RCA : la coalition de l’opposition démocratique boycotte les consultations nationales

La coalition de l’opposition démocratique (COD-2020), dans son ensemble, a refusé  de prendre part aux consultations nationales  en cours et le dialogue Républicain annoncé par le chef de l’État Faustin Archange Touadera, selon son porte-parole Maître Nicolas Tiangaye, Président du parti CRPS qui précise que le dialogue, s’il doit-il en avoir,  il doit être inclusif, c’est-à-dire avec les groupes armés.

Ci-dessous la lettre de la COD-2020 au Président Touadera.

Monsieur  le Président,

En date du 14 Avril 2021, Vous aviez bien voulu inviter 10 partis politiques de l’opposition démocratique regroupés dans la COD-2020, pour une rencontre citoyenne en prélude au dialogue républicain que Vous préconisez organiser.

En réponse, nous voulons rappeler qu’avant la tenue des élections groupées du 27 décembre 2020, qui a consacré Votre « victoire » vivement contestée au premier tour, la COD-2020 Vous avait à maintes reprises proposé la convocation d’une concertation des forces vives de la Nation afin d’éviter une crise post- électorale.

A cette revendication qui avait revêtu un caractère national, car elle était soutenue par toutes les composantes de la société centrafricaine et encouragée par la Communauté internationale, Vous aviez opposé une fin de non-recevoir afin de réaliser ce qui est considéré par la plupart des acteurs politiques, observateurs nationaux et internationaux comme un hold-up électoral. C’est une fois le forfait accompli que, sous la pression de la communauté internationale, Vous aviez pris de manière unilatérale la décision de convoquer un « dialogue républicain » dont Vous seul contrôlez toutes les étapes du processus, à savoir l’équipe technique d’appui, le choix des participants et les termes de référence. Ce faisant, vous prenez la responsabilité d’exclure certaines entités, tout en vous assurant de l’allégeance des participants pour la validation de ce que vous nommez « l’Acte d’Engagement Républicain ».

En ses séances extraordinaire et ordinaire des 20 et  22 avril 2021, la COD-2020 après examen  des documents joints à ladite Invitation, a relevé d’énormes contradictions, irrégularités  et  manquements dans la démarche,  le contenu et la constitution de l’équipe d’appui technique mis en place.

  1. I) DES CONTRADICTIONS

Monsieur le Président, il y a une contradiction totale entre le décret du 26 mars 2021 portant création de l’équipe technique, les termes de référence du 12 avril 2021 qui sont le socle des évènements que Vous voulez organiser et le contenu de Votre message à la Nation du 18 avril 2021.

En effet, alors que dans le paragraphe 7 des termes de référence il est fait mention d’une consultation nationale qui constitue la première étape susceptible de conduire notre pays à un dialogue républicain, le décret verrouille cette approche consultative et en fait une approche définitive, fixant déjà la  finalité du dialogue par la synthèse unilatérale des différentes consultations et la signature d’un acte républicain aux contours flous.

Ce décret en lui-même se contredit en ce qu’il annonce des consultations nationales comme préalables au dialogue républicain (article 2 alinéa 1).

Par ailleurs, il met en place une équipe technique d’appui pour « assister le Président de la République, Chef de l’Etat lors  des concertations nationales préalables au dialogue républicain » d’une part et lui assigne d’autre part les tâches suivantes :

«   –     proposer la liste des participants aux consultations nationales ; établir le document final de synthèse des différentes consultations ; préparer le projet de l’Acte d’Engagement Républicain ; proposer une date pour la tenue de la séance de validation de l’Acte d’Engagement Républicain ; dresser le rapport des travaux ».

De ce fait, l’équipe technique d’appui  devient de facto  un comité préparatoire, un comité d’organisation et un secrétariat de rédaction du rapport d’un dialogue fictif.

Or, dans la partie de Votre discours  du 18 avril qui annonce l’ouverture des consultations, vous avez déclaré ce qui suit : « L’objectif recherché de ces rencontres consistera à recueillir vos avis, recommandations et suggestions sur les résultats escomptés du dialogue républicain, ainsi que l’agenda d’intérêt national prioritaire, les principes fondamentaux à préserver et la méthodologie, y compris la conduite du dialogue, son format, ses animateurs et facilitateurs… »

Il est évident que cet objectif est assez éloigné de l’esprit du décret du 26 mars 2021 et des termes de références du 12 avril 2021.

De tout ce qui précède, la COD-2020 se pose la question sur le contenu et le contour de  « l’Acte d’engagement républicain » alors qu’aucune allusion n’est faite de la date et du déroulement des travaux du dialogue républicain proprement dit. D’autant plus que les termes de référence de la Consultation Nationale précisent, entre autres, que « le Président de la République, Chef de l’État conduira personnellement ces consultations selon le chronogramme établi ».

Revenant à Votre message à la Nation du 18 avril 2021, Vous avez réaffirmé Votre  disponibilité à engager un dialogue républicain avec l’opposition démocratique et toutes les forces vives de la Nation pour sortir notre pays de cette crise interminable qui plombe son développement socio-économique.

Dans la foulée de Vos propos, Vous aviez pris le soin de préciser que, pour ce qui concerne les groupes armés membres de la Coalition des Patriotes pour le Changement, (CPC) qui ont causé tant de souffrance à la population, à notre armée et aux forces alliées venues soutenir nos forces, il ne peut y avoir de concertations autres que celles qui leur sont offertes dans le cadre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation. Les responsables et complices devront répondre de leurs actes devant la justice. De ce fait, les combattants de nationalité centrafricaine devront obligatoirement passer par le désarmement et procéder à la dissolution de leur groupe sous le contrôle du Comité Exécutif de Suivi de la mise en œuvre de l’Accord.

Cette posture fait ressortir clairement Votre volonté de tenir deux dialogues républicains : le premier avec l’opposition démocratique et les forces vives de la Nation, et le second avec les groupes armés signataires de l’APPR, ce qui de l’avis de la COD-2020 serait loin de trouver des solutions appropriées à la crise actuelle et procurer une paix durable à notre pays.

Votre position est le reflet des déclarations de Monsieur Vladimir TITORENKO, Ambassadeur de la Fédération de Russie qui, au mépris des usages diplomatiques et de la souveraineté de la RCA, donne l’impression de se substituer à Vous pour prendre les décisions relatives au dialogue républicain.

  1. II) DES IRREGULARITES ET MANQUEMENTS

Votre démarche unilatérale de la mise en place du comité d’appui technique et de la désignation des membres qui sont issus majoritairement des pouvoirs publics enlève tout caractère inclusif et républicain au dialogue que Vous entendez organiser, car la constitution de toutes équipes préparatoires et organisationnelles d’un dialogue républicain devrait être l’émanation de toutes les forces vives de la nation.

En définitive,  le décret présidentiel verrouille toute possibilité de la tenue d’un véritable dialogue républicain comme annoncé dans Vos discours.

Par ailleurs, les traitements humiliants et infamants que Vous réservez à certains leaders de l’Opposition démocratique (interdiction de voyager, confiscation de leurs passeports, demande de levée de leur immunité parlementaire, etc.), montrent clairement Votre volonté d’étouffer toute contradiction pendant Vos concertations.

III) DE LA VISION ET CONDITIONS POUR LA PARTICIPATION DE LA COD-2020 AU DIALOGUE REPUBLICAIN

La concertation des forces vives de la Nation au dialogue politique inclusif doit mettre en perspective les enjeux suivants: ramener la paix sur tout le territoire centrafricain en réglant définitivement le problème des groupes armés ; régler durablement la crise postélectorale ; opérer les réformes structurelles au plan institutionnel ; mettre un terme à l’impunité et aux graves violations des droits de l’homme commises tant par les groupes armés que par les mercenaires Russes de la société privée WAGNER, la milice du régime dénommée « les Requins » et les pouvoirs publics (tueries, enlèvements, exécutions extra-judiciaires, pillages, incendies de maisons d’habitation et d’édifice publics, viols, arrestations arbitraires, atteintes à la liberté de circulation des opposants etc…) ; mettre en œuvre une véritable politique de réconciliation nationale ; traiter les questions de mauvaise gouvernance.

Pour atteindre les objectifs cités ci-haut, le dialogue politique inclusif devrait obéir aux exigences incontournables ci-après :

La Représentativité du Comité Préparatoire

La réussite de ce prochain dialogue repose sur la mise en place préalable d’un comité préparatoire élargi à toutes les composantes de la société centrafricaine, avec la mission de définir en toute indépendance le cadre formel du déroulement des assises avec les objectifs à atteindre.

L’inclusivité:

Elle implique la participation de toutes les forces vives de la Nation (partis politiques, société civile, pouvoirs publics, syndicats, plateforme des confessions religieuses, diaspora et groupes armés).

Le Consensus national

Ce consensus national sera dégagé de la synthèse des travaux et des compromis dynamiques que doivent s’imposer tous les participants sans exclusive.

Le parrainage/facilitation

Il serait illusoire d’envisager une sortie de crise sans l’appui et la contribution de la communauté internationale. La COD-2020 salue et soutient  les initiatives entamées par les institutions sous régionales notamment la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL).

C’est pourquoi le dialogue politique inclusif doit être placé sous les auspices de la communauté internationale.

La supervision

Afin d’assurer la neutralité et l’impartialité des travaux, la COD- 2020 exprime le vœu que la direction des débats soit assurée par le Médiateur Permanent de la CEEAC sur la crise centrafricaine.

Le Comité de suivi et de mise en œuvre des recommandations

En vue d’assurer le suivi et l’exécution des recommandations et des résolutions du dialogue, la COD-2020 suggère la mise place d’un Comité de Suivi Mixte (national et international).

CONCLUSION

Le dialogue dit républicain que Vous préconisez ne répond pas aux exigences sus-énumérées et ne peut nullement déboucher sur la paix, la réconciliation nationale et la stabilité.

Son format non inclusif et non consensuel dicté par Monsieur Vladimir TITORENKO, Ambassadeur de la Fédération de Russie, correspond plutôt à une juxtaposition et une addition de monologues anti républicains.

Il n’offre donc aucune perspective de sortie de crise.

Les partis politiques membres de la COD-2020 sont très soucieux d’un retour de la paix et de la cohésion dans notre pays. Ils ne prendront part qu’à des consultations qui offrent toutes les garanties d’inclusivité et d’impartialité.

Fait à Bangui le 25 Avril 2021

RCA-Bangui : des morts dans des hôpitaux après une coupure d’électricité

Cette panne d’électricité intervient au moment où beaucoup de service public ne dispose pas encore d’une autonomie énergétique.

 

Au moins quatre patients dans un grand hôpital de Bangui, capitale  de la République centrafricaine sont morts lundi après une gigantesque panne d’électricité  qui a plongé la capitale dans l’obscurité et qui se prolonge jusqu’à ce jour, confirmant les informations publiées par la radio Ndékèluka mardi 27 avril.

Selon la journaliste, « Quatre patients qui se trouvaient dans un état grave sous oxygène sont morts  mardi », a-t-elle  affirmé dans son reportage qui a également mentionné que  l’insuffisance de l’énergie dans les services hospitaliers aggrave la situation des patients, selon les proches des malades.

« Mon frère est hospitalisé ici dans un état grave. Depuis que le courant n’est pas là, il a de la peine à bien respirer. Pour l’instant, il est dans un état critique », a déploré un proche d’un malade.  D’après un autre parent, il y’a plusieurs décès ces derniers temps. Le générateur qui est présentement installé ne suffit pas pour alimenter tous les services  de l’hôpital. Plusieurs patients meurent à cause de la chaleur.

« Ce matin même, 17 corps en état de décomposition  sont sortis de la morgue. La situation des malades est vraiment critique sans électricité », déplore-t-il.

Même au centre hospitalier universitaire de Bangui, selon la journaliste, le personnel soignant du service dentaire éprouve d’énormes difficultés à extraire et traiter les dents avariées.

« Tel que vous avez constaté, il y’a eu une patiente qui est assise sur le fauteuil, mais il n’y’a pas de l’électricité alors que celui-ci marche avec de l’énergie », estime un dentiste au centre hospitalier de Bangui.

Même son de cloche au centre pédiatrique de Bangui ou  Son Directeur général, docteur Jean-Chrysostome Godi déplore l’impact financier de cette coupure d’électricité.

« Ça joue financièrement. Ce qu’on veut mettre dans  les réactives par exemple, dans le médicament, maintenant on va mettre dans le carburant. Les conséquences sont financières autant que sur la qualité des soins », déclare docteur GODI.

Nigeria : la Bad sanctionne Maxicare Company pour fraudes

La société nigériane est exclue pour 36 mois des projets financés par la Banque africaine de développement (BAD), annonce un communiqué parvenu ce mercredi à APA.Une enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption (PIAC) de la Bad a établi que l’entreprise s’était livrée à des pratiques collusoires et frauduleuses lors d’un appel d’offres pour la construction de stations de pesage et la fourniture d’équipements dans le cadre du Programme de facilitation des transports du corridor routier Bamenda-Mamfe-Abakaliki-Enugu reliant le Cameroun et le Nigeria, explique le communiqué.

Ce dernier précise que durant la période d’exclusion, Maxicare Company (Nigeria) Limited et ses filiales seront inéligibles à des projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement.

Par ailleurs, poursuit le document, l’exclusion est applicable par d’autres banques multilatérales de développement en vertu de l’Accord pour l’exécution mutuelle des décisions d’exclusion, notamment la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque interaméricaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale.

À l’expiration de la période d’exclusion, Maxicare Company (Nigeria) Limited ne pourra être à nouveau éligible à participer aux projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement qu’à condition d’avoir mis en œuvre un programme de conformité à l’intégrité conforme aux directives de la Banque.

Le Programme de facilitation des transports du corridor routier Bamenda-Mamfe-Abakaliki-Enugu a pour objectif d’accroître les échanges et, plus généralement, à renforcer la coopération entre les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et ceux de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, et en particulier entre le Cameroun et le Nigeria.

Le programme a été cofinancé par le Fonds africain de développement, guichet de prêts à taux concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement.

Divers sujets à la Une des quotidiens marocains

L’interdiction des célébrations du 1er mai au Maroc, l’importance du partenariat public-privé (PPP) dans l’amélioration du service public et la lutte contre le coronavirus sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Le Matin+ rapporte que toutes les célébrations sur le terrain à l’occasion de la fête du Travail, célébrée le 1er mai prochain seront interdites selon une décision du gouvernement, et ce pour éviter toute violation de l’état d’urgence sanitaire.

Dans un communiqué, cité par le journal, le gouvernement indique que cette décision intervient suite aux appels lancés pour la célébration du 1er mai de manière présentielle sur la voie publique, et en application des mesures préventives prises pour préserver la santé des citoyennes et citoyens.

« Cette décision prend également en considération l’évolution de la situation épidémiologique dans le Royaume, notamment les risques que représentent les rassemblements dans les espaces publics », précise le gouvernement.

Sous le titre « Déléguer mais surveiller », +Aujourd’hui le Maroc+ écrit qu’au fil des années, et d’expérience en expérience, la pratique du brassage entre le public et le privé a montré sa pertinence et son utilité dans bien des secteurs, ajoutant que dans la santé et l’éducation, les établissements privés sont bien installés dans le paysage comme étant un modèle très complémentaire avec le service public.

En plus de permettre de résorber une partie de la demande et des besoins des familles marocaines, les opérateurs privés dans ces secteurs peuvent être également des facteurs d’émulation et d’amélioration pour la qualité des prestations de manière globale, explique le quotidien, notant que c’est probablement sur la base de ces expériences réussies que le Maroc est sur le point de passer à une vitesse supérieure en matière de partenariat public-privé (PPP).

Il restera, toutefois, plusieurs questions à élucider au préalable comme l’équilibre entre l’universalité du service public et son coût/prix, les formes de mutualisation des ressources humaines, les formes de contractualisation et les outils de contrôle de l’Etat, souligne-t-il.

Abordant la lutte contre l’épidémie de coronavirus, +L’Économiste+ appelle à ne pas baisser de vigilance, car, explique-t-il, le carnage Covid de ces derniers jours en Inde montre bien qu’aucun pays n’est à l’abri d’une recrudescence de la pandémie, relevant que cette actualité fait résonner dans la foulée quelques interrogations autour de l’analyse de la situation pandémique.

Alors que les attentes sont fortes sur les échéances d’un déconfinement, et que l’on semble assister à un recul de l’épidémie dans certaines régions de la planète, la publication estime judicieux de « rester prudent dans les extrapolations ». Il a souligné que les pouvoirs publics au Maroc « ont raison de renforcer le contrôle du couvre-feu pour anticiper une éventuelle catastrophe », d’autant plus qu’il s’agit d’ « un sujet où les certitudes ne sont jamais définitives, et où les boulets ne passent jamais trop loin ».

Mali : la Bad appuie les zones spéciales de transformation agro-alimentaire

Grâce au soutien de la Banque africaine de développement (Bad), le Mali va lancer des zones spéciales de transformation agro-alimentaire dans les grands bassins de production des Régions de Ségou et San.La Bad appuiera le Mali dans la création d’agropoles ou Zones spéciales de transformation agro-alimentaire (ZSTA) dans les grands bassins de production des Régions de Ségou et San (zones de conflits) et Koulikoro et Sikasso (zones d’insécurité) pour mieux valoriser ses investissements passés, et créer plus de valeur ajoutée, d’emplois décents et durables en faveur des femmes et des jeunes, selon le Document de stratégie-pays (DSP 2021-2025) publié le 19 avril 2021.

Dans un communiqué de presse publié le 27 avril,  l’institution prédit que le Mali devrait ainsi connaître une hausse du nombre de PME-PMI créées dans les chaînes de valeur agricoles, de 5 en 2021 à 20 en 2025. «La proportion d’emplois féminins (directs et indirects) créés, jusqu’ici insignifiante, devrait atteindre 35% dans ces chaînes de valeur en 2025», selon la même source.

Par ailleurs, des investissements seront ciblés vers des infrastructures telles que l’aménagement de trois zones spéciales à Bamako, Ségou et San et la construction de 25 centres de transformation agricole dans les grands bassins de production ruraux», annonce la Bad.

Selon l’institution basée à Abidjan, la part du secteur agro-alimentaire dans le produit intérieur brut sur la période devrait grimper de 3,3% à 5%, le temps de passage d’un camion de marchandises à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Mali devrait chuter de 24h à seulement 3h, le taux d’accès national à l’électricité devrait augmenter de 50% à 65% et de 21,1% à 31% en milieu rural.

Quant à la contribution des énergies renouvelables dans la fourniture totale d’énergie, elle est attendue en hausse, de 23,3% à 35,5% entre 2021 et 2025, prévoit la BAD, qui ajoute que quelque 130 postes seront créés pour les femmes dans les projets d’énergie en 2025 (contre zéro en 2021), les emplois créés dans les transports seront en forte augmentation pour les jeunes (de 0% à 80%) et pour les femmes (de 0% à 10%).

Sénégal : l’emploi des jeunes parmi les divers sujets à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent d’une diversité de sujets, dominés par la problématique de l’emploi et l’affaire des quatre bébés calcinés dans un hôpital du centre du pays.Le directeur de l’Emploi détaille dans Vox Populi les chiffres du programme d’urgence de 450 milliards annoncé par Macky Sall pour l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes. Modou Fall souligne que « le programme vise 443.000 emplois et auto-emplois ».

Dans cette nouvelle priorisation du régime de Macky Sall, L’Observateur annonce que le chanteur et homme d’affaires Youssou Ndour « entre dans l’ère industrielle » avec le lancement de l’imprimerie « Impack ». Implantée dans la nouvelle ville de Diamniadio, l’usine a déjà créé « 200 emplois » et vise à offrir « d’énormes opportunités d’affaires », affirme le journal.

Vox Populi rapporte « la réplique massive de Cheikh Oumar Anne », le ministre de l’Enseignement supérieur, suite au « préavis de grève et attaques » des syndicalistes du SUDES/ESR.

Il fustige « l’arrogance, l’immaturité et des attaques injustifiées et continuelles » de ces enseignants. Le Quotidien qualifie ces répliques du ministre de « coups de Hann », avant de revenir sur la démission du directeur de l’hôpital de Linguère (centre) où quatre bébés ont péri le week-end dernier dans les flammes.

« Abou Sarr brûlé dans l’incendie », note ainsi Le Quotidien là où Sud Quotidien indique que le directeur de l’hôpital Magatte Lo de Linguère « jette l’éponge ». Mais pour Libération, il s’agit d’une « démission médiatique ».

Ce quotidien pointe « une négligence criminelle » dans cette affaire. Puisque dix minutes après le début de l’incendie dans la salle qui accueillait les nouveau-nés, « personne ne semblait (encore) être au courant ». L’un des membres du personnel de garde « affirme qu’il se douchait ».

L’Observateur dit « ce que révèle l’enquête, bouclée hier mardi, sur les quatre bébés morts calcinés à Linguère ». Le journal évoque « les cas de négligence présumée » et revient sur « les véritables raisons de la démission du directeur de l’hôpital ».

Le Soleil consacre sa Une aux « décisions phares de la deuxième session » du comité stratégique du projet gazier Grand Tortue-Ahmeyim, partagé entre le Sénégal et la Mauritanie. Le quotidien national souligne en outre que le Sénégal va recevoir le mois prochain 300.000 doses de vaccins de la Chine, un appui dans la lutte contre la Covid-19.

En politique, Walf Quotidien note que les élus socialistes sont « entre deux feux » pour les prochaines élections locales. Dans L’AS, « les non-alignés exposent leurs préoccupations aux évaluateurs ». Elles portent notamment sur la vérification des parrainages, la fraude avec les certificats de résidence, le vote avec ordres de mission…

En football, Stades et Record titrent sur la seconde demi-finale aller de Ligue des champions qui va opposer ce soir Paris Saint-Germain à Manchester City. Hier à Madrid, le Real a partagé les points (1-1) avec Chelsea. Un résultat obtenu par le gardien sénégalais Mendy et les Blues qui fait « douter Zidane et les Merengue », selon Stades qui s’attend à un « choc électrique » pour l’affiche d’aujourd’hui entre Français et Anglais.

Un « choc de titans » prévu à 19h, rappelle Record, avant d’ajouter que les internationaux sénégalais du PSG, Idrissa Gana Guèye et Abdou Diallo, vont tenter de « s’offrir un autre gros ».

RDC : vaccination massive contre la fièvre jaune

La République démocratique du Congo (RDC) a lancé une campagne de vaccination préventive contre la fièvre jaune ciblant plus de 16 millions de personnes a appris APA mercredi.C’est la première campagne de ce type contre cette maladie en Afrique en 2021. Elle est menée dans sept des 26 provinces du pays auprès de personnes âgées de neuf mois à 60 ans, dont près de 300000 réfugiés. « Bien que la fièvre jaune soit une maladie dangereuse, elle est facilement évitable avec une seule injection dans le bras. Cette campagne illustre qu’en s’adaptant à la nouvelle norme, en travaillant ensemble et en innovant, nous pouvons éviter d’autres épidémies et lutter contre le Covid-19 », a déclaré le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Le lancement de cette campagne a pris plus d’un an de planification et a été en partie retardée en raison de la pandémie de COVID-19. Ce qui fait dire à Dr Moeti que « faire face à d’autres urgences sanitaires est désormais doublement difficile car les pays travaillent également dur pour contenir la pandémie de COVID-19. »

Bien que la République démocratique du Congo ait introduit la vaccination contre la fièvre jaune dans le cadre du programme national de vaccination systématique en 2003, la couverture reste autour de 56%, en dessous du minimum recommandé de 80%.

Cette faible couverture a conduit à une résurgence de la maladie dans le pays, avec six flambées qui ont éclaté entre 2010 et 2019. Une épidémie majeure dans l’Angola voisin en 2016 s’est propagée dans la capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa, et dans deux autres provinces.

La fièvre jaune est causée par un virus transmis par la piqûre de moustiques infectés. Certains patients peuvent développer des symptômes graves, notamment une forte fièvre et une jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux).

«Nous saluons le lancement de cette campagne de vaccination préventive, la mobilisation des organisations partenaires ainsi que la population qui se sont approprié la campagne de vaccination et font partie des efforts collectifs pour éliminer la fièvre jaune dans le pays», a déclaré le Dr Luc Alungu, le ministre provincial de la santé de Tshopo, l’une des sept provinces où la vaccination a lieu.

La campagne de vaccination fait partie d’une stratégie globale visant à éliminer les épidémies de fièvre jaune (EYE) dans le monde d’ici 2026.

Au-delà de la vaccination, des mesures préventives à l’échelle nationale sont également nécessaires pour assurer la protection de l’ensemble de la population menacée, souligne le communiqué de l’OMS dont nous avons pu avoir copie. La détection et la riposte rapides des flambées et la prévention à long terme font partie intégrante d’une lutte durable contre la fièvre jaune, poursuit la note.

En janvier, la Guinée et le Sénégal ont mené des campagnes de vaccination réactive contre la fièvre jaune après la détection des cas. En 2021, outre la République démocratique du Congo, le Nigéria, la République du Congo et le Soudan doivent mener des campagnes de prévention contre la fièvre jaune, ciblant un total de 53 millions de personnes dans les quatre pays.

Le fardeau de la fièvre jaune en Afrique est estimé entre 84 000 et 170 000 cas graves et entre 29 000 et 60 000 décès par an. Vingt-sept pays africains sont les plus exposés aux épidémies de fièvre jaune.

Six pro-Gbagbo en exil dont Koné Katinan attendus à Abidjan vendredi

Six pro-Gbagbo, notamment Justin Koné Katinan, Damana Pikass et Jeannette Koudou, la soeur cadette de l’ex-président ivoirien en exil au Ghana, sont attendus à l’aéroport d’Abidjan vendredi.

L’information a été annoncée, mardi, par Assoa Adou, le secrétaire général d’une aile du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti fondé par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, dans un communiqué.  

Il s’agit de Justin Katinan Koné, Adia Damana Pikass, Tahi Zué Etienne, Jeannette Koudou, Véhi Tokpa et Innocent Kouabena Abouo. Le retour est organisé par le HCR dans le cadre de l’accord tripartite entre le gouvernement ivoirien, le gouvernement ghanéen et le HCR.  

« Compte tenu de la fermeture des frontières terrestres, leur retour se fera par vol Emirat n° EK 787 qui atterrira à l’aéroport Félix Houphouët Boigny le vendredi 30 avril à 13h50 (GMT, heure locale) », précise le communiqué.  

« La direction du parti invite les militants à réserver un accueil chaleureux et militant aux camarades qui regagnent le pays après 10 ans d’exil au cours desquels ils ont mené, en synergie avec le Parti, le difficile combat pour la libération de Laurent Gbagbo », poursuit le texte.  

Selon le parti, ceux-ci « viennent pour participer à l’organisation de son retour ». M. Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) est annoncé en Côte d’Ivoire, un événement que prépare sa formation politique. 

L’acquittement définitif de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, a été prononcé par la chambre d’appel de la CPI le 31 mars 2021. Leur retour imminent au pays devrait marquer un pas important vers la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire. 

Maroc : une kyrielle de projets mis en œuvre par l’Agence Millennium Challenge Account

La 11ème session du Conseil d’orientation stratégique (COS) de l’Agence Millennium Challenge Account Morocco (MCA-Morocco) s’est tenue, mardi à Rabat, sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaaboun.Cette session a été consacrée à la présentation du bilan d’exécution du programme de coopération objet du « Compact II », conclu entre le gouvernement marocain et son homologue américain, représenté par Millennium Challenge Corporation (MCC), au suivi de la mise en œuvre des résolutions prises lors la dernière session du COS et à l’approbation des résolutions inscrites dans le cadre de la mise en œuvre des projets, indique un communiqué du MCA-Morocco, parvenu à APA.

A cette occasion, le Président du Conseil s’est félicité des progrès notables réalisés au titre de la mise en œuvre des différentes activités relevant du Compact II.

Il a noté, dans ce sens, l’avancement soutenu que connait la réalisation des travaux d’infrastructures prévus au titre de plusieurs activités du Compact II, s’agissant notamment de la réhabilitation de 15 établissements de l’enseignement secondaire dans la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, de la construction ou réhabilitation de 13 sur les 15 établissements de formation professionnelle (EFP) bénéficiaires du soutien du Fonds « Charaka », des travaux d’aménagement au niveau de trois projets soutenus par le Fonds des Zones Industrielles Durables (FONZID) et des travaux hors-sites au niveau des trois zones industrielles pilotes dans la Région Casablanca-Settat.

Par ailleurs, le Président du Conseil a passé en revue les principales réalisations accomplies dans le cadre des différentes activités du Compact II. Ainsi, l’activité « Education secondaire » a enregistré le lancement de trois nouvelles applications mobiles pour faciliter l’accès aux services du système d’information « Massar », la livraison en cours des équipements didactiques au niveau des trois régions bénéficiaires, le lancement du programme de formation de 6.000 cadres pédagogiques et administratifs, la numérisation des 26 modules de formation du personnel enseignant et administratif et leur mise en ligne sur la plateforme du ministère.

Pour sa part, l’activité « formation professionnelle » s’est distinguée par le lancement de la procédure d’acquisition des équipements au profit des EFP bénéficiaires du Fonds « Charaka », ainsi que par le déploiement de l’assistance techniques apportée à ces EFP sur les plans notamment du développement des programmes de formation de base et continue, de l’élaboration du plan de formation du personnel administratif et technico pédagogique et de la mise en place des outils de gestion et de management.

De son côté, l’activité « Emploi » a été marquée principalement par la convention de partenariat avec le consortium « Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P)-OCP Solutions-Atlas Cloud Services » pour la mise en place d’une plateforme digitale d’information, en temps réel, sur les offres et demandes d’emploi, basée sur l’intelligence artificielle et la big-data.

La Directrice générale de l’Agence MCA-Morocco, Mme Malika Laasri, a présenté, par la suite, aux membres du Conseil un exposé détaillé de l’état d’avancement de la mise en œuvre du Compact II depuis la dernière session du COS, soulignant que le taux d’engagement des fonds s’élève actuellement à 75,10%, soit l’équivalent de près de 338 millions de dollars.

Au terme de cette réunion, le Conseil a approuvé une série de résolutions, qui concernent essentiellement l’approbation de conventions conclues dans le cadre de l’exécution des projets du Compact et le Programme de passation des marchés de l’Agence tel qu’il a été mis à jour.

Maroc : Lancement de la semaine nationale de vaccination des enfants

Le ministère marocain de la Santé a annoncé, mardi, le lancement de la semaine nationale de vaccination des enfants, et ce à l’occasion de la semaine mondiale de vaccination, célébrée par le Maroc à l’instar du reste du monde, du 26 au 30 avril sous le thème « les vaccins ça marche pour tous ».À travers l’organisation de cette semaine nationale de vaccination, le ministère vise à sensibiliser les parents et les différents acteurs à l’importance de la vaccination, en plus de leur donner accès à des informations sur sa sécurité et son efficacité, indique un communiqué du ministère, appelant les familles à respecter le calendrier national de vaccination adopté par le ministère, en vue de garantir une protection effective, individuelle et collective, contre les maladies que les vaccins peuvent prévenir.

Le ministère appelle les parents et tuteurs d’enfants à leur faire administrer toutes les doses de vaccins prévues par le calendrier national des vaccinations afin de leur offrir une protection contre les maladies graves qui peuvent mener au décès ou au handicap, ajoute la même source.

Le ministère relève que l’intérêt pour le vaccin de la Covid-19 « ne doit pas nous faire oublier l’importance des autres vaccins pour préserver la santé de tous et en particulier celle des enfants de moins de cinq ans », insiste le Département de la Santé.

Selon des estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les vaccins peuvent épargner la vie, chaque année, de deux à trois millions d’enfants à travers le monde, précise la même source.

Le Maroc figure désormais parmi les pays leaders en matière de respect du droit des enfants à la Santé, à travers l’accès à une vaccination sûre, effective et gratuite dans l’ensemble des centres de Santé, conformément aux recommandations de l’OMS et du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination.

La couverture vaccinale au niveau national contre les maladies ciblées a atteint plus de 95%, grâce également aux efforts du ministère de la Santé dans le cadre du Programme national de vaccination, relève le communiqué.

Par ailleurs, le ministère appelle les citoyens à respecter les mesures préventives lors de l’accès aux centres de santé pour la vaccination afin de limiter la propagation du nouveau coronavirus.