Inondations : les secours s’organisent à Dakar

Dans de nombreuses localités de la capitale sénégalaise, des motopompes et des camions hydrocureurs continuent d’évacuer les eaux pluviales.Il a plu des cordes hier vendredi dans plusieurs zones de Dakar. Le ciel a ouvert ses vannes pour déverser 126 millimètres de pluie en pleine journée. Des embouteillages monstres se sont alors formés sur différents axes.

Les automobilistes ont vécu une infernale et interminable attente, des heures d’immobilisation, avant que la circulation ne reprenne. Las, certains d’entre eux ont préféré garer leur voiture pour rentrer à pied. Pour des usagers des transports en commun et des taxis, c’était l’unique solution envisageable. « J’ai marché de Colobane à Cambérène pour avoir un véhicule qui puisse m’amener à la Gare des Baux Maraichers de Pikine », a expliqué un journaliste.

À Ouest Foire, un quartier pourtant résidentiel, une partie de l’une des principales routes s’est transformée en mare. Les eaux ont pénétré dans les maisons et commerces les plus proches de la chaussée. Leur évacuation, entamée après l’arrêt des précipitations, s’est poursuivie jusqu’au petit matin avec le ballet des camions hydrocureurs qui aspirent le liquide pour le verser dans un regard installé sur une intersection.

Ces fortes pluies, « à l’origine de beaucoup de désagréments pour les populations », ont causé la mort « d’un individu de sexe masculin sur la Corniche Ouest » de Dakar, a déclaré hier soir le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome. Des perturbations sont également notées sur les réseaux d’eau et d’électricité.

Pour faire face à cette situation, a-t-il indiqué, tous les services de l’État sont mobilisés afin d’assister les populations sinistrées dans le cadre du Plan national d’organisation des secours (Orsec) déclenché à cet effet. De son côté, le président Macky Sall a réaffirmé « sa solidarité à toutes les personnes touchées par ces intempéries » et présenté « ses sincères condoléances à la famille de la victime ».

Sur Twitter, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) annonce que ce samedi « les conditions resteront favorables à des orages et des pluies d’intensités variables sur une bonne partie du pays, notamment à Dakar ».

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets notamment le transport ferroviaire, le climat général des affaires dans l’industrie et la nomination de la présidente du CNDH en tant qu’Ambassadrice de la Paix mondiale.+Al Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que plus de 4,5 millions de voyageurs ont choisi le train pour leurs déplacements en juillet 2022, soit une hausse de 30% par rapport à la même période en 2021, selon l’Office national des chemins de fer (ONCF).

L’Office a bouclé le mois de juillet sur une tendance de croissance exceptionnelle de l’activité voyageurs, avec plus de 4,5 millions de passagers transportés, soit une évolution globale de 30% par rapport à la même période en 2021, et de 20% par rapport à 2019, année de référence avant Covid, indique un communiqué de l’ONCF, notant que la relance se confirme et augure d’un été inédit.

+Libération+ indique que les recettes voyages ont progressé à plus de 27,29 milliards de dirhams (1 euro = 10,5 DH) au 1er semestre 2022, contre 8,91 milliards DH, une année plus tôt, selon l’Office des changes.

+Le Matin+ fait savoir que le climat général des affaires dans l’industrie aurait été « normal » selon 58% des entreprises et “défavorable” selon 34% d’entre elles au titre du deuxième trimestre de l’année (T2-2022).

Selon la banque centrale, citée par le quotidien, la proportion des entreprises insatisfaites varie de 23% dans l’ “agro-alimentaire” à près de la moitié dans le “textile et cuir” et la “mécanique et métallurgie”.

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a été nommée Ambassadrice de la Paix mondiale par la Fondation espagnole de l’Ordre de la Paix, en reconnaissance à sa défense des droits de l’homme, tant au Maroc qu’au niveau international.

La Fondation, basée à Malaga, souligne, dans un communiqué, les efforts déployés par Mme Bouayach en faveur des droits de l’homme, sa ‘’vocation déterminée, ses efforts en faveur de l’intégration, de la paix et de la tolérance et sa détermination personnelle de promouvoir les valeurs des droits de l’Homme ».

Côte d’Ivoire : 84 lauréats du Prix national d’excellence distingués

La cérémonie s’est déroulée ce vendredi en présence du chef de l’Etat Alassane Ouattara.Au total, 43 personnes physiques et 41 entités morales de la vie socio-économique et administrative de Côte d’Ivoire ont été honorés lors de la 9e édition du Prix national d’excellence. Une distinction créée en 2013 pour notamment faire des émules.

Selon le président Alassane Ouattara, ce prix vise à présenter au monde entier des Ivoiriens talentueux qui contribuent à la construction d’une nation forte, prospère et solidaire. Dans son discours, il n’a pas manqué de féliciter les récipiendaires pour « le travail bien fait et la recherche constante de l’excellence ».

Pour sa part, le Premier ministre Patrick Achi, par ailleurs président du Comité national de la Journée nationale de l’excellence, a souligné que la Côte d’Ivoire doit s’appuyer sur ses ressources humaines de qualité pour faire face aux impacts de la Covid-19, de la guerre en Ukraine, de l’accélération de la crise écologique et climatique, etc.

Cette année, des ministères, la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), des associations de développement, des organisations socioculturelles, une collectivité territoriale… ont participé au Prix national d’excellence. En outre, des accessits pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ont été décernés pour la première fois.

Dans la catégorie « meilleur élève au baccalauréat général », Kla Bolé Jean-Christ du Lycée d’excellence Alassane Ouattara de de Grand-Bassam (Sud-Est), s’est imposé avec une moyenne de 17,40 sur 20 (mention très bien) à cet examen ouvrant les portes à l’enseignement supérieur.

Anyama, située au Nord-Est d’Abidjan, a reçu le prix  de la commune la plus propre de Côte d’Ivoire. Cette municipalité offre aujourd’hui un visage reluisant grâce aux actions de salubrité et de rénovation entreprises par les autorités communales.

La plateforme Ivoirecheck (www.ivoirecheck.com), mise en place par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci) avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour lutter contre les fake news, est également primée.

Lassina Sermé, président du Repprelci, a déclaré que cette récompense nationale traduit la reconnaissance de toute la nation et constitue « une exhortation à maintenir le cap ». Tous les lauréats ont reçu un diplôme, un trophée et un chèque de 10 millions F CFA.

En paix avec les rebelles du sud, le Sénégal présente ses nouveaux députés

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur deux sujets : l’accord de paix conclu entre l’Etat du Sénégal et les rebelles casamançais et les résultats des élections législatives du 31 juillet dernier proclamés par la justice.L’AS se fait l’écho de « l’accord historique entre l’Etat du Sénégal et les rebelles » du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), une rébellion implantée au sud du pays depuis plus de quarante ans. Il s’agit d’un « accord de paix et de dépôt des armes » signé hier à Bissau, la capitale de la Guinée-Bissau voisine, précise Sud Quotidien. « Le MFDC dépose les armes », note dans ce sens L’AS là où Les Echos indiquent que cet accord de paix est « un pas de géant pour le retour définitif de la paix en Casamance ».

Si l’Amiral Papa Farba Sarr est « le négociateur », le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo et le centre Henry Dunant ont été « au cœur des négociations ». Cela fait dire à Bés Bi que « Embalo démine le Macky », pour parler du maquis. Le journal indique que César Atoute Badiate, l’un des chefs de la faction armée du MFDC, était « à la tête de la délégation, prêt à déposer les armes ». « Drapeau blanc en Casamance », note à son tour Walf Quotidien qui rappelle que « Embalo est au cœur de ce nouvel accord ».

Sur un autre sujet, les journaux abordent les résultats provisoires des élections législatives proclamés hier par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV). Walf Quotidien et Le Témoin notent à ce sujet que la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) « gagne et perd la majorité » à l’Assemblée nationale. Elle a obtenu 82 députés contre 56 pour Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) et 24 pour Wallu (sauver) Sénégal, deux coalitions de l’opposition composées de Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Abdoulaye Wade et Cie et qui sont allées dans ces élections en inter-coalition.

Les trois sièges restants, gagnés au plus fort reste, sont allés au journaliste Pape Djibril Fall et à Thierno Alassane Sall et Pape Diop, respectivement ancien ministre de l’Energie de Macky Sall et ancien dignitaire du régime de l’ex-président Abdoulaye Wade. Que cela soit l’inter-coalition Yewwi-Wallu et la coalition BBY, chacune espère rallier ces trois nouveaux députés dans son camp pour obtenir la majorité absolue des 83 députés. Dans ce sens, Tribune note que ces trois parlementaires entrants sont devenus des « faiseurs de roi courtisés ».

Malgré son résultat, Yewwi a « introduit un recours », d’après Walf Quotidien qui indique que Macky Sall est « contraint de négocier » dans sa « quête de majorité absolue ». Pour Les Echos, BBY est « à la recherche d’une voix » pour avoir la majorité absolue. Toutefois, Aminata Touré, tête de liste de la coalition présidentielle, note que « c’est une victoire nette et sans bavure » pour BBY.

Mali : la Cedeao, l’UA et l’Onu pour la libération des 49 soldats ivoiriens

La Cedeao, l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations Unies (ONU) sont impliquées pour la libération des 49 militaires ivoiriens au Mali, indique une note du Conseil national de la sécurité de Côte d’Ivoire (CNS), tenu jeudi.Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a remercié lors du Conseil national de sécurité, M. Umaro Sissoco Embalo, président de la Guinée-Bissau et président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao.

Il a également remercié M. Macky Sall, président du Sénégal et président en exercice de l’Union Africaine, ainsi que Mme Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations Unies, pour leur « solidarité et leur implication en vue de la libération des militaires ivoiriens ».

Le CNS a entendu une communication du ministre ivoirien en charge de la Défense sur la détention, depuis le dimanche 10 juillet 2022, de 49 militaires ivoiriens au Mali, en particulier, qu’après plusieurs refus des autorités maliennes, le Chargé d’Affaires et l’Attaché militaire de l’ambassade de Côte d’Ivoire au Mali ont finalement pu rencontrer les 49 soldats.

Selon le texte, ces derniers, comme de vaillants militaires, ont le moral au beau fixe et supportent, avec courage, leurs conditions de détention. Le CNS déplore le fait que les autorités de la transition du Mali continuent de détenir ces soldats, de façon arbitraire, en dépit de toutes les explications et preuves fournies.

Le président ivoirien exprime, par ailleurs, ses vifs remerciements au président du Togo M. Faure Gnassingbé, pour sa médiation et pour toutes les initiatives qu’il entreprend, en vue d’une résolution diplomatique de ce malentendu entre la Côte d’Ivoire et le Mali.

Le président de la République de Côte d’Ivoire a exprimé à nouveau, sa solidarité et son soutien aux familles des détenus, tout en rassurant leurs familles ainsi que tout le peuple ivoirien, qu’« il suit personnellement cette situation pour la libération de (ces) vaillants soldats ».

La Côte d’Ivoire juge que ses 49 militaires ont été « injustement » arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de Bamako, accusés par les militaires maliens au pouvoir d’être des « mercenaires » cherchant à déstabiliser leur pays.

Sénégal: Macky Sall tient son accord de paix en Casamance

Le document signé entre la rébellion et le gouvernement sénégalais reste pour l’heure confidentiel.Lorsqu’il était en campagne pour un second mandat en 2019, Macky Sall ne ratait pas une occasion pour dire qu’une de ses principales priorités était la « paix définitive » en Casamance. Cette riche région méridionale du Sénégal en proie depuis 1982 à une interminable rébellion, qu’aucun gouvernement sénégalais n’a jusqu’ici réussi à pacifier, malgré la signature de plusieurs accords de paix, tous mort-nés ou presque. 

En annonçant jeudi 4 août, qu’il « salue l’accord de paix et de dépôt des armes » signé à Bissau  entre le Sénégal et le comité provisoire des ailes politiques et combattantes du MFDC, (Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, la rébellion), le quatrième président du Sénégal semble croire à ses chances d’être celui qui aura, enfin, réussi à taire cette cette rébellion sans fin qui fait de la crise en Casamance un des plus vieux conflits civils en Afrique. 

Conclu grâce aux bons offices du chef de l’État bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, que le président sénégalais a tenu à remercier pour sa « médiation », ce nouvel accord pour le retour de la paix en Casamance a été signé par un des chefs du MFDC, César Atoute Badiate, et un émissaire du gouvernement Sénégalais.

«Vous êtes entrés dans le maquis quand j’avais 10 ans. Aujourd’hui, j’en ai 50. Je crois que ça suffit maintenant. Combien de personnes sont mortes, mutilées ou ont quitté leur village? Nous allons vous accompagner dans la recherche de la paix», a promis  le chef de l’État bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, qui s’est déclaré « garant de cet accord », en s’adressant aux chef rebelle Atoute Badiate.

Le contenu du document signé entre le chef rebelle et l’émissaire sénégalais n’a pas encore été dévoilé.  

Lancé le 26 décembre 1982, lorsque des militants du MFDC, avaient tenté de remplacer la drapeau sénégalais qui flottait à la gouvernance a Zinguichor par un drapeau blanc, le conflit en Casamance a jusqu’ici causé plusieurs milliers de morts et de déplacés.

Malgré des épisodes extrêmement violents, le conflit est resté en grande partie contenu à un nouveau assez bas évitant qu’il se transforme en une guère facile majeure.  

Une offensive massive de l’armée sénégalaise lancée à partir de janvier 2021, aurait nettement affaibli les rebelles et contraint une partie importante de leurs chefs à entrer en négociation avec le gouvernement du Sénégal, selon plusieurs experts. 

Les rebelles que les autorités et plusieurs organisations internationales accusent de se financer en grande partie par le trafic de bois et de cannabis, ont souvent été appuyés par la Gambie ou le Guinée-Bissau, où les pouvoirs ont souvent entretenu des rapports compliqués avec le Sénégal. 

Ancienne possession portugaise pendant plusieurs siècles avant de passer sous controle français, puis rattaché à la colonie du Sénégal en 1888, la Casamance est adossée à la Guinée-Bissau et presque coupée du reste du Sénégal par la Gambie, ce long petit bout de terre anciennement britannique qui aujourd’hui coupe le Sénégal en deux. 

Législatives : au Sénégal, percée de l’opposition face à Macky Sall en passe de conserver la majorité

Le président de la Commission nationale de recensement des votes, a fait face à la presse jeudi soir dans la capitale.Les résultats provisoires des élections législatives du 31 juillet dernier, après quatre jours d’attente, sont enfin tombés. Ciré Aly Ba, le président de la Commission nationale de recensement des votes, a mis fin au suspense à la Cour d’appel de Dakar.

Ainsi, trois coalitions sur les huit engagées se détachent : 1.518.137 voix pour Benno Bokk Yakaar (mouvance présidentielle), 1.071.139 suffrages pour Yewwi Askan Wi (opposition) et 471.517 voix pour Wallu Sénégal (opposition).

La coalition Les Serviteurs/MPR a obtenu 56.303 suffrages, Aar Sénégal a recueilli 52.173 voix, Bokk Gis-Gis/Liggeey a récolté 44.862 suffrages, Natangué Askan Wi  a acquis 25.833 voix et Bunt Bi a eu 20.922 suffrages.

Au Sénégal, le scrutin législatif est majoritaire dans les départements. En d’autres termes, la formation politique qui s’impose, quel que soit l’écart, remporte tous les sièges en jeu. Partant de là, 57 sièges sont attribués à Benno Book Yakaar, 39 à Yewwi Askan Wi et 16 à Wallu Sénégal.

Les Législatives sénégalaises sont également proportionnelles au plan national. Cette année, le quotient est de 61.526 électeurs. Le calcul effectué par la Commission nationale de recensement des votes octroie 25 députés supplémentaires à Benno Book Yakaar, 17 à Yewwi Askan Wi et 8 à Wallu Sénégal.

Les Serviteurs/MPR, Aar Sénégal  et  Bokk Gis-Gis/Liggeey sont chacune récompensées d’un seul siège. Par contre, Natangué Askan Wi et Bunt Bi sortent bredouilles de ces élections.

Globalement, Benno Book Yakaar est créditée de 82 sièges, 56 pour Yewwi Askan Wi, 24 pour Wallu Sénégal, 1 pour Les Serviteurs/MPR, 1 pour AAR-Sénégal et 1 Bokk Gis-Gis/Liggeey. L’Assemblée nationale du Sénégal compte 165 députés. Une majorité s’acquiert avec au moins 83 députés.  

Pour ces Législatives, le nombre d’inscrits sur les listes est de 7.036.466 électeurs et  3.281.583 d’entre eux ont accompli leur devoir civique. Soit un taux de participation de 46,64 %. Si l’on considère que 20.697 bulletins nuls ont été dénombrés, 3.260.886 suffrages ont donc valablement été exprimés.

Stress hydrique: Le Maroc dans une situation critique

La situation des ressources hydriques au Maroc est alarmante. Lutter contre la pénurie d’eau dans le pays est d’ailleurs aujourd’hui l’une des priorités du gouvernement. En cause la situation est devenue critique. Eclairage.Le Maroc a vécu cette année l’une des pires sécheresses de ces trois dernières décennies. Ainsi, le stress hydrique s’accentue de plus en plus et les réserves en eau sont sous forte pression. La Banque mondiale a tiré la sonnette d’alarme sur cette problématique, dans son dernier rapport sur la situation économique du Maroc publié en juillet dernier.

L’institution mondiale a ainsi précisé que le Royaume s’approche du seuil des pays qui vivent en situation de pénurie d’eau.

Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, Jesko Hentschel a préconisé de « mettre au point des mécanismes efficaces d’allocation de l’eau, par exemple au moyen d’un système de quotas négociables et de produire et de publier des données précises et détaillées sur les ressources hydriques et leur utilisation ».

«Les événements récents ont montré que les solutions techniques ne suffisent plus à protéger l’économie contre les chocs climatiques et soulignent la nécessité d’adopter des politiques complémentaires, telles que celles décrites dans le nouveau modèle de développement, qui permettraient de tenir compte de la véritable valeur des ressources en eau et d’encourager des usages plus efficients et plus raisonnés», a ajouté Hentsche.

De son côté, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, expliqué que le déficit en eau est principalement dû à la baisse importante des ressources hydriques. Celles-ci ont diminué de 85% en raison des faibles précipitations et à la baisse du volume des chutes de neige (la superficie enneigée est passée de 45.000 km2 à 5.000 km2 ), en plus de la réduction du nombre de jours de chute de neige qui a atteint 14 jours cette année contre 41 jours par an généralement.

Certes, le contexte hydrologique dans le Royaume est marqué par une forte irrégularité à cause de son climat aride à semi-aride. Les ressources hydrauliques dont dispose le Maroc sont, en effet, limitées. Forte est de constater que cette raréfaction est la conséquence de plusieurs facteurs, notamment la sécheresse qui a sévit au Maroc depuis plusieurs années, la situation géographique du pays, mais aussi des besoins du développement démographique, la pollution et le gaspillage de l’eau, et la mauvaise gestion des ressources hydriques.

.Il faut également noter qu’au Maroc, les caractéristiques climatiques conditionnent fortement la disponibilité des ressources en eau. Ces dernières décennies, l’ensemble du pays a été affecté par une augmentation des températures. Cela s’est particulièrement caractérisé par une modification de l’intensité des précipitations. Les apports pluviométriques sur l’ensemble du territoire sont évalués à 150 milliards de m3.

En effet, la pluie utile ne représente que 20%, soit 30 milliards de m3. Si l’on déduit les pertes par évaporation et les écoulements non maîtrisables vers la mer, le potentiel hydraulique mobilisable, dans les conditions techniques et économiques actuelles, est estimé à 20 milliards de m³, dont 16 milliards à partir des eaux superficielles et 4 milliards en provenance des eaux souterraines.

Avec seulement 600 m³ d’eau, le Maroc n’est pas seulement en stress hydrique, mais il est confronté à la rareté de l’eau. Aussi, le pays ne bénéficie d’aucune des rivières transfrontalières.

Au Maroc, la politique des barrages lancée dès 1967, traduit la pertinence des choix stratégiques opérés en matière de développement économique et social.

En effet, celle-ci a permis au pays d’assurer la sécurité hydrique et alimentaire et de promouvoir l’emploi en milieu rural.

C’est à ce niveau qu’il faut mobiliser de nouvelles infrastructures pour économiser cette eau. Le dessalement de l’eau de mer est une solution préconisée, surtout pour les régions arides ou impactées par la sécheresse, mais encore faut-il assurer un coût compétitif, d’autant plus que ses effets sont limités pour combler le déficit hydrique.

Il est aussi recommandé de stocker les eaux des années humides pour pouvoir faire face aux années de sécheresse par la maîtrise des écoulements des eaux pluviales en augmentant la capacité de stockage des barrages et de veiller à planifier et réaliser des transferts d’eau entre bassins pour équilibrer la situation hydrique du pays.

A cela s’ajoute la nécessité de promouvoir le traitement des eaux usées domestiques et industrielles et soutenir sa réutilisation dans l’agriculture et dans l’arrosage des espaces verts, mais aussi d’encourager les nouvelles méthodes durables d’approvisionnement en eau et de planter des arbres et des plantes résistants à la sécheresse et arroser la pelouse avec économie.

Ces recommandations restent des options parmi d’autres mais l’essentiel est d’inciter la population à se comporter de manière civique et de s’abstenir à tout acte de nature à gaspiller cette denrée vitale.

Etat civil : la Côte d’Ivoire redynamise ses centres d’enrôlement

Seuls cinq millions de personnes ont été enrôlées dans les centres d’état civil sur un objectif de onze millions.L’Office national de l’état civil et de l’identification (Oneci) de Côte d’Ivoire a mis en place un « nouveau cadre de collaboration » avec les prestataires car, les contrats des agents d’enrôlement temporaires est arrivé à expiration le 31 juillet 2022. Ces derniers ont été recrutés pour six mois à l’approche de la date butoir du 31 mars dernier, date d’expiration des Cartes nationales d’identité (CNI) de 2009, pour faire face à l’affluence dans les centres.

Le directeur autonome des ressources humaines et des affaires juridiques de l’Oneci, Lossonzana Coulibaly annonce, dans un communiqué reçu à APA, qu’« à la faveur de la redynamisation des activités d’enrôlement, des dispositions sont prises par la direction générale afin d’établir un nouveau cadre de collaboration ».

La direction générale de l’Oneci qui a décidé de maintenir les centres d’enrôlement sur toute l’étendue du territoire, a établi de nouvelles dispositions qui ont trait à la rémunération des prestataires.

La rémunération des prestataires est constituée par une rémunération fixe correspondant au salaire interprofessionnel garanti (SMIG) et une autre qui est variable adossée à la performance des prestataires dans les centres.

L’affluence exceptionnelle dans les centres étant maîtrisée et le rythme opérationnel stabilisé, l’Oneci a entrepris d’ajuster sa stratégie en fonction de nouveaux critères de performance.

Pour éviter que les agents d’enrôlement ne se retrouvent au chômage, l’Oneci a décidé de leur proposer un nouveau contrat, avec une rémunération composée d’une part fixe et d’une part variable alignée sur des objectifs de performances (100 frs/enrôlement et 50 frs/distribution).

Côte d’Ivoire : les fonds de soutien Covid-19 clôturés

Les fonds ont été mis en place pour atténuer les effets socio-économiques de la pandémie du nouveau coronavirus.Le gouvernement ivoirien a décidé de clôturer les quatre fonds Covid-19, autorisant jusqu’au 31 août 2022 le traitement des dossiers en instance. La décision a été prise, mercredi 3 août 2022, par le Conseil des ministres, précisant que les modalités de dissolution desdits fonds seront définies ultérieurement par ordonnance.

Suite à la mise en place des quatre fonds de soutien Covid-19, ils ont été approvisionnés à hauteur de 220,5 milliards Fcfa. Mais seulement 168,38 milliards Fcfa ont été décaissés, soit un taux de décaissement de 76,2%.

De janvier à juin 2022, les quatre fonds Covid-19 ont réalisé des opérations d’un montant de 10,65 milliards Fcfa portant à 168,38 milliards Fcfa le montant total des décaissements de ces fonds depuis leur mise en place.

Pour le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), au 1er semestre 2022, sept entreprises ont bénéficié de 1,7 milliard Fcfa. Depuis sa mise en place, ce fonds a soutenu 138 entreprises pour un montant total de 32,26 milliards Fcfa.

Concernant le Fonds de soutien aux PME (FSPME), du 1er janvier au 30 juin 2022, 30 PME ont été soutenues à hauteur de 877,35 millions Fcfa. Ces opérations portent à 889 PME bénéficiaires pour un montant total de 44,4 milliards Fcfa.

Pour ce qui est du Fonds d’appui au secteur informel (FASI), ce sont 429,25 millions de Fcfa de subventions qui ont été accordées à 1717 acteurs du secteur informel, portant le nombre total de bénéficiaires à 139.641 pour un montant total de 34,4 milliards Fcfa.

Quant au Fonds spécial de solidarité et de soutien Covid-19, au cours de ce premier semestre 2022, ce sont 7,5 milliards de Fcfa de transferts monétaires qui ont été effectués au profit de 108.875 ménages vulnérables.

Depuis sa mise en place, le FSS Covid-19 a décaissé 56,2 milliards Fcfa au profit de 431.930 ménages vulnérables, de 20.808 travailleurs mis en chômage du fait de la Covid-19 et de 152.749 ménages abonnés au tarifs social d’électricité et 472.972 abonnés au tarif social de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci).

Selon l’état d’exécution des fonds Covid-19, « à ce jour, la grande majorité des entreprises nationales se sont réajustées et insérées dans la dynamique de la reprise économique ». En outre, ils ont contribué à contenir les perturbations engendrées par la crise sanitaire de Covid-19.