Macky Sall décrète un deuil national après la mort des bébés

Le président sénégalais Macky Sall a décrété un deuil national de trois jours sur toute l’étendue du territoire après la mort de onze nouveau-nés dans un hôpital.Par décret n° 2022-1170 du 26 mai 2022, Macky Sall a fixé un deuil national de trois jours à compter de ce jeudi 26 mai 2022. Pendant ces trois jours, tous les drapeaux seront en berne sur l’ensemble du territoire.

Le Sénégal s’est réveillé dans la stupeur, après l’annonce de la mort de onze nouveau-nés dans un incendie survenu, mercredi 25 mai vers 23 heures à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy de Tivaouane, à 92 kilomètres à l’ouest de la capitale Dakar.

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Diome, s’est rendu sur les lieux. Au terme de sa visite, il a annoncé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités dans ce drame.

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, se trouve présentement à Genève pour prendre part au sommet extraordinaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le Forum de Bamako distingue le pétrolier mauritanien Tijani Ben Al Houssein

Fin avril dernier, le pétrolier mauritanien s’était distingué au Sénégal en venant au secours de l’aéroport de Diass menacé de rupture de kérosène.La 22e édition du Forum de Bamako, qui s’est ouverte jeudi 26 mai dans la capitale malienne, a distingué l’homme d’affaires mauritanien Tijani Ben Al Houssein, PDG de la compagnie pétrolière Star Oil pour son « activisme en faveur de l’intégration économique des pays d’Afrique de l’Ouest ». 

Ancien banquier, devenu cadre à BP-Mauritanie puis directeur de Total-Mauritanie, Ben Al Houssein a fondé sa compagnie Star Oil en 2000. D’abord implantée en Mauritanie, la société s’est très vite dotée d’une filiale au Mali, puis en Guinée, au Sénégal, en Guinée-Bissau et depuis la fin de l’année dernière au Niger. 

Au départ partenaire de la compagnie française Total dans la plupart de ces pays, Star Oil y a progressivement racheté les réseaux et installations de la major tricolore. « C’est très rare. On a l’habitude de voir les grandes compagnies étrangères racheter les sociétés africaines. Pas le contraire. Star Oil et Tijani Ben Al Houssein devraient être considérés comme des exemples pour nos opérateurs économiques africains », a applaudi le Premier ministre malien, Choguel Maïga, qui a présidé la cérémonie d’ouverture du Forum de Bamako. 

Fin avril dernier, la société mauritanienne s’était distingué au Sénégal en venant au secours de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), principale plateforme aéroportuaire du pays, en lui évitant une rupture de kérosène. 

En déplacement en Europe pour des raisons professionnelles, Tidiani n’a pas pu assister à la remise, par le Premier ministre malien Choguel Maïga, de son « Prix pour l’Entreprenariat » du Forum de Bamako. Sa distinction a été réceptionnée en son nom par son amie, l’ancienne ministre mauritanienne Diyé Ba, présente à l’événement.

Sénégal: les raisons de l’incendie a l’origine de la mort de onze bébés

Un « court-circuit » serait à l’origine de l’incendie survenu mercredi soir à l’hôpital public de Tivaouane à l’ouest du pays.Encore un drame dans les hôpitaux sénégalais. Onze bébés ont perdu la vie lors d’un incendie dans un hôpital à Tivaouane, cité religieuse, située à 92 kilomètres à l’ouest de la capitale Dakar.

Après le court-circuit, le feu s’est propagé très vite selon le maire de la ville Demba Diop qui s’est déplacé sur les lieux du drame. « Trois bébés ont été sauvés, malheureusement onze y ont perdu la vie », ajoute-t-il.

Le président de la République Macky Sall a exprimé dans la soirée, son soutien aux familles des victimes. « Je viens d’apprendre avec douleur et consternation le décès de 11 nouveau-nés dans l’incendie survenu au service de néonatalogie de l’hôpital » public de Tivaouane, a tweeté le président sénégalais Macky Sall. A leurs mamans et à leurs familles, j’exprime ma profonde compassion », a-t-il réagi sur Twitter.

Ce n’est pas la première fois que le système sanitaire est confronté  à ces genres de drame. En avril 2021, quatre bébés périssaient à Linguère au nord du pays, dans les mêmes circonstances.

Plus récemment, le 7 avril dernier à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga à 200 kilomètres au nord de Dakar, Astou Sokhna, une femme en couches de 34 ans perdait la vie faute d’assistance à la maternité.

Cette dame en souffrance, réclamait en vain une césarienne, en lançant au personnel soignant,  « opérez-moi, car je ne sais pas si je serai encore là demain ».  

Guinée équatoriale : Sipopo prête pour le Sommet humanitaire de l’UA

La Guinée équatoriale s’apprête à accueillir ce vendredi 27 mai 2022 un sommet humanitaire extraordinaire de l’Union Africaine suivi d’une conférence des donateurs.Plusieurs chefs d’États et de gouvernements, des hauts fonctionnaires et ministres des Etats membres de l’Union Africaine vont prendre part à cet évènement qui se tiendra au Centre de conférence Sipopo, station balnéaire construite en banlieue de Malabo pour accueillir le sommet de l’Union africaine en 2011.

Les changements climatiques, les déplacements forcés des populations, la sécurité alimentaire, le développement de la reconstruction post conflits pour les réfugiés et déplacés et aussi la mobilisation des ressources et le financement de l’action humanitaire en Afrique, seront au cœur de ce sommet.

L’Union africaine estime que quelque 113 millions d’Africains ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence en 2022. Parmi eux, 48 millions sont des réfugiés, des demandeurs d’asile et des déplacés internes.

Le lendemain du Sommet humanitaire extraordinaire de l’Union Africaine, un autre sommet extraordinaire sur le terrorisme et le changement anticonstitutionnel de gouvernement se tiendra dans le centre de conférence de Sipopo.

Le Suriname ouvre jeudi un Consulat général à Dakhla

La République du Suriname a décidé d’ouvrir jeudi un Consulat général dans la ville de Dakhla et son ambassade à Rabat ce mercredi.L’ouverture de ces deux représentations diplomatiques a été annoncée lors d’un point de presse conjoint du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et de son homologue du Surinam, Albert Ramdin, à l’issue de leurs entretiens à Rabat.

Le Consulat général et l’ambassade du Suriname constitueront deux mécanismes de nature à consolider la coopération entre les deux pays et à insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales, a souligné le ministre marocain.

Dans un communiqué conjoint publié à l’issue des entretiens entre les deux ministres, M. Ramdin a exprimé le plein soutien de son pays au plan marocain d’autonomie en tant que base unique d’une solution politique au différend régional sur le Sahara, dans le plein respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté marocaine.

Maroc : la Smart City Casablanca ouvre ses portes

L’édition 2022 du « Smart City Casablanca Symposium », une plateforme d’échanges et de réflexions, s’est ouverte mercredi au public, sous le thème « L’intelligence communautaire et l’innovation low-tech », ont annoncé les organisateurs.La thématique de cette année puise son essence de la pertinence des expériences de résiliences low-tech des citoyens pendant la crise de la Covid-19, mais aussi de l’importance de l’intelligence communautaire pour transiter vers la Smart City. Elle sera traitée sous un triptyque urbanistique, économique et écologique. Cette convergence de l’humain et des low-tech laisse ainsi entrevoir le potentiel de l’intelligence collective dans la co-conception et la co-construction de la ville dite smart tout en mobilisant les outils, ressources, biens et services appropriés.

Cette nouvelle édition de Smart City Casablanca Symposium se propose de réfléchir à la relation entre le citoyen et la technologie low-tech afin de résoudre les grands défis de l’urbanisation et de la métropolisation.

Cinq axes thématiques seront abordés lors de cet évènement qui tiendra sur deux jours dans un format hybride via une plateforme virtuelle de retransmission. Il s’agit de la gouvernance Bottom-up, de l’innovation communautaire, de l’entrepreneuriat social et du développement socio-économique, de la technologie lowtech au service des citoyens et enfin, de la transition écologique des villes et des territoires.

Pour relever les défis actuels et futurs, les villes doivent donc s’appuyer davantage sur l’intelligence communautaire, notamment la coopération entre les acteurs publics et privés. La problématique n’est autre que d’identifier les appuis de la ville pour une approche low-tech menant à bien la transition vers plus de durabilité et de résilience et dans laquelle le citoyen est acteur, concepteur et catalyseur de ces synergies territoriales intégrées.

La session plénière débattra de trois sujets se rapportant à l’innovation communautaire et low-tech dans la fabrique de la ville, des nouveaux business models de la ville low-tech et de la low-tech pour des villes durables et résilientes.

En marge du Smart City Casablanca symposium, un village a été dédié aux start-ups. Smart City Casablanca Symposium est aussi ouvert au grand public à la place des Nations unies travers « Smart City Connect Casablanca », l’objectif étant de vulgariser le concept de la Smart City.

Smart City Casablanca Symposium se tient sous format hybride. Cet événement 2.0 réunit deux audiences présentes par deux biais différents, à savoir l’une d’elle assistera directement à l’événement et l’autre participera digitalement grâce à une plateforme virtuelle spécialement dédiée.

Agence de notation financière africaine : Macky Sall persiste et signe

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) appelle de ses vœux la création d’un organisme d’évaluation des risques financiers outillé pour comprendre les réalités africaines.On peut désormais affirmer, sans risque de se tromper, que l’Agence de notation financière africaine est un cheval de bataille pour le président en exercice de l’Union Africaine (UA). Il y a une semaine, Macky Sall s’était exprimé sur le sujet lors de la 54e session de la Commission économique pour l’Afrique (CoM2022) tenue dans son pays.

Ce 25 mai, marquant la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique, le chef de l’Etat sénégalais en a remis une couche. « Les notations (actuelles) posent un problème en termes de perception du risque », selon Macky Sall.

Le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’UA n’a pas manqué de déplorer l’impact négatif de ce système sur le commerce et les investissements en Afrique alors que le continent noir a besoin de financements car le conflit ukrainien menace d’aggraver une situation économique déjà compliquée par la Covid-19.

Pour le président sénégalais, les pays africains doivent bénéficier des mêmes conditions d’accès aux prêts que ceux occidentaux. Cela passe par des notations plus en conformité avec les réalités africaines de la part entre autres de Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Ratings.

Dans son discours en visioconférence, Macky Sall a rendu « hommage aux précurseurs du panafricanisme sur le continent, dans la diaspora et aux pères fondateurs dont la vision lumineuse, transcendant les barrières, a allumé la flamme incandescente de l’unité africaine ». 

Le 25 mai 1963, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), ancêtre de l’UA, a été créée à Addis-Abeba, en Ethiopie. « Le legs des anciens a été forgé et consolidé. Nous avons décolonisé notre continent, démantelé l’odieux système d’apartheid et réglé par la voie pacifique nombre de différends frontaliers hérités de la colonisation », a souligné le chef de l’Etat sénégalais. 

Après les pionniers, la nouvelle génération de dirigeants poursuit « les efforts d’intégration à l’échelle continentale et au sein des communautés économiques régionales à travers l’agenda 2063, les initiatives du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) et la mise en place progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) », a noté Macky Sall, non sans appeler à « la mobilisation générale des énergies et des intelligences pour bâtir ensemble l’Afrique de nos rêves ».

Audiovisuel en Côte d’Ivoire : mise en garde de la Haca

La Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) de Côte d’Ivoire signale des émissions qui portent atteinte à l’éthique sociale et incitent à des comportements déviants.Dans son rôle de vigie, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) de Côte d’Ivoire rappelle à l’ordre « des services de médias audiovisuels (qui) diffusent, à des heures de grande écoute et sans signalétique, des programmes dont les contenus sont susceptibles de heurter non seulement la sensibilité du jeune public, mais également celle d’une grande partie de la population ».

L’organe de régulation audiovisuelle précise, dans un communiqué reçu à APA, que les contenus incriminés, fictions, magazines ou émissions, sont contraires aux valeurs socio-culturelles du pays et perturbent la morale publique.

Par conséquent, la Haca invite les médias audiovisuels, y compris ceux en ligne, à plus de responsabilité et au respect de l’éthique sociale dans la programmation et la diffusion de leurs contenus.

Afrique : l’heure de la souveraineté alimentaire a sonné (Bad)

Le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) trouve paradoxal que le continent noir ne puisse pas nourrir convenablement sa population.L’Afrique, avec ses nombreuses ressources naturelles, sa jeune population et ses importantes terres arables, ne doit pas dépendre des autres continents en matière d’alimentation.

C’est la conviction du Dr Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad). S’exprimant à l’ouverture des Assemblées annuelles de l’institution financière à Accra (Ghana), le Nigérian a déclaré que le temps est venu pour le continent noir de tout mettre en œuvre pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Pour ce faire, M. Adesina a notamment préconisé le recours aux technologies modernes dans l’agriculture. Un secteur dans lequel la Banque africaine de développement dispose d’un plan d’investissement massif. Tout récemment, son Conseil d’administration a approuvé la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars. 

Objectif : aider 20 millions d’agriculteurs à produire 38 millions de tonnes métriques de nourriture. « L’Afrique n’a pas besoin de bols à la main, mais de graines en terre », a soutenu le président du Groupe de la Bad.

Gambie : Yahya Jammeh dans le radar de la justice

Le gouvernement donne son feu vert à un procès de 70 personnes dont l’ancien président (1994 – 2016) conformément aux recommandations de la Commission vérité, réconciliation et réparations.C’est un début de réponse aux maux des familles de victimes. En Gambie, le régime autoritaire de Yahya Jammeh est accusé d’avoir brisé des vies. Auteur du coup d’Etat du 22 juillet 1994 contre Dawda Jawara, le père de l’indépendance du pays, le jeune lieutenant de l’armée d’alors a dirigé le plus petit État d’Afrique continentale en termes de superficie d’une main de fer.

Devenu dictateur, Yahya Jammeh réduisait au silence les voix gênantes notamment en politique, dans la presse et la société civile. Sa défaite à l’élection présidentielle de 2016, face à l’actuel président Adama Barrow, a été vécue par la population terrorisée comme une libération. En exil en Guinée équatoriale, il est maintenant rattrapé par son passé.

Yahya Jammeh et les principaux responsables de son régime doivent répondre devant la justice de crimes commis pendant une vingtaine d’années. En novembre dernier, le ministère gambien de la Justice a reçu les recommandations de la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC, sigle en anglais), chargée d’enquêter sur ces faits, pour l’organisation d’un procès.