RCA : « vive tension diplomatique » entre la Libye et la RCA

Après l’affaire du  coup d’État manqué contre le Président équatoguinéen Obiang Nguema, laquelle il avait été accusé d’être l’un des principaux cerveaux, Monsieur Sani Yalo, personnage sulfureux et secret, vient à nouveau d’être cité dans une autre affaire  qui continue d’ébranler les relations diplomatiques entre la République centrafricaine et la Libye.

Êtes-vous au courant que depuis le début de l’année 2020, la République centrafricaine a déjà refusé d’accréditer à deux reprises l’Ambassadeur de la Libye, nommé par le gouvernement officiel de son pays? Probablement non ! On vous explique pourquoi.

Tension et diplomatie

Suite à la crise qui a secoué la RCA depuis 2012, le dernier ambassadeur de la Libye auprès de la République centrafricaine, le diplomate libyen Omar Issa Baruni  avait quitté la RCA pour rentrer dans son pays. Son poste a été géré provisoirement depuis 2014 par le chargé d’affaires de l’ambassade, monsieur Hissen Badèr, limogé par le gouvernement de son pays en novembre 2019 suite à son communiqué publié à la télévisions libyenne  auquel il avait indiqué qu’il n’est plus du côté du gouvernement central de son pays, mais plutôt du maréchal Haftar, un puissant chef rebelle libyen. Quelques mois plus tars, en début 2020, un nouvel ambassadeur est nommé auprès de la République centrafricaine, mais son accréditation a été refusé par le gouvernement centrafricain. Un mois plus tard, un autre ambassadeur est nommé, et le gouvernement centrafricain maintient sa position et refuse de l’accréditer. Et ce n’est pas tout. Deux conseillers de l’ambassade de la Libye à Bangui, après une courte période de congé au Maroc, ont été refoulés à l’aéroport international de Bangui Mpoko. Aussitôt, les relations diplomatiques entre la RCA et la Libye rentrent dans une période de turbulence.

Sani Yalo et les mercenaires libyens à la manœuvre

Selon le bureau d’investigation  et d’analyse du CNC qui a mené l’enquête depuis plusieurs mois, les relations diplomatiques entre la République centrafricaine et la Libye sont influencées par la présence des mercenaires russes de la société privée Wagner.

Notons que ces mercenaires russes de Wagner, qui  combattaient au côté du chef rebelle libyen maréchal Haftar, sont aussi  présents en République centrafricaine. Ils ont une influence énorme sur le Président centrafricain. Ce sont eux qui bloquent l’accréditation de tous les diplomates libyens nommés par le gouvernement officiel de leur pays.

Sani Yalo, l’homme qui ne figure sur aucun organigramme officiel de l’exécutif centrafricain, en a profité pour manipuler la situation et s’enrichir illégalement. C’est d’ailleurs lui qui avait poussé le chargé d’affaires de la Libye en RCA, monsieur Hissen Badèr a regagné le camp du maréchal Haftar au détriment du gouvernement officiel de son pays. C’est lui encore Sani Yalo qui faisait la fausse promesse à celui-ci que le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA va le nommer au poste de l’ambassadeur. Mais l’ambassadeur de quel pays parle-t-il ? Incroyable, mais vrai.

D’après nos investigations, l’ambassade de la Libye à Bangui accuse déjà plus de 7 mois d’arriéré de loyer, sans compter les factures de l’électricité et de l’eau qui ne sont pas payées depuis des mois.

Il y a lieu de noter que depuis le revers subi par le maréchal Haftar en Libye, des milliers des mercenaires russes sont arrivés à Berengo, après ceux qui sont chassés au Soudan par le gouvernement soudanais.

Maroc : Lancement des AfricaDev sessions

Le Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank lance les AfricaDev sessions, un cycle d’émissions de débat en ligne à destination de ses membres, des institutionnels et partenaires du Groupe sur le continent africain.La première session est diffusée ce jeudi 30 juillet 2020 (10h00 GMT) sur les plateformes digitales et réseaux sociaux du groupe et de ses filiales.

Selon les initiateurs, AfricaDev sessions a pour vocation de répondre, sous un nouveau format d’interaction, aux préoccupations des entreprises africaines mettant en avant les thématiques économiques africaines et permettant d’engager des réflexions sur les sujets d’actualité à destination des grands acteurs économiques et des PME du continent.

La crise actuelle a engagé le groupe Attijariwafa bank où qu’il se trouve à renforcer ses dispositifs d’accompagnement de ses clients et de proximité avec eux. Soucieux d’être à la hauteur de sa mission dans ce contexte particulier, la première émission adresse le thème « Covid-19 : Enseignements et meilleures pratiques en Afrique ».

Cette Sessioncaccueille pour en débattre Florence Boupda, Directrice Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale de la SFI, Gérard Mangoua DG et Co-fondateur du groupe Ubipharm et Ismaïl Douiri, Directeur général du groupe Attijariwafa bank, en charge du Pôle Banque de détail à l’International et filiales de financement spécialisées.

Crée en 2016, le Club Afrique Développement, vise à fédérer la communauté des affaires, les dirigeants, les représentants publics afin de dynamiser de manière pragmatique les investissements à l’échelle du continent.

Espace de mise en relation et d’échange dédié aux opérateurs économiques désireux de se développer en Afrique, par le développement de courants d’affaires ou/et d’investissements. C’est aussi une plateforme donnant accès à des informations, formations, services et expertises à dessein de favoriser la concrétisation des projets d’entrepreneurs, des grands projets structurants des Etats, ainsi que la coopération Sud-Sud et Nord-Sud.

Outre le forum international Afrique Développement organisé à Casablanca, le Club Afrique Développement compte aujourd’hui plus de 3000 membres, et a organisé, avec les banques du Groupe, 20 missions multisectorielles dans 15 pays, mobilisant plus de 2500 chefs d’entreprises du continent.

Depuis son lancement en 2010, le forum international Afrique Développement a réuni plus de 10.000 entreprises de 40 pays du continent et des pays partenaires, réalisant plus de 22.000 rendez-vous d’affaires structurés et générant des investissements conséquents un peu partout en Afrique, rappelle-t-on.

L’Arabie Saoudite soutient les efforts visant à trouver une solution à la crise libyenne

Le chef de la diplomatie saoudienne, le Prince Faisal Bin Farhan Bin Abdellah Al-Saoud, a exprimé les inquiétudes de son pays envers la situation en Libye et envers les ingérences étrangères dans ce dossier et l’impact de ces ingérences sur la sécurité dans le monde arabe, en particulier dans les pays voisins de la Libye.Lors d’une conférence de presse conjointe, mercredi à Rabat, avec son homologue marocain Nasser Bourita, à l’issue d’entretiens bilatéraux, le chef de la diplomatie saoudienne a souligné que son pays tend à soutenir tous les efforts visant à trouver une solution à cette crise, affirmant que la solution doit être libo-libyenne.

« Une solution 100 pc libyenne est une conviction de Ryad et de tous les pays arabes », a-t-il ajouté, soulignant que la coordination arabe pour atteindre cet objectif est une priorité pour son pays en vue de mettre fin aux interventions étrangères et au conflit qui se poursuit dans ce pays, ainsi que pour « la préservation de la Libye et des Libyens des effets du terrorisme, du conflit et des interventions et des convoitises extérieures ».

Par ailleurs, le ministre saoudien des affaires étrangères, a relevé la convergence de vues qui existe entre le Maroc et l’Arabie Saoudite au sujet des défis qui guettent le monde arabe, en particulier les ingérences étrangères et le terrorisme.

Ces défis nécessitent une coordination et une coopération communes pour y faire face, tout en veillant à la consécration des fondements de la paix et de la sécurité dans toute la région, a-t-il affirmé

Revenant sur ses entretiens avec son homologue marocain, le Prince Faisal Bin Farhan a précisé qu’ils ont été « axés sur divers aspects des relations étroites unissant les deux pays frères, dans le cadre notamment d’une fraternité solide et historique ».

RCA : un embargo renouvelé mais allégé

C’est la troisième fois consécutive que l’embargo sur les armes en Centrafrique est assoupli. Et cette fois, la décision a été votée à l’unanimité.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté ce mardi 28 juillet à l’unanimité le renouvellement de l’embargo sur les armes qui a été instauré dans le pays en décembre 2013 après l’éclatement d’une crise militaro-politique. Un embargo renouvelé mais allégé.

La France, rédactrice de la résolution, se dit satisfaite de l’unité démontrée par le Conseil de sécurité. En janvier, lors du vote du renouvellement, la Russie avait proposé quelques jours avant un contreprojet obligeant la France à revoir sa copie. Un compromis avait finalement été trouvé avec l’autorisation de l’importation de calibres 14.5 ainsi que de véhicules blindés armés. La résolution avait été finalement votée avec 2 abstentions.

L’embargo est reconduit cette fois-ci pour un an. Le Conseil de sécurité n’a pas souhaité rediscuter la question de l’embargo dans 6 mois alors que les élections en Centrafrique doivent se tenir fin décembre. Dans sa résolution, le Conseil de sécurité rappelle la nécessité pour les pays fournisseurs de notifier le Comité de sanction 20 jours avant les livraisons. Dans leur dernier rapport, les experts notaient les manquements à cette exigence.

Le Conseil de sécurité a rappelé être à l’écoute des autorités centrafricaines en ce qui concerne « leurs préoccupations légitimes ». Le pays poursuit ses efforts de reconstruction de son armée régulière et de redéploiement de ses troupes dans les régions. Les autorités centrafricaines, elles, n’ont de cesse de plaider pour la levée totale de l’embargo.

Coronavirus : la Centrafrique manque d’équipements médicaux

Les partenaires et bailleurs de la Centrafrique ont annoncé débloquer plusieurs millions de dollars pour aider la Centrafrique à surmonter la pandémie.

Ces dernières semaines, les partenaires et bailleurs de la Centrafrique ont annoncé débloquer plusieurs millions de dollars pour aider la Centrafrique à surmonter la pandémie de Covid-19. La gestion de ces fonds et leur usage est régulièrement questionné. Le pays manque toujours de certains équipements médicaux. Les autorités expliquent faire face à des difficultés dans l’approvisionnement.

Les Nations unies ont organisé une plateforme mondiale pour aider les pays en développement dans leurs achats d’équipement dans la réponse au Covid-19. « Mais cette plateforme ne nous a jamais bénéficié ! », estime le ministre centrafricain de la Santé, Dr Pierre Somse.

« Il ne s’agit pas que d’argent. Depuis trois mois, nous disposons de ressources de la Banque mondiale mises à la disposition de l’OMS pour acheter des équipements qui nous auraient permis aujourd’hui amplement de couvrir nos besoins. Et depuis trois mois on n’arrive pas à accéder à ces équipements bien qu’on ait utilisé les voies autorisées », ajoute le ministre.

Alors que les demandes du personnel de santé notamment se multiplient pour disposer de plus d’équipements, le ministre explique que la Centrafrique peine à faire face dans la compétition mondiale : « cette plateforme est confrontée à une compétition mondiale féroce entre les grands pays, les grandes puissances sur les pays faibles. Et les grandes puissances fabriquent les équipements, les tests en pensant d’abord à leurs populations et on est en compétition. Il y a une grosse compétition, mais une compétition inégale. Ce n’est pas simplement une logique de marché c’est une question de politique, d’inégalités, et d’iniquité dans le monde. C’est une question de politique, de choix politiques. C’est tout. »

Aujourd’hui, les autorités centrafricaines affirment gérer la crise du Covid 19 essentiellement grâce aux dons en équipement de la fondation chinoise Jack Ma.

Echanges transfrontaliers d’électricité: la Banque mondiale octroie 167,55 milliards Fcfa à six pays ouest-africains dont la Côte d’Ivoire

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé mercredi l’octroi d’une enveloppe de crédits et de dons d’un montant total de 167,55 milliards Fcfa de l’Association internationale de développement (IDA) à six pays Ouest-africains dont la Côte d’Ivoire afin de soutenir des réformes visant des échanges transfrontaliers d’électricité en Afrique de l’Ouest.Ce soutien de la Banque mondiale d’une valeur de 300 millions de dollars (167,55 milliards Fcfa) vise à aider le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Libéria, le Mali et la Sierra Leone à mettre en œuvre les réformes sectorielles nécessaires pour créer avec succès un marché régional de l’électricité, indique un communiqué transmis à APA. 

Il s’agit d’un Programme de financement à l’appui des politiques de développement pour le commerce régional de l’énergie en Afrique de l’Ouest qui a pour objectif de lever les obstacles aux échanges d’électricité, avec à la clé des tarifs plus bas pour les consommateurs, une compétitivité accrue pour les entreprises et un approvisionnement plus résilient et fiable. 

Ce programme devrait permettre l’accès des populations à l’l’électricité à un coût abordable. Seulement 50 % de la population en Afrique de l’Ouest a accès à l’électricité, qui plus est à un coût parmi les plus élevés du monde, et notamment deux fois supérieur au prix observé globalement en Afrique de l’Est. 

En outre, en raison des dysfonctionnements des réseaux, les services d’électricité sont loin d’être fiables, avec des coupures qui atteignent en moyenne 44 heures par mois. Cela freine le développement dans plusieurs régions de ces pays. 

Les pays membres de la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) collaborent depuis une dizaine d’années à la mise en place d’un marché de l’électricité totalement intégré, dans le cadre du système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain. 

Ils auront achevé, d’ici quelques années, les principales interconnexions qui permettront de relier leurs réseaux. Le programme approuvé aujourd’hui vient appuyer l’application d’un programme de réformes qui permettra aux pays concernés de mettre en œuvre des politiques qui faciliteront des échanges transfrontaliers d’électricité produite à partir de gaz naturel, d’énergie hydraulique et renouvelable, plus propre et à bas coût. 

Ces sources d’approvisionnement permettront de remplacer les petites centrales au fioul et les générateurs à diesel, plus coûteux, et d’améliorer l’efficacité des services d’électricité. 

« L’Afrique de l’Ouest possède un immense potentiel dans la production d’énergie propre et verte, dont les pays peuvent tirer parti, en s’unissant, pour fournir à leurs habitants une électricité meilleur marché et favoriser la création d’emplois », a déclaré  Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.  

Ce programme régional de réforme de l’énergie s’articule autour de trois axes. Le premier axe a pour objectif de renforcer la confiance dans la bonne application des accords commerciaux en appuyant la sécurisation des paiements des échanges d’énergie. Le deuxième axe, lui, soutient la mise en œuvre de décisions d’investissement au coût le plus bas, privilégiant des solutions régionales et promouvant la concurrence. 

Quant au troisième axe, il vise à renforcer la transparence en traitant la question de la solvabilité des compagnies d’électricité nationales et en garantissant l’information du marché sur les grandes décisions d’investissement qui ont une incidence sur l’offre et la demande. 

« Ce programme jouera un rôle fondamental pour la réalisation de notre objectif de marché régional de l’énergie, et je tiens à remercier la Banque mondiale pour son soutien, a affirmé Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO. 

Le système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain devrait continuer à progresser et s’attacher, grâce à ce soutien, et aider ses pays membres à collaborer et coordonner les réformes nécessaires pour développer le commerce régional de l’électricité et avoir ainsi accès à un approvisionnement plus abordable et plus fiable.

 L’optimisation des ressources énergétiques de la région permettra de mettre en place des systèmes électriques efficaces et résilients qui permettront à leur tour de rendre nos économies plus productives et inclusives. La CEDEAO continuera à être un partenaire solide en vue de la réalisation de cet objectif».

Par ailleurs,  ce Programme de financement à l’appui des politiques de développement pour le commerce régional de l’énergie en Afrique de l’Ouest est le premier financement de ce type à recourir au guichet régional de l’IDA. 

Ce dispositif permet à la Banque mondiale de soutenir des réformes qui visent à atteindre un objectif commun à plusieurs pays de manière coordonnée. Il s’inscrit dans la directive de la CEDEAO sur la sécurisation des échanges transfrontaliers d’énergie électrique, adoptée en décembre 2018 dans le but de créer un marché régional de l’électricité. 

Les retombées économiques de ce marché sont évaluées à 665 millions de dollars par an pour l’ensemble des pays concernés, avec une réduction d’un tiers du coût moyen de la production d’électricité dans la région, conclut le communiqué.  

Covid-19: le port obligatoire du masque fait débat en Gambie

Un débat féroce fait rage en Gambie sur l’efficacité du port obligatoire du masque facial comme moyen de freiner la propagation du coronavirus.Dans les premiers jours qui ont suivi la première infection du pays en mars dernier, il y a eu une course folle pour les masques faciaux, mais cet engouement s’est très vite éteint, quelques semaines plus tard, lorsque les cas de coronavirus sont devenus rares.

Mais les choses ont changé maintenant, la Gambie comptant actuellement 326 cas de coronavirus, 66 guérisons et huit décès, ce qui a incité les autorités à décider du port obligatoire du masque.

Dans le centre-ville de Serrekunda, Sera Jallow et une autre femme se lancent dans un débat sur les avantages et les inconvénients des masques médicaux faits à base de strapsa, recommandés par l’OMS et de ceux fabriqués à partir de tissus locaux par des tailleurs qui veulent profiter de la demande en hausse.

Le président Adama Barrow a donné aux autorités sanitaires de la Gambie le pouvoir de déclarer l’utilisation de masques faciaux obligatoire car, le pays connaît une hausse des infections.

Samedi dernier, le pays a enregistré 61 nouveaux cas de la maladie respiratoire, le point culminant de plusieurs semaines d’une poussée de Covid-19 qui a alarmé certains citoyens.

« Mais il est difficile de bien respirer en portant le masque facial », a déclaré Sera, qui n’en porte pas moins un, confectionné à partir de morceaux de tissu par des tailleurs ayant un sens aigu des affaires.

Son compagnon anonyme ne s’est pas abonné à cela et lui a fait remarquer que les experts de la santé connaissent mieux ce qu’il faut faire et devraient, pour cette raison, être chargés de la bonne réglementation pour stopper la Covid-19 dans son élan.

« Si les masques faciaux sont nécessaires pour nous maintenir en bonne santé et nous mettre à l’abri du coronavirus, nous ne devrions en aucune façon nous plaindre des conséquences qui découlent de leur non utilisation », a déclaré la femme.

Elle porte également un masque, mais contrairement à Sera, le sien lui couvre complètement la bouche et le nez, un spectacle trop familier puisque leur port est devenu obligatoire avec des amendes allant jusqu’à 500 dalasis (monnaie nationale) pour ceux qui refusent de le porter dans les lieux publics.

Jusqu’à présent, il n’y a eu aucun rapport de contrevenants arrêtés par la police et condamnés à une amende, mais beaucoup de personnes autour des marchés et des grandes artères ne semblent pas être gênés par les perspectives d’arrestations ou d’amendes ou les deux, s’ils ne respectent pas ce règlement.

Af’Sud: Ramaphosa poussé à limoger une assistante accusée de corruption

Quelques jours à peine après avoir annoncé à ses compatriotes qu’il avait ordonné une répression sévère contre les personnes corrompues qui abusent des contrats de la Covid-19, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, fait l’objet de pressions pour renvoyer une proche collaboratrice accusée des mêmes pratiques.L’assistante en question est la porte-parole du président, Khusela Diko, dont le mari a obtenu un contrat de 7,4 millions de dollars avec le ministère de la Santé du gouvernement de la province de Gauteng pour lui fournir des équipements de protection individuelle (EPI).

Alors que Diko et son mari ont nié tout acte répréhensible, le chef du Parti des combattants de la liberté économique (EFF), Julius Malema, a déclaré hier mardi que le mari de Diko n’aurait pas pu remporter le contrat de fourniture d’EPI au gouvernement provincial de Gauteng sans l’influence de son épouse.

Et Malema de déclarer : « Le président doit faire la chose honorable et lui demander de se retirer pour défendre l’intégrité et l’image de ce Bureau (Présidence) ».

En tant que dirigeant qui a fait campagne pour la présidence pour mettre fin à la corruption dans le pays, Ramaphosa « doit montrer l’exemple », a ajouté Malema.

Pour sa part, la Présidence a indiqué que le Bureau attendait plus d’informations sur les événements liés à l’attribution du contrat au mari de Diko et à son entreprise.

En outre, la Présidence a déclaré que Diko avait pris un congé et renoncerait temporairement à son rôle au sein du gouvernement, remerciant la Présidence d’avoir accepté sa demande.

Nécrologie, coronavirus et politique au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement de l’hommage rendu à Babacar Touré, l’un des fondateurs du groupe de presse Sud Communication, de l’évolution de la Covid-19 et de l’affaire Cissé Lô.Désormais, informe Le Soleil, « la Maison de la presse portera le nom de Babacar Touré ». Le quotidien national souligne que « le président Macky Sall, qui était hier à Ngaparou (ouest), pour présenter ses condoléances à la famille (éplorée), a fait cette annonce afin d’honorer la mémoire de ce pionnier de la presse privée ».

Le chef de l’Etat soutient, dans Le Quotidien, qu’ « avec sa disparition, le Sénégal et l’Afrique sont plongés dans la tristesse parce que sa dimension dépassait les frontières du pays ». Selon L’AS, le président sénégalais « immortalise » Babacar Touré qu’il considère comme « un homme particulier qui avait noué de bonnes relations avec tous les Sénégalais ».  

Poursuivant dans Sud Quotidien, Macky Sall justifie son choix : « A travers son parcours, j’ai décidé de lui donner le nom de la Maison de la presse. On m’a proposé (plusieurs) noms mais je ne savais pas que ça allait se passer comme ça. Sa mort nous a surpris. On va entériner la décision (aujourd’hui) en Conseil des ministres ».

Dans les colonnes de ce journal que Babacar Touré a marqué de son empreinte, le quatrième président du Sénégal a expliqué les relations particulières qu’il entretenait avec le défunt : « Quand j’ai accédé à la tête du Sénégal, je l’ai appelé. Je lui ai dit : Babacar, vous êtes mon grand frère. Je pense qu’il est temps de vous engager pour le développement du Sénégal. Il me dit : je n’ai jamais travaillé pour l’Etat mais vous êtes mon petit frère. Je vais accepter ce que (j’ai refusé) à vos prédécesseurs (Abdou Diouf et Abdoulaye Wade) ».

Dans un tweet repris par Vox Populi, le chef de l’Etat fait savoir que sa décision est « une marque de reconnaissance du combat que le défunt a toujours porté pour une presse indépendante ».

Sur un tout autre sujet, Vox Populi indique que « les cas de coronavirus (sont) en hausse de 30% depuis l’allègement des mesures anti-Covid ». Cité par ce quotidien, l’épidémiologiste Massamba Diouf rappelle que « le président de la République a demandé aux Sénégalais d’apprendre à vivre avec le virus. (Mais cela veut tout simplement dire) qu’il faut essayer d’épouser les gestes barrières. On devrait inviter davantage les populations à ne pas oublier que la maladie est encore là ».

En plus, note Le Témoin, les « cas graves ne cessent de préoccuper ». Dans un entretien avec ce journal, le psychiatre Souleymane Loucar déclare que le personnel soignant, en première ligne dans la riposte, a besoin « d’un soutien psychologique ».

Pour sa part, Libération se fait l’écho de l’agression du Professeur Moussa Seydi. A en croire ce journal, l’agresseur du chef du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier et Universitaire de Fann (Dakar) est, « depuis hier (mardi), en garde à vue à la Sûreté urbaine de Dakar ».

Libération rapporte qu’après « un enterrement au cimetière de Yoff (ouest), le Professeur Seydi a été interpellé par un individu conduisant un scooter. A la suite d’un court échange, (la personne) s’est mise à le taxer de criminel et à l’accuser de cacher le nombre de décès liés au coronavirus (au Sénégal). (Ensuite), elle a poursuivi (le médecin), qui se trouvait dans sa voiture, en tapant sur les vitres ».

En politique, L’Observateur annonce, à propos de l’affaire Moustapha Cissé Lô, qu’il y a des « risques d’un retour de flammes » puisqu’une « probable réintégration d’el pistolero » dans l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir) est envisagée.

Le député a été exclu, le 6 juillet dernier, de cette formation politique après la publication d’audios dans lesquels il a insulté des membres de l’APR. Contacté par L’Observateur, Yakham Mbaye, l’une des cibles de Moustapha Cissé, dit avoir « saisi la justice pour réparation », non sans souhaiter que « chacun prenne ses responsabilités ».

Zimbabwe: décès du ministre de l’Agriculture

Le ministre zimbabwéen de l’Agriculture, Perrance Shiri, a succombé mercredi à une maladie apparemment liée au coronavirus.Annonçant la triste nouvelle, le président Emmerson Mnangagwa a décrit Shiri comme un « vrai patriote, qui a consacré sa vie à la libération, à l’indépendance et au service de son pays ».

Le vice-ministre de l’Agriculture, Vangelis Haritatos, a déclaré que Shiri était décédé aux premières heures de ce mercredi. « C’est avec le cœur lourd que j’ai appris le décès de Perrance Shiri, un maréchal d’aviation (à la retraite) », a écrit Haritatos sur sa page Facebook.

Shiri a été admis dans un hôpital de Harare, hier mardi, sur fond de rumeurs selon lesquelles il avait été testé positif au coronavirus.

Le porte-parole de la Présidence, George Charamba avait confirmé son hospitalisation de Shiri, affirmant qu’il s’agissait d’une mesure de précaution après la mort du chauffeur du ministre, du fait du virus.