Le torchon brûle entre l’armée malienne et la Minusma

Les Forces armées maliennes ont bloqué un contingent de la Minusma à Djenné évoquant des « opérations militaires en cours dans la zone. »Les choses se compliquent pour la mission onusienne depuis le départ de la force française Barkhane au Mali. La mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali n’est plus « libre » d’aller où elle veut dans le cadre de ces patrouilles au Mali.

Dimanche 15 mai, elle a été stoppée par l’armée malienne à Djenné dans la région de Mopti, à 574 km de la capitale Bamako. La Minusma voulait se déployer dans cette zone pour sécuriser le marché hebdomadaire. Mais l’Etat-major général des armées du Mali a interdit à la force onusienne de s’y rendre. Cette décision qualifiée de « souveraine » par les autorités maliennes, est déplorée par la mission onusienne.

La ville de Djenné est sous les feux des projecteurs depuis les événements de Moura à la fin du mois du mars. L’armée malienne y avait mené des « opérations antiterroristes », affirmant avoir tué plus de « 203 combattants jihadistes » dans la région.

Mais, l’ONG Human Rights Watch (HRW) avait soutenu le contraire, parlant dans son rapport de « pire épisode d’atrocités » commises contre des civils en dix ans au Mali. Human Rights Watch faisait état de l’exécution sommaire de 300 civils par des soldats maliens associés à des combattants étrangers, présumés russes.

La mission onusienne qui voulait mener une enquête sur ces événements, s’est heurtée au refus des autorités maliennes malgré une demande formulée début avril. Une requête qui serait toujours à « l’étude » selon les militaires.

La mission onusienne déployée depuis 2013 au Mali, expire le 30 juin prochain 2022. Elle ne sera probablement pas renouvelée dans sa forme actuelle, avait annoncé le secrétaire général des Nations unies. Dans une sortie médiatique lors de sa tournée africaine, António Guterres soutenait l’envoi d’une force africaine avec un mandat onusien plus robuste au Mali pour éviter « l’effondrement » du pays.

Economie, social et tourisme au menu des quotidiens marocains

La performance de l’administration des douanes, l’activité de l’Initiative nationale pour le développement humain et la relance du tourisme national sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Opinion+ écrit que les recettes douanières collectées en 2021, évaluées à 111,2 milliards de DH, sont « un résultat qui donne le tournis », notamment en pleine crise économique, soulignant que les efforts alloués par l’administration de la douane en termes de modernisation et de digitalisation de ses procédures “semblent avoir donné leurs fruits”.

Le mode de collecte des recettes s’effectue aujourd’hui à 93% par paiement électronique, sur 1,5 million de déclarations traitées lors de la même période, constate le quotidien, estimant que l’administration de la douane “a pleinement réussi” sa transition digitale, en en faisant l’une des “rares” administrations marocaines «100% Paper free», et ce, sans tambour battant et en toute discrétion.

Le journal se demande si “cette performance se maintiendra dans la durée” et surtout si elle aura “un effet d’entraînement” sur le reste des administrations marocaines, notamment celles en front face aux investisseurs.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde l’action de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), écrit que cela fait bientôt deux décennies que ce chantier multiplie les réalisations et les projets en faveur des populations ciblées, notamment les jeunes, notant que depuis son lancement en 2005, l’INDH a insufflé une nouvelle dynamique de développement aux différentes régions et localités concernées.

Aujourd’hui, l’INDH déploie les programmes de sa phase III qui fait la part belle à la valorisation du capital humain et du potentiel des générations montantes de notre pays, relève la publication.

Plus qu’une stratégie de développement et des projets concrets, l’INDH est devenue au fil du temps une philosophie inspirant à la fois les pouvoirs publics et la société civile, rapporte-t-il, expliquant que les dynamiques enclenchées au cours des dernières années ont ainsi permis d’installer un nouvel état d’esprit auprès des populations et des jeunes bien évidemment.

+Le Matin+ rapporte que le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch a présidé, jeudi une réunion consacrée à l’examen des mesures prises pour relancer le secteur du tourisme après deux ans de crise sanitaire mondiale, notamment avec l’enregistrement d’indicateurs positifs pouvant être mis à contribution pour assurer un bon lancement de la nouvelle saison touristique, ce qui contribuera à un nouvel essor du secteur.

La vision du ministère ambitionne également de multiplier le nombre de touristes et de revenir, à partir de l’année 2023 au même niveau d’arrivées important, qui prévalait en 2019, laquelle a été une année positive en terme d’afflux de touristes.

 Parmi les axes sur lesquels repose cette vision : Assurer le plus grand nombre de sièges pour les touristes affluant vers notre pays avec les compagnies aériennes. Il s’agit aussi de développer la promotion touristique, mener de vastes campagnes promotionnelles et conclure des partenariats avec les tour-opérateurs mondiaux et les plateformes numériques.

La vision prévoit aussi l’adéquation de l’offre et de la demande touristiques, en plus de la stratégie de promotion des investissements touristiques, notamment, qui vise à encourager les investissements dans les petites et moyennes entreprises et dans le domaine du divertissement et de l’animation.

Sénégal : le retour du Dak’Art en attraction

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur l’ouverture de la quatorzième édition de la Biennale de l’art africain contemporain (Dak’Art), un événement artistique international.EnQuête se fait l’écho de l’ouverture de la 14e édition de la Biennale de Dakar, la capitale sénégalaise devenue depuis hier la « capitale de l’art ». Le Dak’Art revient « pour le plus grand bonheur des artistes » après la parenthèse Covid-19, souligne le quotidien.

Lançant la cérémonie d’ouverture, le président Macky Sall demande aux entreprises publiques et privées de financer l’art et la culture. Le journal indique qu’il veut créer un fonds de soutien pour la participation aux grands événements du monde.

Le chef de l’Etat « réitère ses ambitions pour la culture » dans Le Soleil qui constate, comme EnQuête, « un retour plein de promesses » du Dak’Art, après une pause due à la pandémie. Ainsi, le quotidien national souligne que le démarrage des travaux de l’Ecole des arts et métiers de la culture sera pour « bientôt ».

Si c’est la réouverture pour le Dak’Art, les casques bleus sénégalais rencontrent pour leur part des difficultés pour rallier le Mali. En effet, Le Quotidien note que le colonel Assimi Goïta, chef de la junte dans ce pays voisin, « bloque les Jambaars », les soldats sénégalais engagés dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Il s’agit d’« une mesure de représailles contre les sanctions de la Cedeao », explique le journal. Malgré tout, la Minusma ne perd pas espoir, affirmant être « dans l’attente des autorisations des autorités maliennes » de transition.

Sur les élections législatives sénégalaises du 31 juillet prochain, Walf Quotidien explique « comment le pouvoir a dribblé Yewwi » Askan Wi, la coalition de l’opposition des Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie. Dans le département de Dakar en effet, la liste de cette coalition qui veut « libérer le peuple » a été rejetée pour n’avoir pas respecté la parité.

Par ailleurs, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, risque de céder son poste à l’issue de ce scrutin, très disputé avant l’heure. Cet homme politique octogénaire qui a servi tous les régimes du Sénégal indépendant déclare toutefois qu’il prépare « une retraite volontaire ». « Je l’ai décidé en parfait accord avec le président de la République », a-t-il souligné, avant d’ajouter qu’il continuera de soutenir Macky Sall.

« Le stock national de blé couvre 4 mois » (gouvernement)

Le Maroc dispose d’un stock de blé suffisant pour 4 mois de consommation, a fait savoir, jeudi, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.Lors du point de presse à l’issue du Conseil de gouvernement, Baitas a fait part de son inquiétude face à « l’augmentation flagrante » du prix du blé. Une augmentation due, selon lui « aux changements auxquels assiste le monde et au conflit entre la Russie et l’Ukraine ».

Il a rappelé que l’Exécutif marocain déploie des efforts considérables surtout concernant le blé tendre. Dans ce cadre, le responsable a précisé qu’au vu de cette hausse importante du prix de cette substance « le gouvernement supporte plus de 100 dirhams le quintal et s’approche des 200 dirhams (1 euro = 10,6 DH) ».

Aussi, « le gouvernement a conclu un accord avec les minoteries fixant le prix de cette matière première à 260 dirhams le quintal », a-t-il poursuivi.

Pour conclure, le ministre a rappelé que le Royaume dispose de plusieurs mécanismes pour gérer les approvisionnements du marché national, sachant que le Maroc importe ce produit de différents marchés internationaux.

Tourisme: les grands axes de la stratégie du Maroc pour relancer le secteur

A quelques semaines de la saison estivale, le chef de gouvernement marocain, Aziz Akhannouch a présidé ce jeudi une réunion consacrée à l’examen des mesures prises pour relancer le secteur du tourisme affecté par la pandémie de Covid-19, a indiqué le département du chef de gouvernement dans un communiqué.Au cours de la réunion, la ministre du Tourisme, Zahra Ammor, a présenté la vision de son département pour « relancer l’activité touristique dans les meilleurs délais, dans le but d’enregistrer cette année un afflux mensuel de touristes égal ou supérieur à celui enregistré avant la crise ».

Il s’agit notamment de multiplier le nombre de touristes et de revenir, à partir de l’année 2023 au même niveau d’arrivées atteint en 2019, une année considérée comme positive en termes d’afflux de touristes.

La vision de la tutelle repose sur une série d’axes dont l’accroissement du nombre de sièges pour les touristes affluant vers le Maroc avec les compagnies aériennes, le lancement de vastes campagnes promotionnelles et la conclusion de partenariats avec les tour-opérateurs  mondiaux et les plateformes numériques. Elle tend aussi à promouvoir les investissements touristiques, notamment dans les petites et moyennes entreprises et dans le domaine du divertissement et de l’animation.

En attendant, Aziz Akhannouch a incité tous les acteurs concernés à valoriser les ressources humaines afin d’accompagner la relance du secteur touristique, appelant les différents acteurs du secteur à œuvrer pour la mise à niveau des structures hôtelières en vue d’améliorer la qualité des prestations offertes aux touristes.

Zambie : victime d’une cyberattaque, la Banque centrale rassure

« Peu de données sensibles » ont été emportées par les cybercriminels, soutient Greg Nsofu, le responsable des technologies de l’information et de la communication de la Banque de Zambie.Le 9 mai dernier, la Banque centrale a subi une cyberattaque. Les cybercriminels ont utilisé un logiciel de rançon ou logiciel d’extorsion. Appelé ransomware dans le jargon du milieu, ce logiciel malveillant permet de prendre en otage des données personnelles.

Les autorités zambiennes n’ont finalement pas mordu à l’hameçon : « Sachant que nous avions protégé nos systèmes centraux, il n’était pas vraiment nécessaire de nous engager (dans cette voie) », a clarifié, hier mercredi, Greg Nsofu, le responsable des technologies de l’information et de la communication de Zambie.

Actuellement, « tous les systèmes centraux de la banque sont opérationnels », a précisé M. Nsofu.

Côte d’Ivoire : les Baoulé d’Abidjan s’engagent pour la paix

Les membres de ce groupe ethnique, établis dans la capitale économique ivoirienne, ont réaffirmé leur volonté de s’approprier le processus de réconciliation nationale.L’hôtel de ville d’Abidjan a accueilli ce jeudi une rencontre entre les chefs Baoulé de ladite ville et Kouadio Konan Bertin dit KKB, le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale reconduit dans le nouveau gouvernement. 

« Nous sommes contents car le président Alassane Ouattara a nommé notre fils. Nous sommes venus le féliciter, l’encourager et lui donner des conseils afin qu’il réussisse la mission qu’on lui a confiée. Nous sommes prêts à l’aider », a déclaré le porte-parole de la délégation, Nestor Kouakou Kouassi.

Avec la nomination de KKB, a-t-il expliqué, le chef de l’Etat ivoirien a honoré les Baoulé, une ethnie du Centre de la Côte d’Ivoire. Dans son discours, Kouadio Konan Bertin a remercié le président Alassane Ouattara pour le « choix (porté sur sa) modeste personne afin de s’occuper des questions de réconciliation et de cohésion nationale ».

Sur sa lancée, le candidat indépendant à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 a souligné qu’« en choisissant l’un de leurs enfants, c’est à la communauté Baoulé qu’il (Alassane Ouattara) fait confiance. C’est un honneur que nous saurons mériter ».

Ainsi, les Baoulé d’Abidjan font sienne la quête de la réconciliation, non sans promettre d’accompagner Kouadio Konan Bertin jour et nuit pour l’atteinte de cet objectif. « La paix profite à tous. Nous la voulons dans notre pays. Je suis un fils comblé puisque je peux compter sur (mes parents) », a conclu le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale.

Intelcia inaugure son 3e site au Sénégal

Avec ce nouveau centre de relation client, l’entreprise comptera 1800 employés dans le pays de la téranga (hospitalité, en langue wolof).Le groupe Intelcia continue son expansion en Afrique subsaharienne. Après les sites de Dakar et Thiès, distants de 70 kilomètres, l’entreprise marocaine ouvre un second centre dans la capitale sénégalaise avec à la clé plus de 600 emplois créés.

« L’ouverture d’un 3e site Intelcia au Sénégal conforte d’une part l’attractivité de notre pays dans le domaine de l’externalisation de manière générale et des métiers de la gestion de la relation client en particulier. Elle révèle d’autre part le potentiel de croissance qu’un groupe tel qu’Intelcia voit en notre pays, tant en termes d’infrastructures qu’en termes de capital humain. Nous ne pouvons donc que nous réjouir de cette ouverture et du choix des dirigeants d’Intelcia », a déclaré le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara.

A l’en croire, cette nouvelle installation a un impact positif sur le développement économique du pays via les investissements réalisés et les emplois générés. De son côté, le Président Directeur Général et co-fondateur d’Intelcia, Karim Bernoussi, a fait savoir que l’engagement de son groupe au Sénégal s’articule autour du Plan Sénégal Émergent (PSE) dont l’ambition est à la fois un développement économique, social et humain.

Poursuivant, M. Bernoussi a renseigné qu’ « Intelcia est le premier employeur de la communauté sénégalaise au Maroc avec plus de 1400 collaborateurs ». Hassane Nasri, ambassadeur du Maroc au Sénégal, a magnifié l’exemplarité de la coopération entre Dakar et Rabat : « (Ce nouveau site) est
un exemple de ce que sa Majesté le Roi Mohammed VI a toujours voulu et fait pour que l’intégration africaine soit une réalité ».

Intelcia est présent dans les trois pays en Afrique Subsaharienne. Il s’agit du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun. D’ici fin 2022, le nombre de ses salariés dans la région devrait passer à près de 5000. Le groupe marocain, qui emploie actuellement 35.000 personnes dans le monde, a réussi en 20 ans à s’implanter dans 16 pays et sur 3 continents. Les dirigeants d’Intelcia comptent porter le chiffre d’affaires de la société à 1,5 milliards d’euros dans trois ans.

Africités 2022 : le pari de l’organisation réussi (officiel)

Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), organisatrice d’Africités, se félicite du bon déroulement de l’évènement dans une ville intermédiaire.Kisumu, dans l’Ouest du Kenya,  abrite du 17 au 21 mai la 9e édition du Sommet Africités. Cette localité, située sur les bords du Lac Victoria, à environ 400 kilomètres de la capitale Nairobi, accueille près de 5000 personnes pour discuter du thème : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ».

Tenir un tel évènement n’est pas une mince affaire, mais Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) tire un bilan positif des trois premiers jours d’échanges. « Nous avons fait le pari d’organiser Africités dans une ville intermédiaire où nous ne sommes jamais allés. Nous savions que ça allait être difficile car très peu de villes intermédiaires peuvent accueillir un évènement qui réunit 7000 à 8000 individus. Nous avons relevé ce défi », a affirmé ce jeudi Jean Pierre Elong Mbassi, le Secrétaire Général de CGLU Afrique.

Face à la presse, venue des quatre coins du continent, M. Mbassi a expliqué que les villes africaines ne se limitent pas aux grosses agglomérations : « La réalité de l’urbanisation en Afrique est à 60 % dans les petites villes et les villes intermédiaires. Il a fallu donc attirer l’attention des dirigeants sur le fait que la transformation urbaine ne se fait pas à Dakar, Banjul, Accra ou encore Nairobi. Elle se passe dans les villes intermédiaires comme Kisumu. Et nous avons tenu à amener les gens ici pour voir cela. Rien que pour ça, nous sommes satisfaits ».

Africités, a indiqué le Secrétaire Général de CGLU Afrique, est une rencontre de grande envergure qui se prépare au minimum sur 18 mois. Pour que tout se déroule comme sur des roulettes, la partie kényane a brillamment joué sa partition malgré quelques appréhensions au début du processus.

« Il faut magnifier la bonne volonté de ceux qui nous accueillent. Kisumu mérite notre reconnaissance. Les autorités ont mobilisé beaucoup de moyens. Le gouvernement kényan a été très collaboratif. Ils ont douté quand nous avions dit que nous voulions aller à Kisumu. Ils nous ont proposé Mombasa (2e ville du pays) comme nous ne voulions pas venir à Nairobi. Avec le choix de Kisumu, les autorités locales craignaient un échec. Au final, tout le monde est content », s’est réjoui Jean Pierre Elong Mbassi.

L’édition précédente d’Africités a eu lieu en novembre 2018 à Marrakech (Maroc). À Kisumu, l’Association des régions du Maroc et CGLU Afrique ont signé une convention pour mettre à niveau leurs équipes respectives, accompagner la régionalisation avancée dans le royaume chérifien et partager l’expérience marocaine en matière de décentralisation.

RCA : la Cobac s’oppose à l’utilisation de la cryptomonnaie

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), s’oppose à l’utilisation de toutes formes de cryptomonnaie dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

 

La réaction fait suite à l’adoption du bitcoin comme monnaie légale en RCA. La cryptomonnaie le bitcoin a cours légal dans ce pays depuis le 22 avril 2022. Cette monnaie virtuelle est utilisée comme deuxième monnaie d’échange après le Fcfa. La COBAC rejette tout recours aux cryptomonnaies dans les transactions financières dans la région. « « Il est interdit aux établissements assujettis ainsi qu’à leurs partenaires techniques dans le cadre des services de paiements d’échanger ou de convertir, de régler ou de couvrir en devise ou FCFA, les transactions relatives aux cryptomonnaies ou ayant un lien avec celles-ci», décide l’institution bancaire.

« Afin de garantir la stabilité financière et de préserver les dépôts de la clientèle, la Cobac a rappelé certaines interdictions liées à l’utilisation des crypto-actifs dans la Cemac, notamment la souscription et la détention des cryptomonnaies de quelle que nature que ce soit pour compte propre ou pour compte des tiers, l’échange ou la conversion, le règlement ou la couverture en devise ou en franc CFA des transactions relatives aux cryptomonnaies ou ayant un lien avec celles-ci, l’interdiction du bitcoin ou de toute autre cryptomonnaie comme un moyen d’évaluation des éléments d’actif, de passif ou de hors-bilan des établissements assujettis.»