Social, économie et sport au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets notamment la situation des Marocains bloqués à l’étranger, la promotion du « Made in Morocco », l’urgence économique, les contrats de travail des Marocains en Italie et les prétendants à la succession du patron de la CAF.+Maroc Hebdo+ indique que plus de 22.000 Marocains qui sont actuellement bloqués à l’étranger, depuis la fermeture des frontières du Maroc avec le reste du monde, le 12 mars 2020.

« Deux mois pratiquement qu’ils attendent leur rapatriement sans pouvoir apercevoir le bout du tunnel. Deux mois au cours desquels enfants, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, vivent dans des conditions pour le moins lamentables », déplore l’hebdomadaire, soulignant que leur sort étant suspendu à une décision qui tarde à tomber. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le mois sacré de Ramadan n’arrange pas les choses, poursuit-il, faisant savoir que des dépenses supplémentaires sont nécessaires durant ce mois, et surtout des conditions psychologiques particulières sont le lot des trente jours d’abstinence.

+La Vie Eco+ écrit qu’avec le peu de moyens dont ils disposent, comparativement aux grandes économies, les Marocains se sont ingéniés pour fabriquer des masques, des appareils respirateurs, des plateformes technologiques et des drones….

Tout ce qui a été conçu, réalisé, inventé, fabriqué en si peu de temps, prouve simplement que des choses que l’on pensait impossibles, il y a tout juste un mois, ont été rendues possibles, ajoute la publication.

Le produit marocain ne pourra jamais être compétitif à l’international s’il ne l’est pas déjà sur son marché domestique immédiat, prévient-il, soulignant que le consommateur marocain sait faire dans le chauvinisme quand il s’agit de contribuer à promouvoir le « Made in Morocco ».

+L’Observateur du Maroc et de l’Afrique+ relève que l’Etat ne peut renouveler tous les efforts consentis, pour maintenir sous respiration artificielle des secteurs entiers, faisant savoir que l’urgence économique s’impose.

Si le consommateur doit soutenir le produit national, l’Administration, bien que privée d’une grande partie de ses ressources, doit se montrer facilitatrice, estime le journal, notant que le gouvernement, doit accélérer les réformes en cours et les entrepreneurs faire preuve de confiance dans l’avenir. « C’est un challenge encore plus difficile que celui, relevé, de l’urgence sanitaire et il nécessite l’engagement des forces vives de la Nation », fait-il observer.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que la péninsule italienne, en manque de main-d’œuvre à cause du coronavirus, compte régulariser environ 200.000 sans-papiers en leur proposant des contrats de travail dans des secteurs essentiels, notamment dans le secteur de l’agriculture et des entreprises agricoles et de services. L’annonce a été faite par la ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese.

Dans ce cadre, la responsable gouvernementale italienne a précisé que la plupart des bénéficiaires de ces nouveaux contrats seront des Maghrébins, qui constituent la majorité des clandestins en Italie. Toutefois, selon des médias italiens, poursuit le quotidien, cette décision ne passera pas si facilement dans le circuit gouvernemental italien.

En fait, elle est fortement contestée par la droite italienne qui mène une guerre contre les étrangers. Mais, font remarquer les mêmes sources, le gouvernement italien sera dans l’obligation de prendre cette décision pour sauver la saison agricole et le secteur du tourisme après la levée du confinement et le retour à la vie normale dans le pays.

Chaque année, rappelle le quotidien, le secteur de l’agriculture italienne emploie environ 350.000 personnes issues de Roumanie, d’Albanie, de Macédoine, de Tunisie et du Maroc. Cette année, le confinement et l’état d’urgence sanitaire ont changé la donne. Le gouvernement italien n’a d’autres choix que de recourir aux sans-papiers pour faire face à la crise dans plusieurs secteurs.

Au registre sportif, l’hebdomdaire +Al Ayyam+ croit savoir que la guerre des coulisses a déjà commencé pour les prétendants à la succession d’Ahmad Ahmad à la tête de la Confédération africaine de football (CAF).

Dans quelques mois aura lieu l’Assemblée générale de la CAF où se déroulera notamment l’élection des membres de l’instance footballistique africaine, dont le poste de secrétaire général. Mais la réélection d’Ahmad Ahmad à sa propre succession reste peu probable, estime la publication.

Qui sont donc les principaux prétendants à la succession du président malgache de la CAF ? Trois candidats sont, semble-t-il, les favoris à ce poste, estiment nos confrères arabophones, pour qui l’Egyptien Hani Abo Rida, le Tunisien Tarek Bouchamaoui et le Marocain Fouzi Lekjaa, sont les principaux favoris à la course à la présidence de la CAF. Ces trois ténors du football africain auraient d’ailleurs déjà commencé la bataille de la campagne électorale, et ce dans les coulisses, où tout se joue dans le football africain.

Outre les favoris nord-africains, d’autres responsables du foot africain peuvent prétendre à la présidence de la CAF. Le journal estime que des profils comme le Nigérian Amadjou Penek, le Sénégalais Augustin Senghor ou encore le représentant de la République démocratique du Congo, Constant Omari, ont toutes leurs chances de briguer le trône du football africain.

Le coronavirus en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus samedi à APA, traitent principalement des difficultés de l’application de la mesure de fermeture des lieux de culte et des remous au sein du Force Covid-19.L’Observateur rapporte que « Kaolack (centre) a frôlé le pire » hier vendredi. Ce journal précise que « l’imam de Léona Niassène, Serigne Cheikh Mouhamed Ibrahima Niass a été convoqué à la Police pour avoir dirigé la prière du vendredi ». Cela, souligne L’Observateur, « n’a pas été du goût des fidèles (qui) ont envahi le commissariat pour exiger (sa) libération ».

En outre, fait savoir ce quotidien, le khalife général de Léona Niassène, Cheikh Tidiane Oumaïma Niass « qui avait donné le feu vert à l’imam (convoqué) pour l’ouverture de la mosquée, est venu (au Commissariat) apporter son soutien à son neveu ».

Léona Niassène, considérant la réponse de la Police comme une « injustice » puisque « d’autres communautés musulmanes ouvrent leurs mosquées et prient sans être inquiétées, a donné rendez-vous aux fidèles vendredi prochain pour la grande prière », indique L’Observateur.

Une position que ne partage pas, dans les colonnes dudit journal, Ahmed Khalifa Niass, le frère du khalife : « Quand nos deux neveux, le porte-parole et le vice-imam ainsi que notre frère ont été convoqués à la Police, le devoir de l’aîné (le khalife) était d’aller les assister. Et cela a été productif puisqu’ils sont tous rentrés à la maison. (Le khalife) n’est pas une autorité qui prend (sans concertations) des décisions. Il a des frères. Nous ne défierons pas l’Etat parce que le (faire), c’est être dans l’illégalité ».

En tout cas, Cheikh Tidiane Oumaïma Niass, dont les propos sont relayés par Vox Populi, semble avoir un avis tranché sur la question : « Nous allons continuer à ouvrir notre mosquée. Nous ne fermerons pas la mosquée. Nous prierons vendredi prochain et nous attendons de pied ferme les forces de l’ordre ».

De son côté, Le Quotidien annonce que « le système des Nations Unies (promet) une contribution de 200 millions de dollars, soit 121 milliards F CFA sous forme de don » pour soutenir le Sénégal dans ses efforts de lutte contre le Covid-19 « à travers le Programme de résilience économique et sociale (Pres) coordonné par le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération ».

S’inspirant du montant alloué au Force Covid-19, EnQuête estime que le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19 suscite « 1000 milliards de questions ». En effet, argumente ce journal, « ça s’agite de partout pour demander sa part. Même des artistes, qu’on n’a pas vus sur scène depuis des lustres, se sont levés pour se plaindre de la perte de millions de F CFA. (Et) les milliardaires du secteur touristique se taillent la part du lion dans la répartition de cette manne financière ; pendant que les pauvres débrouillards du secteur informel (entre autres) souffrent en silence ».

L’Observateur se fait l’écho des « péripéties de la démission d’Habib Sy » du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Force Covid-19. Dans une lettre exploitée par ce quotidien, l’ancien ministre sous le président Abdoulaye Wade (2000-2012) explique les raisons de sa démission : « En examinant les règles de fonctionnement du Comité, la majorité, particulièrement celle présidentielle, veut imposer le vote à défaut d’un consensus. En tout état de cause, les dés semblent pipés, en dépit de la volonté du président, le Général François Ndiaye, de réussir la mission qui lui est confiée. A travers ses prises de position, la majorité navigue à contrecourant de l’esprit d’ouverture et de consensus du chef de l’Etat ».

Pendant ce temps, L’AS note que « le Sénégal franchit la barre des 1500 cas », avant d’ajouter que ce bilan entraîne « de grosses inquiétudes (parce que) le pays manque de structures (sanitaires) pour la prise en charge des malades ».

Malgré tout, Le Soleil entretient l’espoir en relevant que « 239 patients hospitalisés sont guéris de la maladie en 5 jours, entre lundi et vendredi ». Enfin, le ministère de la Santé et de l’Action sociale exhorte les populations, dans Sud Quotidien, « au respect strict des mesures de prévention individuelles et collectives, non sans recommander particulièrement aux personnes âgées de limiter au maximum leurs déplacements et d’adopter les gestes barrières ».

Covid-19: 121 milliards f cfa des Nations Unies pour le Sénégal

Le Système des Nations Unies a dégagé 200 millions de dollars US (environ 121 milliards f cfa) pour appuyer la lutte contre le Covid-19 au Sénégal, a appris APA samedi auprès du ministère de l’Economie.L’annonce a été faite au terme d’une séance de travail par vidéo conférence, hier vendredi, entre Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et Léna Savelli, Coordonnatrice Résidente des Nations Unies au Sénégal, entourée des Chefs d’Agences onusiennes.

L’enveloppe est offerte sous forme de don à travers le Programme de Résilience Economique et Sociale (PRES) coordonné par le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

« Cette contribution traduit la vision commune de toutes les agences du Système des Nations Unies confondues et symbolisée à travers le Plan Cadre d’assistance commune des Nations Unies (PNUAD) par le +ONE UN+», explique un communiqué du ministère de l’Economie.

Elle s’articule autour des quatre piliers du Programme de Résilience Economique et Sociale (PRES), à savoir: le renforcement du système de santé ; le renforcement de la résilience sociale des populations; la stabilité macroéconomique et financière pour soutenir le secteur privé et maintenir les emplois; et l’approvisionnement régulier en denrées de première nécessité, en hydrocarbures et en produits médicaux et pharmaceutiques.

Cet appui financier des Nations Unies vient s’ajouter aux 298 milliards 618 millions 285 mille 771 f cfa déjà remis sous forme de dons, à la date du 23 avril, au fonds Force Covid-19 du Sénégal. Le pays compte, à la date du 09 mai, 1634 cas positifs dont 643 guéris, 15 décès, 1 évacué et 975 encore sous traitement.

Sénégal: des zones d’ombre avant la reprise des cours

Les écoles et universités sénégalaises s’apprêtent à rouvrir en juin après près de trois mois de vacances involontaires causées par le Covid-19, mais parents d’élèves, enseignants et Etat ne sont pas sur la même longueur d’onde quant aux modalités de la reprise.Inquiétées par la progression de la pandémie vers l’Afrique, les autorités ont décidé de fermer les écoles le 16 mars 2020 après avoir annoncé deux semaines auparavant la découverte du premier cas de Covid-19. Deux mois plus tard, les patients ont presque décuplé avec 1551 cas positifs recensés à la date du 8 mai, dont 926 sous traitement.

Ce tableau inquiète les acteurs de l’éducation, au premier chef les enseignants et les élèves en classes d’examen appelés à retourner à l’école le 2 juin prochain. Pour la plupart, il n’en est pas question tant que l’Etat, soucieux de sauver l’année scolaire et universitaire, ne garantisse pas leur sécurité sanitaire.

Ancien dirigeant d’un mouvement de l’enseignement moyen et secondaire, le syndicaliste Mamadou Lamine Dianté qualifie d’« équation à N inconnues » la réouverture à cette date. La mesure ne remplit pas tous les préalables, déplore-t-il dans une longue tribune. « Par conséquent, attendre que la situation du Covid-19 le permette est la décision la plus sage. Nul ne doit être sacrifié sous l’autel des pré-inscriptions ou des voyages d’études de quelques privilégiés ».

Pour sa part, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) se veut prudent. Selon son Secrétaire général, Malick Fall, le retour de ses collègues dans les amphithéâtres « doit passer inéluctablement par les instances pédagogiques qui sont seules habilitées à prendre des décisions pédagogiques ».

Il rejoint ainsi le gouvernement qui, lors du Conseil des ministres du 29 avril, avait recommandé aux académies de réfléchir sur les modalités de reprise globale des enseignements dans la période du 2 au 14 juin 2020. Même si la balle est dans leur camp, cela n’empêche pas outre mesure à M. Fall de souligner dans Le Quotidien que le plus important est « d’abord d’endiguer la maladie ».

Dépistage et dispositions

En revanche, le directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education, Mohamadou Moustapha Diagne, donne déjà une piste qui n’exposerait pas les parties prenantes. Vu qu’on « ne sait pas quand la maladie va disparaître », « il faut identifier les enseignants qui doivent reprendre les cours pour faire des tests », a-t-il dit sur Seneweb.

« Nous allons aussi prendre des dispositions pour leur déplacement. Nous allons tout faire pour que les enfants et les enseignants ne soient pas contaminés », a assuré M. Diagne.

Par ailleurs un sondage du Bureau de prospectives économiques (BPE), dirigé par l’économiste Moubarak Lô, rapporte que 58,3% des personnes pensent qu’il faut redémarrer les cours à la disparition du virus là où 12,1% sont pour une ouverture générale des classes en juin. L’enquête est réalisée par téléphone auprès d’un échantillon de 828 individus âgés de 18 ans ou plus, et s’est focalisée sur les régions de Dakar et de Diourbel, selon le site IGFM.

Elle renseigne en outre que 16,6% des personnes veulent que la réouverture soit limitée aux classes d’examens, tout en scellant le sort des autres élèves jusqu’à la rentrée 2020-2021. A l’inverse, 11,46% proposent l’année blanche pour tout le monde.

Mais l’Etat qui semble s’inscrire dans une démarche progressive, opte en partie pour la troisième proposition. D’ailleurs le président Macky Sall rassure en ce sens, dans un tweet : « Chers parents, chers enseignants, chers étudiants, chers élèves, j’imagine votre inquiétude face à la situation inédite que traverse l’école liée au #COVID19. Je voudrais partager ici, avec vous, l’espoir d’une reprise progressive et maîtrisée dans le respect des mesures édictées ».

Au dernier Conseil des ministres également, il a réitéré la question de la préparation de la réouverture, invitant ses ministres de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, « à finaliser avec l’implication de l’ensemble des acteurs de la communauté scolaire et universitaire, les modalités pratiques de reprise progressive des enseignements dans le respect strict des règles sanitaires fixées ».

Épreuve du virus

Toutefois, ces dernières n’apportent pas de « certitudes » selon Sud Quotidien, dépeignant dans son édition du jour une école dans « l’impasse » et mise « l’épreuve du virus ». Selon le journal, les conditions de reprise se heurtent à plusieurs anomalies, en dehors de la circulation du virus, dont l’hivernage qui approche à grands pas et l’existence d’abris provisoires dans certaines régions.

Le ministère de l’Education nationale a affirmé mardi dernier avoir tenu plusieurs rencontres en visio-conférence avec l’ensemble des Inspections d’académie (IA), les secrétaires généraux des syndicats du G7, les associations de parents d’élèves et la société civile entre autres, pour avoir « leurs avis et leurs conseils » pour la matérialisation de la décision de reprise des cours.

Au cours de ces « très bonnes réunions », le ministre Mamadou Talla et son équipe ont tenu compte de leurs suggestions et partagé leurs « craintes et préoccupations », tout en assurant qu’ils vont « étudier les modalités et préalables » devant faciliter le retour à l’école.

Covid-19: la BM pour la protection sociale des migrants

Face à la pandémie du Covid-19, la Banque mondiale invite à la protection sociale pour les migrants, estimant cela est « un choix juste et économiquement pertinent ».« La pandémie de Covid-19 et les mesures prises pour lutter contre la transmission du virus ont brusquement interrompu les mouvements de population qui caractérisent notre monde interconnecté. Les conséquences sont très lourdes pour les migrants qui travaillent loin de chez eux pour subvenir à leurs besoins, à ceux de leur famille et de leur communauté », écrit la BM sur son site visité par APA.

Selon l’institution de Bretton Woods, beaucoup de migrants vivent aujourd’hui dans des conditions qui les exposent à un risque accru de contracter la maladie.

« Par ailleurs, poursuit-elle, la pandémie affecte également des secteurs critiques comme l’agriculture, menacée d’une pénurie de main-d’œuvre. Les gouvernements du monde entier ont pris des dispositions pour protéger la vie et les moyens de subsistance des populations. Jusqu’à présent, les difficultés propres aux migrants et à leurs familles n’ont que très rarement été prises en compte ».

Ce faisant, la BM estime que c’est pourtant en veillant à ce que les migrants soient englobés dans les stratégies de riposte qu’ils peuvent être protégés pendant la crise. Et ce d’autant plus que « ce choix est économiquement pertinent » car, préserver les migrants revient à limiter le risque de transmission pour l’ensemble de la population tout en contribuant à conserver un vivier de main-d’œuvre qui sera indispensable pour résorber les conséquences économiques de la pandémie.

Elle souligne que la santé et les moyens de subsistance des migrants sont fortement menacés par le coronavirus. Ce qui fait que les familles et leurs communautés d’origine risquent de subir de graves conséquences économiques.

« Les principales destinations de migration ont fermé leurs frontières aux voyageurs internationaux. Par conséquent, de nombreux migrants employés dans un autre pays ne peuvent ni rejoindre leur lieu de travail, ni rentrer chez eux, ni se déplacer afin de pourvoir des emplois vacants », note la Banque mondiale.

Maroc : Le secteur automobile durement pénalisés par l’épidémie du coronavirus

Les concessionnaires automobiles ont été durement pénalisés par l’épidémie du coronavirus. Durant le mois d’avril dernier, les ventes de véhicules se sont effondrées de -88,5% pour les voitures particulières, a souligné l’Association des Importateurs de Véhicules Automobiles Montés (AIVAM).En raison du «Covid-19» et de l’état d’urgence sanitaire, l’activité est presque complètement à l’arrêt avec seulement 1.238 voitures vendues

Depuis le début de l’année, le cumul des ventes affiche une baisse de -37,39% comparée à 2019 avec 29.788 voitures personnelles vendues contre 47.577 une année auparavant. En outre, les immatriculations ont chuté de 61,66%, à 6.305 en mars dernier.

Selon, le président de l’AIVAM, Adil Bennani « dès l’annonce de l’état d’urgence sanitaire et le confinement obligatoire, les gens n’étaient plus dans des dispositions qui leur permettent de penser aux véhicules. Une situation qui a fortement impacté la fin du mois ».

Deux à trois semaines après, le choc émotionnel du confinement absorbé, les clients ne pensaient plus à l’approvisionnement alimentaire d’urgence, mais plutôt à la manière de gérer leur quotidien vital, a-t-il ajouté.

Covid-19: Aide médicale du Maroc à la Guinée et au Burkina Faso

Le Maroc a envoyé des masques de protection  à la Guinée et au Burkina Faso  pour lutter contre la propagation de la pandémie de coronavirus, rapporte vendredi la presse marocaine Ainsi, la compagnie marocaine Royal Air Maroc a effectué des vols à Ouagadougou (Burkina Faso)  et à Conakry pour acheminer les masques de protection à ces deux pays de l’Afrique de l’Ouest, selon des médias électroniques marocains.

 Depuis le mois de mars, le Royaume s’est lancé dans la fabrication de masques grand public 100 % marocains. Sous l’impulsion du ministère de l’industrie et grâce aux subventions du fonds spécial d’urgence abondé par l’Etat et par des donations, dix-neuf usines de textile locales se sont reconverties pour produire des unités à partir de matériau non tissé.

Avec 7 millions de masques produits par jour, le Maroc est parvenu à satisfaire la demande locale, et aspire à exporter 50 % de sa production à l’international.

Covid-19: « l’Afrique doit adopter une approche panafricaine » (expert)

Les gouvernements africains doivent adopter une approche panafricaine pour lutter ensemble contre la pandémie du Covid-19 selon un ancien fonctionnaire de l’Organisation des nations unies pour l’enfance (UNICEF) qui s’est exprimé dans un entretien avec APA.Jeggan Grey-Johnson, responsable de la communication au sein du Projet de suivi et de plaidoyer pour la gouvernance en Afrique (AfriMAP), a déclaré à l’Agence de presse africaine (APA) qu’il est difficile de voir le continent dans son ensemble devenir un épicentre où les infections seraient plus probablement fortement concentrées dans une ou deux de ses régions.

D’où la nécessité pour les gouvernements africains d’élaborer une approche panafricaine pour lutter ensemble contre la pandémie.

Selon l’ancien fonctionnaire de l’UNICEF, ce n’est pas le Covid-19 en lui-même qui est un problème, mais les conséquences sur d’autres secteurs non liés à la santé, comme le tourisme.

« Il en résultera le chaos, l’aggravation de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire, un aventurisme militant, des régimes illégitimes, une crise constitutionnelle, un détournement généralisé de fonds d’urgence… pour ces raisons, nos systèmes de santé ne pourront pas faire face », prévient cet expatrié gambien basé en Afrique du Sud.

 Selon lui, les systèmes de santé ne s’effondrent pas seulement en Afrique sous le poids des cas du Covid-19, ce qui rend difficile la capacité du continent à faire face et à gérer la pression croissante. 

 « Par exemple, dans mon pays natal, la Gambie, il n’y a pas de système de santé viable et ailleurs en Afrique, au moins 25% des systèmes de santé sont ruinés. Seuls 20% ont une capacité fonctionnelle en temps normal. L’Afrique du Sud a le meilleur système et même eux ne sont pas prêts. Récemment, une injection d’un demi trillion de rands a été annoncée, des hôpitaux de campagne sont en cours de construction mais le tableau est sombre », souligne-t-il. 

 Les systèmes de santé individuels étant paralysés pour de nombreuses raisons, le Dr Matshidiso Moeti, chef de la Région Afrique de l’OMS, avertit dans une étude récente que seule une stratégie proactive pourrait sauver le continent de la probabilité que le Covd-19 fasse partie de la vie des gens de façon permanente au cours des prochaines années.

 Pour Jeggan Grey-Johnson, « la seule voie de salut est la résolution de cette pandémie, de sorte que nos risques, nos investissements et nos charges soient partagés. Sinon, la résurgence à l’automne (septembre-novembre puis en hiver) sera terrible », prévient-il.

 Alors que de plus en plus de pays africains commencent à assouplir les mesures de confinement adoptées il y a quelques semaines pour endiguer la vague d’infections, ils réalisent à quel point ces restrictions ont été efficaces pour stopper le virus et éviter un scénario dans lequel les crises dans leur secteur de la santé n’auront pas d’effets sur tous les secteurs de l’économie.       

Toutefois, une étude de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) fait des projections pour le moins terrifiantes avec un scénario désespéré dans lequel plus de 1,2 milliard d’Africains seraient infectés si les bonnes mesures ne sont pas prises pour empêcher la maladie de se propager plus loin sur le continent.

L’OMS affiche ses craintes sur l’Afrique

 C’est un chiffre stupéfiant compte tenu des 1,3 milliard d’habitants que compte l’Afrique.

 Il y a quelques jours, l’OMS avait soutenu que nouveau coronavirus (Covid-19) pourrait faire plus de 190.000 morts en Afrique d’ici an, faisant du continent l’épicentre de la pandémie, prévient l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

 Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont également émis des avertissements similaires dans un passé récent, mais comment un tel scénario est-il possible dans un continent où la pandémie connaît une évolution lente ?

 Actuellement, avec 60.000 cas confirmés et un peu plus de 2000 décès dus à la pandémie, le continent surprend les observateurs en ne représentant qu’une fraction des trois millions d’infections au Covid-19 à travers le monde.

Depuis que le virus a fait son apparition à Wuhan, en Chine, en décembre dernier, l’Afrique a surpris plus d’un avec un taux d’infection plus lent que prévu par rapport autres régions du monde

 Selon l’OMS, l’expérience acquise dans la lutte contre les grandes maladies du passé, comme le virus Ebola, en particulier en Afrique de l’Ouest, est considérée comme un facteur important de la lenteur de la transmission sur le continent.

 Mais l’OMS prévient que d’ici la fin de l’année, tout cela pourrait changer, avec une projection de 10 millions de cas confirmés sur le continent.

 Des projections qui soulèvent quelques inquiétudes s’agissant de la capacité de l’Afrique à résister à l’épidémie. Un continent qui serait de facto avec de tels chiffres macabres, le nouvel épicentre de l’épidémie. 

 Mais ce scénario tant redouté peut-il arriver dans les 54 pays du continent? 

Force est de constater que la plupart des pays africains ont des systèmes de santé qui manquent de ressources. Ils sont très peu outillés pour faire face à certaines pandémies comme celles qui se sont produites par le passé comme Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014.

Un test négatif au Covid-19 désormais exigé pour sortir ou entrer dans le Grand Abidjan

Un test négatif au Covid-19 est désormais exigé à toute personne désireuse de sortir ou entrer dans le Grand Abidjan, épicentre de la maladie à Coronavirus en Côte d’Ivoire, a annoncé vendredi le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Vagondo Diomandé.Ceux qui sont à l’intérieur peuvent venir à Abidjan « sous réserve d’être un porteur saint parce que le Grand Abidjan est isolé », a dit M. Diomandé, indiquant que pour « rentrer dans le Grand Abidjan, il faut une autorisation et être saint », lors d’un point de presse gouvernemental sur le Covid-19.  

« Pour ceux qui veulent se déplacer pour leurs activités, ils doivent prouver qu’ils ne sont pas porteur, de la même manière que ceux qui sont à Abidjan et qui veulent sortir d’Abidjan, il faut qu’ ils prouvent qu’ ils ne sont pas porteurs de la maladie à Coronavirus », a-t-il précisé.  

Le général Vagondo Diomandé a relevé que « les laissez-passer continueront d’être délivrés » mais selon cette nouvelle condition qui est instaurée. « Tous ceux qui demanderont des laissez-passer devront prouver par un test négatif leur état de santé dans le cadre du Covid-19 ».   

« Il faut que cela soit très clair, vous pouvez obtenir des laissez-passer mais à condition que vous fournissez un document de dépistage du Covid-19 », a martelé le ministre ivoirien de la Sécurité et de la protection civile, Vagondo Diomandé.   

Concernant le Grand Abidjan, toutes les interdictions pour éviter la propagation du Covid-19 continuent d’avoir cours, même si le couvre-feu est assoupli, a-t-il poursuivi. Les horaires du couvre-feu s’étendent désormais de 23h à 4h du matin, à compter du 8 mai 2020.  

L’intérieur du pays n’a pas connu de nouveaux cas de Covid-19 depuis plus d’une semaine, tu te chose qui a conduit les autorités ivoiriennes à la levée des restrictions sanitaires. Les bars, restaurants, boîtes de nuit et les lieux de spectacles peuvent désormais reprendre leurs activités. 

Covid-19 : l’Etat ivoirien insiste sur les mesures barrières lors des cultes

Les mesures barrières visant à casser la propagation du Covid-19 en Côte d’Ivoire, restent en vigueur dans les lieux de culte et autres, suite à l’extension des rassemblements de personnes à l’intérieur du pays, de 50 à 200 au maximum, selon le ministre de la Sécurité et de la protection civile , Vagondo Diomandé.Vu l’absence de nouveaux cas de Covid-19 à l’intérieur du pays depuis plus d’une semaine, les autorités ivoiriennes y ont élargi les rassemblements de personnes. La limitation du nombre de personnes qui peuvent désormais se rassembler est de 200 personnes au maximum.   

« Je voudrais que les responsables des cultes puissent s’en inspirer pour conduire leur office parce que je ne pourrais pas dire ici à la place d’un imam ou d’un prêtre ce qu’il y a lieu de faire », a dit le général Vagondo Diomandé , lors d’un point de presse gouvernemental sur le Covid-19.  

« Non seulement le nombre de personnes autorisées à se rassembler ne doit pas dépasser 200, mais il y a la mesure de distanciation sociale à respecter », a-t-il fait savoir, insistant qu’il faut qu’entre chaque individu, il y ait un minimum d’un mètre, l’organisation étant laissée à l’appréciation des exploitants des cultes.  

Dans un message à la nation le chef de l’Etat a déclaré jeudi qu’à l’intérieur du pays les mesures de restriction de rassemblements de populations, initialement plafonnées à 50 personnes, passent dorénavant à 200 personnes. Toutefois, les mesures de distanciation physique et de protection devront être scrupuleusement respectées. 

Concernant le Grand Abidjan les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle, les rassemblements de populations de plus de 50 personnes, restent en vigueur, a-t-il souligné.  

Le port du masque dans le Grand Abidjan,  rendu obligatoire, fait l’objet d’un contrôle systématique dans les lieux publics, notamment les marchés et centres commerciaux ainsi que les véhicules de transports en commun terrestres et fluvio-lagunaires, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19.