Système d’irrigation goutte-à-goutte: l’une des clés du développement agricole en Côte d’Ivoire

Le Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji a visité, mercredi à Yamoussoukro, un site expérimental de production agricole utilisant le système d’irrigation goutte à goutte.

Accompagné d’une équipe d’experts, Samy Gaiji , s’est rendu à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne à l’invitation de  Leo Vinovezky, Ambassadeur de la République d’Israël en Côte d’Ivoire, rapporte un communiqué transmis à APA.

 Cette station d’une superficie de deux hectares dans l’enceinte de l’Institut Nationale Polytechnique Houphouët Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro constitue un centre d’incubation pour la formation pratique des étudiants et autres acteurs du monde agricole.

Entièrement financée par le gouvernent israélien, l’installation de cette station expérimentale en 2018 est le fruit de la coopération entre l’Agence Israélienne pour la Coopération internationale au développement (Mashav) et l’Ecole supérieure d’Agronomie de l’INP-HB.  Cette coopération permet également aux étudiants de la filière agricole de bénéficier d’un stage d’une durée d’onze mois en Israël.

De retour, ceux-ci sont invités à mettre sur ce site expérimental, les connaissances acquises durant le stage. En effet, l’Etat d’Israël dispose d’une expertise avérée dans les systèmes d’irrigation des cultures agricoles. Cette technique a l’avantage de la maîtrise de l’eau, de la gestion du sol, des intrants et une production indépendante des aléas climatiques.

Trois années après la mise en œuvre de ce projet, les résultats sont satisfaisants et prometteurs. Des parcelles de cultures diverses (banane plantain, cacao, piment, manioc…) ou souvent en association de cultures. Aussi, les récoltes sont disponibles durant toutes les saisons de l’année.

Selon Yoman Francois Xavier, agri preneur sur le site, sur une parcelle de 0, 25 hectares, 68 sacs de 50 kilogrammes d’aubergines chacun ont été produit en trois mois. Cette même quantité peut être produite sur les autres trimestres de l’année et approvisionner régulièrement le marché local.

Pour Siaka Koné, Directeur de l’Ecole Supérieur d’Agronomie(ESA), le système d’irrigation des parcelles peut être l’une des clés du développement du secteur agricole car garantissant une production en quantité et en qualité durant toutes les saisons de l’année.

Selon Leo Vinovezky, Ambassadeur de la République d’Israël en Côte d’Ivoire, cette parcelle expérimentale s’inscrit dans le cadre de la formation professionnelle des Elèves ingénieurs ivoiriens dans le domaine de l’agriculture, particulièrement sur la technologie de l’irrigation goutte à goutte.

« Le défi pour nous dans un futur très proche, est d’appuyer les élèves ingénieurs ivoiriens pour l’utilisation de la technologie et l’innovation dans le domaine de l’agriculture » a-t-il fait remarquer.

Sur le terrain, Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire a pu apprécier le modèle Israélien d’irrigation des parcelles et mesurer les opportunités économiques qu’offre cette technologie pour le développement du secteur agricole.

« Nous repartons satisfaits de cette visite. Nous allons très rapidement renforcer notre collaboration avec l’administration de l’ESA à travers des initiatives de partenariat et la mise en œuvre de projets agricoles » a-t-il fait savoir.

Transport ivoirien: 1400 véhicules octroyés au secteur ont créé 20 000 emplois (faîtière)

Plus de 1.400 véhicules, octroyés par l’Etat ivoirien aux transporteurs, ont créé 20 000 emplois, selon Mamadou Soumahoro, vice-président et coordonnateur national de la Fédération nationale des sociétés coopératives du transport routier en Côte d’Ivoire (Fenascotra-ci).

« Le président de la République a mis plus de 1400 véhicules à nos dispositions durant les trois dernières années qui ont coûté près de 40 milliards Fcfa sans oublier des milliers de kilomètres de bitume », s’est réjoui M. Mamadou Soumahoro, lors d’une conférence de presse à Abidjan. 

En plus de cela, une somme de 2 millions de Fcfa a été remise aux bénéficiaires du projet pour servir comme fonds de roulement. Le projet est soutenu par le Fonds de développement du transport routier (Fdtr), dont le directeur général est Kouyaté Mohamed.  

M. Soumahoro, au nom du président de la fédération, Abou Diakité, et des membres de la Fenascotra-ci, a remercié le chef de l’Etat ainsi que le ministre de tutelle, Amadou Koné, pour ces efforts consentis au profit des transporteurs routiers.  

« En moins de trois ans, l’Etat a décaissé plus de 40 milliards Fcfa pour nous les transporteurs, ce qui a créé au total environ 20 000 emplois », a-t-il dit. Sur la base de certains critères, ces véhicules sont accordés aux transporteurs à un coût préférentiel. 

Ce projet intervient dans le cadre du renouvellement du parc automobile dans le secteur du transport routier en Côte d’Ivoire. Il est piloté par le ministère des Transports à travers ses démembrements.  

Portée sur les fonds baptismaux, le 18 septembre 2021, la Fenascotra-ci veut lutter contre l’incivisme dans le secteur routier, former les acteurs pour plus de professionnalisme et de sécurité routière.

Dans ce contexte, M. Mamadou Soumahoro a annoncé pour le mois de novembre, à l’orée des fêtes de fin d’année, une campagne de sensibilisation sur la sécurité routière, ce qui devrait permettre d’éviter des accidents et annihiler ces efforts. 

En Côte d’Ivoire, 90% des véhicules ont un âge de plus de 20 ans, a fait observer M. Mamadou Soumahoro, qui a salué ce projet de l’Etat ivoirien. La faîtière revendique 500 sociétés coopératives réparties dans les 31 régions du pays. 

L’Etat ivoirien veut optimiser le fonctionnement des Conseils de gestion des EPN

Dans l’optique d’optimiser le fonctionnement des Établissements publics nationaux (EPN) de Côte d’Ivoire, la direction générale du budget et des finances, a organisé jeudi à Abidjan, un séminaire de renforcement des capacités des membres des Conseils de gestion des EPN.

« Les nouvelles sessions qui démarrent aujourd’hui constituent la suite de celles de 2019. Elles concernent cette fois l’ensemble des membres des Conseil de gestion des EPN et assimilés », a indiqué le directeur général du budget et des finances, Seydou Traoré, à l’ouverture des travaux.

La population cible, insinuera-t-il, est constituée d’environ 800 conseillers de gestion répartis en huit groupes de 100 participants. De fin octobre 2021 au premier trimestre 2022, deux sessions seront organisées par mois.

Le séminaire a été ouvert par M. Adama Sall, le directeur de Cabinet, représentant du ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat. Il a relevé que la mission de ces Conseils de gestion est de veiller à la bonne gouvernance et à la performance des EPN.

« Mais, force est de constater que les Conseils de gestion n’ont pas encore toujours fonctionné de façon optimale », a ajouté M. Adama Sall, faisant observer que les rapports établis trimestriellement par la direction générale du budget et des finances montrent que « plusieurs EPN n’ont pas encore de Conseils de gestion » ;

En outre, les Conseils de gestion qui existent se réunissent bien souvent de façon irrégulière, a-t-il mentionné, indiquant que cette situation impacte négativement la performance et la gouvernance des EPN.

Poursuivant, M. Adama Sall a souligné que les raisons évoquées sont, entre autres, la non-désignation des représentants des départements ministériels par les ministres de tutelle, l’inexistence d’actes réglementaires nommant les membres désignés et le non-paiement régulier des jetons de présence.  

Pour résoudre ces problèmes, le ministère du Budget a lancé un processus de régularisation en désignant ses représentants dans tous les EPN. Et ce, afin d’impulser tous les membres du gouvernement à en faire autant.

Cette session se justifie dans la mesure où les membres des Conseils de gestion désignés doivent être formés et sensibilisés au bon accomplissement de leurs missions, a soutenu M. Adama Sall, qui a invité ces mandants à se considérer comme des gardiens de la bonne gouvernance. 

Covid-19: Le Maroc est passé au niveau vert (ministre)

Le Maroc est passé au niveau vert grâce à la grande amélioration de la situation épidémiologique liée à la Covid-19, a indiqué le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb.Lors d’un exposé présenté devant le conseil de gouvernement, réuni jeudi, le ministre s’est félicité de la nette amélioration des indicateurs épidémiologiques, ce qui a permis au Royaume de passer au niveau vert de transmission, a indiqué un communiqué du ministère délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé des Relations avec le parlement.

Dans ce sens, le ministre a souligné que dans le cadre de cette amélioration palpable, la campagne nationale de vaccination se poursuit dans un climat marqué par l’adhésion des citoyens à l’approche préventive basée sur l’adoption du « pass vaccinal » pour les déplacements et l’accès aux lieux publics, a ajouté le communiqué.

Le nombre de personnes ayant bénéficié d’au moins une dose s’est élevé à 24.053.942, soit plus de 64% de la population, alors que 21.835.545 ont reçu les deux doses, soit plus de 57,6% des Marocains, a précisé le ministre, ajoutant que 1.263.441 personnes se sont vu administrer une troisième dose de rappel.

M. Ait Taleb a, par ailleurs, appelé à davantage de vigilance et de respect des mesures préventives, faisant constater que malgré l’amélioration enregistrée, le Maroc n’est pas à l’abri d’une nouvelle vague due à la flambée des cas de contamination dans plusieurs pays du monde suite à l’apparition d’un nouveau variant.

Il a, dans ce sens, appelé à préserver les acquis réalisés par le Royaume à travers le maintien de la vigilance et l’observation stricte des mesures préventives, notamment celles décrétées par les autorités, qui sont en train d’être allégées progressivement, parallèlement à l’avancement de la campagne de vaccination, en vue d’atteindre l’immunité collective souhaitée.

La Colombie décide d’étendre sa juridiction consulaire sur tout le territoire marocain, incluant le Sahara

La Colombie décide d’étendre sa juridiction consulaire sur tout le territoire marocain, incluant le Sahara. C’est ce qu’a annoncé la Vice-Présidente et ministre colombienne des Relations Extérieures, Mme Marta Lucia Ramírez lors d’un point de presse conjoint tenue, jeudi à Rabat, avec son homologue marocain, Nasser Bourita.La Colombie décide d’étendre sa juridiction consulaire sur tout le territoire marocain, incluant le Sahara

La Colombie décide d’étendre sa juridiction consulaire sur tout le territoire marocain, incluant le Sahara. C’est ce qu’a annoncé la Vice-Présidente et ministre colombienne des Relations Extérieures, Mme Marta Lucia Ramírez lors d’un point de presse conjoint tenue, jeudi à Rabat, avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

Selon une déclaration conjointe publiée à l’issue de leurs entretiens, la responsable colombienne a souligné, tel qu’il a été reconnu dans différentes résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, les efforts sérieux déployés par le Maroc dans la recherche d’une solution politique, pragmatique, réaliste et durable à ce différend, dans le cadre du processus politique mené sous les auspices exclusifs de l’ONU.

Dans ce sens, la vice-présidente et ministre colombienne des Relations Extérieures a souligné l’importance de l’Initiative Marocaine pour la région du Sahara présentée par le Maroc en 2007, en vue de parvenir à une solution politique, réaliste, durable et basée sur le compromis de toutes les parties, pour mettre fin à cette question, qui est vitale pour le Maroc, dans le cadre de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.

Compte tenu de l’impact du phénomène migratoire, les deux ministres, lit-on dans la déclaration conjointe, ont convenu que ce phénomène représente un véritable défi pour la communauté internationale.

Dans le domaine de la coopération culturelle et éducative, les deux parties ont convenu de la pertinence de continuer à les promouvoir et de les élargir à divers secteurs d’intérêt commun, à travers des activités académiques et des échanges entre les institutions universitaires des deux pays.

Les deux ministres ont également décidé de lancer, très prochainement, deux programmes intégrés dans le domaine de l’agriculture (systèmes d’irrigation, cartographie des sols, fertilisants, etc.) dans deux régions de la Colombie qui seront identifiées dans les côtes Atlantique et Pacifique.

Santé: opération de collecte de sang à Abidjan

Une opération de collecte de sang s’est déroulée, jeudi, à Abidjan à l’initiative du Secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration.

Organisée par la direction des ressources humaines (DRH) du Secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration, avec l’appui technique du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), cette opération a permis de collecter une centaine de poches de sang.

Dr Noël Tahet, directeur de cabinet de Dr  Brice Kouassi, Secrétaire d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration a salué cette initiative de la DRH qui épouse la vision du président de la République à faire de la Nation, un pays solidaire.

« Donner son Sang est un acte de portée sociale, mais en même temps, donner son sang pour sauver des vies, c’est aussi un acte spirituel (…) Ce matin, les agents ont répondu nombreux pour venir apporter leur contribution afin qu’à travers cet acte, beaucoup de vies soient sauvées »  a-t-il déclaré.

Commentant également à son tour cette opération qui est à sa deuxième édition, le directeur des ressources humaines M. N’Golo Coulibaly du Secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration  s’est félicité  de la disponibilité du personnel qui à travers cet acte d’humanisme sauve des vies.

« Aujourd’hui, quand vous allez dans les hôpitaux, vous constatez qu’il y a un réel besoin en sang, et le Secrétariat d’Etat est engagé auprès de l’action gouvernementale », a-t-il expliqué, soulignant que cette opération don de sang est un  acte civique d’une extrême importance.

Dans le même élan, Dr Assoupou Olga du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) a sensibilisé les uns et les autres à emboiter le pas au personnel du Secrétariat d’Etat.

« On aura toujours besoin de sang, car nous sommes dans un pays où l’offre est inférieure à la demande. Mais plus, nous avons ce genre de séance, plus  la banque de sang peut aller vers une autosuffisance » a-t-elle affirmé.

Pour les différents donateurs, plus qu’un acte citoyen, donner son sang est une nécessité :

« Participer à une opération don de sang est une nécessité, car elle sauve des vies. Prenons l’exemple des hommes et femmes dans les hôpitaux qui ont besoin d’être transfusé. Nous devrons contribuer à cette action humanitaire de sauver des vies » a soutenu un agent du Secrétariat d’Etat après avoir donné son sang.

La Côte d’Ivoire ne produit annuellement que 160 000 poches de sang là où les besoins sont de 250 000 poches pour une population de 25 millions d’habitants.

Afrique : le changement climatique menace la reprise économique (rapport)

Les migrations climatiques en Afrique de l’Ouest et dans le bassin du lac Victoria risquent de saper les efforts de développement du continent selon un communiqué parvenu jeudi à APA.D’ici 2050, l’Afrique pourrait devenir la région du monde la plus durement touchée par les dérèglements du climat. A cette date, le continent noir compterait 86 millions selon la nouvelle série de rapports Groundswell Africa, publiée hier par la Banque mondiale. A la veille de la 26e session de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP 26), l’institution financière tire la sonnette d’alarme.

En effet, l’analyse des données des pays d’Afrique de l’Ouest et du bassin du lac Victoria, notent qu’en l’absence de mesures concrètes, des foyers de migration climatique pourraient apparaître dès 2030, avant de s’étendre et de s’intensifier par la suite.

Cette situation forcerait 32 millions de personnes en Afrique de l’Ouest à migrer à l’intérieur de leur pays d’ici 2050. Les estimations sont encore plus élevées pour la région du bassin du lac Victoria qui risque de compter 38,5 millions de migrants internes sur la même période.

« Des éleveurs nomades sillonnant le Sahel aux pêcheurs qui bravent les océans, l’histoire de l’Afrique de l’Ouest est celle d’une région marquée par les migrations climatiques. Au cours des prochaines années, les Africains seront confrontés à des difficultés sans précédent à cause de la hausse des températures, de l’irrégularité des précipitations, des inondations et de l’érosion côtière », souligne le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Ousmane Diagana, cité par la note.

« Cette série de rapports identifie les stratégies d’actions climatiques prioritaires pour aider les pays à évoluer vers un développement vert, résilient et inclusif et créer des moyens de subsistance durables pour tous les Africains », informe-t-il.

Les effets graduels du changement climatique, comme la pénurie d’eau, la baisse de productivité des cultures et des écosystèmes, l’élévation du niveau de la mer et les ondes de tempête, contraindront de plus en plus les populations à migrer. Certains territoires deviendront moins hospitaliers sous l’effet du stress thermique, des événements météorologiques extrêmes et de la perte de terres.

D’autres, en revanche, pourraient devenir plus attrayants en raison des changements induits par le climat, comme la hausse des précipitations. S’ils ne sont pas maîtrisés, ces bouleversements risquent non seulement d’entraîner des flux migratoires, mais aussi d’accentuer les vulnérabilités existantes et d’aggraver la pauvreté et les situations de fragilité, conflit et violence.

Les auteurs du rapport notent que les mouvements migratoires dépendront de l’interaction entre les effets graduels du changement climatique, la dynamique démographique et le contexte socioéconomique de chaque pays. L’ampleur des migrations climatiques internes pourrait toutefois être réduite de 30 % dans la région du lac Victoria et de 60 % en Afrique de l’Ouest grâce à des mesures immédiates et concertées pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre et favoriser un développement vert, inclusif et résilient.

« Les investissements dans la résilience et l’adaptation sont à même de promouvoir les industries vertes, et lorsqu’ils sont associés à des investissements dans la santé, l’éducation, l’économie numérique, l’innovation et les infrastructures durables, ils offrent également un formidable potentiel pour créer des emplois adaptés aux défis climatiques et stimuler la croissance économique », affirme le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, Hafez Ghanem.

« Dans le cadre de ces efforts, il est essentiel de mettre l’accent sur l’autonomisation des femmes afin d’améliorer le capital humain et de bénéficier du dividende démographique, car ces aspects seront des composantes importantes du renforcement de la résilience climatique dans les années à venir », ajoute-t-il.

L’ampleur et la trajectoire des migrations causées par les facteurs climatiques obligeront les pays à prendre des mesures vigoureuses et transformatrices axées sur la neutralité carbone ; le contexte local en intégrant la question des migrations climatiques internes dans des plans de développement anticipateurs, écologiques, résilients et inclusifs sur l’ensemble du continent africain.

Ces mesures porteront aussi sur les données à travers l’investissement dans la recherche et les outils de diagnostic pour mieux comprendre les facteurs des migrations climatiques internes et, partant, de mettre en place des politiques ciblées ; et les populations en investissant dans le capital humain pour permettre aux citoyens d’occuper des emplois productifs et durables adaptés aux défis climatiques.

Inauguration à Abidjan d’un centre sportif ivoiro-coréen d’un coût de 6,5 milliards Fcfa

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a procédé jeudi à l’inauguration d’un Centre sportif, culturel et des TIC ivoiro-coréen éponyme, situé à Adjamé, dans le Nord d’Abidjan.

« Cet édifice représente un symbole fort de l’amitié entre nos deux pays », a déclaré M. Alassane Ouattara qui a traduit toute la reconnaissance de la République de Côte d’Ivoire à l’Etat de la Corée pour « le don de ce bel ouvrage ».

Le centre devrait permettre l’éducation et l’encadrement de la jeunesse. Il comprend 1200 sièges, une salle d’exposition culturelle et se veut un espace qui accueille les rendez-vous sportifs, culturels et des TIC. 

Selon le ministre ivoirien des Sports et du développement de l’économie sportive, Claude Paulin Danho, l’ouvrage a coûté 6,5 milliards Fcfa d’investissement, soit 5,2 milliards Fcfa financés par la République de Corée et 1,3 milliard Fcfa de l’Etat ivoirien.

 Cet espace, dédié à la promotion du taekwondo, a été inauguré en présence de l’ambassadeur de Corée en Côte d’Ivoire, Lee Sang Ryul. Il s’est réjoui de ce que le centre sportif, culturel et des TIC renforce les liens de coopération entre les deux pays. 

 »Nous pouvons dire désormais que le taekwondo est devenu autonome », a affirmé Me Jean-Luc Adjémel, ceinture noire 4e dan dans cette discipline, rapportant que par le passé, ils louaient des salles pour organiser des compétitions de passage de grade. 

En 1961, la Côte d’Ivoire a noué des relations avec la Corée. L’Etat ivoirien est le premier pays africain à établir avec la Corée des relations diplomatiques et cette coopération entre les deux pays dure aujourd’hui 60 ans. 

RCA : retour des mercenaires russes Wagner sur la douane

Sous la pression de la banque mondiale, du FMI et de l’Union européenne, le gouvernement centrafricain avait suspendu, le 10 octobre dernier,  l’assistance technique des mercenaires russes auprès des différents postes de la douane centrafricaine. Cette prise de position à provoqué la colère de la société Wagner contre l’État centrafricain. Mais un peu plus de deux semaines plus tard, un nouvel accord  de collaboration vient d’être signé entre le gouvernement et une nouvelle société-écran propulsée par Wagner. Ceci est plus catastrophique pour l’État centrafricain, confirmant sans doute les allégations selon lesquelles la capacité fiscale et douanière de l’État centrafricain est confisquée par une société de la mafia russe.

Le 5 mai 2021, le gouvernement centrafricain, représenté  par le ministre des Finances Henri Marie Dondra, et Monsieur Jury Liamkine, représentant de la mission dite  économique russe et Conseiller à la Présidence de la République Centrafricaine, avaient signé un protocole de collaboration  en vue d’aider le gouvernement centrafricain à identifier les leviers permettant une mobilisation accrue des ressources domestiques conformément aux objectifs du Programme économique et Financier signé avec les partenaire techniques et financiers de la RCA.

Mais cinq mois plus tard, le gouvernement a décidé de suspendre  cette collaboration en raison, selon nos sources, des mauvais résultats obtenus  mais également et surtout,  de la pression des partenaires économiques  du pays comme l’Union européenne, la banque mondiale et le fonds monétaire international (FMI) qui pensent que cette Mission Économique russe n’est autre qu’une structure privée, une branche financière de la Société Wagner, qui ne représente pas, et n’est pas soutenue par le Gouvernement de la Fédération de Russie et ne relève pas non plus, d’un accord officiel de coopération entre la Russie et le Gouvernement Centrafricain. Mais du côté de la société Wagner et la Russie, c’est la colère et l’incompréhension.

«  on n’est pas là seulement pour mourir au front. Et nos efforts,  nos matériels de guerres, comment les payer ? «  , avance un élément du groupe Wagner.

« Wagner tente de secouer le pays avec des rumeurs de coup d’État, et tente aussi de faire peur aux autorités que leur survie est entre leurs mains et non celles d’autres personnes. En plus, ils tentent d’attiser le climat de méfiance au plus haut sommet de l’État », pense un universitaire centrafricain contacté par la Rédaction.

Au premier jour après l’annonce de la fin de la coopération de la mission,  dite économique de la Russie au ministère des Finances et du Budget,  ces mercenaires avaient exigé au chef de l’État Faustin Archange Touadera une somme compensatoire de 40 milliards de francs CFA à débloquer avant  le mercredi 13 octobre dernier. Mais le chef de l’État Faustin Archange Touadera qui sait pertinemment que la caisse de l’État est vide et ne peut contenir une telle somme,  avait retourné sa colère contre son Premier ministre Henri-Marie Dondra et ordonne  en même temps le rétablissement  de ce protocole de collaboration entre le gouvernement et la société de mafia russe Wagner sous une autre forme juridique. C’est ainsi que le 26 octobre dernier, le ministre des Finances et du Budget a signé avec une société-écran et fictive gérée par la société Wagner, un nouveau protocole de collaboration qui marque le retour mardi prochain de la société Wagner sur la douane centrafricaine.

Que dit cet accord

Cet accord n’est pas identique à celui signé précédemment. Avec ce nouveau accord, les douaniers centrafricains sont devenus plus que des auxiliaires des employés de la société des mercenaires Wagner qui seront recrutés. Ces employés, d’après l’accord, seront en première ligne pour compter les marchandises à dédouaner,  les peser et s’opposer éventuellement aux délivrances des quitus douaniers comme bon leur semble et ce, partout là où il doit avoir un douanier.

Mais dans les rues de la capitale, nombreux sont ceux qui pensent que cet accord permet aux agents russes et Syriens de la société Wagner de contrôler pleinement les flux de marchandises au détriment des douaniers centrafricains de la DGDDI. Dans un tel contexte, cette situation génère de nombreuses frustrations au sein de la fonction publique et des entreprises de transports locaux.

Les partenaires clés du pays également ne voient pas d’un très bon œil cette tutelle sur la douane centrafricaine par un autrre groupe des mercenaires russes au profit du groupe paramilitaire Wagner. Les mercenaires russes ne font en réalité que prendre le travail des douaniers centrafricains sans respecter les règles exigées par la DGDDI, et inventer de nouvelles taxes afin de se financer au détriment de l’État centrafricain.

RCA : les grandes lignes du dialogue républicain fixées

Il durera une semaine pour de permettre aux 450 participants de s’exprimer. Le comité d’organisation avance à petits pas dans ses travaux.

 

Cela semble désormais acté, les groupes armés ne seront pas inclus dans le dialogue républicain promis d’ici à la fin de l’année à Bangui par le président de la République Faustin-Archange Touadéra. Le chef de l’État l’avait déjà indiqué dans sa prise de parole, mais cette position ne faisait pas l’unanimité au sein du comité d’organisation où l’opposition est représentée.

Durée, budget, nombre de participants… Le comité d’organisation avance à petits pas dans ses travaux et l’on connaît désormais les grandes lignes du dialogue républicain. Il durera une semaine pour de permettre aux 450 participants de s’exprimer. La liste n’est pas encore établie, mais chaque entité dispose d’un quota. On sait d’ores et déjà que les groupes armés ne seront pas représentés :

« Le caractère républicain imprimé au dialogue n’offre pas au comité d’organisation du dialogue centrafricain d’intégrer les groupes armés et les rebelles de la CPC dans la liste des participants même si la question pourrait être abordé lors du dialogue », a précisé Obed Namsio, ministre d’Etat et directeur de cabinet à la présidence, président du comité d’organisation.

Pour ces derniers, il reste deux solutions : soit, l’APPR, c’est-à-dire l’accord de Khartoum pour ceux qui en sont signataires, soit pour les autres l’initiative de la CIRGL. « La feuille de route de Luanda qui est à l’initiative des pays membres de la conférence de la région des Grands Lacs (CIRGL) vise à traiter les cas de ceux qui ne sont pas signataires de l’APPR, par exemple, l’ancien président François Bozizé ou des anciens membres de forces de défense et de sécurité qui ont rejoint la CPC », poursuit le ministre.

Un dialogue qui reste à financer

On connaît également le budget : 160 millions de CFA pris en charge par l’État pour le comité d’organisation et 555 millions pour le dialogue à proprement parler. Mais les financements restent à trouver. Le président lance un appel aux partenaires internationaux : « sans financement, nous ne pouvons pas fixer de date ».