La date des préinscriptions des bacheliers ivoiriens connue

Pour la session 2022 du Baccalauréat en Côte d’Ivoire, 98.446 candidats ont été déclarés admis, soit un taux de réussite national de 30,78%, contre 29,24% en 2021.Les préinscriptions des nouveaux bacheliers ivoiriens dans les universités et grandes écoles publiques au titre de l’année universitaire 2022-2023 démarrent le 1er août prochain. C’est ce qu’annonce un communiqué signé par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le professeur, Adama Diawara.

Ces préinscriptions se feront en ligne via la plate-forme : www.orientationsup.net. Elles se dérouleront du 1er au 13 août 2022 pour les pré-inscriptions dans les universités publiques et du 21 août au 21 septembre 2022 pour les pré-inscriptions dans les universités et grandes écoles privées.

Les nouveaux bacheliers qui ne seront pas retenus dans les universités publiques pourront s’orienter vers les universités et les grandes écoles privées de leur choix.

L’année dernière, sur 87.095 nouveaux bacheliers, 69.334 s’étaient préinscrits sur la plateforme du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Parmi eux, seuls 19.600 ont été orientés dans les universités publiques ivoiriennes.

Sierra Leone : 2 millions $ pour booster la production agricole

L’argent permettra de renforcer le système de distribution d’intrants par porte-monnaie électronique, pour les deux prochaines saisons de récolte.Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), a donné son feu vert à l’octroi d’un don de 2 millions de dollars pour stimuler la production alimentaire en Sierra Leone.

Ce don relève de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence dotée de 1,5 milliard de dollars et que le Groupe de la Bad a lancée en réponse à la crise alimentaire mondiale qu’entraîne le conflit entre la Russie et l’Ukraine, qui aggrave l’insécurité alimentaire existante en Sierra Leone.

Le projet est axé sur la production, la récolte et la commercialisation du riz. Le ministère sierra-léonais de l’Agriculture fournira des aides judicieusement ciblées à 67.000 petits exploitants agricoles, réduisant le coût des semences de riz certifiées et des engrais. Démarrant en 2022, le projet sera déployé à travers le système de distribution d’intrants mis en place par porte-monnaie électronique, pour les deux prochaines saisons de récolte.

Le projet profitera également à l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur rizicole et aidera le gouvernement sierra-léonais à améliorer l’environnement réglementaire, afin de parvenir à un développement agricole résilient au changement climatique.

D’ici à la fin mars 2023, le gouvernement entend distribuer 1675 tonnes de semences et 1000 tonnes d’engrais subventionnés, auxquelles s’ajoutent 5862 tonnes de riz supplémentaires.

Les denrées alimentaires représentent 32 % environ des importations de marchandises en Sierra Leone. 1,1 million de personnes, soit 13,4 % de la population, seraient confrontées à une famine aiguë, selon les chiffres du Programme alimentaire mondial (Pam) dévoilés au mois d’avril 2022.

En 2020, la Sierra Leone était décrite comme affichant un niveau de faim « alarmant », se classant au 113e rang des 117 pays recensés dans l’Indice mondial de la faim 2020.

Selon les résultats préliminaires de l’Analyse globale de la sécurité et de la vulnérabilité alimentaires et nutritionnelle 2021, 73 % de la population sierra-léonaise souffrirait d’insécurité alimentaire, 11 % des ménages souffrant d’insécurité alimentaire grave et 62 % d’insécurité alimentaire modérée. Le niveau d’insécurité alimentaire grave est plus élevé (13 % environ) chez les ménages dirigés par une femme, que chez ceux dirigés par un homme (11 %). La production locale de riz s’avère insuffisante pour satisfaire les besoins nationaux.

Frontière ivoiro-burkinabè: un dialogue communautaire à Laléraba

La rencontre a réuni des populations vivant le long de la frontière entre les deux pays.Les conflits armés et la cohésion sociale étaient, mardi 26 juillet 2022, au menu d’un dialogue communautaire à Laléraba, un village de l’extrême nord ivoirien, à la frontière avec le Burkina Faso, pays voisin éprouvé par le terrorisme.

Les échanges des populations transfrontalières ont regroupé, d’un côté des jeunes et de l’autre, des femmes, dans une même salle, pour discuter des défis liés à la violence imputée aux groupes jihadistes et du renforcement de la cohésion sociale.

Les commissions nationales des frontières de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont mobilisé les communautés transfrontalières pour cet événement, financé par le système des Nations unies pour renforcer la gouvernance des zones frontalières afin de consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits.

Un match amical de football entre les jeunes des villages frontaliers s’est tenu à Laléraba. Il a été interrompu par une forte pluie, alors que l’équipe burkinabè menait (1-0). Cette rencontre sportive et les échanges entre les populations ont meublé la première journée de cet événement qui se tient sur deux jours.

Pour Marc Vincent, représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en Côte d’Ivoire, l’évènement se tient en prélude au lancement officiel du Projet transfrontalier dénommé « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ».

Ce projet, d’un coût global de 4 millions de dollars US, soit plus de 2,6 milliards FCFA, s’étend sur la période allant janvier 2022 à décembre 2023. Il est financé par le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix (PBF) et vise à réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières face aux dynamiques évolutives de conflits en lien avec la crise au Sahel.

Le projet vise également à renforcer la cohésion sociale, la sécurité et la résilience des populations. La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso partagent 620 Km de frontières et des liens culturels, ethniques et économiques, avec des défis identiques en termes de déficit de gouvernance des zones frontalières, combinés à une gestion complexe des conflits fonciers.

Ces défis exposent ces régions frontalières à l’influence et à l’impact de la crise sécuritaire au Sahel avec la menace des groupes armés non étatiques (GANE), dont le mode opératoire vise à fragiliser davantage les services de l’État dans des zones reculées (attaques contre les postes de police, gendarmerie, forces de défenses).

Parlant au nom du Secrétariat exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), dont il est le Coordonnateur technique chargé des contentieux, des affaires juridiques et de la coopération transfrontalière, Oyewole Nuridine, s’est félicité de ce projet qui vient favoriser davantage le brassage entre ces peuples et consolider la fraternité et les liens séculaires.

« C’est vrai que nos pays sont délimités par une frontière, mais ce sont les mêmes peuples qui vivent de part et d’autre. C’est pourquoi, notre rôle est de faire en sorte qu’à travers la coopération transfrontalière, nous puissions consolider la paix, créer une cohésion sociale, mais surtout permettre à ce que nos zones frontalières soient des espaces de paix et de développement », a soutenu M. Nuridine.

Au cours des échanges, les jeunes ont soulevé la question du manque d’emplois qui favorise la poussée terroriste dans la région. Quant aux femmes, notamment celles du Burkina Faso, elles ont relevé la problématique de l’entrepreneuriat et la peur de représailles de la part d’habitants qui sont de connivence avec les groupes armés.

Ce qui fait dire à Mme Mariam Kam, la Secrétaire générale de la Coordination départementale des femmes Gnangologo, au Burkina Faso, à souligner qu’au niveau de « l’ambiance et l’amour, il n’y a pas de différence entre ces deux pays, tout va bien entre le Burkina et la Côte d’Ivoire ».

A cause du terrorisme, « nous avons la peur au ventre. Ça tire de partout et chaque jour. Nous avons des déplacés internes », a-t-elle déploré.

Innovation technologique : Huawei explore la 5.5G

L’entreprise veut offrir à ses clients une expérience en temps réel, engageante et plus immersive dans le monde numérique.Le groupe Huawei, géant chinois des Télécoms, veut offrir une expérience accrue aux utilisateurs de ses technologies. Pour ce faire, il a présenté du 18 au 21 juillet 2022 des produits et des solutions innovantes, à l’occasion de la tribune dénommée « Win-Win Huawei Innovation Week (Semaine de l’innovation gagnante 2022) », à Shenzhen, en Chine.

Au cours de cet évènement, des responsables en charge de pools technologiques de Huawei ont dévoilé l’ingénierie du groupe et des innovations opérées, dont le bond à la 5 G et l’ouverture sur la 5.5G, un spectre qui accroîtra l’expérience des utilisateurs.

David Wang, le directeur exécutif du Conseil d’administration, président du Conseil d’administration de l’infrastructure TIC, a montré l’impact des innovations sur la performance des services, tout en invitant les utilisateurs à appréhender l’avenir au cœur de la 5.5G.

« A l’horizon 2025, la diversité et l’ampleur des besoins en services de réseau créeront un énorme potentiel de marché nouveau. Nous appelons les opérateurs et les partenaires industriels à discuter avec nous de ces opportunités et à ouvrir la voie à la 5.5G », a-t-il lancé.

Selon M. Wang, de 5.5G à F5.5G et Net5.5G, les futurs réseaux offriront une expérience de 10 Gbps, iront au-delà de la connectivité pour inclure la détection et feront des réseaux de conduite hautement autonomes une réalité.

Huawei a proposé la 5.5G pour la première fois lors du 11e Forum mondial du haut débit mobile en 2020, et la F5.5G (ou 5.5G fixe) lors du Sommet mondial des analystes en avril dernier. Depuis lors, le secteur n’a cessé de bouillonner de nouvelles idées et de meilleures pratiques.

De nouvelles exigences 

Pour répondre aux exigences des nouveaux services ToC et des applications ToB, le groupe veut continuer à innover vers la 5.5G afin d’améliorer les capacités de ses utilisateurs et le spectre de cette technologie.

« Étant donné que nous avançons vers l’ère de la 5.5G, tous les acteurs du secteur doivent travailler de concert pour porter les normes à maturité et cultiver un secteur florissant », a poursuivi David Wang.

Il a appelé les acteurs du secteur à la définition de la vision et la mise en place d’une feuille de route de la 5.5G, ainsi que l’élaboration de normes technologiques pour faire écho à celles établies par le 3GPP, l’ETSI et l’UIT.

Cette collaboration de tous les acteurs du secteur devrait permettre de promouvoir un écosystème industriel florissant en incubant davantage de cas d’utilisation et en accélérant la transformation numérique et intelligente.

Satisfaire la future génération 

Une multitude de nouvelles exigences placeront la barre plus haut pour les infrastructures TIC de la prochaine génération. Dans ce contexte, M. Wang a indiqué que les nouveaux développements de la technologie numérique doivent permettre une expérience en temps réel, engageante et plus immersive dans le monde numérique.

Dans le domaine industriel, le numérique s’est déjà engagé sur une voie rapide. L’intelligence artificielle, poursuivra-t-il, sera intégrée au processus de production des entreprises et la taille du marché de l’IoT 5.5G augmentera.

Aujourd’hui, on note des obstacles à l’informatique tels que les murs de mémoire, l’utilisation déséquilibrée des ressources des centres de données et la faible efficacité énergétique, qui entravent l’essor de la nouvelle demande en informatique.

Pour relever ces défis, M. Wang a affirmé que le secteur doit innover au niveau de l’architecture et des systèmes afin de stimuler l’offre en matière d’informatique. Il a relevé quelques caractéristiques de la 5.5G.

Selon lui, la première est une expérience utilisateur à 10 Gbps. La 5.5G offrira une expérience d’utilisateur de 10 Gbps grâce à la technologie MIMO qui offre une plus grande largeur de bande, une meilleure efficacité spectrale et une modulation d’ordre supérieur.

Grâce à des technologies de nouvelle génération comme la FTTR, le Wi-Fi 7, le 50G PON et le 800G, la F5.5G apportera partout une expérience utilisateur à 10 Gbps. Lors de l’événement, M. Wang a proposé pour la première fois le Net5.5G, qui définit l’évolution des réseaux IP pour répondre à la demande croissante de puissance informatique par les applications intelligentes.

La 5.5G s’étendra au-delà de la connectivité pour inclure la détection, ce qui donnera lieu à une multitude de nouveaux scénarii et applications. Avec la 5.5 G, le stockage centré sur les données permettra de dépasser les limites actuelles de l’architecture de stockage.

Les technologies de détection sans fil et de détection par fibre optique seront utilisées pour la collaboration véhicule-route et la surveillance de l’environnement, a fait observer David Wang, soulignant que « l’IdO passif intégrera les technologies cellulaires et d’étiquettes passives pour créer 100 milliards de connexions potentielles ».

Avec cette nouvelle technologie, les réseaux de base 5.5G redéfiniront les architectures et les technologies fondamentales pour permettre de nouveaux scénarii de services comme les réseaux privés industriels, les réseaux industriels de terrain et les nouveaux appels.

RCA : évaluation du projet PASSEL à Berberati

Une délégation des techniciens de l’Energie Centrafricaine  effectué une inspection de travail de trois jours à Berberati, pour évaluer le Projet d’amélioration des services d’eau et d’électricité (PASSEEL).

Cette mission entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet ?’??é????????? ??? ???????? ?’??? ?? ?? ?’??????????é (??????). C’est une initiative de la Banque Mondiale pour la ville de Berberati située à plus de 700 km, dans la partie Sud-Ouest de la République.

Dans les détails, le projet consiste à reconstruire et étendre le réseau de distribution électrique par la construction de cinq (5) km de lignes HTA ou MT ; la construction de 12 km de ligne BT et l’installation de trois (3) postes de transformation HTA/BT; et l’alimentation en eau courante. Les travaux ont démarré depuis 8 mois.

La délégation d’évaluation est composée des techniciens de l’Energie Centrafricaine (??????), de la Société de Distribution d’Eau en Centrafrique (??????) et experts de la Banque Mondiale. Le coup d’envoi de ces travaux avaient été lancé par le ministre en Charge du développement de l’Energie et des Ressources Hydrauliques ???????? ?????? ?iri.

Namibie : offensive diplomatique de Hage Geingob en Jamaïque

Le président de la Namibie, Hage Geingob est attendu Kingston, la capitale de la Jamaïque pour une visite visite d’Etat de cinq joursLe communiqué du bureau du Premier ministre jamaïcain Andrew Holness, indique que M. Geingob et son épouse Monica sont attendus en Jamaïque du 4 au 8 août. Ils seront les invités spéciaux des célébrations du 60e anniversaire de l’indépendance de la Jamaïque le 6 août.

Le dirigeant namibien devrait également s’adresser à une séance spéciale du parlement jamaïcain pour marquer le 60e anniversaire de l’indépendance de l’île.

Il tiendra des discussions bilatérales avec le Premier ministre Andrew Holness et d’autres représentants du gouvernement jamaïcain et devrait rendre une visite de courtoisie au gouverneur général, Sir Patrick Allen.

Parmi les autres points de l’itinéraire figurent la participation au grand gala du 60e anniversaire de l’indépendance de la Jamaïque et le dépôt d’une couronne de fleurs au sanctuaire du premier héros national de la Jamaïque, Marcus Garvey.

Maroc: lancement de la première campagne nationale de dépistage de l’hépatite C

A l’instar des autres pays du monde, le Maroc célèbre la journée mondiale contre l’Hépatite Virale, ce mercredi 28 juillet, sous le slogan « pour un Maroc sans Hépatite C ». A cette occasion, le ministère de la Santé et de la Protection Sociale lance la première campagne nationale de dépistage de l’hépatite virale C (HVC). Cette campagne s’étalera du 28 juillet au 28 décembre 2022, permettant la réalisation de 150.000 tests de dépistage et la prise en charge médicale des cas diagnostiqués au niveau des centres hospitaliers régionaux et provinciaux.

La célébration de la journée mondiale contre l’hépatite virale C s’accompagnera du lancement du plan stratégique national de lutte contre les hépatites virales 2022-2026, dans le but de réduire les nouvelles infections et la mortalité liée à l’HVC de 50% d’ici 2026.

La mise en œuvre des activités de dépistage et de prise en charge de l’HVC contribuera, en outre, à l’atteinte des objectifs d’élimination de l’HVC dans notre pays et ce, dans la perspective d’un Maroc sans hépatite C d’ici 2030, ce qui permettra de sauver plus de 4.000 vies humaines et d’éviter 2.300 cancers liés à l’hépatite virale C.

Selon les données de l’enquête nationale de séroprévalence des Hépatites Virales au Maroc, la prévalence de l’HVC est de 0,5% dans la population générale et 125.000 personnes sont atteintes d’hépatite virale C chronique. Cette prévalence est d’autant plus élevée chez les groupes à haut risque notamment les populations clés et les hémodialysés.

Zimbabwe : hausse de la croissance démographique

La population du Zimbabwe a augmenté de plus de deux millions de personnes, soit 16% au cours de la dernière décennie, pour atteindre 15 millions, selon les résultats préliminaires du recensement de la population du pays en 2022.Selon le rapport de l’Agence nationale des statistiques du Zimbabwe (ZIMSTAT) publié mardi, la population s’élevait à 15. 178. 979 personnes en avril 2022, date du recensement. Elle était de 13 061 239 au dernier recensement en 2012.

« La population du Zimbabwe au 20 avril 2022 était de 15 178 979 habitants, dont 7 289 558 (48%) étaient des hommes et 7 889 421 (52%) des femmes, soit un sex-ratio de 92 hommes pour 100 femmes », indique le rapport de ZIMSTAT.

Il a déclaré que cela donne un taux de croissance annuel de la population de 1,5% depuis 2012.

La province de Harare comptait le plus grand nombre de personnes, soit plus de 16 % de la population, suivie de Manicaland (13,4 %), Mashonaland West (12,5 %), Midlands (12 %), Mashonaland East (11,4 %), Masvingo (11 %), Mashonaland Central (9,1 %), Matabeleland North (5,5 %), Matabeleland South (5 %) et Bulawayo (4,4 %).

Il y a 3 818 992 ménages dans le pays, ce qui donne une moyenne de quatre personnes par ménage, selon le rapport.

« Compte tenu d’une superficie de 390 757 kilomètres carrés, la densité de population qui en résulte est de 39 personnes par kilomètre carré », indique le rapport.

Economie, stress hydrique et santé au menu des quotidiens marocains

La baisse de l’impôt sur les revenus moyens en 202, le stress hydrique et l’importance de l’augmentation des effectifs des professionnels de santé sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens de ce mercredi.+L’Opinion+ écrit qu’une baisse, en 2023, de l’impôt sur le revenu (IR) est un engagement que prend l’Exécutif dans le futur projet de Loi des Finances, notant que cette mesure ciblée, profitera spécifiquement aux revenus moyens, qui payent 73% des recettes de l’IR collectées par l’Etat.

La baisse de l’IR concernera les revenus moyens, ceux entre le salaire minimum et 15.000 dirhams par mois et les retraités, fait savoir le quotidien, ajoutant que 60% des salariés ne payent pas d’impôt puisqu’ils ont un revenu annuel inférieur au seuil minimal d’imposition, selon les chiffres présentés par Fouzi Lekjaâ, ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances.

En promettant un allègement fiscal malgré une conjoncture économique difficile, le gouvernement compte tenir les engagements de son programme, où “la protection de la classe moyenne“ figure dans la sixième place de ses dix promesses, fait-il observer.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que la consommation d’eau, dans plusieurs barrages situés dans les régions du Nord, devrait être particulièrement contrôlée. En fait, cela peut paraître paradoxal, puisque les barrages concernés sont ceux qui affichent les meilleurs taux de remplissage, aidés en cela par les précipitations du printemps dernier. Mais, en réalité, c’est loin d’être une décision anodine.

Face à la disponibilité de l’eau dans ces régions, beaucoup seraient tentés de continuer à en consommer de façon exagérée, voire à la gaspiller, et c’est ce qu’il faut absolument éviter. Comme l’explique le quotidien, les mesures qui seront prises durant les prochains jours viseront principalement la préservation des ressources de ces barrages, ainsi que des autres sources conventionnelles.

Dans le même registre, ajoute la publication, plusieurs réunions ont déjà eu lieu afin d’analyser la situation hydrique de chaque région du royaume, et de dresser ainsi une liste de mesures en fonction de l’évolution du contexte hydrique. Ces dernières peuvent aller de la réduction du débit d’eau potable à des coupures périodiques de l’approvisionnement.

Citant un expert, Al Ahdath Al Maghribia explique que ces mesures ne veulent pas forcément dire que le pays ne dispose plus d’assez d’eau: ce sont plutôt des mesures préventives pour éviter que la situation hydrique ne se dégrade davantage.

Pour rappel, le ministre de l’Intérieur avait d’ailleurs déjà, en fin de semaine dernière, adressé une circulaire aux Walis et gouverneurs pour les appeler à instaurer des mesures pour rationaliser la consommation d’eau.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit qu’en mettant en tête de liste de ses objectifs pour la santé, l’augmentation substantielle des effectifs, le gouvernement met le doigt en fait sur ce qui a été pendant longtemps une mésentente sur la notion de service public au Maroc, ajoutant que pour expliquer ou illustrer l’inefficacité de l’administration, figurait, pendant longtemps, l’argument du sureffectif.

Dans la foulée, “ces opérations ont presque toujours été présentées comme une voie vers la rationalisation et l’amélioration de l’efficience des dépenses publiques et de l’administration”, poursuit le journal.

“Mais quelques années plus tard, l’on se rend compte que ce qui était censé être des cures d’amaigrissement a été en réalité une démarche d’appauvrissement quantitative et qualitative de l’administration publique”, constate-t-il, soulignant que le Maroc a payé cher, cette incompréhension, dans des secteurs névralgiques comme la santé et l’éducation.

Où va le Mali, après l’attaque de Kati?

Allons-nous vers des attaques plus sophistiquées avec des cibles plus diversifiées pour faire le maximum de victimes ? », s’interroge un analyste.Une semaine après l’attaque jihadiste menée vendredi 22 juillet dans la banlieue de Bamako contre le camp militaire Soundjata Keïta à Kati, plus grande garnison du Mali et residence du colonel Assimi Goïta, le chef des militaires qui tiennent le pouvoir à Bamako, on ne sait toujours pas grand chose de ce qui s’est réellement passé. Pourtant, l’audacieuse opération pourrait annoncer un nouveau virage dans le conflit malien, avertissent des spécialistes.  
Quelques heures après l’attaque, l’Etat-major général des armées du Mali (EMAG) a indexé la Katiba Macina, la filiale active au centre du pays de la branche locale d’Al Qaida, Le Groupe pour la Défense de l’Islam et des Musulmans, plus connu par son acronyme en arabe Jnim.
« Les forces armées viennent de contenir encore des tentatives désespérées des terroristes de la Katiba Macina qui, tôt ce matin aux environs de 5 heures du matin, ont tenté des actions kamikazes avec deux véhicules piégées bourrées d’explosifs contre une installation de la Direction du Matériel des hydrocarbures et des transports des armées (DMHTA) », lit-on dans le communiqué publié ce jour-là par l’EMAG.
L’armée malienne n’avait pas tort. Samedi 23 juillet, « Az-Zallaqa », organe médiatique du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) a revendiqué le raid qualifié dans la foulée de réponse aux opérations des Forces armées maliennes (Fama) et de la compagnie militaire russe, Wagner contre les « opprimés et les fiables ».
« Si vous pouvez acheter des mercenaires pour tuer des innocents sans défense, c’est aussi notre droit de vous détruire et de vous cibler », insiste le communiqué en arabe.

Depuis leur prise du pouvoir fin mai 2021, après l’éviction du président et du premier ministre de transition qu’ils avaient eux-mêmes installés neuf mois plus tôt, les militaires qui dirigent le Mali ont décidé de reprendre l’initiative contre les groupes jihadistes. Leur nouvelle stratégie contre l’insurrection jihadiste partie du nord du pays en 2012 pour ensuite gagner le centre avec la naissance la Katiba Macina en 2015, sous l’impulsion du prêcheur peul Amadou Kouffa, a connu des succès, selon les médias pro-gouvernementaux. Mais aussi quelques fois des accusations d’exactions contre les civils, comme ce fut le cas à Moura où fin mars l’armée avait affirmé avoir neutralisé 203 jihadistes dans une opération sur plusieurs jours, combinant actions terrestre et aérienne.

Arbitrage au sein du GSIM

Selon Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des groupes jihadistes, « depuis le massacre de Dogofry, de Nampala et de Moura qu’au sein du Jnim, et la Katiba Macina en particulier, qu’il y a eu des préparatifs et des arbitrages pour savoir quel message passer pour venger les leurs ».  Selon lui, « l’arbitrage était autour de la nature de cible à viser, soit une cible molle à Bamako, notamment un lieu de rassemblement ou un bâtiment gouvernemental mal protégé, voire une ambassade occidentale, ou encore se concentrer sur des cibles militaire ce qui est théoriquement plus difficile ».
D’après l’expert, ces « arbitrages » et «  allers et venues » qui y sont liés sont d’ailleurs à l’origine de plusieurs alertes émises par des chancelleries occidentales, comme celle des États-Unis d’Amerique, ces derniers mois à Bamako. Entre le 29 avril et le 16 juin, les diplomates américains en poste au Mali ont émis trois alertes sur la planification d’attentats contre des cibles gouvernementales, l’aéroport ou des représentations occidentales dans la capitale malienne.

Finalement, le groupe jihadiste a préféré s’en prendre au camp le plus important du Mali.

« La cible qui a été attaqué est assez particulière. C’est le cœur du pouvoir malien qui a été qui a été attaqué. Il s’agit non seulement du pouvoir militaire, mais aussi du pouvoir politique parce qu’aujourd’hui, Kati a un double symbole. Le symbole de la puissance militaire du Mali, parce que c’est une ville garnison. C’est là où vous avez l’essentiel des chefs militaires. C’est aussi là où la plupart des chefs militaires du Mali ont été formés. Le chef de l’Etat et le ministre de la Défense y  résident ainsi qu’un certain nombre d’officiers supérieurs. C’est donc le cœur du pouvoir politique au Mali», analyse Ibrahima Maiga, chercheur sur les questions de paix et de sécurité dans la région du Sahel.

Dans sa revendication, le Jnim fait état d’une attaque menée par « deux kamikazes dont un burkinabé et des « inghimassi », des « immersionnistes », volontaires à la mort, contre la « caserne la plus puissante de la capitale, près de la maison du président et de la résidence du ministre de la Défense ».
Selon le communiqué du groupe jihadiste, « les moudjahidines ont brulé plusieurs voitures, puis se sont retirés en toute sécurité », 

Un message à l’intention de la junte

« En agissant de la sorte, le GSIM lance un message au pouvoir malien. Ils veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en terme d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », décrypte Wassim Nasr.
« Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégées, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne », explique le journaliste. Il note chez les jihadistes « une certaine capacité de renseignement », mais aussi de « vraies brèches » dans le dispositif sécuritaire malien.

« Ils sont aussi en train de dire : Wagner est là depuis quelques mois, mais, ça nous empêche pas d’agir dans nos zones d’activités où on a beaucoup de liberté parce que l’armée française s’est retirée du pays. Donc, la couverture aérienne n’est plus là. La capacité de renseignement technologique français n’est plus là aussi. Ce qui laisse aux jihadistes une grande liberté d’action et de mouvement qui leur permet d’agate désormais plus au sud de leur bases historiques jusqu’aux portes de la capitale », ajoute le spécialiste.

Juan Diego Castillo, analyste du jihad au Sahel voit, lui aussi, dans l’attaque de Kati, « un affaissement progressif de la barrière de sécurité autour de la capitale » du fait de l’audace montrée par les insurgés islamistes qui avaient déjà montré la veille une capacité de coordination impressionnante en agissant simultanément à Douentza, Koro, Sevaré, de Bapho, Ségou et Kolokani, des localités du centre du Mali où trois soldats auraient trouvé la mort, selon l’armée malienne.

L’analyste craint que l’opération de Kati ne soit que le début d’une série d’opérations prochaines plus complexes et sanglantes. « Allons-nous vers des attaques plus sophistiquées avec des cibles plus diversifiées pour faire le maximum de victimes ? », s’interroge t-il?
Wassim Nasr estime que « ça pourrait être sujet à de nouveaux arbitrages, entre ceux qui privilégient les attaques ciblées et ceux qui veulent assouvir des vengeances ».

Quelques jours après l’attaque de Kati, un enregistrement sonore largement partagé sur les réseaux sociaux et dont l’auteur se revendique de la Katiba du Macina, met en garde la population civile contre tout appui aux forces armées maliennes, sinon, averti l’orateur, les jihadistes pourraient être amenés à frapper des cibles civiles.