TIC, lutte contre la corruption et finances au menu des quotidiens marocains

Les nouvelles technologies au Maroc , la lutte contre la corruption et le projet de loi de finances pour 2023 sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur les nouvelles techniques de l’information et de la communication, estime que malgré les progrès importants réalisés dans ce domaine, notamment en matière de télécoms, d’Internet et de digital, le fait est que le Maroc accuse encore à ce jour un retard manifeste sur certains aspects qui constituent déjà les tendances lourdes de la nouvelle économie mondiale, à savoir la fibre optique et la 5G.

Pour la première, le Maroc compte moins de 500.000 abonnés tandis que la deuxième n’est pas encore d’actualité ni même en préparation, explique le quotidien.

Pourtant, dans un futur très proche, toutes les industries de pointe sur lesquelles le Maroc entend se positionner comme plateforme compétitive ainsi que les domaines de la santé, de la médecine, de l’éducation et même les services publics de base, seront tributaires de ces technologies, fait-il remarquer.

Abordant la lutte contre la corruption, +L’Économiste+ écrit que la nomination des derniers membres de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption est un « grand pas » pour cette instance dont l’architecture définitive est maintenant en place pour passer à l’action.

Le journal estime que l’inquiétante dégradation du classement marocain ne doit pas être prise à la légère sur un sujet qui charrie des enjeux de confiance et d’attractivité-pays.

Combattre les profondes racines de ce mal qui a abîmé des valeurs et des références sera long, mais vital, estime-t-il. C’est non seulement une nécessité politique mais aussi un outil de mutation profonde de la vie, privée ou publique, des Marocains, ajoute-t-il.

Car, “ce sont eux qui devront aussi faire bouger les choses et prendre conscience que c’est un jeu pernicieux. Sinon, cela ne servirait à rien », relève-t-il.

+Al Bayane+, qui revient sur le projet de loi de finances pour 2023, présenté par le gouvernement le 20 octobre dernier devant le parlement, estime que nos finances publiques, contrairement aux affirmations officielles qui prétendent qu’elles montrent une certaine résilience, connaissent une certaine “fragilité”.

D’où l’urgence de procéder à une réforme fiscale en profondeur afin de mobiliser tout le potentiel fiscal dont nous disposons, soutient la publication.

Cette fragilité, on la retrouve d’une façon plus nette au niveau de la structure du Budget général, étant donné que la part de lion, soit les deux-tiers, de ce budget de 408 milliards DH, revient au fonctionnement, alors que le tiers restant se partage entre l’investissement (26%) et le remboursement des intérêts de la dette (7,6%), explique-t-il.

Les dépenses relatives au “matériel et dépenses diverses” absorbent 24 % des dépenses de fonctionnement, soit 64,8 milliards DH avec une augmentation de 16,5% par rapport à 2022.

Ce qui s’inscrit non seulement en contradiction avec la note de cadrage du Chef du gouvernement incitant les différents départements ministériels et l’administration en général à suivre un régime d’amaigrissement en réduisant le train de vie de l’Etat, mais aussi avec l’une des orientations affichées du PLF consistant à « rétablir des marges budgétaires pour assurer la pérennité des réformes», relève-t-il.

Maroc : Interpellation de cinq partisans de Daech

Cinq individus affiliés à Daech l’organisation terroriste Daech ont été interpellés pour leur implication présumée dans la préparation de plans terroristes en lien avec un projet prémédité individuel ou collectif visant à porter gravement atteinte à l’ordre public selon un communiqué de la Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ).Ce mardi soir et mercredi matin, cinq individus partisans de Daech ont été arrêtés. Les mis en cause, âgés entre 20 et 45 ans, ont été interpellés sur la base d’informations précises fournies par les services de la direction générale de la surveillance du territoire.

Les interpellations ont eu lieu dans la province de Kénitra, à Sidi Yahia Zaër, dans la région d’Inzegane-Aït Melloul, plus précisément à Dcheira, ainsi que dans la communie de Bouaboud,  province de Chichaoua et à Casablanca.

Les mis en cause ont tous prêté allégeance à Daech. Ils prévoyaient, selon un communiqué du BCIJ, d’agir en « loups solitaires » contre plusieurs cibles sensibles du royaume. Ils avaient également pour plan d’utiliser des charges explosives.

Le grand crû des films africains de 2022

Le cinéma africain ne manque pas de ressources pour produire de très bon films. Et cette année ne fait pas exception. En 2022, il y a du bon crû. On trouvera presque de tous les genres, du thriller, du drame, du social, de l’horreur même et un petit soupçon de comédie. Parmi ce panel de films, nous en présentons trois.

L’homme qui a vendu sa peau

Et on commence par L’homme qui a vendu sa peau, de Kaouther Ben Hania. Le film est “Made in Tunisie”. Le film raconte l’histoire de Sam, un Syrien de Raqqa, qui a quitté sa terre natale pour le pays voisin, le Liban, à cause de la guerre civile. Sa fiancée, Abeer, est forcée par sa famille à épouser un diplomate fortuné et à s’installer au cœur de l’Europe Bruxelles. Sam, amoureux d’Abeer, se lance dans une quête d’argent et de papiers qui lui permettront de rejoindre sa bien-aimée en Europe. Le jeune homme est prêt à tout, même à faire de son corps une toile vierge. Il se fait tatouer le dos pour obtenir un visa Schengen par l’une des artistes les plus controversés et prisés du monde occidental. Ainsi, son propre corps devient une œuvre d’art vivante qui est exposée dans un musée. Cependant, Sam se rend vite compte qu’il a vendu plus que sa chair…

Dans son film, la tunisienne raconte avec satyre les failles d’une société contemporaine à la merci du capitalisme. Hania dénonce les dérives d’un système qui pousse les gens ordinaires à marchander  et commercialiser ce qu’ils ont de plus “chair” et de plus intime, leur corps.

“L’homme qui a vendu sa peau » peint la société contemporaine et toutes ses vices, à savoir la place qu’occupe encore l’éthique ou la morale chez l’Homme ; les dérives de l’univers de l’art contemporain, prêt à s’extasier sur des œuvres jugées innovantes sans prendre en compte le respect et le caractère sacré de l’homme ; la situation des réfugiés et les conséquences de l’immigration à tout prix, etc.” analyse très justement Merveille Jessica Atipo pour l’Agence d’information d’Afrique Centrale.

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Plumes

Voyageons maintenant en Egypte, avec le film “Plumes” d’Omar El Zohairy.

Le héros principal de l’histoire est une mère passive, Oum Mario (jouée par Demyana Nassar), dévouée à son mari et ses enfants. Enfermée dans un quotidien monotone, sa vie est rythmée de tâches banales et répétitives. Discrète, la femme au foyer se fait aussi petite que possible. Et puis un jour, un prestidigitateur de pacotille venu distraire les enfants pour l’anniversaire de son fils exécute un tour de magie. Mais tout tourne mal et c’est une avalanche de catastrophes absurdes et improbables qui s’abat sur la famille. Le magicien transforme le mari d’Oum Mario en poule. Celle-ci n’a d’autre choix que de sortir de sa réserve et assumer le rôle de cheffe de famille. Durant le film, elle remue ciel et terre pour retrouver son mari tout en luttant pour sa survie et celle de ses enfants. Petit à petit elle devient une femme indépendante et forte.

Le film est un enchaînement de séquences ubuesque, rythmé de long silence qui installent tantôt un certain malaise, tantôt la curiosité de ce qui risque de suivre après ces moments suspendus. Ce qui rend le film d’autant plus intéressant est le choix des acteurs. Ces derniers sont tous des non professionnels et parlent avec l’accent rural de la Haute-Egypte. Demyana Nassar est elle-même en réalité une habitante du village d’Al Barsha, en Haut-Egypte ainsi qu’une femme au foyer.

Silverton Siege

Nous quittons la région de l’Afrique du Nord pour nous rendre en Afrique du Sud avec le film Silverton Siege de Mandlakayise Walter Dube, Jr.

Comme tout l’indique dans le titre, le film se base sur l’histoire vraie d’un siège qui a eu lieu à Silverton, Pretoria en 1980. Trois hommes de l’uMkhonto we Sizwe (Lance de la Nation) du Congrès national africain ont braqué une banque à Silverton, Pretoria. Le braquage s’est passé à la suite d’une tentative ratée de déstabiliser l’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid en sabotant une raffinerie de pétrole. Le trio a kidnappé 25 personnes et exigé la libération de Nelson Mandela. Le thriller d’action réinvente  les circonstances et ajoute une touche d’artifices hollywoodiens d’intrigue à l’ancienne. Et cela s’explique par le fait que le film a été diffusé sur le géant du streaming, Netflix.

Dans l’ensemble, le film est agréable à voir. Le casting du film fait un excellent travail pour capter l’attention du public et l’ancrer dans ses personnages. La réalisation de Mandlakayise Walter Dube est sans aucun doute la plus grande caractéristique distinctive du film, embrassant les techniques et les trames qui font des thrillers d’action des œuvres d’art si captivantes.

Côte d’Ivoire : sensibilisation sur le Spina Bifida et l’hydrocéphalie

Le Centre Don Orione de Bonoua, situé au Sud-est d’Abidjan, a accueilli la Journée internationale du Spina Bifida et l’hydrocéphalie les 24 et 25 octobre 2022.Durant deux jours, l’ONG ivoirienne Esperance’S Hope et de la Société ivoirienne de neurochirurgie en Côte d’Ivoire ont sensibilisé des parents, dont les enfants sont atteints de Spina Bifida et d’hydrocéphalie afin de mieux assister leurs progénitures.

Professeur Espérance Broalet, neurochirurgienne et présidente de la Société ivoirienne de neurochirurgie en Côte d’Ivoire, a avec ses équipes organisé une session de consultations gratuites et d’interventions chirurgicales dans l’enceinte de ce centre médical. 

Pour cette édition 2022, le thème retenu est « Elève ta voix ». Professeur Espérance Broalet a assuré que son ONG Esperance’S Hope et la Société ivoirienne de neurochirurgie en Côte d’Ivoire donneront la voix pour faire entendre le plaidoyer sur les enfants atteints de ces pathologies.    

A l’occasion de cette journée mondiale, les spécialistes en la matière rappellent au public et au monde politique que le Spina Bifida et l’hydrocéphalie sont une réalité et qu’il est impératif d’en prendre conscience pour améliorer la vie des personnes vivant avec ces maladies.  

Avec son ONG Esperance’S Hope, créée en 2013, le Professeur Broalet mène la lutte pour éradiquer le Spina Bifida et l’hydrocéphalie. L’objectif de l’organisation est de faire reculer l’incidence de ces deux maladies.

Le Père Basile Aka, directeur de ce Centre médical, a soutenu que l’enfant est un don de Dieu. Dès lors, les parents devraient veiller sur ces dons avec une attention particulière. Il a renchéri que toute vie est sacrée et est une bénédiction de Dieu.  

Le Spina Bifida est une malformation qui survient lors de la formation du cerveau. Lorsque cette malformation touche la moelle, alors s’installe la pathologie. Des maladies chez la mère telles que la tension, le diabète et les médicaments d’épilepsie peuvent favoriser le Spina Bifida.  

L’hydrocéphalie, elle, se caractérise par une augmentation de la taille du crâne chez les nourrissons et un excès de liquide dans les cavités profondes du cerveau, exerçant une pression sur le cerveau qui peut entraîner des lésions cérébrales.

L’hydrocéphalie et le Spina Bifida représentent selon le Professeur Broalet « à peu près 16% des hospitalisations en neurochirurgie ». Ce taux montre que ces pathologies doivent être adressées de façon diligente pour assurer une meilleure santé à la mère et à l’enfant.

Les causes de l’hydrocéphalie sont multiples. Les spécialistes énoncent des malformations qui peuvent provoquer une infection neuronale, tumorale et vasculaire (saignement, notamment chez les prématurés qui pendant l’accouchement vont avoir des hémorragies).

Dr Bourgi a conseillé les femmes, insistant sur la prise de l’acide folique sur les 25 ou 28 premiers jours de la grossesse pour se prémunir du Spina Bifida. Les carences en vitamines notamment l’acide folique, la carence en vitamine C et en zinc les exposent aussi à ces pathologies.   

Le diagnostic reste un problème de parce que certains enfants n’ont pas pu faire le scanner cérébral, a fait observer professeur Broalet, plaidant pour la construction de cellules dans les centres hospitaliers publics parce que dans le privé ça coûte cher. Cela devrait permettre à chaque région de disposer de cellules dédiées.   

Aïcha Camara, venue pour des consultations, confie avoir pleuré la veille. Elle a fait savoir que « c’est à peine si on a le soutien de papa et de la famille ». Elle rapporte que « du côté de (son) mari, c’est difficile parce ils passent leur temps à dire que l’enfant n’est pas un être humain ».

Grâce aux progrès continus de la médecine, la prise en charge médicale a été améliorée pour les personnes atteintes de dysraphisme spinal et d’hydrocéphalie. Mais malgré cela, de nombreux enfants vivant avec ces pathologies n’ont toujours pas accès aux services de soins et aux traitements appropriés.

La stigmatisation et la discrimination restent une réalité dans de nombreux pays. Certaines personnes ne sont pas informées des faits importants concernant le Spina bifida et l’hydrocéphalie et les moyens de prévenir les défauts de fermeture du tube neural.

En 2011, l’assemblée générale de la Fédération Internationale (IF) pour le Spina Bifida et l’Hydrocéphalie a désigné le 25 octobre Journée mondiale du Spina Bifida et de l’hydrocéphalie (World Spina Bifida and Hydrocephalus Day – WSBHD).

Ses membres utilisent cette journée pour sensibiliser et aider à mieux comprendre le spina-bifida et l’hydrocéphalie, ainsi que les moyens de prévenir les défauts de fermeture du tube neural (NTD). Depuis 2012 la Journée mondiale du Spina Bifida et de l’hydrocéphalie est organisée tous les ans.

Le professeur Broalet a, au nom de sa délégation, procédé à la remise de dons composés de matériels pour développer la psychomotricité des enfants malades. Cela devrait aussi permettre aux enfants d’apprendre à utiliser leurs mains pour dessiner, une sorte de rééducation de leurs organes sensoriels.

Le Maroc engagé à infuser davantage le nexus paix, sécurité et développement en Afrique

Le Maroc réitère son engagement pour une réorientation des efforts pour infuser davantage le triple nexus paix, sécurité et développement au sein de l’architecture institutionnelle africaine, a souligné mardi, à Tanger, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita.Intervenant par visioconférence à l’occasion de l’ouverture de la Policy Conference de Tanger organisée en partenariat avec le Département aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine (UA), le ministre a plaidé pour la mise en place d’un Fonds de l’UA pour le Développement, à l’instar du Fonds pour la Paix, dédié à financer l’action collective africaine en matière de développement socio-économique et humain.

Il a également appelé à explorer les pistes et mécanismes susceptibles de renforcer les synergies et la coordination entre les différents organes en charge du développement durable, de la paix et de la sécurité et de la gouvernance en Afrique, plus singulièrement entre l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité (APSA), l’Architecture Africaine de Gouvernance (AGA), l’AUDA-NEPAD et la BAD.

Par ailleurs, le ministre a préconisé l’instauration de la continuité de cette Policy Conference en l’institutionnalisant en tant que « Processus de Tanger », qui impliquera toutes les parties prenantes y compris le secteur privé dans la création d’un momentum positif en faveur de la stabilité et de l’essor du Continent, notant que l’objectif sera aussi d’élaborer des données fiables sur la mise en place du triptyque « paix, sécurité et développement » dans la concrétisation de l’Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable.

Le choix du Maroc pour l’accueil de cette conférence constitue un gage de reconnaissance envers la contribution du Royaume à la thématique puisque SM le Roi a érigé l’approche basée sur le « nexus paix, sécurité et développement » au cœur de l’engagement du Maroc pour l’Afrique depuis le retour du Royaume à l’UA, a-t-il relevé.

Au niveau de l’institution panafricaine, le Maroc, dès son premier mandat au sein du Conseil Paix et Sécurité entre 2018 et 2020, avait veillé à inscrire le triple nexus à l’ordre du jour des travaux de ce Conseil, a-t-il rappelé, ajoutant que la vision du Royaume se traduit aussi au niveau international, en plaidant au sein des plateformes multilatérales et particulièrement au sein de l’ONU, à factoriser les besoins africains et les réalités africaines dans toute initiative visant la paix, la sécurité et le développement du Continent, dans une démarche « partenariale » et non « d’assistance ».

A cet égard, l’engagement de l’Afrique à relever les défis sécuritaires qui sont multiples et de nature complexe et multidimensionnelle doit se baser sur des approches nouvelles qui permettent d’anticiper et intervenir au lieu de constater et réagir. De ce fait, a ajouté le ministre, « le Maroc estime que le temps et l’ordre de l’action devraient inviter plus de confiance en nos capacités africaines collectives pour relever nos propres défis et avancer de l’avant », rappelant à cette occasion, l’appel Royal qui est resté célèbre : « l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ».

« C’est bien cette confiance que nous estimons fait défaut aux efforts pour la paix, la sécurité et le développement du continent pour ainsi débloquer son potentiel d’intégration continentale et mondiale », a-t-il poursuivi, soulignant que la confiance signifie « un partenariat d’égal à égal, affranchi de tous les relents de prédation et d’influence orientés vers le profit ».

La confiance dépend également, a-t-il enchainé, d’une « solidarité active, au-delà de l’intérêt immédiat et pour une construction panafricaine qui requiert un engagement sincère et une mutualisation des moyens au service des populations africaines », précisant que la confiance signifie aussi « la centralité de la dimension humaine à travers une coopération concrète tournée vers et tournant autour des populations ».

Et de conclure que cette confiance constitue la clé de voûte pour mettre en route tous les projets fédérateurs de l’Afrique visant le développement et l’intégration de l’espace continental.

WhatsApp : une panne préjudiciable pour tous

Le service de messagerie de l’application Whatsapp était indisponible mardi matin.Qu’est-il arrivé à WhatsApp ? C’est la question que se sont posés plusieurs millions d’utilisateurs qui ont eu d’énormes difficultés pour envoyer des messages ou pour consulter un statut via l’application de messagerie instantanée chiffré, dans la matinée du mardi 25 octobre. La filiale du groupe Meta, propriétaire de Facebook, d’Instagram et de Messenger, a été touchée par une panne, confirmée par le géant du numérique, assurant travailler pour restaurer le service aussi rapidement que possible. 

« La panne a commencé à être signalée à 7 heures moins quelques minutes. C’est surtout à 7 heures que ça a pris un bon et c’est 7 heures trente qu’il y a un pic de signalement sur le site Downdetector. Ça s’est arrêté au bout d’une heure de temps…», détaille Mountaga Cissé, spécialiste des nouvelles technologies de l’information et de la Communication (NTIC).

Un retour à la normale a été constaté quelques vers 9 heures, temps universel suscitant un grand soulagement chez les utilisateurs.  Pourtant, selon Mountaga Cissé, « la panne n’était pas d’une grande ampleur ». « Elle ne ressemble à ce qu’on a connu récemment pour deux raisons principales : la première, c’est qu’elle a eu lieu en début de matinée. Elle a plus touchée l’Europe et l’Asie parce qu’à cette heure, les Américains étaient encore en pleine nuit, donc ils n’ont vraiment pas senti la panne. La deuxième raison, c’est que Whatsapp a vite fait de corriger le service et l’a rendu de nouveau disponible », explique le spécialiste des NTIC, notant par contre que Meta « n’a pas communiqué sur l’origine de cette perturbation ».

Mais ces quelques heures d’interruption ont perturbé des habitudes et ne seront pas sans conséquences pour Meta d’un côté et d’un autre pour les entreprises de vente en ligne.

Il y a un peu plus d’un an, précisément le 4 octobre 2021, une panne de Facebook avait fait chuter la fortune de son propriétaire Mark Zuckerberg de 6 milliards de dollars.

Au Sénégal, plusieurs vendeurs utilisent WhatsApp pour écouler leurs produits. L’application de messagerie instantanée comptait 5 millions d’abonnés en janvier 2020 au Sénégal, soit plus de la moitié des internautes sénégalais à cette date.

Cette « hyperdépendance » a été à l’origine d’une panique chez plusieurs abonnés qui, « croyant que c’est une panne du web, s’en sont pris à leur box Internet ». « D’autres ont acheté du crédit pour renforcer leur pass internet. D’autres étaient prêt à tout pour utiliser WhatsApp au point de télécharger des VPN (réseau virtuel privé), et s’exposer à des risques de cybersécurité », s’inquiète Gérard Joseph Francisco Dacosta, professionnel de la cybersécurité.

De son coté, Mountaga Cissé estime que « la problématique de la dépendance doit être abordée avec un peu de recul ». « Le constat, c’est que les usagers sont très dépendants de ces outils-là. Ils sont entouré d’une communauté de personnes avec qui ils interagissent et dont ils ne peuvent se séparer du jour au lendemain au risque d’être un peu isolé. Ils sont donc obligés d’être dans ce cercle fermé, surtout pour les e-commerçants, qui pour la plus part., utilisent ces outils pour communiquer », souligne-t-il.

Yodé et Siro sollicitent Mme Dominique Ouattara

Ces artistes Zouglou, engagés dans la transition verte, ont dévoilé mardi leur projet à la Première dame de Côte d’Ivoire.De leurs vrais noms Gervais Dali Djedje dit Yodé et Sylvain Decavailles Aba dit Siro ont, au cours d’une audience, sollicité l’appui de la Première dame pour la tenue de la deuxième caravane de reboisement initiée dans le cadre de leur organisation dénommée « Yes Fondation ».  

La Première Dame Dominique Ouattara qui les a reçus à son cabinet de Cocody, les a en retour félicités pour cette initiative qu’elle trouve noble. L’épouse du chef de l’Etat a décidé d’accompagner le groupe dans cette initiative verte en acceptant d’en être la « marraine ».    

« Aujourd’hui, vous savez que la Côte d’Ivoire a perdu près de 90% de sa forêt. Et nous savons que c’est une situation qui préoccupe la Première dame. Comme notre Fondation est engagée dans la lutte contre cette question, nous sommes venus la voir pour lui témoigner notre soutien et solliciter le sien afin que nous puissions bien mener notre deuxième caravane nationale de reboisement populaire 2023 », a expliqué Sylvain Decavailles Aba dit Siro.

L’année précédente, ce sont 182 hectares de forêts qui ont été reboisés dans dix villes de la Côte d’Ivoire par la Fondation Yes de Yodé et Siro. A l’occasion de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, les deux artistes se sont engagés à soutenir les actions du gouvernement ivoirien.

Burkina : Un gouvernement de 23 membres dont d’anciens ministres sous Damiba

Après la nomination du Premier ministre, vendredi dernier, le président Ibrahim Traoré continue de mettre en place les organes de la transition.Le gouvernement de la Transition a été dévoilé, mardi soir, à la télévision nationale. L’équipe de Me Apollinaire Kyelem de Tambéla compte 23 membres dont 20 ministres et trois ministres délégués.

Cinq ministres sous le lieutenant-colonel Paul-Henri Damida ont été reconduits. Il s’agit de Olivia Rouamba aux Affaires étrangères, de Dr Robert Kargougou à la Santé, de Jean Marie Traoré à la Coopération régionale, de Aminata Zerbo à la Transition digitale et du « bouillant » syndicaliste Bassolma Bazié à la Fonction publique. Il est d’ailleurs « bombardé » ministre d’Etat.

Le gouvernement compte deux ministres d’Etat. L’autre est un militaire, le colonel-major Kassoum Coulibaly qui est en charge de la Défense.

Les hommes en treillis ont fait la part belle aux civils. En plus du colonel-major, seulement trois autres sont membres de l’exécutif dont le Boukaré Zoungrana, nommé ministre de la Sécurité. « L’homme a la confiance des militaires », commente Obissa Juste Mien, journaliste. En effet, c’est la 3e nomination du colonel sous le MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration), la junte au pouvoir depuis janvier dernier. En février 2022, il avait été nommé gouverneur du Centre-est, avant commandant de la Brigade de veille pour la défense patriotique (BVDP) fin aout.  

La parité n’a pas été respectée, comme exigée par plusieurs organisations féminines. Seulement cinq femmes font leur entrée dans l’équipe gouvernementale. A côté de la diplomate Olivia Rouamba et de l’informaticienne Aminata Zerbo, on note la présence de la magistrate Bibata Nébié au portefeuille de la Justice, de l’administratrice civile Nandy Somé à l’Action humanitaire et à la Réconciliation nationale et de Fatoumata Bako, ministre déléguée chargée du Budget.

Le gouvernement brille également par sa jeunesse. A commencer par le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubacar Nakanabo. Il est inspecteur des impôts, expert en fiscalité internationale. Aussi, Jean Emmanuel Ouédraogo, journaliste et présentateur vedette de la télévision nationale, est nommé ministre de la Communication, des Arts, de la Culture et du Tourisme.

Le nouveau gouvernement effectue sa rentrée des classes, ce mercredi 26 octobre, selon des sources concordantes à APA. Les ministres recevront leurs lettres de mission et les consignes du capitaine Ibrahim Traoré investi président de la transition après son coup d’Etat du 30 septembre contre le lieutenant-colonel Damiba, lui-même tombeur du civil Roch Marc Christian Kaboré en janvier 2022. 

Le président de la BID en visite à Abidjan

Le président de la Banque islamique de développement (BID), Dr Muhammad Sulaiman, arrive pour la première fois sur le sol ivoirien.Dr Muhammad Sulaiman, effectue une visite à Abidjan, du mercredi 26 au vendredi 27 octobre 2022, dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et le Groupe de la BID, indique une note du ministère ivoirien du Plan et du développement.

Cette visite sur les bords de la lagune Ebrié est sa première sortie en Afrique francophone. Dr Muhammad Sulaiman sera accueilli en premier par la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, gouverneure de la BID pour la Côte d’Ivoire.

Ils échangeront sur les accords de coopération qui lient la banque à la Côte d’Ivoire. Ensuite, le président de la BID et sa délégation participeront à plusieurs rencontres au sommet de l’Etat ivoirien, notamment avec le président de la République, Alassane Ouattara.

Avec le chef de l’Etat ivoirien, il abordera le repositionnement stratégique de la BID pour la période 2023-2025. Il échangera aussi avec le Premier Ministre, Patrick Achi, avec la participation du ministère du Plan et du développement ainsi que celle d’autres départements ministériels concernés.

Par ailleurs, le Saoudien, à travers des visites guidées sur plusieurs sites socio-économiques et touristiques, aura l’occasion d’apprécier de visu, les efforts de développement du gouvernement ivoirien avec le soutien de la Banque islamique de développement.

La BID est l’un des partenaires financiers qui accompagnent l’Etat de Côte d’Ivoire dans son développement. Elle s’est déjà engagée à financer l’ambitieux Programme National de Développement (PND 2021-2025) lors du Groupe Consultatif organisé par la Côte d’Ivoire, en juin dernier.

La banque a consolidé sa présence en Afrique Francophone avec la nomination en mai 2022 d’un représentant pays en la personne de Cheick Oumar Ouattara. Une nomination qui vise à assurer un meilleur suivi du portefeuille de projets actifs.

Elle est une banque multilatérale de développement qui œuvre pour améliorer la vie des populations bénéficiaires en favorisant le développement social et économique dans les pays musulmans et les communautés musulmanes à travers le monde, et en produisant un impact à grande échelle.

Au service de 57 pays membres répartis dans les quatre continents, la BID investit largement dans le développement socio-économique en Afrique. Le siège de l’institution se trouve à Djeddah, en Arabie Saoudite.

Pour cette visite Dr Muhammad Sulaiman sera accompagné du Directeur du Hub régional Ouest Africain de la BID (en poste à Dakar), Musa Sillah et le représentant pays de la Côte d’Ivoire, Cheick Oumar Ouattara.

Les liens du nouveau Premier ministre britannique avec l’Afrique

L’ex-ministre de l’Économie a été nommé lundi dernier chef du gouvernement britannique, quatrième occupant du poste depuis 2016.Les Indiens le revendiquent peut-être, mais le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, a des liens profonds avec l’Afrique dont très peu ont parlé depuis qu’il a été confirmé comme le prochain homme politique en charge du « Number 10 Downing Street » (siège du Bureau du Premier ministre).

A 42 ans, cet homme politique formé à Oxford est le plus jeune Premier ministre de Grande-Bretagne après Robert Jenkinson, qui a occupé ce poste entre 1812 et 1827.

Il a été confirmé comme le quatrième Premier ministre du Royaume-Uni depuis 2016, son prédécesseur immédiat, Mme Truss, n’ayant tenu que 45 jours du fait d’une succession de politiques économiques désastreuses qui ont rendu sa position de Premier ministre de plus en plus intenable.

Avec plus de 150 députés soutenant sa candidature au poste de Premier ministre, M. Sunak a battu sa rivale Penny Mordaunt, qui n’a pas pu réunir le seuil de 100 soutiens au sein du Parti conservateur pour l’empêcher d’avoir une deuxième chance pour le poste.

Depuis lors, on parle beaucoup de cet homme marié et père de deux enfants. Les parents de Sunak sont d’origine indienne et ont quitté le Kenya pour s’installer en Grande-Bretagne dans les années 1960.

Avec un père né au Kenya et une mère née en Tanzanie voisine, les liens de Sunak avec l’Afrique ont montré à quel point la politique britannique a évolué depuis l’époque où la seule place pour les noirs et les métis était en marge de la société britannique de l’après-guerre.

Les parents de Sunak ont émigré en Grande-Bretagne au milieu d’un exode sauvage d’immigrants d’Inde et d’autres pays du Commonwealth qui a commencé à la fin des années 1940.

Il est né à Southampton le 12 mai 1980, une année mémorable pour la Grande-Bretagne, où le Premier ministre conservateur Margret Thatcher a exercé son influence sur la politique du pays, marquée par les grèves, et sur la guerre coûteuse contre l’Argentine, dirigée par une junte, pour les îles Falkland (les îles Malouines), deux ans plus tard.

L’ancien chancelier de l’Echiquier (ministre des Finances et du Trésor) sous Boris Johnson de 2020 à 2022 a hérité des défis de Liss Truss pour ramener l’économie britannique en difficulté vers des climats plus calmes et combler le fossé qui divise le parti conservateur au pouvoir, qui talonne le parti travailliste dans les sondages d’opinion.

C’est la raison pour laquelle M. Sunak n’a exprimé aucun désir de répondre à l’appel des travaillistes à organiser des élections générales et à tester la popularité des conservateurs au pouvoir.

Entre-temps, c’est un curieux coup du sort que Sunak, qui avait prédit la catastrophe d’un programme de réduction des impôts inspiré par Truss lorsqu’ils se sont affrontés pour les votes au poste de Premier ministre en septembre 2022, soit maintenant destiné à les réparer alors que le temps ne joue pas en sa faveur.

S’exprimant pour la première fois depuis qu’il est clair qu’il sera Premier ministre, l’ancien homme d’affaires a déclaré qu’il faudrait du temps pour s’attaquer aux pièges de l’économie et stabiliser à nouveau la livre sterling (monnaie britannique) après avoir connu une période torride ces deux derniers mois.

Une série de politiques économiques peu judicieuses, résumées dans un mini-budget proposant des réductions d’impôts, l’abolition du taux supérieur d’imposition de 45%, des réductions de l’impôt sur le revenu de base et la suppression des droits de timbre, entre autres, ont fait chuter les marchés financiers et la livre sterling a atteint des niveaux sans précédent au début du mois d’octobre.

Cette situation a précipité la chute de Mme Truss après seulement 45 jours de mandat et a donné lieu à des tractations en coulisses pour savoir qui devait la remplacer.

L’homme politique originaire de Southampton a perdu le vote au profit de Truss le mois dernier, mais a rapidement réalisé un retournement de situation quelques semaines plus tard, lorsque le Premier ministre britannique a connu la plus courte durée de vie (du 6 septembre au 25 octobre 2022).

Le reste du monde a depuis été fixé par les profondes divisions au sein du parti conservateur qui, en l’espace de six ans, a dû changer de Premier ministre, passant de David Cameron à Theresa May, Boris Johnson, Liss Truss et Rishi Sunak.

La tâche urgente de Rishi Sunak est non seulement de combler les divisions au sein du parti conservateur, mais aussi de surmonter la tempête économique causée par les mesures désastreuses prises par son prédécesseur et de restaurer la place de la Grande-Bretagne en tant que nation respectée en Europe et dans le reste du monde.

Comme on pouvait s’y attendre, l’Inde s’est enflammée à l’annonce de l’imminence de la nomination de M. Sunak au poste de Premier ministre, après avoir parcouru un long chemin depuis une relative obscurité politique jusqu’à devenir l’homme politique le plus puissant de Grande-Bretagne.

En tant que Premier ministre d’origine asiatique, certaines chaînes de télévision indiennes se sont réjouies de voir l’un de leurs fils « s’élever au-dessus de l’empire’ et assister avec plaisir à la boucle de l’histoire en Grande-Bretagne ».

Il y a quelques mois, l’opinion de Sunak sur une société ouverte a été relativisée lorsqu’il a exprimé son désir ardent de voir la réputation de la Grande-Bretagne comme le pays le plus sûr et le plus agréable au monde pour être gay.

Bien que les sondages d’opinion menées il y a deux ans l’ont hissé au rang de Chancelier britannique le mieux noté depuis Denis Healey, sa popularité a depuis légèrement diminué en raison de ce qui est perçu comme une réponse inadéquate à la période économique éprouvante que traverse la Grande-Bretagne.