Gbagbo de retour en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021

Assoa Adou, secrétaire général d’une frange du Front populaire ivoirien (FPI), a annoncé lundi à Abidjan le retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo pour le 17 juin 2021, à l’occasion d’une cérémonie de célébration du 76e anniversaire de l’ex-président.

« A toute la Nation ivoirienne, à tous les Africains, aux démocrates Européens, Américains, à tous ceux qui nous ont soutenu, sa date d’arrivée en Côte d’Ivoire est le 17 juin 2021 », a déclaré M. Assoa Adou.

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara avait rassuré que M. Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011, pouvait rentrer dans son pays.

L’acquittement définitif de M. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé a été prononcé par la Chambre d’appel de la CPI, le 31 mars 2021. Leur retour au pays devrait marquer un pas vers la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire.  

Maroc : lancement d’une campagne de sensibilisation aux méfaits du tabagisme

A l’instar des autres pays, le Maroc célèbre la Journée mondiale Sans Tabac, placée cette année sous le thème « s’engager à arrêter de fumer pendant la Covid-19 », et ce en totale synergie avec la large campagne mondiale lancée par l’OMS depuis le 8 décembre 2020.A cette occasion, le ministère marocain de la Santé lance, du 31 mai au 30 juin 2021, une campagne nationale, dans le but de sensibiliser la population sur les dangers du tabagisme et les avantages du sevrage tabagique, en particulier pendant la pandémie de la COVID-19, indique lundi un communiqué du Département de la Santé.

Dans ce cadre également, le ministère fait de toutes ses structures de soins et ses structures administratives, des espaces sans tabac, et ce en vue de renforcer la lutte contre ce fléau.

A noter que l’arrêt du tabac est très bénéfique pour la santé même après l’apparition de pathologies qui lui sont liées. Ce bénéfice est d’autant plus grand que l’arrêt est plus précoce, insiste le ministère.

En effet, le tabagisme constitue un véritable problème de santé publique, c’est la principale cause de décès et de maladies évitables. La prévalence du tabagisme au Maroc est de 13.4% chez les adultes âgés de plus de 18 ans, dont 26.9% des hommes et 0,4% des femmes.

Chez les élèves âgés de 13 à 15 ans, la prévalence du tabagisme est de 6% et environ 35.6% de la population est exposée au tabagisme passif dans les lieux publics et professionnels.

Dans le monde, la consommation du tabac tue environ 8 millions de personnes par an dont environ 1,2 millions sont des individus exposés au tabagisme passif.

Mali : la France lie son engagement au respect de la transition

Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a soutenu ce lundi que la tenue d’une élection présidentielle, le 27 février 2022, est une « priorité absolue ».De fait, la France reconnaît le nouveau statut du colonel Assimi Goïta devenu président de la transition. Mais Paris « réitère sa ferme condamnation du coup d’Etat ayant abouti à la démission forcée de Bah N’Daw et de son Premier ministre, Moctar Ouane, le 26 mai dernier ».

Dans la déclaration de Jean-Yves Le Drian, elle dit prendre acte de « la suspension du Mali des institutions » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao). Les chefs d’Etat et de gouvernement de cette organisation régionale se sont réunis, lors d’un sommet extraordinaire, le 30 mai à Accra (Ghana).

A travers son ministre des Affaires étrangères, la France a indiqué que le prochain scrutin présidentiel doit avoir lieu « dans les conditions strictes » énoncées par la Cédéao et contenues dans le communiqué final sanctionnant la rencontre.

Pour l’atteinte de cet objectif, elle s’est engagée à appuyer « la mise en place par la Cédéao d’un mécanisme de suivi du respect de la période de transition ».

Le fond de la crise maroco-espagnole est une question d’arrière-pensées espagnoles hostiles au sujet du Sahara (MAE)

Le ministère marocain des Affaires étrangères considère que le fond de la crise entre Rabat et Madrid est une question d’arrière-pensées espagnoles hostiles au sujet du Sahara, cause sacrée de l’ensemble du peuple marocain.« La crise n’est pas liée au cas d’un homme (allusion au chef du polisario Brahim Ghali). Elle ne commence pas avec son arrivée pas plus qu’elle ne s’achève avec son départ.  C’est d’abord une histoire de confiance et de respect mutuel rompus entre le Maroc et l’Espagne.  C’est un test pour la fiabilité du partenariat entre le Maroc et l’Espagne », explique le ministère d’une déclaration publiée ce lundi.

Pour le ministère, la crise entre le Maroc et l’Espagne ne peut s’arrêter sans la comparution du chef du polisario, d’autant plus qu’elle ne peut pas non plus se résoudre avec sa seule audition par la Haute Cour Nationale espagnole, prévue le 1er juin.

Le Maroc, qui met l’Espagne devant ses responsabilités, assure que ses « attentes légitimes » se situent bien au-delà . « Elles commencent par une clarification, sans ambiguïté, par l’Espagne de ses choix, de ses décisions et de ses positions », souligne la Déclaration.

Pour le Maroc, le dénommé Ghali n’est qu’à l’image du « polisario ».  La manière avec laquelle il est rentré en Espagne – avec un faux passeport, sous une fausse identité algérienne et dans un avion présidentiel algérien – trahit l’essence même de cette milice séparatiste, pointe du doigt le ministère des Affaires étrangères.

« Au-delà du cas du dénommé Ghali, cette affaire a dévoilé les attitudes hostiles et les stratégies nuisibles de l’Espagne à l’égard de la question du Sahara Marocain.  Elle a révélé les connivences de notre voisin du Nord avec les adversaires du Royaume pour porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc », déplore le ministère.

Le Maroc peut-il à nouveau faire confiance à l’Espagne ? Comment savoir que l’Espagne ne complotera pas à nouveau avec les ennemis du Royaume ? Le Maroc peut-il réellement compter sur l’Espagne pour qu’elle n’agisse pas derrière son dos? Comment rétablir la confiance après une si grave erreur ?  Quelles sont les garanties de fiabilité dont le Maroc dispose à ce jour ? En fait, cela revient à poser la question fondamentale suivante : que veut l’Espagne réellement ? autant d’interrogations soulevées par le Département marocain des AE.

La Crise Maroc-Espagne pose la question de cohérence

« Cette crise pose, par ailleurs, une question de cohérence. L’on ne peut pas combattre le séparatisme chez soi et l’encourager chez son voisin :

C’est au nom de cette cohérence vis-à-vis de lui-même d’abord et de ses partenaires ensuite, que le Maroc n’a jamais instrumentalisé le séparatisme. Il ne l’a jamais encouragé comme une carte dans ses relations internationales, et notamment avec ses voisins.

A cet égard, la politique du Maroc envers l’Espagne a toujours été limpide. Lors de la crise catalane, le Maroc n’a pas choisi la neutralité ; il a été parmi les tout premiers à se ranger sans ambages, et de manière claire et forte, du côté de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de son voisin du Nord.

La question est légitime : qu’aurait été la réaction de l’Espagne si une figure du séparatisme espagnol avait été reçue au sein du Palais Royal Marocain ? Qu’aurait été la réaction de l’Espagne si cette figure avait était reçue publiquement et officiellement par son allié stratégique, son partenaire commercial important, et son plus proche voisin du Sud ? », lit-on dans la Déclaration.

Dans cette grave crise maroco-espagnole, le Maroc a toujours fait une distinction claire entre, d’un côté, la population espagnole et certains leaders politiques clairvoyants qui tiennent à l’amitié avec le Maroc et au bon voisinage, et de l’autre, certains milieux politiques, gouvernementaux, médiatiques et de la société civile qui cherchent à instrumentaliser le Sahara Marocain et à nuire aux intérêts du Maroc, rappelle le ministère.

RCA : incursion des rebelles de 3R à Makounzi Wali

Ils ont tiré en l’air durant plusieurs minutes pour intimider la population qui tente de se réfugier pour la plupart en brousse.

 

Les combattants rebelles du mouvement 3R, membres de la coalition  des patriotes pour le changement (CPC), ont fait leur incursion dans le village Makounzi Wali, situé à  vingt kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

Selon les déplacés du village Makounzi Wali qui continuent d’affluer à Bocaranga depuis cette nuit, les rebelles de 3R ont fait leur incursion  dans leur village cette nuit aux environs de 21 heures avant de quitter tôt ce matin vers 4 heures.

D’après eux,  dès l’entrée des assaillants, ils ont tiré en l’air durant plusieurs minutes, intimidant la population qui tente de se réfugier pour la plupart en brousse.

Le bilan provisoire fait état d’un jeune homme blessé sur sa jambe gauche.

Pendant ce temps, à Ndim,  les mêmes rebelles de 3R ont tué un jeune dont le cadavre vient d’arriver ce lundi à Bocaranga.

Rappelons qu’à Bozoum et à Ndim,  les rebelles de 3R ont encerclé les deux villes la semaine dernière avant d’attaquer les positions de l’armée nationale à l’entrée de Ndim, faisant un mort du côté de l’armée nationale, et la brigade de gendarmerie de Bozoum, faisant des blessés.

Le Maroc prend note de la comparution mardi devant la justice espagnole du chef du polisario (MAE)

La comparution mardi 1er juin du chef du front du polisario, Brahim Ghali, devant la Haute Cour Nationale espagnole, est une « évolution » dont le Maroc prend note, affirme, lundi, le ministère marocain des Affaires étrangères.« Ce mardi 1ier juin, le dénommé Ghali comparaîtra.  Certes, cette comparution est une évolution dont le Maroc prend note. Elle ne constitue pas, pour autant, le fond de la crise grave entre les deux pays voisins », selon les termes de la déclaration du ministère marocain des Affaires étrangères au sujet de la crise maroco-espagnole née suite à l’accueil par Madrid du chef du polisario sous une fausse identité et avec un passeport falsifié.

Selon ce document, la comparution du chef du polisario « confirme ce que le Maroc avait dit dès le début : l’Espagne a bien fait rentrer, sciemment, sur son territoire, de manière frauduleuse et occulte, une personne poursuivie par la justice espagnole pour des plaintes déposées par des victimes de nationalité espagnole et pour des actes commis en partie sur le sol espagnol ».

Elle vient aussi « montrer le vrai visage du polisario incarné par un dirigeant qui a commis des crimes abjects, qui viole, torture, bafoue les droits de l’Homme et commandite des actes terroristes » et souligne « la responsabilité de l’Espagne envers elle-même, puisque les victimes de Ghali sont avant tout espagnoles », argue le ministère.

Cette comparution constitue, donc, le début d’une première reconnaissance des droits des victimes et de la responsabilité criminelle et pénale de cet individu, relève la Déclaration, qui fait observer que c’est la première fois que la justice espagnole convoque ce responsable et lui oppose des plaintes pour des crimes graves.

Et encore, il ne s’agit que des plaintes révélées au grand jour. Qu’en est-il de tous les enfants, les femmes et les hommes qui subissent les affres du « polisario » ? s’interroge le département des Affaires étrangères, faisant état de traitements inhumains infligés quotidiennement aux populations de Tindouf (sud-ouest de l’Algérie) sans que justice ne leur soit rendue.

Côte d’Ivoire: un réseau ouvre une formation « permanente » des journalistes

Le Réseau de formation des journalistes (RFJ), conduit par l’émérite journaliste et communicant ivoirien Noël Yao, ouvre à Abidjan une formation « permanente » des journalistes, selon une note transmise lundi à APA.

Avec une expérience de 40 ans de journalisme, Noël Yao, un ancien correspondant de Jeune Afrique (couvrant la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo) de 2000 à 2001, veut « aider à booster et promouvoir » les capacités des jeunes journalistes.

Plusieurs journalistes embrassent le métier sans avoir une formation de base dans des écoles spécialisées. De ce fait, certains ont « un énorme besoin de formation », constate M. Yao qui veut donner de solides rudiments à ces derniers. 

« La formation se déroulera sur deux jours » pour chaque thématique, rapporte-t-il, tout en faisant observer que cette « formation à la carte concerne » les Techniques de rédaction (1), l’Éthique, la déontologie et les règles professionnelles (2).

Les autres thématiques sont les « droits de l’Homme et la presse (3), l’Initiation à la politique nationale, internationale et la presse (4), puis les questions économiques et sociales (5).

Cette formation, insiste M. Noël Yao, a pour cible les « jeunes journalistes qui démarrent le métier, qui n’ont pas eu de formation et qui ont besoin d’avoir un minimum de connaissances pour le métier ».

La session de formation professionnelle sera sanctionnée par une évaluation et une attestation, mentionne la note.  

M. Noël Yao est journaliste professionnel, initiateur et premier président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), la principale faîtière des organisations de presse en Côte d’Ivoire. Il est également le président en exercice de l’Union des journalistes de la presse libre Africaine (UJPLA).

La presse sénégalaise en deuil

Trois employés du groupe de presse Leral (éclairer en langue wolof) sont décédés, ce lundi à Kédougou (près de 700 kilomètres au sud-est de Dakar), dans un accident de la route.Une terrible nouvelle ! Les photos du véhicule accidenté renseignent sur la violence de la collision avec un camion. Le chauffeur, un cameraman et un journaliste sont morts sur le coup. Mais il y a eu deux survivants.

Les salariés de Leral, groupe de presse privée, couvraient la tournée du président de la République dans cette région. Sur Twitter, le chef de l’Etat sénégalais a présenté ses « condoléances attristées aux familles des victimes, à M. Dame Dieng, Administrateur du groupe, à ses collaborateurs et à toute la presse ».

Maroc : la BAD et l’OIT tracent les perspectives d’une relance inclusive

La Banque africaine de développement (BAD) et l’Organisation internationale du Travail (OIT) appellent à donner une nouvelle impulsion à l’entreprenariat des jeunes et au développement des très petites et moyennes entreprises (TPME) afin de renforcer la résilience aux chocs – facilitée par les mesures de soutien – et créer des emplois de qualité au Maroc, selon une note d’orientation politique, publiée ce lundi.Fruit d’une collaboration entre les deux institutions, ce document intitulé « Impact de la crise Covid-19 sur l’emploi et les TPME au Maroc », décortique les répercussions de la pandémie de Covid-19 sur l’emploi et le développement des TPME marocaines, avec des recommandations à la clé.

Cette note a été initiée par la plateforme entrepreneuriale « Souk At-Tanmia », soutenue par la Banque africaine de développement, avec un financement du Programme de partenariat dano-arabe (DAPP). Elle s’appuie sur les résultats des outils de simulation macroéconomique et de données d’enquêtes portant sur 300 TPME du Maroc.

La note reprend les conclusions d’une consultation nationale organisée en distanciel à la fin de 2020. Cette rencontre a réuni près de 70 participants issus d’organismes nationaux et d’institutions de développement.

L’impact de la crise sur l’emploi et les TPME 

Le Maroc, comme le reste du monde, a été touché de plein fouet par la pandémie de Covid-19. En 2020, la crise a entraîné la perte de 432 000 emplois selon le Rapport du Haut-Commissariat au Plan sur l’emploi (janvier 2021), et provoqué une hausse de la précarité de l’emploi, en particulier chez les jeunes, les femmes et les populations les plus vulnérables. On note également une baisse de 26% du volume horaire travaillé par semaine, équivalant à près de deux millions d’emplois.

Les TPME, qui concentrent 73% des emplois, ont été particulièrement affectées par la crise. Près de 80% d’entre elles ont accusé une baisse de plus de 15% de leur chiffre d’affaires, conséquence du premier confinement. 

L’enquête réalisée a ainsi révélé un besoin d’accompagnement technique exprimé par plus de 77 % de ces entreprises.

Les décisions rapides des autorités marocaines ont atténué les conséquences économiques et sociales de la crise, relève le document.

Les résultats du modèle de simulation utilisé pour cette étude démontrent l’effet amortisseur du soutien public. Les mesures d’indemnisation des travailleurs prises par le gouvernement et les facilités accordées aux TPME ont contribué à préserver 71% des emplois menacés à la suite du premier confinement. Ces efforts ont aussi permis d’éviter une décélération plus importante de la croissance du PIB, avec une baisse supplémentaire d’environ six points de pourcentage.

Avant la crise, les TPME marocaines faisaient face à des difficultés d’accès au financement, ne recevant que 15,6% du total des crédits bancaires, selon la note. Ce tissu économique est aussi caractérisé par un faible niveau de qualification qui limite les gains de productivité. Le document révèle, par ailleurs, la prédominance du secteur informel qui concerne 81% des TPME et 60% des emplois du secteur privé. En outre, près de deux tiers des salariés ne disposent pas de couverture sociale.

Une relance davantage tirée par les TPME et créatrice d’emplois

La note relève les avancées réalisées dans le cadre du plan de relance économique pour faciliter notamment l’accès au financement des entreprises et renforcer le socle de protection sociale. Elle souligne les importants progrès du programme « Intelaka » relatif au déploiement d’instruments financiers adaptés aux besoins des TPME. Le document préconise, à cet effet, le renforcement, à court terme, des dispositifs d’accompagnement technique destinés aux entrepreneurs. Il appelle notamment à adopter une vision holistique et intégrée de la promotion de l’entreprenariat et des TPME afin de lever les contraintes structurelles.

Pour soutenir la reprise, le document propose d’inclure, dans chaque plan sectoriel de relance, des projets et programmes à fort potentiel d’impact sur la création d’emplois et de réaliser une revue à mi-parcours de la Stratégie nationale de l’emploi.

Penser l’après Covid-19 permet d’appréhender l’économie marocaine avec des fondations plus résilientes, plus inclusives et plus innovantes. Une croissance endogène créatrice d’emplois décents, davantage tirée par les TPME, s’avère ainsi fondamentale, recommandent les auteurs de cette note d’orientation.

Le Tchad accuse la Centrafrique de « crime de guerre »

Les forces armées centrafricaines ont tué, selon N’Dajmena, six soldats tchadiens au poste avancé de Sourou non loin de leur frontière commune.C’est une grave accusation que N’Djamena vient de lancer à l’endroit des Forces armées centrafricaines (FACA) qui combattent les groupes armées de la « Coalition des patriotes pour le changement (CPC). »

« Les forces armées centrafricaines ont attaqué, ce dimanche 30 mai, à 5 heures du matin, le poste avancé de Sourou, en territoire tchadien, non loin de la localité de MBéré, et à proximité de la frontière centrafricaine. […] Les assaillants, lourdement armés, ont tué un soldat tchadien, en ont blessé cinq, et cinq autres ont été enlevés pour être ensuite exécutés du côté centrafricain », a affirmé, dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de transition tchadien, Chérif Mahamat Zene.

« Le Tchad prend à témoin la communauté internationale, notamment la Minusca [la Mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, qui y dispose de 12 000 Casques bleus], l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) de cette grave agression dont il est la cible », a-t-il ajouté.

« Le directeur général de la Gendarmerie centrafricaine a saisi l’ambassade du Tchad à Bangui pour que les autorités tchadiennes récupèrent auprès du chef de village de Mbang les dépouilles des cinq soldats faits prisonniers et exécutés par l’armée centrafricaine », poursuit Chérif Mahamat Zene.

Au moment des faits, et d’après une source sécuritaire tchadienne citée par certains médias, les soldats centrafricains poursuivaient des combattants des 3R (retour, réclamation et réhabilitation) et de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), des groupes rebelles appartenant à la CPC.

Mais quoi qu’il en soit, pour N’Djamena, ce « crime de guerre d’une gravité extrême et cette attaque meurtrière préméditée, planifiée et opérée à l’intérieur du Tchad, dont seul le gouvernement centrafricain connaît les raisons, ne sauraient rester impunis. »

La relation entre ces deux pays de l’Afrique centrale n’est pas au beau fixe. Bangui accuse souvent N’Djamena d’être derrière les rebelles qui tentent de renverser le pouvoir centrafricain.

En Centrafrique, la rébellion a, finalement, échoué à renverser le président Touadéra, réélu le 27 décembre, et elle a été vaincue ou repoussée hors des agglomérations notamment grâce à l’intervention massive de centaines de paramilitaires russes du groupe de sécurité privé Wagner, dépêchés par Moscou à la rescousse d’une armée centrafricaine démunie.

La région où se sont déroulés les affrontements de dimanche, aux confins du Tchad, de la Centrafrique et du Cameroun, est une zone de transhumance et un bastion des 3R côté centrafricain, mais ces derniers se sont dispersés dans les campagnes face à l’offensive de l’armée et des Russes. Certains se sont réfugiés vers la frontière tchadienne, selon des sources sécuritaires à Bangui.