et les marchands qui mettent à dispositions des produits sur le marché de l’UE ou exportent à partir de l’Union.

Le texte réglementaire s’applique également à des produits dérivés tels que le cuir, le chocolat et le mobilier. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, veut s’adapter à cette norme de l’Union européenne qui contraint désormais les pays et les chocolatiers à la traçabilité.

Pour aborder les enjeux de cette disposition, le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, organe de régulation de la filière, organise ce mardi 7 février 2023 un atelier sur le règlement de l’UE relatif aux produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts, notamment le cas de la filière café-cacao.

Cet atelier est l’occasion pour l’Etat de Côte d’Ivoire et ses partenaires de s’approprier le règlement et de commencer à faire des propositions de solutions permettant de garantir la continuité de l’accès du cacao ivoirien au marché de l’Union européenne. 

A l’issue des négociations entre la Commission, le Conseil et le Parlement européen relatives à la proposition de règlement de l’UE sur les produits sans déforestation, un texte de compromis a été trouvé le 5 décembre 2022 par ces trois Institutions (Commission, Conseil et Parlement européen).

Dans sa version initiale, le texte cible sept matières premières et produits, notamment le cacao, le café, le bœuf, l’huile de palme, l’hévéa, le bois et le soja, dont cinq sont exportés par la Côte d’Ivoire vers l’Union européenne.

Le cacao représente 14 % du PIB du pays, 35 % de ses recettes à l’export et près d’un million d’emplois qui contribuent à la subsistance de plus de cinq millions de personnes. Pour ce faire, la Côte d’Ivoire veut s’accorder avec l’UE sur le contexte ivoirien afin de ne pas être pénalisée par cette mesure.  

En ce qui concerne le caoutchouc, la Côte d’Ivoire exporte chaque année pour une valeur de 355 millions d’euros vers l’Union européenne. Pour le bois, il s’agit de 55 millions d’euros, l’huile de palme 32 millions d’euros et le café pour le même montant.

La réglementation sur la déforestation comprend un système de classification par niveau de risque qui attribue aux pays tiers et à l’Union européenne un niveau de risque lié à la déforestation et à la dégradation des forêts (faible, standard ou élevé) par produit.

Le système de classification tiendra compte d’une série de critères objectifs, principalement les taux de déforestation et de dégradation des forêts (y compris en milieu rural), et le taux d’expansion des terres agricoles pour les produits concernés. La classification attribuée déterminera la part des mesures prises pour contrôler les opérateurs.

Une fois la réglementation adoptée (au plus tard à la fin du premier semestre 2023) la Commission européenne aura 18 mois pour adopter les actes d’exécution qui permettront d’en faciliter la mise en œuvre.

Ces actes d’exécution concernent toutes les dispositions pertinentes du règlement, notamment les critères associés au système de classification par niveau de risque des pays tiers concernés par le règlement sur la déforestation.

Le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire envisage, à l’issue de cet atelier, de sensibiliser tous les acteurs de la filière café-cacao sur les exigences à respecter et les efforts à fournir par chaque acteur de la chaîne de valeur du café-cacao.

AP/APA 

Des investisseurs britanniques en prospection à Abidjan

Une trentaine de représentants et dirigeants d’entreprises britanniques ont pris part, ce lundi 6 février 2023, à Abidjan à un Forum économique et commercial dénommé « Trade & Investment London Business Trip 2023 ».Ce forum a été organisé par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), en collaboration avec Tony Blair Institute (TBI), la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) et la Chambre ivoirienne de commerce et d’industrie en Grande-Bretagne (CICCGB).

Cet événement, présidé par le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, s’est tenu dans les locaux de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien).

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Touré Fama, a indiqué que « de 2020 à 2021, le volume de marchandises et de services entre les deux pays s’évalue à plus de 434 milliards de Fcfa, soit une progression de 8% par rapport à la période 2019 ».

Les exportations de la Côte d’Ivoire vers le Royaume Uni se sont, quant à elles, établies à 291 milliards de Fcfa, tandis que les importations sur le sol ivoirien se situent à 143 milliards de Fcfa. Il ressort, par conséquent, une balance commerciale excédentaire au profit de l’Etat de Côte d’Ivoire pour près de 150 milliards de Fcfa.

Le ministre Souleymane Diarrassouba a salué « l’excellence des relations diplomatiques et des échanges économiques et commerciaux entre la Côte d’Ivoire et le Royaume Uni », se félicitant de cette rencontre, la troisième en l’espace d’un an, qui offre des opportunités d’affaires aux investisseurs des deux pays.

Selon le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, cette rencontre participe également à la promotion des partenariats d’affaires et à l’accroissement des flux commerciaux bilatéraux. Les enjeux de cet évènement sont, entre autres, l’attraction d’investissements directs étrangers, massifs, dans les projets structurants, à travers des secteurs prioritaires définis dans le Programme national de développement (PND, 2021-2025) estimé à 59.000 milliards Fcfa.

Cette mission de la délégation britannique s’inscrit dans la continuité des rencontres qui se sont tenues à Londres, à l’occasion du Forum UK – Afrique de l’Ouest et Centrale francophone, les 19 et 20 octobre 2022, qui a enregistré une importante délégation ivoirienne, dont le Cepici, conduite par le ministre Souleymane Diarrassouba, au cours duquel de nombreuses manifestations d’intérêts sont nées auprès des entreprises britanniques.

L’ambassadeur du Royaume Uni en Côte d’Ivoire, Catherine Brooker, qui conduisait la délégation britannique, a fait observer que cette visite des investisseurs britanniques, visiblement « intéressés à faire des affaires avec la région », a pour objectif d’explorer les opportunités du pays.

Les principaux produits exportés par la Côte d’Ivoire vers le Royaume Uni sont, le cacao, la noix de cajou, l’ananas, la banane, les oléagineux, le caoutchouc et le bois transformé. Les produits importés du Royaume Uni sont les machines, les appareils électriques et électroniques, ainsi que les produits laitiers et halieutiques.

La délégation britannique, au cours de son séjour sur les bords de la lagune Ebrié, aura des rencontres BtoB et BtoG. Elle a été reçue ce lundi 6 février 2023 par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, à la Primature. Le Cepici et ses partenaires envisagent de formaliser les manifestations d’intérêts recensés à Londres.  

Les présidents rwandais et burundais discutent de coopération

Paul Kagamé et Evariste Ndayishimiye ont eu un tête-à-tête à Bujumbura, au Burundi, en marge du Sommet des chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).Samedi dernier, le chef de l’État burundais Evariste Ndayishimiye et son homologue rwandais Paul Kagamé ont abordé les questions de coopération bilatérale. Cette rencontre s’inscrit dans la volonté des deux dirigeants de raffermir davantage les liens entre leurs pays.

Depuis 2020, le Rwanda et le Burundi œuvrent pour la normalisation de leurs relations avec notamment l’organisation réciproque de visites de haut niveau. En juillet 2021, le Premier ministre rwandais, Edouard Ngirente, a assisté à la fête de l’indépendance du Burundi.

En outre, les deux présidents ont évoqué le conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). La situation des réfugiés burundais au Rwanda a également alimenté la discussion.

En décembre 2022, une délégation burundaise dirigée par le lieutenant-général Andre Ndayambaje, Secrétaire permanent au ministère de l’Intérieur, s’est rendue au pays des mille collines pour encourager plus de 50.000 personnes à rentrer chez elles. À Mahama, le plus grand camp de réfugiés dans le Sud-Est du Rwanda, les Burundais sont nombreux à y vivre.

Bénin : des députés Les Démocrates rendent visite à Reckya Madougou

L’opposante politique purge une peine de 20 ans de prison suite à une condamnation pour « financement du terrorisme » en décembre 2021.21 députés sur les 28 nouvellement élus sur la liste du parti d’opposition Les Démocrates ont été, hier dimanche, à la prison d’Akpro-Missérété, située à environ 50 kilomètres de Cotonou. Les parlementaires y ont vu Reckya Madougou, condamnée à 20 ans de prison pour « financement du terrorisme » en fin 2021.

Pour l’opposition béninoise, l’ancienne ministre de la Justice du président Yayi Boni est une détenue politique. Reckya Madougou, qui a aussi été Conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé entre 2017 et 2020, avait été arrêtée en mars 2021 sur ordre du Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Elle a été la candidate du parti Les Démocrates à l’élection présidentielle d’avril 2021, mais n’avait pas pu rassembler les parrainages requis. Résultat, son dossier de candidature avait été rejeté. Par la suite,  la justice béninoise a estimé que l’opposante avait commandité des actions de déstabilisation dans le pays pour empêcher la tenue du scrutin. Des accusations que Reckya Madougou a toujours rejetées, dénonçant un complot politique orchestré par le pouvoir du président Patrice Talon.

« Un coup politique »

Au Bénin, les spécialistes ne s’y trompent pas. Il y a bien une symbolique derrière la « visite de courtoisie » en prison des députés Les Démocrates. Le journaliste Jos Pezo Anago rappelle que dans la période des Législatives du 8 janvier dernier, des rumeurs persistantes ont voulu faire croire qu’il y avait un froid entre Reckya Madougou et les responsables de ladite formation d’opposition.

Mais pour cet éditorialiste, une si forte délégation d’élus dément toutes les rumeurs qui ont circulé jusque-là. « C’est un coup politique pour dire qu’ils sont peu nombreux à l’Assemblée nationale, mais ils feront parler d’eux. C’est pour dire en quelque sorte qu’ils vont camper sur leurs positions. La preuve, leur premier acte a été de rendre visite à Reckya Madougou », analyse M. Anago.

Lors de la campagne pour les Législatives, les candidats du parti d’opposition avaient promis à leurs électeurs de proposer une loi d’amnistie pour remettre en liberté Reckya Madougou ainsi que « les autres prisonniers et exilés politiques s’ils avaient la majorité au parlement ». Finalement, ils n’ont remporté que 28 sièges sur les 109 en jeu.

Cela fait dire au Docteur Eugène Alossoukpo, enseignant-chercheur à l’École Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ENSTIC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) que « l’amnistie n’est plus possible ».  

Il estime qu’il est quand même possible pour les députés du parti Les Démocrates de constituer des lobbies au sein du parlement comme à l’extérieur pour faire comprendre au président Talon qu’il serait bon pour la démocratie béninoise que Reckya Madougou et les autres acteurs politiques en prison retrouvent leur liberté.

« La visite de courtoisie » des députés du parti Les Démocrates à Reckya Madougou est très commentée dans la presse locale. Elle intervient avant même l’installation de la 9ème législature de l’Assemblée nationale. Les députés élus à l’issue des élections du 8 janvier 2023 doivent prendre fonction  le 12 février prochain. 

Le parti Les Démocrates est la seule formation d’opposition qui sera présente à l’hémicycle. Elle y sera avec l’Union Progressiste pour le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), les deux principaux partis politiques qui soutiennent le président Patrice Talon.

Dans un avis paru en septembre 2022, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a jugé « arbitraire et illégale » la situation de l’opposante Reckya Madougou et a appelé à « sa libération immédiate ». « C’est donc une question politique. Dans cette affaire, c’est Patrice Talon et son gouvernement qui ont le dernier mot », conclut M. Alossoukpo. Le gouvernement béninois n’avait pas réagi à l’époque.

Le Maroc soutient constamment la stabilité et l’intégrité territoriale du Soudan (Bourita)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a affirmé que le Maroc sera, comme il l’a toujours été, d’un appui constant à la stabilité et à l’intégrité territoriale du Soudan,Le ministre, qui intervenait par visioconférence, à la 1.137ème session de la réunion ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), consacrée à la situation au Soudan, a assuré que le Royaume sera aussi d’une solidarité totale avec ce pays et son peuple dans les choix qui seront les siens.

Il a également réaffirmé la solidarité du Royaume avec le Soudan et réitéré son appui irréfragable à sa sécurité et à sa stabilité, autant qu’à son unité nationale et à son intégrité territoriale.

Qualifiant cette rencontre de « manifestation de soutien au Soudan », le ministre a précisé que « nous ne sommes pas là pour juger, nous sommes là pour aider. C’est une évidence, peut-être, mais une évidence importante à rappeler ».

Il s’agit d’une nouvelle phase porteuse d’espoir, qui s’est ouverte avec la signature de « l’Accord-cadre politique » du 5 décembre 2022, et l’engagement des parties, depuis le 8 janvier dernier, dans des pourparlers en vue d’une transition ordonnée, a-t-il poursuivi, ajoutant que le processus politique s’en trouve relancé avec, cette fois, des perspectives réelles de stabilisation des institutions démocratiques.

Le ministre a également salué les efforts de l’ONU, de l’UA et de l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), dont le rôle est essentiel dans la facilitation d’un processus politique crédible et inclusif, précisant que la poursuite de cet engagement trilatéral est cruciale pour préserver l’accord du 5 décembre et aider le Soudan à surmonter ses défis politiques et économiques.

Dans ce sens, M. Bourita a appelé toutes les parties à surmonter les divisions et à être prêtes à consentir les compromis politiques nécessaires, relevant que pour être durables, les entendements doivent être inclusifs dans leur contenu et leurs protagonistes.

Guinée : le FNDC annonce la reprise de ses manifestations

Dissous par les nouvelles autorités de Guinée, Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a annoncé la reprise de ses manifestations de rue.Se dirige-t-on vers des jours mouvementés en Guinée ? Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a décidé d’investir à nouveau la rue. L’annonce a été faite lundi 6 février. La Coordination Nationale du FNDC, a déclaré qu’elle « organisera une manifestation citoyenne et pacifique le Jeudi 16 février 2023 dans le Grand Conakry » conformément aux articles 20 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, 21 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, 11 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, 34 et 8, alinéa 2 de la Charte de la transition Guinéenne.

Le mouvement citoyen guinéen exige, à travers cette manifestation dont l’itinéraire n’a pas été précisé, la satisfaction de ses revendications, notamment « la libération sans condition » de son coordinateur national Oumar Sylla dit Foniké Mengué et de ses responsables des Opérations et des antennes, Ibrahima Diallo et Billo Bah ainsi que celle de « tous les leaders politiques, d’opinion et militants pro-démocratie injustement arrêtés et incarcérés à la maison centrale et à l’intérieur du pays ».

Le mouvement citoyen tient aussi à faire cesser ce qu’il considère comme des « harcèlement et poursuites fantaisistes contre les acteurs sociaux et politiques opposés à la conduite de la transition en cours ».

Les activistes guinéens demandent également « la levée immédiate de l’interdiction de manifestations dans les rues et sur les places publiques sur toute l’étendue du territoire national ». Dans leurs revendications, figure « la mise en place d’un cadre de dialogue fécond » sous la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), regroupant le Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), la junte au pouvoir, le gouvernement, le Conseil national de transition (CNT), les partis politiques et les représentants de la société civile en présence des ambassadeurs des grandes puissances mondiales.

Depuis mai dernier, les autorités de la transition guinéenne ont interdit les manifestations sur la voie publique en dehors des périodes électorales. En aout, elles ont dissous le FNDC, accusé de verser dans « dans la violence, la dégradation et la destruction des biens publics et privés, des actes d’incitation à la haine ou à la discrimination contre les personnes en raison de leur origine ou leur idéologie ».

Les manifestations organisées sous le régime du CNRD ont été réprimées dans le sang. Un bilan de huit morts par balles a été livré par les organisateurs.

Ethiopie: envoi de fonds gouvernementaux à Mekelle

Le gouvernement éthiopien a annoncé ce week-end avoir commencé à envoyer de l’argent dans le nord, dévasté par des années de guerre.C’est une mesure qui vise à faire revivre les services bancaires à Mekelle, capitale de la région du Tigré (nord), théâtre d’une guerre depuis novembre 2020 entre l’armée éthiopienne et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

« La Banque nationale d’Éthiopie a commencé à envoyer 5 milliards de birrs (93 millions de dollars) à Mekelle, qui seront distribués à partir de lundi », a déclaré Redwan Hussein, conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Abiy Ahmed.

Cette annonce intervient après une réunion historique entre les responsables du gouvernement fédéral et ceux de la région du Tigré. Addis-Abeba a déjà commencé à rétablir les services bancaires dans la région du Tigré, touchée par la guerre.

L’argent à envoyer a été revu à la hausse, alors qu’il était jusqu’à présent de 20 millions de birrs (un peu plus de 370 mille dollars), a ajouté M. Hussien.

Le conseiller à la sécurité nationale a également déclaré que la compagnie aérienne Ethiopian Airlines a augmenté le nombre de ses vols quotidiens à destination de Mekelle de 3 à 5 dès aujourd’hui (samedi).

Vendredi, M. Ahmed a eu son premier tête-à-tête avec les dirigeants du TPLF depuis qu’un accord de paix a été conclu en novembre dernier pour mettre fin à deux années de conflit dévastateur dans le nord de l’Éthiopie.

« Le Premier ministre Abiy a pris des décisions concernant l’augmentation des vols, les services bancaires et d’autres questions qui renforceront la confiance et faciliteront la vie des civils », a déclaré M. Hussein dans un tweet.

Foot : le Sénégal célèbre le succès de ses équipes nationales

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent principalement de la bonne santé du football sénégalais marquée par le sacre des équipes nationales sur le continent africain entre 2022 et 2023, le dernier en date étant le Championnat d’Afrique des nations (Chan) remporté samedi 4 février en Algérie.Le Soleil célèbre le « triplé historique des équipes nationales de football » du Sénégal qui ont remporté, en 2022 et 2023, la Coupe d’Afrique des nations (Can), la Can de beach soccer et le Championnat d’Afrique des nations (Chan). Sous le titre « le Sénégal de la gagne », le quotidien national magnifie le « résultat d’une politique étatique qui mise sur l’humain et les infrastructures ».

Reçus dimanche soir par le président Macky Sall peu après leur retour triomphal d’Alger, les Lions locaux, vainqueurs la veille du premier Chan de leur histoire face à l’Algérie, ont reçu chacun une récompense de dix millions de francs CFA et un terrain de 500 m². Le Chan, une compétition de la Confédération africaine de football (Caf) réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays, a été organisé pour sa septième édition en Algérie, finaliste malheureuse face au Sénégal. Les protégés du sélectionneur Pape Thiaw sont venus à bout des Fennecs à l’issue des tirs au but (4-5) après un match fermé de 120 minutes.

Bés Bi glorifie les « Chanpions » du 4 février 2023 qui ont copié sur leurs aînés de l’équipe nationale A. La bande à Sadio Mané avait d’abord permis au Sénégal, un certain « 6 février 2022 », soit un an jour pour jour, de remporter sa première Can. Ce pays ouest-africain réalise donc « un triplé » historique dans les compétitions de la Caf, témoignant de la bonne santé de son football.

Le « foot sénégalais CHANte son âge d’or » grâce aux Lions pensionnaires du championnat local qui imitent les Lions A en remportant le Chan samedi devant l’Algérie et chez-elle, exulte Stades. Malgré les assauts des Fennecs en fin de prolongations, « nous n’avons jamais douté », a confié le sélectionneur sénégalais Pape Thiaw qui fait remarquer que « notre football a dépassé là où les gens le classent ».

En politique, Le Quotidien indique que le Premier ministre Amadou Ba « abat les cartes » pour la présidentielle de 2024. « Macky Sall est notre seul plan en 2024 et en 2029 », martèle le chef du gouvernement sénégalais lors d’un meeting de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) organisé dans la banlieue dakaroise en fin de week-end.

L’Observateur note que « Amadou Bâ hausse le ton et fixe le cap pour 2029 avec Macky Sall » qui n’a cependant pas encore annoncé s’il va se représenter pour une troisième candidature controversée en 2024. Mais « si on vous attaque, répliquez », a lancé dans Bés Bi le Premier ministre aux militants de BBY. L’objectif, selon le journal, est de répondre à « la sortie de (l’opposant Ousmane) Sonko » qui a présidé, il y a deux semaines, un grand meeting de son parti, Pastef, à Keur Massar, dans la banlieue dakaroise.

Selon Walf Quotidien, la rencontre politique de BBY tenue dimanche à Pikine, autre localité de cette banlieue, a coûté « 90 millions pour répliquer à Sonko ». « Le meeting de la mouvance présidentielle Benno, présidé par le Premier ministre Amadou Ba, a connu une forte mobilisation. Un pari réussi grâce aux importants moyens financiers mobilisés, près de 90 millions de francs CFA pour investir Macky Sall comme leur candidat en 2024 et charger Ousmane Sonko », explique le journal.

Toutefois, souligne Moussa Diaw, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord), « la méthode de Macky Sall est inefficace ».

L’actualité économique au menu des quotidiens marocains

La vente des actifs de la raffinerie Samir, le soutien de l’IFC au programme solaire du groupe OCP et la situation catastrophique du secteur du ciment, sont, entre autres, les principaux titres développés par la presse nationale parue ce lundi.+L’Économiste+, qui s’intéresse à la situation juridique de la raffinerie Samir, écrit qu’après la tentative de 2017, une seconde a été engagée au tribunal de commerce de Casablanca pour céder l’unique raffineur du Royaume du Maroc. 

Le syndic judiciaire, Abdelkebir Safadi, l’a annoncé fin janvier 2023. La vente des actifs de la société anonyme de l’industrie du raffinage (Samir) se fera sur la base d’un cahier des charges. «La mise en vente a été fixée pour un prix de départ de 21,46 milliards de DH», précise l’un des trois contrôleurs de la procédure, El Houssine El Yamani, cité par le quotidien. 

Les offres et les garanties doivent être déposées au tribunal de commerce de Casablanca. «Les investisseurs sont invités à présenter des offres accompagnées des garanties nécessaires tout en se conformant à l’article 636 du code de commerce», indique l’annonce de la cession judiciaire. Les offres doivent être présentées dans les 30 jours à compter de la date de publication de l’annonce. Les prétendants ont donc jusqu’au jeudi 2 mars pour se déclarer auprès du syndic judiciaire, précise le journal.

+Le Matin+ rappote que la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale, s’apprête à approuver un prêt «vert» de 100 millions d’euros en faveur du groupe OCP. Il est destiné à cofinancer la première phase d’un ambitieux programme solaire de l’OCP qui porte sur le développement de quatre centrales photovoltaïques, d’une capacité installée cumulée de 202 MW, dans les sites miniers de Khouribga et de Benguérir. 

Le besoin d’électricité du groupe a augmenté en raison de la montée de la demande d’engrais à l’échelle mondiale et la croissance correspondante de ses capacités industrielles. Son nouveau programme d’investissement de 130 milliards de dirhams pour la période 2023-2027 vise ainsi l’accroissement des capacités de production d’engrais tout en s’engageant à atteindre la neutralité carbone avant 2040.

+Les Inspirations Éco+, qui évoque la situation alarmante dans laquelle se trouve le secteur du ciment, relève que la baisse des ventes de ciment persiste. En effet, le marché du ciment démarre sous de mauvais auspices et accuse un recul de 6,02%. 

Cité par la publication, David Toledano, président de la Fédération des industries des matériaux de Construction (FMC), estime que l’inquiétude est à son comble. «Cette dégringolade n’augure rien de bon. Avec une tendance aussi baissière, le secteur est au bord de l’effondrement. Nous sommes revenus 20 ans en arrière. La situation est inquiétante surtout qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas encore de mesures concrètes qui ont été annoncées pour relancer le secteur. Nous nous sommes réunis plusieurs fois avec les deux ministères, l’Industrie et l’Habitat, pour mener des réflexions communes, mais l’heure est à l’action. Nous ne pouvons plus nous permettre de rester dans l’attentisme», assure Toledano.

Mali : Sergueï Lavrov attendu à Bamako ce lundi

Le Mali s’est rapproché de la Russie, sur fond de brouille diplomatique avec la France.Le Ministre des Affaires Etrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov sera en visite d’amitié et de travail, à Bamako, à partir de ce lundi 6 novembre. 

Pour son premier déplacement dans la capitale malienne, le chef de la diplomatie russe y passera quarante-huit heures. Il répond ainsi à une invitation qui lui a été adressée par son homologue malien, Abdoulaye Diop lors de son séjour à Moscou, en mai 2022. 

Durant son séjour au Mali, outre son homologue malien, Sergueï Lavrov rencontrera également le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga et le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta.

Pour les autorités maliennes «cette visite de haut niveau s’inscrit en droite ligne du choix politique opéré par le Gouvernement de la Transition d’élargir et de diversifier les partenariats stratégiques, conformément aux principes clés guidant désormais l’action publique au Mali. A cet égard, elle matérialise la volonté ferme des deux Chefs d’Etat malien et russe d’impulser une nouvelle dynamique aux relations d’amitié et de coopération bilatérale, avec un accent particulier sur le renforcement du partenariat dans les domaines prioritaires, notamment de la défense et de la sécurité ainsi que de la coopération économique, commerciale et culturelle ». 

De plus, elles estiment que cette visite permettra « de renforcer le dialogue politique de haut niveau entre les deux pays et de renouveler l’engagement mutuel de consolider le partenariat stratégique en faveur de la paix, de la sécurité et du développement ».

Le renforcement des liens russo-maliens intervient après que les relations avec l’ex-puissance coloniale, la France, s’est nettement détériorée depuis l’arrivée des nouvelles autorités à la faveur de deux coups d’Etat en août 2020 et mai 2021.

Cette brouille diplomatique avec Paris a été marquée par l’expulsion en janvier 2022 de l’ambassadeur de France au Mali et les forces françaises de Barkhane et Takuba. Une situation  qui fait suite aux nombreuses accusations formulées par les autorités françaises contre celles de Mali d’entretenir des relations avec « les mercenaires de la société privée de sécurité russe Wagner ». Des accusations reprises par d’autres pays occidentaux ainsi que des organisations internationales. Cependant, Bamako continue à nier ces accusations, affirmant entretenir avec la Russie une coopération d’Etat à Etat qui remonte aux années de l’indépendance en 1960. Une coopération axée selon les autorités maliennes sur l’instruction et l’équipement de l’armée malienne, justifiant notamment les récentes nombreuses acquisitions de matériels militaires par les autorités maliennes de la part de la Russie.

Après Bamako, Sergueï Lavrov se rendra à Nouakchott et à Khartoum.