Covid-19: la BASE fait don d’insuline à la clinique du diabète du CHU de Treichville d’Abidjan

La BASE (Banque d’amour de solidarité efficace ), une initiative de veille citoyenne de la Chaire Unesco « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » (CUEFPOD) et du Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire (COCF-CI), a fait don jeudi d’un lot d’insuline à la clinique du diabète du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, en vue de soutenir les sujets diabétiques face à la pandémie de la Covid-19.Il s’agit d’accompagner les personnes diabétiques, jugées vulnérables face à la pandémie de la Covid-19, a fait savoir Mme Euphrasie Yao, présidente du Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire, et conseillère spéciale du chef de l’Etat ivoirien, en charge du Genre.

Mme Euphrasie Yao a souligné que cet élan de solidarité de la BASE est possible grâce à des femmes, des hommes et des jeunes, issus de toutes les couches sociales, et qui sont engagés pour le bien d’autrui. Le mouvement citoyen qui envisage des transferts de ressources vise 1 million d’adhérents.

Le directeur général du CHU de Treichville, s’est dit « très heureux » de recevoir ce don, félicitant son hôte pour cet apport précieux qui devrait permettre de donner des doses suffisantes et soutenues aux diabétiques pris en charge dans cette clinique.

Dr Amos Ankotché, chef de la clinique du diabète du CHU de Treichville, a indiqué que 370 enfants diabétiques, de 0 à 18 ans, sont pris en charge dans cette clinique. Les doses d’insuline injectées à un adulte font 15 à 20 000 Fcfa par mois tandis que celles administrées à un enfant revient à 50 000 Fcfa.

Pour Dr Ankotché, ce don vient à point nommé car dans chaque famille en Côte d’Ivoire, l’on dénombre un diabétique, or ces personnes peuvent être emportées par la pandémie de la Covid-19. Ce lot d’insuline devrait constituer une banque d’insuline.

La Covid-19 semble être plus agressive chez les sujets fragilisés ou souffrant de pathologies chroniques. Le diabète est l’une de ces situations à risque d’infection sévère à covid-19. Selon les premières études chinoises, le diabète multiplierait par 2 à 4 le risque de décès.

Les personnes souffrant de diabète seraient plus sensibles au Covid-19. Face à cette situation et pour limiter la propagation du virus, il a été recommandé aux personnes vulnérables en plus des mesures barrières, de limiter leurs déplacements et veiller à un bon équilibre de leur pathologie chronique.

En vue de participer à la lutte contre cette pandémie, la Chaire Unesco « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » (CUEFPOD), qui travaille en appui aux efforts du gouvernement ivoirien a créé la BASE, une communauté de femmes et d’hommes engagés pour un mouvement citoyen solidaire.

Elle a développé un instrument stratégique et opérationnel visant l’investissement de personnes fortes et engagées dans le capital humain en vue d’une solidarité nationale plus efficace. Cet instrument de veille citoyenne, vise à soutenir les personnes vulnérables dans la société.

Deux semaines après la présentation officielle de cet outil au  grand public, les vendeuses du marché d’Attinguié, ont été la cible où la BASE a déposé ses valises pour amorcer ses premières actions directes   sur  les populations par un don de masques.

En vue de venir en aide et de soulager les personnes vulnérables de la crise sanitaire causée par la Covid-19,  dans un élan de solidarité, la BASE a décidé de contribuer à la mise en place de cette Banque d’insuline à la clinique du Diabète du CHU de Treichville Abidjan.

Outre la participation à la constitution d’une banque d’insuline au CHU de Treichville, la BASE veut offrir gratuitement de l’insuline aux diabétiques dans le besoin, via ce centre hospitalier. La Côte d’Ivoire compte à ce jour plus de 1 900 cas de personnes contaminées à la Covid-19.

Le don d’insuline à la clinique du diabète du Centre hospitalier et universitaire de Treichville  pourra soigner 150 personnes. La clinique du diabète de cet établissement sanitaire public reçoit par an 5 000 personnes.

Covid-19 : reprise des prières, vendredi, dans les mosquées du Grand Abidjan selon les restrictions de rassemblement

Le Comité de veille Covid-19 de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire annonce la reprise, à partir de vendredi, des prières dans les mosquées dans le Grand Abidjan, selon les nouvelles mesures barrières et de rassemblements, dans un communiqué publié jeudi.Au niveau des mosquées, le Comité de veille Covid-19, a décidé que les cinq prières obligatoires sont autorisées dans les mosquées du Grand Abidjan à compter du vendredi 15 mai 2020, et conseille l’ouverture d’une entrée et une sortie pour les hommes et une entrée et une sortie pour les femmes.

Chaque entrée devra disposer d’un dispositif de lavage des mains, s’atteler à la fermeture immédiate de la mosquée après l’accomplissement de chaque prière obligatoire, puis à l’organisation de Tafsirs, prêches,  ruptures collectives et des prières de Tarawih.

En outre, les leaders musulmans à charge des mosquées devront organiser les prières de Tahadjoud (nocturnes) en respectant les mesures barrières et de distanciation physique, de même que le nombre de personnes présentes qui ne devra excéder les 200 fidèles.

Concernant les fidèles, le Comité de veille Covid-19 recommande que chaque musulman vienne à la mosquée muni de son cache-nez et de son tapis de prière, se lave les mains avant d’accéder à la mosquée,  tout en respectant les mesures de distanciation physique édictées. 

Pour le respect scrupuleux des mesures de restrictions sanitaires, le Comité fait observer que la responsabilité des Imams et des comités de gestion s’avère impérative. Ils devront par conséquent faire appliquer les mesures barrières en mettant en place un service d’ordre pour y veiller. 

Cette décision du Comité de veille Covid-19 de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire intervient après une réunion du Conseil national de sécurité́, présidée jeudi par le chef de l’Etat, et qui réaménage les mesures de restriction de rassemblements de 50 personnes à 200 personnes. 

Namibie: Le président namibien gèle l’achat de nouveaux véhicules pour cinq ans

Le président namibien Hage Geingob a ordonné le gel de l’achat de nouveaux véhicules pour les ministres et autres fonctionnaires au cours des cinq prochaines années, dans le cadre des mesures d’austérité prises par son gouvernement.Dans un communiqué publié jeudi, la présidence a indiqué que le dirigeant namibien a ordonné que la flotte automobile du gouvernement namibien « ne soit pas renouvelée pour la période 2020-2025 ».

 « Aucun nouveau véhicule ne sera acheté pour les membres de l’exécutif et les titulaires de charges publiques du gouvernement namibien », a déclaré la présidence.

 Le bureau a déclaré que cette mesure devrait se traduire par des économies d’environ 200 millions de dollars namibiens (environ 10,8 millions de dollars US) au cours des cinq prochaines années.

 Dans le cadre des mesures d’austérité, le président Geingob a également ordonné un plafonnement de la consommation mensuelle de carburant par les fonctionnaires.

 Ces mesures interviennent alors que la Namibie s’achemine vers une crise économique, caractérisée par une baisse des recettes publiques et aggravée par des sécheresses récurrentes au cours des cinq dernières années.

 Rien qu’en 2019, plus de 30 millions de dollars US ont été redirigés vers l’aide aux victimes de la sécheresse pour plus de 600.000 Namibiens dans les 14 régions du pays.

Maquis et restaurants d’Abidjan rouvrent, les boîtes de nuit et bars restent fermés

Le Conseil national de sécurité (CNS) a annoncé jeudi au terme d’une réunion présidée par le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara, la réouverture des maquis et restaurants dans le Grand Abidjan ( Abidjan et banlieue) à partir du vendredi 15 mai et a maintenu cependant la fermeture des bars, boîtes de nuit, cinéma et lieux de spectacle jusqu’au 31 mai prochain.Cette réouverture des maquis et restaurants, a souligné le CNS devra se faire « dans le strict respect des mesures barrières de lutte contre la Covid-19, notamment le lavage régulier des mains au savon ou avec une solution hydroalcoolique, le port du masque et la distanciation physique d’au moins un mètre étant entendu que les hôtels restent ouverts ».

Plusieurs autres mesures ont sanctionné cette rencontre, notamment la reconduction de l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire national jusqu’au 31 mai prochain et le maintien de la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes.

Depuis mars dernier, les maquis et restaurants ont été contraints à fermer en Côte d’Ivoire pour casser la chaîne de transmission de la maladie à Covid-19 dont le pays enregistre à ce jour 1971 cas confirmés avec 930 guéris et 24 décès.

Ghana: l’inflation grimpe à 10,6% en avril

Le statisticien du gouvernement ghanéen, le professeur Samuel Kobina Annim, a déclaré que l’inflation du pays pour le mois d’avril est montée à 10,6%.

Le Pr. Annim a déclaré lors d’une conférence de presse à Accra que le chiffre de l’inflation pour le mois d’avril était plus élevé que celui de 7,8% enregistré en mars de cette année ; chiffre qu’il a décrit comme étant le plus élevé depuis août 2019.

 Ce chiffre élevé, a-t-il expliqué, était dû en grande partie à la hausse des prix du gari, du manioc frais, de l’igname et du plantain, entre autres produits du panier alimentaire et des boissons non alcoolisées.

 Le statisticien du gouvernement a également imputé la hausse du taux d’inflation en avril aux restrictions imposées aux déplacements dans la région du Grand Accra et dans certaines parties des régions d’Ashanti et du centre.

 

Selon lui, les restrictions ont fait monter en flèche les prix des biens et des services, en particulier ceux du panier alimentaire, ce qui a entraîné un pic de l’inflation à 10,6% en avril.

 

Selon les médias locaux jeudi, l’inflation alimentaire mensuelle s’élevait à 6,4%, indiquant qu’entre mars 2020 et avril 2020, le niveau moyen des prix des denrées alimentaires et des boissons non alcoolisées a augmenté de 6,4%.

Mali : Amnesty demande une « enquête » impartiale » sur la mort de trois jeunes

Amnesty International demande l’ouverture d’une « enquête impartiale et transparente » sur la mort de trois jeunes à Kayes, à l’ouest du Mali, en marge de manifestations débutées lundi et mettant en cause la police.« La mort d’un jeune motocycliste le 11 mai dans la nuit suite à des tirs par balles d’un agent de police qui n’était pas en service, a suscité des manifestations et des violences qui ont continué jusqu’à hier dans la ville », déplore Ousmane Diallo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest pour l’organisation non gouvernementale spécialisée sur les droits humains, dans un communiqué parvenu jeudi à APA.

Cette ville de l’ouest malien, frontalier au Sénégal, est le théâtre ces deux derniers jours d’émeutes consécutives à la mort d’un jeune homme lundi soir. Il a reçu une balle d’un policier alors qu’il circulait à moto.

« Outre le motocycliste, deux autres personnes dont un mineur, ont été tuées par balles, lors des manifestations, et plusieurs autres ont été gravement blessées. Nous condamnons fermement cet usage excessif de la force qui a résulté en la mort de trois individus et à la blessure de plusieurs autres », a dit M. Diallo, appelant les autorités maliennes à faire la lumière sur ces incidents.

« Nous les exhortons à mener une enquête impartiale et transparente afin de situer toutes les responsabilités dans ces atteintes au droit à la vie et à l’intégrité physique des individus. Tous les responsables de ces différentes violations doivent être poursuivis et jugés à travers un procès équitable ».

« Les autorités doivent également revoir les modes de procédure des forces de sécurité afin de prévenir dans le futur tout usage excessif de la force lors des interpellations et dans la gestion des rassemblements publics », a ajouté le chercheur.

Bamako appelle au calme

Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a dirigé une réunion de crise mardi 12 mai et une enquête a été ouverte.

« Devant la gravité de la situation », le gouvernement a dépêché mardi matin dans la ville une « mission de haut niveau du ministère de la Sécurité » qui compte notamment le directeur général de la police nationale et l’inspecteur en chef des services de sécurité et de la protection civile, a fait savoir dans JeuneAfrique Yaya Sangare, le ministre de la Communication, appelant « les populations au calme ».

Dans le même sillage qu’Amnesty, la société civile de Kayes demande « justice » pour la mort du jeune homme.

« C’est la première fois que cela se passe au niveau de notre ville. La plupart des jeunes sont dans l’économie informelle. Avec le couvre-feu, cela a beaucoup impacté leurs activités. Ils dénoncent leurs conditions de vie et de travail. Donc, aujourd’hui, les jeunes sont dans cette dynamique », a exposé sur RFI Mamadou Coulibaly, son président.

Le Mali compte à ce jour 758 cas positifs de Covid-19 dont 412 guéris, 44 décès et 302 sous traitement.

Maroc : Les personnes sous dialyse semblent être plus exposées au Covid-19 (néphrologue)

Propos recueillis par Hicham Alaoui – Les personnes avec une maladie chroniques ou sous dialyse semblent être plus à risque d’être infecté par le covid-19 et aussi de développer une forme grave du coronavirus, a affirmé Mme Amal Bourquia, Professeur de néphrologie et dialyse.En effet, les patients en dialyse « présentent de nombreux facteurs de comorbidité qui les fragilisent encore plus et un cadre spécifique de traitement regroupant dans le même espace de nombreux patients à savoir les centres d’hémodialyse », a-t-elle souligné dans une interview à APA.

Pour ce qui est des mesures devant être prises pour protéger ces malades du Covid-19 et assurer leur traitement dans des conditions saines, Pr. Bourquia a insisté sur la nécessaire de la prise de mesures de prévention, de protection, de dépistage, d’isolement et de distribution dans la gestion de la pandémie, ajoutant que « ces patients souffrant d’insuffisance rénale doivent être pris aux premiers stades de la maladie par tous les centres ».

Selon elle, les patients dialysés sont appelés à suivre une série de conseils notamment privilégier le transport individuel lors du déplacement vers et depuis les centres de dialyse et le port d’un masque facial et le garder pendant toute la séance de dialyse.

De même, il faut informer le personnel au cas d’apparition de fièvre ou des symptômes respiratoires ou autres pour que le médecin traitant puisse indiquer le traitement à suivre. Aussi, « il faut éviter le contact avec les autres malades et limiter autant que possible les contacts directs avec l’entourage », tient à recommander Pr. Bourquia, membre fondateur de nombreuses sociétés et d’associations telles que la Société marocaine des maladies rénales, l’Association méditerranéenne des maladies rénales et la Société marocaine de néphrologie pédiatrique.

En dehors des séances de dialyse, ces patients doivent rester à la maison les jours sans dialyse et garder un espace avec les autres, en particulier avec les enfants et petits-enfants, qui peuvent transmettre la maladie sans présenter de symptômes, a conseillé Pr. Amal Bouquia, qui est également présidente de l’Association marocaine de lutte contre les maladies rénales « Reins » et représentante de l’Afrique au sein de l’Association internationale de néphrologie pédiatrique.

Concernant la prise en charge des patients sous dialyse affectés par Covid-19, elle est effectuée dans des centres dédiés à cette pandémie et selon des protocoles stricts afin de minimiser le risque pour les autres patients et le personnel soignant.

Interrogé sur l’opération de don d’organe durant cette crise, Pr. Bourquia a fait savoir que les derniers travaux ont montré que le virus s’attaque aussi aux reins, ce qui interdit toute utilisation de ces organes. « Personne n’a évoqué cette possibilité cependant et tenant compte de ces découvertes post mortem aucune greffe à partir de ces sujets n’est envisageable », a-t-elle conclu.

Impliquée depuis de nombreuses années dans la prise en charge des maladies rénales, Pr Amal Bourquia fait partie de la première génération des néphrologues au Maroc. Elle contribue activement à l’information du public et à la sensibilisation de la communauté médicale et des pouvoirs publics sur l’évolution des maladies rénales et les moyens de leur prise en charge.

Très active dans son domaine, Pr. Bourquia compte à son actif une quinzaine d’ouvrages sur la néphrologie qui sont venus enrichir la recherche dans les domaines de la dialyse et de la transplantation rénale.

Côte d’Ivoire : 12 millions de personnes touchées par la chaîne de solidarité contre la Covid-19

Quelque 12 millions de personnes ont été touchées par la redistribution de vivres et de non-vivres initiée par le ministère ivoirien de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté dans le cadre de sa chaîne de solidarité contre la Covid-19 en Côte d’Ivoire, a appris APA jeudi sur place dans la capitale économique ivoirienne.L’information a été donnée  par la ministre Mariatou Koné qui était face aux députés ivoiriens pour faire le point de la redistribution des vivres et non-vivres reçus des donateurs dans le cadre de cette chaîne de solidarité lancée par son département ministériel contre la Covid-19.

Ce sont 24 régions sur 31 et 155 communes sur 201 que compte le pays qui ont déjà bénéficié de cette assistance humanitaire, a fait savoir Mme Koné précisant qu’un peu plus de 12 millions de personnes ont été touchées dont 09 millions à travers les élus et plus de 03 millions impactées à travers les ONG.

Depuis le 23 mars dernier, les autorités ivoiriennes ont lancé une chaîne de solidarité visant à soutenir les populations vulnérables dans la lutte contre la maladie à Covid-19. La Côte d’Ivoire enregistre à jour 1912 cas de maladie à Covid-19 dont 902 guéris et 24 décès.

RCA : Junior Sambia serait courtisé par les Fauves

Joueur à fort potentiel évoluant à Montpellier, Junior Sambia est d’origine centrafricaine. Même s’il fait ses gammes jusque-là dans les équipes de jeunes de Frane, son pays d’origine garde espoir.

« Nous avons beaucoup de binationaux. Sambia en fait partie. Nous avons commencé des démarches pour qu’il vienne porter nos couleurs. Pour l’instant, il n’a rien décidé. Il est jeune et sa propre vision de carrière. Nous espérons qu’il comprendra un jour et nous l’aurons dans la tanière », commenté Célestin Yanindji, président de la FCF (Fédération centrafricaine de football) à RFI.

Sambia a fait l’actualité ces derniers jours. Contaminé par la COVID-19, le joueur est entré dans le coma. Mais il en est sorti.

RCA-Coronavirus : la lutte contre la désinformation se renforce

Le ministre de la Santé a appelé ce week-end les médias à lutter contre la désinformation concernant le coronavirus, qui a fait 197 victimes au 13 mai 2020.

Depuis plusieurs semaines se répandent de nombreuses rumeurs, fausses informations et théories complotistes, autour de la question du Covid-19. Beaucoup remettent même en cause la réalité du virus en RCA. Ces informations jettent le discrédit sur de nombreuses initiatives et rendent la mise en place d’actions de prévention parfois difficiles sur le terrain… Lutter contre ces fausses informations est donc devenu important, les initiatives se multiplient.

Dernière rumeur en date, le pont aérien humanitaire de l’Union européenne aurait pour objectif de faire venir des produits pour décimer la population centrafricaine.

Une fausse information parmi d’autres, déplore Ange-Maxime Kazagui, le porte-parole du gouvernement. « Cela fait partie de ces fake news que l’on donne pour apeurer les populations et créer des problèmes. Bien entendu nous avons ici des médecins, des spécialistes des épidémies qui regardent ce que nous recevons parce que nous ne sommes pas un dépotoir non plus. Mais je ne pense pas que les pays amis nous considèrent comme des dépotoirs. Il était important que cela soit dit et que ce genre de rumeurs malsaines puissent s’arrêter. »

Parmi les initiatives pour lutter contre ces fausses informations le site « Talato » qui signifie en sango « radar » ou « caméra ». Rosmon Zokoue en est à l’origine… « Le contexte centrafricain associe toujours la violence, la peur et la désinformation. L’information est un outil très capital (et) nous devons bien (nous en) servir pour ne pas mettre en danger des vies humaines. Et donc à travers Talato nous proposons aux Centrafricains des informations au quotidien sur l’impact de la maladie sur la vie des Centrafricains mais également nous faisons le fact-checking qui est un volet capital de notre travail. »

La mission des Nations unies en RCA a établi une charte de bonne conduite pour les médias. Le ministère de la Santé a lui initié une conférence de presse hebdomadaire.