Média ivoirien: Fousseni Touré lauréat du Prix CAIDP pour l’accès à l’information

Le journaliste ivoirien, Fousseni Touré, du quotidien Le Patriote, a remporté mardi la 3e édition du Prix CAIDP (Commission d’accès à l’information d’intérêt public et aux documents publics), succédant à Marcelle Aka du journal L’Inter.

Le dévoilement du Prix CAIDP a eu lieu à l’occasion de la 6e Journée internationale de l’accès universel à l’information. Le jury a également décerné à M. Fousseni Touré le Prix de la meilleure production sur le thème « Accès à l’information, médias et migration » soutenu par l’Unesco.  

Le 2e Prix CAIDP est revenu au journaliste Sériba Koné du site lepointsur.com et le 3e Prix CAIDP à Traoré Tié Médandjé de la chaîne de télévision NCI (privée). La journaliste Marthe Akissi de Radio Côte d’Ivoire a décroché le Prix d’encouragement Kébé Yacouba, portant le nom du président de l’organisme.

Le Prix CAIDP vise à faire la promotion des grands genres journalistiques (enquêtes, reportages, interviews). Pour cette édition 2021, le jury s’est prononcé sur 26 productions sur 35 soumises par 19 journalistes dans les catégories presse écrite, presse en ligne, radio et télévision.  

Le président du Réseau des journalistes pour l’accès à l’information, Jean Antoine Doudou, s’est réjoui de la croissance des productions au fil des années, ce qui témoigne que les journalistes s’approprient la loi 2013-867 du 23 décembre 2013 relative à l’accès à l’information d’intérêt public.  

A travers ce dispositif légal, les populations ont la possibilité de s’adresser à la CAIDP afin d’accéder à l’information d’intérêt public, ce qui leur permet de diffuser et de publier des informations justes et vérifiées, mais aussi de se faire leur propre opinion de la gouvernance des dirigeants.

La représentante résidente de l’Unesco en Côte d’Ivoire, Anne Lemaistre, a déclaré que son institution soutient que si l’on veut édifier des sociétés inclusives du savoir, l’accès à l’information est essentiel pour permettre à tous les citoyens sans exception de participer et de devenir des membres productifs de la société.

Le 4 septembre 2015, l’Unesco a proclamé le 28 septembre de chaque année Journée internationale de l’accès universel à l’information afin de faire prendre conscience au gouvernement et aux autres décideurs l’importance de ce droit transversal et fondamental.

Le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, a réaffirmé l’attachement de son département « au caractère fondamental de l’accès universel à l’information et à la liberté ».

Exposant sur la migration, le directeur général des Ivoiriens de l’extérieur, Issiaka Konaté, a fait savoir que les Africains ont une « obsession de l’Occident », ce qui constitue un facteur majeur des migrations irrégulières. De ce fait, il y a une « mentalité de départ » concernant la migration qu’il faut revoir.   

                

Au cours de l’année 2021, la CAIDP a évalué 45 sites web des ministères, des secrétariats d’État et des organismes publics. Le ministère du Budget et du portefeuille de l’Etat, et celui de la Femme, de la famille et de l’enfant, ont été classés premier avec 98 points sur 100. Le ministère chargé de la Promotion des PME occupe le 3e rang avec 70 points sur 100.     

Covid-19/Vaccination : la Mauritanie sur la bonne voie

Nouakchott a atteint l’objectif global fixé pour fin septembre 2021 en vaccinant entièrement 13 % de sa population contre la pandémie du nouveau coronavirus.Les défis étaient énormes. Mais l’objectif a été atteint. La Mauritanie a entièrement vacciné 13 % de sa population contre la Covid-19, soit 569.587 personnes complètement vaccinées. En tout, 1.118.158 doses ont été administrées sur une population totale de 4,27 millions.

La Mauritanie entre ainsi dans le cercle restreint des pays africains (12 au total) ayant atteint le but d’inoculer le liquide précieux à au moins 10 % de sa population.

Ce défi a été surmonté à travers la conduite de trois campagnes de vaccination, le déploiement et la formation d’agents de vaccination par le ministère de la Santé, appuyés par l’OMS, dans les districts (moughattas) du pays.

A cela s’ajoute l’augmentation des points de vaccinations au niveau des centres de santé, des points d’entrée et autres lieux très fréquentés, particulièrement dans les zones à forte densité de population. Cela a permis d’atteindre un rythme de 30.000 de personnes vaccinées par jour en pleine troisième vague.

L’élargissement progressif de la population ciblée au-delà des groupes prioritaires ainsi que l’implication publique de personnalités gouvernementales ont contribué à augmenter la demande en vaccination de la part des Mauritaniens. Le pays a bénéficié de dons d’États à travers le Mécanisme Covax.

De plus, pour répondre aux défis d’approvisionnement ponctuels, un plaidoyer conjoint de la part du ministre de la Santé, Sidi Mohamed Lamine Zehaf et l’OMS a permis d’inscrire la Mauritanie sur la liste des pays prioritaires des livraisons additionnelles à travers Covax pour recevoir les vaccins AstraZeneca pour les personnes en attente d’une deuxième dose.

Jusqu’à présent, la Mauritanie a reçu 1.630.890 doses de vaccins, dont 993.750 du Mécanisme Covax, 108.000 du Fonds africain pour l’acquisition des vaccins (AVAT) des Centres de contrôle des maladies (CDC Afrique), et 637.140 provenant d’accord bilatéraux.

« Je félicite le gouvernement de Mauritanie et ses partenaires pour leur engagement à protéger sa population contre les formes graves de la maladie et du risque de décès », a déclaré le Dr Patrick Kaboré, Représentant de l’OMS en dans ce pays.

Les objectifs mondiaux ont été fixés afin d’atteindre des jalons importants dans le déploiement du vaccin anti-Covid-19 par les pays. Avec 10 % de la population vaccinée, la maladie, les formes graves et les décès seront freinés. Pour 40 %, les populations prioritaires comme les travailleurs de la santé, les personnes âgées et celles présentant des comorbidités seront protégées. Et si 70% de la population est vaccinée, les sociétés et les économies s’ouvriront de nouveau.

Des pénuries de vaccins pénalisantes entre avril et juillet ont provoqué une incertitude et une insécurité d’approvisionnement pour les pays, impactant ainsi sur leur stratégie vaccinale. Des difficultés opérationnelles et une certaine réticence à se faire vacciner font que seulement 50 millions de personnes en Afrique, soit 3,6 % de la population du continent, ont été entièrement vaccinées contre la Covid-19.

Malgré les difficultés, beaucoup de pays ont adopté des stratégies innovantes et flexibles de livraison des vaccins dans le but de vacciner le maximum de personnes.

Tourisme: le Groupe Magic System distingué ambassadeur de l’OMT

Le Groupe Magic System a reçu lundi à Abidjan la distinction d’ambassadeur de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) pour le tourisme responsable dont l’objectif est de faire rayonner la destination Côte d’Ivoire.

Cette distinction a été décernée au groupe ivoirien Magic System, à l’occasion de la 41ème édition de la Journée mondiale du tourisme (JMT) dont la Côte d’Ivoire, pays hôte, a accueilli officiellement les festivités.

La cérémonie s’est déroulée sous la férule du secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), Zurab Pololikashvili, autour du thème de la croissance inclusive, dans un contexte de relance post-Covid-19 de l’industrie touristique.

L’ex-footballeur ivoirien Didier Drogba, ambassadeur de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a pris part à cette cérémonie, haute en couleur, en lumière et en son, avec des représentations culturelles de la Côte d’Ivoire. L’événement a rassemblé 128 pays.

Les projets de l’Etat ivoirien désormais soumis à une « évaluation d’impact »

Dans le cadre de la bonne gouvernance, l’Etat ivoirien entend désormais soumettre à une « évaluation d’impact » tous les projets du gouvernement au profit des structures bénéficiaires et des populations.Cette disposition, selon le professeur Lambert Bamba N’Galadjo, coordonnateur du Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF), est une exigence du Premier ministre Patrick Achi, donnée comme instruction aux différents ministères.

M. Bamba N’Galadjo, également conseiller technique du ministre de l’Economie et des finances, s’exprimait en marge d’un séminaire de formation des membres du Comité technique de suivi et de la Cellule technique de coordination du PAGEF en suivi évaluation de projet, à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-Est d’Abidjan.   

« Désormais, dans le cadre de la bonne gouvernance, on demande beaucoup plus de redevabilité, et cela exige que l’ensemble des accompagnements effectués, on puisse évaluer effectivement l’impact non seulement sur la structure bénéficiaire pour savoir si désormais ils arrivent à mieux travailler et également sur les populations qui sont les bénéficiaires en dernier ressort », a dit M. N’Galadjo.

Selon M. N’Galadjo, l’enjeu est de pouvoir « outiller tous les membres des structures bénéficiaires en techniques de suivi et évaluation pour leur permettre de pouvoir évaluer l’impact de l’ensemble des activités du PAGEF » et des structures bénéficiaires.

L’objectif étant surtout de les amener à maîtriser, entre autres, les outils de base du suivi-évaluation, les indicateurs, la gestion du cycle du projet, les techniques de planification, l’évaluation de la performance des projets au niveau des résultats de court, moyen et long terme.

Le PAGEF vise l’optimisation de la mobilisation des ressources budgétaires, d’une part, et le renforcement du cadre de gestion de la dépense publique, d’autre part. Il s’aligne parfaitement sur l’objectif du Plan national de développement (PND).

En termes de réalisation physique, le dernier rapport d’activités élaboré au 30 juin 2021, affiche sur un total de 152 activités, 61 activités achevées, 33 contrats signés et en cours de réalisation, 27 opérations de recrutement en cours et 31 activités restantes.

Il ressort en outre un taux d’exécution des activités de 69,96%, un taux d’engagement sur les ressources du bailleur de l’ordre de 52,06%, a mentionné M. N’Galadjo, avant d’ajouter que le décaissement global se situe à un taux de 33,91% à la date du 30 juin 2021.

Le taux de décaissement est passé à ce jour à 37,94% contre un taux attendu de d’au moins 60% à fin juin 2021, a-t-il poursuivi, tout en notant que la formation vise à résoudre les questions liées aux différents retards observées dans la chaîne d’exécution du projet.

Ce projet est soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) qui accompagne l’Etat de Côte d’Ivoire avec un appui institutionnel d’un montant de 13,45 milliards Fcfa. La part de l’Etat ivoirien est de 2,51 milliards de FCFA.

Dans le but de moderniser la gestion budgétaire et économique, en vue du financement efficace de sa politique de développement économique et social, la Côte d’Ivoire s’est engagée à hisser la gestion de ses finances publiques au niveau des meilleurs standards internationaux.  

Dans ce contexte, le pays a sollicité et obtenu un appui institutionnel de la BAD. Cette activité de renforcement des capacités en suivi évaluation organisée par le PAGEF est placée sous l’autorité du ministère de l’Economie et des finances  

Ethiopie : la ministre de la Femme démissionne

Elle dit avoir rendu le tablier pour convenance personnelle.La démission de Filsan Ahmed du ministère de la Femme, de l’Enfance et de la Jeunesse intervient quelques jours avant la fin du mandat de l’actuel conseil des ministres, le Premier ministre Abiy Ahmed devant procéder à un remaniement ministériel.

Dans sa lettre de démission publiée sur Twitter, Mme Filsan a déclaré pris cette décision pour une « raison personnelle qui pèse lourdement sur ma conscience personnelle ».

« Toute situation qui compromet mon éthique est contraire à mes convictions et à mes valeurs, et trahir ces convictions est un abus de confiance envers moi et nos citoyens », a-t-elle écrit.

Mme Filsan a déclaré avoir démissionné « après (une) mûre réflexion », à la suite d’une discussion avec le Pm Abiy sur des « questions nationales et internationales ».

Le Parti de la prospérité du chef du gouvernement a remporté une victoire écrasante lors des élections générales du 21 juin 2021 et devrait nommer de nouveaux ministres le 4 octobre 2021.

Partenariat entre South African et Kenya Airways

Les deux compagnies aériennes annoncent leur intention de stimuler une croissance durable et rentable.L’accord conclu entre South African Airways (SAA) et Kenya Airways permettra de partager des installations sur les routes et la maintenance de la flotte.

Le Directeur général par intérim de la SAA, Thomas Kgokolo, a déclaré que la coopération avec Kenya Airways devrait servir de base à la création d’un « groupe aérien panafricain ».

« Cet accord, a-t-il ajouté, s’inscrit dans le cadre des plans de SAA de déployer à nouveau ses ailes sur le continent africain ».

« En plus d’être un transporteur local fort, une partie de notre stratégie de croissance plus large consiste à devenir un acteur majeur dans le domaine des voyages régionaux et ce mémorandum commun avec Kenya Airways, l’un des transporteurs les plus importants et les plus respectés du continent, permettra d’atteindre cet objectif », a ajouté M. Kgokolo.

Dans le cadre de ce protocole, les deux compagnies aériennes ont convenu de standardiser leurs produits et services en fonction des tendances mondiales et « d’exploiter les ressources et les capacités internes » afin de stimuler une croissance durable et rentable.

SAA et Kenya Airways partageront leurs services « dans les domaines des réseaux de lignes, de la flotte et du déploiement de la capacité, en explorant les services économiques, techniques, de maintenance et de réparation, ainsi que les possibilités de révision pour réaliser des économies d’échelle ».

Cet accord intervient moins d’une semaine après la reprise des vols de la SAA qui avait immobilisé sa flotte en raison de problèmes opérationnels et des impacts négatifs de la Covid-19.

La junte de Conakry dévoile une charte de transition

La charte reste muette sur la durée de la période de transition.Les putschistes de Conakry ont désormais leur charte. Ce document, qui tient lieu de texte fondamental censé organiser la transition ouverte depuis le renversement du président Alpha Condé le 5 septembre, a été découvert par les Guinées lundi soir, quand il a été intégralement lu à l’ouverture du journal télévisé par une journaliste de la station nationale.

Le texte qui promet des réformes institutionnelles, administratives économiques et politiques, annonce la rédaction d’une nouvelle Constitution et la tenue de futures élections locales, parlementaires et présidentielles.

A côté de la junte organisée dans le cadre d’un Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et dont le chef, le colonel Mamady Doumbouya, cumule désormais les titres officiels de président de la transition et de chef de l’Etat et des forces armées, un gouvernement dirigé par un premier ministre civil et un organe législatif, le Conseil national de la transition (CNT), seront chargés de gérer le pouvoir en attendant les élections générales.

Selon cette charte, aucun membre de ces organes ne pourra, cependant, se présenter « ni aux élections nationales ni aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la transition ». Ce qui est conforme à une exigence de la Cédéao (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), l’organisation régionale qui a suspendu la Guinée de ses instances au lendemain du renversement du président Condé. La charte reste, cependant, muette sur le début et surtout la durée de la période de transition, que l’organisation sous-régionale espérait ne pas dépasser une période de six mois.

Composé de 81 membres nommés par décrets sur propositions des partis politiques, des organisations de la société civile, des syndicats, du patronat et des forces armées et de sécurité, le CNT aura notamment pour tâche d’élaborer une nouvelle Constitution et de nouvelles lois électorales. Les membres du gouvernement du président déchu, et ceux des institutions liées à son régime ne pourront pas y siéger, selon la charte.

Maroc : Décès de SAR Lalla Malika, tante du Roi Mohammed VI

Son Altesse Royale Lalla Malika, tante du Roi Mohammed VI, est décédée ce mardi à l’âge de 88 ans, a annoncé un communiqué du ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie. »Le ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie a annoncé, avec une grande émotion et une profonde affliction, le décès de la regrettée Son Altesse Royale la Princesse Lalla Malika, fille de feu Sa Majesté le Roi Mohammed V, sœur de feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait leurs âmes, et tante de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, qui a répondu à l’appel de Dieu, ce mardi 20 Safar Al Kheir 1443 de l’Hégire, correspondant au 28 septembre 2021 à Rabat », indique le ministère dans un communiqué, implorant le Tout-Puissant d’accueillir la Défunte en Son vaste paradis, parmi les fidèles vertueux.

Née le 14 mars 1933 à Rabat, la défunte est la fille de Feu le Roi Mohammed V. Elle est également l’une des sœurs de Feu le Roi Hassan II. Elle est la présidente du Croissant rouge marocain depuis 1967.

Vu les mesures préventives en vigueur à cause de l’évolution de la situation sanitaire, le Souverain marocain a « veillé à ce que les obsèques de la défunte se déroulent dans un cadre familial privé avec une présence très limitée, dans le respect total de ces mesures », précise la même source.

Le Sénégal mise sur l’industrie pétro-gazière pour booster son PIB

D’ici 2023, le pays s’attend à ce que l’exploitation du gaz et du pétrole stimule la croissance de son Produit Intérieur Brut de 13,7 %.En 2019, les recettes tirées des hydrocarbures par le Sénégal ont atteint 42,5 millions de dollars, soit une augmentation de 37 % par rapport à 2018. Selon un communiqué de la Chambre africaine de l’Energie (AEC, sigle en anglais), reçu mardi à APA, « le Sénégal est sur le point de vivre une croissance sans précédent basée sur (ses) ressources pétrolières et gazières ».

Pour cette organisation, dont le siège se trouve à Johannesburg, en Afrique du Sud, « c’est une preuve notable du pouvoir » des hydrocarbures qui peuvent permettre au Sénégal « d’entrer dans une nouvelle ère de croissance économique ».

Le Sénégal, sous la houlette du président Macky Sall, est favorable à « une transition énergétique juste ». En clair, il n’est pas question d’abandonner les activités de pétrole et de gaz pour n’utiliser que les sources d’énergie vertes comme l’éolienne, le solaire et l’hydrogène. Il s’agit plutôt, pour prévenir les changements climatiques, d’adopter une voie responsable indépendante du modèle des pays occidentaux.

Il faut le dire, les pays africains producteurs de pétrole et de gaz continuent de subir « une pression grandissante » pour rompre d’avec les énergies fossiles. Pour sa part, « le Sénégal soutient fermement une transition énergétique qui honore la double priorité de développement socioéconomique et de préservation environnementale », indique la source.

A travers la voix d’Aïssatou Sophie Gladima, ministre du Pétrole et de l’Energie, le Sénégal a dit travailler sur « une approche équilibrée et modérée afin de protéger l’environnement, tout en considérant les besoins urgents du peuple et du monde des affaires sénégalais ».

De l’avis de la Chambre africaine de l’Energie, « c’est un pas dans la bonne direction ». Et le fait de précipiter le Sénégal vers les énergies renouvelables serait « injuste » car le pays s’est fermement engagé « à réduire (son) empreinte carbone ».

À ce sujet, Aïssatou Sophie Gladima s’est voulu rassurante : « Nous ne sommes pas prêts à renoncer au rêve d’une transition énergétique juste et inclusive, et nous démontrons que nous pouvons y parvenir ». 

La Chambre africaine de l’Energie considère, en définitive, que le Sénégal, « en tant qu’un des producteurs de pétrole et de gaz les plus jeunes d’Afrique », a un « rôle essentiel à jouer dans le progrès de la croissance énergétique » du continent noir.

En effet, il possède deux des plus grands projets uniques actuellement en cours à savoir le champ pétrolier SNE (Sangomar) de l’australien Woodside Energy et le projet gazier LNG Greater Tortue Ahmeyim de BP/Kosmos Energy. A cheval sur la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, ce gisement peut fournir jusqu’à dix millions de tonnes métriques de gaz naturel liquéfié par an. La commercialisation est prévue en 2023.

Dans cette perspective, la Chambre africaine de l’Energie conseille le Sénégal « de monétiser ses réserves gazières » pour créer de l’emploi et de donner des opportunités à la jeune génération.

A en croire cette structure, les projets gaziers et pétroliers « devraient attirer d’importantes sommes d’Investissements Directs à l’Etranger (IDE) au Sénégal au cours de la prochaine décennie ».

Tout cela va favoriser « l’industrialisation » et la construction  d’infrastructures nécessaires pour le futur. Avec la stratégie « gas-to-power » du président Macky Sall, le Sénégal peut servir aux consommateurs « une énergie plus accessible, plus propre et moins chère », d’après la Chambre africaine de l’Energie.

Actuellement, les prix de l’électricité au Sénégal sont parmi les plus chers de l’Afrique de l’Ouest. Mais dans quelques, la Société nationale d’électricité du Sénégal (Sénélec) passera de la combustion de mazout lourd au gaz naturel plus écologique et plus rentable.

Au final, la cimenterie, l’industrie légère, l’agrobusiness, les transports et plein d’autres sous-secteurs tireront de grands profits d’un gaz naturel plus accessible et plus facilement disponible, conclut la note.

RCA: de nouvelles consultations menées par la communauté Sant’Egidio

Ces nouveaux échanges se concentrent sur le dialogue républicain promis par le président Faustin-Archange Touadéra et actuellement en cours de préparation.

 

Diverses personnalités centrafricaines se retrouvent, ce mardi 28 septembre 2021, à Rome pour deux jours de concertations organisées par la Communauté Sant’Egidio, qui intervient depuis plusieurs années comme médiateur dans la crise centrafricaine.

Après le discours introductif, ce lundi, du président de la communauté Sant Egidio Andrea Riccardi et un premier tour de table, c’est aujourd’hui que les travaux commencent véritablement. Autour de la table, les anciens Premiers ministres devenus opposants,  Nicolas Tiangaye, Mahamat Kamoun, Martin Ziguele, formulent le vœu de « sortir de l’impasse » par à un dialogue « inclusif ».

Faut-il comprendre un dialogue qui laisse place à tous les acteurs y compris les groupes armés ? C’est en tout cas la position du KNK, ancien parti de l’ex-président Bozizé, qui a depuis pris la tête de la coalition rebelle CPC. Le parti est représenté par son nouveau président Christian Guenebem.

Le sujet reste une ligne rouge pour les autorités centrafricaines représentées notamment par le premier vice-président de l’Assemblée nationale Évariste Ngamana et le directeur de cabinet de la primature Ernest Mada. « Ceux qui ont pris les armes pour déstabiliser le pays ne doivent pas être présents au dialogue il n’y pas de débat là-dessus », maintient le ministre Albert Yaloke Mokpeme, porte-parole de la présidence.

Certaines figures de la société civile, telles que Pamela Derom, présidente du Conseil de la jeunesse, tenteront peut-être d’aplanir les divergences. Tous en tout cas reconnaissent la pertinence d’une médiation dans un cadre neutre.