A Rabat, les Africains débattent des interventions onusiennes en Afrique

Le patron de la force onusienne en Centrafrique plaide pour une réflexion sur une nouvelle génération de mission de la paix en Afrique.Les missions de maintien de la paix des Nations-Unies en Afrique doivent-elles opérer une profonde transformation pour s’adapter aux nouveaux défis auxquels elles sont confrontées ? C’est l’une des questions majeures débattues à la 6e conférence annuelle sur la Paix et la Sécurité en Afrique (APSACO) organisée les 20 et 21 juillet à Rabat par le très influent Think tank marocain Policy Center for the New South (Centre des politiques pour un nouveau sud).

« Ces deux dernières, les missions de maintien de la paix ont évolué d’un contexte de règlement pacifique des différends, qui était sous le chapitre 6 de la charte des Nations-Unies à un nouveau contexte qui est celui de l’action militaire, placé sous le chapitre 7 », introduit le Général Sidiki Traoré, Commandant de la Force de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la Stabilisation en République centrafricaine (Minusca).
selon lui, « l’usage de la force n’est pas systématique ni immédiat.
« On passe par plusieurs étapes avant d’y arriver. Il y a la contrainte, les moyens coercitifs pris contre les belligérants jusqu’à l’usage de la force létale pour le maintien ou le rétablissement de la paix », explique le patron de la force de la Minusca qui se pose la question de savoir si les forces onusiennes peuvent remplir correctement leur mission en respectant l’un des principes fondamentaux du maintien de la paix, à savoir l’impartialité ?
À son avis, « c’est une grande des grandes difficultés que connaissent les missions de maintien de la paix actuellement .
« Il y a aussi des pays contributeurs qui viennent dans des contextes particuliers, avec des cultures différentes, une histoire différente et des relations particulières sur le plan politique avec le pays hôte. C’est encore là une autre source de difficultés et de complexité pour la mission », explique l’officier burkinabé.

A cela, il ajoute les différentes typologies de pays où une intervention de l’Onu est nécessaire. Le Général Traoré identifie deux types de pays. Ceux dont les forces de défense et de sécurité (FDS) ont été défaites et d’autres avec une armée encore fonctionnelle.
Dans le premier cas, « les pays comptent généralement sur les missions onusiennes pour assurer les actions régaliennes et la reconstruction de leurs forces de défense de sécurité.
Dans le deuxième cas où les FDS sont encore en place, c’est moins simple. « Celles-ci considèrent que la présence de la mission est une entrave à leur action, qui amène souvent les missions dans ce contexte à connaitre des atteintes à la libre circulation du personnel des Nations Unies », fait constater le Commandant de la force de la Minusca qui cite l’exemple de l’Unamid (Mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour).  

L’officier supérieur burkinabé n’a pas cité l’exemple du Mali où la Minusma dont le mandat a été renouvelé le 29 juin dernier pour une année supplémentaire, ne dispose plus d’une liberté de mouvement, notamment pour enquêter sur des allégations de violation des droits humains. Les autorités de la transition issue du deuxième coup d’état de mai 2021 après un premier commis neuf mois plus tôt contre Ibrahim Boubacar Keita (IBK) se sont opposées à cette volonté du Conseil de sécurité des nations unies.

Pour lui, les forces onusiennes doivent aussi intégrer « un nouveau contexte » représenté par la présence de « forces bilatérales » à leurs côtés. Cette action est nécessaire dans la mesure où « le modus vivendi » de ces forces bilatérales ne correspond pas au mandat des missions onusiennes. « Comment concilier ces deux présences et continuer à remplir nos missions de la façon la plus professionnelle », interroge-t-il.

Le général Traoré a également mentionné « la présence des groupes armés terroristes » et se demande si la réponse apportée par les forces onusiennes aux actions menées par ces acteurs non étatiques est appropriée. « N’est-il pas temps de commencer à porter une réflexion sur une nouvelle génération de mission de la paix des Nations-Unies, en prenant en compte le contexte actuel que nous traversons ? », questionne le général burkinabé  qui reconnait que « nous avons à faire face à tous ces défis ».

Joueur africain de l’année : Sadio Mané l’emporte haut la main

Après sa toute première consécration aux Caf Awards en 2019, l’international sénégalais continue d’écrire sa légende. Et de deux pour Sadio Mané « honoré de participer à la cérémonie pour la cinquième fois de suite ».

La Confédération africaine de football (Caf) lui a décerné, jeudi soir à Rabat (Maroc), le trophée de Joueur africain de l’année qu’il « dédie à la jeunesse du Sénégal ». L’attaquant racé devance son compatriote Édouard Mendy et l’Égyptien Mohamed Salah, son ancien coéquipier à Liverpool (Angleterre).

Tout récemment recruté par le Bayern Munich (Allemagne), dans le cadre d’un transfert estimé à environ 40 millions d’euros, Sadio Mané, sûr de son couronnement, a quitté la tournée d’intersaison aux États-Unis pour recevoir sa récompense des mains de Patrice Motsepe, le président de la Caf.

 « Le match était plié d’avance tant il a réalisé une saison époustouflante en club et en sélection. Il a presque tout réussi. Cette distinction ne pouvait pas lui échapper », explique Sahelinko Cissokho, journaliste sportif à MEDI 1 TV (Maroc).

Avec les Reds, l’enfant de Bambaly, un village reculé du Sud du Sénégal, a gagné les deux coupes domestiques, terminé vice-champion de Premier League et atteint la finale de la Ligue européenne des champions. Au plan individuel, il a inscrit 16 buts en 34 matchs de championnat, 5 en 13 rencontres de C1 et 2 en FA Cup.

Sous les couleurs de son pays, le joueur formé à l’Académie Génération Foot « a été l’un des hommes clés dans la conquête de la première Coupe d’Afrique des nations. Sadio Mané a été décisif dans cette campagne (3 réalisations et 2 passes décisives). Il l’a également été dans les qualifications pour la Coupe du monde Qatar 2022 notamment lors du barrage contre l’Égypte », souligne Franck Simon, consultant sportif pour RFI et Canal+ Afrique.

Une saison aboutie donc qui place sans débat Sadio Mané parmi les meilleurs joueurs du monde en lice pour le Ballon d’Or France Football dont le grandissime favori reste le Français Karim Benzema.

El Hadj Ousseynou Diouf égalé

Sur et en dehors des pelouses, c’était la star de la génération 2002. Celle qui a été la première à disputer une finale de Can (défaite aux tirs au but face au Cameroun), à se qualifier pour un Mondial et d’y atteindre les quarts de finale (élimination par la Turquie).

El Hadj Ousseynou Diouf, au sommet de sa gloire, s’est adjugé le « ballon d’or africain » en 2001 et 2002. Vingt ans plus tard, Sadio Mané marche sur les traces de cet artiste du ballon rond à l’égo surdimensionné en soulevant lui aussi, pour la seconde fois consécutive, ce trophée couru.

« On aime bien El Hadj Diouf, mais Mané est maintenant sans conteste le meilleur footballeur de l’histoire du Sénégal », tranche M. Cissokho même s’il y a encore une marge d’amélioration.

À la Coupe du monde 2018 en Russie, les Lions sont rentrés dès le premier tour. Au Qatar, « le Sénégal peut, veut et doit aller loin. Ça passera inévitablement par de grosses performances de ses cadres que sont notamment Édouard Mendy, Kalidou Koulibaly et Sadio Mané », estime M. Simon. D’ici là, la nouvelle coqueluche du club bavarois doit bien s’intégrer dans un nouveau championnat : « Je ne doute pas de ses capacités à le faire. Après, je ne sais pas si ce sera rapide ou non », affirme cet ex-journaliste de France Football (1991 – 2021).

Caf Awards 2022 : le Sénégal se taille la part du lion

Au total, le pays de la téranga (hospitalité, en langue wolof) a glané cinq récompenses lors de la fête du foot africain organisée jeudi soir à Rabat (Maroc).Une razzia ! 2022 est véritablement l’année du Sénégal. Pour la première fois de son histoire, ce pays ouest-africain, reconnu pour le talent de ses joueurs, est monté sur la plus haute marche du podium à la Coupe d’Afrique des nations de football.

Les Lions, toutes griffes dehors au second tour du tournoi, ont brisé la malédiction au Cameroun grâce notamment à leur métronome Sadio Mané, auteur de 3 buts et 2 passes décisives. Avec Liverpool, l’attaquant polyvalent est maintes fois sorti de sa boîte magique pour faire la différence dans les compétitions domestiques et sur la scène européenne.

Toutes choses qui font que le jury de la 29e édition des Caf Awards, prenant en compte la période allant de septembre 2021 à juin 2022, l’a désigné comme Joueur africain de l’année. D’autres Sénégalais, dont le sélectionneur Aliou Cissé, ont également attiré la lumière sur eux.  

Palmarès des Caf Awards 2022 :

Foot masculin 

Joueur de l’année

Sadio Mané (Sénégal & Bayern Munich)

Joueur interclubs de l’année

Mohamed El Shenawy (Egypte & Al Ahly)

Jeune joueur de l’année

Pape Matar Sarr (Sénégal & Tottenham Hotspur)

Entraîneur de l’année

Aliou Cissé (Sénégal)

Club de l’année

Wydad Athletic Club (Maroc)

Équipe nationale de l’année

Sénégal

But de l’année 

Pape Ousmane Sakho (Sénégal & Simba SC)

Foot féminin

Joueuse de l’année 

Asisat Oshoala (Nigeria & Barcelone)

Joueuse interclubs de l’année 

Evelyn Badu (Ghana & Sekondi Hasaacas Ladies/Alvaldsnes)

Jeune joueuse de l’année

Evelyn Badu (Ghana & Sekondi Hasaacas Ladies/Avaldsnes)

Entraîneur de l’année

Desiree Ellis (Afrique du Sud)

Club de l’année

Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud)

Équipe nationale de l’année (football féminin)

Le nom du lauréat sera connu le 23 juillet prochain à l’issue de la finale de la Coupe d’Afrique des nations féminine qui se tient actuellement au Maroc.

Un incendie perturbe la fourniture d’électricité à Abidjan

L’incident s’est produit au poste de Yopougon 1, à Abidjan.Retour à la normale dans la fourniture d’électricité à Abidjan. Selon la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), l’incendie qui a perturbé, ce jeudi, la fourniture du courant dans des communes de la capitale économique ivoirienne et de l’intérieur du pays a été maîtrisé.

« Ce jeudi 21 juillet 2022, un incendie au poste de Yopougon 1, a occasionné une perturbation de la fourniture de l’électricité dans quelques communes d’Abidjan et de l’intérieur du pays », explique la CIE dans un communiqué reçu à APA.

Elle conclut : « L’incendie a été maitrisé. La situation est sous contrôle. Nos techniciens sont mobilisés pour un retour à la normale dans les meilleurs délais ».

Le statut des chutes du Lac Victoria menacé (Unesco)

Le site a été classé patrimoine mondiale de l’Unesco en 1989.L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a averti que les chutes du Lac Victoria pourraient perdre leur statut de site du patrimoine mondial. Pour éviter cette situation, l’organisme onusien demande aux gouvernements de la Zambie et du Zimbabwe d’arrêter immédiatement leurs plans de développement de projets commerciaux à proximité de l’attraction touristique.

Selon des informations reçues, ce jeudi 21 juillet 2022 dans la capitale zimbabwéenne, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, Lusaka, l’Unesco dénonce la construction par ces deux d’un terrain de golf et d’un barrage hydroélectrique à proximité des chutes, ce qui constitue une menace pour le site.

Les chutes Victoria sont la principale attraction touristique de la Zambie et du Zimbabwe. Elles sont situées à la frontière entre les deux voisins d’Afrique australe, le long du fleuve Zambèze.

C’est la plus grande chute d’eau du monde, avec une largeur d’environ 1,7 kilomètre et une chute de 108 mètres dans une gorge.

Cette grande attraction touristique a obtenu le statut de site du patrimoine mondial en 1989.

Il est prévu de construire un complexe hôtelier de 300 lits et un terrain de golf du côté zambien, ainsi que la centrale hydroélectrique de Batoka, propriété commune, qui sera située sur le fleuve Zambèze.

Le projet de centrale de Batoka « ne devrait pas être réalisé tel qu’il est actuellement proposé », car il pourrait mettre le statut de patrimoine des chutes Victoria « en danger dans un avenir proche », alerte l’Unesco.

Vaccin antipaludique : un nouveau financement pour l’Afrique

Ce soutien international de près de 160 millions $ pour la période allant de 2022 à 2025 permettra d’améliorer l’accès au vaccin pour les enfants.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) accueille avec satisfaction l’initiative lancée par Gavi, l’Alliance du vaccin, qui offre aux pays une occasion historique de demander un financement afin d’introduire ou d’amplifier le déploiement du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S). Ce soutien international doté d’une enveloppe de près de 160 millions de dollars américains vise à améliorer l’accès au vaccin pour les enfants exposés à un risque élevé de maladie et de décès dus au paludisme, en commençant par le Ghana, le Kenya et le Malawi. Après ces trois pays africains qui ont lancé la phase pilote de l’introduction du vaccin en 2019, l’initiative sera étendue à d’autres pays éligibles où la maladie est endémique.

Le paludisme reste une cause majeure de maladie et de décès chez les enfants en Afrique subsaharienne, selon l’OMS. En 2020, près d’un demi-million d’enfants Africains sont décédés du paludisme, soit un enfant chaque minute.

Depuis sa toute première introduction en 2019, les communautés africaines ont bien accepté le premier vaccin antipaludique après un temps relativement court. La demande reste élevée malgré le contexte marqué par la pandémie de Covid-19, ce qui s’illustre par le succès en matière de vaccination et une couverture allant de 73 % à plus de 90 % pour la première dose selon le pays. À ce jour, environ 1,3 million d’enfants ont bénéficié de ce vaccin dans les trois pays pilotes d’Afrique.

« La nouvelle opportunité de financement de Gavi nous rapproche un peu plus de la possibilité d’administrer à des millions d’enfants supplémentaires en Afrique le vaccin antipaludéen RTS,S qui sauve des vies », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Pendant la pandémie, alors que les services de santé de routine étaient confrontés à d’innombrables défis, les parents et les soignants ont amené leurs enfants dans les cliniques et aux centres de santé afin qu’ils soient vaccinés contre le paludisme. Ils savent très bien que des vies sont perdues chaque jour à cause du paludisme et désirent protéger leurs enfants contre cette maladie mortelle ».

Suite à la recommandation formulée par l’OMS en octobre 2021 concernant l’utilisation à grande échelle du vaccin antipaludique RTS,S chez les enfants vivant dans des régions où la transmission du paludisme à Plasmodium falciparum est de niveau modéré à élevé, un certain nombre de pays endémiques au paludisme ont exprimé leur intérêt pour l’adoption du vaccin et devraient solliciter le soutien de Gavi en vue de son introduction.

Le vaccin RTS,S agit de façon spécifique contre le Plasmodium falciparum, qui est le parasite palustre le plus mortel et le plus répandu sur le continent africain. Là où le vaccin a été introduit, on a pu observer une baisse considérable du nombre d’enfants hospitalisés pour cause de paludisme grave, de même qu’une baisse du nombre de décès d’enfants dans la tranche d’âge visée par le vaccin.

Gavi, l’Alliance du vaccin, a indiqué que la première date limite de septembre 2022 pour la soumission des demandes, est réservée aux pays qui utilisent actuellement le vaccin et pour lesquels la continuité du programme de vaccination est une priorité. Une deuxième phase de soumission des demandes ouverte à d’autres pays éligibles où le paludisme est endémique, sera clôturée en janvier 2023. Les pays peuvent soumettre des manifestations d’intérêt pendant la première phase de financement pour être inclus dans ce cycle.

« Le paludisme a dévasté des communautés en Afrique pendant trop longtemps. Nous savons qu’au départ, l’offre ne répondra pas à la demande, mais nous sommes tout de même impatients de travailler avec les pays et nos partenaires pour intégrer ce nouvel outil à nos efforts de lutte contre le paludisme et à assurer sa mise à échelle, ce qui pourrait sauver la vie de milliers d’enfants partout sur le continent », a expliqué Thabani Maphosa, Directeur général en charge des programmes pays chez Gavi.

Lesotho : tenue des élections générales le 7 octobre

Le Lesotho organisera des élections générales le 7 octobre, a déclaré le président de la Commission électorale du pays, Mpaiphele Maqutu, dans une note publiée mercredi dernier.Selon Mpaiphele Maqutu, les résultats définitifs de ces joutes électorales seront publiés le lendemain du vote.

Le chef du parti ayant la majorité au parlement de 120 sièges est élu Premier ministre.

L’annonce de la date des élections intervient une semaine après la dissolution du parlement par le roi Letsie III, conformément aux procédures de préparation de nouveaux scrutins.

Le petit royaume d’Afrique australe, qui compte un peu plus de deux millions d’habitants, est secoué par une instabilité politique depuis son indépendance en 1966, une situation qui a donné lieu à plusieurs coups d’Etat et à de nombreuses élections au fil des ans.

Le pays a organisé trois élections entre 2012 et 2017 qui se sont soldées par des coalitions fracturées et des turbulences.

Aucun Premier ministre n’a effectué un mandat complet de cinq ans au cours de la dernière décennie, le royaume ayant connu deux Premiers ministres depuis les derniers scrutins de 2017.

Sénégal : les dégâts des fortes pluies à la Une

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce jeudi 21 juillet 2022 sont largement revenus sur les dégâts causés par les fortes pluies à Dakar.« Dakar déjà sous les eaux », lance Sud Quotidien, après les fortes pluies de mercredi. Le journal révèle que « plusieurs quartiers pataugent, des familles cherchent le sec ». A Grand Yoff, commune de la capitale, « un pan de l’autoroute s’effondre à hauteur du pont de l’Emergence ».

Walfadjri indique que « les eaux reprennent leurs quartiers » après les pluies de mercredi et note des « failles dans les ouvrages ».

Les pluies diluviennes à Dakar sont devenues un « cas d’eaux empoisonné par le régime », selon L’Observateur. Le journal soutient que « la banlieue renoue avec les vieux démons des inondations ».

A Keur Massar, le nouvel autopont est indexé par les populations. La météo nationale annonce des systèmes pluvio-orageux ce jeudi et demain, rapporte le journal.

Inondations à Dakar, « galères capitales », se désole EnQuête. Le journal se demande « où sont passés les milliards pour la lutte contre les inondations ? ». EnQuête note en effet que les 84 millimètres de pluie qui se sont abattus, hier, sur la capitale ont fait beaucoup de dégâts.

Première pluie, premiers dégâts, « Dakar goutte fort », indique Bés Bi, Le Jour. Les communes de Keur Mbaye Fall et Mbao en banlieue dakaroise « confinées » informe le journal. « Circulation bouchée, les populations appellent au secours », ajoute la parution.

Le Soleil souligne que » Keur Massar est encore frappé de plein fouet » par les pluies.

Sur un autre registre, le quotidien national fait mention de « la réception des 33 buts interurbains modernes » par le chef de l’Etat, Macky Sall. Le journal rappelle que ce lot de bus va participer au renouvellement du parc automobile de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD).

Pendant ce temps, la campagne électorale pour les législatives du 31 juillet 2022 bat son plein. A Ziguinchor, fief de l’opposant Ousmane Sonko, la tête de la coalition présidentielle, Aminata Touré, salue « l’unité retrouvée des responsables », renseigne EnQuête.

EnQuête nous informe que Macky Sall demande « l’accélération de plusieurs projets » dans certaines régions. Ce qui fait dire au journal, que le président de la République « drague » Saint-Louis, Rufisque, et Keur Massar.

Pendant ce temps, Ousmane Sonko en campagne à Koumpentoum dans le Sénégal oriental, ‘dévoile les quatre premières lois à voter », une fois que l’opposition aura obtenu la majorité à l’Assemblée nationale.

Soudan : levée du blocus de la frontière avec l’Ethiopie

Le Soudan a ouvert le point de passage de Gallabat à l’Ethiopie voisine après des mois de blocus à cause des tensions sur leur frontière commune, a rapporté APA jeudi.La décision du Soudan d’ouvrir la zone frontalière répondrait à la volonté de résoudre la question frontalière avec l’Ethiopie par des moyens pacifiques.

Elle intervient quelques jours après que le gouvernement éthiopien a annoncé qu’il avait convenu avec l’agence des Nations Unies, UNOPS, de reconstruire les infrastructures de la région du Tigré, endommagées par la guerre.

L’Ethiopie n’a pas encore commenté la décision de Khartoum. Les dirigeants des deux pays se sont rencontrés au Kenya au début du mois, en marge d’une réunion de l’IGAD (Agence intergouvernementale pour le développement), et ont discuté des récentes tensions. Ils ont ensuite convenu de former un comité conjoint pour mettre fin au différend.

L’IGAD semble avoir travaillé en coulisses pour convaincre les deux pays d’éviter une guerre frontalière.

Dans un article publié lundi, The East African, citant Workeneh Gebeyehu, le Secrétaire exécutif de l’IGAD, a indiqué que l’IGAD « a amené les parties à s’asseoir à la table, mais il appartiendra entièrement aux deux parties de rédiger un accord pour résoudre les différends frontaliers persistants… ».

Il est également indiqué que les deux pays ont accepté de recourir au dialogue pour résoudre la question de la frontière.

Le Dr Workneh Gebeyehu a déclaré que « les deux parties conviennent de la nécessité du dialogue et ont accueilli favorablement les appels à la non-violence ».

Cependant, il a déclaré que le problème de la frontière, qui a été le théâtre de violences sporadiques pendant des années, nécessitait des discussions dont les termes devront être définis par les dirigeants des deux pays, comme le rapporte l’East African.

La tension entre le Soudan et l’Ethiopie s’est accrue le mois dernier après que Khartoum a affirmé que sept de ses soldats avaient été exécutés par les forces de défense éthiopiennes dans la région d’Al-Fashga.

Les forces de défense éthiopiennes ont démenti cette allégation, imputant les meurtres aux milices locales de la région. En effet, un milicien a été tué lors d’un accrochage avec les troupes éthiopiennes.

Economie et alimentaire au menu des quotidiens marocains

La situation de l’économie nationale, la gestion de la sécurité alimentaire au Maroc et la problématique du renchérissement des produits de première nécessité sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur la situation de l’économie nationale, telle qu’évoquée par la Banque mondiale dans son dernier rapport rendu public mercredi, écrit que les sécheresses répétitives suivies, comme celles connues ces quatre dernières années, « mettent sérieusement en péril l’économie sur le long terme ».

Face à une telle menace, il n’y a pas d’autres choix que de “revoir en profondeur” et surtout “de manière courageuse” les politiques publiques en matière de gestion des ressources en eau et précisément pour ce qui est de l’utilisation et de la demande, préconise le quotidien.

Les experts de la Banque n’y vont pas par quatre chemins : cela passera inévitablement par des révisions de la valorisation des prix de la ressource, rapporte-t-il.

En des termes plus clairs, les politiques tarifaires de l’eau qui ont été établies il y a des décennies ne peuvent pas continuer d’être appliquées dans un contexte de pénurie et de stress hydrique, précise-t-il.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur la gestion de la sécurité alimentaire au Maroc, écrit qu’au-delà de la gestion rationnelle du marché, la réorganisation de l’approvisionnement régional, la territorialisation de l’alimentation et toutes les mesures liées au boost de l’entrepreneuriat dans le monde rural, la réussite de la sécurité alimentaire dépend surtout des mesures incitatives qui seront mises en place pour encourager les opérateurs à investir davantage dans le développement et la modernisation des infrastructures de stockage.

Des investissements qui permettront de sécuriser les approvisionnements en recourant à des achats massifs en période de détente sur les cours internationaux, surtout pour les aliments à forte demande, tels que le blé, explique le journal.

Il va sans dire que ces mesures devraient être accompagnées par l’amélioration des conditions de collecte de la récolte nationale et une révision de l’actuel modèle agricole, en optant pour une stratégie plus résiliente, capable de garantir la sécurité alimentaire même pendant les années de vaches maigres, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui aborde la problématique du renchérissement des prix des produits de première nécessité, écrit que le conflit russo-ukrainien “continue de servir d’alibi” à toutes les exagérations de prix pratiquées par les commerçants quelle que soit leur nature, déplorant que “tout augmente de façon anarchique”.

Pour “mettre un terme à ce saccage”, la publication recommande la mise en place d’“une haute agence de régulation, libre, qui ne serait inféodée à aucun parti politique, ni au gouvernement” et “qui garantirait une compétition saine et assurerait la défense des droits des consommateurs”.

Cette agence pourrait dénoncer des situations d’abus et même pratiquer des auto-saisines, rendre des verdicts et sanctionner en cas de dépassements, ajoute-t-il, mettant en garde contre cette hausse excessive face à un gel des salaires et une érosion du pouvoir d’achat des ménages.