Maroc: Décès d’Abdelhak Khiam, ex-patron du BCIJ

Abdelhak Khiame, ancien patron de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) et du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) est décédé ce mardi 23 août au matin à Casablanca à l’âge de 64 ans, apprend-on de source proche.Né à Casablanca, Abdelhak Khiam avait fait ses armes au sein de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). En 2004, il avait été placé à sa tête, à une période particulièrement sensible : un an auparavant, avaient eu lieu les attentats du 16 mai ayant frappé la capitale économique. 

Véritable expert en terrorisme et crime organisé, Abdelhak Khiame avait été appelé à prendre la tête du BCIJ dès sa création en 2015.

Il a passé le relais en novembre 2020 à Habboub Cherkaoui. Depuis, il était chargé de mission au cabinet du patron du pôle DGSN-DGST, Abdellatif Hammouchi.

Au sein du BCIJ, Khiam avait été au cœur de la coopération sécuritaire avec les pays étrangers, dont notamment la France et l’Espagne. À la tête de ce que la presse avait appelé le « FBI marocain », Abdelhak Khiam avait aussi initié la communication sur les actions anti-terroristes du Maroc.

Côte d’Ivoire : une coexistence religieuse atypique en Afrique de l’Ouest

La Côte d’Ivoire, un pays multiconfessionnel composé à « 42% de musulmans et de 30% de chrétiens », affiche une coexistence religieuse pacifique rare dans la sous-région ouest-africaine depuis l’indépendance.La Côte d’Ivoire fait office d’exception dans les relations interreligieuses, alors que la menace jihadiste progresse vers le pays. Six ans après l’attentat de Grand-Bassam (Sud), en mars 2016, revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), l’intégrisme religieux ne s’est pas immiscé dans la vie de la Nation.

A l’image du président de la République, Alassane Ouattara, de confession musulmane mais d’un laïcisme absolu, la classe politique ne cherche pas à s’immiscer dans les affaires culturelles et religieuses. Si l’appréhension d’une remise en cause de cette paix confessionnelle ne vient pas de la société ivoirienne elle-même, c’est plutôt l’environnement régional du pays qui augure des inquiétés aux autorités.

Au nord du pays, à la frontière avec le Burkina Faso, les forces de sécurité restent vigilantes face aux tentatives ponctuelles d’incursions des jihadistes qui cherchent à s’implanter en territoire ivoirien.

Bien que les attaques menées par ces forces non-étatiques ne soient pas revendiquées, les autorités et experts s’accordent pour les attribuer à la katiba Macina, une entité affiliée à Al-Qaïda, très active au Sahel.

En Côte d’Ivoire, musulmans et chrétiens vivent ensemble depuis le XIXᵉ siècle. Cette cohabitation religieuse est également territoriale : l’Islam est la religion dominante au nord, le christianisme est celle la plus représentée au sud.

Dès l’indépendance du pays en 1960, le régime du président Félix Houphouët-Boigny, le premier chef de l’Etat ivoirien, fait le choix de la liberté religieuse et de la laïcité comme principe de la constitution du pays.

Engagé en faveur du dialogue interreligieux, feu Félix Houphouët-Boigny établit de bonnes relations avec toutes les confessions en Côte d’Ivoire, notamment avec l’Église catholique, à laquelle il appartient.

De cette vision naît une neutralité affichée de l’État qui empêche tout engagement pour une cause religieuse. L’État, à travers le ministère ivoirien de l’Intérieur, exerce un droit de contrôle et de protection des religions.

Lutte contre une montée d’un Islam radical 

Depuis le début du 21 siècle, le pays a connu des heurts, mais la religion n’en a jamais été la cause réelle. En 2011, lorsque les mosquées sont attaquées et des imams assassinés pendant la crise post-électorale, le Cheick Boikary Fofana, alors leader de la communauté musulmane, évite que la crise ne se transforme en une guerre religieuse en appelant la communauté musulmane à l’apaisement.

Lors de la crise politique de 2010, entre les militaires pro-Gbagbo et les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, la raison majeure des combats est politique et ethnique. En mars 2016, quelques jours après l’attentat de Grand-Bassam, le président de la Conférence épiscopale de Côte d’Ivoire, Mgr Alexis Touably, envoie un message de paix et appelle la population à éviter l’amalgame entre les attentats et l’Islam.

Aujourd’hui, si la menace sécuritaire doit être prise au sérieux, c’est surtout la montée en puissance d’un « islam concurrent », provenant des pays voisins, qui inquiète les autorités politiques et religieuses ivoiriennes.

L’Islam radical a tendance à s’installer dans des zones reculées de la région sahélienne, marquées par une absence d’État central. Face à ce constat, le président Alassane Ouattara et son gouvernement collaborent étroitement depuis une dizaine d’années avec les organisations religieuses musulmanes et chrétiennes.

De ce fait, les écoles religieuses sont intégrées au système éducatif national, en échange d’un financement public, afin d’éviter tout financement venu de l’étranger. Le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des afin affaires islamiques (Cosim) joue un rôle indispensable de prévention et de promotion d’un islam modéré dans le pays.

Pour contrer les discours religieux extrémistes, le Cosim organise la formation des imams ivoiriens, en sélectionnant chaque année une centaine d’entre eux pour être formés au Maroc, et diffuse sur la radio religieuse Al Bayane, la plus écoutée du pays.

Propagé par les courants wahhabites venus des pays voisins, l’islam rigoriste tente d’interdire certaines pratiques religieuses locales, pour imposer sa vision radicale et univoque de l’Islam, rapporte le maire adjoint de la ville de Kong, Aboubacar Barro, proche soutien du président Ouattara.

Des wahhabites cherchaient à interdire le kouroubi, une danse traditionnelle malinké, réalisée en période de ramadan par des jeunes femmes aux seins nus. Pour s’opposer le maire adjoint a tenu à ce que seule la grande mosquée de cette ville située au nord du pays soit ouverte pour l’importante prière du vendredi midi. Ceci a permis d’assurer la diffusion d’un discours religieux unique et d’éviter tout début de scission.

Les chefs confessionnels renforcent l’alliance religieuse 

Grâce à l’action menée sans relâche par le président Alassane Ouattara en faveur de la paix sociale et de la réconciliation, le dialogue interreligieux continue de bien fonctionner en Côte d’Ivoire.

À l’instar d’Abidjan, marquée par une forte mixité, la Côte d’Ivoire peut s’appuyer sur une certitude : celle que la cohabitation religieuse est la meilleure des armes contre le terrorisme. Les dirigeants religieux affichent une volonté ferme d’instaurer et de maintenir un climat social apaisé, en particulier entre les communautés religieuses.

En octobre 2021, le président du Cosim et le président de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (CECCIi) réaffirmaient l’importance de travailler ensemble pour prévenir les conflits, particulièrement pendant les périodes d’élections.

Selon eux, les scrutins électoraux sont des périodes de tensions dans la société et il faut profiter de la concorde actuelle pour renforcer le projet d’alliance entre les communautés. Une alliance qui existe déjà dans les faits et dans les actions caritatives que les deux organisations religieuses mènent quotidiennement dans le pays.

Le Cosim conduit de nombreuses activités dans les villages frontaliers avec le Burkina, le Mali et la Guinée. Une caravane socio-culturelle organisée en partenariat avec des organisations de la société civile et des associations de jeunesse musulmane, procède à des distributions de vivres.

L’Église catholique œuvre de son côté à prendre soin d’enfants ayant perdu leurs mères dès la naissance, ou encore, à une meilleure insertion professionnelle des jeunes, grâce à l’organisation de formations à la recherche d’emplois.

Les communautés religieuses ivoiriennes sont donc des acteurs très implantés localement et indispensables dans la médiation en cas de conflits intercommunautaires ou ethniques. Ceci est un point clé, car les groupes terroristes tentent de profiter de ces fragilités pour s’installer dans les pays de la sous-région.

Sénégal : le secteur social en ébullition avec des crises multiformes

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets allant des mouvements d’humeur dans les collectivités locales à la probabilité de nouvelles inondations à Dakar en passant par la crise dans le secteur de la cimenterie et les problèmes d’exportation de la mangue sénégalaise.Vox Populi note une « paralysie en vue des collectivités locales pour trois jours ». Révoltés par leurs conditions salariales, les agents ont prévu une marche nationale ce matin qui sera suivie d’une grève de 72 heures. « Nous n’accepterons pas d’être les agneaux du sacrifice. La hausse des salaires est un point non négociable », indique Sidya Ndiaye de l’intersyndicale.

Sur les risques de nouvelles inondations avec « l’annonce de nouvelles pluies et de crues » à Dakar, Le Quotidien signale que « l’Etat se prépare au pire pour la fin août et septembre ». Par ailleurs, Libération note que le ministre de l’Intérieur Antoine Diome « annonce un renforcement des dispositifs » pour le pompage des eaux de pluie à Saint-Louis (nord), Touba et Diourbel (centre), des localités frappées par de fortes inondations le week-end passé.

A propos des industries extractives au Sénégal, Sud Quotidien note qu’on va « vers la faillite des cimenteries » après que Dangote a envoyé « tout son personnel en congés collectifs ». En outre, « Sococim et Cimenterie du Sahel sont au bord du gouffre ».

Libération s’intéresse aux activités des sociétés d’hydrocarbures et d’électricité du pays et explique comment « la Société africaine de raffinage (Sar), la Senelec et Petrosen se sont +extirpées+ du Code des marchés ». « Comme le Réseau gazier du Sénégal, elles peuvent désormais faire des achats +sans appliquer les procédures prévues par le Code des marchés+ », fait remarquer le journal.

Le Soleil fait focus sur les « dégâts de la mouche des fruits sur la mangue sénégalaise » et indique que « les exportations vers l’Europe sont affectées ». Le quotidien national souligne que les exportations chutent à 12.000 tonnes alors qu’elles étaient plus de 24.000 tonnes en 2021.

En politique, EnQuête se remémore la troisième année du décès du leader du Parti de l’indépendance et du travail (PIT, gauche), Amath Dansokho. Le journal note que le militant gauchiste a laissé un « grand vide » dans la scène politique. « Tout autant qu’il était capable de s’opposer fortement à certains régimes, il était capable de réunir des personnalités très différentes », confie son fils Alcaly Dansokho.

Afrique du Sud : importante opération de sécurisation dans le Gauteng

Plus de 2000 individus suspects ont été arrêtés ce week-end dans cette province située au Nord du pays.Installation de barrages routiers, descente dans les repaires de malfrats, fouilles poussées…, la police sud-africaine a sorti les gros moyens pour faire changer la peur de camp dans la province du Gauteng où se trouvent Pretoria et Johannesburg.

Selon Mavela Masondo, porte-parole de la Police sud-africaine, cette opération d’envergure s’inscrit dans le cadre d’initiatives de sécurisation suite à l’augmentation de 11,5 % du taux de criminalité dans tout le pays entre avril et juin 2022.

« Des interpellations ont eu lieu lors de la recherche de suspects ayant commis des viols, meurtres, agressions… », a indiqué M. Masondo. Si certaines personnes ont pu être libérées après le paiement d’amendes, d’autres devront comparaître cette semaine devant les tribunaux du Gauteng, a déclaré l’officier de police.

Afrique du Sud : promulgation d’une nouvelle loi anti-corruption

Le gouvernement vise à renforcer la capacité des conseils locaux à adhérer à des normes éthiques.Le chef de l’Etat sud-africains engage la lutte contre la corruption dans l’administration publique. Pour ce faire, il a promulgué une nouvelle loi anti-corruption pour, dit-il, améliorer « la vie des Sud-Africains au niveau local, notamment en garantissant la responsabilité et en excluant les hauts fonctionnaires corrompus du gouvernement local ».

« Les amendements adoptés par le Parlement montrent que les préoccupations des communautés ont été entendues et prises en compte », s’est félicité le dirigeant de la nation arc-en-ciel, qui note qu’ « un État capable et éthique nécessite une base solide au niveau local, et la nouvelle loi contribuera grandement à renforcer la confiance des communautés dans le gouvernement local, et à permettre des partenariats et une coopération plus solides entre les municipalités et les communautés qu’elles servent ».

L’un des amendements notables de la nouvelle loi est l’interdiction faite aux politiciens de tout parti d’occuper un poste au sein d’une administration locale. En outre, si un titulaire d’un poste au sein d’une administration locale est reconnu coupable d’une quelconque infraction, il lui sera interdit d’exercer ses fonctions pendant cinq ans.

Pour renforcer la gouvernance et attirer des compétences de qualité, les municipalités locales seront désormais en mesure d’étendre leur réseau de recrutement à l’ensemble du pays.

RCA : Quelques jeunes de Bimbo bloquent le passage aux véhicules de la MINUSCA

Dans la commune de bimbo, un groupe de jeunes mécontents ont bloqué le passage aux véhicules de la Minusca, à travers la compagne « stop minusca »

C’était à la sortie sud de la capitale centrafricaine, Bangui, que la scène s’était produite. Les habitants de Bimbo ont bloqué la route aux véhicules de la Mission de maintien de paix de l’ONU en République centrafricaine.

Ils ont utilisé le mode de la campagne anti-Minusca pour exprimer publiquement leur opinion. « Stop Minusca », c’est un slogan d’une campagne adopté par la population en Centrafrique pour exprimer le désaccord vis-à-vis de la Minusca.

A travers ce slogan devenu populaire dans le pays, la population dénonce l’inaction des casques bleus face aux attaques des groupes armés qui terrorisent les civils et s’opposent à l’autorité de l’Etat centrafricain.

Cette campagne est utilisée dans presque toutes les villes du pays contre la présence des casques bleus onusiens. Aujourd’hui, les habitants de Bimbo sont sortis pour empêcher la circulation des véhicules de la Minusca pour dénoncer la passivité de cette mission onusienne qui a fait presque 8 ans dans le pays sans résultats satisfaisants.

Source : Ndjoni-Sango

RDC : enquête sur un cas suspect d’Ebola au Nord-Kivu

Le personnel de l’OMS travaille avec les autorités sanitaires pour identifier toute personne ayant été en contact avec le cas suspect et surveiller son état de santé.Les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) enquêtent sur un cas suspect de maladie à virus Ebola, dans la province du Nord-Kivu. L’Institut national de recherche biomédicale (INRB) du pays est en train de tester des échantillons pour déterminer si le patient a contracté Ebola.

Le cas suspect est une femme de 46 ans décédée le 15 août 2022 à Beni, une zone de santé située au Nord-Kivu. Le cas a reçu des soins à l’hôpital de référence de Beni, initialement pour d’autres affections, mais a ensuite présenté des symptômes compatibles avec la maladie à virus Ebola.

« Alors que l’analyse est en cours, l’OMS est déjà sur le terrain pour aider les responsables de la santé à enquêter sur le cas et à se préparer à une éventuelle épidémie », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Le personnel de l’OMS travaille avec les autorités sanitaires pour identifier toute personne ayant été en contact avec le cas suspect et surveiller son état de santé. L’OMS veillera également à ce que des mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections soient en place, à ce que le traitement puisse être mis à disposition de ceux qui en ont le plus besoin et à sensibiliser les communautés locales à la maladie à virus Ebola.

Présidentielle kenyane : Raila Odinga saisit la Cour suprême d’un recours

L’opposant kenyan a matérialisé sa contestation de la victoire de William Ruto à l’élection présidentielle en déposant un recours lundi 22 août devant la Cour suprême.

Raila Odinga joint le geste à la parole. Classée deuxième à l’élection présidentielle du 9 août avec 48,85 %, cette figure de l’opposition kenyane était devancée par le vice-président du pays William Ruto avec 50,49 %, selon la commission électorale. Cela fait une semaine que cet organe indépendant en charge de l’organisation du scrutin a proclamé dans la division les résultats provisoires, qualifiés de « parodie » par M. Odinga.

Bénéficiant du soutien du président sortant Uhuru Kenyatta pour cette élection, il a déposé en ligne un recours devant la Cour suprême contestant les résultats, a indiqué ce lundi un de ses avocats. Le recours « leur a déjà été envoyé et ils le verront bientôt. (…) La copie physique doit arriver avant 14 h (11 h GMT), heure limite pour déposer un recours. Nous espérons avoir bâti un bon dossier et que nous gagnerons », a déclaré Daniel Maanzo, qui fait partie de l’équipe juridique de l’homme politique de 77 ans.

Ainsi, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire du pays, dispose de quatorze jours pour rendre sa décision. Et en cas d’annulation du scrutin, une nouvelle élection doit se tenir dans les soixante jours.

Quelques heures avant l’annonce des résultats de la présidentielle par le président de la commission électorale, le 15 août dernier, quatre des sept membres avaient annoncé les rejeter. Ils reprochent à Wafula Chebukati, le président de l’organe, sa gestion « opaque » et son absence de concertation.

Ce dernier a rejeté ces accusations, affirmant avoir exercé ses prérogatives conformément à la loi du pays malgré « l’intimidation et le harcèlement ».

Mali : Abdoulaye Maïga, un Docteur-Colonel à la Primature

Le colonel Abdoulaye Maiga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est désigné Premier ministre par intérim du Mali en remplacement de Choguel Kokalla Maïga, hospitalisé depuis une semaine.

La nomination de ce colonel de 41 ans est annoncée dimanche soir par décret signé du président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Abdoulaye Maïga assure l’intérim de Choguel Kokalla Maïga hospitalisé depuis le 13 août après un malaise. Avec cette nomination, les militaires contrôlent les deux têtes de l’exécutif.

Peu connu du grand public avant son arrivée en juin 2021 à la tête du de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga est souvent apparu à la télévision publique malienne en treillis pour donner les grandes orientations du gouvernement malien.

Il passe pour ne pas avoir fait partie du cercle des officiers qui ont pris le pouvoir par la force avec le colonel Goïta en août 2020.

Docteur en sécurité international et défense en 2011 à l’Université Jean Moulin (France), le colonel Maïga est aussi titulaire d’un diplôme en diplomatie en droit international décroché en 2005 à l’École nationale d’Administration en Algérie.

En 2016, il était à la tête du programme et analyste en charge du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la sécurité maritime à Abuja (Nigeria). Abdoulaye Maïga est revenu ensuite au pays pour devenir commandant du Groupement d’intervention de la gendarmerie mobile.

Lire aussi: Mali: Le Premier ministre admis dans une clinique à Bamako

Connu pour son discours anti-français, le porte-parole du gouvernement malien ne fait pas dans la langue de bois quand il s’agit d’évoquer les relations avec la France.

En juillet dernier, il avait effectué une sortie musclée pour répondre à Emmanuel Macron qui avait évoqué le dossier malien lors d’un voyage en Guinée Bissau. Le nouveau Premier ministre malien avait « exigé » du président de la République française de quitter « définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante ».

Avant d’ajouter qu’« il est important que le Président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le Génocide des Tutsi au Rwanda, un événement qui attriste encore l’humanité ».

Sa nomination à la Primature à la place de Choguel Maïga, contesté par une partie de la classe politique malienne, consacre la mainmise de l’armée qui contrôle aussi le Conseil national de transition (CNT) par l’intermédiaire du colonel Malick Diaw.

Abdoulaye Maïga a du pain sur la planche. En plus de diriger le nouveau gouvernement, il doit veiller au respect de la feuille de route convenue avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), pour organiser en février 2024, les élections générales qui doivent marquer le retour des civils au pouvoir.

Après les législatives, Macky Sall remobilise ses troupes

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la longue réunion du président Macky Sall avec les députés de son camp, au sortir des élections législatives du 31 juillet 2022.En audience avec les députés de la mouvance présidentielle, « Macky Sall dope sa troupe », indique L’AS. La rencontre s’est tenue de seize heures à deux heures du matin, précise Le Quotidien qui parle de « salle des gages » avant de noter que « le gouvernement (sera) formé au lendemain de l’installation de l’Assemblée ».

Vox Populi parle de son côté de « neuf heures d’audience entre Macky Sall et ses députés » au palais de la République. Le journal  rapporte le « long procès des ministres et directeurs généraux qui n’ont pas mouillé le maillot » aux élections législatives du 31 juillet. Le camp présidentiel s’est retrouvé avec une majorité relative de 82 députés sur les 165 sièges de l’Assemblée nationale.

Pour le président Macky Sall, cette situation est due à un « manque de solidarité, un vote-sanction et la manipulation de la jeunesse par l’opposition », entre autres. En outre, « je suis attaqué, critiqué mais ma position ne me permet pas de répondre », a-t-il fait constater  aux 82 députés dans L’Observateur qui note aussi que le « conclave » a duré neuf heures.

La coalition « Benno (Bokk Yakaar, unis pour un même espoir) a manqué de solidarité et de générosité. Je ne tolérerai plus que des ministres et directeurs généraux ne mouillent pas le maillot », a menacé Macky Sall dans Bés Bi.

EnQuête s’intéresse pour sa part aux « nouveaux combats de l’UMS », l’Union des magistrats du Sénégal. Ses membres « crient leur grand dénuement » en raison de la vétusté des juridictions, leur statut et les voitures de fonction, entre autres. « Pour le budget 2022, aucun franc n’a été prévu pour l’équipement et la réhabilitation des juridictions », indique Ousmane Chimère Diouf, le président de l’UMS.