Malawi : les autorités apaisent les craintes de pénurie de carburant

La société nationale de pétrole (NOCMA) du Malawi a apaisé les craintes d’une pénurie de carburant après des jours d’achats effrénés dans la capitale Lilongwe.Cette situation, selon la NOCMA s’explique par des problèmes logistiques. Dans un communiqué publié lundi, la Société a assuré aux Malawites que le pays disposait d’un approvisionnement suffisant en essence et en diesel et qu’il continuait « à recevoir des importations de carburant des ports de Dar es-Salaam et de Beira, malgré les problèmes de change qui ont affecté la capacité d’importation de la société pétrolière nationale ».

« La NOCMA est consciente qu’au cours des dernières quarante-huit (48) heures, le pays a connu des pénuries sporadiques de carburant localisées, en particulier à Lilongwe et dans certaines parties de la région centrale, ce qui a entraîné des achats de panique », a déclaré la société.

Elle a ajouté : « Cette situation est principalement due à une hausse de la demande à Lilongwe et dans certaines parties de la région centrale, qui a sapé l’approvisionnement du week-end en raison des nombreux événements qui se sont déroulés dans la ville pendant le week-end ».

Les défis logistiques ont vu de longues files d’attente se former devant les stations-service de Lilongwe et d’autres régions depuis samedi.

« L’approvisionnement irrégulière en carburant à Lilongwe et dans d’autres régions du pays est en train d’être corrigé, car le produit est libéré des réserves stratégiques de carburant ainsi que d’autres importateurs afin d’assurer une disponibilité durable du carburant dans toutes les stations-service ».

La situation de l’approvisionnement en carburant dans la ville de Lilongwe et dans d’autres villes du pays devrait se normaliser d’ici mardi.

Af’Sud : création d’un organe consultatif anti-corruption

Le président Cyril Ramaphosa a mis sur pied un organe de neuf membres chargés de conseiller le gouvernement sud-africain dans la lutte contre la fraude et la corruption.Selon M. Ramaphosa, le Conseil consultatif national de lutte contre la corruption (NACAC) rassemble des représentants de la société civile et des entreprises. Il est présidé par l’universitaire Firoz Cachalia et son adjoint est le président de la Chambre nationale des chefs traditionnels, Nomandla Dorothy Mhlauli.

Les autres membres du NACAC sont Kavisha Pillay, David Lewis, Nkosana Dolopi, Barbara Schreiner, Nokuzula Khumalo, Sekoetlane Phamodi et Thandeka Gqubule-Mbeki.

« Le Conseil consultatif national de lutte contre la corruption est l’incarnation de notre volonté commune, en tant que nation, de débarrasser toutes les composantes de notre société de toutes les formes de criminalité et de corruption et de développer une réponse et une prévention de ce fléau à l’échelle de toute la société », a déclaré M. Ramaphosa.

La corruption est l’un des principaux défis auxquels l’Afrique du Sud est confrontée depuis l’arrivée au pouvoir de Ramaphosa en 2018. Elle est aujourd’hui responsable de la récente détérioration des services fournis par les ministères et plusieurs structures de l’Etat.

C’est l’une des questions au cœur des manifestations contre la prestation de services qui ont secoué le pays ces derniers mois.

L’organe conseillera le président sur les questions liées à la lutte contre la corruption, conformément à la stratégie nationale de lutte contre la corruption 2020-2030.

Il devrait notamment conseiller M. Ramaphosa sur la mise en œuvre effective de la stratégie de lutte contre la corruption par le gouvernement et la société civile, y compris le secteur privé.

Il fournira également des conseils au gouvernement face aux recommandations de la Commission d’enquête judiciaire sur les allégations de « capture d’Etat », qui a mis en cause plusieurs hauts fonctionnaires de l’ANC dans des activités de corruption.

Une équipe interministérielle dirigée par le bureau de M. Ramaphosa élabore actuellement la réponse du gouvernement au rapport sur l’accaparement de l’Etat, que le président devrait présenter au Parlement d’ici le 22 octobre.

Le rapport sur la « capture de l’Etat » a formulé des recommandations de grande envergure sur le traitement des cas de fraude et de corruption et sur les mesures à prendre pour prévenir, détecter et poursuivre la corruption dans tous les secteurs de la société à l’avenir.

Sénégal : le jeu du pouvoir et de l’opposition en direction de 2024

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la configuration et les manœuvres politiques au sortir des élections législatives du 31 juillet dernier et à 18 mois de l’élection présidentielle de 2024.Sud Quotidien titre sur la fin de quinquennat du président Macky Sall et note qu’il est « entre deux feux ». « À quelques dix-huit mois qui lui restent à la tête du pouvoir exécutif, le président de la République se retrouve tenaillé, contre toute attente, entre le bouillonnement d’un front social qui s’élargit de plus en plus et les incertitudes d’une majorité parlementaire qui ne tient qu’à un député », remarque le journal.

Walf Quotidien s’arrête pour sa part sur « ce qui guette le Conseil constitutionnel » s’il devrait se prononcer sur une éventuelle troisième candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024. En effet, « Macky n’a pas le droit de sacrifier les membres du Conseil constitutionnel », indique l’opposant Abdourahmane Diouf.

Face à ce sujet qui tient en haleine de nombreux Sénégalais, EnQuête voit « une opposition difficilement réconciliable » malgré les 82 sièges qu’elle a obtenus sur 165 lors des dernières élections législatives.

« Les accusations d’Ousmane Sonko pendant la campagne électorale (sont) toujours brandies » par une partie de l’opposition parlementaire, à l’image des soutiens de Thierno Alassane Sall et Pape Djibril Fall, des « députés non-inscrits », pour justifier sa mésentente avec l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), affirme le journal.

Par ailleurs, Le Quotidien note un « choc des ambitions à YAW » pour le poste de président de l’Assemblée nationale. En effet, le journaliste Ahmed Aidara, député et maire de Guédiawaye, populeuse ville de la banlieue dakaroise, « se juge le plus légitime des candidats », d’après le journal.

Sur la préparation du Magal de Touba, grand événement annuel commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba, le guide de la communauté mouride, une importante confrérie implantée au centre du Sénégal, Vox Populi note que le khalife général « Serigne Mountakha Mbacké fixe la conduite à tenir » par les fidèles.

« Les résidents de Touba doivent pouvoir se suffire de Serigne Touba (Cheikh Ahmadou Bamba) en toute chose et être des dignes représentants. Ceux qui n’habitent pas à Touba ne doivent y venir que pour Serigne Touba », a-t-il recommandé.

Dans Bés Bi, le chef religieux appelle à une « introspection » en prélude à la célébration du 18 Safar, la date du Magal de Touba correspondant au 15 septembre dans le calendrier grégorien de cette année. « Nous devons nous remettre en cause », a dit Serigne Mountakha Mbacké.

Politique et éducation au menu des quotidiens marocains

L’invitation par la Tunisie du chef du polisario au forum de coopération Japon-Afrique tenu à Tunis, la réforme de l’école et les toilettes publiques sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains ce mardi.Revenant sur l’invitation par la Tunisie du chef du polisario à la 8e TICAD, un forum de coopération Japon-Afrique tenu les 27 et 28 août à Tunis, +L’Opinion+ déplore que cet acte hostile émane malheureusement de la Tunisie, « cette voisine avec laquelle on aurait tant aimé partager des frontières terrestres et maritimes et que nous aurions vraiment dû et voulu avoir dans notre voisinage immédiat ».

La publication estime que ce pays était le “coeur” du Maghreb et sa zone franche diplomatique qui pouvait légitimement aspirer au statut de “terre de jonction et d’apaisement” entre les pays maghrébins, mais dont l’actuel président vient de “sacrifier la neutralité et la souveraineté décisionnelle pour l’introduire avec effraction” dans “le tumulte de conflits qui la dépassent”.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur la réforme de l’école publique, écrit que depuis que le Maroc a mis sur les rails un processus lourd de réforme à travers la loi-cadre en vigueur depuis 2019, la rentrée scolaire devrait être le moment “idéal” pour “donner de la visibilité” sur l’avancement d’une telle réforme, surtout que la loi-cadre 51-17 a pour principal objectif de transformer l’école à l’horizon 2030.

La conduite d’un tel process est “naturellement complexe” aussi bien sur le plan stratégique, opérationnel que législatif et requiert “une adhésion et une implication toujours avec la même intensité”, estime le quotidien.

Et pour cela, tous les acteurs doivent disposer de manière régulière de la feuille de route, actualisée au besoin, pour savoir où on en est dans l’avancement de ce chantier vital pour l’avenir, soutient-il, estimant que la rentrée scolaire est le “meilleur moment” pour renouveler de manière collective l’engagement de la collectivité pour l’école.

+L’Economiste+ écrit que des centaines de milliers d’estivants sur les côtes marocaines ont été confrontés à un vrai calvaire cet été, étant donné que la plupart de ces côtes ne disposent d’aucune infrastructure dédiée pour les besoins naturels.

Le journal déplore l’absence de toilettes publiques dans les plages du Maroc, pourtant lieu de cristallisation du tourisme, notant que cette problématique des toilettes publiques est “récurrente” et concerne “malheureusement” la totalité du territoire.

Afrique du Sud : plus de 700 kg de méthamphétamine saisis

La valeur de cette quantité de la drogue de synthèse est évaluée à 16,9 millions de dollars américains.Ce week-end, la douane sud-africaine a saisi à l’Aéroport International Oliver Reginald Tambo de Johannesburg une cargaison de méthamphétamine. Selon le Service fiscal du gouvernement sud-africain (SARS, sigle anglais), il s’agit de 785 kg de ce puissant stimulant destinés au marché australien.

Pour réussir leur coup, les trafiquants ont présenté la marchandise prohibée comme « un tapis antidérapant à usage multiple ». Mais lors du contrôle, « il s’est avéré que le tapis avait été utilisé pour dissimuler de la méthamphétamine en cristaux », a déclaré le percepteur des recettes.

Le commissaire du SARS, Edward Kieswetter, a félicité les agents de la douane sud-africaine pour leur « travail louable » et averti les organisations criminelles. « L’excellente coopération avec les autres organismes chargés de faire respecter la loi nous permet de porter un coup fatal à ces activités illégales. Nos agents sont vigilants et travaillent d’arrache-pied pour arrêter ceux qui utilisent nos portes d’entrée et de sortie pour commettre ce type de délits », a-t-il prévenu.

Désormais, le dossier est confié à la Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires de la police sud-africaine pour un complément d’enquête. La méthamphétamine est un stupéfiant qui crée rapidement un état d’euphorie semblable à celui procuré par la cocaïne. Elle est hautement addictive et affecte le système nerveux central, d’après les experts médicaux.

Côte d’Ivoire : le PIB estimé à près de 40.000 milliards F CFA

Le secteur industriel, à lui seul, pèse 22 % du Produit Intérieur Brut (PIB) ivoirien.La Côte d’Ivoire est la locomotive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Son Produit Intérieur Brut (PIB) est évalué à 60 milliards de dollars américains, soit plus de 39.420 milliards F CFA. C’est 40 % du PIB de cet espace communautaire et des exportations de la zone.

Ces données ont été fournies aux investisseurs par le ministre ivoirien du Plan et du Développement, Kaba Nialé, lors d’un débat sur le thème « Industrialisation et diversification économique en Afrique » organisé dans le cadre de la 8e édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (Ticad 8) tenue du 26 au 28 août 2022 à Tunis (Tunisie).

La Côte d’Ivoire, qui compte environ 29 millions d’habitants, fait face au défi de la transformation structurelle de son économie, même si celle-ci a été très dynamique avec une croissance annuelle moyenne de 8 % sur la période 2012-2019.

« La pandémie de Covid-19 et la crise russo-ukrainienne ont montré une certaine résilience de l’économie ivoirienne avec un taux de croissance de 2 % en 2020 contre 7 % en 2021 », a indiqué Kaba Nialé, le ministre ivoirien du Plan et du Développement.

Ces évènements, dira-t-elle, ont également prouvé « la nécessité (pour la Côte d’Ivoire) d’aller plus loin dans la transformation de ses matières premières sur place (cacao, anacarde, hévéa, coton, produits miniers…) et dans l’élargissement de la base industrielle du pays ».

Le Plan National de Développement (PND, 2021-2025) de la Côte d’Ivoire projette un taux de croissance annuel moyen du PIB de 7,65 % avec d’importants investissements socio-économiques d’un coût global de 100 milliards de dollars américains dont les trois quarts sont attendus du secteur privé.

« C’est dire combien le secteur privé est placé au cœur de notre stratégie de développement à moyen terme », a expliqué Kaba Nialé, tout en évoquant l’attractivité de la Côte d’Ivoire grâce entre autres à l’amélioration du climat des affaires et le développement des infrastructures socio-économiques.

La Ticad, créée en 1993 par le Japon, est un forum organisé en collaboration avec les Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et la Commission de l’Union africaine (CUA). Ce rendez-vous est consacré au développement de l’Afrique.

RCA : Installation des membres du bureau de l’association des commerçants du marché km5

La Fédération Nationale des Ouali et Koli Gara (FNOKG) de KM5 a procédé le vendredi 26 août 2022, à la présentation des membres des bureaux des 3 marchés qui composent le KM5.

La cérémonie officielle a eu lieu au Commissariat du 3ème arrondissement en présence du président de la délégation spéciale de la ville de Bangui, Emile Raymond Nakombo, du Directeur général des opérations de la police, Général Christian Axel Andjia et des autorités locales du km5.

Après des durs moments de turbulences sécuritaires causées par les crises militaro-politiques qui ont secoué la République centrafricaine, certains secteurs d’activités ont été fissurés. Tel est le cas du marché KM5 qui regroupe les marchés Kokoro, Mamadou M’baïki et centre.

Après ces moments douloureux, plusieurs plaidoyers ont été faits par les leaders communautaires et religieux, avec comme résultat le retour définitif de la paix dans le secteur, la cohésion sociale et le vivre ensemble.

C’est dans ce contexte que la Fédération Nationale des Ouali et Koli Gara des 3 centres commerciaux a procédé à la mise en place des comités de gestion desdits marchés qui est validé par le premier citoyen de la ville de Bangui, Emile Gros Raymond Nakombo, afin de ramener l’ordre public et la restauration de l’autorité de l’Etat dans ces lieux.

Ces installations font suite aux procès-verbaux des 3 marchés tenus par les nouveaux locataires de la mairie de Bangui sur décision 2021 selon le statut et le règlement intérieur des marchés publics.

C’est pourquoi, pour Anour Sakin Toukis, 2ème vice-président de la Fédération Nationale des Ouali et Koli Gara du marché KM5, l’heure est au retour de l’ordre public dans ces lieux publics où tout le monde est censé s’approvisionner, après les nombreuses crises militaro-politiques.

« L’installation de ces membres consiste à ramener l’ordre public dans ces marchés afin que chaque responsable puisse prendre sa responsabilité dans chaque secteur afin de ramener l’autorité de l’Etat dans ces lieux qui étaient hors du contrôle pendant les crises sécuritaires. Ensemble avec la mairie centrale, et ces bureaux installés aujourd’hui, nous allons travailler en sensibilisant les vendeurs et les commerçants qui sont installés aux abords de la route de regagner les marchés telle est également l’une de nos motivations », a-t-il fait savoir.

Selon le maire de la ville de Bangui, il y’a eu beaucoup de mensonges qui se disent autour de la municipalité de Bangui. C’est pourquoi, il profite de l’occasion pour clarifier les zones d’ombres.

« Les marchés du KM5 sont des poumons de l’économie centrafricaine car, si ces marchés se lèvent c’est toute la République centrafricaine qui est débout. Il y’avait des crises à l’époque ces lieux étaient impénétrables et aujourd’hui il y’a la paix et les activités doivent reprendre. La mairie de Bangui est disponible pour soutenir ces bureaux. S’il y’a un souci quelconque veillez-vous approchez de la Mairie. Ne vous laisser pas arnaquer par certains personnels et cadres de la mairie car, j’attire toujours leurs attention de travailler dans la transparence et le respect de l’éthique professionnelle », a souligné Emile Nakombo, Maire de la ville de Bangui.

Le Marché PK5 est composé de 6 blocs à savoir le marché KM5 Centre ; le marché Kokoro ; Mamadou M’baïki ; Marché Sambo ; Marché Soudanais et le Marché Ngawi. Ces bureaux sont composés d’un président ; un vice-président ; un Secrétaire général ; un Secrétaire général Adjoint ; un Trésorier général et son Adjoint ; un délégué des affaires juridiques ; un Délégué de la jeunesse commerciale ; un Délégué des affaires extérieures et intérieures ; un commissaire aux comptes et des Conseillers.

Une opération de ville propre sur initiative de la FNKOG est également prévue demain samedi de 06heures à 10heures pour le nettoyage de ce grand centre commercial.

Source : Ndjoni-Sango

RCA : sept ressortissants étrangers expulsés pour espionnage

Au moins sept ressortissants étrangers ont été expulsés du territoire centrafricain. Ils sont accusés d’espionnage et faux et usages de faux par le gouvernement.

Il s’agit du citoyen grec Jorgatselos Rectios Djiordios, et des vietnamiens, Youti Tioutra, Dan-Ngok Pao, Tang-ti Ta-wan, La-King-Wan, Lo-ti Tana et Laï-Tang Kouang. Ils sont tous accusés de faux et usage de faux et espionnage C’est une décision du ministère centrafricain de l’Intérieur et de la Sécurité publique contenu dans un arrêté du 18 août 2022. Le gouvernement a jugé que ces personnes sont de moralité douteuse.

Le ministre de la Sécurité publique, Michel Nicaise Nassin, interdit formellement à ces derniers de remettre les pieds en sur le territoire centrafricain. Les éléments de forces de maintien de l’ordre sont instruites de veiller au respect de la décision.

Il est important de préciser depuis des années, la RCA n’a pas procédé à l’expulsion des citoyens étrangers présents sur son territoire. Les concernés ont d’ores et déjà quitté le pays, apprend-on.

Ethiopie : le Premier ministre en visite de travail en Algérie

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a entamé dimanche après-midi une visite de travail en Algérie, pays d’Afrique du Nord.Ahmed et sa délégation ont été accueillis par le Premier ministre algérien Ayman Ben Abdul Rahman à leur arrivée à Alger.

Par la suite, M. Abiy a déposé une gerbe à la stèle commémorative du mémorial des martyrs dans la capitale, et a observé une minute de silence en hommage aux martyrs de la guerre de libération nationale, a appris APA.

Au cours de sa visite, M. Ahmed doit s’entretenir avec le président du pays, Abdelmadjid Tebboune, de questions bilatérales d’intérêt commun et visiter divers projets de développement dans le pays.

Il s’agit d’un voyage important du Premier ministre éthiopien au moment que la guerre a repris dans le nord du pays. Le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) a rompu le cessez-le-feu humanitaire qui durait depuis cinq mois.

Les relations diplomatiques entre les deux pays se sont renforcées ces dernières années. En 2021, les deux pays ont convenu d’établir un conseil d’affaires.

L’Algérie serait le plus grand marché de la défense en Afrique.  En 2020, elle a dépensé 9,45 milliards de dollars dans l’industrie de la défense, selon les informations du ministère américain du Commerce.

L’Algérie a mené la bataille anticoloniale la plus sanglante contre le gouvernement colonial français.

Guinée : la Cedeao salue la mise en place d’un « cadre de concertation »

L’ancien président béninois Thomas Boni Yayi a passé presqu’une semaine à Conakry pour tenter de trouver une issue à la crise politique guinéenne.Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) pour la Guinée a achevé samedi 27 août sa deuxième mission de travail, près de deux mois après son premier séjour dans la capitale guinéenne. Arrivé le 21 août, Thomas Boni Yayi a rencontré divers acteurs dans ce pays qui traverse une nouvelle crise institutionnelle à la suite du coup d’Etat du 5 septembre 2021.

Au terme de sa visite, dont le but était de faciliter l’opérationnalisation d’un cadre de dialogue inclusif qui devrait permettre le retour à l’ordre constitutionnel, l’ancien président béninois (2006 – 2016) a notamment « salué la mise en place par les autorités de la transition du cadre de concertation inclusif ».

Cet organe, composé d’acteurs politiques et membres de la société civile, a été lancé le 15 avril dernier par le colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, à la tête du putsch qui a renversé Alpha Condé. Boycotté par certains partis politiques majeurs, tels que le RPG d’Alpha Condé et la coalition du G58 de Cellou Dalein Diallo et de Sidya Touré, ce cadre est censé instaurer des discussions pour sortir de la transition. Ces figures politiques guinéennes exigent toutefois sa supervision par un observateur international.

Cependant, Thomas Boni Yayi « a exhorté les partis politiques n’ayant pas encore pris part au cadre de concertation initié par les autorités, lequel cadre pourrait être actualisé de manière consensuelle, de le faire afin d’assurer une transition apaisée ». Il invite dans ce sens les parties prenantes, à savoir le gouvernement de transition, l’opposition et la société civile, « à trouver des compromis pour rendre le dialogue inclusif et consensuel ».

Selon le communiqué de la Cedeao, ces dernières « ont affirmé leur volonté de poursuivre les discussions afin de convenir d’un calendrier et d’un contenu de transition acceptés de tous ».

Par ailleurs, la fin de séjour du médiateur de cette organisation sous-régionale coïncide à la suspension partielle des appels à manifester du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Ce mouvement contestataire, dissous en début août par le gouvernement de transition, est composé de coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile.

Malgré sa dissolution, le FNDC continue toujours de mobiliser et avait appelé à manifester ce lundi 29 août et le 4 septembre pour un retour à l’ordre constitutionnel face à la « la gestion unilatérale de la transition » par la junte militaire. Le mouvement a renvoyé cette décision après des entretiens avec des responsables de la Cedeao et certains présidents de la conférence des chefs d’État de l’organisation ouest-africaine.

« Au cours de ces discussions, les divergences qui découlent de la conduite de la transition, en Guinée, ont été abordées. Le FNDC, très à l’écoute de ses partenaires et soucieux de la réussite de cette transition, est favorable au dialogue et à la paix, a accédé à la demande de la Conférence des chefs d’État de la Cedeao, mais aussi des chrétiens de Guinée de suspendre ces manifestations citoyennes et pacifiques, pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel, prévu ce lundi 29 août et le dimanche 4 septembre, jour de prière de nos compatriotes chrétiens », a expliqué sur RFI Sékou Koundono, l’un des dirigeants du FNDC.