Burkina : le Premier ministre dégage les priorités du gouvernement

Le gouvernement de Me Apollinaire Kyelem de Tambéla fait de la lutte contre le terrorisme sa principale priorité, à l’image du capitaine Ibrahim Traoré.La Transition Burkinabè va au pas de course. A peine nommés hier mardi, les membres de l’exécutif ont échangé avec le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré et pris langue avec ses priorités, mercredi 26 octobre 2022, à la Primature.

La première mise en garde vient du chef du gouvernement, chantre du « Sankarisme », lui-même. « C’est un gouvernement de combat qui a été formé. Ce n’est pas un gouvernement de diner gala», prévient Me Apollinaire Kyelem de Tambéla.        

Il indique que l’action de son gouvernement va concourir à l’atteinte de trois principaux objectifs. « Le premier objectif, le principal et le prioritaire, c’est la sécurisation du territoire », affirme le Premier ministre. Chaque burkinabè peut y contribuer, soutient-il. 

L’armée a lancé de recrutement de 3 000 militaires de rang et de 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) pour faire face aux exactions des groupes djihadistes qui occupent environ 40% du territoire.

Le second volet touche à « l’amélioration de la qualité de vie des Burkinabè », pour que chacun « puisse vivre de façon agréable dans son environnement », souligne le chef du gouvernement. Il insiste sur le « pouvoir d’achat ». En mai et en août 2022, le prix du carburant avait connu des hausses successives, entrainant une augmentation générale des produits de première nécessité, du coût des transports en commun. Le taux d’inflation est passé de 7,2% en janvier 2022 à 17,8% en juin 2022, soit une hausse de 10% en six mois, de loin le plus fort taux d’inflation de la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).

Enfin, l’équipe de Me Kyelem de Tambéla compte « améliorer le système de gouvernance » en questionnant les causes de « l’instabilité politique » au Burkina Faso. 

Le pays a connu deux coups d’Etat en moins de 08 mois. En fin janvier 2022, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a renversé Roch Kaboré, premier président démocratiquement élu du pays. En fin septembre, il est déposé par le capitaine Traoré.

Le pays fait face à une insurrection djihadiste depuis 07 ans, rendant les pouvoirs politiques vulnérables.

Russie-Ukraine : au nom de l’Afrique de l’Ouest, Embalo pousse à la paix

Malgré l’enlisement, le président de la Cédéao estime que les belligérants peuvent toujours parvenir à un accord de paix.Début juin 2022, le Sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA), s’était rendu en Russie pour s’entretenir avec Vladimir Poutine sur les conséquences de la guerre en Ukraine. Le plaidoyer du président sénégalais, entendu par le Kremlin, avait notamment permis de lever le gel des exportations de céréales et de l’engrais.

Quatre mois plus tard, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo marche sur les pas de Macky Sall. Dans les faits, l’Afrique a reçu peu de cargaisons quand l’étau s’est desserré autour de la mer Noire où transitent notamment les navires ukrainiens de transport de marchandises.

Face à cette situation, le président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a réitéré l’appel de l’Afrique à la paix. « La guerre entre la Russie et l’Ukraine, deux nations sœurs, ainsi que le blocage des exportations en découlant, freinent les progrès dans le monde entier », a fait noter Umaro Sissoco Embalo lors de son entretien de 2 heures avec Vladimir Poutine.

Malgré l’enlisement du conflit, le président bissau-guinéen a estimé que les belligérants peuvent toujours nouer le dialogue en vue de parvenir à un accord de paix. « C’est très important », a-t-il ajouté.

Au Mali, confronté à la menace jihadiste, les services de Wagner, la société militaire privée russe, ont été sollicités. À cet égard, le président en exercice de la Cédéao a discuté « des problèmes de sécurité en Afrique de l’Ouest » avec le chef du Kremlin.

De son côté, Vladimir Poutine s’est dit « très ravi de voir » Umaro Sissoco Embalo dont le pays, la Guinée-Bissau, fêtera l’année prochaine le 50ème anniversaire de ses relations diplomatiques avec la Russie. « Tout au long de l’histoire de la Guinée-Bissau, de sa lutte pour l’indépendance et lors de la formation de l’État, la Russie a toujours entretenu de très bonnes et chaleureuses relations avec elle. Et aujourd’hui, nous continuons à les développer », s’est félicité le président russe.

Sachant que son hôte est « maintenant à la tête de la Cédéao avec 400 millions de personnes vivant dans ses pays membres et un PIB global de 550 milliards de dollars », Vladimir Poutine a souhaité qu’il contribue au développement des échanges entre son pays et ces États ouest-africains, mais aussi avec l’ensemble du continent africain.

Dans ce sens, après le Sommet Russie-Afrique tenu en 2019 à Sotchi, « nous prévoyons d’organiser un sommet similaire en juillet prochain dans notre capitale du Nord, Saint-Pétersbourg », a affirmé le dirigeant russe.

Au Kremlin, Umaro Sissoco Embalo a aussi plaidé en faveur du développement voire de l’adaptation des relations « historiques » entre la Guinée-Bissau et la Russie. Pour lutter contre la piraterie maritime, il a demandé l’aide de Poutine.

« Nous aimerions avoir de gros navires pour notre marine. Peut-être que la Russie serait en mesure de nous fournir de tels navires ? Et puis, nous verrons comment nous pouvons payer ces frégates. Peut-être que nous pourrons même commander un hélicoptère », a évoqué le président bissau-guinéen. Son homologue russe, pour qui la marine est « un domaine de coopération essentiel », a promis d’en étudier les modalités.

RCA : Pour le MDSP, Ouattara apparait désincarné de la fonction de Chef de l’Etat

Le parti politique, Marche pour la démocratie et le salut du peuple (MDSP) critique la volonté du président Faustin Archange Touadéra de briguer un troisième mandat par tous les moyens.

Le parti s’est exprimé suite au limogeage du la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan le 25 octobre 2022. C’est ainsi que le président du MDSP, Dr Dominique Désiré Erenon déclare : « Complètement aveuglé par l’obtention d’un troisième mandat présidentiel doublé d’une présidence à vie, le Président Faustin Archange Touadéra  est devenu méconnaissable au sommet de l’Etat. »

Pour lui, le président Ouattara apparait aujourd’hui désincarné de la fonction de Chef de l’Etat et transformé en Chef d’une guérilla, au cœur de l’Etat et contre l’Etat, plongeant ainsi le pays dans un piteux état tant au plan institutionnel que politique, économique et social. « Plus rien ne l’arrête dans sa quête effrénée du troisième mandat doublé de présidence à vie. »

La MDSP accuse le numéro 1 de la RCA d’avoir violé la Constitution en écourtant le mandat de la présidente de la Cour constitutionnelle Danièle Darlan et du Magistrat Trinité Bango Sangafio.

 

Au regard de tout cela, la MDSP :

  • Constate que le Président Faustin Archange TOUADERA est dans une logique de personnalisation et de confiscation du pouvoir ;
  • Constate que notre démocratie est sur le point d’être remplacée par une « démocrature » c’est-à-dire une dictature qui donne l’apparence d’une démocratie ;
  • Appelle tous les compatriotes à la désobéissance civile face au Président TOUDERA qui a perdu toute légitimité, base de la démocratie, de la confiance et de l’obéissance du peuple ;
  • Appelle la communauté internationale au secours du peuple centrafricain pour la sauvegarde de la démocratie, de l’Etat de droit et de la préservation de la paix sociale qui sont sérieusement menacés.

Ordures ménagères : grève d’agents d’Eco Eburnie à Abidjan

Des dizaine d’employés observaient mercredi un arrêt de travail spontané devant le site de l’entreprise à Marcory, dans le Sud d’Abidjan.Selon Antoine Djaha, un délégué syndical sous le coup d’un licenciement, « il s’agit d’un arrêt de travail qui a été suscité par un saut d’humeur » des agents, au lendemain d’une remise de lettre de licenciement à trois porte-voix d’un mouvement de mécontentement des employés tenu le 13 octobre 2022.

Interrogé sur les lieux, un responsable de l’entreprise qui n’a daigné décliner son identité, a lancé que « c’est une grève illégale », sans autre précisions. Cet arrêt de travail paralyse les activités dans le secteur 3 notamment à Port-Bouët, Koumassi, Marcory et Treichville, des communes dans le Sud d’Abidjan.     

Les employés revendiquent de meilleures conditions de vie et de travail. Ils se plaignent, entre autres, de ne pas avoir d’assurance maladie pour des personnes qui sont au quotidien en contacts avec les ordures ménagères, et dénoncent par ailleurs des salaires qui « varient » chaque mois.       

« Le 13 octobre nous avons exprimé notre ras-le-bol de cette situation, alors tous les camarades qui ont été le porte-voix de ce mécontentement se sont vus placés en même temps sous procédure de renvoi auprès de l’inspection du travail de Yopougon (dans l’Ouest d’Abidjan) », a dit Antoine Djaha.

Les agents visés par le licenciement sont notamment un superviseur d’équipes, une déléguée du personnel et un délégué du personnel. Lors de l’arrêt de travail du 13 octobre, les employés ont également souhaité la réintégration d’un chauffeur poids lourd qui avait été licencié.

« Ils nous reprochent d’avoir participé à une grève illégale du secteur privé, chose qui n’a jamais été le cas chez nous », a dit Antoine Djaha, membre du Syndicat national des acteurs et travailleurs du milieu de la salubrité de Côte d’Ivoire (Synatsab-ci).

M. Djaha a rapporté qu’avec la direction des points d’accord ont été trouvés parmi lesquels la réintégration de l’agent licencié (Wahi Daniel), l’octroi de deux jours de repos aux balayeuses contre un jour actuellement par semaine et l’accord de principe pour l’acquisition de vaccins pour protéger la santé des agents.

Il a, en outre, fait savoir que les délégués du personnel ont obtenu auprès de la direction générale de l’entreprise « la non répression de tous les travailleurs qui auraient participé à ce saut d’humeur du 13 octobre 2022 ». 

« Alors, contre toute attente, aucun de ces points n’a été pris en compte, ni respecté à aucun moment par l’employeur. Le camarade dont on a demandé la réintégration n’a jamais été réintégré, et ceux qui ont été les porte-voix » de la grève, des demandes de licenciement les concernant sont devant le tribunal du travail, a-t-il dit.      

RDC : les Etats de l’Afrique centrale s’impliquent pour calmer le jeu au Tchad

Le président congolais, Félix Tshisekedi a été désigné par ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) pour calmer le jeu après des manifestations meurtrières contre la prolongation de la transition au Tchad.La situation au Tchad suite aux manifestations du 20 octobre dernier, qui ont fait une cinquantaine de morts et 300 blessés inquiète la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). L’instance suprême de cette organisation sous-régionale s’est réunie mardi 25 octobre à l’initiative de son président en exercice, Félix Tshisekedi pour s’exprimer sur ces évènements tragiques.

Sur les onze Etats membres, quatre étaient représentés par leurs présidents à cette rencontre qui s’est tenue à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Il s’agit de Mahamat Idriss Deby du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo, de Faustin-Archange Touadera et du président du pays hôte. Ils ont « condamné le recours à la violence à des fins politique », sans viser spécifiquement une partie.

Au chapitre des décisions, ils ont désigné Félix Thisékédi facilitateur dans la crise tchadienne, avec la mission de « recréer la confiance entre différentes parties au conflit ». Le président congolais aura à ses côtés son ministre de l’Intégration régionale et le président de la Commission de la CEEAC, l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo.

Dans une adresse à la nation dimanche 23 octobre, le président de la transition tchadienne, le général Mahamat Idriss Deby Itno a accusé le Parti Les Transformateurs de Succes Masra et Wakit Tama d’avoir été à l’origine de ce qu’il a qualifié d’ « insurrection minutieusement planifiée pour créer le chaos dans le pays ». Le chef de l’État tchadien accuse également les « groupes politico-militaires non signataires de accords de Doha » d’avoir entretenu des relations directes avec les responsables » des « actes violents » du 20 octobre.

Le jeune général de 37 est arrivé au pouvoir en avril 2021 après la mort de son père, le Maréchal Idriss Déby Itno, tué dans une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact). A la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), il avait pris l’engagement de faire une transition de 18 mois renouvelable une fois avant de changer d’avis en juin dernier. Le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) lancé en aout dernier a proposé dans ses conclusions rendues samedi 10 octobre qu’il dirige la transition pour deux ans supplémentaires. Il a obtenu par la même occasion la possibilité de se présenter à la prochaine élection présidentielle au grand dam d’une partie de l’opposition et de la société civile.

RCA : le président Touadéra écarte la présidente de la Cour constitutionnelle

Par un décret à effet immédiat du mardi 25 octobre 2022, la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan a été limogée pour « empêchement définitif ».

La présidente de la Cour suprême paye le prix fort de son bras de fer contre le Faustin Archange Touadéra. « Sont (…) rapportées les dispositions du décret du 10 avril 2017 entérinant l’élection des membres du bureau de la Cour constitutionnelle, en ce qui concerne exclusivement Madame Danièle Darlan, pour empêchement définitif » c’est ainsi que la décision a été lue dans les médias à capitaux publics.

Celle qui a annulé en septembre dernier, le décret présidentiel créant un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution, sur une saisine de l’opposition qui accuse le président Touadera de vouloir modifier le texte pour pouvoir briguer un 3ème mandat a été limogée. Elle s’était opposée à la décision en déclarant que : « Le décret est inconstitutionnel et invalidé ».

Offusqué le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), déclare que Faustin Archange Touadéra « vient d’opérer ce jour un coup d’Etat constitutionnel en violant la sacro-sainte règle constitutionnelle de l’inamovibilité des juges de la Cour.»

Plusieurs leaders de l’opposition sont également montés au chéneau pour dénoncer le limogeage de la présidente de la Cour suprême.

 

Macky Sall omniprésent dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, font la part belle au président de la République qui porte la voix de l’Afrique à l’international et n’abandonne pas dans son pays l’idée de réguler les réseaux sociaux.À la 6ème édition du Forum économique sur l’investissement de Riyad, en Arabie saoudite, le chef de l’État Macky Sall « charme les pays du Golfe », souligne Le Soleil. Lors de ce rendez-vous, indique le quotidien national, le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a invité les pays de cette partie du monde à accroître leurs investissements en Afrique dans le tourisme, l’hôtellerie, le logement, l’agriculture, la santé, les infrastructures, les hydrocarbures, les ressources minérales, etc.

« Macky Sall courtise les investisseurs arabes », titre Le Témoin. Dans ce dessein, rapporte ce journal, le successeur d’Abdoulaye Wade (2000-2012) a déclaré que le continent africain, au-delà de ses problèmes, a également des opportunités avec « 77 % de sa population dont la moyenne d’âge est inférieure à 35 ans, (un territoire) de 30 millions km2, des ressources humaines, 60 % des terres arables du monde, des richesses minières, forestières, hydriques et énergétiques… ».

En tout cas, fait noter le président sénégalais dans Le Quotidien, « toute l’Afrique est en chantier. Tout ou presque est à construire. C’est la dernière frontière du développement ».

Cette année, le Forum économique sur l’investissement de Riyad, qui va prendre fin le 27 octobre prochain, a pour thème « Investir dans l’humanité : permettre un nouvel ordre mondial ». À ce propos, le président Macky Sall a déclaré dans L’Observateur que « l’humain doit être la finalité de l’économie et de la finance. Les règles de la gouvernance mondiale sont dépassées. Il faut un nouvel ordre mondial plus juste et inclusif ».

D’après L’AS, le dirigeant africain a développé quatre aspects pour une meilleure gouvernance mondiale : accepter la multipolarité du monde actuel, réformer la gouvernance politique avec notamment les Nations Unies, réformer la gouvernance économique et financière, mais aussi renoncer à l’injonction civilisationnelle en respectant la diversité.

Avant de se rendre en Arabie saoudite, Macky Sall a présidé le Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique. À cette occasion, il a une nouvelle fois évoqué la nécessité de réguler les réseaux sociaux. C’est pourquoi WalfQuotidien estime que ça devient « une obsession », non sans dire que le 4ème président de l’histoire du Sénégal est « entre le marteau de la liberté d’expression et l’enclume des dérives ».

Pour sa part, Joe Marone, spécialiste d’Internet, considère dans Vox Populi qu’il « sera très difficile pour le chef de l’État de lutter contre les dérives du net ». Toutefois, tempère ce journaliste de la Radio Futurs Médias (RFM, privée), « tous ceux qui détiennent de faux comptes et qui pensent (transgresser impunément les règles), se trompent lourdement » parce que « quoi que vous fassiez sur Internet, vous laissez des traces ».

Le Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique, ouvert le 24 octobre, a pris fin hier mardi. Libération indique que « les chefs d’États africains demandent le changement de paradigmes dans les relations bilatérales pour sortir le continent noir de l’impasse du terrorisme et de l’extrémisme violent ».

En politique, Les Echos s’intéresse à la « question des véhicules des députés » de la 14ème législature. À en croire ce journal, « l’État décide de ne pas acheter des voitures et propose des indemnités de 700.000 F CFA par mois, mais l’opposition refuse et exige l’achat de véhicules ».

Dans les colonnes de Tribune, Mamadou Lamine Diallo, député de l’opposition, s’oppose à l’étude et au vote du budget 2023 si la loi de règlements 2021 et l’avis de la Cour des comptes ne sont pas distribués au préalable aux parlementaires.

En sports, Stades annonce qu’Aliou Cissé, le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal, « va lâcher le 11 novembre ses 26 guerriers » pour la Coupe du monde Qatar 2022 (du 20 novembre au 18 décembre).

Burkina : 35 000 VDP supplémentaires seront recrutés

Ouagadougou a lancé le recrutement de 35 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) supplémentaires pour lutter contre les groupes jihadistes.Les nouvelles autorités burkinabè veulent en finir avec les jihadistes. En plus du recrutement de 15 000 Volontaires pour la défense de la Patrie  (VDP) lancé lundi 24 octobre, les nouveaux maitres de Ouagadougou sont à la recherche de 35 000 autres supplétifs dans les communes.

Le communiqué du colonel Boukari Zoungrana, commandant de la Brigade de Veille et de Défense Patriotique (BVDP) en date du mardi 25 octobre indique que « la mission dévolue à ces VDP communaux est de protéger aux côtés des Forces de défense et de sécurité, les populations et les biens de leurs communes ».

Cette vaste campagne de recrutement s’inscrit dans le cadre « de la nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme du capitaine Ibrahim Traoré », avait commenté un officier de l’armée burkinabè contacté par APAnews. « Cette stratégie est peaufinée autour de la Force spéciale anti-terroriste, basée sur une remobilisation de toutes les forces combattantes, en l’occurrence des volontaires », avait-il ajouté.

Les VDP ont été créés en novembre 2019, par le président Roch Kaboré, dans un contexte de recrudescence des attaques jihadistes dans le septentrion du pays. En  septembre 2022, la loi portant création des auxiliaires des forces de défense a été modifiée, en vue de mieux prendre en charge leurs préoccupations.

Depuis l’accession au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré par un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, des attaques jihadistes dans le nord du pays ont fait au moins 18 morts parmi les soldats burkinabé et 4 VDP.

A l’occasion de son investiture vendredi 21 octobre, le capitaine Traoré a assuré que « notre objectif est de reconquérir les parties du territoire occupées et de donner un nouveau souffle aux populations, rappelant que « la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire du pays était le motif de l’intervention des militaires dans la conduite des affaires d’Etat le 24 janvier ».

Le putsch du 30 septembre dont il est le chef d’orchestre a visé à rectifier le tir face « aux dérives du lieutenant-colonel Paul Henri Damiba ».

Niger : retour des attaques jihadistes à Tillabéri

En l’espace de trois jours dans cette région située à la frontière avec le Mali, une quinzaine de personnes ont été tuées dans des attaques attribuées aux jihadistes.Après des mois d’accalmie, les attaques attribuées aux groupes terroristes reviennent avec intensité à Tillabéri, à l’ouest du Niger. Déjà, samedi 22 octobre, onze camionneurs qui livraient des vivres et du ciment ont été interceptés sur une route sablonneuse et déserte entre la ville de Banibangou et la localité de Tizigorou, près de la frontière avec le Mali, avant d’être massacrés par « des hommes armés », de présumés jihadistes, selon un responsable municipal de Banibangou, la commune où les attaques ont eu lieu.

Alors que les habitants n’avaient pas fini de faire leur deuil, des hommes armés ont ciblé le lendemain, vers six heures du matin, une position de la gendarmerie du département de Kollo, à Tillabéri. Deux gendarmes y ont perdu la vie. C’est dans les mêmes circonstances que trois policiers ont été tués, lundi 24 octobre, après l’assaut du poste de police de Tamou, dans la même région, par des « individus armés non identifiés ». Mardi 25 octobre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), filiale d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) au Sahel a revendiqué cette attaque, affirmant avoir tué « cinq apostats agents de la France ». 

La récurrence de ces attaques jihadistes présumées a semble-t-il créé un effet de surprise chez les populations de Tillabéri. Elles avaient commencé à s’habituer à l’accalmie qui s’est installée depuis plusieurs mois dans leur région. Mais entre samedi et lundi, onze civils et cinq membres des forces de l’ordre ont été tués, obligeant les autorités locales à revoir leurs stratégies de défense et de sécurisation dans cette immense et instable région de 100.000 km2.

Les motos de la terreur 

Après l’attaque de la gendarmerie de Kollo, le préfet du département, Ibrahim Kiamogo, a pris un arrêté interdisant « formellement » la circulation de motos « de jour et de nuit dans la commune rurale de Namaro à compter du mercredi 26 octobre 2022 ». Ces moyens de transport sont principalement utilisés par les groupes jihadistes dans leur guerre asymétrique avec les Etats du Sahel.

La région de Tillabéri se situe dans la zone dite « des trois frontières », aux confins du Burkina Faso et du Mali, d’autres pays sahéliens confrontés aux violences djihadistes. Depuis 2017, elle est le théâtre d’actions sanglantes d’insurgés liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique (EI), dont la branche sahélienne avait tué en 2017 trois bérets verts de l’armée américaine. Après cette embuscade meurtrière à Tongo-Tongo, près de la frontière avec le Mali, le groupe jihadiste est monté en grade dans l’architecture des succursales de l’Etat islamique. 

Avant le court répit de 2022, des jihadistes présumés y avaient multiplié aussi en 2021 des assauts particulièrement sanglants contre des civils dans leurs villages et dans leurs champs.

En réponse, les autorités nigériennes ont lancé de vastes opérations à proximité de la frontière avec le Mali, avec l’appui récent, dans le cadre d’un « partenariat de combat », de 250 soldats français. Après son retrait du Mali en effet, la force Barkhane s’est repositionnée dans cette même zone frontalière pour poursuivre sa lutte contre les groupes jihadistes.

La CEEAC plaide pour l’accompagnement de la transition au Tchad

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) ont plaidé le 25 octobre 2022, en faveur de l’accompagnement de la transition au Tchad.

La demande a été faite à l’issue de la deuxième Session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) à Kinshasa. Les chefs d’Etat et de gouvernement de cette organisation sous régionale, dont Faustin Archange Touadéra, ont demandé aux partenaires bilatéraux et multilatéraux du Tchad, particulièrement l’ONU et l’UA, à maintenir et à renforcer leur appui diplomatique, financier, matériel et technique nécessaires au processus de transition au Tchad.

La rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement fait suite au processus de la transition politique au Tchad, et l’analyse du rapport des Experts de la CEEAC sur la répression sanglante du jeudi 20 octobre 2022 à l’origine d’une soixantaine de morts et de nombreux blessés.

Le président de la RDC, par ailleurs président en exercide la CEEAC, Félix Tchisékédi demande invite : « les pays membres de cette organisation sous-régionale, à s’investir pour accompagner le Tchad et les Tchadiens dans leurs efforts de retrouver la normalité constitutionnelle et républicaine après les évènements tragiques survenus à Ndjamena, le 20 octobre dernier, ayant causé des morts et de nombreux blessés. »

Les présidents qui ont pris part aux travaux en présentiel, sont entre autres, Félix Tchisekédi de la RDC, Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville, Mahamat Idriss Deby président tchadien de la transition et Faustin Archange Touadéra de la RCA.