RCA : l’ancien ministre de la Jeunesse écope de 10 ans de travaux forcés

Accusé de malversations financières, l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Régis Lionel Dounda, est condamné à 10 ans de travaux forcés et une amende 3 millions de FCFA à verser.

La Cour criminelle de Bangui a donné son verdict sur l’affaire impliquant Régis Lionel Dounda. L’ancien ministre de la Jeunesse a été reconnu, le 04 mai 2022, des faits de détournement de derniers publics et contrefaçon des sceaux de l’Etat. La Cour lui demandé également de verser la somme de 3 millions de FCFA.

« La Cour déclare l’accusé Dounda Régis Lionel Privat coupable des crimes de détournement des deniers publics, de contrefaçon des sceaux de l’Etat et de faux en écriture publique, crimes prévus et punis par les articles 363, 350 et 344 du code pénal. En répression, le condamne à 10 ans de travaux forcés et 3 millions d’amende. » C’est par ces mots que le président de la Cour criminelle, a prononcé la sentence.

En effet, le mis en cause de détournement de plus de 50 millions de francs CFA, représentant les frais de loyer de la société Bocom, qui voulait à l’époque occuper une partie de l’omnisport. L’ancien ministre explique aux juges que 35 millions de francs ont été versés au trésor public. Et le reste à la réhabilitation partielle du stade 20.000 places. Ces explications n’ont pas convaincu la juridiction.

Toutefois, le collectif composé de 5 avocats de la défense n’entendent pas lâcher prise « Nous, avocats de la défense, on s’attendait à une décision d’acquittement car nous ne sommes pas convaincus de sa culpabilité. Donc, nous sommes vraiment déçus, très déçus. Mais, c’est une décision de justice que nous respectons. Nous allons faire appel pour pouvoir casser le jugement » laisse entendre maitre Albert Panda, un des avocats.

Congo Terminal met en service deux nouveaux portiques de parc

A ce jour, 250 milliards Fcfa ont été investis dans des équipements au profit du port de Pointe-Noire.Le 20 avril 2022, Congo Terminal, filiale de Bolloré Ports, a mis en service deux nouveaux portiques de parc RTG d’une valeur de 3,8 millions d’euros (2,5 milliards de francs CFA). Ces équipements ont été réceptionnés courant mars 2022 et permettront à l’entreprise d’élargir sa flotte et de disposer désormais de 20 portiques de parc.

Bénéficiant d’une capacité de levage de 40 tonnes, ces équipements de dernière génération vont renforcer les cadences de livraison et réduire le temps de traitement des marchandises. Ils sont également dotés d’un système de positionnement GPS en temps réel venant ainsi optimiser la gestion des opérations pour une mise à disposition des conteneurs importés sans délai.

« La mise en service de ces deux nouveaux portiques RTG va permettre d’améliorer la productivité de notre terminal à conteneurs et d’accompagner le développement de nos activités sur l’année qui vient. Ils participent également à notre ambition de faire de Pointe-Noire un hub de transbordement et la principale porte d’entrée maritime de l’Afrique centrale », a déclaré Anthony Samzun, Directeur général de Congo Terminal.

« Au-delà de ses performances opérationnelles, Congo Terminal est également engagé dans le processus de labellisation Green Terminal que nous avons créé il y a plus d’un an dans le but de réduire l’empreinte carbone de nos activités. Nous sommes accompagnés par Bureau Veritas qui a validé la méthodologie et mène des audits chaque année en vue de labelliser nos terminaux à partir des mesures mises en place en faveur de la protection de l’environnement », a dit pour sa part Olivier de Noray, Directeur général Ports et Terminaux de Bolloré Ports.

Congo Terminal poursuit son programme d’investissements afin de faire de Pointe-Noire, le port de référence en eaux profondes et la plateforme d’excellence en transbordement sur la côte ouest africaine. L’entreprise a investi à ce jour plus de 250 milliards de FCFA (400 millions d’euros) pour moderniser le terminal à conteneurs tant au niveau des infrastructures que des équipements.

Libye : le Premier ministre Fathi Bachagha s’installe à Syrte

Après plusieurs tentatives pour s’emparer de la capitale libyenne, Tripoli, le Premier ministre désigné par la Chambre des représentants, Fathi Bachagha, a choisi Syrte, comme siège de son gouvernement.C’est le prix à payer pour éviter une nouvelle guerre en Libye. Fathi Bachagha a décidé de s’installer à Syrte, au centre du pays, laissant à son rival Abdelhamid Dbeibah, la capitale, Tripoli. Ce choix de Fathi Bachagha s’explique par la stabilité de cette ville qui ne connaît pas de « tensions ou d’hostilités avec les autres villes libyennes ».

En proie à une guerre civile depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye s’est enlisée à nouveau dans une nouvelle crise politique majeure en se retrouvant avec deux Premiers ministres rivaux en février dernier.

Le parlement libyen avait élu à l’unanimité l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha (59 ans) comme nouveau chef du gouvernement. Ce dernier devait remplacer le Premier ministre sortant Abdelhamid Dbeibah toujours soutenu par la communauté internationale mais dont le mandat a « expiré » depuis décembre, selon le parlement libyen.

Dbeibah, désigné en février 2021 à la tête d’un nouveau gouvernement de transition dans un plan de paix soutenu par l’Onu, a contesté sa destitution et martelé qu’il poursuivra sa feuille de route qui consiste à unifier les institutions et conduire le pays à des élections présidentielle et législatives.

Guinée : la lutte contre l’impunité reste un défi (chercheur)

La justice guinéenne a annoncé mercredi la poursuite de vingt-sept anciens hauts responsables dont l’ex-chef de l’Etat Alpha Condé, suite à la répression brutale des protestations, à partir d’octobre 2019, contre son troisième mandat. Dans un entretien avec APA, Fabien Offner, chercheur français spécialiste de la Guinée au bureau ouest-africain d’Amnesty International, salue cette décision même s’il reste vigilant avec le régime putschiste du colonel Mamady Doumbouya qui boucle son huitième mois à la tête du pays.Amnesty a dénoncé la répression sanglante des manifestants contre le troisième mandat d’Alpha Condé. Aujourd’hui, la justice a décidé de le poursuivre ainsi que d’autres anciens dignitaires de son régime pour « assassinats ». Comment appréciez-vous cette mesure ?

Effectivement, nous avons pris connaissance du déclenchement de poursuites judiciaires contre un certain nombre de dignitaires de l’ancien régime dont l’ancien président Alpha Condé, mais aussi l’ancien Premier ministre, l’ancien président de l’Assemblée nationale, des hauts gradés de la police et de la gendarmerie, des députés, entre autres. On rappelle tout simplement qu’Amnesty International a, à maintes reprises, appelé de ses vœux pour que de telles poursuites judiciaires soient déclenchées sur tous les cas de violation des droits humains commis depuis octobre 2019. C’est-à-dire depuis les premières manifestations contre le changement constitutionnel. Il faut rappeler qu’il y avait des dizaines de morts, précisément des personnes tuées à la suite d’un usage illégal de la force par les forces de défense et de sécurité. Il y a également des dizaines de personnes qui ont été détenues arbitrairement. Certains sont morts en prison. Des manifestations ont été interdites à de nombreuses reprises contrairement au droit international dans un certain nombre de cas. Donc effectivement, nous attendons que ces poursuites judiciaires se déclenchent et se fassent dans les plus brefs délais. Nous réitérons également l’appel pour que les suspects soient jugés dans le cadre de procès équitables devant des tribunaux impartiaux.

Au plan politique, le chef de la junte a proposé 39 mois de transition rejetés par l’opposition. Craignez-vous de nouvelles manifestations pouvant déboucher sur des violations des droits humains ?

Il est difficile de dire si les décisions politiques peuvent entraîner des violations de droits humains. Ce que l’on sait, sous le régime d’Alpha Condé et même bien avant, il y a une question essentielle en Guinée qui reste pour le moment inchangé. C’est la question de la lutte contre l’impunité, et notamment la question de l’usage excessif de la force. A maintes reprises, des personnes ont été tuées ou blessées par les forces de défense et de sécurité en faisant usage d’armes à feu et de balles réelles pour réprimer certaines manifestations. On ne peut espérer qu’un vrai changement de pratique dans le maintien de l’ordre en Guinée. Et plus largement, nous espérons que la lutte contre l’impunité va revenir au centre des préoccupations et des priorités du pouvoir guinéen. C’est ce qu’ont expliqué les nouvelles autorités, en affirmant que la justice doit être la boussole des Guinéens et du nouveau pouvoir. Pour le moment, nous attendons toujours de voir. Il y a eu des annonces sur les procès du massacre du 28 septembre 2009. Pour le moment, malheureusement, rien n’a encore bougé de façon concrète. Donc les enjeux et les attentes restent pour le moment les mêmes en Guinée quel que soit le pouvoir en place.

Le pouvoir en place est le fruit d’un coup d’Etat. Mais est-ce qu’il se démarque des autres régimes par rapport au respect des droits humains ?

Le coup d’Etat a eu lieu le 5 septembre 2021. Il y a eu ensuite une période évidemment beaucoup plus calme que celle plus mouvementée des dernières années du régime Alpha Condé. Elles se sont caractérisées par des détentions arbitraires, un grand nombre de personnes décédées dans les rues de Conakry suite à un usage excessif de la force présumé et un certain nombre de blessés graves qui sont toujours à Conakry. On en a rencontrés certains qui sont paraplégiques, en fauteuil roulant. C’est une situation qui est loin d’être réglée pour les victimes des tirs.

Jusqu’à présent, ce qu’on constate c’est la création de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Elle a donné lieu à un certain nombre d’arrestations. Il faut seulement espérer que cela soit fait dans un cadre légal, totalement conforme aux normes internationales et que la justice ne soit pas instrumentalisée.

Nous avons également espoir que le procès du massacre du 28 septembre 2009 démarre enfin. Et de ce point de vue, c’est pour le moment la déception. On note également que, jusqu’à preuve du contraire, les manifestations sont toujours interdites en Guinée. Ce qui demeure un problème. Il faudra analyser en quoi la pandémie de Covid-19 demeure aujourd’hui un frein à l’autorisation des nouvelles manifestations. Et si cette situation devrait durer, il faudrait justifier cette mesure d’interdiction qui risque d’être un objet de crispation entre le pouvoir en place et certains acteurs politiques. Donc, la situation demeure assez fragile. C’est difficile de voir dans quel sens le vent va tourner, surtout après l’annonce du chronogramme de la transition. Mais évidemment, Amnesty International comme toutes les organisations guinéennes de défense des droits humains, va maintenir la même vigilance avec le pouvoir actuel comme cela a été le cas lors des années précédentes.

MTN Côte d’Ivoire équipe des jeunes filles pour leur autonomisation

La Fondation MTN Côte d’Ivoire a procédé jeudi à la remise symbolique d’équipements à de jeunes pâtissières dans le cadre du projet « Yello Girlz » à SOS Village d’enfants d’Abobo, dans le Nord d’Abidjan.Cette cérémonie de remise symbolique d’équipements concerne les « Y’ello Girlz pâtissières », formées dans le cadre du projet « Tantie bagages », a précisé Mme Naminsita Bakayoko, secrétaire exécutive adjointe de la Fondation MTN Côte d’Ivoire, filiale du Groupe MTN.

Sur une soixantaine de jeunes filles ayant bénéficié de formation dans divers domaines, dix ont été formées au métier de la pâtisserie. Avec ces outils, ces dix jeunes filles peuvent opérer dans le secteur de la pâtisserie.

« Aujourd’hui, votre vie a changé et vous avez abandonné les marchés d’Abobo et de Yamoussoukro pour vous consacrer à un métier digne de votre nouveau statut de jeune femme entrepreneure », a dit Mme Naminsita Bakayoko.

Leur prodiguant des conseils, elle a déclaré « avec la formation professionnelle que vous avez reçue, vous êtes désormais prêtes à faire valoir vos compétences ». Les difficultés ont poussé ces filles à quitter les bancs de l’école et à travailler comme porteuses de bagages dans les marchés.

« Si vous mettez votre cœur dans la réalisation de vos projets, si la passion vous dévore et que rien ne vous arrête, succès il y aura », a-t-elle lancé, citant Mathieu Thomas. Et, de poursuivre « soyez courageuses et mettez en application tout de ce que vous avez appris pendant les formations et les portes s’ouvriront pour vous ».

« Chères filles et petites sœurs (…). N’abandonnez pas et gardez constamment en esprit cette pensée d’Albert Einstein : Au milieu de toute difficulté se trouve cachée une opportunité », a-t-elle insisté.

L’objectif de ce projet est de permettre aux jeunes filles de bénéficier de formations adéquates, de contribuer à apporter des réponses concrètes aux questions liées à l’insertion des jeunes, à leur épanouissement et leur bien-être.

Dans son désir d’œuvrer pour l’autonomisation de la jeune fille, la Fondation, à travers son projet Y’ello Girlz, forme et équipe des jeunes filles antérieurement portefaix dans les marchés d’Abobo et de Yamoussoukro afin de favoriser leur insertion socioprofessionnelle.

La plus-value de ce projet est qu’en plus de réaliser leur insertion dans les métiers de la couture, la coiffure et la pâtisserie, elles ont déjà bénéficié d’une formation à l’utilisation des TIC afin de leur permettre de pouvoir commercialiser leurs productions à travers le digital.

La Fondation MTN CI est accompagnée dans cette aventure par SOS Villages d’Enfants de Côte d’Ivoire, promoteur du projet et les IFEF, institutions spécialisées dans la formation de la gent féminine.

Ce projet Y’ello Girlz a coûté 10 millions de FCFA. Il s’est déroulé sur une période de 12 mois avec au total 60 jeunes filles sélectionnées, formées et installées.

En ce qui concerne les dix bénéficiaires formées en pâtisserie, elles ont reçu des équipements composés de 10 cuisinières, 10 batteuses, 10 grands bols, 10 moules silicones, 10 moules bases cake, 10 ensembles de douilles de décoration et 10 fouets métalliques.

A travers ces activités, la Fondation et ses partenaires comptent lutter activement contre la déscolarisation de la jeune fille et permettre son insertion socioprofessionnelle pour la mettre à l’abri de toute forme de métier d’exploitation et favoriser son épanouissement personnel.

Ce projet vise par ailleurs à « enrayer le fléau du travail des enfants » et est exécuté avec l’implication du ministère ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ainsi que d’autres partenaires.

Lancée en 2006, la Fondation MTN Côte d’Ivoire soutient les projets contribuant durablement à l’amélioration de la qualité de vie des populations de Côte d’Ivoire, principalement dans les domaines de l’éducation, la santé et de l’entreprenariat.

Rwanda : le secrétaire d’Etat à la Culture limogé pour corruption

Le président rwandais Paul Kagamé a limogé jeudi le secrétaire d’Etat chargé de la Culture, Edouard Bamporiki, qui fait l’objet d’allégations de corruption concernant un contrat de construction dans la ville de Kigali.Le ministre a été arrêté par le Bureau des enquêtes du Rwanda (RIB) jeudi matin de bonne heure suite à son implication directe dans une entreprise de corruption.

Le Président Paul Kagamé a suspendu Edouard Bamporiki de ses fonctions de Ministre d’Etat au Ministère de la Jeunesse et de la Culture, « en raison de questions de responsabilité faisant l’objet d’une enquête », selon le communiqué publié par le bureau du Premier Ministre.

« Bamporiki Edouard, qui était secrétaire d’Etat au ministère de la Jeunesse et de la Culture, est assigné à résidence et fait l’objet d’une enquête pour de graves affaires de corruption », a déclaré le Bureau des enquêtes du Rwanda dans un message publié sur son compte Twitter.

L’ampleur de l’enquête n’est pas encore connue. Bamporiki a été nommé secrétaire d’Etat au ministère de la Jeunesse et de la Culture depuis 2019.

Zambie : les Etats-Unis accusés de vouloir installer une base militaire

Le gouvernement zambien est pris dans une tempête politique après l’annonce de cette nouvelle.Selon plusieurs informations, l’administration de Hakainde Hichilema a conclu un pacte en vertu duquel les Etats-Unis établiront une base militaire dans ce pays d’Afrique australe.

Selon ces sources, la Zambie avait accepté d’offrir aux Etats-Unis un espace pour établir une base militaire pour le Commandement des forces américaines pour l’Afrique (AFRICOM).

L’ambassade des Etats-Unis a toutefois déclaré cette semaine qu’il n’y avait « aucune base militaire américaine (ou des plans pour une telle base) en Zambie », insistant sur le fait que Washington avait seulement établi un bureau de coopération en matière de sécurité situé dans sa Mission à Lusaka.

« Un bureau de coopération en matière de sécurité n’est pas une base militaire – le nouveau bureau de coopération en matière de sécurité sera situé à l’ambassade des Etats-Unis à Lusaka et va travailler main dans la main avec les forces de défense zambiennes pour améliorer les relations entre militaires et étendre les domaines de coopération en matière de gestion des forces, de modernisation et de formation militaire professionnelle pour les forces de sécurité zambiennes », a expliqué l’ambassade.

Le président Hichilema s’est rendu sur le site de micro-blogage Twitter cette semaine pour démentir ce qu’il considère comme des mensonges concernant la base militaire proposée par l’AFRICOM. « Il n’y a que des bases militaires zambiennes en Zambie. Ne débattons pas de faussetés ».

Pour sa part, le ministre zambien de la Défense, Ambrose Lufuma, a déclaré que le bureau de coopération en matière de sécurité était l’aboutissement « d’une relation de longue date avec l’US-AFRICOM dans les domaines du maintien de la paix qui est antérieure » à l’administration Hichilema et « a bénéficié à nos militaires ».

« La Zambie n’a aucunement l’intention d’établir ou d’accueillir une quelconque base militaire sur le sol zambien », a déclaré M. Lufuma. Malgré les démentis du gouvernement et de l’ambassade américaine à Lusaka, l’opposition zambienne n’est pas convaincue et accuse Hichilema de trahir les autres Etats africains en offrant prétendument un espace pour la base militaire de l’AFRICOM.

Le leader du Parti socialiste zambien, Fred M’membe, a déclaré que les Etats-Unis fournissent déjà un soutien militaire direct et indirect à la Zambie en utilisant les installations existantes de l’ambassade et son attaché de défense.

« Il n’y a pas eu de besoin ressenti pour un nouveau bureau au sein de l’ambassade », a déclaré M’membe. Il a estimé que le nouvel accord de sécurité entre les Etats-Unis et la Zambie ne ferait qu’accroître le rôle de l’AFRICOM en Zambie et créer des tensions au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

« Un tel développement a des implications pour les initiatives de défense de la SADC et suscite des inquiétudes dans la région », a ajouté M’membe.

L’AFRICOM a été un sujet de discorde en Afrique australe, la plupart des pays craignant que l’installation de bases militaires américaines dans la région ne compromette la sécurité de la SADC.

Social et économie au menu des quotidiens marocains

La mise en œuvre de l’accord signé entre le gouvernement et les partenaires sociaux, les enjeux de l’opération Marhaba et la réforme des marchés publics sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’intéresse à la mise en œuvre de l’accord social signé à la veille du 1er mai, écrit que le gouvernement vient de tenir une réunion pour lancer la concrétisation des résultats du dialogue social, notant qu’il s’agit d’ « une nouvelle démarche instaurée par le gouvernement, basée sur l’action ».

La rapidité avec laquelle l’Exécutif veut aller “renseigne sur sa détermination” à atteindre les objectifs de l’accord signé dans le cadre du dialogue social, estime-t-il, ajoutant que l’institutionnalisation du dialogue actée par le gouvernement et ses partenaires sociaux “est un développement majeur” dans l’histoire syndicale et politique du pays.

Selon la charte signée à la veille de la fête du travail, deux réunions auront lieu entre les partenaires sociaux: la première est organisée au mois d’avril alors que la seconde aura lieu au mois de septembre pour discuter notamment des dispositions de la loi de Finances avec les centrales syndicales les plus représentatives et la CGEM, rapporte-t-il.

+L’Opinion+, qui évoque les enjeux de la reprise de l’opération Marhaba (retour des MRE), écrit que Marhaba, l’une des plus importantes opérations de migration dans le monde qui organise depuis 1986 la traversée de plusieurs millions de voyageurs et des centaines de milliers de véhicules entre les deux rives de la Méditerranée, reprend son cours cet été.

La relance de l’opération Marhaba s’inscrit en continuité de la reprise récente du trafic maritime de passagers avec le voisin ibérique, ainsi que de l’inversement des flux gaziers à travers le Gazoduc Maghreb-Europe, souligne le journal.

Trois millions de voyageurs dans les deux sens, 700.000 véhicules, 16.000 agents de sécurité et d’encadrement espagnols et sans doute le double ou le triple du côté marocain sont, entre autres indicateurs, des chiffres qui donnent un aperçu clair sur le gigantisme de cette opération dans son édition 2022, relève-t-il.

Les enjeux de la reprise de cette opération qui, outre sa dimension humaine, revêt une portée économique vitale que le Maroc n’a pas hésité un seul instant à sacrifier, en pleine crise pandémique et économique mondiale, au profit de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, note-t-il.

+L’Économiste+, qui revient sur la réforme des marchés publics, écrit que le ministre délégué chargé du budget présente aujourd’hui le projet de réforme du décret relatif aux marchés publics devant les parlementaires des commissions des finances des deux Chambres du Parlement, soulignant que “jamais avant lui, un ministre n’avait osé” associer les élus de la nation à un travail qui relève du domaine réservé au gouvernement.

Si le but est d’ouvrir le débat et de recueillir les propositions des parlementaires pour enrichir le texte, cette opération va donner au projet de décret un poids politique qu’il n’aurait pas eu s’il s’était limité au circuit réglementaire classique, explique le quotidien. l’éditorialiste.

En tout cas, il a réussi à y introduire plusieurs nouveautés notamment dans les domaines de la bonne gouvernance et de l’élargissement du champ de la transparence, avec à la clé, des dispositions qui organisent la chasse aux délits d’initiés, aux conflits d’intérêts, autant de mécanismes concrets qui devraient assécher les sources intarissables alimentant le terreau fertile de la corruption qui prospère dans les marchés publics, soutient-il.

+Les Inspirations Eco+ rapporte que les représentants des 73 pays et actionnaires institutionnels de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) se réuniront, du 10 au 12 mai à Marrakech, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’institution. 

La banque relève qu’environ 1.500 personnes sont attendues à Marrakech pour assister à l’Assemblée annuelle, les autres pouvant participer aux sessions en ligne. L’événement sera le premier rassemblement physique de la BERD depuis Sarajevo en 2019, la pandémie de Covid-19 ayant contraint les événements de 2020 et 2021 à être entièrement virtuels. Ce sera également la première fois que la BERD tient son assemblée annuelle dans l’un de ses pays membres sur le continent africain, fait savoir le journal.

Sénégal : Barthélémy Dias, le maire qui fait face à Macky Sall

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la sortie du maire de Dakar réagissant aux propos du président Macky Sall sur la possible révocation des maires qui procèdent à des recrutements indus.« Les notes salées de Dias », titre Le Quotidien sur la conférence de presse tenue hier par l’actuel maire de la capitale sénégalaise. Évoquant Macky Sall, Barthélémy Dias « l’invite à retirer ses propos pour la stabilité du pays ».

Après avoir recruté dans son cabinet le capitaine de gendarmerie radié Oumar Touré et le célèbre activiste Guy Marius Sagna, le tonitruant opposant indique qu’il « ne demande l’avis de personne pour engager quelqu’un ».

« Barth sert du chaud et du froid », note de son côté L’AS. « Le bras de fer, c’était le 23 janvier (lors des élections locales) et je l’ai remporté haut la main ». Par ailleurs, il déclare avoir « demandé une audience au président de la République pour exposer les problèmes de Dakar ».

En outre, le camp du pouvoir a « dézingué » Barthélémy Dias après sa sortie, l’invitant à respecter la loi et à ne pas se dresser contre l’Etat vu que la mairie est son démembrement. « Barth est excessif, le manteau de maire de Dakar n’a pas changé l’homme », a chargé Papa Mahawa Diouf, coordonnateur de la cellule de communication de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, ensemble pour un même espoir).

Toutefois, Sud Quotidien constate que Barth est « droit dans ses bottes ». « Guy Marius Sagna et le capitaine Touré sont membres du cabinet et ils resteront membres du cabinet », a-t-il insisté. Pour Vox Populi, « le maire de Dakar érige des barricades et menace » : « Ceux qui ont parlé de révocation, je les invite à retirer leurs propos pour la stabilité du pays et pour la stabilité de leur gouvernement ».

Burkina Faso : sept soldats et quatre supplétifs tués dans des embuscades (armée)

Des éléments de l’armée burkinabè en opération de sécurisation sont tombés dans des embuscades, dans le Nord et le Centre-Nord du Burkina Faso.Les assaillants ont visé « une patrouille du détachement militaire » lors de sa progression à une dizaine de kilomètres de Sollé », dans le nord du pays, frontalier avec le Mali, informe un communiqué de l’armée. L’attaque a causé la mort de deux militaires et quatre Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) selon l’armée.

L’embuscade enregistrée au Centre-Nord du pays a visé des éléments de l’Unité Spéciale d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (USIGN) qui étaient en opération à Ouanabé, dans la province du Sanmatenga. L’attaque a fait cinq victimes du côté des gendarmes et neuf autres blessés tous évacués et pris en charge.

« Côté ennemi, une vingtaine de corps de terroristes ont été dénombrés lors des opérations de sécurisation. De l’armement, des munitions, des moyens roulants et de communication ont également été détruits ou récupérés », déclare le communiqué de l’Etat-major général des armées.

 Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des attaques récurrentes de jihadistes, comme ses voisins du Mali et du Niger. Des attaques souvent attribuées aux groupes Etat islamique et Al-Qaïda au Maghreb islamique.