La Côte d’Ivoire réalise un inventaire forestier de 4,5 milliards Fcfa

La Côte d’Ivoire a réalisé un inventaire forestier et faunique national (IFFN) et une évaluation de la pression tropicale du pays, sur une période de deux ans, d’une valeur de 4,596 milliards Fcfa.

Le projet a été présenté, jeudi, par le directeur de Cabinet adjoint du ministère ivoirien des Eaux et forêts, le colonel-major Mé Kouamé Martial, qui avait à ses côtés M. Pascal Cuny, le représentant du maître d’œuvre, ONF International (ONFI), lors d’une conférence de presse.  

« Au total, on peut dire que l’inventaire aura coûté 4,596 milliards de Fcfa », a indiqué le colonel-major Mé Kouamé Martial, tout en insinuant que cet inventaire forestier et faunique se veut un outil statistique et de planification.

L’inventaire devrait permettre de connaître toutes les essences d’arbres, les occupations agricoles des forêts classées et les différentes espèces animales qui peuplent les forêts et l’écosystème faunique du pays. 

Selon M. Pascal Cuny, après un an et demi de travail sur le terrain, la phase de collecte des données est achevée et a permis de recueillir 1,2 million de données qui vont être analysées et dont les résultats seront officiellement présentés fin juin 2021.

Environ 120 personnes issues des différentes structures en charge du développement et de la protection des forêts ont été formées et mobilisées tout au long de cette phase, où 31 régions et 108 départements que compte le pays ont été visités.

Il a fait savoir que « 1 366 unités d’échantillonnage de 25 hectares  (forêt socio-économique) ont été inventoriées et 919 transects (faune) ont été observés ». En outre, ONF Côte d’Ivoire a diligenté 25 missions de contrôle dont 13 pour la faune et 12 pour la forêt et la socio-économie. 

Ce projet qui a commencé en 2019 a pour objectif de faire l’inventaire de la faune et de présenter le spectre de la disparition des forêts.  L’appel d’offre lancé en 2017, a été conclu en 2018 avec l’Office national de la forêt de France (ONF International, sa filiale était le maître d’oeuvre). 

Pour le colonel-major Mé Kouamé, « c’est un projet assez important, car depuis 1979, il y a eu un inventaire forestier en Côte d’Ivoire, qui a été d’ailleurs très partiel puisqu’il n’a pas concerné l’ensemble du territoire ivoirien ». 

De ce fait, il était important que ces données soient actualisées, a relevé l’officier ivoirien. L’inventaire qui devrait s’achever au 31 décembre 2020, a subi une prorogation de six mois suite à un retard dû à la crise sanitaire de Covid-19 et prendra fin le 4 juillet 2021. 

La Côte d’Ivoire a perdu plus de 80% de son couvert forestier entre 1960 à ce jour, entraînant la disparition des ressources forestières. Le pays, aujourd’hui, a moins de 1.000 éléphants sur son sol, alors qu’à l’indépendance, il en comptait 100.000.  

Le gouvernement ivoirien a adopté, en 2018, une politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts avec pour objectif de restaurer d’ici á 2030 un taux de 20% du couvert forestier national. 

Tchad : une Charte de transition adoptée

Le Conseil Militaire de Transition (CMT), qui dirige le Tchad depuis la mort d’Idriss Déby Itno, a approuvé un texte de base comportant 104 articles.Aux termes de la Charte de transition, publiée mercredi soir, il y a désormais trois organes au Tchad : le Conseil Militaire de Transition, le Conseil National de Transition et le Gouvernement de transition.

Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président, concentre l’essentiel des pouvoirs. A 37 ans, ce Général préside le Conseil Militaire de Transition, « l’organe de définition et d’orientation des questions de paix, de stabilité et de sécurité nationale ». Le CMT fixe également « les grandes orientations de la politique économique, sociale et culturelle ». 

Le président du Conseil Militaire de Transition occupe « les fonctions de président de la République, de chef de l’Etat et de chef suprême des Armées. Il veille au respect de la Charte de transition. Chef de l’administration, il assure par son arbitrage le fonctionnement des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat ».

Le deuxième organe, le Gouvernement de transition, composé d’un Premier ministre et de ministres, « conduit et exécute la politique de la nation définie par le Conseil Militaire de Transition ».

Enfin, le Conseil National de Transition, dont les membres sont désignés par le président du Conseil Militaire de Transition, exerce « la fonction législative » et sera chargé d’ « examiner et d’adopter le projet de Constitution ».

La transition promise par les militaires au pouvoir doit durer 18 mois avant que ne se tiennent des élections générales.

Onu: un Sénégalais réélu rapporteur du Centre de l’e-business

Mor Talla Diop a rempilé au poste de Rapporteur du Centre des Nations unies pour l’e-business (CEFACT, sigle anglais) pour l’Afrique subsaharienne.Directeur exécutif sénior de Gaïndé 2000 chargé du Business Développement et des Affaires internationales, M. Diop occupait ce poste depuis avril 2019. Il a été réélu pour deux ans (2021-2023) lors de la 27ème Session du CEFACT tenu le 19 Avril 2021 à Genève (Suisse).

En tant que Rapporteur, Mor Talla Diop est chargé du suivi de la mise en œuvre des recommandations du CEFACT au niveau de la région, explique un communiqué de Gaïndé 2000, un entreprise sénégalaise spécialisée dans la facilitation du commerce.

Le Centre des Nations unies pour l’e-business définit les normes et standards sur les échanges électroniques, mais il produit également des recommandations dans le cadre de la facilitation du commerce.

Le bilan de l’accident d’Abobo N’dotré s’alourdit à 10 morts

Le bilan de l’accident de la circulation survenu jeudi au carrefour Bandji de N’Dotré, au nord d’Abidjan impliquant un camion remorque, un mini-car et un taxi, s’est alourdit en passant de sept à dix morts au terme des opérations de secours.

Ce nouveau bilan est dressé par le Groupement des sapeurs-pompiers militaires) GSPM) dans une note d’information. 

« Après les opérations de désincarcération, le bilan définitif est de 22 victimes dont 12 blessés graves de divers traumatismes et 10 décès certains mis à la disposition des pompes funèbres », ont souligné les pompiers. 

A en croire le gouvernement ivoirien, la surcharge, l’état des routes et l’imprudence des conducteurs sont généralement à l’origine de 94% des accidents de la route qui surviennent en Côte d’Ivoire.

Hani Osman El Hassan, nouveau Directeur Général d’Expresso Sénégal

Le Soudanais, ayant pris fonction le 5 avril dernier, a pour principale mission de booster les activités de l’opérateur de télécommunications.Expresso a donc misé sur Hani Osman El Hassan pour relancer sa machine. Un homme du sérail qui, selon un communiqué reçu ce jeudi à APA, a occupé des fonctions de direction au sein de compagnies de télécommunications pionnières dans des contextes très exigeants.

Un critère qui a fait mouche auprès d’Expresso dans l’espoir que ce DG apporte « un nouveau souffle » et « consolide
sa présence au Sénégal ».

Hani Osman El Hassan est détenteur de deux diplômes d’ingénieur des Universités de Khartoum (Soudan) et de Nottingham (Angleterre) mais aussi d’un Master of Business Administration à Phoenix (Etats-Unis).

Il arrive dans la capitale sénégalaise « avec une solide expérience dans la mise en œuvre réussie de stratégies de marque dans différents groupes ». Le nouveau boss d’Expresso Sénégal a notamment été responsable du roaming international à Zain, manager général de programmes chez Nokia, manager général régional chez MTN et directeur conseil chez ENTUC. 

Expresso Sénégal, filiale de Sudatel (Soudan), attend de son patron qu’il mette en œuvre « une nouvelle orientation » en faisant notamment en sorte que « sa connaissance de l’industrie des télécoms puisse stimuler la performance commerciale de l’entreprise ».

A en croire son employeur, Hani Osman El Hassan est « hautement motivé (et) reconnu pour sa capacité à tenir des principes en matière de prise de décision, à préserver l’éthique professionnelle et à saisir les opportunités commerciales ».

Dès sa prise de fonction, il a déclaré : « Notre objectif est de redynamiser la compagnie de l’intérieur et de consolider notre présence sur le marché national. Nous allons travailler à l’amélioration du réseau de la 4G ainsi qu’à la qualité de notre réseau en général. Nous allons secouer le marché avec des offres de services innovantes, comme l’e-SIM pour le grand public et les entreprises. Nous allons pousser la compagnie à aller de l’avant ». 

La marque a indiqué que la « nomination intervient dans un contexte relativement favorable avec le lancement par Expresso de ses offres 4G en mars dernier ». Cette avancée, a souligné l’entreprise, marque sa présence sur le haut débit pour concrétiser ses ambitions de conquête du marché sénégalais.

Pour ce faire, l’opérateur de télécommunications a également investi dans « le projet de mise en place du câble sous-marin à fibre optique et envisage son autonomie sur le segment Internet ».

Expresso, d’après le document, est le premier opérateur à lancer la E-Sim au Sénégal. Contrairement à la carte Sim classique, cette « puce à mémoire vierge, préinstallée dans les mobiles, permet les mêmes usages ». Et pour l’activer, il suffit tout simplement de la « télécharger grâce à un code QR de sécurité proposé par l’opérateur ».

« Nous avons à cœur de contribuer au renforcement de la coopération entre le Sénégal et le Soudan, de consolider les relations entre pays africains et la coopération sud-sud. Cela passe par des relations d’affaires », a affirmé le nouveau dirigeant d’Expresso.

Hani Osman El Hassan, après son installation, a rendu visite à des autorités du pays dont Yankhoba Diattara, ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications.

Présent au Sénégal  depuis 2007, « Expresso a augmenté de 45 % sa couverture 3G ». En outre, l’opérateur télécoms dispose déjà de « 350 sites 4G opérationnels » dans le pays et ambitionne, pour cette année, d’en installer davantage.

La compagnie devrait atteindre, en décembre 2021, 59 % de couverture réseau 4G et 80 % en 2022. Enfin, « une étude indépendante » de « n perf » (Baromètre des connexions Internet mobiles au Sénégal, effectuée en 2020 et publiée le 11 février 2021, a montré les « très bonnes performances (d’Expresso), supérieures à ses concurrents sur certains paramètres ».

Trente-six tracteurs électriques pour le port d’Abidjan

Les engins de manutention vont équiper le futur terminal à conteneurs du port d’Abidjan.C’est une commande de 9,9 millions d’euros (6,5 milliards Fcfa). Elle fait partie des engagements pris par les actionnaires de référence de Côte d’Ivoire Terminal, Bolloré Ports et APM Terminals, dans le cadre du partenariat public-privé signé avec les autorités ivoiriennes.

Elle s’inscrit notamment dans la volonté de faire de ce nouveau port, dont les travaux de construction ont été lancés en octobre 2020 par Côte d’Ivoire Terminal, un pionnier en matière d’éco-responsabilité, rapporte un communiqué de Bolloré reçu à APA ce jeudi.

Les 36 tracteurs qui seront livrés vers la fin de l’année 2021 sont 100 % électriques, sans émissions de CO2 ou de pollution sonore. Ils permettent de réduire de 70% le coût de l’énergie consommée sur les terminaux. Équipés des batteries LMP® de Blue Solutions, ces engins de manutention offrent des garanties de fiabilité, d’autonomie et de sécurité.

Fruit de la synergie entre Bolloré Ports, Blue Solutions, et le constructeur Gaussin, ces tracteurs électriques vont réduire l’empreinte environnementale du futur terminal à conteneurs. Côte d’Ivoire Terminal envisage ainsi de promouvoir des solutions logistiques éco-responsables sur la façade maritime ouest-africaine, plus respectueuses de l’homme et de son environnement et qui participent au programme de labélisation « Green Terminal ».

« Ces équipements électriques combinés aux efforts pour préserver la biodiversité vont réduire l’empreinte carbone de nos activités. C’est une priorité pour nous. Il s’agit pour Côte d’Ivoire Terminal d’innover et d’accélérer sa transition énergétique avec le concours du Port Autonome d’Abidjan. Les succès enregistrés par les premiers tracteurs électriques déployés par Gaussin sur d’autres terminaux portuaires en Afrique confortent la pertinence de notre choix », a déclaré Koen De Backker, Directeur général de Côte d’Ivoire Terminal.

Tchad : les rebelles Fact demandent aux chefs d’Etats de sursoir leur invitation aux obsèques d’Idriss Deby

D’après le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), le délai accordé à la famille Deby pour l’inhumer prend fin ce jour 21 avril 2021 à minuit.

 

Les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), ont dans un communiqué demandé aux chefs d’Etats et de gouvernement invités aux obsèques de sursoir à leur invitation.

D’après ce groupe armé, le délai accordé à la famille de l’ex-président pour son inhumation a pris fin mercredi 21 avril 2021 à minuit. De ce fait, le coordonnateur politique chargé de la communication des rebelles, Kingabé Ogouzeima demande aux chefs d’Etats et de gouvernement : « invités par la junte militaire à la cérémonie du 23 avril 2021 de sursoir à cette invitation pour des impératifs de sécurité »

Le FACT dit ne pas reconnaitre le Conseil de transition militaire qui s’est substitué : « à la dictature tchadienne », et estime que la Charte publié par le CMT est : « illégale et illégitime ».

« Les forces vives au Tchad pour la mise en place d’un organe de transition menant vers une réelle alternance sont plus que jamais déterminés à délivrer le peuple tchadien de cette abominable dictature », peut-on lire dans le communiqué du Fact.

Précisons qu’une dizaine de chefs d’Etats ont annoncé leur présence à N’Djamena pour prendre part aux obsèques du président Idriss Deby, prévu le vendredi 23 avril 2021.

RCA : un officier de l’armée nationale retrouvé mort dans une auberge

Selon le personnel de l’auberge, la victime était accompagnée d’une femme qui a pris peur et a essayé de s’enfuir après le drame.

 

Le capitaine Grekoyangbo, a été retrouvé mort mercredi 21 avril 2021, dans une auberge à Bangui. Une mort qui suscite de nombreuses interrogations.

Selon les premiers éléments d’enquête recueillis sur place, après son retour du travail, le capitaine était chez lui quand il a reçu un coup de fil téléphonique vers 17 heures.  Pour mieux communiquer, l’homme se serait éloigné des membres de sa famille durant quelques minutes avec son interlocuteur. Quelques minutes plus tard, il s’est habillé et aurait quitté la maison.

Quarante-cinq minutes plus tard, la nouvelle de son décès a créé une consternation au sein de sa famille qui est arrivée à sa famille. Le corps du capitaine a été retrouvé allongé dans le lit de l’auberge en petites tenues, bouche largement ouverte.

Le corps a été transporté par le véhicule de la police judiciaire, et amener à la morgue de l’hôpital communautaire.

Sénégal : Macky « déterminé » à poursuivre la lutte contre le chômage

Le président Macky Sall a fait part, jeudi à Diamniadio (Dakar), de son engagement à accompagner la jeunesse sénégalaise dans leur quête d’un emploi.Le chef de l’Etat sénégalais s’est voulu rassurant dans son discours inaugural du Conseil présidentiel sur l’emploi et l’insertion des jeunes. « Je veux surtout que vous compreniez que quelles que soient les difficultés, quelles que soient les circonstances, l’Etat ne vous abandonnera pas », a-t-il déclaré.

Rappelant que la lutte contre le chômage des jeunes est une bataille de longue haleine qui ne se gagne pas en un seul jour, Macky Sall a réitéré sa détermination à poursuivre « le combat » contre le chômage. « Je serai toujours à vos côtés, à la recherche de solutions à vos problèmes. Le gouvernement restera mobilisé et l’Etat mettra les moyens qu’il faut pour relever le défi », a-t-il martelé.

Dans cette allocution d’une vingtaine de minutes, le président Sall a de plus manifesté sa disposition à écouter les jeunes, entendre leurs points de vue, partager leurs préoccupations, et engager avec eux un dialogue constructif. Tout cela, afin de répondre au mieux à leurs attentes, leurs ambitions et leurs aspirations.

« Tout adulte est un vieux jeune. Nous, adultes, nous avons été à votre place. Nous avons vécu ce que vous vivez actuellement. Je peux donc aisément ressentir vos interrogations, vos doutes, vos attentes, vos espoirs. Je peux aisément comprendre vos besoins, vos aspirations et vos ambitions légitimes d’être utiles à vous-mêmes, à vos familles, à vos communautés et à votre pays », a-t-il dit.

Listant les « efforts, si appréciables » consentis pour régler la lancinante question du chômage, le chef de l’Etat a reconnu que ceux-ci « connaissent des limites ».

« D’abord, parce que l’Etat ne peut pas recruter tous les candidats à l’emploi dans la fonction publique, […] mais aussi parce que nous avons été brutalement rattrapés par la crise engendrée par la pandémie COVID-19 », s’est-il justifié.

Partant de là, il a indiqué que le « Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio- économique des jeunes, XËYU NDAW ÑI », qui sera issu de ce Conseil présidentiel sera « pragmatique, orienté vers l’action, et opérationnel de façon diligente à l’échelle nationale ».

C’est pourquoi d’ailleurs, explique-t-il, « j’ai tenu à ce que le processus préparatoire du Conseil soit inclusif, en partant des réalités de nos terroirs, et en associant la jeunesse dans toutes ses composantes. »

Pour mener à bien ce projet, Macky Sall a en outre souligné la nécessité de maîtriser la croissance démographique, et assurer une éducation et une formation qualifiantes, qui correspondent aux besoins du marché. Ce qui favorise, selon lui, l’employabilité des demandeurs d’emploi, en particulier les jeunes diplômés.

Il a de plus encouragé le secteur privé à soutenir davantage la formation duale école-entreprise, pour donner aux jeunes « la chance du débutant » et les aider à mieux se préparer à la vie professionnelle.

Côte d’Ivoire: ouverture du colloque de l’académie contre le terrorisme

Le ministre d’Etat, chargé de la Défense de Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara, a procédé jeudi à Abidjan à l’ouverture du premier colloque international de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT), un centre régional basé dans le pays.

Ce premier colloque de l’Institut de recherche stratégique (IRS) de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) se tient autour du thème : « Terrorisme au Sahel et en Côte d’Ivoire : entre convergence et spécificités ».

« Compte tenu de son caractère transfrontalier, la lutte contre le terrorisme ne peut être mené en vase clos », a fait observer M. Téné Birahima, pour qui cela requiert une bonne collaboration entre Etats et exige une synergie et complémentarité d’actions.

Pour le gouvernement ivoirien, la lutte contre le terrorisme est une « priorité », ainsi que « la sécurité des Ivoiriens et de l’ensemble des populations qui vivent ici est au cœur de la politique du chef de l’Etat Alassane Ouattara », a-t-il dit.

Le 30 avril 2017 à Abidjan, les présidents Macron et Alassane Ouattara ont officialisé leur volonté commune de créer une académie internationale dédiée à la lutte contre le terrorisme en réponse à la volonté de nombreux pays d’Afrique de développer des capacités de lutte antiterroriste.

Ce projet a pour objectif de disposer d’un instrument de formation et de réflexion afin d’outiller tous les acteurs impliqués dans la lutte contre ce fléau et à tous les niveaux d’intervention. L’AILCT se veut un instrument de stabilité politique et de développement économique durable.

De 2017 à ce jour, l’AILCT a accueilli plus de 300 stagiaires venus d’une douzaine de pays africains qui ont été formés à la lutte et à la gestion d’une crise terroriste. En outre, les premières infrastructures de l’académie seront inaugurées dans les prochains mois.

L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, a dans un discours, souligné que cette académie « a la vacation dès 2022 de mettre en place une gouvernance partagée entre tous les pays et les organisations internationales ».

Une conférence des donateurs sera organisée à Paris en juin 2021 dans le but de mobiliser des financements pour accroître les capacités de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme. Et dès 2022, l’Union européenne interviendra pour appuyer ce centre.

Cela devrait permettre de partager les stratégies de lutte contre le terrorisme, mais également de mettre en place un véritable réseau international dans l’optique de renforcer les capacités des Etats face au terrorisme.

La Côte d’Ivoire a été frappée pour la première fois par un acte terroriste, en mai 2016, à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan. La deuxième attaque est survenue en juin 2020 au poste frontière de Kafolo, dans l’extrême Nord ivoirien.

Le pays a connu en mars 2021 une deuxième attaque meurtrière au poste de Kafolo.

Près de 70 invités participent à ce premier colloque qui regroupe des acteurs institutionnels issus de tous les ministères impliqués dans la lutte  contre le terrorisme, ainsi que des ambassadeurs et représentants d’organisations internationales.