Burkina : Blaise Compaoré présente ses excuses à la famille de Sankara

Dans une lettre remise par une délégation ivoirienne, ce mardi 26 juillet, au président de la transition, l’ancien chef d’Etat burkinabè a demandé pardon à la famille de Thomas Sankara.Un signal positif pour la réconciliation nationale au Burkina Faso ? Après son bref séjour début juillet à Ouagadougou, sur invitation de la junte dans le cadre de la réconciliation nationale, Blaise Compaoré a présenté ses excuses à la famille de son « frère et ami » Thomas Sankara.

« Je demande pardon au peuple burkinabè pour tous les actes que j’ai pu commettre durant mon magistère et plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Isidore Noël Sankara », écrit le président Compaoré dans un message lu par le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo.

« J’assume et déplore du fond du cœur, toutes les souffrances et les drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m’accorder leur pardon », poursuit l’ex-chef d’Etat qui vit en exil à Abidjan.

Blaise Compaoré, 71 ans, était arrivé au pouvoir en 1987 après un putsch qui avait coûté la vie au président d’alors, Thomas Sankara, dont il était l’un des plus proches. Après 27 ans de règne, Compaoré a été chassé du pouvoir en octobre 2014 à la faveur d’une insurrection populaire. Depuis lors, il s’est exilé en Côte d’Ivoire.

Le 6 avril 2022, un Tribunal militaire burkinabè l’a condamné par contumace à la prison à perpétuité pour sa participation à l’assassinat de son prédécesseur. Dans sa lettre remise aux nouvelles autorités du pays des hommes intègres, Blaise Compaoré soutient que « le Burkina vit depuis quelques années l’une des crises les plus graves de son histoire qui le menace jusqu’à son existence même. Cette nation mérite mieux que le sort funeste que des terroristes veulent lui réserver ».

Référendum en Tunisie : Seuls 27,5% se sont présentés aux urnes

Le taux de participation à la fermeture des bureaux de vote, dans le cadre du référendum sur la nouvelle Constitution en Tunisie a été de 27,54%, a annoncé l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE).Lors d’un point de presse, le président de l’Instance, Farouk Bouasker a précisé qu’un peu plus de 2,4 millions d’électeurs ont voté parmi plus de 8,9 millions inscrits sur le registre électoral de l’ISIE.

« Nous avons fait état d’une organisation parfaite, lors des différentes étapes du processus référendaire », a ajouté le chef de l’instance électorale tunisienne, se félicitant du comportement des électeurs.

Il a indiqué que le processus de dépouillement serait plus facile que celui lors des élections législatives de 2019.

« Au plus tard demain mardi dans l’après-midi, les résultats préliminaires seraient divulgués, dans l’attente des recours », a-t-il poursuivi.

L’instance électorale aura trois jours pour se prononcer sur les résultats préliminaires du référendum alors que les résultats définitifs seront annoncés d’ici le 28 août prochain.

Un sondage à la sortie des urnes, effectué par l’institut de sondage d’opinion « Sigma Conseil », et repris par la télévision publique tunisienne, fait état de 92,3% de « oui » pour le projet de la nouvelle Constitution.

Le « oui » l’emporte faute de seuil de participation imposé par la loi électorale. Une victoire en trompe-l’œil pour les soutiens du président qui estiment que le résultat est un succès indéniable.

Pourtant près de 7 millions de votants ont boycotté les urnes. Une abstention qui exprime l’absence d’adhésion de la majorité des Tunisiens à un projet constitutionnel controversé, notamment en l’absence de garanties sur le maintien du caractère civil de l’État.

Maroc : Tenue à Rabat d’un colloque sur la protection sociale

Le colloque international « Protection sociale: un chantier de règne » a démarré ses travaux, mardi à Skhirat (banlieue de Rabat), à l’initiative de l’Association des membres de l’inspection générale des finances (AMIF) et du ministère de l’Économie et des Finances.Ce conclave, qui se tient jusqu’au 27 juillet, se veut un espace de débats ouverts, de réflexion, d’échanges et de regards croisés visant à formuler des propositions pratiques pouvant contribuer à la réussite de la mise en œuvre de la réforme de la protection sociale au Maroc.

A cet égard, plusieurs questionnements interpellent et méritent d’être soulevés, et appellent une analyse objective et des réponses appropriées, qui soient à la hauteur des défis posés.

A ce titre, la réussite de ce chantier complexe et historique à plusieurs égards doit intégrer les paradigmes sociétaux en définissant le niveau approprié de solidarité et le degré d’adhésion des citoyens qui permettent d’assurer la pérennité du système et en développant une politique de prévention sanitaire.

La question centrale du financement, gage de la pérennité du système, interpelle également le colloque pour apporter des réponses à même d’assurer la viabilité de la réforme dont le coût annuel est estimé à 51 milliards de dirhams, et en maitriser les effets sur les équilibres financiers des différentes caisses de prévoyance sociale, et les impacts sur les finances publiques du Royaume.

La réussite de ce chantier est aussi tributaire de la mise en place des leviers de changement visant une forte mobilisation des différents acteurs dans la mise en œuvre de la réforme, notamment à travers l’édification des piliers garantissant une bonne gouvernance et l’adaptation du cadre légal qui régit le système de protection sociale.

Il requiert aussi l’implication des collectivités territoriales, des opérateurs privés et des partenaires sociaux ainsi que de la société civile dont les rôles doivent être définis afin d’assurer l’intégration des territoires et de garantir les synergies souhaitées.

La transformation digitale et la qualité des ressources humaines dédiées constituent également des leviers qui conditionnent la viabilité et les performances de la protection sociale.

Au menu de ce colloque figurent ainsi plusieurs panels traitant de la réforme de la protection sociale au Maroc et dans le monde, de la généralisation des allocations familiales pour la protection contre les risques de l’enfance, de la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), ainsi que de la généralisation de la retraite pour une équité intergénérationnelle et des leviers d’accompagnement de la protection sociale.

Sénégal : les filles peu préparées au marché du travail (Etude)

Plusieurs obstacles empêchent la junte féminine de mieux préparer son insertion socio-professionnelle selon une étude rendue publique ce mardi.Au Sénégal, les perspectives d’insertion des jeunes femmes dans le monde du travail sont très faibles. Des entraves persistantes notamment liées à la scolarisation et au maintien des filles à l’école auxquelles s’ajoutent les inégalités notées dans l’éducation et la formation sont pointées du doigt.

« Il existe une inadéquation généralisée entre l’éducation et les compétences requises pour le monde du travail de demain. Le système éducatif forme des diplômés mal équipés pour le marché du travail, notamment dans le secteur des TIC et pour les professions qui demandent des compétences techniques ou professionnelles. Ce phénomène a une incidence considérable sur la manière dont les femmes s’insèrent dans le monde du travail », a indiqué Dr Ndèye Sira Mbodji.

Elle s’exprimait, ce mardi 26 juillet, à l’occasion de la journée de partage des résultats du Rapport de l’étude intitulée « Obstacles à l’emploi des femmes dans le futur monde du travail » réalisée par le Centre africain pour la transformation économique (Acet, sigle anglais) et la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).

Pour mieux préparer la junte féminine à l’insertion socio-professionnelle, l’étude invite à améliorer les environnements d’apprentissage pour les jeunes filles et les femmes. De même, la recherche suggère de leur offrir davantage de possibilité de soutien, d’orientation, de mentorat et de coaching dans l’enseignement et le monde du travail, et à encourager l’esprit d’entreprise.

« Des exemples concrets montrent que le fait d’être soutenu dans la poursuite de ses objectifs de carrière est l’un des principaux facteurs favorables à l’entrée dans le monde du travail. Lorsque les femmes sont soutenues moralement, psychologiquement, financièrement et matériellement par leur famille, leurs enseignants et leurs mentors, les obstacles qui les empêchent d’entrer dans le monde du travail sont réduits au minimum », a soutenu Dr Ndèye Sira Mbodji.

Par ailleurs, le document souligne la nécessité d’informer les concernées sur les nouveaux métiers qu’offrent les technologies « pour qu’on ne continue pas à s’insérer dans les parcours traditionnels alors qu’il y a d’autres perspectives qui sont là et qui peuvent accueillir ces jeunes femmes si elles sont bien formées ».

Emmanuel Macron veut accompagner le processus de décentralisation au Cameroun

 Dans le cadre de sa tournée africaine, Emmanuel Macron a animé une conférence de presse avec Paul Biya. Le président français a laissé entendre qu’il veut accompagner le Cameroun dans son processus de régionalisation.

Les présidents français et camerounais étaient face à la presse ce 26 juillet 2022 au Palais de l’unité de Yaoundé. Une opération qui s’inscrit dans le cadre de la visite d’Emmanuel Macron au Cameroun du 25 au 27 juillet 2022. Les deux présidents ont discuté des  menaces à la sécurité dans notre sous-région et du continent africain. Ils ont également évoqués les moyens pour faire face à la menace terroriste.

Le président de la France promet de consacrer plus de temps avec le Cameroun durant son second quinquennat. Il entend également accompagner le pays de Paul Biya dans son processus de décentralisation. « Je demeure convaincu que la régionalisation demeure la réponse à la crise qui affecte le Cameroun dans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest et que c’est par ce processus politique de dialogue, de réforme, qu’une résolution durable pourra être trouvée. » déclare Macron.

Interrogé sur sa succession, le président Paul Biya déclare : « le mandat qui m’a été donné est à sa quatrième année. Si vous faites la soustraction, vous saurez combien d’années il me reste. Ça sera su quand ce mandant sera arrivé à expiration. Vous saurez si je reste, ou si je vais au village. » Une question d’Amélie Tulet, journaliste de RFI.

Après le Cameroun, Emmanuel Macron poursuit sa tournée africaine au Benin et en Guinée Bissau.

Sénégal : vers l’atténuation de l’érosion des sols

La dégradation des terres et la réduction de leur fertilité est exacerbée par le changement climatique.Le Sénégal perd une grande superficie de ses terres cultivables qui ne cessent de se dégrader. Pour récupérer celles-ci, le pays a lancé, grâce à l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et de l’Union européenne (UE), le projet Résilience et de reforestation intensive pour la sauvegarde des territoires et des écosystèmes au Sénégal (RIPOSTES).

Mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais), ce projet doté d’un budget de six millions d’euros sur cinq ans (2021-2026) vise à réduire la prévalence de l’érosion des sols.

« Le projet RIPOSTES vise à réduire l’érosion des sols au Sénégal de 34 à 30% », a expliqué son Coordonnateur, Ibra Sounkarou Ndiaye, lors de la 1ère rencontre du Comité de pilotage (COPIL), tenue ce mardi 26 juillet à Dakar.

Dans sa présentation dont APA a obtenu une copie, M. Ndiaye a indiqué que l’objectif est aussi d’améliorer la couverture forestière de 6% dans les 13 communes ciblées dans les régions de Louga (nord), Matam (nord), Fatick (centre) et Kaffrine (centre).

« Cela est d’autant plus important que 50% des populations rurales tirent leurs moyens de subsistance des ressources naturelles », a-t-il dit, citant le Recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) de 2013.

Le projet RIPOSTES veut également une hausse de 3% les des revenus des ménages sénégalais par rapport aux valeurs de 2019 et une augmentation de 5% du stock de carbone organique.

Toutes choses qui font dire à Baba Dramé, Directeur de l’environnement et des établissements classés (DEEC), que ce projet va participer au combat pour l’atténuation des gaz à effet de serre (GES).

« (…) notre pays est confronté depuis quelques décennies à une dégradation de ses terres et de ses écosystèmes, résultante d’actions anthropiques telles que la coupe illicite de bois, l’expansion des terres de culture et exacerbées dans leur ensemble par les effets adverses du dérèglement climatique », a affirmé, Cheikh Ndiaye Sylla, Directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD).

Pour inverser cette tendance et parvenir à la neutralité en matière de dégradation des Sols, il a souligné que l’opérationnalisation du cadre national d’investissement stratégique en matière de Gestion durable des terres (CNIS/GDT) dont s’est doté le Sénégal depuis 2014, constitue un impératif.

La sécheresse sévit au-delà de la Corne de l’Afrique (ONG)

Des centaines de milliers de personnes pourraient mourir de faim si l’ampleur de la crise de la sécurité alimentaire en Afrique n’est pas reconnue, a alerté Isak Pretorius, président de l’organisation non gouvernementale autochtone africaine, ForAfrika.« La crise alimentaire (et la malnutrition croissante) qui touche notre continent est réelle et urgente, et je demande instamment aux personnes de conscience de se rallier au peuple africain », a-t-il déclaré dans un communiqué transmis mardi à APA.

Contrairement à ce qui est souvent rapporté, la sécheresse en Afrique s’étend bien au-delà de la Corne de l’Afrique, et des centaines de milliers de personnes en Afrique centrale et australe sont menacées par le manque de nourriture, a souligné Killen Otieno, chef des opérations de ForAfrika.

« Une aide d’urgence est donc nécessaire pour éviter que certaines parties de la Corne de l’Afrique, qui englobe l’Éthiopie, l’Érythrée, la Somalie, le Somaliland et Djibouti, ne sombrent dans la famine », a expliqué M. Otieno.

En outre, la sécheresse et le stress thermique sont perceptibles dans le nord-ouest de la Namibie, le sud-ouest de l’Angola, le nord et le centre du Mozambique, le Malawi et Madagascar.

ForAfrika a aidé plus de 1,2 million de personnes au Soudan du Sud en 2021, et plus de 903.000 en Angola, 50.000 en Ouganda, 400.000 au Mozambique, 166.300 en Afrique du Sud et 500 au Rwanda. Cette aide comprend le travail avec les populations pour améliorer leur capacité à se nourrir.

« Le personnel de ForAfrika est lui-même africain. Nous sommes ici chez nous et nous savons ce dont les Africains ont besoin pour prospérer. Telle est notre vision : que l’Afrique s’épanouisse », a indiqué son PGD, Isak Pretorius.

Il a ajouté que la crise qui, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Union africaine (UA), a touché 346 millions de personnes, est le résultat d’un certain nombre de facteurs simultanés. Il s’agit notamment des conflits, de la sécheresse, des inondations, de la pandémie de Covid-19 et de la hausse des prix due à la guerre en Ukraine.

Alors que l’insécurité alimentaire en Afrique est due à l’instabilité environnementale, politique et économique récurrente et à l’effondrement concomitant des systèmes de soutien communautaire, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a exacerbé la situation en perturbant l’approvisionnement mondial en blé et en autres produits de base tels que l’huile de cuisson, ce qui a fait grimper les prix.

Centrafrique : l’Onu évoque des « crimes de guerre » à Boyo en 2021

L’Organisation des Nations unies (Onu) évoque des « crimes de guerre » à Boyo en 2021 et accuse les forces armées centrafricaines.L’Onu accuse l’armée centrafricaine « d’avoir armé les miliciens » qui ont attaqué le village de Boyo, situé à 120 km de Bambari dans la Ouaka, au centre de la République centrafricaine.

« Du fait de leur connaissance de la région, les recrues locales, formées et guidées par des membres des forces armées de la République centrafricaine et des sociétés militaires privées étrangères, se sont rendues à pied dans le village reculé de Boyo et ont pu identifier leurs victimes », a déclaré un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Dans leur réponse officielle au rapport de l’Onu, les autorités centrafricaines ont affirmé que le lien avec les forces gouvernementales « n’est pas corroboré par des éléments de preuve ».

Boyo a été le théâtre d’une attaque meurtrière en 2021. En effet, des « atrocités » y ont été commises par des miliciens anti-balaka sur les 24 villages et près de 4.500 habitants qui y vivaient paisiblement.

Les miliciens venant de Tagbara ont pris d’assaut la localité et commis des atrocités contre la communauté musulmane, perçue comme soutenant un groupe armé engagé dans la lutte contre le gouvernement.

Le bilan fait état de 13 personnes tués à Boyo-centre et 51 personnes aux alentours. 547 maisons ont été détruites, et des centaines de personnes ont fui vers Bambari, Bria et même Bangui ».

Selon le Haut-Commissariat, l’attaque de Boyo confirme une tendance documentée par la mission de l’Onu en Centrafrique (MINUSCA) « selon laquelle des entreprises militaires privées étrangères, opérant sous la direction ou avec le consentement des autorités gouvernementales, utilisent des mandataires pour perpétrer des attaques contre la population civile ».

Afrique : la Covid-19, un tournant pour la biologie médicale

La médecine de laboratoire a contribué au ralentissement de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus sur le continent africain.La médecine de laboratoire a toujours été mal comprise, sous-évaluée et souvent négligée. Cependant, au cours des deux dernières années et demie, la pandémie de Covid-19 a été le catalyseur d’une plus grande appréciation de la biologie médicale et d’une augmentation des investissements dans cette composante cruciale du système de santé africain.

« La pandémie a entraîné une hausse des investissements dans les infrastructures et les services de laboratoire et de diagnostic médical à l’échelle mondiale et a donné aux intérêts de la médecine de laboratoire une plus grande influence sur les décisions importantes en matière de soins de santé », explique Cynthia Makarutse, responsable de programme de la conférence Africa Health 2022 prévue en octobre 2022 en Afrique du Sud.

« Cette importance accrue a fait suite à la reconnaissance du fait que le nouveau coronavirus était transmis par l’air et pouvait être propagé par des porteurs asymptomatiques (ou présymptomatiques), et que les tests de diagnostic (ou de laboratoire) étaient le seul moyen sûr de détecter avec précision la présence de molécules de SARS-CoV-2 », note Mme Makarutse.

On estime que l’industrie des laboratoires cliniques de la Communauté éconmique d’Afrique australe (SADC, sigle anglais) est celle qui connaît la croissance la plus rapide dans la région et qu’elle constitue aujourd’hui une sphère attrayante offrant d’abondantes possibilités de développement et d’expansion du marché.

L’infrastructure de médecine de laboratoire en Afrique, estime Mme Makarutse, s’est avérée vitale pour freiner la propagation de la pandémie sur le continent.

Héros méconnus des premiers stades de l’épidémie de Covid-19, les professionnels des laboratoires cliniques du continent ont fait preuve d’un dévouement remarquable, risquant leur vie et travaillant sans relâche pour surveiller, suivre et tester, contribuant indirectement à sauver d’innombrables vies, non seulement en Afrique mais à travers le monde, alors que le virus continuait à se propager aux quatre coins de la planète.

Les laboratoires médicaux africains sont parvenus à ce résultat même face à d’autres agents pathogènes épidémiques frappant simultanément le continent, comme Ebola en RDC, la fièvre de Lassa au Nigeria, ainsi que les efforts internationaux en cours contre la rougeole et le choléra.

Heureusement, les laboratoires de la plupart des pays africains étaient prêts à tester le virus avant qu’il n’atteigne leurs côtes, et leurs systèmes de santé ont investi dans les infrastructures des laboratoires médicaux, augmentant régulièrement les capacités de test tout au long des étapes critiques de la pandémie.

Ainsi, alors que d’autres systèmes de santé étaient rapidement submergés par le Covid-19, la plupart des pays africains ont réussi à se tenir au fait du développement de la pandémie.

« Les cliniciens, les pathologistes et les laborantins de tout le continent méritent d’être félicités pour les efforts considérables qu’ils ont déployés afin de tirer parti de l’arrivée tardive du virus par rapport à la plupart des régions », poursuit Cynthia Makarutse, responsable de programme de la conférence Africa Health 2022.

Leurs contributions, associées à de bonnes politiques de lutte contre les infections, à des services de santé publics proactifs et à des facteurs environnementaux ou biologiques, ont permis de limiter l’impact de la Covid-19 par rapport aux ravages observés en Asie et dans l’Union européenne.

« L’institution de la médecine de laboratoire et tous ses sous-domaines (suivi des patients, surveillance épidémiologique, biochimie clinique, diagnostic étiologique, hématologie, etc.) ont bénéficié d’un regain d’intérêt pendant la pandémie, non seulement au sein de l’industrie médicale, mais aussi de la part du grand public », observe Mme Makarutse.

Elle ajoute que la conférence sur la médecine de laboratoire organisée dans le cadre d’Africa Health 2022 accueillera madame Rania Sharkawy, professeur renommé et directrice de la qualité de la chimie clinique à l’université d’Alexandrie.

Le professeur Sharkawy explorera ces sujets en profondeur dans son exposé sur l’anatomie pathologique et le Covid-19, intitulé « Covid-19 – un tournant dans le façonnement de l’avenir des laboratoires médicaux », lors de la conférence sur la médecine de laboratoire d’Africa Health 2022.

Parmi les autres exposés très attendus de ces sessions, citons celui du Dr Jean Maritz intitulé « Les écueils de l’interprétation des résultats des tests PCR pour le Covid-19 » et celui de Lesley Scott intitulé « L’utilisation des données de laboratoire de routine pour obtenir des informations épidémiologiques pertinentes pendant une pandémie ».

MedLab Africa, l’exhibition partenaire d’Africa Health, qui se tiendra au Gallagher Convention Centre de Johannesburg en octobre prochain, marque un retour bienvenu aux réunions en face à face après l’interruption due à la pandémie.

Cet événement promet aux diverses parties prenantes du secteur de la médecine de laboratoire et aux professionnels du commerce (acheteurs, utilisateurs finaux principaux et fabricants) une nouvelle occasion passionnante de se connecter et de forger des partenariats significatifs, ainsi que des présentations en personne des dernières méthodologies, technologies et produits.

Pour les distributeurs dans le domaine de la médecine de laboratoire, MedLab 2022 offre un tremplin pour lancer les dernières percées et innovations afin de renforcer leur avantage concurrentiel sur le marché très dynamique de la médecine de laboratoire en Afrique.

Au milieu d’une vague d’innovations passionnantes suscitée par la pandémie, le secteur africain de la médecine de laboratoire a été revitalisé et s’est vu conférer une voix plus forte.

Les professionnels de la biologie médicale utilisent des technologies et des techniques de pointe pour améliorer les soins aux patients et les normes de qualité des soins de santé, pour atteindre les objectifs de santé publique universelle sur le continent et améliorer les systèmes de santé.

Sénégal : divers sujet au menu de la presse

Les journaux sénégalais parvenus ce mardi 26 juillet 2022 à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique aux faits de société.Walf Quotidien revient sur le déroulement de la campagne électorale des législatives du 31 juillet 2022. Le journal note, le silence intrigant des « défenseurs de Macky Sall ». Au moment où le président a besoin de certaines voix pour porter ses réalisations auprès des Sénégalais, la parution fait remarquer le silence inquiétant des « grandes gueules » du régime.

Bés Bi Le Jour, décrypte le cas de l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane. « Un opposant au pouvoir », titre le journal. L’ancien proche de Macky Sall a démissionné de son poste de PCA de Petrosen et appelle désormais à voter Yewwi Askan Wi (Libérez le peuple, coalition de l’opposition).

La Tribune de son côté retrace le combat « constant » de Mary Teuw Niane contre le troisième mandat. Dans les colonnes du journal, Mary Teuw Niane soutient que « les laudateurs (de Macky Sall) ont un nouveau lexique qui abolit le troisième mandat de leur vocabulaire »

L’Observateur revient sur les « péripéties » de sa démission de son poste de PCA à la Petrosen, sa motion de soutien à YAW et le rejet de la main tendue de Mansour Faye, beau-frère du président de la République et maire de Saint-Louis.

L’AS évoqué « le dernier virage de la campagne électorale » marqué par l’absence d’Idrissa Seck à la Promenade des Thiessois lors de l’accueil de Mimi Touré, la tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour un même espoir, coalition présidentielle). Pendant ce temps, souligne le journal, les leaders de l’inter-coalition de l’opposition défient BBY à Saint-Louis.

Sur un autre registre, Libération rebondit sur le litige foncier opposant la société immobilière de Cap-Vert (Sicap) à la société Group Prandi. « Sale temps pour la Sicap », souligne le journal, qui indique que la société avait décaissé 4,2 milliards pour un terrain à Bambilor sans recevoir les papiers. Aujourd’hui, elle est assignée devant le juge des référés et risque une expulsion et la démolition des logements sociaux en cours sur le site.

Sud Quotidien se souvient de son ancien PDG Babacar Touré, « le détecteur du sens », décédé le 26 juillet 2020. « La presse a perdu son boussole », indique le journal qu’il a co-fondé et dans lequel ses plus collaborateurs témoignent. « Babacar Touré est le premier à introduire la PAO au Sénégal », a fait savoir son ami Tidiane Kassé, journaliste.

De son côté Le Soleil revient sur les dernières pluies à Dakar et parle d’une « atténuation de l’impact des inondations ». Le quotidien national souligne « l’apport décisif des nouveaux ouvrages ». A ce titre, le directeur général de l’Office nationale de l’assainissement du Sénégal (Onas) évoque les gros moyens qui ont été mobilisés pour les canalisations dans plusieurs grandes villes.

Pour rester dans les eaux, Le Quotidien parle du mouvement d’humeur à Sen’eau, la société qui gère l’exploitation et la distribution de l’eau dans le pays. Une grève à l’eau », titre le journal, qui précise que trois syndicats se démarquent pendant que la direction de la société rassure sur la distribution de l’eau.