Mali : la Minusma visée par une voiture piégée

L’attaque d’une base opérationnelle temporaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) est survenue ce vendredi matin.Sur son compte Twitter, la Minusma informe que quinze Casques bleus sont blessés dans cette attaque. Ces derniers, a-t-elle précisé, sont en train d’être évacués pour recevoir des soins. L’assaut s’est produit au Nord du Mali « près du village d’Ichagara »  dans la commune de Tarkint située à Gao.

La Minusma « condamne fermement » cette attaque et souhaite « un prompt et complet rétablissement » aux blessés. Spécialiste des mouvements jihadistes, Wassim Nasr désigne « un kamikaze » comme l’auteur de cet acte de violence, non sans préciser qu’il y a « plusieurs blessés parmi les militaires allemands ».

Il y a quelques jours seulement, ce mode opératoire a été utilisé, à Gossi dans le Centre du Mali, contre la force Barkhane faisant, là aussi, plusieurs blessés. Les jihadistes multiplient les actions alors que la France se prépare à un désengagement progressif au Sahel.

En effet, le 10 juin dernier, le président Emmanuel Macron a annoncé la « fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure » et la « transformation profonde » de la présence militaire française dans cette zone désertique.

A terme, les 5100 militaires tricolores devraient progressivement passer le témoin aux armées locales et au groupement de forces spéciales européennes dénommé Takuba.

Les 100 Young Leaders de la French-African Foundation dévoilés le 30 juin

La French-African Foundation révélera le 30 juin 2021, en direct sur ses réseaux sociaux, la composition de la promotion 2021 de son programme phare Young Leaders, annonce une note transmise à APA, vendredi.

Les « 100 réponses » des experts, révélant les lauréats, constituent un temps fort de cette nouvelle édition qui intervient au terme d’une sélection marquée par un grand nombre de candidatures et la diversité des profils. 

Ces 100 lauréats distingués parmi près de 3 000 jeunes africains et français pour la qualité de leur projet et leur engagement s’apprêtent à s’investir pour co-construire le monde de demain.

Porté par un important dispositif de communication en ligne et dans les médias entre le 17 février et le 5 avril, le résultat de l’appel à candidatures du Programme Young Leaders de la French-African Foundation a dépassé les attentes avec des effectifs qui ont été triplés par rapport à la précédente édition. 

A titre de comparaison, l’appel à candidatures version 2019 – l’édition 2020 du programme Young Leaders ayant été annulée pour cause de Covid – avait suscité 2 000 candidatures.

Émanant de 53 pays différents, le trio de tête du nombre de candidats fut la France (13,3%), le Nigeria (12,2%) et le Cameroun (8,2%), suivis par la République Démocratique du Congo, le Kenya et la Côte d’Ivoire, ayant fourni respectivement 5,1%, 4,3% et 4% du contingent des candidats. 

Si la cible francophone a été la plus réactive (61,7% des candidatures), les candidatures anglophones représentent tout de même 33,6% de l’ensemble. La tranche des 31-35 ans constitue elle 37,7% des candidatures, et les secteurs associatif, éducatif, gouvernemental et agricole arrivent en tête. 

Le profil de la promotion 2021, qui respecte strictement la parité et reflète l’ensemble des secteurs, régions et pays d’Afrique, sera dévoilé le 30 juin au cours d’une soirée privée.

Le « 100 answers Reveal » réunira une centaine de personnalités, parmi lesquelles les membres du comité de sélection, des personnalités politiques et économiques ainsi que les partenaires de la French-African Foundation tels que l’Agence Française de Développement, Meridiam et le Groupe Duval.  

L’événement sera disponible en direct à partir de 19h (GTM+2) sur les réseaux sociaux de la Fondation. La révélation qui marque le coup d’envoi du programme Young Leaders placé sous le haut patronage du président de la République française, Emmanuel Macron, et du président de la République du Sénégal, Macky Sall, ouvrira la voie aux sessions de réflexion et ateliers sur le thème de la résilience. 

L’ensemble de la promotion participera au séminaire de 5 jours et au nouveau Sommet Afrique-France, en octobre en France, puis au Sénégal en fin d’année. Ces sessions permettront aux lauréats de bénéficier d’opportunités uniques de mentorat, de formation et de networking avec des dirigeants des secteurs public et privé.

« Le nombre de candidatures reçues, la qualité et la diversité des profils et le nombre de pays représentés attestent de la notoriété croissante de notre programme en France et à travers l’Afrique. Cela nous conforte dans notre contribution à l’émergence d’une relève française et africaine créative, ambitieuse et désireuse de travailler ensemble », a déclaré Alexandre Coster, co-fondateur et co-président de la French-African Foundation. 

« Cette nouvelle cohorte de talents franco-africains confirme, à son échelle, la vivacité qui existe sur les deux territoires, en France, en Europe et en Afrique. Nous nous réjouissons de proposer à ces 100 personnalités prometteuses cette plateforme d’expression qu’est le programme Young Leaders », a dit Khaled Igué, co-fondateur et co-président de la Fondation. 

Créée en février 2019, la French-African Foundation a pour mission d’identifier, de rassembler et de valoriser les talents les plus prometteurs sur la scène économique, politique, universitaire, sociale et culturelle franco-africaine, et de soutenir le potentiel de leadership et de management de cette nouvelle génération, notamment à travers son programme phare Young Leaders. 

Ce dernier offre la possibilité à ses lauréats de participer à deux séminaires, en France et en Afrique, pour développer leur leadership, échanger avec des hauts dirigeants du secteur public et du secteur privé, et proposer, ensemble une réflexion sur des thématiques-clés. 

Elimination discrimination raciale: l’Ivoirien Sidiki Bakari Diaby élu au CERD à New-York

L’Ivoirien Sidiki Bakari Diaby a été élu jeudi comme membre du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), au Palais des nations à New-York.

M. Diaby a été élu comme premier membre sur 12 candidats au CERD, devant les États-Unis, à la 29e réunion des Etats parties à la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination.

Cet organisme est le premier organe conventionnel de protection des droits de l’Homme des nations unies. L’Ivoirien Sidiki Bakri Diaby a été élu pour un deuxième mandat consécutif.

 Tout premier Ivoirien à siéger dans les neuf principaux organes conventionnel des Nations unies, l’Ivoirien Sidiki Bakari Diaby intervient en sa qualité d’expert auprès du Haut-commissariat aux droits de l’Homme.

L’expert ivoirien a pris part à l’examen de soixante-sept Etats partis. Il a été le rapporteur pays de la Principauté de Andorre, des Royaume du Cambodge et de la Belgique.

Le projet de modification du Code pénal tient en haleine la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’examen sous haute tension de ce texte par l’Assemblée nationale.Le Soleil annonce que les députés se réunissent en séance plénière, aujourd’hui à 10 heures, pour étudier « le projet n°10/21 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal ».

Selon l’exposé des motifs, rapporte le quotidien national, « cette réforme vise à définir une nouvelle politique de recouvrement des avoirs criminels. Elle porte également sur le financement du terrorisme, la piraterie maritime… ».

Outre le Code pénal, la représentation nationale se penchera sur le Code de procédure pénale. WalfQuotidien signale que « l’Etat traque les nouveaux terroristes » avec la refonte des textes portant sur « le droit de manifester et la régulation des réseaux sociaux ».

Pour L’AS, « l’Etat corse les peines ». Dans ce journal, Seydou Guèye, le porte-parole de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir), se veut rassurant en jurant que ces modifications n’ont rien à voir avec « la liberté de manifestation ou de rassemblement ».

Mais l’opposition n’y croit pas du tout. Au contraire, elle pointe du doigt « un projet liberticide » qui la pousse, selon Le Quotidien, « à manifester ».  Face à la presse hier jeudi, relate ce journal, les opposants ont particulièrement dénoncé l’article 279-1 du Code pénal assimilant plusieurs actes au terrorisme.

C’est déjà le « branle-bas de combat » pour l’opposition ayant multiplié « les rencontres et déclarations jusque tard dans la nuit » du jeudi au vendredi, fait savoir Vox Populi. Dans les colonnes de ce journal, Cheikh Abdou Mbacké, 2e vice-président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, soutient que « toutes ces manœuvres visent Ousmane Sonko ».

L’Observateur, de son côté, indique que le mot d’ordre du Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D, opposition) est de « résister à tout prix ». Dans ce quotidien, Aliou Sané, Coordonnateur du mouvement citoyen, Y en a marre, tire à boulets rouges sur les tenants du pouvoir : « Ce projet de loi est dangereux pour notre démocratie et tous les Sénégalais qui se posent en contre-pouvoir mais surtout un danger pour nos vies. L’heure est grave. La dictature est là, il faut faire face ».

Sud Quotidien cite Ousmane Sonko, le chef de file des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) pour qui, « le président Macky Sall cherche à installer la peur dans l’esprit de (ses concitoyens) pour se baliser le chemin d’un troisième mandat ».

Dans sa réplique, publiée par le même journal, Aymérou Gningue, le président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle, Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof), déclare : « C’est bien triste tout ça. Ils sont encore dans la désinformation systématique ». Tout porte à croire, d’après Libération, qu’on se dirige « vers un vendredi de confrontation ».

Sur un tout autre sujet, Stades signale que le chef de l’Etat, Macky Sall, « a décidé de tenir une réunion (sur l’état des infrastructures sportives) au moment où la Confédération africaine de football (Caf) met la pression sur les associations » n’ayant toujours pas de stades répondant aux normes internationales.

Candidat à la présidence de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), Mady Touré, le fondateur de l’Académie Génération Foot, a présenté, dans Record, un « programme (dans lequel il) réserve une place prépondérante » aux installations sportives.

Politique, santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les relations Maroc-Libye, la gestion de l’épidémie de coronavirus et les enjeux de la sensibilisation sur la nutrition maternelle et infantile et la taxe carbone sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus vendredi.+L’Economiste+ cite une déclaration du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui a affirmé, jeudi, que le Maroc, se tiendra toujours aux côtés des institutions libyennes légitimes et soutiendra les efforts internationaux visant à résoudre la crise que traverse ce pays du Maghreb, dans le cadre de ce qui a été convenu entre les différentes parties libyennes notamment la tenue des élections à leur date prévue.

« Le Maroc considère que l’organisation des élections doit être l’objectif principal de la prochaine étape en Libye », a souligné Bourita dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, mettant l’accent sur la nécessité de l’adhésion de toutes les institutions libyennes aux préparatifs de ces échéances pour qu’elles puissent se dérouler dans les meilleures conditions.

La même publication, qui revient sur la gestion de l’épidémie de coronavirus, écrit que les développements de cette pandémie survenus dans les différentes pays du monde « nous mettent en demeure d’être vigilants » et de « ne pas commettre d’impair » à l’occasion des rassemblements qui s’annoncent pour les fêtes de l’Aïd Al Adha.
Selon le journal, le gouvernement se trouve aujourd’hui dans une posture « inconfortable »: ne rien faire au risque d’être accusé de sous-estimer la situation, ou agir, c’est à dire « serrer la vis du confinement” avec ce que cela peut induire comme engagement de la responsabilité sur de nouvelles factures économique et sociale.Il préconise en conséquence de « placer le curseur sur un juste milieu qui ne pénaliserait ni une alternative ni une autre », et de faire « des efforts d’auto-discipline » qui permettraient d’éviter des « solutions radicales ».

+Le Matin+, qui aborde les enjeux de la sensibilisation sur la nutrition maternelle et infantile, dont des journées seront organisées par le ministère de la santé durant un mois jusqu’au 24 juillet, écrit que cette campagne, organisée en partenariat avec l’INDH et l’Unicef, « permettra de renforcer les connaissances des femmes enceintes ou allaitantes, de leurs familles et des communautés sur les avantages de l’adoption de ces pratiques favorables à la bonne santé et nutrition de la mère et de l’enfant ».Cette campagne s’inscrit d’une part, dans le cadre du Programme national de nutrition, qui vise à améliorer l’état de santé de chaque individu à travers une bonne nutrition et d’autre part, dans le contexte de la célébration du mois de la parentalité positive instituée au mois de juin de chaque année, explique l’auteur de l’article.

+Libération+ relève que le Maroc risque de perdre 80 milliards de DH sur ses exportations de voitures vers le marché européen à l’horizon 2023, a indiqué dernièrement le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique devant la commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants. Et pour cause : la taxe carbone que l’UE compte instaurer sur les produits fabriqués via des énergies fossiles. Pourquoi le ministre s’alarme-t-il alors que la prochaine taxe vise en priorité les produits importés « de pays moins regardants sur leurs émissions de gaz à effet de serre » ? , s’interroge le quotidien.

Ce qui n’est pas le cas du Maroc qui vient d’être classé au quatrième rang mondial en termes de performance climatique, derrière la Suède, la Grande-Bretagne et le Danemark, selon le rapport de l’Indice de performance climatique de 2021, rappelle-t-il. 

Le Maroc a reçu également une note élevée pour sa politique climatique internationale. En effet, le fort engagement du Maroc dans le cadre de l’Accord de Paris et sa participation active aux alliances climatiques mondiales lui confèrent un rôle de leadership en matière d’énergie et de durabilité sur le continent africain, se félicite le journal.

Côte d’Ivoire: les citoyens sensibilisés sur les comportements aux passages à niveau

La Société ivoirienne de gestion du patrimoine ferroviaire (Sipf, publique) a sensibilisé jeudi à Abidjan les citoyens sur les comportements à adopter aux passages à niveau, qui est le croisement de la route et du rail.Cette sensibilisation de masse a eu lieu à l’occasion de la 13e Journée internationale de prise de conscience des dangers aux passages à niveau autour du thème « La distraction peut-être fatale aux passages à niveau ». 

« Il y a beaucoup d’accidents » sur les passages à niveau, a indiqué M. Fofana Youssouf, chef du service de gestion du patrimoine et des immobilisations au chemin de fer à la SIPF, ce qui justifie cette action de sensibilisation au croisement route-rail.  

Au cours de cette journée, il a été rappelé aux populations qu’au coup de sifflet du train à un passage à niveau, l’on doit marquer un arrêt, de même à la vue d’une barrière, ou lorsqu’un train arrive.

 Sur des brochures distribuées aux passants, la SIPF exhorte les usagers à éviter d’écouter la musique ou la radio à l’approche d’un passage à niveau, à ralentir, à s’arrêter et à descendre les vitres aux passages à niveau.  

« Des mariés qui ont refusé de s’arrêter au passage à niveau vers l’Oser (Sud Abidjan), ont vu leur voiture s’éteindre en s’engageant sur le rail, alors que le train avait sifflé. Ils ont été obligés de sortir de la voiture et fuir pour éviter de se faire écraser par le train qui a finalement broyé le véhicule », a rapporté M. Fofana, une situation survenue il y a quelques mois. 

Née des cendres de la Régie Abidjan Niger (RAN), la SIPF assure le suivi, le contrôle, la préservation du domaine public et des infrastructures ferroviaires et participe à toute action tendant à leur développement.  

Chaque année, l’Union internationale du chemin de fer organise dans le mois de juin une journée dédiée à la sensibilisation sur les dangers au passage à niveau. En Côte d’Ivoire, la SIPF organise à cette période des actions de sensibilisation de masse. 

Côte d’Ivoire: 10 chaînes TV se partagent un marché publicitaire de plus de 10 milliards Fcfa

Dix chaînes de télévision, y compris le Groupe RTI (RTI1, RTI2, La 3, publiques), se partagent, en Côte d’Ivoire, un marché publicitaire entre 10 et 13 milliards de Fcfa.

Pour assurer la pérennité du secteur, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA, régulateur) a organisé jeudi à Abidjan une table ronde autour du thème « La viabilité économique des opérateurs de la TNT en Côte d’Ivoire: défis et stratégies ».  

Cette réunion, la première regroupant en un même lieu les acteurs de la Télévision numérique terrestre (TNT) en Côte d’Ivoire, a permis d’aborder les questions cruciales de la viabilité économique des opérateurs de la TNT.

M. Fabrice Sawegnon, PDG de Life TV, a fait observer que pour les chaînes de télévisions privées le principal modèle économique est la publicité, « et ce marché aujourd’hui est bien à la traîne par rapport à ce qu’ on aurait pu imaginer ». 

« On est aujourd’hui sur un marché (publicitaire estimé) entre 10 et 13 milliards Fcfa, qui est largement en dessous des prévisions qui étaient au moins au double », a-t-il dit, ajoutant que « ce petit marché de 10 milliards est exploité par plus de 10 chaînes ». 

« On a investi 12 milliards Fcfa et on a un marché publicitaire de 10 milliards Fcfa partagé par dix chaînes de télévision », proposant une exonération des coûts de diffusion sur les trois premières années d’exploitation. 

En réalité, soulignera-t-il, « il y a que six chaînes TNT qui ont reçu effectivement le droit d’émettre en TNT (…) on se rend compte qu’ il y a des chaînes qui ne paient aucune forme de redevance ou de coûts supportés par les opérateurs de la TNT ».  

Il a soutenu que « la redevance télé doit être partagée équitablement, ce n’est pas une redevance RTI,  c’est une redevance télévisuelle, alors cet argent doit aider à financer l’ensemble du secteur, à défaut on peut trouver d’autres formules » tel un retrait de la RTI sur des zones de grandes écoutes comme c’est fait en France. 

« La RTI, sa redevance, c’est quasiment 10 milliards Fcfa aujourd’hui, il est important de savoir que c’est un montant très important qui doit aider l’ensemble du secteur », a-t-il suggéré, souhaitant « une régulation plus équitable » au niveau de la publicité.  

Pour lui, les chaînes qui ne subissent pas les mêmes contraintes que les opérateurs privés de la TNT en termes d’investissement et de cahier de charges, de redevance, de charges locales, « puissent partager le même gâteau avec des chaînes » qui ont ces charges.

Le directeur général de NCI (Nouvelle chaîne ivoirienne), Ange Fabien Guéi, a appelé à une baisse de la redevance payée à la HACA et à la Société ivoirienne de télédiffusion (IDT), chargée du déploiement de la Télévision nationale terrestre (TNT).

M. Guéi a relevé que NCI a fait un investissement entre 10 et 12 milliards Fcfa, faisant remarquer que la chaîne de télévision assure 3 à 4 milliards Fcfa de charges mensuelles pour un marché publicitaire d’à peu près 12 milliards Fcfa. 

Il a demandé à l’IDT d’accélérer l’implantation de la TNT dans tout le pays afin qu’ il y ait un taux de pénétration important dans les foyers. Il a aussi souhaité une « mesure d’audience dans laquelle tous les opérateurs se reconnaîtront ». 

Quant à Jean-Philippe Kaboré, PDG de Optimum Media, éditeur de la chaîne télé 7 Info dont le lancement est prévu le 15 septembre 2021, a plaidé pour une réduction de la redevance de 250 millions Fcfa payée au lancement d’une chaîne Tv en Côte d’Ivoire.

M. Damiano Malchiodi, directeur général de A+Ivoire, a estimé que la licence est « trop élevée », invitant les autorités à adopter « un cadre réglementaire plus fort » pour que les opérateurs profitent de la manne publicitaire. 

Le président de la HACA, Me René Bourgoin, a mentionné que des opérateurs ont été autorisés, certes, depuis 2016, mais c’est seulement en 2019 pour certains, 2020 pour d’autres que ces opérateurs ont véritablement commencé leur exploitation. 

Concernant la redevance RTI collectée auprès du contribuable, Me Bourgoin a laissé entendre que « c’est au coeur des débats pour nombre d’opérateurs qui souhaitent qu’elle soit répartie entre eux, la RTI 50% et les 50% restant entre tous les autres opérateurs ». 

« Le tout est de savoir si cela peut-être accepté, si cela est faisable. Nous ne sommes pas une instance qui va prendre aujourd’hui des décisions, nous en discutons en ensuite nous verrons les propositions qui nous semblent utiles de faire au gouvernement », a-t-il poursuivi.  

Le financement des contenus est le nerf de la guerre pour avoir de l’audience chez les opérateurs de la TNT. En plus de cette charge, ils font face au transport du signal, aux impôts et aux charges salariales. Dans ce contexte de Covid-19, ils ont besoin d’un accompagnement de l’Etat. 

L’ONUCT pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique inaugure son siège à Rabat

Le siège du Bureau Programme des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique a été inauguré, jeudi à Rabat, par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avec la participation, par visioconférence, du Secrétaire général adjoint du Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (ONUCT), Vladimir Voronkov.Cette cérémonie s’est déroulée en présence des départements nationaux impliqués ainsi que du corps diplomatique accrédité à Rabat. Elle a été retransmise depuis New York pour permettre aux participants à la 2ème semaine internationale de lutte contre le terrorisme d’y prendre part et de suivre ses travaux. 

Le nouveau Bureau Programme œuvrera à élaborer et à mettre en œuvre des programmes accrédités visant principalement le renforcement de capacités et le développement de compétences dans le domaine de la lutte antiterroriste, notamment en matière de sécurité, d’enquêtes et de poursuites, de gestion des prisons et des frontières, de désengagement, de réhabilitation et de réinsertion.

Il s’appuiera sur la mutualisation de l’expertise du Maroc et de l’ONUCT afin de dispenser des formations de qualité au profit des Etats africains, selon une approche collaborative et solidaire reflétant un esprit de responsabilité collective.

Le choix du Maroc en tant que partenaire pour l’établissement de ce Bureau Programme est une preuve supplémentaire de la confiance et de l’estime dont jouit la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Ce projet permet également de consolider l’engagement continu et les valeurs de partage adoptés par le Maroc et la place privilégiée des questions africaines dans les initiatives diplomatiques du Royaume.

Pour rappel, l’ONUCT a été créé en juin 2017 afin d’appuyer les efforts des différentes institutions onusiennes dans leurs missions visant à accompagner les États membres dans la mise en œuvre de la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme des Nations Unies.

Félix Bikpo décroche le Prix Lifetime Achievement des African Banker Awards

L’Ivoirien Félix Bikpo, président du Conseil d’administration de African Guarantee Fund (AGF) a décroché, mercredi, le Prix Lifetime Achievement 2021 des African Banker Awards, organisés par le magazine African Banker.

Ce prix récompense la carrière et le travail remarquable que M. Felix Bikpo a accompli dans les secteurs bancaire et financier, pendant près de 30 ans, particulièrement durant ses dernières fonctions de Directeur général du groupe AGF, au cours desquelles il a contribué énormément au financement des Petites et moyennes entreprises (PMEs), en facilitant leurs accès aux garanties.

«Félix Bikpo a été un pionnier, défiant le statu quo et aidant le secteur bancaire à évoluer, à se moderniser et à répondre aux besoins les plus urgents du continent. Son travail au Fonds de Garantie des Investissements Privés en Afrique de l’Ouest (Fonds GARI) puis à African Guarantee Fund (AGF) a fourni une nouvelle vision et un nouveau cadre pour soutenir l’économie réelle sur le continent. », a affirmé M. Omar Ben Yedder, promoteur des African Banker Awards.

« Je suis énormément fier de la croissance qu’a eu AGF au fil des années, sous le leadership d’un grand visionnaire et fier panafricaniste tel que Félix Bikpo, matérialisée désormais par une filiale à part entière au Togo, pour superviser notre portefeuille ouest-africain » a renchéri M. Jules Ngankam, Directeur général de AGF.

« Son leadership au cours de son mandat de Directeur général a eu un impact positif sur la croissance du secteur des PME en Afrique », a poursuivi M. Ngankam, soulignant que lors de « son passage de Directeur général à président du Conseil d’administration, AGF avait signé des accords de garantie avec des institutions financières dans 40 pays grâce auxquels nous avons débloqué plus de 2 milliards de dollars de financement pour les PMEs».

Événement phare de l’année pour les banques africaines, les African Banker Awards ont lieu chaque année lors des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) qui se tiennent cette année au Ghana.

Cet événement de distinction réunit les leaders africains et internationaux pour distinguer les banquiers et les financiers qui réussissent, créent des opportunités économiques pour les africains et inspirent les nouvelles générations de banquiers qui contribuent à façonner l’avenir du continent.

African Guarantee Fund est une institution financière non bancaire dont l’objectif est de promouvoir le développement économique, d’accroître les créations d’emplois et de réduire la pauvreté en Afrique en fournissant aux institutions financières des solutions de garantie et un appui au renforcement des capacités, spécifiquement destinés à soutenir les PMEs en Afrique.

African Guarantee Fund a été créé par le gouvernement du Danemark par le biais de l’Agence Danoise de Développement International (DANIDA), le gouvernement espagnol par le biais de l’Agence Espagnole de Coopération et de Développement International (AECID) et la Banque Africaine de Développement (BAD).

Les autres actionnaires sont l’Agence Française de Développement (AFD), le Fonds Nordique de Développement (NDF), le Fonds d’Investissement pour les Pays en Développement (IFU) et la KfW Development Bank. AGF est noté AA- par l’agence de notation Fitch Ratings.

Le Sénégal lance un projet économique sur les déchets solides

Le Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides du Sénégal (PROMOGED) a été lancé, ce jeudi 24 juin, par le président Macky Sall, à Malika (banlieue dakaroise).Doté d’un budget de plus de 206 milliards f cfa, le PROMOGED cible spécifiquement les Pôles de Dakar et Thiès (ouest), le Pôle nord (Matam et Saint-Louis) et le Pôle sud (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda).

Mais pour le chef de l’Etat, ce « programme emblématique du Sénégal zéro déchet pour un cadre de vie décent, n’est pas conçu pour les seules zones urbaines, mais pour l’ensemble du territoire, conformément à notre souci de justice sociale et d’équité territoriale : le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous ! »

« Le projet, a dit Macky Sall, aboutira à la création de sept centres d’enfouissement techniques, de points de regroupement normalisés, et de centres de tri et de transfert de déchets solides. Le projet contribuera également à la fermeture ou la réhabilitation de quelques décharges au Sénégal ».

Il a indiqué que le PROMOGED permettra de renforcer la gouvernance de la gestion des déchets solides au Sénégal et d’améliorer ses services dans les villes bénéficiaires.

De son côté, Mass Thiam, Coordonnateur de l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG), a expliqué que parmi les composantes dudit projet, il y a le renforcement de la gouvernance sectorielle et de la capacité institutionnelle, et l’amélioration des infrastructures et services de gestion des déchets solides.

M. Thiam a ajouté que le Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides du Sénégal (PROMOGED) est réalisé au bénéfice de 138 communes, pour une population totale de 6.823.025 personnes soit 758.114 ménages. Il va générer 3000 emplois au profit notamment des jeunes et des femmes.

Parlant au nom des partenaires financiers, Nathan Bélète, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, s’est félicité du fait que le PROMOGED va aussi améliorer la mobilisation du secteur privé dans le secteur des déchets solides pour une qualité des services et, surtout, pour y créer des emplois verts, décents et durables pour la jeunesse sénégalaise.

« Le PROMOGED permettra ainsi d’augmenter notablement le volume des déchets solides recyclés à travers des infrastructures répondant aux normes internationales et de réduire, de façon significative le volume important de déchets jetés dans les rues ou déversés dans la mer », a poursuivi M. Bélète.