Covid-19: l’Af’Sud va enquêter sur des détournements de fonds (Ramaphosa)

Les Sud-Africains, notamment les employés du gouvernement, qui auraient détourné des fonds destinés à faciliter le travail d’endiguement de la pandémie de coronavirus feront l’objet d’une enquête et seront poursuivis, a ordonné le président Cyril Ramaphosa.Lors d’une allocution télévisée jeudi soir sur les stratégies du gouvernement pour gérer la pandémie de Covid-19, le président Ramaphosa a déclaré qu’une unité d’enquête a été mise en place pour enquêter sur toutes les allégations de corruption liées aux fonds Covid-19 que le gouvernement a alloués à diverses organisations.

 « Afin d’accélérer et de renforcer le processus de lutte contre la corruption, j’ai signé une proclamation autorisant l’Unité spéciale d’enquête (SIU) à enquêter sur toute pratique illégale ou inappropriée dans l’acquisition de biens, de travaux et de services pendant ou en rapport avec l’état de catastrophe nationale dans toute institution publique », a déclaré M. Ramaphosa.

 A cet égard, la SIU et d’autres organes de l’Etat tels que le Centre de renseignement financier, l’unité de police spécialisée, les Hawks, et l’Autorité nationale de poursuite travailleront ensemble sur cette affaire », a-t-il ajouté.

 Le président a déclaré que les enquêtes sur la distribution de fournitures alimentaires, les subventions d’aide sociale, l’achat d’équipements de protection personnelle et d’autres fournitures médicales, et les fonds utilisés dans le cadre du programme spécial Covid-19 ont déjà commencé.

 « Nous sommes déterminés à ce que chaque cas de corruption présumée fasse l’objet d’une enquête minutieuse, à ce que les responsables d’actes répréhensibles soient poursuivis et à ce que tous les fonds publics volés ou surévalués soient récupérés », a déclaré M. Ramaphosa. 

 Bien qu’aucun chiffre précis n’ait été dévoilé par le président, on estime que des millions de dollars ont été dépensés pour lutter contre la Covid-19 depuis le début de la pandémie dans le pays en mars 2020.

Sénégal: pour un appui financier au centre des opérations d’urgence sanitaire

Le Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS) doit être doté de ressources financières conséquentes lui permettant de mieux organiser la riposte contre les épidémies, plaide son Directeur, Dr Abdoulaye Bousso.« Si on n’avait pas l’appui des partenaires, on allait fermer le COUS. Les 50 millions f cfa qui lui sont alloués, c’est pour le fonctionnement. On ne peut absolument rien faire sans des ressources. Il y a vraiment urgence à pouvoir disposer de fonds nécessaires. Aujourd’hui nous sommes capables de nous déployer un peu partout dans le pays parce qu’il y a des partenaires », a dit Dr Bousso.

Il prenait part à un webinaire organisé par l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement (CICODEV), en partenariat avec Enda Santé et « Open Society Initiative for West Africa » (OSIWA) sur le thème : « Financement pérenne de la santé face à une crise sanitaire ».

Poursuivant, le Directeur du COUS a estimé qu’il est important de disposer de ressources financières capables de riposter contre toutes les épidémies. Car, a-t-il dit, « nous devons être en mesure d’avoir ces fonds. Donc, j’insiste sur le financement de la prévention. Parce que cela nous permet d’être plus efficace et plus performant au moment de la riposte ».

Il a rappelé que les ressources du COUS sont passées de 75 millions à 51 millions entre 2017 et 2020.

Pour le Dr Youssoupha Ndiaye, Directeur de la Planification de la recherche et des statistiques (DPRS) du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), il y aura toujours des urgences sanitaires, d’où la nécessité, à son avis, « d’avoir une planification et des ressources financières », de « prioriser les ressources de l’État » et de mettre en place « une ligne budgétaire » permettant de mener des « ripostes rapides contre les épidémies ».

Suffisant pour qu’il plaide pour « un fonds d’urgence dans la Loi de finances initiale (LFI) ».

Ultime hommage de la Nation ivoirienne à l’ex-PM Seydou Diarra avant son inhumation

La Nation ivoirienne a rendu vendredi un ultime hommage à feu Seydou Elimane Diarra, l’ancien premier ministre avant son inhumation au cours d’une cérémonie sobre à la Primature à Abidjan en présence du chef de l’État Alassane Ouattara, des présidents d’institutions, des parents et amis de l’illustre disparu. Dans une oraison funèbre, le ministre ivoirien des Affaires Étrangères Ally Coulibaly, a relevé les qualités humaines et intellectuelles de l’ancien premier ministre. « Il a répondu à tous les appels de la Nation et du destin. Premier ministre, Seydou Diarra était un homme de consensus. C’était un homme sans attache politique. Il ne représentait personne, mais connaissait tout le monde », a dit M. Coulibaly. 

Selon lui, l’ex-premier ministre était un « homme de devoir  qui a contribué à humaniser la scène politique » en Côte d’Ivoire. Avant lui, Maître Adama Camara, un ancien collaborateur de l’illustre disparu, a dit dans un témoignage qu’il était un « trait-d’union» entre les différentes chapelles politiques en Côte d’Ivoire. 

« Celui qui nous quitte, était un homme généreux. Il avait à coeur le désir de réconcilier les ivoiriens. Celui que nous pleurons aujourd’hui était un humaniste accompli, réservé et discret qui parlait peu», a fait savoir M. Camara. 

Après ces témoignages et des honneurs militaires, le président Alassane Ouattara a remis le drapeau national à Josiane Diarra, l’épouse de l’ex-premier ministre, pour lui témoigner la reconnaissance de la Nation pour les services rendus par son époux. La remise de la dépouille de l’illustre disparu à sa famille a clôturé cette cérémonie qui est le dernier hommage de la Côte d’Ivoire à feu Seydou Diarra dont l’inhumation est prévue ce vendredi après-midi à Abidjan  dans la « stricte intimité familiale ». 

L’ancien Premier ministre ivoirien Seydou Elimane Diarra est décédé le 19 juillet dernier dans une clinique d’Abidjan Cocody à l’âge de 86 ans. Ingénieur agronome de formation et diplomate, feu Seydou Diarra a été pour la première fois premier ministre en 2000 sous la transition militaire du général Robert Guéi et pour la deuxième fois en 2003 après les accords politiques de Linas Marcoussis jusqu’en 2005 où il a quitté la primature. 

Dans sa longue et riche carrière, feu Seydou Elimane  Diarra a  reçu plusieurs distinctions en Côte d’Ivoire dont celle de Grand-croix de l’ordre national de la République de Côte d’Ivoire, l’ordre le plus élevé du pays.

Décès de l’ancien président tanzanien, Benjamin Nkapa

La Tanzanie est en deuil après la décès, hier jeudi, de l’ancien président Benjamin Nkapa à l’âge de 81 ans, a appris APA vendredi.Nkapa, qui a dirigé la Tanzanie pendant dix ans après les premières élections multipartites du pays en 1995, est décédé dans un hôpital de Dar es-Salaam. Sa mort survient huit mois après la publication de son autobiographie « My Life, My Purpose ». 

Nkapa fut à l’origine de réformes qui ont finalement amené son pays au libéralisme économique après des décennies de politiques socialistes remontant à l’époque du leader de l’indépendance, Julius Nyerere. 

Troisième président de la Tanzanie de 1995 à 2005, il a succédé à Ali Hassan Mwinyi qui a poursuivi les doctrines du socialisme économique de Nyerere. 

Cet ancien diplomate a reçu les éloges de la Banque mondiale pour l’efficacité du régime de recouvrement des impôts de son gouvernement et pour les mesures d’austérité qui ont incité les bailleurs de fonds à annuler une grande partie de la dette extérieure du pays. 

Cependant, son gouvernement a été vivement critiqué pour son approche autoritaire, surtout après la mort par balles de manifestants sur l’île de Pemba en 2001. Il a admis dans son autobiographie que cet incident pourrait être la seule tache de son mandat présidentiel. 

Des accusations de corruption et de népotisme ont pesé sur sa vie de retraité en relation avec une mine de charbon dans les hautes terres du sud de la Tanzanie dont il se serait « indûment approprié », lui et son ministre des Finances de l’époque, Daniel Yona, sans les procédures adéquates.

Covid-19: le port du masque désormais obligatoire en Gambie

Les autorités en Gambie ont rendu le port du masque obligatoire en public à partir de ce vendredi 24 juillet, alors que le pays connaît une recrudescence des cas de coronavirus.Les cas de coronavirus en Gambie ont grimpé pour atteindre 146 infections depuis que le premier porteur du virus a été signalé en mars dernier. Depuis, le pays compte 5 morts et 57 guérisons.

Le gouvernement, qui a instauré l’état d’urgence plus de trois fois au cours des trois derniers mois, a déclaré que le port du masque est désormais obligatoire pour se protéger et protéger les autres membres du public d’une éventuelle contamination. Les autorités sanitaires ont averti qu’une amende de 500 dalasis sera appliquée aux contrevenants de cette mesure.

Outre les masques chirurgicaux importés, des masques de fabrication artisanale en tissu sont déjà en vente pour 50 dalasis par des particuliers qui profitent de la situation pour faire des affaires.

Au cours des premiers jours qui ont suivi l’annonce du premier cas de Covid-19 en Gambie, il y a eu une ruée folle vers les masques faciaux, mais cet enthousiasme s’est vite dissipé car les cas de coronavirus étaient restés peu nombreux.

Quatre mois plus tard, le taux de contamination du virus s’est accéléré, les travailleurs de la santé et les journalistes étant pris dans les dernières vagues d’infectios, d’où la demande des autorités sanitaires de porter des masques.

Alors que la croisade du gouvernement contre le taux d’infection locale s’intensifie, un avion-cargo Antonov est arrivé avec 10 ambulances bien équipées qui seront utilisées pour les soins intensifs (ICU) et le travail médical vital sur les patients atteints de Covid-19.

Par ailleurs, la Turquie a envoyé un petit avion-ambulance pour évacuer un de ses citoyens gravement malade de la Covid-19.

Santé et politique au menu des quotidiens marocains

Les efforts du Maroc en faveur des pays africains, la réforme du champ politique et les enseignements de la crise sanitaire liée à la Covid-19 sont les principaux sujets abordés par les quotidiens marocains parus ce vendredi.Revenant sur les efforts déployés par le Maroc en faveur des pays africains, +Assahraa Al Maghribiya+ souligne que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a rendu hommage à l’initiative du Roi Mohammed VI portant sur l’envoi d’aides médicales à plusieurs pays africains en vue de soutenir leurs efforts dans la lutte contre la pandémie du Covid-19.

A Addis-Abeba, le Royaume a insisté sur l’impératif d’un soutien financier et technique constant au Centre Africain pour le Contrôle et la Prévention des maladies (CDC-Africa), poursuit le journal, notant que le Maroc a également appelé à la création d’une plateforme d’expertise africaine pour accompagner les États de l’UA dans leur politique de contrôle et de prévention des épidémies.

+L’Opinion+ rappelle que le parti de l’Istiqlal (PI) avait appelé à une refonte nécessaire de la loi électorale, préalable indispensable à toute volonté de réforme politique. Le PI a été rejoint en cela par les deux autres principales formations de l’opposition (PAM, PPS) qui, en dépit de légères divergences sur des points de détail, ont décidé d’élaborer un mémorandum commun et tripartite pour la réforme du champ politique et de la loi électorale, ajoute le quotidien.

«Maintenant que le cap est tracé, reste à passer à l’action», conclut-il.

Sur un autre registre, Aujourd’hui le Maroc estime que la crise sanitaire et économique, qui dure depuis quelques mois au Maroc, devrait permettre une meilleure connaissance de la situation socio-économique des familles marocaines, notant que les autorités de tutelle devraient tirer les conclusions qui s’imposent.

La réponse des autorités du pays a évidemment été bien étudiée puisque des aides ont été distribuées aux familles les plus touchées, note le journal, faisant savoir que la mise en place du fonds spécial de lutte contre la Covid-19 a constitué une solution adéquate aux contraintes rencontrées au niveau financier et économique.

«Cela dit, la pandémie sévit toujours à l’échelle planétaire et le virus circule encore dans les villes marocaines. La réponse à la fois sur le plan sanitaire et économique doit également s’adapter», fait-il observer.

La médiation de la crise malienne au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par la médiation de chefs d’Etat de la Cedeao à Bamako pour le règlement de la crise sociopolitique malienne.Le Quotidien parle d’«échec » de la médiation entre  IBK et Imam Dicko parce que « chacun fait le malien ». Vox Populi précise que la médiation « bute » sur les exigences du M5 de l’imam Dicko.

Ainsi un sommet extraordinaire est « prévu lundi » après la médiation des chefs d’Etat de la Cedeao au Mali, fait savoir le quotidien national Le Soleil.

Macky Sall était à Bamako jeudi avec quatre homologues pour « faire en sorte que la stabilité revienne au Mali et dans toute la sous-région ». « La Cedeao existe pour protéger tous les peuples de la communauté », soutient le Ghanéen Nana Akufo Addo.

Par ailleurs, le chef d’Etat sénégalais précise dans Le Quotidien que « nous ne sommes pas au Mali pour imposer une voie ».

Sur un autre sujet, Vox Populi soutient que « 38,7% des Sénégalais sont pauvres », citant une enquête de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) sur l’incidence de pauvreté individuelle entre 2018 et 2019.

Dans un langage terre à terre, EnQuête note que « 38 Sénégalais sur 100 vivent avec moins de 1000 FCFA par jour ».

Face aux rumeurs de remaniement ministériel, le journal note que le gouvernement d’union nationale est « une mauvaise idée », reprenant par là les idées de politologues et observateurs qui estiment que la situation actuelle « ne nécessite » pas un gouvernement élargi. Ce serait d’ailleurs « politiquement suicidaire pour l’opposition », selon Dr Maurice Dione.

L’AS donne « les raisons d’une reculade de l’Etat » dans le non-respect des accords signés avec le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) qui poursuit sa grève.

A une semaine de la fête de Tabaski, le journal fait savoir aussi que « les prix des denrées flambent » même si Le Soleil note que « 151.000 moutons (sont) déjà recensés à Dakar ».

Sur le coronavirus, L’Observateur rapporte des « témoignages inédits » de soignants qui font « face à la cruauté de la mort ». Si la sage-femme Tacko Basse a « sombré dans la dépression », le médecin Ibrahima Fall était « dévasté » tandis que son collègue Oumar Samb a « pleuré comme un môme ».

Pendant ce temps, L’AS rapporte une « explosion des cas communautaires (qui) fait peur à Kédougou », dans le Sénégal oriental.

L’Observateur revient sur le litige foncier opposant Ndingler à l’hommes d’affaires Babacar Ngom, avec un focus sur la trajectoire d’Abdoulaye Galgor Dione, « symbole de la résistance » de ce village. Il fut lutteur et soutien de Macky Sall, a trouvé le journal dans son « histoire jamais racontée ».

Par ailleurs la « vraie bataille » de Ndingler est aujourd’hui « la restitution définitive des terres », estime Dr Robane Faye, coordonnateur du comité de suivi.

Libération titre sur « ce que dit le tribunal arbitral » sous l’égide de la CNUDCI à propos de l’affaire Bibo Bourgi et l’Etat du Sénégal. En effet, le Sénégal est « condamné à verser 148 milliards mais le paiement ne sera exigible qu’en cas d’exécution forcée de l’arrêt de la CREI qui réclamait le même montant à Bibo ».

En football, Stades et Record titrent sur la finale de la Coupe de France opposant ce soir le PSG à Saint-Etienne. Les quotidiens sportifs s’attendent à un deuxième doublé coupe-championnat du milieu sénégalais de Paris, Idrissa Gana Guèye. En 2011, il avait réalisé la même performance avec Lille avant de s’envoler en Angleterre.

Dans ce pays, son compatriote Famara Diédhiou se sent « heureux et fier » en Championship où son club Bristol City l’a élu meilleur joueur de la saison, selon Stades.

Les députés ivoiriens ajustent en Commission le Code des investissements

La Commission économique et financière de l’Assemblée nationale ivoirienne a adopté jeudi à la majorité une ordonnance ajustant le Code des investissements qui consacre un crédit d’impôt à toute firme étrangère qui ouvre son capital aux nationaux.Le ministre auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion de l’investissement privé, Emmanuel Essis Esmel, a expliqué dans son exposé des motifs que ce réajustement intervient en raison de « certaines insuffisances de forme et de fond qui méritent d’être corrigés».

Les secteurs d’activités éligibles aux avantages de ce Code des investissements sont classés en deux catégories : la catégorie 1 (secteurs agriculture, agro-industrie, santé et hôtellerie) et la catégorie 2 (les secteurs d’activités ne relevant pas de la catégorie 1).

Les entreprises agréées au titre de la création d’activités bénéficient pour la réalisation de leur programme d’investissement des avantages en phase d’implantation et d’exploitation, tandis que celles agréées au titre de développement d’activités bénéficient des avantages en phase d’exploitation.   

Le régime d’agrément est applicable aux investissements réalisés au titre de la création ou du développement d’activités. Pour les grandes entreprises, le seuil minimum d’investissement est fixé à 200 millions de FCfa, hors TVA et hors fonds de roulement.

Pour les Petites et moyennes entreprises (PME), le seuil minimum d’investissement est de 50 millions de Fcfa, hors TVA (taxe sur la valeur ajoutée) et hors fonds de roulement. En outre, pour les grands centres commerciaux, le seuil est de 10 milliards Fcfa (zone A) et 5 milliards Fcfa (zone B et C).

L’article 23 énonce un crédit d’impôt de 2% accordé à l’investisseur qui opère dans des secteurs d’activités, définis en Conseil des ministres, et qui ouvre son capital social à 34% à des investisseurs nationaux. Cette part ne peut être revue à la baisse durant une période de 10 ans maximum.

Dans les secteurs de l’hôtellerie et de la santé, éligible à la catégorie 1, l’entreprise qui réalise l’infrastructure immobilière bénéficie des avantages en phase d’implantation et uniquement l’exonération d’impôt sur le patrimoine foncier pendant la phase d’exploitation.

Les avantages accordés en phase d’implantation concernent l’exonération de droits de douane, à l’exception de la redevance statistique et des prélèvements communautaires et contentieux ; ainsi que la suspension temporaire de la TVA sur les acquisitions de biens, services et travaux assujettis.

Toutefois, l’exonération de droits de douane, la suspension temporaire ou l’exonération de la TVA portent sur des matériels et biens d’équipement et le premier lot des pièces de rechange acquis localement ou importés, ainsi que les services et travaux en Côte d’Ivoire ou à l’étranger.

Lorsque l’investisseur n’a pas pu réaliser, pour des motifs indépendants de sa volonté, l’intégralité de son projet, à l’issue de la durée initiale d’un an, il lui est accordé sur décision du Comité d’agrément un délai supplémentaire dont la durée ne peut excéder 24 mois.

M. Essis s’est félicité de ce dispositif qui permet aux entreprises d’avoir des coûts plus maîtrisés en termes de dépenses fiscales, tout en soulignant qu’il s’agit d’ajustement du contenu local pour permettre une augmentation plus importante de la participation des nationaux dans les capitaux des firmes.

Le Code des investissements réajusté permet par ailleurs la saisine la Cour d’arbitrage locale en termes de médiation pour trancher sur les litiges. Il s’est réjoui de ce que la réduction des seuils d’investissement favorise davantage des investissements massifs à l’intérieur du pays.

Il a relevé qu’il ne s’agit pas d’une remise en cause du Code des investissements de 2018, mais ce sont des ajustements qui ont été faits suite à un constat sur le terrain qui a été porté tant par le secteur privé que par le secteur public. Alors, il était important qu’il soit ajusté pour être plus efficace.

Une évaluation de ce Code des investissements est prévue en fin d’année pour cadrer le texte selon les priorités du gouvernement, surtout en cette période de crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 qui a touché l’économie du pays.

Démarrage à Abidjan d’une opération d’incinération de plus 300 tonnes de pesticides obsolètes

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Pr Joseph Séka Séka a lancé officiellement jeudi à Abidjan, une opération d’incinération de 329 tonnes de pesticides obsolètes et déchets associés ( PODA) recensés sur l’ensemble du territoire ivoirien, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette activité s’inscrit dans le cadre du Projet de gestion des pesticides obsolètes ( PROGEP-CI)  initié par le gouvernement ivoirien et ses partenaires il y a quatre ans et dont l’enjeu est d’éliminer les pesticides périmés pour préserver l’environnement et la santé des populations en Côte d’Ivoire. 

« Le lancement de l’incinération de 329 tonnes de pesticides obsolètes et déchets associés témoigne de l’engagement du gouvernement avec l’appui de la Banque mondiale de protéger l’environnement et la santé des populations contre les effets négatifs de ces déchets associés», a indiqué Pr Séka Séka lors de cette cérémonies énumérant les principaux résultats obtenus par le  PROGEP-CI.

Il a cité à cet effet, l’inventaire national des pesticides qui a permis de recenser dans le pays 329 tonnes de pesticides obsolètes et la mise en place d’un système de gestion intégrée des pesticides qui permet de suivre le pesticide le long de son cycle de vie. 

Poursuivant, Pr Séka Séka a annoncé une vaste campagne de sensibilisation sur « l’usage convenable » des pesticides. Il a conclu son adresse en assurant que cette opération d’incinération de pesticides obsolètes qui devrait s’achever en août prochain, « se fera selon les normes internationales et nationales requises». 

Avant lui,  Pr Kouadio Georges, le coordonnateur du PROGEP-CI a présenté les résultats obtenus par ce projet en quatre années d’exécution plaidant pour sa prorogation jusqu’en 2021. Selon lui, le PROGEP-CI a des enjeux environnementaux et de santé publique. 

Une visite de la société RMG Côte d’Ivoire, l’entreprise retenue par les autorités ivoiriennes pour détruire ces pesticides obsolètes avec des incinérateurs modernes et selon les normes internationales » a clôturé cette rencontre. La fin des  activités du PROGEP-CI est fixée au 30 octobre prochain.

 L’inventaire réalisé dans le cadre de ce projet en 2018 sur toute l’étendue du territoire ivoirien dans 4071 dépôt de pesticides,  rappelle-t-on, a permis de recenser dans le pays 329 tonnes de pesticides obsolètes et déchets associés.

Mali : statu quo dans le règlement de la crise sociopolitique

La médiation des cinq chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) achoppe sur le maintien d’Ibrahima Boubacar Keïta au pouvoir.A l’évidence, le désaccord entre le président malien et le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) est abyssal. La mission de haut niveau, menée par les présidents Macky Sall (Sénégal), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Mahamadou Issoufou (Niger), Nana Akufo-Addo (Ghana) et Muhammadu Buhari (Nigeria), s’en est rendue compte ce jeudi à Bamako. Car elle n’a pu pousser les différentes parties à trouver un terrain d’entente au terme d’une longue journée de pourparlers.

Malgré cet échec faisant écho à celui de la mission de médiation de la Cedeao conduite par l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, la sous-région n’abandonne pas le Mali à son sort puisqu’elle va tenir,  le 27 juillet prochain, un Sommet extraordinaire par visioconférence.

« J’espère qu’à l’issue de ce sommet des décisions fortes vont être prises par la Cedeao pour apporter une contribution à la mise en place d’une solution de sortie de crise », a déclaré le Nigérien Mahamadou Issoufou, par ailleurs président en exercice de la Cedeao.

Sans fard, il a indiqué que « le départ du président IBK est une ligne rouge pour la Cedeao régie par un protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance (qui) prévoit qu’il n’y a pas de changement anticonstitutionnel du pouvoir ».

Si un accord n’a pas été entériné aujourd’hui, c’est parce que le M5-RFP, selon l’influent imam Mahmoud Dicko, a refusé qu’on lui « impose des solutions ». Les farouches membres de cette structure inédite ne veulent pas imaginer l’avenir de leur pays avec Ibrahima Boubacar Keïta à sa tête. 

Fragilisé par la contestation, le chef de l’Etat malien s’est laconiquement félicité, sur le compte Twitter de la Présidence de la République, « de la forte implication de l’organisation sous-régionale et de sa qualitative contribution au règlement de la crise sociopolitique ».

Au cours des dernières années, le leadership d’IBK s’est effrité à cause notamment de la crise sécuritaire dans le nord ou encore de heurts ethniques au centre. Mais les dernières élections législatives, tenues en mars et avril 2020, sont la goutte d’eau ayant fait déborder le vase. La Cour constitutionnelle est accusée par l’opposition d’avoir agi en faveur de 31 députés de la mouvance présidentielle.

Acculé, le président malien s’est résolu à dissoudre cette haute juridiction avant de demander la désignation d’autres membres par les autorités compétentes pour que « la Cour constitutionnelle reconstituée aide à trouver des solutions au contentieux (électoral) ».

Par la suite, la Mission de médiation de la Cedeao dirigée par Goodluck Jonathan a recommandé que « la Présidence de la République et le Conseil Supérieur de la Magistrature nomment chacun trois membres ». Cela permettrait à la Cour Constitutionnelle de réexaminer les résultats des élections législatives. 

Après la résolution du contentieux électoral, I’Assemblée nationale pourra, sur une base consensuelle, nommer ses trois membres pour compléter la formation de la nouvelle Cour Constitutionnelle.

La Cedeao avait également proposé la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale avec 50 % des membres provenant de la coalition au pouvoir, 30 % de l’opposition et 20 % de la société civile.

Tout compte fait, le chemin pour y arriver risque d’être long à moins que les différentes parties accordent enfin leurs violons.