Coopération : rencontre bilatérale entre Touadera et des hauts cadres de l’union européenne

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera a eu une réunion de travail avec des hauts cadres de l’union européenne à Bruxelles, en Belgique.

De retour de la Corée du Sud et des Émirats Arabes Unis où il était en visite de travail et d’amitié, le président de la république, Pr Faustin Archange Touadera a présidé une réunion bilatérale avec quatre hauts cadres de l’Union Européenne. Notamment, Rita Laranjinha, directrice Afrique du Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE), Michael Tomasella, DG des partenariats internationaux, Maio Coluche Aude, directrice Afrique Centrale de l’Union Européenne et Caroline Liégeois, responsable des affaires politiques d’Afrique Centrale au Service Européen pour l’Action Extérieure.

L’entretien a porté essentiellement sur la poursuite de la coopération entre la RCA et l’Union Européenne; le dialogue républicain et la cryptomonnaie.

Le président Touadera s’est insurgé contre les mesures de rétorsion prises par l’UE et qui sont de nature à asphyxier l’économie de la RCA et la replonger dans le chaos, alors que les efforts louables ont été réalisés par le gouvernement avec l’appui de la communauté internationale, pour remettre le pays sur la voie de la paix, la sécurité et du développement socio-économique.

Le chef de l’Etat centrafricain Touadera a regretté le fait que l’Union Européenne, premier partenaire stratégique de son pays, n’aie proposé aucune solution pratique pour juguler la crise sécuritaire persistante. Il a réaffirmé la volonté de la RCA de maintenir et de renforcer la coopération avec l’Union Européenne.

Les diplomates européennes ont salué le succès du dialogue républicain et ont exprimé le souhait que les recommandations issues dudit dialogue soit effectivement mises en œuvre.

La gouvernance participative a le vent en poupe en Afrique (expert)

En Afrique, plusieurs élus locaux s’engagent dans la mise en œuvre du budget participatif. Dans un entretien avec APA en marge du 9e Sommet Africités (17-21 mai 2022 à Kisumu, Kenya), Bachir Kanouté, directeur exécutif d’Enda Ecopop dissèque les avantages de la gouvernance participative et donne un avant-goût de l’utilisation des innovations technologiques dans la collecte des taxes par les collectivités territoriales.Qu’est-ce qui explique votre présence au Sommet 2022 qui se tient à Kisumu, au Kenya ?

Enda Ecopop est un partenaire de longue date de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afriques (CGLUA, qui organise le Sommet Africités). Je participe à cette rencontre depuis sa première édition. On a une complicité intellectuelle sur les thématiques débattues et je suis également opérateur de sessions. On a trois sessions à animer pour l’édition 2022. La première porte sur le budget participatif comme étant un mécanisme pour promouvoir la gouvernance des villes intermédiaires, la deuxième concerne la gouvernance alimentaire des villes, et la troisième va traiter du Prix de gouvernance locale que nous avons lancé au Sénégal. S’agissant de ce prix, nous sommes en train de réfléchir avec l’Union africaine (UA) et CGLUA sur la perspective à lui donner.

Notre présence ici se justifie aussi par notre partenariat avec CGLUA pour notre plateforme de formation à distance sur la gouvernance participative.

Quel peut être l’apport du budget participatif aux villes dites intermédiaires ?

Quand on parle de durabilité de ces villes, la question qui se pose c’est de savoir qui sont ces acteurs et comment ces acteurs traiter avec les institutions nationales ?

Ce qu’on observe en Afrique, c’est qu’il y une méfiance et une déviance du citoyen vis-à-vis des institutions. L’institution est là, mais le citoyen ne s’y reconnaît pas. Tout se passe lors des élections, on dit que le maire est élu et peut gérer, mais entre deux élections, il y a un temps beaucoup plus long.

Si nous voulons éviter les crises que nous voyons dans certains pays, il est important que les élus issus de la démocratie participative puissent travailler avec les citoyens. C’est toute la pertinence de l’approche participative qui permet à l’institution locale de dire qu’est-ce que j’ai comme ressources et comment ces ressources peuvent-elles aller vers la prise en charge des besoins essentiels définis cette fois-ci par les communautés et non par les élus eux-mêmes ?

Les élus peuvent planifier, mais les populations connaissent mieux leurs besoins. En les impliquant, le budget participatif pacifie l’espace communal, crédibilise le travail des commissions et les communes qui l’ont adopté ont multiplié par deux leur budget en deux ans de mise en œuvre.

A l’échelle de l’Afrique, nous suivons dans une trentaine de pays 1167 collectivités territoriales qui sont en train de mettre en œuvre le budget participatif.

Le budget participatif permet ainsi de construire le socle du développement durable dans les collectivités territoriales.

Comment les innovations technologiques peuvent-elles aider les collectivités territoriales dans la collecte de taxes ?

En Afrique, nous avons constaté que la mobilisation des ressources locales constitue une grosse difficulté. On dit souvent que les villes africaines sont pauvres, elles n’ont pas de ressources, mais en réalité ce n’est vrai. Le problème c’est que ces ressources ne sont pas identifiées, sinon si elles sont identifiées, elles ne sont pas bien mobilisées. En partant de ce constat, nous avons travaillé avec de jeunes informaticiens africains pour mettre sur pied une innovation technologique basée sur le téléphone portable permettant de collecter les taxes locales.

Les 60 communes qui ont expérimenté ces innovations ont multiplié par dix le niveau de mobilisation des taxes. Or, elles se plaignaient du manque de ressources.

Il faut dire que cet outil a donné de bons résultats et nous allons le mettre à l’échelle. C’est pourquoi CGLUA nous a demandé de venir la partager avec les participants au Sommet Africités 2022 pour que d’autres villes et d’autres pays puissent en bénéficier.

Est-ce que cet outil a trouvé un écho favorable chez les élus sénégalais ?

La demande est très forte. Même dans le cadre du projet USAID/GOLD qui a appuyé l’expérimentation dans trois communes d’abord puis dans 60 autres, la demande est très forte, mais comme c’est une innovation, nous adoptons une démarche très prudente.

Beaucoup de grandes villes comme Tambacounda (Est) tapent à la porte pour nous demander de les aider avec cette innovation technologique, mais comme je l’ai dit, nous avons une démarche prudente et travaillons avec la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) avec qui nous avons un protocole qui nous permet d’expérimenter, de tirer les enseignements et de mettre à l’échelle.

Le terme ville intermédiaire peut renvoyer à l’économie populaire. Alors quels sont les liens entre les deux ?

Le concept d’économie populaire a un peu évolué. Aujourd’hui, on parle de plus en plus d’économie sociale et solidaire qui permet de voir la créativité qu’il y a dans le territoire. Mais les études ont montré que quand on parle d’économie, nous ne percevons que le1/8e de ce qu’il y a dans le territoire. C’est dire que c’est la partie formelle de cette économie qu’on voit, par opposition à la partie informelle qui est invisible. Et toute la partie économie sociale n’est pas bien perçue.

Alors que faire pour valoriser cette économie sociale et solidaire ?

Ce qu’il faut faire, c’est un bon panorama de ce qui se passe, ensuite travailler avec les universitaires pour avoir des outils capables de quantifier toute cette économie sociale et solidaire.

Affaire Ndiaga Ndiouf, une épée de Damoclès sur la tête du maire de Dakar ?

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur le report du verdict de l’appel de Barthélémy Dias dans l’affaire l’opposant à la famille d’un nervi tué aux abords de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur, qu’il dirigeait en 2011.Le Témoin titre sur l’affaire Ndiaga Diouf – Barthélémy Dias et note que « le délibéré prend des vacances ». Cette affaire oppose l’actuel maire de Dakar à la famille de Ndiaga Diouf, un nervi tué en 2011, alors qu’il dirigeait à l’époque la mairie de Mermoz Sacré-Cœur. Attendu hier « avec impatience et crainte », le délibéré de ce procès en appel est reporté jusqu’au 21 septembre, « c’est-à-dire en pleines vacances hivernales ou en pleines vacations judiciaires », note le journal.

Barthélémy Dias a été condamné, en première instance, à deux ans de prison dont six mois ferme pour la mort de Ndiaga Diouf, dans des heurts survenus à Dakar, en 2011. Le contexte politique était tendu entre le pouvoir incarné à l’époque par l’ex-chef de l’Etat d’Abdoulaye Wade, vaincu un an plus tard à l’élection présidentielle par Macky Sall.

Si M. Dias avait fini de purger la peine ferme, il avait toutefois décidé de faire appel de cette condamnation. Il se considère comme la principale victime dans cette affaire et déclare n’avoir tué personne. Des images l’ont montré à l’époque en train de tirer, mais les rapports d’analyse balistique n’ont jamais réussi à confirmer que les balles qui ont tué Ndiaga Diouf provenaient de son pistolet.

Pour Sud Quotidien, « le calvaire de Barth continue ». Si l’avocat de la défense trouve que ce renvoi est « une excellente chose », le maire de Dakar note pour sa part : « Nous en prenons acte et nous continuons à inviter les populations à se mobiliser pour la démocratie ».

Venu l’accompagner au tribunal, le chef de l’opposition Ousmane Sonko, par ailleurs maire de Ziguinchor (sud), affirme que son collègue « dirigera Dakar pour les cinq prochaines années ». « Nous allons nous mettre en formation de combat et faire face à Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir, coalition présidentielle) et à Macky Sall », poursuit-il dans Vox Populi.

En revanche, Oumar Sow, un des responsables de la coalition présidentielle dans la banlieue dakaroise, déclare à l’égard de Sonko que « s’il veut la guerre, il nous trouvera sur son chemin ». « Sonko n’a pas le monopole de la violence. Nous riposterons à la mesure de toute attaque », dit-il.

Les législatives s’invitent dans le procès

Malgré tout, EnQuête note que « Sonko joue son va-tout » en demandant notamment « l’invalidation de la liste de BBY » pour les élections législatives du 31 juillet prochain. « Désormais, il n’y aura qu’un combat : BBY ne doit pas être sur la ligne de départ », affirme le leader de Pastef avant d’appeler « à un grand rassemblement dans les jours à venir ».

Les opposants reprochent à la coalition de Macky Sall d’avoir dépassé le nombre de parrainages requis et invoquent la jurisprudence Malick Gakou, un opposant dont la candidature a été rejetée lors de la dernière présidentielle pour le même motif, pour justifier leur demande. Toutefois, la tête de liste de BBY pour les Législatives, l’ex-Premier ministre Aminata Touré, botte en touche dans le journal et note que l’opposition est dans une « stratégie d’enfumage ».

Au même moment, la liste de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple, opposition), la coalition des Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, dans le département de Dakar a été rejetée par la Direction générale des élections (DGE) pour non respect de la parité. YAW a déposé dans ce sens un recours au niveau du Conseil constitutionnel pour obtenir gain de cause.

Cette situation constitue une « pression maximale sur les 7 Sages », selon Walf Quotidien qui ne s’empêche pas de pointer, en outre, « l’insoutenable légèreté des politiques » en raison des irrégularités notées dans certaines listes déposées.

Malawi : vers la création d’une cour spéciale contre la corruption

Le Malawi prévoit de mettre en place un tribunal spécial pour traiter les affaires de corruption.Cette décision entre dans le cadre des efforts du gouvernement pour accélérer les procès des personnes accusées de corruption, a déclaré mercredi le ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles, Titus Mvalo.

Le ministre a ajouté qu’il allait bientôt déposer devant le Parlement un projet de loi proposant la création d’une Cour des crimes économiques et financiers.

« Mon ministère prévoit de soumettre au Parlement un projet de loi portant sur la création d’un tribunal spécial chargé de lutter contre la corruption et les crimes financiers dans le pays », a confié M. Mvalo aux journalistes à Lilongwe, la capitale.

Cette proposition de tribunal fait suite aux critiques formulées à l’encontre du président Lazarus Chakwera, qui aurait respecté du bout des lèvres sa promesse électorale de lutter contre la corruption.

M. Chakwera vainqueur de la présidentielle en 2020, avait promis de débarrasser le pays de la corruption de haut niveau qui était devenue une caractéristique commune des administrations précédentes.

Mvalo a réitéré l’engagement de l’administration Chakwera à lutter contre la corruption imputant le retard dans la finalisation projet aux tribunaux, submergés selon par les plusieurs dossiers de corruption et autres.

Chakwera a limogé un certain nombre de ministres impliqués dans des affaires de corruption au cours des deux dernières années.

Economie, santé et social au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment la production de l’hydrogène, les mesures sanitaires pour les différents points d’entrée au Maroc et la situation délicate des caisses des retraites. +L’Opinion+ écrit que la production d’hydrogène vert au Maroc figure parmi les chantiers majeurs de la stratégie énergétique. Pour le Royaume, c’est une manière de préserver l’environnement tout en donnant un nouveau souffle à la production industrielle.

L’hydrogène fait également l’affaire de nombreux géants nationaux de l’industrie, à commencer par l’OCP qui pourrait ainsi réduire considérablement ses importations en ammoniac. Mais pour le Maroc, l’objectif n’est pas seulement de produire pour son industrie locale, à terme, le but est de devenir un exportateur mondial, estime le journal.

Le potentiel est bien là et les investisseurs commencent à se manifester. À l’horizon 2030, on estime à environ 90 milliards de dirhams les investissements nécessaires pour faire du Maroc un acteur phare dans l’exportation d’hydrogène, relève-t-il.

+Le Matin+ rapporte que les mesures sanitaires pour les différents points d’entrée au Maroc nécessitent désormais la présentation d’un pass vaccinal valide contre le SARS-Cov-2, conformément au protocole national de vaccination, ou du résultat d’un test PCR négatif ne dépassant pas 72 heures.

Selon le ministère de la Santé et de la Protection sociale, cité par la publication, cette décision a été prise dans le cadre de l’actualisation du protocole sanitaire national pour les voyages internationaux, et vu la stabilisation de la situation épidémiologique du Covid-19 au niveau national et international.

+L’Economiste+, s’intéresse à la situation délicate des caisses des retraites, soulignant que la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui a tiré la sonnette d’alarme sur cette situation.

Selon la publication, si le gouvernement a opéré une réforme paramétrique, aujourd’ hui, il est nécessaire et important de la compléter par la dernière phase qui consiste à augmenter l’âge de départ à la retraite des salariés comme ce qui est en vigueur dans les régimes des retraites civiles.

Et cela comme première étape qui sera suivie par l’introduction de réformes paramétriques parallèles aux autres régimes qui sont dans une situation financière moins catastrophique. L’objectif est de créer deux pôles, l’un public, l’autre privé, selon le scénario arrêté par la Commission nationale des retraites.

Le Mozambique frappé par une épidémie de poliomyélite

Les autorités sanitaires du Mozambique ont déclaré une épidémie de polio après l’apparition d’un cas dans la province de Tete, au nord-est du pays.Premier cas au Mozambique depuis 1992, le virus a été découvert chez un enfant qui a commencé à présenter des signes de paralysie fin mars, selon les autorités sanitaires du pays.

L’analyse du séquençage génomique a indiqué que le cas nouvellement confirmé était lié à une souche qui circulait au Pakistan depuis 2019, similaire au cas signalé au Malawi plus tôt cette année. Il s’agit du deuxième cas importé de poliovirus sauvage en Afrique australe cette année, après une épidémie au Malawi à la mi-février.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a toutefois déclaré que ces deux cas « n’affectent pas la certification de l’Afrique comme exempte de poliovirus sauvage, car la souche du virus n’est pas indigène ».

« Nous soutenons les gouvernements d’Afrique australe pour qu’ils intensifient la lutte contre la poliomyélite, notamment en menant des campagnes de vaccination efficaces et à grande échelle pour stopper le virus et protéger les enfants de ses effets néfastes », a déclaré Matshidiso Moeti, La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Des efforts sont actuellement déployés pour aider à renforcer la surveillance de la maladie au Malawi, au Mozambique, en Tanzanie, en Zambie et au Zimbabwe.

Les cinq pays vont poursuivre les vaccinations de masse, avec comme ambition d’atteindre 23 millions d’enfants âgés de cinq ans et moins avec le vaccin contre la polio dans les semaines à venir.

La polio est hautement infectieuse et touche principalement les enfants de moins de cinq ans. Il n’y a pas de remède contre la polio, et elle ne peut être évitée que par la vaccination.

La Mauritanie qualifie d' »injustifié » le retrait du Mali du groupe du Sahel

 Le gouvernement mauritanien a qualifié mercredi d' »injustifié » le retrait du Mali du groupe des cinq pays du Sahel (G5), estimant que cette décision malienne affecterait la situation sécuritaire dans la région. »Ce n’est un secret pour personne que lorsque le groupe des pays du Sahel a été créé, les problématiques majeures qui se dressaient devant le groupe, se trouvaient dans l’Etat du Mali », a déclaré le ministre mauritanien de l’Education nationale et de la Réforme du Système éducatif, porte- parole du gouvernement, Mohamed Melainine Ould Eyih, lors de la conférence de presse hebdomadaire tenue à l’issue du Conseil des ministres.

Selon lui, la Mauritanie mettra tout en œuvre pour que le G5 Sahel surmonte les obstacles qui se dressent devant lui, en coopération avec d’autres partenaires, soulignant que Nouakchott reste toujours attachée à l’importance du G5 et de ses dimensions militaires et de développement.

Dimanche dernier, le Mali a annoncé son retrait du G5 Sahel et de sa force militaire de lutte contre le terrorisme, pour protester contre le refus qui lui est opposé d’assurer la présidence de cette organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.

« Le gouvernement du Mali décide de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe » de lutte contre le terrorisme, indiquait un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères.

Le porte-parole du gouvernement a déclaré que la Mauritanie mettra tout en œuvre pour que le G5 Sahel surmonte les obstacles qui se dressent devant lui, en coopération avec d’autres partenaires du groupe.

Dans le même contexte, le président nigérien, Mohamed Bazoum a estimé que la force conjointe des pays du G5 qui combat les groupes armés en Afrique de l’Ouest « est morte » après que le Mali ait annoncé son retrait.

Dans une interview au journal français La Croix, publiée ce mercredi, le chef de l’Etat du Niger a relevé que « l’isolement de Bamako en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose pour toute la sous-région… Le G5 Sahel est mort », ajoutant que « si ce pays était dans une situation normale, nous serions en mesure de développer notre coopération en relation avec Barkhane. »

Africités 2022 : les élus locaux invités à s’approprier les réseaux sociaux

Les nouveaux médias doivent être des outils de communication prisés des collectivités territoriales pour vulgariser leurs actions, suggèrent des panélistes.De nos jours, le pouvoir des réseaux sociaux ne se dément pas. Les élus locaux, qui peinent souvent à communiquer, gagneraient à les utiliser. C’est l’avis d’Omar Hejira, vice-président de la région de l’Orientale du Maroc.

« Aujourd’hui, le monde connait des changements notables avec les réseaux sociaux. Avant, on allait chercher l’information. Aujourd’hui, c’est elle qui vient vers nous. Avec cette transformation du monde de l’information, l’élu local a un atout formidable pour communiquer sur ses activités », s’est félicité M. Hejira, par ailleurs député.

Il présidait un panel sur les liens entre médias et collectivités territoriales dans le cadre du 9e Sommet d’Africités qui se tient du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, dans l’Ouest du Kenya, à environ 400 kilomètres de Nairobi.

Insistant sur le « rôle essentiel des médias surtout des réseaux sociaux » dans la promotion du travail des élus locaux, Omar Hejira a invité ces derniers à créer des comptes sur les réseaux sociaux.

« Chaque collectivité territoriale doit absolument être sur les réseaux sociaux pour partager son travail, les informations avec ses populations et communiquer sur ce qu’il est en train de faire. Il faut de la bonne publicité pour sa collectivité territoriale. L’élu doit tisser des relations avec ses populations. Aujourd’hui, les relations se font à travers les réseaux sociaux », a poursuivi le parlementaire marocain.

Pour sa part, Evra Aka assure que « les collectivités territoriales travaillent au quotidien pour les populations », mais si elles ne communiquent pas, « personne ne le fera » à leur place. Ce journaliste ivoirien a créé un site Internet en 2009 pour rapprocher, explique-t-il, les collectivités territoriales et les populations en pleine crise politique. Une façon également pour lui d’offrir une autre alternative aux populations qui étaient entre le marteau de la presse étrangère et l’enclume de la radio onusienne et de la presse ivoirienne partisane voire politisée.

D’après M. Aka, les collectivités territoriales ont intérêt à avoir des sites Internet et à être présentes sur les réseaux sociaux : « Elles seront des sources d’informations pour les médias classiques qui deviendront les amplificateurs de leurs actions ».

Organisée par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUA), en partenariat avec le gouvernement kényan, la 9e édition du Sommet Africités réunit cette année environ 5000 participants. Le thème général est « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ».

Le Sommet Africités, qui se tient tous les trois ans pendant cinq jours, alternativement dans les différentes régions d’Afrique, est selon ses organisateurs, le plus grand rassemblement démocratique organisé sur le continent noir. Pour la première fois, l’évènement a lieu dans une ville intermédiaire. Kisumu, située sur les bords du Lac Victoria, est la troisième ville du Kenya après Nairobi et Mombasa.

Africités 2022 : plaidoyer pour la planification des systèmes alimentaires

Les villes africaines doivent nouer des partenariats financiers efficaces pour une alimentation saine de leurs populations, selon Gareth Haysom d’African Risk Capacity.Comment faire pour nourrir leurs habitants ? Pour résoudre cette équation, les villes africaines, notamment celles dites intermédiaires, devront « tenir compte des systèmes alimentaires. Ces derniers sont connectés aux systèmes sanitaire et éducatif », à en croire Gareth Haysom.

L’expert d’African Capacity Risk, une mutuelle panafricaine de gestion des risques,  s’exprimait lors d’un panel sur le thème « Nourrir les villes intermédiaires » tenu ce mercredi à Kisumu, une ville de l’Ouest du Kenya qui accueille du 17 au 21 mai 22 la 9e édition du Sommet Africités.

Organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUA), en partenariat avec le gouvernement kényan, cet évènement réunissant environ 5000 participants, porte sur le thème : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ».

Dans son exposé, M. Haysom a souligné que les questions liées aux systèmes alimentaires étaient jusqu’à récemment occultées dans la planification des villes. « Or, a-t-il indiqué, les systèmes alimentaires sont essentiels pour une ville. C’est pourquoi, en dehors des partenaires financiers extérieurs, les villes doivent nouer des partenariats entre elles pour avoir de bons systèmes alimentaires ».

Partageant l’expérience du Sénégal, Adama Diouf, président de l’Union des Associations des Elus Locaux (UAEL), a indiqué que son pays a augmenté le budget du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural. Celui-ci est passé de 133 à 155 millions de dollars pour la campagne agricole 2021 – 2022.

« Cette enveloppe doit permettre de subventionner le matériel agricole et les semences pour parvenir à une production de qualité et de quantité au profit des populations », a précisé M. Diouf. Selon lui, les villes intermédiaires sont des zones de production agricole par excellence d’où leur importance.

Economies africaines : la relance passe par plus de « dépenses productives » (experte)

Les Africains doivent davantage mettre leurs ressources financières au service du développement de leur continent, selon Mama Keïta, Directrice du bureau de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en Afrique de l’Est, interrogée par APA en marge de la 54e Conférence des ministres des Finances, de l’Economie et du Plan de la CEA tenue au Sénégal du 11 au 17 mai 2022.1.
Que peut-on retenir de l’évènement de la CEA ?

La conférence a observé que la structure des économies africaines rend celles-ci très vulnérables à toutes sortes de chocs car n’étant pas très diversifiées. Elles sont très dépendantes du reste du monde et sont durement affectées par le moindre choc. Il faut nécessairement les diversifier en mettant l’accent sur les produits de première nécessité pour le continent. Même en cas de chocs extérieurs, la livraison des biens essentiels, les aliments de base, les produits pharmaceutiques, les engrais… ne sera pas interrompue.

Par exemple, lors de la crise de la Covid-19, nous avons vu que l’Afrique était obligée d’attendre que les autres se servent en vaccins avant de lui transférer le surplus. Au-delà de la diversification, la conférence a souligné la nécessité de trouver d’autres sources de financement et d’améliorer l’environnement des affaires pour attirer des Investissements Directs Etrangers (IDE).

La CEA a également recommandé à tous les Etats de faire des efforts pour la mise en place effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Ce faisant, nous renforçons l’intégration régionale et réduisons la vulnérabilité face aux chocs exogènes. En outre, cela permettra au continent de commercer et de produire plus.

Quand l’Afrique produit plus, elle crée plus d’emplois et les Etats collectent davantage de taxes. Nous avons aussi demandé aux administrations d’améliorer la collecte des recettes publiques en faisant recours à la digitalisation. Les administrations digitalisées perdent moins de recettes. Par ailleurs, il faut que les Etats luttent mieux contre les flux financiers illicites. Chaque année, on estime que 83 milliards de dollars quittent illégalement l’Afrique.

Un appel a été lancé à la communauté internationale pour qu’elle accroisse les Droits de Tirage Spéciaux (DTS) en faveur des pays africains. Nous avons invité les pays avancés, disposant de DTS dont ils n’ont pas besoin, de les réorienter vers l’Afrique comme l’a fait la Chine.

De plus, nous souhaitons la reconfiguration de l’architecture financière mondiale. En ce moment, les pays africains sont très mal évalués. Les agences de notation financière attribuent à nos pays des notes basées sur des risques surélevés. Les Africains ne sont donc pas bien côtés. Cela fait qu’ils n’ont pas accès aux crédits ou y ont accès, mais avec des coûts super élevés. Nous avons donc dit aux pays africains de s’organiser et de trouver des partenaires pour promouvoir une reconfiguration de cette architecture financière internationale.

2.
Comment faire pour que ces recommandations soient suivies d’effets ?

Les ministres eux-mêmes ont appelé à beaucoup de coordination entre eux. Ils ont demandé à la CEA et à ses partenaires panafricains de ne pas se relâcher. Il faut à chaque fois organiser, même en ligne, des réunions avec les ministres des Finances pour rappeler les recommandations et suivre avec chacun son niveau d’exécution et aussi aider ceux qui rencontrent des difficultés.

Certains pays sont parfois lents parce qu’ils n’ont pas les capacités requises. Ils ont ainsi appelé la CEA et d’autres partenaires à accentuer l’appui technique et le renforcement de capacités pour mettre en œuvre toutes ces recommandations.

3.
La nécessité de mobiliser les ressources domestiques pour financer la relance est souvent revenue dans les débats. On dirait que c’est là que le bât blesse ? 

Une économie doit d’abord pouvoir compter sur ses propres ressources internes. L’aide au développement, c’est bien. Mais elle n’est pas durable. Lorsque les pays qui donnent ont leurs propres défis, vous êtes dans des problèmes.

Par conséquent, mobiliser les ressources internes doit être la première source de financement du développement. C’est extrêmement important. Après, il y a les IDE et d’autres types d’investissements qui existent comme les fonds de pensions sur lesquels nous pouvons nous appuyer.

Il faut mettre en place une gouvernance, une politique et une régulation afin d’utiliser ces ressources de manière sécurisée. Il faut aussi amener les citoyens à épargner et à diriger leurs ressources vers le développement. Moins de dépenses non productives et plus de dépenses productives.

C’est le secteur privé qui, en investissant, crée la richesse et la croissance dans tous les pays. Le secteur privé africain ne doit pas se fatiguer de mener un dialogue continu avec les pouvoirs publics pour exprimer ce dont il a besoin pour investir et produire.

Le dialogue avec le secteur public permet de créer l’environnement propice à une meilleure production. Si le secteur privé ne produit pas, il n’y a pas de richesses. Il doit être en mesure d’entrer en compétition parce que les économies africaines sont ouvertes et les biens fabriqués ailleurs peuvent inonder leurs marchés. Les Etats doivent travailler à renforcer le secteur privé.

Encore une fois, il est important d’être autonome sur un certain nombre de produits essentiels parce que lorsqu’il y a crise, les pays qui ont les capacités de les produire arrêtent d’exporter et nous nous retrouvons face à des pénuries pouvant coûter la vie à plusieurs milliers de personnes.