Rwanda : le M23 dans le viseur de sénateurs américains

Antony Blinken, Secrétaire d’État américain et Janet Yellen, Secrétaire au Trésor américain ont été saisis aux fins d’une mise à jour de l’application des sanctions américaines contre les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).Dans une correspondance datée du 20 octobre dont APA a obtenu copie, un groupe de sénateurs américains soulignent que depuis fin 2021, le M23 a lancé de plus en plus d’attaques « sophistiquées et meurtrières » contre le gouvernement congolais, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) et les civils.

Ces sénateurs fondent leur inquiétude sur des rapports d’organisations de défense des droits de l’homme qui indiquent que le mouvement rebelle dispose d’un approvisionnement régulier en armes et munitions modernes qui permettent à ses membres de frapper régulièrement des cibles sur des champs de tir et d’effectuer des tirs de précision contre des avions. Ils estiment que le M23 bénéficie d’un soutien direct d’un Etat.

« Compte tenu des années et du degré de souffrance humaine dans l’Est du Congo, nous demandons une mise à jour de l’application en cours des sanctions américaines contre le M23, comme l’exige la loi publique 112-239 », lit-on dans la correspondance adressée à Antony Blinken, Secrétaire d’État américain et Janet Yellen, Secrétaire au Trésor américain.

Les Sénateurs ajoutent que depuis le début de cette année, plus de 700.000 personnes ont été forcées à fuir leurs foyers, laissant de nombreux civils morts. Selon eux, des groupes de défense des droits de l’homme ont suivi des cas de torture, de viols et de civils emprisonnés forcés de se livrer au cannibalisme avec leurs codétenus assassinés.

Compte tenu de la menace sérieuse pour la sécurité régionale et des violations confirmées des droits de l’homme, ces sénateurs estiment que les Etats-Unis doivent continuer à demander des comptes à ceux qui soutiennent ces actes horribles.

Il y a près de dix ans, le Congrès américain a inclus dans la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2013 une exigence imposant des sanctions à ceux qui apportent un soutien matériel et financier au M23.

Les Etats-Unis avaient placé le chef du Mouvement du 23 mars (M23), Sultani Makenga, sur leur liste noire des personnes physiques ou morales sanctionnées pour leur participation au conflit en République démocratique du Congo.
Le Trésor américain avait indiqué que les sanctions concernaient la saisie des biens et richesses de ce dernier, aux Etats-Unis d’Amérique, et l’interdiction de toute transaction entre Makenga et l’Amérique.

Comptabilité des matières : la Côte d’Ivoire élabore un référentiel

A travers ce référentiel, le pays veut se doter d’un document pour recenser et suivre du point de vue comptable tous les biens meubles, immeubles et propriétés de l’Etat.Pour mettre en conformité son dispositif selon les directives du Conseil des ministres de l’Uemoa sur l’harmonisation de la gestion des finances publiques de ses pays membres, la Côte d’Ivoire a entrepris un certain nombre de réformes dont celle portant réglementation de la comptabilité des matières.  

Dans cet élan, la direction générale du Budget et des finances a décidé d’organiser du 25 au 28 octobre 2022 un séminaire de validation du plan d’action stratégique de la comptabilité des matières, à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

La cérémonie d’ouverture du séminaire était présidée par M. Yaya Diomandé, le directeur général adjoint, représentant le directeur général du Budget et des finances. Il avait à ses côtés le directeur du patrimoine de l’Etat, M. Ali Sissoko.

M. Yaya Diomandé a expliqué l’enjeu de l’activité, renseignant que la comptabilité des matières est une innovation majeure et un acte de modernisation des outils de gestion des finances publiques en Côte d’Ivoire.

« Sa mise en œuvre nécessite l’adoption d’un document stratégique consensuel entre les différents acteurs qui ont en charge la gestion des biens corporels et incorporels de l’Etat afin d’assurer à terme la situation patrimoniale de l’Etat », a fait savoir M. Yaya Diomandé.

Il a exhorté encouragé les agents dans leur service de gestion des biens de l’Etat à une attention soutenue et une grande assiduité au cours du séminaire afin de s’approprier ce projet de document stratégique afin d’y apporter les améliorations nécessaires en vue d’une mise en œuvre aisée.  

« Ce document qui déterminera à court, moyen et long terme la stratégie globale de mise en œuvre de la Comptabilité des matières en Côte d’Ivoire », un outil inscrit dans le Plan d’action stratégique de la direction générale du budget et des finances, a-t-il souligné.  

Le directeur du patrimoine de l’Etat a relevé que cette œuvre consensuelle requiert l’engagement de tous pour sa bonne exécution. Pour lui, « une telle activité ne se mène pas seulement à la direction du patrimoine de l’Etat, mais concerne l’Etat central, les collectivités et les établissements publics nationaux ».  

Le document sur la comptabilité des matières est fait avec le concours de nombreux ministères à travers un Comité mis en place qui a travaillé à élaborer un avant-projet. Ces assises devraient permettre de valider en élargissant les observations d’autres acteurs qui n’y ont pas participé en amont.

Le texte final « nous servira alors pour la mise en œuvre de la Comptabilité des matières. Nous attachons donc beaucoup de prix à ce que les uns et les autres s’y mettent pour que ce document soit le reflet de la mise en œuvre de la Comptabilité des matières en Côte d’Ivoire », a souhaité M. Ali Sisssoko.

Ecomondo : « SwitchMed Connect », l’événement de l’Union européenne sur l’économie circulaire, en Italie pour la première fois

RIMINI, Italie, 25 octobre 2022 – Ecomondo, une référence internationale pour l’économie circulaire. « Cette année, annonce Corrado Peraboni, CEO de l’IEG, le salon du groupe italien d’exposition, prévu du 8 au 11 novembre au Centre Expo de Rimini, accueillera « SwitchMed Connect » les 9 et 10, un événement biennal de premier plan financé par l’Union européenne qui promeut les approches de l’économie  circulaire en Algérie, en Égypte, en Israël, en Jordanie, au Liban, au  Maroc, en Palestine et en Tunisie, organisé en Italie pour la première  fois. »

« Pour marquer l’occasion, ajoute Alessandra Astolfi,  Global Exhibition Director, les principaux acteurs méditerranéens de  l’ensemble de l’écosystème écologique seront présents à notre événement  phare des technologies vertes pour permettre des synergies, échanger des savoir-faire et accélérer les innovations environnementales et sociales. »

« Nous sommes très reconnaissants à Ecomondo d’accueillir notre événement phare » déclare Enrique de Villamore,  directeur de MedWaves, responsable de la mise en œuvre de l’événement,  ajoutant « SwitchMed Connect est une occasion unique de créer un pont  entre les deux rives de la Méditerranée autour de la nécessaire  transition vers l’économie circulaire dans la région ».

SwitchMed, fondé en 2013 par l’Union européenne, est le fruit d’une collaboration entre l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), la Division économique du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et MedWaves, le Centre d’activités régionales pour la consommation et la production durables du PNUE/PAM.

« SwichMed Connect »  verra les principales start-ups, entrepreneurs, opérateurs du secteur,  institutions politiques et financières de la Méditerranée réunis à  Ecomondo pour promouvoir et accélérer la transition vers des  modèles de consommation et de production durables au sud de la  Méditerranée. La deuxième journée sera marquée par la cérémonie #EYESONBLUE qui récompensera les 3 meilleurs entrepreneurs et leurs projets  innovants dans le domaine de l’économie bleue. Le concours est organisé  conjointement par la Direction générale de la Commission européenne pour les négociations de voisinage et d’élargissement (DG NEAR), EU Neighbours South et le SwitchMedprogramme.

Au programme : « SwitchMed : systèmes alimentaires halieutiques durables et circulaires pour une économie bleue en Méditerranée » et des conférences sur des sujets transversaux : industrie du textile  et de la mode, accès à la finance durable, circularité des plastiques  et innovation open-eco.

Calendrier des événements ici

Ecomondo 2022, qui en est à sa 25e édition et qui fait figure de précurseur sur les thèmes de l’économie  circulaire et du développement durable, sera également partenaire du  premier pavillon méditerranéen de la COP27,  la réunion annuelle des pays signataires de la Convention-cadre des  Nations unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Charm  el-Cheikh du 6 au 18 novembre 2022.

Mali : libération d’un Thaïlandais après le versement d’une rançon

Après 25 jours de captivité au Mali, un chirurgien plasticien de nationalité thaïlandaise a été libéré contre versement d’une rançon.Le Thaïlandais Nopparat Rattananawaraha est un homme libre. Le chirurgien plasticien et Youtubeur avait été enlevé dans la ville malienne de Kemparana, dans le cercle de San, près de la frontière avec le Burkina Faso.

Selon le porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères, Dr Rattanawaraha a été relâché après le paiement d’une rançon de 5,5 millions de bahts (150.000 dollars). Aucun groupe n’a revendiqué son enlèvement mais la région où il a été kidnappé est la zone d’influence du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), proche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Arrivé au Mali le 28 septembre dernier, le célèbre Youtubeur n’avait plus donné de ses nouvelles. Sa famille a alors contacté l’ambassade de Thaïlande à Dakar, au Sénégal.

Sur son compte Instagram, le chirurgien qui a posté plusieurs photos de lui au Burkina Faso, s’est aussi excusé auprès de sa communauté. Il affirme être en sécurité. Contacté par APA, le chirurgien plasticien n’a pas réagi.

Enlevée en avril dernier dans le nord du Burkina Faso, une religieuse américaine a été libérée et récupérée au Niger par les forces armées de son pays.

Depuis plus d’une décennie, le Sahel central regroupant le Mali, le Niger et le Burkina Faso est le théâtre d’une insurrection en lien avec l’activité de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique. Cette crise sécuritaire a causé la mort de plusieurs milliers de personnes et le déplacement de millions d’autres.

La passe d’armes entre Bamako et Paris se poursuit à Dakar

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a répondu à certaines affirmations de la secrétaire d’Etat française, Chrysoula Zacharopoulou, tenues à l’ouverture du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.La sortie de la secrétaire d’Etat française chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, à l’endroit des autorités de la transition malienne n’a pas été du goût de Bamako. Dans son allocution lors de l’ouverture, lundi, de la 8e édition du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, Mme Zacharopoulou a en effet accusé le régime militaire de Bamako d’avoir relégué au second plan la lutte contre le jihadisme au profit de sa propre sécurité.

« Face à des autorités maliennes qui ont décidé de privilégier leur propre survie politique au détriment de la lutte contre le terrorisme, les conditions politiques n’étaient plus réunies pour que la France continue de travailler aux côtés des forces armées maliennes », a-t-elle déclaré.

Sans surprise, la réponse de Bamako ne s’est pas fait attendre. Lors de son intervention, mardi 25 octobre, à la plénière consacrée aux crises globales et souverainetés en Afrique, le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a qualifié le discours de Mme Zacharopoulou de « grande opération de relation publique mais qui manque de sincérité ».

« C’était du politiquement correct à entendre, mais c’est très loin de la réalité. Elle a indiqué que le régime à Bamako se bat pour sa survie. Je crois qu’un régime qui a une telle assise populaire n’a pas à s’inquiéter pour sa survie. Le Mali se bat pour sa survie en tant qu’Etat. Et la survie de l’Etat malien a été menacée parce que la France à la tête d’une organisation internationale est intervenue en Libye pour une opération dont on ne sait pas jusqu’à aujourd’hui l’objectif recherché », a-t-il lancé.

« Qu’est-ce qui a été fait pour gérer le service après-vente et éviter qu’une opération étrangère ne finisse par une déstabilisation de l’ensemble de la région », s’est-il interrogé avant de préciser que « la survie dont on parle, c’est la survie de nos États ».

Hier, la représente française au Forum de Dakar a indiqué que son pays ne compte plus se substituer aux forces armées africaines pour assurer la sécurité sur le continent. Cette idée a été bottée en touche par le chef de la diplomatie malienne.

« L’Etat malien n’est pas présent à Kidal »

« Elle se substitue aux armées africaines parce que quand la France est venue pour nous aider à libérer notre territoire en 2013, nous avons libéré ensemble Gao et Tombouctou. Mais à 50 km de Kidal, l’armée française a stoppé nette l’armée malienne en disant qu’elle ne pouvait pas y entrer. Aujourd’hui 10 ans après, l’armée malienne et l’Etat malien ne sont pas présents à Kidal. Depuis 10 ans elle (la France) travaille au nord du Mali avec des groupes rebelles. Elle a choisi ses amis dans le pays. Ce n’est pas normal », a-t-il dénoncé.

Abdoulaye Diop a également réfuté l’affirmation de Chrysoula Zacharopoulou selon laquelle Paris « renforce la souveraineté des pays africains ». « Le Mali est parti du G5 Sahel parce que la souveraineté des pays n’est pas respectée. Le Mali en pourtant l’un des pays fondateurs. La France n’en est pas membre, mais c’est elle qui a mis son véto pour que le Mali n’en assure pas la présidence. Donc, je pense qu’on ne vient pas faire le libre-service pour faire plaisir aux uns et aux autres. Les partenariats, pour être efficaces, doivent se faire dans la sincérité, loin de tout réflexe colonial. Mais aussi, il faut une approche gagnant-gagnant », a-t-il affirmé.

Le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad répartis sur 5 097 338 km².

Foot ivoirien : la FIF ne reconnaît pas un nouveau syndicat

La création de cette nouvelle organisation syndicale visant à défendre les intérêts des footballeurs professionnels couve un malaise dans l’écosystème du football ivoirien.La Fédération ivoirienne de football (FIF), dans un communiqué, indique avoir eu connaissance par le canal des réseaux sociaux de la création de l’Union des footballeurs professionnels de Côte d’Ivoire (UFPCI), qui s’est donnée pour mission de défendre les intérêts des footballeurs professionnels.

Pour la FIF, la défense des intérêts des footballeurs professionnels est « une tâche déjà dévolue à l’Association des footballeurs ivoiriens (AFI) », qui a pour président l’ex-footballeur international Cyril Domoraud.

Lors de l’élection du président de la FIF qui a consacré Idriss Diallo à la tête de la faîtière, l’AFI qui devrait naturellement soutenir Didier Drogba, un candidat et membre de l’organisation, s’est penchée en faveur de l’actuel président de la FIF. Il est reproché à l’AFI de se départir de ses missions.  

 La FIF précise qu’il ressort de l’économie des articles 11 et 13 de ses Statuts qu’elle est composée de membres affiliés, membres reconnus et membres d’honneurs ; et conformément aux dispositions, elle « n’admet comme membres reconnus qu’une seule association par groupement d’intérêt du football ».

Par conséquent, « la seule association reconnue dans le cadre des footballeurs est l’Association des footballeurs ivoiriens (AFI) », insiste la FIF qui mentionne n’avoir pas encore été officiellement saisie de la création d’un nouveau groupement d’intérêt.

Prêt pour Qatar 2022, Macky Sall fait le procès de l’Onu

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de la tribune que s’est offerte le président Macky Sall au Forum international de Dakar pour inviter l’Organisation des nations unies (Onu) à revoir ses mécanismes de résolution des conflits, à un mois du début de la Coupe du monde de football au Qatar pour laquelle le Sénégal compte investir 14 milliards F CFA.Présent au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ouvert lundi 24 octobre, EnQuête rapporte que « Macky Sall tacle l’Onu ». Selon le chef de l’État sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), l’organisation instituée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, a « montré ses limites » malgré les moyens colossaux dont elle dispose pour remplir sa mission de résolution des conflits pour une paix mondiale durable.

Pour Macky Sall, « sept milliards de dollars sont injectés chaque année dans ses opérations, sans grands résultats ». En Afrique, par exemple, « 30 millions de réfugiés dus au terrorisme » sont dénombrés alors que les missions onusiennes de paix pullulent sur le continent, regrette dans Le Soleil le président sénégalais, invitant d’ores et déjà « l’Onu à changer sa doctrine ».

« L’inertie du Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme en Afrique porte elle-même la défaillance du système multilatéral. Il faut rendre opérationnelle la force africaine en attente et financer de façon plus adéquate le Fonds de paix de l’Union Africaine », préconise le président en exercice de l’organisation continentale, dénonçant au passage dans Le Témoin « les changements anticonstitutionnels en Afrique ».

Mais pour la sécurisation du continent dans ce contexte de lutte contre le terrorisme, Macky Sall tente de nuancer dans L’AS, où il « +brûle+ la condescendance occidentale », avant de déclarer que « nous ne pouvons pas compter sur le financement extérieur pour assurer notre propre sécurité ».

Toutefois, le monde à l’ère du numérique inscrit les États dans de « grands enjeux » sécuritaires. C’est pourquoi, au Forum de Dakar, Macky Sall est reparti « à l’assaut des réseaux sociaux », d’après Vox Populi. « Il est temps de réglementer les réseaux sociaux pour en limiter les abus. (…) L’utilisation d’Internet à des fins terroristes fait fi des frontières nationales », a noté le président sénégalais devant ses homologues angolais João Lourenço et cap-verdien José Maria Neves.

Sur les affaires politiques nationales, WalfQuotidien indique que « l’opposition presse Amadou Ba », exigeant du Premier ministre sénégalais la déclaration préalable de politique générale avant tout débat sur le projet de budget de 2023. Elle réclame aussi du nouveau chef du gouvernement « la distribution, sans délais, aux députés du projet de loi de règlement pour l’année 2021 ».

Dans cette situation, Sud Quotidien craint des « perturbations du marathon budgétaire » qui doit démarrer incessamment à l’Assemblée nationale ou, au mieux, le « report de l’examen du projet de loi de finances initiale de l’année 2023 ».

En revanche, le Sénégal place beaucoup d’espoirs pour les perspectives économiques de l’année prochaine avec le début de l’exploitation du pétrole et du gaz. Dans cet objectif, le gouvernement a arrêté le projet de budget à 6400 milliards F CFA et ne lésine pas sur les moyens pour faire jouer son équipe nationale de football les premiers rôles à la Coupe du monde qui doit démarrer fin novembre au Qatar.

Selon Stades, « le Sénégal table sur 14 milliards F CFA » pour réaliser un « parcours historique » dans sa troisième participation au Mondial de football après avoir atteint les quarts de finale pour son baptême du feu, en 2002, dans la Coupe du monde co-organisée alors par la Corée du Sud et le Japon. Le quotidien sportif affirme que l’équipe championne d’Afrique en titre misera sur un montant de « 7 milliards F CFA pour la phase de poules » et comptera dans sa délégation 327 personnes.

Les Lions partiront de Paris, en France, pour arriver au Qatar le 14 novembre par vol spécial. La bande à Sadio Mané recevra ensuite, cinq jours plus tard, à Doha, le drapeau national des mains du président Macky Sall, explique Stades.

Economie et protection sociale au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la production des bus électriques au Maroc, la couverture sociale universelle et la problématique de la fuite des cerveaux sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur les enjeux de la production des bus électriques au Maroc, écrit que cela serait possible si l’orientation nationale s’attelait dès aujourd’hui à faire éclore ce potentiel et ses retombées positives qui se déclineraient à divers niveaux.

La mise en branle au Maroc d’un écosystème industriel de production de bus et minibus électriques pourra bénéficier d’un taux d’intégration très important en capitalisant sur les atouts nationaux en matière de savoir-faire industriel, de production d’énergies renouvelables et de disponibilité des minerais stratégiques, souligne le journal.

Pour y arriver, encore faut-il que les décideurs politiques cessent de s’approvisionner exclusivement en bus thermiques, même si ces véhicules sont assemblés localement, suggère-t-il.

Dans le même élan, donner sa chance à l’entreprise et à l’investisseur marocains de s’atteler au défi pourrait se révéler « un tournant stratégique » pour l’atteinte des objectifs nationaux en matière de décarbonation et de production de valeur ajoutée locale, ajoute-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que la couverture sociale universelle, un chantier royal, permettra à des millions de Marocains et leurs familles, jusqu’ici sans couverture sociale, de bénéficier d’un accès équitable aux soins et d’aspirer à des allocations familiales et une pension de vieillesse. “C’est un chantier royal titanesque qui est en train de prendre forme”, relève le quotidien.

Le gouvernement, en dépit de la conjoncture économique internationale et nationale, maintient la même cadence des réalisations et préparatifs pour respecter le calendrier annoncé par le Souverain, souligne-t-il.

Il faut dire que le secteur de la prévoyance sociale a été érigé en une priorité gouvernementale dès l’investiture de l’équipe gouvernementale il y a plus d’une année, note-t-il, rappelant que plusieurs décrets ont été adoptés en un temps record par l’Exécutif permettant à des millions de professionnels et d’actifs non salariés d’intégrer le système de la prévoyance sociale avec leurs ayants droit.

+L’Economiste+, qui commente la problématique de l’exode des cerveaux, préconise de leur offrir les “bonnes conditions” pour rester, notamment “un niveau de vie plus important” et “plus de perspectives”.

“Pour réussir ce challenge, il faut investir, réformer, tenir ses promesses… Il faut que l’herbe soit plus verte chez nous”, note la publication.

“Sachant qu’un migrant sur 3 dans le monde s’installe en Europe, que cette même Europe vieillissante est en quête effrénée de jeunes compétences, alors que les conditions restent inchangées au Maroc”, déplore-t-il, appelant à arrêter cette “grande saignée”.

Cryptomonnaies : le Botswana attribue une licence d’exploitation

Yellow Card, plateforme panafricaine d’échanges de cryptomonnaies, peut désormais fournir des services d’actifs virtuels dans ce pays de l’Afrique australe.Le Botswana est en plein dans l’ère des cryptomonnaies. En février dernier, le gouvernement de ce petit pays de l’Afrique australe a adopté un projet de loi avec pour objectif de réglementer le commerce des cryptomonnaies et des jetons numériques.

Dans cette dynamique, l’Autorité de régulation des institutions financières non bancaires du Botswana a récemment accordé une licence d’exploitation à Yellow Card, la bourse panafricaine de cryptomonnaies.

« Cela ouvre de nouvelles possibilités d’expansion en ce qui concerne les partenaires de paiement, les services bancaires et l’élargissement de notre base de clients en Afrique », a déclaré Chris Maurice, le Directeur Général de Yellow Card.

Se considérant comme une « pionnière » dans ce domaine, cette société va cibler la population non bancarisée du Botswana, dont la majorité n’a pas de bulletins de salaire et de comptes bancaires.

D’après un site spécialisé, le Botswana est l’un des principaux pays africains utilisateurs de Bitcoin aux côtés du Ghana, du Kenya, du Nigeria, de l’Afrique du Sud, du Zimbabwe et plus récemment de la Centrafrique.

Tchad : ce qu’il s’est réellement passé le 20 octobre, selon Mahamat Idriss Deby

Une cinquantaine de personnes sont décédées au cours de manifestations contre la prolongation de la transition au Tchad.A l’appel d’une partie de l’opposition, des manifestations ont eu lieu à N’Djamena jeudi 20 octobre contre la prolongation de la transition dirigée par le général Mahamat Idriss Déby. Mais ces évènements ont viré au drame. Une cinquantaine de personnes sont décédées dans des heurts entre protestataires et forces de sécurité, faisant réagir pour la première fois, le président de la transition dans une adresse à la nation lundi 24 octobre. Dans cette déclaration, il estime que « ce ne sont pas de simples manifestations qui ont été maitrisées mais une vraie insurrection minutieusement planifiée pour créer le chaos dans le pays ».

Selon le chef de l’Etat tchadien, ce qui s’est passé le 20 octobre résulte de son refus de céder au chantage du Parti Les Transformateurs et de Wakit Tama. Mahamat Idriss Déby Itno affirme avoir reçu le leader des Transformateurs à huit reprises depuis le début de la transition. « Il m’a proposé pour les élections prochaines un ticket électoral, c’est-à-dire un président et un vice-président sur une même liste. Il renoncerait ainsi à la question de la non-éligibilité du PCMT (Président du Conseil militaire de transition). J’ai rejeté ses propositions car toutes les lois et règles devant régir les futures élections devraient être discutées au Dialogue national », explique le président tchadien. 

Selon Deby fils, « au cours de ces rencontres, un partage de 30% en faveur des Transformateurs dans les postes politiques, administratifs et des sociétés publiques et parabublique nous a été demandé ».

Le chef de l’Etat du Tchad a ajouté que le président des Transformateurs « a demandé à être nommé Premier ministre de Transition et partager à hauteur de 30% les responsabilités dans la gestion de la transition post-dialogue ». « Si j’avais accédé à cette demande, il n’y aurait ni manifestations ni toutes ces violences », assure le président de la transition tchadienne qui accuse les partis politiques d’avoir recruté des « groupes terroristes, paramilitaires pour opérer des assassinats de masse ». Il ne ménage pas « les groupes politico-militaires non signataires des accords de Doha » qui, selon lui, « ont entretenu des relations directes avec les responsables de ces actes violents ». 

L’homme fort de N’Djamena assume les « mesures conservatoires », notamment « le couvre-feu et la suspension des partis politiques impliqués », prises par le gouvernement à la suite de ces évènements tragiques et décrète un deuil national de 7 jours à compter du mardi 25 octobre.

Après la mort du maréchal Idriss Deby Itno en avril 2021 alors qu’il dirigeait une contre-offensive de l’armée tchadienne contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), le général Mahamat Idriss Deby Itno a été porté à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) pour une transition de dix-huit qui vient d’être prolongée de deux ans par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS). Le jeune général de 37 ans a aussi la possibilité de se présenter aux prochaines élections.