Mali : L’Onu regrette l’expulsion de Guillaume Nguefa

L’Organisation des nations unies (Onu) déplore la décision du gouvernement malien d’expulser Guillaume Nguefa, son responsable des droits de l’homme dans le pays, a appris APA mercredi.Le 5 février, le gouvernement de transition du Mali a déclaré Guillaume Nguefa Nguefa-Atondoko ANDALI « persona non grata » en sa qualité de Directeur de la division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), et de représentant du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. Dans la foulée, M. Ngueffa a été sommé de quitter le pays dans les 48 heures. 

L’Organisation des Nations Unies (Onu) a affirmé qu’il avait été la cible de harcèlement et de menaces en raison de son travail au Mali, un pays en proie à une insurrection jihadiste menée par des groupes affiliés à Al Qaida ou à l’Etat islamique. 

Les autorités maliennes lui reprochent d’être lié au choix d’un membre de la société civile qui est intervenue lors de l’examen du rapport du secrétaire général de l’Onu au Conseil de sécurité sur la situation du Mali. Dans son intervention, Aminata Dicko qui fait partie de l’organisation non gouvernementale, Kisal, a dénoncé les exactions contre les populations civiles dans le centre du Mali. 

Le Secrétaire général de l’Onu souligne le besoin crucial pour les autorités maliennes de préserver les droits de l’homme, y compris en particulier la liberté d’expression, qui est cruciale pour le fonctionnement d’une société démocratique, indique un communiqué de l’Onu.

Le Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a exprimé « sa pleine confiance dans la Minusma et dans l’engagement et le professionnalisme de son personnel pour mettre en œuvre le mandat de la mission visant à soutenir le Mali et son peuple, y compris dans la promotion et la protection des droits de l’homme ».

Selon le patron de l’Onu, la doctrine de la « persona non grata » ne doit pas s’appliquer au personnel des Nations Unies et va à l’encontre du cadre juridique applicable à cette même organisation, notamment en ce qui concerne les obligations découlant de la Charte des Nations Unies et celles relatives aux privilèges et immunités de l’Onu et de son personnel.

Guinée : Kassory Fofana et Cie bientôt jugés par la CRIEF (Parquet spécial)

La Transition guinéenne conduite par le colonel Mamadi Doumbouya a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités.En détention préventive depuis avril 2022, Ibrahima Sory Fofana, Mohamed Diané et Oyé Lamah Guilavogui, respectivement Premier ministre, ministres de la Défense et de l’Environnement sous Alpha Condé, seront bientôt jugés devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

Lundi 6 février, le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré a déclaré que cette juridiction mise en place par les autorités de la transition, a procédé aux investigations nécessaires dans la procédure enclenchée contre ces trois dignitaires de l’ancien régime.

Au terme des enquêtes, explique le chef du parquet spécial, la chambre de contrôle a pris, les 30 et 31 janvier dernier, des ordonnances de renvoi devant la chambre de jugement de la CRIEF pour les faits de « détournement des deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment des capitaux et complicités ».

« Dans les jours à venir, ces audiences vont s’ouvrir à la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières », a annoncé le procureur spécial.

Vendredi dernier, lors d’une conférence de presse, les avocats des mis en cause ont pourtant posé deux conditions « non-négociables » pour la comparution de leurs clients.

Premièrement, ils exigent que tous les dossiers en lien avec l’instruction et en cours d’examen devant la Cour suprême soient vidés. Alors qu’ils ont bénéficié d’une liberté provisoire accordée par la Chambre de contrôle de la CRIEF, Kassory Fofana et Mohamed Diané et Oyé Lamah Guilavogui doivent être édifiés sur leur sort le 28 février par la Cour suprême.

La deuxième condition posée par la défense consiste en la tenue d’un procès publique. Pour les avocats de Kassory Fofana et Cie, « le peuple guinéen au nom de qui la justice est rendue », doit être « témoin de la procédure ».

Mais pour le procureur de la CRIEF, il n’y a pas à lieu de faire une amalgame entre la procédure pendante devant la Cour Suprême et le renvoi des mis en cause devant la juridiction d’exception pour jugement.

« La procédure qui est pendante devant la Cour Suprême est liée à la forme au niveau de jugement de la liberté, ça ne touche pas le fond c’est la gestion de la détention qui est déférée devant la Cour Suprême », a précisé le parquet spécial de la CRIEF. Le procureur Aly Touré estime que la loi ne permet pas aux avocats de la défense d’interjeter appel des deux ordonnances de clôture.

Depuis son arrivée à la tête de la Guinée en septembre 2021, à la faveur d’un coup d’Etat contre Alpha Condé, le colonel Mamadi Doumbouya a fait de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités. Mais pour des organisations de défense des droits humains, « cette lutte doit être réalisée dans le cadre de procédures justes, équitables et respectant les droits de la défense ».

Casino en ligne : qu’est-ce qu’un bonus de bienvenue ?

Pour attirer les joueurs sur leurs plateformes, les casinos en ligne disposent de nombreuses stratégies. L’une d’elles consiste à leur offrir une variété de bonus, afin qu’ils puissent tester les différentes offres disponibles. Le bonus de bienvenue est certainement l’avantage le plus courant dont bénéficient les nouveaux inscrits sur un casino en ligne. Avant d’accepter le bonus de bienvenue que propose un établissement de jeu en ligne, voici tout ce qu’il faut savoir.

À propos du bonus de bienvenue

Comme vous le verrez sur https://www.casino-comparatif.fr, le bonus de bienvenue d’un casino en ligne est assez simple à comprendre. C’est l’offre dont bénéficient les joueurs lorsqu’ils valident leur inscription sur un établissement de jeu en ligne. Ainsi, ils peuvent passer en revue les différents jeux et fonctionnalités que propose la plateforme. Plus loin, le bonus de bienvenue est généralement la première gratification dont vous bénéficierez de la part d’un casino en ligne.

Son montant varie d’un casino virtuel à un autre, et il n’est versé qu’aux nouveaux inscrits. Vous ne pouvez donc pas y prétendre si vous êtes un ancien utilisateur de la plateforme. Cette condition est totalement indépendante de la forme, et même de la valeur du bonus de bienvenue. Comme certaines offres des casinos en ligne, il faudra remplir des conditions pour obtenir le bonus de bienvenue. Elles peuvent consister à miser un certain montant ou un multiple de la valeur du bonus de bienvenue.

L’établissement de jeu s’assure que le joueur n’est pas uniquement intéressé par l’acquisition du bonus. Avant de s’engager dans ce processus, prenez le temps de bien lire les termes et conditions du site. Vous éviterez ainsi de vous retrouver dans une situation où il serait impossible d’utiliser le bonus de bienvenue par exemple.

Bonus de bienvenue et déclinaisons

Contrairement à ce que vous pourriez penser, il n’existe pas qu’une seule forme de bonus de bienvenue. Les structures varient en fonction des casinos, et cela s’applique aussi aux montants offerts. En général, c’est d’une augmentation de votre premier dépôt que vous bénéficierez. Vous disposez ainsi d’un capital plus important pour parier, et prendre part aux différents jeux proposés. Toutefois, il faut noter qu’un plafond est défini pour la majoration.

D’autres casinos en ligne peuvent aussi proposer diverses formes de bonus de bienvenue comme :

Le bonus sans wager

Vous n’êtes pas obligé de parier pour bénéficier d’un tel bonus. Cependant, il ne faut pas penser qu’il s’agit d’une offre dont vous pourriez profiter aisément. En effet, le montant de ce bonus ne sera pas ajouté à celui de votre compte principal. Il est distinct, et ne peut donc pas faire l’objet d’un retrait. Vous pourriez alors le considérer comme une somme qui peut être utilisée, lorsque votre compte principal est épuisé. C’est d’ailleurs la condition à laquelle vous pourriez l’exploiter.

Quelle est la situation des gains liés au bonus de bienvenue sans wager ? Ils sont portés sur le compte principal, c’est-à-dire celui avec de l’argent réel. Vous n’aurez donc aucun mal à les retirer si vous en avez envie. Plus loin, la façon dont fonctionne un bonus sans wager peut être complexe pour certains joueurs. L’idéal serait de bien lire les termes et conditions pour en prendre connaissance, avant de vous y aventurer.

Le bonus cashback

Il ne s’agit pas du bonus le plus populaire que vous trouverez dans les casinos en ligne. En général, vous ne pourrez en bénéficier qu’après avoir effectué de nombreux dépôts sur la plateforme. Concrètement, qu’est-ce que le bonus cashback ? Il s’agit d’une restitution des montants que vous avez perdus lors de vos différents paris, déterminés selon un certain pourcentage. Bien entendu, l’établissement de jeu en ligne définit également une période au cours de laquelle le bonus cashback est calculé. En fonction des conditions fixées par le casino, cette somme pourra :

  • Être récupérée ;
  • Remise dans le jeu.

D’une certaine façon, le bonus cashback peut être considéré comme une assurance dont bénéficie le parieur. Ce dernier pourra ainsi récupérer une partie de ses mises perdues, ce qui n’est pas un atout à négliger. Cette stratégie mise en place par les casinos en ligne permet aux joueurs d’être plus motivés lors de leurs paris. Le taux de cashback est généralement compris entre 10 et 30%. Il n’est pas rare que certains casinos l’élèvent à 50%, ce qui est très apprécié par les parieurs.

Les tours gratuits

Ils sont également désignés par free spins, et s’appliquent surtout aux machines à sous virtuelles. Contrairement aux autres formes de bonus de bienvenue, ici, vous ne recevez pas de l’argent. Les tours gratuits comme leur nom l’indique vous permettent d’activer des tours sur les machines à sous sans parier. Tout ce que le joueur doit faire est d’espérer que la chance soit de son côté.

Ce type de bonus permet de faire fonctionner gratuitement la machine à sous pendant un certain nombre de tours. Comme vous l’entrevoyez, aucune perte n’est possible puisque vous ne dépensez rien lors du pari. Par contre, tous les gains qui peuvent découler de ces tours gratuits sont des avantages. Les tours gratuits ne s’appliquent pas uniquement aux machines à sous. Ils peuvent aussi concerner des titres comme :

  • La roulette ;
  • Les mini-jeux ;
  • Etc.

La quantité de tours gratuits est définie par le casino, de même que la valeur qu’ils peuvent avoir. Vous n’obtiendrez donc pas ce type de bonus sur des machines :

  • Dont le jackpot est progressif ;
  • Qui peuvent faire gagner le million en un coup ;
  • Qui peuvent faire gagner des milliers d’euros.

Cela souligne l’importance de bien lire les termes et conditions, pour comprendre le fonctionnement de ces free spins.

Le bonus sans dépôt

C’est une forme de bonus de bienvenue très peu répandue, car le joueur n’a pas besoin de miser pour l’avoir. La condition à respecter pour en bénéficier est l’inscription sur le casino en ligne. Que faire si son attribution n’est pas automatique ? Vous pourrez alors procéder à une réclamation dans un tel cas. Néanmoins, ne confondez pas un bonus sans dépôt avec un bonus sans wager. Certaines plateformes peuvent instaurer des conditions de pari à respecter pour l’avoir.

Par ailleurs, les formes du bonus sans dépôt peuvent englober les différents bonus qui précèdent. La valeur de ce bonus n’est pas non plus très élevée, et excède rarement une vingtaine d’euros. Cela n’impacte pas la motivation des joueurs, et nouveaux inscrits sur les casinos en ligne.

Les atouts du bonus de bienvenue

Comme vous l’aurez compris, le bonus de bienvenue permet aux casinos en ligne de drainer des joueurs vers leurs sites. Ces derniers peuvent ainsi tester le catalogue de jeu, et les différentes offres disponibles. Les parieurs peuvent aussi tirer parti des bons côtés de ces bonus de bienvenue. Voici quelques-uns des aspects positifs :

Jouer durablement sans miser

Avec un bonus de bienvenue dont le montant est conséquent, vous pourriez parier plus longtemps dans un casino en ligne. Les plateformes se livrent une rude concurrence en matière de bonus, ce qui profite aux joueurs. La valeur de certains bonus de bienvenue peut avoisiner des milliers d’euros. Exploitez cet atout efficacement pour booster vos chances de décrocher le jackpot.

Trouver le casino qu’il vous faut

Tous les casinos en ligne ne proposent pas les mêmes types d’offres, et vous le savez sans doute. Avec le bonus de bienvenue, vous pourrez tester le catalogue et vérifier si cet établissement de jeu vous convient. N’hésitez donc pas à exploiter les tours gratuits et autres bonus sans dépôt pour évaluer le casino. De plus, c’est une façon de vous assurer que le casino est véritablement fiable.

Gagner de l’argent sans en débourser

Le principe du bonus de bienvenue consiste à vous faire gagner de l’argent sans en avoir dépensé. Cependant, il ne faut pas oublier que vous devrez préalablement créditer votre compte. L’avantage est que ce montant ne sera pas dépensé, car le bonus offert couvrira les premiers paris.

Exploiter les free spins

Vous ne pouvez pas savoir ce que valent les machines à sous d’un casino en ligne sans y avoir joué au préalable. Les tours gratuits vous permettent de vous faire une idée, sans pour autant dépenser de l’argent. Vous êtes donc doublement gagnant, ce qui accroit encore plus l’intérêt que peut avoir cette forme de bonus de bienvenue.

Quels sont ses inconvénients ?

Malgré ses divers avantages, le bonus de bienvenue disponible dans les casinos en ligne n’est pas sans inconvénient. Voici quelques points qui plaisent moins :

Les conditions de mise

Ce sont des aspects qui peuvent décourager de nombreux parieurs. En fonction des plateformes, les conditions de mise peuvent être complexes. Le bonus de bienvenue qui en découle parait donc dérisoire en comparaison. Cependant, plusieurs casinos en ligne offrent des conditions de mise d’une grande souplesse.

Les restrictions sur les gains

Le bonus de bienvenue ne vous enrichira pas sur un site de paris en ligne. Ne vous imaginez donc pas décrocher le jackpot de cette façon. Les sommes que vous pourrez gagner sont limitées, et le casino ne sera jamais défavorisé.

L’accès limité à la ludothèque

Un bonus de bienvenue ne vous permettra pas de jouer à tous les titres disponibles sur le casino en ligne. Ainsi, cet atout offert par l’établissement ne pourra pas être utilisé sur tous les jeux qui pourraient vous plaire.

Le délai de validité du bonus

Vous disposez d’un temps limité pour utiliser le bonus de bienvenue. Au-delà de ce délai compris entre quelques jours et un mois, vous ne pourrez plus vous en servir.

 

Maroc: Le Conseil de la concurrence sensibilise à son champ d’action

Le Conseil marocain de la Concurrence a tenu, mardi à Rabat, sa deuxième rencontre annuelle avec les médias, une occasion pour débattre et interagir avec les journalistes autour de la pratique et de l’actualité du Conseil, ainsi que d’exposer des cas intéressants, par des experts internationaux, ayant contribué à accroître le respect du droit de la concurrence et de promouvoir la culture de la compétition auprès des acteurs des marchés et du large public.Au début de cette rencontre, le président du Conseil, Ahmed Rahhou a indiqué que son organisme souhaite institutionnaliser cette rencontre avec la presse sous un format d’échange, de formation, d’information et d’analyse d’expérience autour du droit de la concurrence.

Il a également noté que cette rencontre se tient dans le cadre d’un jumelage avec l’Union européenne, notamment avec la Grèce, la Pologne et l’Italie, ajoutant que ce travail a pour vocation d’élargir les champs d’intervention et de compréhension du Conseil marocain de la concurrence en vue d’une mise à niveau informationnelle et jurisprudentielle.

Il a, en outre, affirmé que le droit de la concurrence est un droit qui est d’une certaine complexité au niveau de l’exécution, soulignant l’importance fondamentale de la presse, en tant que « relais pour faire le commentaire sur le droit de la concurrence, sur les décisions du Conseil en plus d’être un support de compréhension par les acteurs économiques ».

Le but étant de familiariser les journalistes aux grandes problématiques du droit et économie de la concurrence, afin de mieux cerner et analyser en profondeur les questions ayant trait à ce droit à dimensions plurielles, juridique, économique, et sociales, et aussi les associer davantage dans la valorisation des actions d' »advocacy » et des initiatives pédagogiques du régulateur des marchés, a fait observer M. Rahhou.

Pour lui, le Conseil oeuvre pour instaurer un climat concurrentiel sain et juste, pour l’agilité et l’efficience de l’économie et le bien être du consommateur.

Au sujet de la hausse des prix, le président du Conseil de la Concurrence a fait savoir que son institution n’a pas de « positions à prendre » à propos de la hausse ou la baisse des prix, mais intervient « en cas d’abus de position dominante ou d’entente ».

« Le rôle du Conseil, en tant qu’arbitre à la disposition de ceux qui respectent la loi et contre les pratiques anti-concurrentielles, ne lui permet pas d’intervenir en cas de la hausse ou la baisse des prix sauf si cette évolution de prix est induite par un abus de position dominante ou d’entente », a-t-il souligné en réaction aux interventions de journalistes.

Dans ce sens, il a rappelé qu’au Maroc, la loi stipule que les prix des produits, biens et services (en dehors de la liste des prix des produits qui sont définis par la loi, comme les médicaments qui sont administrés) ne peuvent subir des modifications que par le jeu de l’offre et de la demande, ce qui veut dire concrètement que « c’est au vendeur ou au distributeur du produit de juger de l’augmentation ou la baisse des prix ».

Rahhou a, à cet égard, rappelé l’interdiction des ententes sur le prix, notant que « lorsque deux ou plusieurs opérateurs se réunissent, ils sont dans l’interdiction de parler des prix, de les fixer de manière conjointe et de discuter des éléments qui peuvent les influencer », notamment les prix d’achat, le niveau des stocks et les stockages communs, et ce dans un objectif de « protection du consommateur et des opérateurs eux-mêmes ».

Par ailleurs, il a mis en avant le rôle de la loi sur la protection du consommateur, la loi sur la liberté des prix et la loi de la concurrence qui ont pour objectif premier « la pluralité et la non concertation », pour éviter les pénuries qui sont souvent source d’une augmentation indue et injustifiée des prix.

S’agissant de l’opération de régularisation, le patron du Conseil de la Concurrence a estimé que « les opérateurs économiques ne connaissaient pas forcément toutes les subtilités et toutes les obligations prévues par le droit à la concurrence, notamment en matière de notification de concentration économique ».

« Nous avons invité les opérateurs à nous présenter tous leurs cas que nous avons passés, avec eux, au crible », a-t-il ajouté.

Au total, pas moins de 150 cas ont été soumis à l’examen des commissions du Conseil et seuls 25 cas devaient faire l’objet d’une notification pour concentration économique et leur régularisation s’est traduite par le paiement de 40 millions de dirhams », a-t-il précisé.

Cette rencontre annuelle avec les médias, qui se tient dans le cadre des manifestations prévues dans le cadre du jumelage institutionnel avec l’Union européenne, a été marquée par la présentation d’expériences internationales.

Ainsi, des représentantes de l’Office de protection de la concurrence et des consommateurs de la Pologne (UOKiK), ont mis en exergue la mission de l’Office qui vise à améliorer le bien-être des consommateurs par une protection efficace de la concurrence et des intérêts et droits des consommateurs, tout en maintenant l’équité procédurale.

ll s’agit également, selon les expertes, d’assurer le bon fonctionnement de la concurrence sur le marché car elle détermine la croissance économique, le développement et l’innovation.

Elles ont aussi indiqué que les priorités de l’UOKiK étant de contrôler l’application des droits de consommateurs, apporter une réponse rapide et efficace aux pratiques qui nuisent au marché, et renforcer l’efficacité de l’éducation des consommateurs.

Pour ce qui est de leurs rapports avec la presse, les expertes ont fait savoir que l’Office a un accord avec l’une des agences d’information opérant sur le marché polonais, notant que l’UOKiK est ouverte à un large dialogue avec les acteurs du marché.

De leur côté, des experts des politiques de la concurrence et des consommateurs de la CNUCED ont mis en exergue la contribution des stratégies de communication à l’efficacité des autorités de la concurrence.

Afrique subsaharienne : les universités bénéficient d’un important soutien de l’UE

L’Union européenne va débloquer une enveloppe de 800 millions d’euros pour financer le programme Erasmus+ dédié à la collaboration entre les universités africaines et européennes.De 2021 à 2027, les universités de l’Afrique subsaharienne vont bénéficier d’un accompagnement financier de plus de 520 milliards de FCFA de l’Union européenne dans le cadre de l’initiative Erasmus+ pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport.

Ouvert à tous les domaines de l’éducation et de la formation sans exception, Erasmus+ offre aux étudiants, enseignants, chercheurs et personnels administratifs des possibilités d’étudier ou d’effectuer un stage en Europe et dans le monde.

« Cette initiative permet à nos apprenants de s’ouvrir davantage au monde et de se faire former ailleurs. Elle leur donne également l’opportunité de renforcer leurs compétences, de voyager et de nouer des collaborations de recherche », s’est réjoui le vice-recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), professeur Mame Samba Mbaye.

S’exprimant mardi à l’occasion d’une journée d’information sur les programmes Erasmus+, professeur Mbaye a souligné l’importance d’un tel projet et indiqué qu’« il n’y a pas mieux que la mobilité, les voyages et les échanges de crédit pour permettre aux étudiants d’avoir de meilleures compétences pour pouvoir exercer dans leur fonction future ».

Selon le point focal Erasmus Sénégal, le professeur Moustapha Sall, une part importante de ces fonds, soit 160 millions d’euros, sera allouée au renforcement des capacités des établissements.

« A l’UCAD, nous avons souvent des problèmes d’insertion dus aux formations classiques. Si certaines facultés ou établissements désirent renforcer leur capacité dans le cadre de programmes de compétence professionnelles, c’est l’occasion, avec un partenaire européen, de s’inscrire et avoir un projet financé pour professionnaliser nos formations. Cela est une demande aussi bien des étudiants que de l’Etat du Sénégal », a-t-il déclaré.  

Tout établissement public ayant un partenaire européen peut candidater. Les privés respectant également les normes du pays sont éligibles. « Cette opportunité peut offrir une passerelle que les établissements privés n’ont pas souvent ici : la connexion avec les écoles publiques. Avec ce programme, vous avez un bel exemple qui peut aller dans ce sens », a-t-il indiqué.

Au Sénégal, Erasmus+ ne concerne actuellement que l’Université de Dakar. Il devrait cependant s’élargir aux autres universités publiques du pays dans les années à venir.

« La Russie est ici à la demande du Mali » (Abdoulaye Diop)

Le ministre malien des Affaires étrangères assure que le séjour de son homologue russe, Sergueï Lavrov, découle de la volonté de Moscou et Bamako de renforcer leurs relations diplomatiques.Abdoulaye Diop, qui recevait mardi matin Sergueï Lavrov, a souligné « le caractère historique » de cette visite de 48 heures au Mali. C’est en effet la première fois que le chef de la diplomatie russe foule le sol malien.

Selon le ministre malien des Affaires étrangères, ledit séjour « s’inscrit dans le cadre de la nouvelle dynamique, enclenchée par le gouvernement, consistant à élargir et diversifier les partenariats du Mali en vue d’une réponse efficace, et dans la sincérité, aux défis auxquels nous sommes confrontés ».

Pour le diplomate, son pays a fait le choix de « renforcer » sa coopération avec la Russie pour « démontrer » qu’il est libre de décider avec qui cheminer sur la base des piliers essentiels définis par le président de la transition : « le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et le choix des partenaires du Mali, mais aussi la prise en compte des intérêts du Mali dans toutes les décisions ».

Ainsi, le ministre malien des Affaires étrangères a insisté sur le fait que « la Russie est ici à la demande du Mali ». Et elle « répond de façon efficace aux besoins du Mali en termes de renforcement de capacités de ses forces de défense et de sécurité » dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Car ce qui importe, a ajouté M. Diop, c’est de voir « comment travailler ensemble pour lutter contre le jihadisme », rappelant que « dans certains cas, le terrorisme est fabriqué pour déstabiliser nos pays ».

Dans ce sens, il a déploré l’instrumentalisation et la politisation des droits humains pour des « agendas cachés » ou « à peine cachés » visant souvent « à renverser le régime pour pouvoir atteindre un certain nombre d’objectifs ».

La veille de la visite de Sergueï Lavrov, le Mali a expulsé le directeur de la division des droits de l’Homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) à qui il est reproché d’avoir choisi Aminata Dicko pour parler au nom de la société civile malienne lors du récent examen du rapport du Secrétaire Général des Nations Unies sur le Mali. Celle-ci, dans son intervention par visioconférence, a dénoncé les exactions commises contre les civils peuls par l’armée et ses supplétifs russes.  

Dans sa communication, le ministre malien des Affaires étrangères a aussi tenu à se féliciter de « l’intérêt » que la Russie accorde à « l’approvisionnement régulier du Mali en produits de première nécessité dans un contexte particulièrement difficile ».  

« Vous avez pris des décisions importantes afin de permettre au Mali d’accéder à des quantités importantes d’engrais, de blé et aussi d’hydrocarbures », a salué l’hôte de Sergueï Lavrov, non sans dire que « nous comptons travailler de façon générale pour renforcer la coopération économique et commerciale ».

Pour finir, Abdoulaye Diop a exprimé sa solidarité à la Russie subissant des sanctions des pays de l’Ouest en réponse à la guerre qui l’oppose à l’Ukraine. « Les sanctions ne règlent pas fondamentalement les problèmes. Il faut s’asseoir pour dialoguer. Il faut identifier les causes des problèmes et y apporter des solutions, mais aussi éviter la sélectivité dans le traitement des questions internationales », a-t-il préconisé.

Le Kenya progresse dans la lutte contre le Sida (Onusida)

Depuis 2010, le pays a réduit de 53 % les nouvelles infections et de plus de 60 % les décès liés à la maladie.En visite au Kenya, Winnie Byanyima, la directrice exécutive du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (Onusida) a loué les efforts de ce pays de l’Afrique de l’Est. À cette occasion, Dr Susan Nakhumicha, Secrétaire du Cabinet du ministère kényan de la Santé, a fait part de l’engagement de son pays à jouer un rôle majeur dans la lutte mondiale contre le virus.

Toutefois, elle a reconnu la tendance à la hausse des nouvelles infections chez les adolescents et les jeunes, mais aussi la transmission du VIH de la mère à l’enfant (8,9 %). De son côté, la directrice exécutive d’Onusida a pris note de la baisse du financement externe de la lutte contre le VIH avant de souligner la nécessité de trouver des solutions de financement durables afin de prendre en charge plus d’un million de personnes vivant avec le Sida dans le pays.

Le Kenya étudie la possibilité de fabriquer localement des produits essentiels, d’étendre la couverture sanitaire universelle et de numériser ses services de santé. La 52ème réunion du Conseil de coordination d’Onusida, qui se tiendra prochainement, sera axée sur la réduction des inégalités en matière de santé et sur la prise en compte des besoins des populations clés, notamment les transgenres, a indiqué en substance Madame Byanyima.

« Ensemble, nous pouvons travailler pour mettre fin à l’épidémie de Sida et assurer un meilleur avenir aux générations futures », a-t-elle conclu.

Séisme en Turquie : Décès d’une ressortissante marocaine

Une ressortissante marocaine a trouvé la mort dans le violent séisme qui a frappé lundi le sud de la Turquie, apprend-on mardi auprès de l’ambassade du Royaume à Ankara.gée de 51 ans, la victime (H.M) est décédée à Antakya, chef-lieu de la province de Hatay, précise la même source. Née le 05 février 1972 à Casablanca, elle était mariée à un citoyen turc.

Le fils de la défunte (16 ans), légèrement blessé, a été transféré à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires, ajoute l’ambassade, assurant qu’il se porte bien.

Un violent séisme d’une magnitude de 7,7 sur l’échelle de Richter a secoué dans la nuit de dimanche à lundi le district de Pazarcık à Kahramanmaraş, dans le sud de la Turquie, causant d’énormes dégâts et un bilan humain très lourd.

Somalie : les Nations Unies exigent une enquête sur des affrontements mortels

Au moins treize personnes ont été tuées, lundi dernier, lors de combats entre les forces du Somaliland et des membres armés d’un clan à Las Anod, dans le Nord du pays.Las Anod se situe dans la région de Sool revendiquée par l’enclave autonome du Somaliland alors que l’État semi-autonome du Puntland lorgne Sanaag. Dans ces zones, des groupes armés du clan Talabhanti rejettent l’administration locale du Somaliland.

Leurs affrontements avec les forces gouvernementales ont causé la mort d’une dizaine d’individus. « Au moins 20 personnes tuées et environ 119 blessées dont des enfants  », selon Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme. Ce dernier a appelé les autorités somaliennes à garantir l’ouverture d’une enquête indépendante.

« Ces violences surviennent un mois à peine après qu’au moins 20.000 personnes ont fui Las Anod. De nouveaux déplacements pourraient se produire. Ce qui aggraverait la situation humanitaire déjà fragile dans la région », a déclaré le fonctionnaire des Nations Unies.

Déforestation : Abidjan veut des « amendements » du règlement de l’UE

Le dispositif de l’Union européenne qui devrait être adopté au plus tard à la fin du premier semestre 2023, entrera en vigueur « fin 2024 au plus tôt », rassure l’Union européenne (UE).« L’entrée en vigueur n’est pas immédiate, elle se fera fin 2024 au plus tôt, ce qui implique que nous avons le temps de nous préparer », a dit ce mardi 7 février 2023 Mme Francesca Dimauro, l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire.

La diplomate européenne s’exprimait, en marge d’un atelier à Abidjan, portant sur le règlement de l’Union européenne (UE) relatif aux produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts : cas de la filière café-cacao.

Cet atelier, organisé par le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, a été ouvert par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Adjoumani Kouassi, en présence de plusieurs acteurs du secteur. 

Selon l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, « l’idée, aujourd’hui, c’est de décortiquer ce règlement et de voir toutes ses facettes », tout en assurant que « la Côte d’Ivoire est sur la bonne voie parce qu’elle a pris déjà des engagements très forts par rapport à la lutte contre le changement climatique ».

A la COP 27, dira-t-elle, le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, a décrit les engagements du pays qui veut « doubler » son couvert forestier en passant de « 10 à 20% ». Mais, pour y arriver, il faut s’attaquer à la déforestation.

Dispositif de l’UE 

En novembre 2021, la Commission européenne a proposé un « Projet de règlement sur la déforestation importée ». Ce projet est relatif à la mise à disposition sur le marché de l’Union ainsi qu’à l’exportation à partir de l’Union, certains produits de base et produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts.

Il vise à limiter la déforestation causée à travers le monde par différents produits commercialisés en Europe. Avec ce projet, l’UE entend restreindre l’importation et la vente sur son marché de certaines matières premières que sont : le bétail, le cacao, le café, l’huile de palme, le soja, l’hévéa et le bois.

Parmi les matières premières ciblées par ce projet de règlement de l’Union européenne, la majorité fait partie des exportations ivoiriennes, faisant de la Côte d’Ivoire l’un des pays qui sera le plus impacté par ledit règlement.

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial et les répercussions pourraient être considérables quand on sait que ce produit représente 14% du PIB, 35 % des recettes à l’export et qu’il offre près d’un million d’emplois qui contribuent à la subsistance de plus de cinq millions de personnes.

« Concernant le règlement, suite à l’accord interinstitutionnel du 5 décembre 2022 entre la Commission européenne, le Parlement et le Conseil Européens, ce texte ne sera plus modifié, sauf dans les cas prévus au chapitre 8, consacré aux possibilités de réexamen », a fait savoir le ministre d’Etat, Adjoumani Kouassi.

Amendements 

Selon le ministre Kobenan Adjoumani Kouassi, il y a « des mesures qui ne peuvent pas être appliquées sur le terrain ». La partie ivoirienne va « regarder tour à tour les différents articles et voir dans la mesure du possible des amendements qui peuvent y être apportés ».

« Je ne pense pas que la volonté de l’Union européenne soit de brimer nos pays, au contraire on est heureux que l’UE nous aide à préserver nos forêts, et le Conseil du café et cacao œuvre à cela », a-t-il déclaré.

« Le soja ne se cultive pas dans la forêt, or on l’a intégré dans les produits. Le soja, c’est plus ou moins en zone savanicole, alors les forêts ne sont pas concernées. Est-ce qu’il faut continuer de considérer cela comme un produit à la base de la déforestation ? », s’est-il interrogé.

« On dit que le palmier à huile par exemple est un arbre forestier (…) beaucoup de gens aiment aller dans les plantations de palmiers pour se recueillir et prendre de l’air, dire que c’est un arbre qui peut contribuer à la déforestation, ça aussi on a la possibilité de justifier », a-il poursuivi.

L’Etat de Côte d’Ivoire et l’UE ont, selon Mme Dimauro, « déjà entamé tout un dialogue autour de cette réglementation. Ce n’est pas la première fois », se félicitant de ce que le pays ait un système de traçabilité, des cartes de producteurs et lutte contre la déforestation avec une stratégie nationale de reforestation.

L’UE a apporté des appuis techniques et financiers à la Côte d’Ivoire et qui ont permis de donner au pays de nombreuses avancées sur les autres Etats et les moyens pour se préparer, grâce à un appui budgétaire de 8 millions d’euros, soit environ 5 milliards de Fcfa, a-t-elle souligné.

Cet appui, mobilisé par l’Union européenne, a permis de « soutenir la Côte d’Ivoire dans l’élaboration d’une ambitieuse stratégie nationale de cacao durable et la mise en place d’instruments de traçabilité et de suivi », a relevé la diplomate européenne.