Le partenariat UA-UE doit faire l’objet d’une mise à jour stratégique (Bourita)

Il est temps que le partenariat Union africaine (UA)-Union européenne (UE) fasse l’objet d’une mise à jour stratégique, a affirmé, ce mardi 26 octobre 2021 à Kigali, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. »Notre partenariat ne devrait pas être réduit à adopter des documents et à applaudir des consensus âprement négociés. Mais au contraire, il devrait mesurer le progrès et se féliciter des projets réalisés », a souligné M. Bourita qui intervenait lors de la seconde réunion ministérielle préparatoire du 6ème Sommet UA-UE qui se tient dans la capitale rwandaise, Kigali.

Evoquant le caractère stratégique du partenariat Afrique-Europe, le ministre a relevé que ce partenariat est né d’une volonté commune de bâtir un espace de dialogue et de coopération pour la sécurité, le développement et la prospérité partagée.

Ce partenariat, a dit M. Bourita, a « démontré sa pertinence, puisque nous y restons attachés depuis deux décennies », ajoutant que le partenariat UA-UE a gagné en structuration, avec des ministérielles régulières et des groupes de travail permanents entre l’UA et l’UE.

Cette structuration est nécessaire, mais n’est pas une fin en soi, a fait observer le ministre, notant dans ce sens que « le but ultime reste la réalisation des objectifs-cadres formulés dans les Déclarations du Sommet du Caire d’Avril 2000 et du Sommet d’Abidjan de Novembre 2017 ».

Par ailleurs, M. Bourita a fait remarquer que si les objectifs demeurent pertinents, la démarche collective, elle, gagne à se renouveler.

« Depuis 2000, nous avons adopté 3 Feuilles de route, mais combien en avons-nous réalisées ? », s’est-il interrogé, estimant que l’action collective tarde encore à se traduire en réalisations tangibles.

Evoquant le 6ème Sommet UA-UE prévu l’année prochaine à Bruxelles, le ministre a indiqué que ce sommet sera l’occasion de donner un nouveau souffle au partenariat Afrique-Europe.

Il a, d’autre part, salué une proposition du ministre rwandais des Affaires Etrangères, Vincent Biruta, visant la création d’un Comité ministériel restreint de suivi et de mise en oeuvre pour assurer des résultats tangibles, une mise en oeuvre effective des objectifs.

Selon le ministre, ce comité pourrait contribuer à rendre le partenariat UA-UE plus visible pour les populations des deux continents, notamment les plus jeunes, à travers notamment l’identification et le développement des activités ayant un impact sur la vie quotidienne.

« Le Maroc est disposé à faire partie de ce comité et à abriter sa première réunion », a-t-il annoncé.

En marge de sa participation à la 2ème Réunion ministérielle UA-UE, M. Bourita a tenu une série de rencontres bilatérales avec plusieurs ministres des Affaires Etrangères africains et européens.

Cette 2ème réunion est présidée conjointement par le Ministre des Affaires Étrangères de la RDC, M. Christophe Lutundula, dont le pays préside actuellement l’UA, et le Haut Représentant de l’Union Européenne pour les Affaires Étrangères et la Politique de Sécurité et Vice-Président de la Commission Européenne, M. Josep Borrell.

Lors de cette réunion, les ministres des Affaires étrangères de l’UE et de l’UA ont fait le point sur les progrès accomplis depuis le cinquième sommet UE-UA (Abidjan, 29-30 novembre 2017), en procédant à un échange de vues sur le partenariat UE-UA ainsi que sur les moyens de renforcer la coopération.

Coup d’État au Soudan : l’UE hausse le ton

L’Union européenne (UE) menace de suspendre son soutien financier au Soudan si les militaires ne renoncent pas à leur coup de force.L’Union européenne somme les militaires soudanais à rendre le pouvoir. L’exécutif européen a condamné mardi le coup d’État au Soudan et menacé de suspendre son soutien financier si les militaires persistent dans leur forfaiture.

« Cette tentative de saper la transition du Soudan vers la démocratie est inacceptable. Si la situation n’est pas inversée immédiatement, il y aura de graves conséquences pour l’engagement de l’UE, y compris son soutien financier », a averti le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans une déclaration au nom des 27.

La veille, il avait déjà invité les forces de sécurité à libérer immédiatement les personnes qu’elles ont détenues illégalement.

« Les actions des militaires représentent une trahison de la révolution, de la transition et des demandes légitimes du peuple soudanais pour la paix, la justice et le développement économique », avait-il dit.

Les membres civils du gouvernement et le Premier ministre, Abdallah Hamdok, sont toujours détenus dans un lieu tenu secret par les hommes du général Abdel Fattah al-Burhan, qui chapeaute la transition et désormais seul aux manettes du pouvoir.

L’armée ivoirienne dotée d’une centaine de matériels roulants

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, Tené Birahima Ouattara, a procédé mardi à la remise d’une centaine de véhicules aux forces de défense et de sécurité, lors d’une cérémonie dans l’enceinte du ministère.

« Aujourd’hui, ce sont une centaine de véhicules neufs qui viennent renforcer le parc automobile de nos armées. D’autres moyens de mobilité suivront les semaines à venir pour tenir compte des défis sécuritaires actuels », a dit M. Birahima Ouattara, dans un discours. 

La remise du matériel roulant aux forces armées de Côte d’Ivoire a eu lieu à la Place d’armes du Groupement ministériel des moyens généraux, en présence du chef d’Etat-major général des armées, Lassina Doumbia. 

Selon le ministre d’Etat, ministre de la Défense, cet acte montre « les efforts constants que le président Alassane Ouattara, chef suprême des armées, ne cesse de consentir » pour doter l’armée d’outils de défense et de moyens indispensables à la réussite de ses missions.

Il a exprimé sa gratitude au chef de l’Etat pour cette marque d’attention consentie envers ses hommes. Le président ivoirien, lancera-t-il, est « motivé par votre engagement et votre résilience face aux ennemis et aux bandes armées de plus en plus perfides et de plus en plus complexes à identifier ». 

M. Birahima Ouattara a annoncé des distinctions de certains, lors de la cérémonie de célébration de la traditionnelle fête du Groupement ministériel des moyens généraux qui aura lieu en décembre prochain.

« M. les généraux, les véhicules que vous venez de recevoir sont nos biens à tous, notre outil de travail qui doit renforcer notre capacité de défense, prenez en soin car la performance d’un véhicule dépend avant tout de son utilisation et de son entretien », a-t-il ajouté.

Le chef d’Etat-major général des armées, Lassina Doumbia, a déclaré que ces « véhicules tactiques de haute mobilité viendront renforcer le parc automobile des armées en leur apportant une capacité supplémentaire d’environ 700 personnels, soit la valeur d’un bataillon organique ». 

Ces véhicules sont destinés à l’Etat-major des armées, au commandement supérieur de la gendarmerie nationale et à l’administration centrale. Ces engins arrivent dans un contexte où la Côte d’Ivoire est menacée par des attaques terroristes. 

RCA : arrestation d’une dizaine des personnes à Bohong

Une dizaine des personnes ont été interpellées ce lundi 25 octobre 2021 dans la localité de Bohong, au nord-ouest de la RCA.

 

Depuis dimanche dernier, c’est la colère et la stupéfaction dans le village Bohong, situé à environ 70 kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

En effet, peu avant midi, les mercenaires russes de la société Wagner et  les soldats FACA, en provenance de Bouar, et à destination de koui, se sont arrêtés au village Dankobira, situé à 20 kilomètres de koui. Subitement, ils ont fait un demi-tour  pour se rendre dans le village Bohong. Mais à leur arrivée, le village est calme.  La majorité des fidèles est à l’église, ce qui n’a pas pour autant gêné les hommes de Wagner et les soldats FACA qui ont décidé de faire leur incursion dans une église en plein culte. Aussitôt, ils ordonnent à tous les fidèles de sortir un à un.  Mais à leur sortie, les hommes sont séparés systématiquement des femmes et menottés. Ils ignorent ce qui est en train de passer, mais à la fin ils ont été tous embarqués à destination de Bouar. Pendant ce temps dans le village, c’est la panique générale. Leur famille pousse un cri de détresse.

Mais arrivée à Bouar, les kidnappés ont été placés en garde à vue, et les mercenaires russes de la société Wagner demandent  à leur famille pour leur libération une somme de 25 000 francs CFA par chaque personne. Incroyable ! Un fait confirmé par plusieurs sources, même les autorités locales qui ne pouvaient rien faire pour empêcher leur enlèvement par les forces dites régulières. En ce moment, toutes les victimes sont actuellement ce mardi à Bouar en attente de leur libération.

Election FIF: pas de rallonge encore prévue mais « nul n’est prophète » (Dao Gabala)

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (CN-FIF), Mariam Dao Gabala, a dit mardi qu’il n’y a pas encore de rallonge prévue pour l’élection du président de la FIF, mais « nul n’est prophète ».

Mme Dao Gabala s’exprimait, face à la presse, à l’issue d’une rencontre avec le président de la République, Alassane Ouattara, à la présidence au Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan. 

Répondant à une question de savoir si l’élection du président de la FIF était tenable en décembre 2021, elle a déclaré que « ce n’est pas encore prévue la rallonge, (mais) nul n’est prophète ».

Mme Dao Gabala a annoncé en septembre à Abidjan l’organisation de l’élection du président de la FIF « au plus tard le 20 décembre » 2021, à l’issue de la 59e Assemblée générale ordinaire de la FIF.  

A l’issue de 8 heures de travaux avec les délégués des clubs, les acteurs du secteur ont revu les textes statutaires de la FIF qui devraient être adoptés « fin octobre » avant et l’élection du nouveau président « au plus tard le 20 décembre 2021 ».  

Selon Mme Dao Gabala « les textes sont maintenant au niveau de la CAF et de la FIFA. Ce sont des textes qui ont été revus en fonction de leurs exigences » , mais aussi de la loi ivoirienne sur le sport, voté en 2014.

« Quand ils reviendront, le pense que d’ici une semaine, les textes vont repartir au niveau des clubs et nous pensons qu’au mois de novembre, nous aurons la tenue de l’Assemblée générale extraordinaire pour voter le texte, et s’en suivra également en décembre les élections », a -t-elle indiqué. 

Le mandat du Comité de normalisation s’achève le 31 décembre 2021 et Mme Mariam Dao Gabala compte tenir ce délai. Elle a fait un compte-rendu de sa mission au président Alassane Ouattara.

« Il était important que nous venions lui faire le point de notre mission et lui dire un peu les défis qui nous attendent », a-t-elle ajouté, confiant avoir sollicité « une petite subvention » pour la prise en charge de l’équipe technique des Éléphants seniors,  en bon pôle dans les éliminatoires du mondial Qatar 2022.  

Burundi : des exilés regagnent le pays

Plus de 60.000 réfugiés burundais ont volontairement regagné leur pays cette année, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR).Ils viennent de de la Tanzanie, du Rwanda, de la République démocratique du Congo (RDC), du Kenya et, depuis début octobre, d’Ouganda. A la faveur du retour de la paix dans leur pays, ils ont décidé « volontairement » de regagner leur terre natale.

Selon le HCR, un convoi transportant 343 réfugiés burundais en provenance d’Ouganda est entré au Burundi lundi dernier. Cela porte à plus de 60.000 le nombre de réfugiés qui ont mis fin à leur exil forcé. Environ la moitié de ce total est revenu de Tanzanie, souligne l’organisme onusien.

Le HCR affirme accompagner ces retours et mène des évaluations pour s’assurer que la décision de rentrer est volontaire, libre et informée et que les rapatriements se déroulent dans la sécurité et la dignité. Ainsi, soutient-il, chaque semaine, des convois débarquent au Burundi avec environ 1 500 personnes.

À leur arrivée dans l’un des cinq centres d’accueil, les familles de retour reçoivent des articles ménagers et une aide en espèces pour les aider à entamer une nouvelle vie.

Cependant, note le HCR, un soutien plus important est nécessaire pour parvenir à une réintégration durable, tant pour les personnes qui rentrent que pour les communautés d’accueil au Burundi. Car les infrastructures sociales et économiques nécessaires font souvent défaut.

Le Burundi est un rare exemple dans lequel un nombre important de réfugiés rentrent chez eux, se félicite le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Toutefois, prévient-il, sans investissement significatif dans les zones de retour pour soutenir la réintégration, le cycle de déplacement pourrait se répéter.

Le HCR appelle donc à davantage de financement pour le Plan conjoint de retour et de réintégration des réfugiés 2021 lancé au début de cette année. Celui-ci décrit les besoins de 19 organisations humanitaires et de développement pour soutenir les retours, la réintégration durable et la résilience des communautés.

Sur les 104,3 millions de dollars nécessaires, seuls quelque 10% des fonds pour soutenir le retour et la réintégration au Burundi ont été engagés, malgré l’augmentation du nombre de personnes qui regagnent le pays, soutient le HCR.

A en croire ce dernier, depuis 2017, date à laquelle le programme de retour volontaire assisté a débuté, plus de 180 000 réfugiés burundais sont rentrés chez eux, avec une augmentation notable des retours depuis juillet 2020, après les élections générales dans le pays.

Près de 270.000 réfugiés burundais restent en exil au Tanzanie, en Ouganda, au Rwanda, en RDC, au Kenya, au Mozambique, au Malawi, en Afrique du Sud et en Zambie.

La France veut accroître ses échanges avec le Rwanda

Le Rwanda et la France ont décidé de normaliser leurs relations bilatérales.Le ministre français du Commerce extérieur et de l’Attractivité économique, Franck Riester, est à Kigali pour stimuler les liens commerciaux entre les deux pays.

Une délégation d’entreprises et d’opérateurs économiques français accompagne le ministre pour interagir avec les dirigeants rwandais, ainsi qu’avec les membres du secteur privé.

La délégation doit avoir plusieurs échanges bilatéraux avec différents ministres, dont son homologue du Rwanda, Beata Habyarimana.

Parmi ces autres responsables du gouvernement rwandais figurent le ministre des Finances et de la Planification économique, Uzziel Ndagijimana, Claver Gatete, ministre des Infrastructures, et Paula Ingabire, ministre des TIC et de l’Innovation.

Dans le même ordre d’idées, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian est également au Rwanda pour participer à la deuxième réunion ministérielle de l’Union africaine et de l’Union européenne qui se tient actuellement à Kigali.

Le Rwanda et la France ont pris un certain nombre de mesures pour normaliser leurs relations bilatérales. Ces efforts comprennent la visite du président français Emmanuel Macron au Rwanda, où il a reconnu l’ampleur des responsabilités de la France dans le génocide de 1994 et exprimé sa solidarité avec les survivants.

Afrique du Sud : Jacob Zuma débouté par la Haute Cour du KwaZulu-Natal

La juridiction, siégeant à Pietermaritzburg, la capitale de la province du KwaZulu-Natal, a rejeté mardi la récusation de l’ancien président contre le procureur Billy Downer qu’il accuse de partialité.Piet Koen, juge de la Haute Cour de KwaZulu-Natal, a déclaré que « les plaintes de Jacob Zuma, même si elles sont prises au pied de la lettre, n’affectent pas le titre de Billy Downer à engager des poursuites ».

Sauf retournement de situation, le procès de l’ex-chef de l’Etat se poursuivra donc le 11 avril 2022. Jacob Zuma est accusé de corruption, de fraude et de blanchiment d’argent dans le cadre de l’achat controversé d’armes par l’Afrique du Sud en 1999.

L’ancien président de la nation arc-en-ciel est soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin de la société d’armement française Thales. gé de 79 ans, M. Zuma a récemment passé près de deux mois en prison suite à sa condamnation à 15 mois ferme pour outrage à la justice. Le successeur de Thabo Mbeki a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales.

Mali : « l’insécurité et le terrorisme occupent 80% de notre territoire » (PM)

Dr Choguel Kokalla Maïga a confié aux émissaires de l’Organisation des Nations unies (Onu) que « les élections ne sont pas une fin en soi » et qu’il était impossible pour « les acteurs majeurs de battre campagne en dehors des capitales régionales ».Sans détours, Choguel Kokalla Maïga martèle que toutes les conditions ne sont pas réunies pour une tenue de la présidentielle et des Législatives le 27 février 2022. « Il est acté que les assises doivent se tenir. Idem pour la mise en place de l’Organe unique des élections, et certaines réformes sont nécessaires » indique-t-il aux membres de la délégation de l’Onu qui ont séjourné à Bamako les 23 et 24 octobre 2021. Pour le Premier ministre malien, les futures élections doivent se tenir sur la base des conclusions des Assises Nationales de la Refondation.

A côté des écueils politiques, il y a surtout le volet sécuritaire. Depuis 2012, le Mali fait face à un violent conflit à la suite d’une insurrection de groupes jihadistes et indépendantistes pro-Azawad. Presque une décennie après l’éclatement de cette guerre, le gouvernement malien a perdu le contrôle de plus de la moitié de son territoire aux mains des jihadistes. « Nous avons rappelé au Conseil de sécurité de l’Onu qu’en 2013 lors de l’intervention de la Minusma et de la communauté internationale, nous avions une insécurité résiduelle qui était dans l’extrême nord. Et aujourd’hui l’insécurité et le terrorisme ont occupé de 60 à 80% de notre territoire », a-t-il indiqué.

Un nouvel agenda pour la transition

Des révélations glaçantes du Premier ministre malien qui invite les partenaires internationaux à aider le pays à améliorer la sécurité des personnes et des biens. « Les élections ne sont pas une fin en soi, aucun acteur majeur ne peut aller battre campagne en dehors des capitales régionales. Nous travaillons donc à créer le minimum de condition de sécurité pour avoir une large frange de la population, y compris les réfugiés qui doivent revenir au pays pour aller aux élections », a-t-il expliqué.

Dr Choguel Kokalla Maiga soutient que « la sécurité des citoyens d’un pays est le principal élément de légitimation d’un pouvoir. Et donc, notre objectif c’est de nous donner les moyens de sécuriser notre population auprès des partenaires parmi lesquels il y a la fédération de Russie avec laquelle le Mali a toujours eu des cadres de coopération assez bons » argue-t-il.

Le Premier ministre malien a rassuré les émissaires de l’Onu sur les ambitions des autorités de la transition. « Les forces patriotiques qui sont à la tête de l’Etat n’ont d’autre agenda que celui du redressement du Mali », confia-t-il. Avant d’ajouter : « Nous reviendrons vers la communauté internationale avec un agenda précis, argumenté, documenté pour dire combien la transition doit durer après la date du 18 février 2022 ».

La délégation de l’Onu forte d’une quinzaine de membres était codirigée par l’ambassadeur du Niger aux Nations unies, Abdou Abarry et son homologue français Nicolas de Rivière. Linda Thomas-Greenfield, la représentante des États-Unis auprès des Nations unies était aussi présente dans cette mission.

Liberia : Charles Taylor saisit la Cour de Justice de la Cédéao

L’ancien président dénonce auprès de la juridiction de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) le non-paiement, par l’Etat libérien, des indemnités dues à son statut.Charles Taylor a déposé une plainte contre l’Etat du Liberia. L’ex-chef de l’Etat (1997-2003) a estimé que les autorités actuelles du pays violent ses droits élémentaires. De ce fait, le septuagénaire s’est plaint devant la Cour de justice de la Cédéao, basée à Abuja, au Nigeria.

L’ancien chef de guerre a indiqué qu’une loi, votée par le parlement libérien en 2003, fixe les indemnités de ceux qui ont occupé de hautes fonctions y compris le président de la République.

D’après Charles Taylor, le texte en question précise qu’un ancien président doit percevoir du gouvernement une pension de retraite « égale à 50 % du salaire du président en exercice ». A sa mort, les fonds devraient être versés à ses héritiers, c’est-à-dire sa femme et ses enfants.

En outre, a-t-il rappelé, l’Etat doit mettre à la disposition d’un ex-président un personnel à son service ainsi qu’un logement pour le reste de sa vie. Au minimum, 25.000 dollars doivent être dépensés chaque année pour ces charges. 

Par conséquent, M. Taylor a demandé à être rétabli dans ses droits. L’Etat du Liberia a reçu la notification de la plainte de Charles Taylor mais aucune date n’a été annoncée pour la tenue de l’audience.