OMS : Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus rempile

Les États membres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont réélu, ce mardi, l’Ethiopien pour un second mandat de cinq ans comme Directeur Général.Sans surprise, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, seul candidat à sa succession, poursuit l’aventure à la tête de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Élu pour la première fois en 2017, l’ancien ministre éthiopien de la Santé (2005 – 2012) a été reconduit à son poste lors de la 75e Assemblée mondiale de la Santé tenue à Genève, en Suisse.

« Le vote d’aujourd’hui est l’aboutissement d’un processus d’élection qui a débuté en avril 2021 lorsque les États membres ont été invités à proposer des candidats. En janvier 2022, le Conseil exécutif de l’OMS avait proposé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus pour occuper à nouveau le poste de Directeur Général », explique l’agence spécialisée des Nations Unies sur son site.

Officiellement, le nouveau mandat du Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus commence le 16 août 2022. « Conformément au règlement intérieur de l’Assemblée mondiale de la Santé, le mandat du Directeur Général ne peut être renouvelé qu’une seule fois », précise l’OMS.

Durant son premier mandat, l’ex-chef de la diplomatie éthiopienne (2012 – 2016) a initié « une transformation en profondeur de l’OMS pour qu’elle soit plus efficace et puisse ainsi obtenir un impact dans les pays afin de promouvoir la santé, de protéger davantage les personnes dans les situations d’urgence et de rendre l’accès à la santé plus équitable ».

En outre, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus « a piloté l’action de l’OMS face à la pandémie de Covid-19, aux flambées de maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo et aux conséquences de multiples autres crises humanitaires sur la santé », souligne la source.

Avant l’OMS, il a également été président du Conseil du Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme, président du Conseil du partenariat Faire reculer le paludisme et président du Conseil du partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant.

La Banque mondiale approuve un prêt de 350 millions de dollars pour soutenir l’économie bleue au Maroc

La Banque mondiale a approuvé un prêt de 350 millions de dollars pour appuyer le lancement du programme Économie bleue au Maroc, a annoncé mardi l’institution.

« Ce prêt entend stimuler la création d’emplois et la croissance économique, tout en améliorant la durabilité et la résilience des ressources naturelles, ainsi que la sécurité alimentaire, un enjeu dont l’importance s’est encore accentuée avec les répercussions de la guerre en Ukraine « , précise la Banque mondiale dans un communiqué.

S’inscrivant dans la continuité des précédentes activités de la Banque mondiale dans le développement côtier au Maroc, ce prêt-programme pour les résultats en faveur de l’économie bleue a pour objectifs de   » développer des cadres institutionnels, améliorer la gestion intégrée des ressources naturelles et renforcer certains secteurs pour une économie bleue résiliente au changement climatique dans des zones ciblées « .

Le projet comprend deux volets interdépendants destinés à étayer le programme gouvernemental. Le premier, qui s’articule autour d’une commission interministérielle et de mécanismes de coordination régionale, soutient l’établissement de cadres institutionnels visant à renforcer la coordination verticale et horizontale. Il s’attachera également à instaurer un nouveau modèle de fonctionnement collaboratif au sein des secteurs et des régions, à optimiser la planification budgétaire et à œuvrer à des objectifs communs.

Le second volet porte sur l’investissement dans des domaines clés de l’économie bleue, notamment le tourisme durable et le sous-secteur de l’aquaculture ; la formation professionnelle dédiée à la gestion de l’économie bleue ; la protection et la gestion des services écosystémiques ; et l’amélioration de la résilience climatique dans des zones ciblées. La création d’emplois et la croissance économique qui en découleront devraient stimuler la reprise après la pandémie de COVID-19. Pour contribuer à la sécurité alimentaire, le programme soutiendra la création d’exploitations aquacoles et la préservation des ressources marines dans des aires protégées. Il s’emploiera par ailleurs à promouvoir l’égalité entre les sexes et l’inclusion des jeunes à travers des structures d’accompagnement (incubateurs d’entreprises) et un appui technique.

« Le programme Économie bleue sert de plateforme commune à des régions et des filières diverses pour l’élaboration et la mise en œuvre de solutions intégrées dédiées à une administration efficace des ressources marines et côtières. Le programme soutient ainsi une société équitable et durable », souligne Marcelo Hector Acerbi, spécialiste senior de l’environnement, cité dans le communiqué.

Selon la Banque mondiale, des relevés marins seront effectués pour estimer, sur une base scientifique, la santé des réserves halieutiques et déterminer les mesures à suivre pour les gérer. La qualité des plages, atout majeur pour le tourisme côtier, fera l’objet d’une surveillance environnementale, tandis que l’exploitation d’images satellites des zones littorales permettra de mesurer l’érosion et d’étayer les décisions relatives au développement des zones côtières. 

Enfin, la création de 14 nouvelles exploitations aquacoles, mêlant notamment élevage de crustacés et culture d’algues, peut stimuler la production, attirer de futurs investissements et générer de nouveaux emplois pour les femmes et les jeunes, ce qui favoriserait l’ouverture de ce sous-secteur à tous.

RCA : une plateforme de jeunes exige le départ des troupes françaises basées à l’aéroport

A travers un communiqué de presse du mardi 24 mai 2022, la plateforme de la Galaxie nationale centrafricaine, donne un ultimatum d’une semaine au gouvernement pour répondre à leurs revendications.

Il s’agit de 8 revendications élaborées suite à une Assemblée générale extraordinaire du 23 mai 2022. A l’issue des échanges, la plateforme de la Galaxie nationale centrafricaine, adresse ces revendications au gouvernement centrafricain et à la France.

  1. Interdiction formelle aux troupes françaises basées à l’aéroport Bangui-M’poko de ne plus sortir hors de leur site respectif jusqu’å leur départ dans les jours qui suivent, faute de quoi ils s’exposeront à de traitements inhumains de la part de la population Centrafricaine (sévices corporels, caillasse de leurs véhicules, kidnapping etc…)
  2. Maintien le rassemblement prévu demain Mercredi 25 Mai 2022 au rond-point des Martyres à partir de 9 heures.
  3. Met en garde la filiale française à savoir Total Centrafrique d’une pénurie de carburant dans le pays.
  4. Demande à la Justice Centrafricaine de traquer dans un bref délai les leaders de COD 20 impliqués dans le coup d’Etat de la CPC de Décembre 2020 (Dologuele, Ziguele, Meckassoua, leur Gourou Tiangaye etc…) faute de quoi les victimes seront les justiciers.
  5. Demande sans condition au Chef de l’Etat, de limoger et traduire devant la justice les traitres qui sont impliqués dans l’affaire COBAC à savoir : AnyassI Narcisse, Beninga Lionel, Tombidam Denise et Ouazin Maurice
  1. Met en garde le Directeur Général de la BSIC d’obtempérer à l’injonction du président de la COBAC.
  2. Démission sans condition dans un bref délai du Béninois qui est le Directeur Général Adjoint de la BSIC au profit d’un Centrafricain.
  3. Maintien les veillées d’Armes Jusqu’à nouvel ordre.

RCA : 8 militaires meurent après une confrontation contre la Séléka

Au moins huit éléments des Forces armées centrafricaines sont morts à l’issue d’un affrontement contre les hommes armés de la Séléka de la Coalition des patriotes pour le changement.

Dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 mai 2022, des attaques armées ont opposées, les FACA aux rebelles de la Séléka, à Nzacko, au Sud-Est du pays. 8 militaires centrafricains ont perdu la vie. Ce sont les rebelles qui ont attaqué la base des forces armés. C’est une information confirmée par les autorités militaires.

Si quelques sources confirment la nouvelle, pour le porte-parole du gouvernement, il s’agit des opérations de ratissage initiées dans plusieurs parties du territoire. « Le gouvernement n’a pas cette information. Je crois que, nous menons un peu partout des opérations de ratissage pour traquer les bandits. Les opérations militaires se font actuellement dans le pays.» Ghislain Serge Djorie remet en cause cette information.

La MINUSCA quant à elle annonce, le déploiement d’une mission de patrouille dans la localité de Nzacko afin d’évaluer la situation sécuritaire.

 

Af’Sud : les dessous de la visite du Chancelier allemand

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a accueilli mardi le chancelier allemand Olaf Scholz, en visite officielle dans le pays.Selon la présidence, la visite de M. Scholz « revêt une grande importance en raison de la nature stratégique des relations entre l’Afrique du Sud et l’Allemagne », qui entretiennent de solides relations commerciales bilatérales.

La présidence indique par ailleurs que M. Ramaphosa et M. Scholz ont abordé plusieurs sujets relatifs au renforcement de la coopération dans des domaines tels que l’énergie et les changements climatiques, le commerce et l’investissement, et les réponses à la demande de vaccins Covid-19.

Les deux chefs d’Etat ont également discuté des derniers développements sur le continent africain et au niveau international, notamment au conflit en Ukraine et de son impact sur l’économie internationale et la sécurité alimentaire et énergétique, a ajouté le bureau du président.

L’Allemagne assure également la présidence du G7 pour 2022 et, dans ce contexte, les dirigeants ont échangé leurs points de vue sur les priorités de l’Allemagne au sein du G7 et « comment celles-ci pourraient bénéficier aux économies émergentes et au continent africain en particulier », a poursuivi la présidence.

« L’Allemagne est le deuxième partenaire commercial de l’Afrique du Sud et, dans le domaine du tourisme, elle est la troisième plus grande source d’arrivées dans le pays.»

Le commerce et l’investissement sont des composantes majeures de ces relations bilatérales, le commerce total de l’Afrique du Sud avec l’Allemagne s’élevant à 18 milliards de dollars US et ses importations, dont un grand pourcentage est constitué de produits à valeur ajoutée, représentant dix milliards de dollars US par an, a indiqué la présidence.

En outre, quelque 600 entreprises allemandes sont représentées en Afrique du Sud et constituent une source d’investissement, d’emploi et de développement des compétences, a ajouté la même source.

« L’Allemagne est également une importante source d’investissement et un partenaire de développement », a-t-il ajouté, précisant que M. Scholz devrait accompagner M. Ramaphosa plus tard dans la journée de mardi pour le lancement d’un consortium germano-sud-africain donc l’objectif est de faire progresser la recherche technologique pour la production de carburants pour l’aviation.

Sénégal : Ousmane Sonko et Cie obtiennent gain de cause

Le Conseil constitutionnel a donné raison à la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition) après que la Direction générale des élections (DGE) a rejeté sa liste à Dakar pour les élections législatives du 31 juillet prochain.YAW revient dans la course. Après l’invalidation de sa liste départementale à Dakar pour non respect de la parité, elle a déposé un recours auprès du Conseil constitutionnel. La décision des « sept Sages » était attendue depuis hier soir, mais ils n’ont communiqué que ce mardi 24 mai. Et c’est pour donner une réponse favorable à la doléance de la principale coalition de l’opposition incarnée par Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Barthélémy Dias et Cie.

Le Conseil constitutionnel trouve « mal fondée » la décision du ministre chargé des élections de refuser au mandataire de Yewwi Askan Wi, Déthié Fall, la possibilité de procéder à la substitution de ses candidats. Pour se conformer à la loi sur la parité hommes et femmes, ce dernier avait sollicité le retrait de certaines personnes démissionnaires sur la liste du département de Dakar au scrutin majoritaire des prochaines élections législatives. Mais la DGE n’avait pas donné suite à cette demande avant de déclarer irrecevable la liste de YAW pour l’élection des députés à Dakar, une ville tombée dans l’escarcelle de cette coalition depuis les élections locales de janvier dernier.

M. Fall soutenait que l’accès à la commission de réception des dossiers de candidatures lui a été refusé. Il l’a ensuite fait constater par procès-verbal d’huissier du 11 mai 2022. Usant de son pouvoir d’interprétation, le Conseil estime que le mandataire aurait dû, en l’absence de toute disposition légale ou réglementaire contraire, être admis à procéder au retrait et au remplacement des deux candidats démissionnaires.

Par ailleurs, YAW n’a pas obtenu gain de cause dans toutes ses demandes. Le Conseil constitutionnel a rejeté en effet tous les recours relatifs à l’annulation des parrainages de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (unis pour un même espoir, pouvoir), qui avait déposé un nombre de parrains supérieur au maximum requis par la loi.

Problèmes de parité et de parrains

Ces derniers jours, le contexte politique est de plus en tendu entre les deux principales coalitions du pays, à savoir Benno Bokk Yakaar et Yewwi Askan Wi. Plusieurs irrégularités ont été signalées dans leurs listes déposées pour le scrutin législatif. Elles concernent notamment le non respect de la parité et le dépassement des parrainages requis. Selon plusieurs acteurs de la société civile, ces erreurs compromettent gravement la participation des deux coalitions à ces élections.

Cependant, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Déthié Fall ont dénoncé hier soir le « traitement partial de la DGE sur les listes de Benno et YAW ». Face à la presse, ils notent que cet organe chargé d’organiser les élections n’a pas notifié à la coalition du pouvoir la non recevabilité de ses listes comme il l’a fait avec eux. Cette posture les a amenés à hausser le ton en menaçant de perturber l’organisation des élections.

Depuis Ziguinchor (sud) où il dirige la mairie de la ville, Ousmane Sonko a appelé à des manifestations avec une « mobilisation d’au moins 200.000 personnes » pour faire face à Macky Sall. « Si on décide de marcher sur le palais pour le déloger, on le fera. Il faut se battre contre Macky Sall pour le faire quitter. C’est le temps de l’action. Toutes les solutions sont envisageables », a-t-il dit dans une vidéo d’une quinzaine de minutes.

Toutefois, la décision du Conseil constitutionnel permettant à YAW de retravailler sa liste à Dakar pourrait faire baisser la tension en attendant l’étape de sa validation par la DGE. Néanmoins, le mandataire de BBY, Benoit Sambou, demande toujours l’invalidation de YAW. Face la presse, il déclare avoir relevé des irrégularités sur au moins quinze listes départementales de cette coalition concurrente.

Ghana: quand les excréments de poules boostent l’agriculture

A Tamalé, la métropole du nord du Ghana située à 433 km de la capitale du pays, Accra, les excréments ou fientes de poules sont utilisés pour améliorer la production de maïs, de soja et de riz.« Les excréments de la ferme sont utilisés comme de l’engrais pour améliorer la production de maïs et de soja », explique Osman Abdulaï, gestionnaire de la ferme de Cudjoe Abimash Poultry Farms mise en place dans le cadre de l’initiative de la Banque africaine de développement appelée « Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine en savane » (TTAA-S).

Ce programme a pour objectif de convertir une partie des terres en terrains agricoles non préparés et davantage rentables sur le plan commercial pour la culture du soja, du maïs et du riz.

A la faveur des Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement prévues du 23 au 27 mai 2022 à Accra, la Banque a organisé le samedi 21 mai 2022 à Tamalé, une visite de presse sur des sites d’une série de projets de cette initiative dont les bénéficiaires allient agriculture et élevage.

Cudjoe Abimash Poultry Farms est un site intégré où se trouvent des fermes avec une variété de volaille (des pondeuses, des poulets de chair, des pintades et des dindes), des enclos de bétails (bœuf, moutons et cabris), une chambre froide et un entrepôt de stockage de la production de maïs, soja et riz.

« Dans la production de la volaille, 70% des dépenses sont absorbées par l’aliment. C’est pourquoi, nous essayons d’avoir une économie circulaire avec toute cette chaîne de production », ajoute Osman avec un large sourire, en présentant à ses visiteurs les machines agricoles acquises dans le cadre de ce projet.

« Ici, les excréments de poule sont une ressource très importante pour nous. Nous les utilisons pour nourrir nos sols », poursuit-il dans un contexte où les prix de l’engrais ont flambé sur le marché international à cause de la crise russo-ukrainienne, se félicitant que « tout le cycle de la production est profitable ».

« La commande des œufs se fait à la veille et ce sont les commerçants eux-mêmes qui viennent ici pour chercher les plateaux d’œuf à leurs frais », explique encore le gestionnaire du site qui a réalisé une « bonne affaire » lors de la récente fête de Ramadan célébrée début mai dernier.

Tamalé, la troisième ville du Ghana, compte près de 500 000 habitants. Elle est majoritairement peuplée de l’ethnie Dagomba parlant le dagbani et adepte de la religion musulmane. La demande de volaille dans cette région est très « croissante », constate Osman Abdulaï qui comptabilise avec ses associés « 6000 poussins », dans les fermes implantées sur le site.

Le Projet d’amélioration de la productivité agricole dans la zone de la savane (SAPIP) a démarré la phase pilote de l’initiative « Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine en savane » (TTAA-S ou TAAT-S en anglais) sur 87 hectares en 2018, rappelle M. Félix Darimaani, le coordonateur national du projet SAPIP et du programme SIP.

Suite au succès de cette phase pilote, il a été étendu et a obtenu un appui supplémentaire dans le cadre du Programme d’investissement dans les savanes (SIP) financés tous les deux par la BAD. Selon Boahen Philip, économiste en chef des politiques agricoles à la BAD, le système de production utilise l’agriculture de conservation comme mesure d’atténuation du fait des variabilités climatiques.

L’initiative fournit plusieurs services dont le soutien à l’aménagement du territoire, des intrants agricoles de haute qualité et des divers soutiens techniques. L’intervention du projet d’amélioration de la productivité agricole dans les zones de savane dans le cadre de la TAAT-Savane portait sur le maïs, le soja et le riz.

Elle a suscité un important intérêt pour la production de maïs et de soja et a jeté les bases du lancement du Programme d’investissement dans les savanes en 2019 afin de créer une plus grande marge de manœuvre budgétaire pour soutenir davantage le secteur de la volaille et de l’élevage.

Il s’agit d’une approche à tirer parti des cultures et de la production d’aliments pour bétails afin de développer la production avicole et la transformation d’agroproduits tels que les aliments pour bétails, le poulet et la viande, le riz et l’huile alimentaire.

Les superficies de production sont passées de 87 hectares en 2018 à 13 364 hectares en 2021. Les superficies cultivées devraient atteindre l’objectif de 20 000 hectares en 2022, estime M. Darimaani. De même, explique-t-il, les rendements pour le maïs sont passés de 4,03 millions de tonnes à 6,6 millions de tonnes et de 1,83 million de tonnes à 2, 35 millions de tonnes pour le soja.

Au total, 118 agriculteurs, commerciaux ont produit 102 675 millions de tonnes de maïs et 12 395 millions de tonnes de soja depuis 2018.

Depuis sa création, les agrobussinessmen soutiennent près de 30 000 exploitants agricoles avec une exploitation moyenne de deux hectares par agriculteur. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des efforts pour faciliter le transfert de connaissances aux petits exploitants et leur permettre d’accéder aux marchés, aux services financiers et à la mécanisation par l’intermédiaire des agrobusinessmen.

Législatives au Sénégal : l’opposition hausse le ton

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les menaces de la coalition des Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie face au risque d’invalidation de leurs listes aux élections législatives du 31 juillet prochain.Le Témoin note une « montée des tensions en attendant le Conseil constitutionnel » pour trancher sur les recours déposés par les deux principales coalitions du pays, Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir, pouvoir) et Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition). « Nous allons participer aux élections partout au Sénégal », menacent les leaders de Yewwi alors que Macky Sall est entré dans une « colère noire » contre Aminata Touré et Cie, d’après le journal, quand des acteurs ont soulevé des irrégularités pouvant mener à l’invalidation de la liste de Benno.

L’AS note toutefois que « les leaders de BBY entérinent les choix de Macky Sall » tandis que cette donne a causé des remous au sein de YAW. Malgré tout, Khalifa Sall et ses camarades « haussent le ton » contre le « traitement partial de la Direction générale des élections (DGE) sur les listes de Benno et YAW ».

« Yewwi se radicalise, Sonko se rebelle », souligne de son côté Vox Populi. Pour le chef de l’opposition, le temps n’est plus à la parole mais à l’action. « Appel à l’insurrection ou autre, je dis ce que je dis et je l’assume », martèle le leader de Pastef qui appelle à une « mobilisation d’au moins 200.000 personnes » pour faire face à Macky Sall.

Ousmane « Sonko bande les muscles », souligne pour sa part L’Observateur. « Je n’en ai rien à faire de l’appel à l’insurrection, j’assume mes propos », dit l’opposant arrivé troisième à la dernière présidentielle avec 15% des voix.

Toutefois, Abdou Karim Fofana, un proche du chef de l’Etat, lui a apporté une « réponse cinglante » dans le journal. « Sonko et Yewwi Askan Wi cherchent le chaos pour justifier leurs errements. Ça se sent dans leurs discours qu’ils veulent éviter d’aller aux élections », indique le directeur de cabinet du président Macky Sall.

Sud Quotidien et Walf Quotidien évoquent le retard dans la réponse du Conseil constitutionnel après la saisine par recours des coalitions. Les journaux notent que « le Conseil +attise+ la polémique » et crée une « controverse autour des délais légaux ». Pour le professeur de droit Ngouda Mboup, « le Conseil constitutionnel s’est mis en dehors des délais légaux pour statuer ».

Sur un autre sujet, Le Quotidien note une « psychose » causée par la série de meurtres dans le pays. « Silence on tue », titre de son côté EnQuête qui indique que trois personnes ont été tuées par des proches en deux jours.

Pour le sociologue Abdoulaye Ngom, « les parents n’ont pas la mainmise sur ce que font les enfants ». Mais « ces cas, bien qu’ils créent de l’émotion et de la sensation, ne peuvent pas être imputés à la défaillance de la police et de la gendarmerie », précise Massamba Camara, commissaire divisionnaire à la retraite

Santé, environnement et éducation au menu des quotidiens marocains

La variole du singe, l’économie verte au Maroc, la consultation nationale sur l’école publique sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi. 

+L’Opinion+, qui revient sur les conséquences de la résurgence de la variole du singe, écrit qu’avec la circulation de la variole du singe en Europe et en Amérique, la peur et l’inquiétude ressurgissent “naturellement”, mais que le grand défi est de tirer les bonnes leçons de la pandémie de covid-19, dont la psychose qui l’a accompagnée était “démesurée” et a conduit à la destruction des économies et des ménages.

Au Maroc, un plan de vigilance et de riposte finalisé verra le jour incessamment, qui, d’après le premier draft, paraît “souple” et “permettrait à la roue économique de continuer de rouler dans son tracé”, au moment où la saison estivale s’annonce “prometteuse”, annonce le journal.

Au cas où la variole réussit à s’incruster dans le territoire national, elle causerait “inévitablement” des dégâts, mais qui resteraient limités tant que la communauté internationale, et surtout les grandes puissances, ne réitèrent pas les erreurs du passé en s’inscrivant dans des postures excessivement prudentes, estime-t-il.

Dans le même sillage, +Le Matin+ fait savoir que le ministère de la Santé veut activer le processus d’approvisionnement du traitement recommandé pour la variole du singe.

Selon des sources, la Direction des médicaments s’apprête à lancer une série de consultations pour prendre d’éventuelles mesures d’achat de quantités suffisantes d’un agent antiviral connu sous le nom de «Tecovirimat». Ce dernier représente le traitement le plus approprié à ce jour de la maladie, mais il n’est pas encore largement disponible.

Ce médicament a été autorisé par l’Association médicale européenne (EMA) pour le Monkeypox en 2022 sur la base de données d’études animales et humaines.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le Maroc semble avoir emprunté « résolument » et “irréversiblement” la voie vers l’édification d’une économie verte, soulignant que les expériences marocaines dans le domaine du solaire, de l’éolien ou de la gestion durable des ressources en eau “se multiplient” et “s’exportent” même en Afrique.

Au fil des années et des décennies, les options prises par le Maroc de manière précoce s’avèrent être aujourd’hui des choix “visionnaires” à leur époque et surtout obligatoires, d’autant plus que les investissements qui ont été réalisés depuis des années dans les différentes filières de l’économie verte “auraient pu coûter bien plus s’ils devaient être faits aujourd’hui”, relève la publication.

Les bénéfices tirés pour l’économie sont déjà effectifs, sans compter les effets induits indirects ou cachés, constate-t-il, citant en exemple l’acquisition de l’expertise avec des années d’avance par rapport à d’autres pays, qui donne inévitablement au Maroc un “positionnement avantagé” dans les futures chaînes de valeur mondiales.

+L’Economiste+, qui aborde la consultation nationale sur l’amélioration de l’école publique, lancée par le ministère de l’Education pour recueillir les avis et suggestions des citoyens sur les moyens de parvenir à une école qui répond à leurs attentes et aspirations, indique que cette consultation a déjà été effectuée auparavant et qu’il faudrait passer à l’action.

“Que d’études ont été réalisées, que de réunions ont été tenues, que de budgets ont été dépensés… Et voilà que l’Education nationale s’engage, à nouveau, dans des consultations nationales, devant servir à dresser une feuille de route pour améliorer la qualité de l’école publique”, déplore le quotidien.

“Oui, il est toujours bon de démarrer les réformes du terrain, de partir du bas vers le haut. Mais ce travail de consultation a bel et bien été fait, constate-t-il, estimant que le changement de gouvernement a démontré qu’une loi-cadre ne garantit pas forcément la continuité des projets, puisque les nouveaux responsables du système sont revenus sur des décisions et réformes de leurs prédécesseurs.

Afrique de l’Ouest : qui arme les jihadistes ?

Les sources d’approvisionnement peuvent tout aussi être des marchés noirs et des réseaux de trafics locaux.C’est une question que tout le monde se pose. D’où provient l’arsenal des groupes armés jihadistes en Afrique de l’Ouest?
Dans une enquête très fouillée rendue publique ces jours-ci, l’Ong Conflict armement research (CAR) a tenté de trouver des réponses à travers le cas du sud-est du Niger.

L’enquête qui a porté sur 160 armes et plus de 6000 munitions saisies dans la région de Diffa et 20 armes récupérées dans les régions de Diffa, Maradi et Zinder identifiées, indexe « les réserves d’armement des Etats de la région et le matériel détenu par les forces de sécurité opérant dans les zones qui jouxtent le Lac Tchad » comme une « source significative, bien qu’involontaire, d’armes et de munitions pour les militants affiliés au JAS (Jama’atu Ahlu Sunna li Dahwati wal Jihad appelé Boko Haram) et l’Etat islamique en Afrique occidentale (EIAO) ».

Boko Haram est un groupe jihadiste fondé en 2002 par Mohamed Yusuf à Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria. C’est à partir de 2009 que l’organisation a pris le nom de Jama’atu Ahslu Sunna li dahwati wal Jihad ou Jas, sous l’impulsion d’Abubakar Shekau. Le groupe fait allégeance à l’Etat islamique en 2015 et devient sa « province » en Afrique occidentale (PEIAO). Mais en aout 2016, l’Etat islamique central destitue Shekau et nomme Abu Musab al Barnawi comme nouveau gouverneur. Depuis, ces deux factions sont en guerre ouverte, occasionnant plusieurs morts d’un côté comme de l’autre.  C’est au cours de ce conflit fratricide que Shekau est mort, en mai 2021 dans son fief de la forêt de Sambisa.

La grande majorité des 185 armes récupérés auprès des jihadistes de ces deux groupes et documentées par CAR entre 2016 et 2019 sont des fusils d’assaut de calibre 7,62x39mm.

CAR indique qu’« au moins, 32 des armes documentées (17% de l’échantillon) ont été détournées des arsenaux nationaux de trois Etats: le Niger, le Nigeria et le Tchad » alors que « plus d’un cinquième (23 pour cent) des munitions documentées proviennent des stocks du Nigeria ».

Le mode d’approvisionnement des groupes jihadistes qui sévissent dans le sud-est du Niger est aussi scruté. Les résultats montrent que « les combattants affiliés au JAS et à l’EIAO semblent avoir acquis une proportion importante de leur armement de manière opportuniste et directement dans les théâtres où ils opèrent, notamment à l’issue d’attaques contre les forces militaires et de sécurité déployées dans la région du Lac Tchad, en particulier entre 2013 et 2019 ».

Cependant, CAR précise qu’« une proportion inférieure du matériel documenté a initialement été détournée à partir de sources d’approvisionnement situées à des milliers de kilomètres du Niger, tel que l’arsenal rwandais.

Par ailleurs, la découverte d’une arme fabriquée en Bulgarie en 2015 et exportée la même année au ministère de la Défense nigérian fait dire aux auteurs que des armes et des munitions ont été fabriquées après 2010.

Dans le même sillage, CAR soutient que « les trois quarts des munitions de l’échantillon ont été produits dans les décennies 1990 et 2010 » et révèle que « 1958 munitions de calibre 7,62×51, ont été produites en chine en 2012 ».

Les sources d’approvisionnement peuvent tout aussi être des marchés noirs et des réseaux de trafics locaux. CAR a étudié le cas d’un fusil à pompe de fabrication turque étant de la même marque que plusieurs milliers de fusils saisis au Nigeria en 2017 après avoir été clandestinement acheminés depuis la Turquie.

Des similitudes ont été décelées entre certaines armes saisies à Diffa et « l’équipement saisi auprès de combattants d’Al Qaida au Maghreb Islamique et leurs affiliés en Afrique de l’Ouest », soulignant que « les divers groupes peuvent partager les mêmes mécanismes d’approvisionnement, voir connaitre des transfuges de militants et d’équipements ».

L’autre découverte importante de CAR est liée à l’origine africaine de certaines armes documentées. Selon l’étude, 79 armes, soit 43% de l’échantillon, ont été fabriquées en Afrique (Afrique du Sud, Algérie et Egypte) ou ont été exportées vers un pays d’Afrique de l’Ouest ou du Nord (Libye, Maroc, Niger, Nigeria, Tchad ». « Cela indique possiblement qu’une proportion significative du matériel en circulation illicite au Sahel puisse être attribuée à la production et aux activités militaires africaines », analyse CAR.