Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc est sur la bonne voie (gouvernement marocain)

Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc est sur la bonne voie, conformément à la vision des deux Chefs d’Etat, a affirmé, jeudi, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas.Intervenant lors d’un point de presse à l’issue du Conseil du gouvernement, Baitas a relevé que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique entre les deux pays.

Les études réalisées ou en cours de réalisation portent notamment sur l’ingénierie du projet, a fait savoir le ministre, précisant que les nouvelles études concernent les questions environnementales et sociales.

Pour rappel, le Maroc et le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OPEC Fund) ont récemment procédé à la signature de la documentation juridique relative au financement d’une partie de la deuxième phase des études d’avant-projet détaillées du projet de gazoduc Nigeria-Maroc, qui vise à devenir un catalyseur du développement économique dans la région de l’Afrique Nord-Ouest.

L’étude de ce projet, cofinancée avec la Banque Islamique de développement (BID), consiste à élaborer la documentation pour l’exécution du projet du Gazoduc Nigeria-Maroc et à finaliser les analyses techniques, financières et juridiques y afférentes.

Le projet stratégique du Gazoduc Nigeria-Maroc, dont l’accord de coopération a été signé en mai 2017, a l’ambition d’être un catalyseur du développement économique de la région Nord-Ouest de l’Afrique.

Ethiopie : le Gerd et des institutions financières cibles de cyber-attaques

L’Agence éthiopienne de sécurité des communications a déclaré avoir déjoué des tentatives de cyber-attaques visant le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (Gerd), une importante centrale hydroélectrique sur le Nil Bleu.L’agence a révélé mercredi que des groupes soutenus par des agents locaux et étrangers « envieux de la paix et du développement de l’Éthiopie » ont mené des cyberattaques coordonnées.

 « Les cyber-attaques ont été déjouées avec succès », a déclaré mercredi à la presse le Directeur général de l’Administration de la sécurité des réseaux d’information (Insa), Shumete Gizaw.

Simultanément, de nombreuses tentatives de cyber-attaques visant des institutions financières majeures ont également été déjouées, selon l’Insa.

Les cyber-attaques déjouées contre le Gerd et les institutions financières étaient liées entre elles. Leur intention était d’entraver les travaux du Grand barrage en ciblant 37.000 ordinateurs interconnectés utilisés par les institutions financières, a déclaré M. Gizaw.

La réponse de l’Insa a fait avorter les rêves de tous ceux qui complotaient pour causer la destruction, a-t-il ajouté.

Le Directeur général n’a pas mentionné les noms des groupes à l’origine de ces attaques ni de leurs commanditaires présumés.

En juin 2020, une série de tentatives de cyber-attaques ont été menées contre le barrage par des pirates basés en Égypte, nommés Cyber Horus Group, AnuBis Hacker et Security By Passed, sous le slogan « Black Pyramid War ».

 L’Insa est parvenu à déjouer ces attaques qui, selon lui, visaient à saboter la construction du méga-barrage et à interrompre le processus de remplissage du premier tour du réservoir du Gerd.

 L’Éthiopie a réussi à remplir le réservoir de 4,9 milliards de mètres cubes au cours de cette saison des pluies, et a ajouté 13,5 milliards de mètres cubes supplémentaires en 2021.

Le total combiné d’eau stockée dans ce barrage était suffisant pour commencer à produire de l’énergie, aidant le pays à commencer à produire de l’électricité pour la première fois à partir du barrage en février dernier – une étape importante dans le projet national de plusieurs milliards de dollars.

D’autres attaques visant à perturber le bon fonctionnement du Gerd sont attendues, a prédit le DG de l’Insa.

Une cyber-sécurité concertée est mise en œuvre pour protéger la construction et l’administration des travaux du barrage, a-t-il déclaré.

Il a insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration avec les institutions financières pour répondre efficacement aux cyberattaques et a également exhorté les institutions à accroître leur capacité à se défendre contre d’éventuelles tentatives de cyberattaques.

Uemoa : le recouvrement, un défi pour les télédiffuseurs

Les opérateurs de diffusion de contenus audiovisuels de la zone peinent à percevoir les droits de passage de la part des télévisions et radios.Le constat est le même partout. Les chaînes éditrices de contenus audiovisuels des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ne paient quasiment pas les frais de diffusion de leurs productions.

Ainsi, les sociétés de diffusion, tributaires de ces fonds, se retrouvent dans des difficultés. Et même la Société Malienne de Transmission et de Diffusion (SMTD), citée pourtant comme un modèle, n’échappe pas à cette réalité.

« Le recouvrement est notre principal défi. Nous n’arrivons pas à rentrer en possession de nos ressources alors que nous assurons la diffusion des télévisions et des radios. On vit des moments très difficiles », a alerté le Directeur Général de la SMTD, Docteur Cheikh Oumar Traoré.

Il s’exprimait ce jeudi à l’ouverture de la 2e Assemblée Générale du Réseau Africain des Télédiffuseurs (RAT) qui se tient du 5 au 6 mai dans la capitale sénégalaise, Dakar. Cette rencontre est placée sous le thème « Défis et enjeux des opérateurs de diffusion à l’heure du basculement à la TNT (Télévision Numérique Terrestre) ».

Abondant dans le même sens que son homologue malien, le Directeur Général de la Société de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA), Amadou Abdoulaye Diop, a déclaré que les « droits de passage représentent une question centrale pour la viabilité des opérateurs de diffusion ».

De l’avis de Fidèle Tamini, Directeur Général de la Société Burkinabè de Télédiffusion (SBT) et président du RAT, il y a une réflexion à mener par rapport au modèle économique. « Aujourd’hui, nous faisons face à des problèmes de fonctionnement. Les subventions ne suffisent pas pour supporter les charges et les éditeurs hésitent encore à payer ce que nous attendons d’eux. à un moment, il faut que nous puissions parvenir à une solution », a affirmé M. Tamini.

Les éditeurs de chaînes de télévisions et de radios tirent l’essentiel de leurs revenus de la publicité. Ces ressources sont néanmoins limitées à cause d’un tissu économique et industriel relativement faible et d’une culture publicitaire peu développée, a expliqué le Directeur de l’Economie numérique à la Commission de l’Uemoa, Abossé Akue Kpapko.

C’est pourquoi, il a entre autres plaidé pour la création de services à la demande, la location d’infrastructures, la desserte de localités non couvertes par les opérateurs de téléphonie tout en veillant à ne pas entrer frontalement sur le marché des télécoms, le paiement de la diffusion des activités gouvernementales, la mise en place d’un bouquet régional et la stimulation de la production de contenus nationaux et régionaux.

« La création n’émane pas des diffuseurs, mais si vous poussez les éditeurs à être originaux pour avoir des produits vendables partout sur le continent, ils gagneront beaucoup et vous n’aurez pas besoin d’aller vers eux pour demander votre dû », a souligné M. Kpapko.

Enfin, le commissaire de l’Uemoa a milité en faveur de la signature d’une convention de partenariat entre le Réseau Africain des Télédiffuseurs et son institution car « cela permettra une collaboration dans différents domaines pour le bien de nos populations ».

Rabat: Lancement du projet de construction d’un nouvel hôpital avec une capacité de 1000 lits

Le Roi Mohammed VI a procédé, jeudi à Rabat, au lancement des travaux de construction du nouvel hôpital «Ibn Sina», un projet futuriste qui viendra renforcer l’offre sanitaire du Royaume avec une capacité d’accueil de plus de 1.000 lits.Mobilisant des investissements de plus de 6 milliards de dirhams, ce projet, à forte portée sociale, s’inscrit dans le cadre d’une vision globale de renforcement de la structure sanitaire actuelle du Royaume. Il témoigne de l’intérêt particulier qu’accorde le Souverain au secteur de la santé, à travers notamment le développement des infrastructures hospitalières, le renforcement des services de santé de base et leur rapprochement des citoyens.

Le futur hôpital permettra d’assurer davantage de complémentarité dans la carte sanitaire au niveau de la région Rabat-Salé-Kénitra, tout en redonnant à l’hôpital «Ibn Sina», construit en 1954, la place historique qu’il occupait en tant que pépinière de compétences et structure de recherche médicale.

Structure de soins de nouvelle génération, le nouvel hôpital, qui sera construit sur un terrain dont la superficie totale est de 11,4 ha, se veut moderne par son architecture, par la qualité d’offre des soins et par l’intégration des nouvelles technologies de pointe.

Il sera composé d’une tour d’hospitalisation (R+ 33 étages, avec 2 niveaux inférieurs), d’un pôle médico-technique de cinq étages (avec trois niveaux inférieurs), d’une tour de 11 étages (avec trois niveaux inférieurs) dédiée à la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires, d’un Centre de Conférences et d’un autre de Formation, et un Internat.

La partie Nord-Est du terrain, qui abrite l’actuel hôpital, sera, quant à elle, aménagée en espaces verts et jardins et devra accueillir éventuellement un musée de la médecine et autres annexes.

Avec une surface couverte de plus de 190.000 m2, le futur hôpital comportera notamment un pôle d’hospitalisation, des unités de soins intensifs, des hôpitaux de jour, des services de consultations externes, d’exploration, des urgences et de soins de suite et de réadaptation, des unités de réanimation, une unité des grands brûlés, un service des maladies respiratoires graves, un Centre d’hémodialyse, et des plateaux techniques.

Il aura une capacité d’accueil de 1.044 lits, dont 148 lits dédiés aux unités de réanimation et de soins intensifs.

Cet hôpital aux normes high-tech et à l’architecture singulière et novatrice sera doté également d’une hélistation, d’un parking d’une capacité de 1.300 places de stationnement, et d’espaces verts favorisant la récupération et la détente des patients en convalescence.

Il intègrera dans sa conception les meilleures pratiques d’éco-construction ainsi que des technologies de nouvelle génération (filtres solaires, panneaux photovoltaïques, ventilation naturelle, récupération des eaux pluviales et leur utilisation dans l’arrosage des espaces vertes de l’hôpital) permettant une meilleure efficacité énergétique, en droite ligne des engagements du Maroc en faveur du développement durable.

Ce projet, qui sera réalisé dans un délai de 48 mois, viendra consolider l’offre de soins au niveau de l’axe Rabat-Salé-Kénitra, qui compte actuellement 10 hôpitaux universitaires et 12 hôpitaux provinciaux et préfectoraux, d’une capacité globale de 4.433 lits (173 lits de réanimation, dont 126 au Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina). Cette capacité devra s’établir à 5.049 lits à la fin de l’année 2022 avec l’entrée en service de 7 projets hospitaliers qui sont en cours de finition.

Kérosène au Sénégal : un retour à la normale espéré ce week-end

Depuis le 20 avril dernier, les compagnies aériennes ne peuvent plus se ravitailler à volonté à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD).Ce n’est pas l’abondance retrouvée, mais ça en prend le chemin. Il y a quelques jours, un navire de 3000 tonnes de kérosène a jeté l’ancre à Dakar. Une nouvelle cargaison de ce carburant d’aéronefs était attendue le 2 mai. Le bateau est « actuellement en mer », a informé Cheikh Diouf, le Directeur Général adjoint de l’Aéroport International Blaise Diagne (Société Anonyme), contacté par APA.

Le Sénégal avait une « visibilité très réduite » sur la disponibilité du kérosène deux semaines auparavant. Une situation qui laissait craindre la fermeture de l’aéroport inauguré le 7 décembre 2017. L’horizon se dégage peu à peu même si le conflit entre l’Ukraine et la Russie rend précaires les projections.

Avec cette guerre qui s’internationalise, les routes maritimes sont  semées d’embûches : « Dans le passé, nous n’avions qu’un souci économique lié aux prix proposés par les sociétés de transport du kérosène. Maintenant, nous devons aussi identifier les navires (susceptibles de circuler librement) en Europe
à cause des restrictions », a expliqué M. Diouf.

Quand le seuil d’alerte de ses réservoirs a été atteint, c’est-à-dire 3000 m3, la Société de Manutention de Carburants Aviation (SMCADY), dont les actionnaires sont Ola Energy, Vivo Energy et Total Energy, a demandé aux autorités aéroportuaires de diffuser un message destiné aux navigants aériens communément appelé notam dans le milieu. 

« Il ne s’agissait pas d’une rupture de kérosène. Nous avons juste invité les compagnies à prendre les dispositions nécessaires. Depuis lors, le minimum de kérosène leur est fourni. Il se peut que le notam soit levé le week-end prochain. Au préalable, on doit s’entourer de toutes les garanties », a affirmé le DG adjoint de l’AIBD SA.

En attendant, à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass, « jamais fermé » à cause de ces difficultés conjoncturelles, la priorité est donnée « aux avions long-courriers » qui peuvent y faire le plein de kérosène.

L’Union africaine condamne les attaques en Somalie

La Commission de l’Union africaine (UA) a condamné mardi dans un communiqué l’attaque contre une base des forces de la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS).Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré qu’il condamnait fermement cette attaque terroriste perpétrée par des militants d’al-Shabab contre la base de l’ATMIS dans la région du Middle Shebelle.

« Le président rend hommage aux casques bleus burundais qui ont perdu la vie en contribuant à apporter la paix et la stabilité en Somalie », a déclaré M. Mahamat.

Le président a également déclaré que cette attaque contre la base ATMIS ne fera que réaffirmer l’engagement continu et inébranlable de l’UA à soutenir le gouvernement et le peuple somalien dans leur quête d’une paix et d’une sécurité durable.

Le président de la Commission de l’UA a également appelé la communauté internationale à accroître son soutien aux services de sécurité somaliens et à la mission ATMIS, à la mesure des défis sécuritaires actuels.

Mardi, des responsables locaux de la sécurité ont déclaré à Radio Mogadiscio que deux fortes explosions ont frappé la base ATMIS tenue par les troupes burundaises, suivies d’un échange de coups de feu entre les troupes et les militants.

Le groupe d’insurgés Al-Shabab, qui a revendiqué l’attaque, a mené de nombreuses offensives meurtrières contre les camps de l’Union africaine en Somalie.

Zimbabwe : les députés veulent la comparution de Mnangagwa pour corruption

Les députés zimbabwéens demandent la comparution du président de la République Emmerson Mnangagwa à la Commission parlementaire des comptes publics (PAC) pour les allégations de corruption soulevées par la vérificatrice générale.Le député de l’opposition Themba Mliswa, a soutenu que M. Mnangagwa devrait se présenter devant la PAC pour répondre aux questions sur le manque d’action de son gouvernement sur les allégations de corruption et d’autres questions soulevées par la vérificatrice générale, Mildred Chiri.

Mliswa a déclaré que le président Mnangagwa doit répondre sur l’intégration certains fonctionnaires, notamment des ministres, accusés de corruption. « Nous attendons que le président soit appelé à venir répondre aux questions sur ce qui se passe dans son gouvernement. Ses soldats sont occupés à se remplir les poches avec les fonds publics », a déclaré l’opposant Mliswa. « Certains parlementaires ont peur de convoquer le président sur les questions soulevées par le vérificateur général », a-t-il ajouté.

Mliswa est le président des parlementaires africains contre la corruption, un groupe de lutte contre la corruption, qui souhaite que le gouvernement zimbabwéen fasse l’objet d’une enquête sur les fonds non comptabilisés s’élevant à des milliards de dollars, selon le dernier rapport du vérificateur général.

Dans son rapport publié l’année dernière, Mme Chiri a déclaré que certains ministères ne parviennent pas à rendre compte de millions de dollars et que tout porte à croire qu’ils ne sont pas prêts à le faire dans un avenir proche.

Le président de la PAC, Brian Dube, s’est rangé sur l’avis de Mliswa, affirmant que le dirigeant zimbabwéen devrait « dire aux citoyens ce qui se passe dans son gouvernement ».

RCA : Plus de 300 prisonniers bénéficient de la remise gracieuse de leurs peines

Le Ministre d’Etat chargé de la Justice, de la Promotion des Droits Humains et de la Bonne gouvernance, Garde des sceaux, Arnaud Djoubaye Abazene a procédé le mercredi 04 mai 2022 à la remise gracieuse des peines de quelques détenus de la maison centrale de Nguaragba.

Le contexte de cette cérémonie est de mettre en application les recommandations du Dialogue républicain, traduit à travers les dispositions du décret n°22.123 portant mesure de grâce accordée par le Président de la République, Faustin Archange Touadera aux personnes condamnées pour des délits dont les condamnations sont intervenues avant le 27 avril 2022, qui doivent bénéficier des remises des peines.

Selon le ministre d’Etat en charge de la Justice, la constitution du 30 mars 2016, en son article 33 alinéa 1er et 8, stipule que : « Le Président de la République, chef de l’Etat a le pouvoir d’exercer le droit de grâce ».

Le ministre Abazène a saisi cette opportunité pour rappeler à l’opinion nationale et internationale que l’initiative de la main tendue du Président de la République, chef de l’Etat est une volonté politique constante de rassembler les filles et les fils du pays sans discrimination aucune.

« A l’occasion des assises du Dialogue républicain tenues à Bangui du 20 au 27 avril 2022, plusieurs recommandations ont été formulées parmi lesquelles la mesure de décrispation sociale », a déclaré le ministre de la Justice.

Il s’est félicité de la proactivité dans la mise en œuvre de cette recommandation qui s’est traduite par la remise des peines aux détenus de trois établissements pénitentiaires de Bangui notamment, la maison centrale de Nguaragba, le quartier pénitentiaire du Camp de Roux et la maison d’arrêt et de correction pour femme de Bimbo.

Il a relevé que cette mesure  concerne également les détenus des provinces. Ce qui fait un total de plus de 300 détenus libérés.

Rappelons que cette mesure de remise de peine ne concerne que les personnes condamnées pour des délits dont les condamnations sont intervenues avant le 27 avril 2022. Ceux dont la peine d’emprisonnement sont compris entre 6 à 10 ans, leur peine sera réduite de moitié et ceux dont l’emprisonnement est inférieur ou égale à 5 ans bénéficient d’une remise totale.

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Sont exclues du bénéfice de cette mesure de grâce, les personnes condamnées pour des faits qualifiés de crime.

Source : Agence centrafricaine de presse

Cameroun: Cécile Ndjebet, «championne de la cause des forêts»

La sixième lauréate du prix Wangari Maathai est annoncée à l’occasion du 15e Congrès forestier mondial.L’activiste Cécile Ndjebet, originaire du Cameroun, a remporté jeudi 5 mai le prix Wangari Maathai « Champions de la cause des forêts » 2022 pour son exceptionnelle contribution à la conservation des forêts et à l’amélioration de la vie des populations qui en dépendent. Présenté par le Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), qui est présidé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le prix a été remis au cours d’une cérémonie lors du 15e Congrès forestier mondial tenu à Séoul, en République de Corée.

« Ce prix récompense Cécile Ndjebet pour son énergie et son engagement pendant trente années en faveur de la promotion des droits fonciers et forestiers des femmes. En tant qu’activiste, elle a montré que la participation des femmes à la gouvernance et à la conservation des forêts est fondamentale pour réaliser une gestion forestière durable », a dit Maria Helena Semedo, directrice générale adjointe de la FAO et présidente du PCF, dans un communiqué reçu jeudi à APA.

Au Cameroun, près de 70 % des femmes vivent en zone rurale et dépendent, du moins en partie, de la récolte de produits forestiers sauvages pour leur subsistance. Toutefois, dans certaines communautés, on ne leur reconnaît pas le droit de posséder des terres forestières, d’en hériter à la mort de leur mari ni même de planter des arbres sur les terres dégradées, précise la même source.

Ndjebet a œuvré sans répit à la promotion de l’idée selon laquelle les femmes doivent participer à la gestion forestière et jouir d’une égalité des droits à la terre. À travers le Réseau des femmes africaines pour la gestion communautaire des forêts, qu’elle a co-fondé en 2009, elle est devenue une figure de proue au Cameroun et à l’échelle internationale pour une reconnaissance mondiale de l’importance de l’égalité de genre dans la gestion forestière. Actuellement, l’organisation compte 20 pays membres dans toute l’Afrique.

« En général, les hommes reconnaissent le rôle important des femmes dans l’amélioration de la qualité de vie des familles. Mais il faut aussi qu’ils acceptent que pour que les femmes puissent continuer à jouer ce rôle, voire l’améliorer, elles doivent pouvoir disposer de droits fonciers et forestiers garantis », a plaidé Ndjebet.

Établi par le PCF en 2012 en mémoire de l’environnementaliste kényane et prix Nobel de la paix, Wangari Maathai, le prix « Champions de la cause des forêts » reconnaît les personnes qui s’en sont inspirées dans leur engagement en faveur de la conservation, la restauration et la gestion durable des forêts.

La lauréate du prix de cette année a rencontré Wangari Maathai en 2009 et cette dernière a personnellement encouragé Ndjebet à poursuivre son action pour les droits des femmes à planter des arbres, selon la FAO.

Le Niger enregistre un afflux de réfugiés venant de ses voisins

Plus de 36.000 nouveaux réfugiés sont enregistrés dans le pays.Des dizaines de milliers de nouveaux réfugiés sont arrivés au Niger au cours des quatre derniers mois, fuyant les attaques perpétrées par des groupes armés dans les pays voisins. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) est préoccupé par cet accroissement du nombre de réfugiés, alors que les attaques contre les civils augmentent en fréquence et en violence.

De janvier à mi-avril 2022, le Niger a enregistré plus de 36.000 nouveaux arrivants en provenance du Nigéria, du Mali et du Burkina Faso, soit une moyenne de plus de 2500 nouveaux réfugiés par semaine.

« Je crains que nous ayons des afflux réguliers au Niger tant qu’il y aura des troubles dans les pays voisins », a déclaré Emmanuel Gignac, représentant du HCR au Niger. « Il est impératif que nous, en tant que HCR, et nos partenaires développions et maintenions une très forte capacité de réponse d’urgence », a-t-il ajouté.

Les nouveaux réfugiés venus du Mali fuient les combats entre l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) dans les régions de Gao et Ménaka. Les réfugiés nigérians, quant à eux, fuient la recrudescence des pillages, des expropriations de biens, des agressions et des enlèvements perpétrés par des bandits armés dans les États de Katsina et de Sokoto, dans le nord-ouest de leur pays. Par ailleurs, une insécurité persistante et généralisée a poussé plusieurs personnes à quitter le Burkina Faso.

Les réfugiés, qui sont pour la plupart des femmes et des enfants, ont besoin d’un abri, de nourriture et d’eau, d’articles non alimentaires et d’un accès aux services de base tels que les soins de santé et l’éducation.

« Bien que nous restions engagés à fournir une aide vitale et à travailler en étroite collaboration avec les autorités locales et les communautés d’accueil en première ligne de la réponse, les interventions de stabilisation et de développement doivent démarrer plus tôt et plus rapidement. En tant qu’acteurs humanitaires, nous atteignons nos limites », a indiqué M. Gignac.