La presse sénégalaise se fait l’écho de la ruée vers les vaccins

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA sont dominés par les sujets liés à la Covid-19, des structures sanitaires à l’arène nationale de lutte.« La grande ruée vers les vaccins », titre le quotidien national Le Soleil, notant que des centres de santé de Dakar ont reçu des doses là où d’autres ont épuisé les leurs en l’espace de deux jours.

Le Quotidien qualifie cette ruée vers les centres de santé de « fièvre vaccinale ». Le journal semble se féliciter du « début de prise de conscience de la gravité de la maladie » et annonce que « plus de 500 mille doses de Johnson & Johnson et Sinopharm (sont) attendues aujourd’hui ».

L’Observateur pointe pour sa part une « autre épidémie » dans cette pandémie, consécutive notamment à « la ruée vers les pharmaciens et les dangers de l’automédication ». Le docteur Thiemokho Diop alerte ainsi « sur les risques d’hépatite et des troubles cardiaques ».

Dans L’AS, sa consœur Khardiatou  Diallo Gaye, responsable du centre de traitement des épidémies (CTE) de l’hôpital Fann, révèle que « 99% des cas de grippe vont être positifs s’ils sont testés au Covid-19 ». Beaucoup de Sénégalais se plaignent ces temps-ci de maux que d’aucuns qualifient le plus souvent de grippe.

Sur un autre sujet, Le Témoin titre « 3500 milliards dans le vent », indiquant notamment que le Trésor public a été délesté de cette somme au titre des dépenses fiscales. « Censées booster le pouvoir d’achat des ménages et créer des gains économiques, ces exonérations n’ont en réalité pas servi à grand-chose », souligne le quotidien. Elles « coûtent (plutôt) cher à l’Etat », ajoute cette fois Les Echos qui rapporte que de « grosses faveurs » ont été accordées à des entreprises.

En sports, Walf Quotidien souligne que les amateurs de lutte seront « livrés au virus » samedi prochain pour le combat Balla Gaye 2-Bombardier. L’Observateur indique en revanche que de « gros nuages » planent sur l’affiche, le promoteur Gaston Mbengue étant « suspendu à une décision du gouverneur » de Dakar, Al Hassan Sall.

Record semble avoir une longueur d’avance sur les autres journaux puisqu’il informe que « les promoteurs (sont) déboutés par Al Hassan Sall ». Il leur a fait savoir « que les combats vont désormais se tenir en huis clos total » en raison de l’explosion des cas de coronavirus.

Santé, finance et sécurité au menu des quotidiens marocains

La recrudescence épidémiologique, le projet de loi de finances 2022 et la sécurité des frontières sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+ écrit que la nouvelle flambée épidémique est accompagnée d’une vague d’incertitudes sur un éventuel « lockdown », suscitant l’angoisse des Marocains, particulièrement ceux souhaitant profiter de leurs vacances d’été.

La recrudescence épidémiologique est également accompagnée par une hausse des tests anti-Covid, souligne le quotidien, ajoutant que le non-respect des quotas fixés par les autorités publiques pour les cafés et restaurants et la promiscuité dans les transports en commun sont devenus monnaie courante.

Toutefois, le Maroc reste relativement résilient comparé à plusieurs pays voisins, avec un taux de létalité modéré par rapport au nombre de contaminations, et ce, grâce au bon déroulement de la campagne de vaccination, observe-t-il.

+Aujourd’hui le Maroc+ souligne qu' »un projet de loi de Finances (PLF) de fin de mandat est toujours un exercice compliqué à conduire », ajoutant que « les premiers contours du budget sont dessinés dès le mois d’août par une équipe sortante et c’est la nouvelle équipe qui sera en place au lendemain des élections qui aura la charge d’accomplir le plus gros du process ».

« Encore faut-il, en plus, que les options et choix retenus dans le projet soient en ligne avec le programme de la nouvelle équipe », poursuit le journal, relevant qu’il faudra attendre au moins deux ou trois semaines, voire un mois, pour que le nouveau gouvernement soit formé.

Enfin, dernière difficulté, le projet de loi de Finances de 2022 doit, en toute logique, refléter les grands choix et les orientations qui découlent du nouveau modèle de développement, fait-il remarquer.

+Assabah+ rapporte que le Maroc se dote de nouveaux drones dfin de protéger son territoire et mieux renforcer les capacités de surveillance aérienne de ses frontières. Il s’agit d’une commande de douze drones turcs, fait savoir la publication. Ces nouveaux drones, qui renforceront un dispositif aérien à la pointe des technologies les plus innovantes, seront déployés pour assurer la surveillance des frontières du pays. La mission est de traquer les trafiquants en tous genres, lutter contre l’immigration clandestine et contrôler les déplacements suspects de personnes.

 Pour ce faire, précisent les sources du quotidien, les nouveaux aéronefs sans pilote embarqué ont été affectés à des bases militaires proches des frontières au nord et à l’est du pays.

Dans le même sillage, d’autres avions ont été affectés à une base militaire dans la région de Tanger-Tétouan. La mission consiste ici, indiquent les mêmes sources, à combattre l’immigration clandestine et ses réseaux. Car la panoplie de drones permettra aux autorités compétentes de surveiller la zone et de transmettre les images de ce qui se passe, surtout dans les lieux difficiles d’accès lors des opérations de ratissage menées par les forces de l’ordre.

Côte d’Ivoire: Cissé Bacongo nommé ministre-conseiller spécial

L’ex-ministre Ibrahima Cissé Bacongo a été nommé, lundi, ministre-conseiller spécial du président Alassane Ouattara.

Cette nomination de M. Bacongo intervient à la veille de la rencontre entre le président Alassane Ouattara et l’ex-président Laurent Gbagbo au palais présidentiel d’Abidjan-Plateau.  

Ibrahima Cissé Bacongo, également député-maire de la commune de Koumassi, dans le sud d’Abidjan, est chargé des affaires politiques.

Auparavant, il a été ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avant d’être nommé ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative.

Ouattara échange avec le SG de la ZLECAF sur le commerce intra-africain

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, s’est entretenu lundi à Abidjan avec le secrétaire général de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF), M. Wankele Mene, sur les défis du commerce intra-africain.

Le secrétaire général de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine, Wankele Mene, a échangé avec M. Ouattara sur « les défis liés à la mise en place des structures du secrétariat de la ZLECAF ainsi que ceux liés à l’opérationnalisation de la ZLECAF ».  

Les échanges ont en outre porté sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de la ZLECAF, le marché unique africain, afin de « booster le commerce intra-africain et d’en faire un moteur de transformation et de prospérité pour tout le continent africain ».

Le ministre-secrétaire général de la présidence ivoirienne, M. Abdourahmane Cissé, et le ministre du Commerce et de l’industrie, M. Souleymane Diarrassouba, ont pris part à cet entretien, aux côtés du président ivoirien. 

Côte d’Ivoire: des opinions nuancées sur l’omerta de l’avortement

Des acteurs de la société ivoirienne et des praticiens de la médecine jugent le bénéfice de l’avortement sécurisé opportun face au silence gardé sur l’interruption clandestine des grossesses qui, selon eux, fait d’énormes victimes.

Les avortements menées de façon illicite augmentent le nombre de décès infantiles et maternels. Face à ce fait, l’Etat ivoirien envisage comment gérer les grossesses indésirées sous les auspices des professionnels de la santé, pour réduire la mortalité liée à ce fléau. 

Dans ce contexte, des acteurs du secteur de la santé ont été réunis à Yamoussoukro, la capitale politique du pays, il y a deux ans, pour être instruits sur le dispositif légal relatif à la pratique de l’avortement autorisé en Côte d’Ivoire et comment manager cette situation. 

« En réalité, c’est l’objectif principal qui est visé par l’Etat ivoirien », confie le médecin Souleymane Yéo. De ce fait, lorsque la femme « fait le choix, le prestataire de service peut l’accompagner », en lui donnant des conseils afin que la mère et l’enfant soient préservés de tout danger.  

Dès que la femme ou la jeune fille dévoile son sentiment d’avorter, l’agent de santé receuille son avis, renseigne cela dans un document et lui prodigue des conseils en matière de planification et l’opportunité d’un avortement. 

La psychologue ivoirienne, Odile Pohan, déclare sans ambages être favorable à l' »avortement médicalisé » au regard des « conséquences handicapantes » de l’interruption des grossesses non désirées pour la mère et l’enfant.  

Selon Mme Odile Pohan, il faut que l’avortement soit « médicalisé », car « il faut que les gens comprennent qu’aujourd’hui quand quelqu’un ne veut pas d’enfant », il faut l’assister afin de ne pas aller jeter cet enfant non désiré. 

Toutefois, un travail psychologique devrait de prime à bord permettre à la femme ou à la jeune fille d’être écoutée, conseillée et prise en charge. De ce fait, la société s’ouvre à elle afin de ne pas jeter dans la broussaille l’enfant ou avorter.  

Les réflexions menées au sein du corps médical, visent à présenter à la femme les différentes méthodes, notamment la méthode médicamenteuse et chirurgicale. Ensuite, après une prise en charge psychologique et morale, un accompagnement lui est proposé.   

L’avortement, en Côte d’Ivoire, est interdit sauf dans certains cas. Instruits sur les cas de viol et de la santé de la mère gravement menacée, ces acteurs de santé ont été particulièrement outillés sur le reste des techniques et comment réaliser l’avortement sécurisé. 

« Nous, on se met dans la posture du médecin, on essaie d’évaluer le bénéfice et le risque sur une situation donnée », affirme Dr Souleymane Yéo. Toute chose qui sous-entend que l’avortement sécurisé peut être une offre, en cas de nécessité, pour accompagner les femmes.   

La législation, en Côte d’Ivoire, stipule qu’il n’y a pas d’infraction lorsqu’une interruption de la grossesse est nécessitée pour la sauvegarde de la vie de la mère dont le pronostic vital est très engagé.  

Le médecin peut, seulement, procurer l’avortement à une victime de viol à la demande de celle-ci. Dans le cas du viol et du pronostic vital de la mère, le médecin traitant ou le chirurgien doit prendre l’avis de deux médecins consultants. 

Toutefois, cela a lieu après examen. Ceux-ci attestent que la vie de la mère ne peut être sauvegardée qu’au moyen d’une telle intervention chirurgicale, thérapeutique ou que telle était la volonté de la victime de viol, dûment constatée par écrit. 

Si le nombre de médecin résidant au lieu de l’intervention est de deux, le médecin traitant n’est tenu de prendre que l’avis de son confrère. Mais, si le médecin traitant est seul, il atteste sur son honneur que la vie de la mère ne pouvait être sauvegardée que par l’intervention chirurgicale.  

Pour éviter des représailles, plusieurs jeunes filles s’adonnent à l’avortement clandestin. En Côte d’Ivoire, chaque année, entre « 210.000 et 290.000 femmes pratiquent les avortements, parmi lesquelles beaucoup en décèdent ». 

Fidèle Gogoua, une sage-femme, soutient qu’elle est dans la profession médicale pour « donner la vie et non pour ôter la vie ». Elle rapporte qu’un avortement sécurisé peut s’effectuer sans risque jusqu’à trois mois. 

La religion, elle, n’envisage pas l’avortement qu’elle assimile à un crime. Car, l’enfant est déjà conçu dès la survenue de la grossesse. Dans le domaine de la foi, la direction divine inspire la directive, or la médecine se veut une science qui suit des protocoles.  

Electricité : la Chine rentre en rationnement pendant que la Côte d’Ivoire en sort

La Chine, confrontée à une énorme pénurie d’électricité due à des conditions météorologiques extrêmes, rationne l’électricité, pendant que la Côte d’Ivoire sort de l’épreuve du rationnement.

 Les changements climatiques ont des impacts à l’échelle mondiale. Les limites strictes récemment imposées à l’utilisation du charbon et la hausse de la demande d’énergie en Chine, portent un coup au réseau électrique du pays, rapporte un article de CNN Business.

Le déficit énergétique, selon cette parution, pourrait perdurer des mois durant, mettre à mal la reprise économique du pays, peser sur le commerce mondial, surtout sur l’Afrique et en particulier la Côte d’Ivoire qui importe beaucoup de produits de la Chine.

Un contrôle de sécurité effectué à l’échelle nationale avant le 100e anniversaire du Parti communiste, a entraîné des suspensions massives des mines de charbon dans toute la Chine, exacerbant les tensions sur l’approvisionnement en charbon.

Le plan de relance économique de Pékin, axé sur les infrastructures, est très gourmand en carbone, selon Lauri Myllyvirta, analyste principal du Centre de Recherche sur l’Energie et l’Air pur.

De janvier à mai 2021, la consommation d’électricité dans le sud de la Chine a connu une hausse de 21 % par rapport à la même période en 2019, au regard des données du Réseau électrique du Sud de la Chine, une structure en charge de la gestion du réseau public.

Aujourd’hui, le charbon participe encore à la production de l’électricité du pays à hauteur de 60%. Selon ses engagements face au changement climatique, le gouvernement envisage de réduire la consommation de charbon pour atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici à 2060.

Cette limitation de l’utilisation du charbon a coïncidé avec une soif d’énergie due au rajeunissement de l’économie et à des conditions météorologiques extrêmes, ce qui crée une tension croissante entre la demande et l’offre.

 

Réchauffement climatique 

Les températures exceptionnellement élevées dans certaines régions en Chine ont entraîné une augmentation de la demande d’électricité des personnes utilisant davantage la climatisation et la réfrigération.

Pendant ce temps, la production d’énergie est mise à rude épreuve. Les sources d’énergie renouvelables, telles que l’hydroélectricité, ont été entravées par la sécheresse.

Certaines autorités locales ont prévenu que le rationnement de l’électricité pourrait durer jusqu’à la fin de l’année. Ainsi, les restrictions ont contraint des entreprises à fermer leurs portes quelques jours par semaine.

L’analyste Myllyvirta, cité par CNN Business, mentionne que la province du Yunnan, par exemple, a eu du mal à retenir l’eau dont la localité a besoin dans ses réservoirs.

La région de Guangdong est aussi touchée. Au moins neuf autres provinces ont déclaré faire face à des problèmes similaires, notamment le Guangxi et le centre de production du Zhejiang.

Cela a obligé les autorités régionales à annoncer des restrictions d’énergie dans une région de Chine de la taille du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France et du Japon réunis.

La Chine n’est pas le seul pays à subir le réchauffement climatique. La Côte d’Ivoire, un Etat situé en Afrique de l’Ouest, a connu une longue saison sèche qui a occasionné une baisse du niveau d’eau dans les barrages hydro-électriques du pays.

Le ministère ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie, a instruit la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) à l’effet de mettre en place un programme de rationnement de la fourniture de l’électricité.

Le 10 mai 2021, la CIE a instauré un programme de rationnement de la fourniture d’électricité, comprenant deux plages horaires de rationnement d’une durée de 6 heures, ensuite une alternance hebdomadaire des plages horaires et une exclusion de la journée du dimanche du programme de rationnement.

Le succès de ce programme de rationnement a amené le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, à annoncer début juillet 2021 la « fin du rationnement de la fourniture d’électricité dans les ménages », à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre de Côte d’Ivoire, Patrick Achi.

A niveau des industriels, la fin du rationnement était prévue pour le 15 juillet 2021. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a retrouvé un plein régime dans la fourniture de l’électricité depuis le 9 jullet.

Le Maroc connaît depuis la semaine du 5 juillet 2021, une vague de chaleur ayant entrainé une hausse de la consommation de l’électricité selon l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE), qui a relevé des records de consommation d’électricité mi-juillet.

La demande de l’énergie électrique au Maroc affiche un accroissement important durant les périodes estivales, ce qui s’explique essentiellement cette année par une utilisation massive de la climatisation dans les secteurs tertiaires.

Cette forte consommation est constatée aussi au niveau résidentiel et dans les pompages agricoles pour les besoins d’irrigation et ce, en raison des fortes chaleurs qu’enregistrent actuellement la quasi-totalité des régions du Royaume.

Le record de la pointe du soir a été enregistré le 12 juillet 2021 et a atteint 6.710 MW à 21h45 soit une hausse de 270 MW par rapport à celui de l’année 2020.

Durant la même journée, la puissance maximale appelée à la pointe du matin a atteint 6.634 MW à 12h00 en hausse de 279 MW par rapport à celle enregistrée durant l’année précédente.

 

Conséquences économiques 

Le Bureau national des statistiques de la Chine indique que la pénurie d’électricité a même contribué à un ralentissement de la croissance de l’activité industrielle en chine en juin.

Cette pénurie d’électricité risque d’aggraver les retards de livraison qui peuvent être ressentis dans le monde entier, a déclaré Henning Gloystein, directeur de l’énergie du climat et des ressources à Eurasia Group.

La pression est d’autant plus forte que le Guangdong a déjà vu ses ports à conteneurs incroyablement actifs, engorgés par une épidémie de Covid-19.

Les réductions de production et la perspective de délais de livraison non respectés dans toute la Chine risquent également de peser sur une chaîne d’approvisionnement mondiale déjà tendue.

Les commerçants en Côte d’Ivoire importent beaucoup de la Chine. Surtout en fin d’année, des produits pour satisfaire la forte demande, pourraient connaître un retard de livraison si la situation perdure.

La Côte d’Ivoire également commerce avec le Maroc. Un impact prolongé sur la fourniture d’électricité pourrait aussi aggraver les retards de livraison au niveau des marchands.

L’arriéré d’expédition pourrait prendre des mois à se résorber et entraîner des pénuries pendant la saison des achats de fin d’année. Cela laisse peu de place à d’autres problèmes, comme les pénuries d’électricité.

Les centrales électriques hésitent à produire beaucoup d’électricité lorsque le charbon qu’elles brûlent est cher : Pékin contrôle le coût de l’électricité et les producteurs ne peuvent pas simplement augmenter leurs prix.

Il s’agit de la pire pénurie d’énergie en Chine depuis 2011, lorsque les sécheresses et la flambée des prix du charbon ont forcé 17 provinces ou régions à réduire leur consommation d’électricité.

Covid-19: examen de la réouverture de la frontière Côte d’Ivoire-Burkina

La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso échangent sur la réouverture de leur frontière terrestre dans un contexte marqué par la crise sanitaire de Covid-19 et de la menace terroriste.

Ces discussions ont lieu dans le cadre de la 9e Conférence au Sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, qui se  tient dans la capitale économique ivoirienne du 24 au 27 juillet 2021.

Après les travaux des experts des deux pays, du 24 au 25 juillet, s’est tenue le lundi 26 juillet 2021 une session des ministres des Affaires étrangères pour la validation des rapports des experts sur les différentes thématiques à l’ordre du jour. 

Interrogé en marge de cette réunion, M. Nombré Abasse, le directeur de la législation et de la  coopération judiciaire au ministère burkinabè de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, a indiqué que les parties ont évoqué la question des frontières. 

Au sein de la Commission en chargée des frontières « nous avons recommandé aux autorités politiques qu’il était important que les frontières soient ouvertes dans le stricte respect des conditions de sécurité et de santé », a dit M. Nombré Abasse. 

Il a ajouté que « ce sont les politiques qui vont décider en temps opportun de la réouverture » des frontières entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Ces derniers mois, des attaques terroristes ont été menées dans l’extrême nord ivoirien. 

L’ordre du jour de ce 9e TAC comprend « l’annexion de 13 localités de Doropo et Téhini (nord-est ivoirien) ». Selon M. Nombré « c’est un point qui a été proposé par la partie ivoirienne et qui a été accepté par la partie burkinabè ». 

« Il s’agit de travailler à faire en sorte que les populations puissent effectivement circuler librement de part et d’autre en évitant toute les tracasseries qui sont vécues par les populations », a poursuivi M. Nombré.

La ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora de Côte d’Ivoire, Mme Kandia Camara, a soutenu que les politiques communautaires doivent prendre en compte les enjeux de la sécurisation des deux pays. 

Mme Kandia Camara a fait savoir qu’une rencontre entre les deux chefs d’Etat est prévue à une date ultérieure pour adresser les différentes questions soulevées par les gouvernements ivoirien et burkinabè. 

« Quand on parle de communauté de destin, on parle forcément de défis communs. Et aujourd’hui, ces défis sont avant tout la sécurité à notre frontière commune, l’approvisionnement à moindre coût de nos marchés, la pandémie de Covid-19 », a  dit le chef de la diplomatie burkinabé, Alpha Barry. 

Concernant l’annexion de 13 localités de Doropo et Téhini, « c’est une question qui dépasse en réalité les compétences des experts et qui a été reversée aux politiques de sorte à ce qu’un point de vue diplomatique de cette question soit traitée de la meilleure manière pour aboutir à une solution consensuelle », a relevé M. Nombré Abasse.  

Les travaux des ministres des Affaires étrangères de la 9e Conférence au Sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, visent à préparer un Conseil conjoint de gouvernement des deux pays, mardi à Abidjan.  

Les ministres en charge des Affaires étrangères et de l’intégration africaine de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont en outre examiné la question du Mont Péko (ouest ivoirien) et des ex-évacués; l’orpaillage illégal et la question de la traite et du travail des enfants ».

Le Conseil conjoint de gouvernement qui se tiendra mardi, sera ponctué des allocutions des chefs de gouvernement du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, pays hôte. Pour cette édition du TAC, il n’est pas prévu de Conseil des ministres. 

La 8e Conférence au Sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) s’est tenue fin juillet 2019 à Ouagadougou. Au cours de ce Sommet, les deux États ont évalué leurs relations de coopération.

Covid-19 : La vaccination des femmes enceintes autorisée au Maroc

Les femmes enceintes ayant bouclé leur troisième mois de grossesse pourront se faire vacciner, selon le Comité scientifique et technique marocain chargé de la vaccination anti-Covid-19.Lors d’une réunion extraordinaire tenue par le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb avec les membres dudit Comité, l’accent a mis sur certains changements à apporter à la stratégie nationale de vaccination.

Selon des sources au sein du Comité, la discussion a porté sur certaines catégories interdites de vaccination au Maroc, spécifiquement les femmes enceintes et allaitantes, rapporte la presse locale.

Le ministère envisage ainsi d’intégrer cette frange dans la liste des éligibles à la vaccination contre le virus après avoir constaté une hausse notable des contaminations parmi les femmes enceintes, dont plusieurs cas graves.

Cette nouvelle mesure s’inscrit dans le cadre de la volonté du Maroc d’accélérer le rythme de vaccination au niveau national en élargissant la base des bénéficiaires et en assurant des quantités suffisantes de vaccins de sources diversifiées.

Le Maroc se prépare d’ailleurs à recevoir ce mardi un million de dose du vaccin chinois Sinopharm qui viendra ainsi s’ajouter à celles du vaccin Janssen de Johnson & Johnson déjà réceptionnés.

Maroc : Le système de santé toujours résilient face à la rechute épidémiologique actuelle (responsable)

Le système national de santé est toujours résilient face à la rechute épidémiologique actuelle, a assuré le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, Mouad Mrabet, soulignant que les récentes mesures préventives annoncées par le gouvernement pour lutter contre la pandémie porteront leurs fruits dans deux semaines.Le responsable sanitaire a estimé que le gouvernement sera appelé de prendre des mesures plus strictes si la situation continue de s’aggraver en raison du non-respect de la part des citoyennes et citoyens des mesures de prévention, notant que le Maroc fait face à une nouvelle vague de propagation du virus, qui en est à sa cinquième semaine.

Il a averti que la propagation rapide du virus risque de compromettre tous les progrès réalisés par le Maroc en matière de lutte contre la pandémie, expliquant que le nombre quotidien des cas s’élève désormais à « 4.000 avec plus de 100 nouveaux cas par jour en réanimation et les services de soins intensifs, alors que le nombre de décès atteint 20 cas quotidiennement ».

Parmi les indicateurs importants de cette rechute figure la recrudescence des cas critiques, notamment à Casablanca et Marrakech, a-t-il relevé, appelant à ce titre les citoyens à poursuivre leur plein engagement et le strict respect de toutes les mesures de prévention annoncées, y compris la distanciation physique, les règles générales d’hygiène et le port correct du masque sanitaire.

S’agissant de la campagne de vaccination, M. Mrabet a affirmé qu’elle se poursuit à un rythme régulier, notamment après la décision du ministère de la Santé de maintenir les centres de vaccination ouverts jusqu’à 20H, 7j/7, appelant les citoyens à respecter les dates de la vaccination et de ne pas tenir compte des fausses informations véhiculées dans les réseaux sociaux et visant à remettre en cause l’efficacité des vaccins.

Il a ensuite expliqué que les mesures barrières sont un ensemble de dispositions individuelles ou collectives qui freinent la propagation du virus et qui se manifestent par le port correct du masque sanitaire, le lavage des mains avec de l’eau et du savon, l’utilisation des désinfectants à base d’alcool et l’observation de la distanciation physique.

Tunisie : Kaïs Saïed s’accapare tous les pouvoirs

Le président tunisien Kaïs Saïed, s’appuyant sur l’article 80 de la Constitution, a limogé dimanche son Premier ministre et suspendu le Parlement.Ces mesures sont la conséquence de la crise politique entre le président tunisien et Ennahdha, principal parti majoritaire au parlement.

Face au « danger imminent », le candidat indépendant, élu à la dernière présidentielle d’octobre 2019, a usé de l’article 80 de la Constitution pour prendre le contrôle des institutions du pays.

Le Parti islamiste Ennahdha dans un communiqué publié sur Facebook a condamné un « coup d’Etat contre la révolution et la Constitution » de Kaïs Saïed.

Des accusations réfutées par le président tunisien entouré par l’armée et la police. « Ce n’est ni une suspension de la Constitution ni une sortie de la légitimité constitutionnelle, nous travaillons dans le cadre de la loi », dit-il.

Cette crise politique vient s’ajouter aux effets dévastateurs de la pandémie du coronavirus, qui frappent le pays depuis l’annonce de la quatrième vague.

La Tunisie est le pays africain le plus touché par le variant Delta avec 550.000 cas de contaminations et plus de 18.000 décès. Le pays peine à prendre en charge ses malades et doit faire face à une inquiétante pénurie d’oxygène et de respirateurs.

Face à la gravité de la situation dans les hôpitaux tunisiens, un élan de solidarité s’est vite constitué au plan international pour sauver le pays. L’Organisation mondiale de la santé (Oms) juge la situation sanitaire de la Tunisie « préoccupante » avec 8000 à 9500 nouvelles contaminations et plus d’une centaine de décès chaque jour.

De quoi pousser Kaïs Saïed a annoncer d’autres « mesures exceptionnelles » pour sauver le pays de la « catastrophe ».