La Côte d’Ivoire franchit la barre des 2.000 cas de contaminées au Covid-19

Le nombre de cas de contaminés au Covid-19 en Côte d’Ivoire s’est établi vendredi à 2.017, avec 46 nouveaux cas, dont 942 personnes guéries et 24 décès, selon un bilan du ministère de la Santé et de l’hygiène publique.« Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a enregistré ce jour vendredi 15 mai 2020, 46 nouveaux cas de Covid-19 sur 728 échantillons prélevés soit 6,3% de cas positifs, 12 nouveaux guéris et 0 décès », renseigne une note officielle.  

Avec ces nouveaux cas d’infection, la Côte d’Ivoire compte à la date du 15 mai, « 2017 cas confirmés dont 942 personnes guéries, 24 décès et 1.051 cas actifs », précise le texte, qui relève le nombre total d’échantillons estimé à 16 668.

Pour freiner la propagation de la pandémie,  le ministère rappelle qu’ il est indispensable d’intégrer dans les habitudes quotidiennes les mesures barrières et de porter un masque lors des déplacements, pour se protéger et mettre les autres à l’abris du virus. 

Le gouvernement ivoirien, au regard de l’évolution de la maladie, a pris certaines mesures dont l’isolement du Grand Abidjan. Les frontières maritimes, aériennes et terrestres restent toujours fermées dans le pays. 

Les rassemblements de personnes, à travers le pays, sont passées de 50 à 200, avec le respect des mesures barrières. Alors que les écoles sont rouvertes à l’intérieur du pays, celles du Grand Abidjan reprennent le 25 mai 2020.

Sénégal : des activités du Ramadan peu impactées par la Covid-19

Au Sénégal, les fidèles musulmans vivent habituellement le mois de jeûne du Ramadan avec l’organisation de conférences et la distribution de nourriture. Ces pratiques sont adaptées en conséquence dans le contexte de la pandémie à coronavirus.Retraité des pelouses de football, l’ex-international Alassane Ndour s’est tracé depuis quelques années un chemin sur le terrain de l’humanitaire. Avec des amis comme le rappeur Moustapha Dieng, il initie « La Marmite du Cœur ». Elle se donne comme objectif de nourrir des nécessiteux durant le « mois béni », qualifié aussi de partage au-delà de la multiplication des actes de dévotion.

Ce jeudi 14 mai, l’équipe de Alassane a « reçu l’autorisation » de quitter Dakar pour se rendre à Thiès, les transports interurbains étant interdits malgré l’allègement de l’état d’urgence. Ils parcourent environ 40 km à bord de camionnettes avant d’arriver à la commune de Diass, où est construit l’aéroport international Blaise Diagne. Sur place, ils font le tour de maisons pour distribuer sacs de riz, sucres, bouteilles d’eau minérale et autres vivres.

Les précédentes années toutefois, ils servaient de copieux repas aux populations de certains quartiers qui dégustaient devant les caméras du partenaire télévisuel avant de se dire au revoir en prières.

Mais pour Alassane Ndour, c’est le « même format » qui est reproduit. Sauf que cette fois, « on ne cuisine pas », dans le but de respecter l’interdiction des rassemblements censés faciliter la propagation du virus.

Depuis le début du mois de jeûne, ils ont distribué des vivres à « près de 450 familles et daaras (écoles coraniques) ». Toutefois, assure l’ancien joueur de la Ligue 1 française, les frais de cette année sont plus importants. « Quand tu donnes en natures, le budget est beaucoup plus haut », estime-t-il, refusant néanmoins de donner une estimation des dépenses effectuées.

Le ministère de la Femme dit avoir retiré de la rue 2015 enfants, dont des talibés, depuis le début de la pandémie au Sénégal. Certains sont retournés à leurs familles, à l’intérieur du pays, tandis que d’autres sont confinés dans leurs daaras. La Marmite du Cœur leur apporte son soutien « ne serait-ce que pour le mois de Ramadan », ajoute M. Ndour.

Prêcheur 2.0

Le Ramadan dans le pays de la Teranga ou hospitalité, rime aussi avec les conférences organisées à chaque coin de rue et animées pour certaines par d’illustres prêcheurs comme Taib Socé. Avant que le coronavirus n’ait gagné le pays, il s’était « engagé pour quatre conférences ». Mais il notifiera aux « promoteurs de patienter jusqu’à la fin de l’épidémie ».

Malgré tout, Oustaz n’a pas mis en berne sa mission d’enseignant religieux. Il retrouve son public dans les espaces virtuels et son message « passe comme avant ». A la demande, il enregistre des prêches qu’il partage dans certaines plateformes privées. Le coronavirus n’est « pas un problème » pour ses activités.

Ayant fait sa renommée dans les médias traditionnels, Oustaz Taib anime « Tafsir Al Qur’an » sur la radio privée RFM. Dans cette émission diffusée de 15h à 16h, il interprète les textes du Livre Saint et la tradition prophétique. Il « préfère » d’ailleurs son audience radiophonique qui est « internationale » à celle des conférences, circonscrite à « un quartier » ou un groupe limité de personnes.

Dans son enseignement, il adapte les « thèmes » au contexte de crise sanitaire. « Je viens de terminer un important dossier sur l’éducation et la santé en rapport avec la pandémie, et où j’ai donné le point de vue de l’islam », confie-t-il, en parfaite symbiose avec ses publics.

Des religieux comme lui répètent que la Covid-19 est un « châtiment divin » à l’image des épidémies qui l’ont précédé. En revanche, souligne-t-il, ces calamités ont « une durée de vie, certaines ayant disparu au bout de trois jours et d’autres après trois mois ».

A la question de savoir si la réouverture des mosquées peut solidifier l’idée d’une reprise des conférences religieuses, il répond que « cela n’en vaut pas la peine ». Mais : « Qui veut peut aller prier dans les mosquées. Sauf que la raison qui faisait qu’on les avait fermées est toujours en vigueur et encore plus grave ».

En outre, il recommande de faire respecter les mesures barrières « comme c’est le cas dans certains pays qui ont permis à leurs fidèles de reprendre les prières » dans les lieux de culte.

A la date du vendredi 15 avril, le Sénégal recense 2310 cas de Covid-19 dont 890 guéris, 25 décès et 1394 patients sous traitement.

Maroc : Le conseil des droits de l’Homme lance une plateforme sur la liberté d’expression dans l’espace numérique

Le Conseil marocain des droits de l’Homme (CNDH) a lancé une plateforme interactive sur la liberté d’opinion et d’expression dans l’espace numérique, indique l’institution des droits de l’Homme dans un communiqué.Cette plateforme vise à interagir avec les spécialistes, les différentes parties prenantes et le grand public autour du droit à la liberté d’opinion et d’expression et de ses limites, en se basant sur les principes internationaux qui consacrent ce droit, explique le CNDH.

Cela implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit, ajoute-t-on de même source.

Citée par le communiqué, la présidente du CNDH, Mme Amina Bouayache a souligné que « le droit à la liberté d’expression est un droit fondamental en soi et un droit qui permet la réalisation d’autres droits et libertés. Sur cette base, la liberté d’expression est la pierre angulaire de toute société où règnent liberté et  démocratie ».

A travers cette plateforme, le Conseil se propose de contribuer au débat public sur la manière de relever les défis liés à la garantie de l’exercice de nouvelles formes de liberté d’opinion et d’expression et dans la réflexion collective sur les dimensions liées à l’éthique de l’utilisation des technologies numériques et des médias sociaux comme outils d’exercice des libertés.

Cette initiative tend aussi réfléchir à la manière de s’inspirer de certaines expériences et bonnes pratiques dans ce domaine, afin d’élaborer une charte déontologique nationale de l’utilisation de l’espace numérique dans l’espace public.

Covid-19 : une équipe marocaine analyse plus de 3000 génomes du coronavirus

Par Hicham Alaoui – Face à la crise de Covid-19, et dans le cadre d’un projet marocain visant à analyser et déchiffrer le code du Covid-19 présent au Maroc avec l’identification de plusieurs de ses caractéristiques, une coalition marocaine dirigée par le laboratoire de biotechnologie médicale de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat a pu analyser plus de 3000 génomes du virus Covid au niveau mondial, apprend-on auprès de cette équipe de médecins chercheurs.« Il s’agit d’un projet génomique pour déterminer les caractéristiques du génome marocain, comprendre la stabilité du virus et permettre aussi s’il y a développement d’un vaccin d’en profiter », a déclaré à APA, Pr. Azeddine Ibrahimi, Directeur du laboratoire de biotechnologie à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, ajoutant que ce projet permet de caractériser la virulence du virus et le lien qui permet d’infecter la cellule.

Qualifiant de « prometteur » ce projet, Pr. Ibrahimi a expliqué que les travaux ce cette contribution scientifique, soumis à publication, ont permis de déterminer la répartition géographique des génomes de virus dans plus de 58 pays, décrivant la diversité génétique, l’évolution du virus et les changements génétiques les plus importants dans son génome permettant l’identification de mutations les plus pertinentes.

Selon un document de l’équipe scientifique qui supervise ce projet, les résultats de cette recherche permettront de meilleures stratégies pour confronter la propagation du virus et améliorer les possibilités de prise en charge de la pathologie du Covid-19.

Ces travaux rentrent dans le cadre du grand projet « Genoma », du laboratoire de biotechnologie médicale de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat visant à créer une plateforme nationale d’analyse des séquences de tous les génomes marocains, à commencer par le génome de référence humain marocain et les génomes des bactéries et virus issues d’échantillons marocains disponibles au niveau national ou sur les banques de données internationales.

Sierra Leone: baisse de 85% des revenus miniers

Les revenus miniers de la Sierra Leone ont diminué de 85% en avril 2020, selon des chiffres officiels publiés vendredi par le ministère des Mines.Ils sont passés de 2,24 millions de dollars en avril 2019 à 330.000 dollars en avril 2020. Or, l’économie du pays dépend fortement du secteur minier qui représente 80% des recettes d’exportation.

La baisse des revenus miniers ou des exportations est principalement due aux restrictions imposées par les autorités pour contenir le Covid-19 qui a infecté à ce jour, 408 personnes et fait 26 morts.

La Sierra Leone a interdit tous les vols venant de l’étranger et déployé ses forces armées pour aider à faire respecter la fermeture de ses frontières avec la Guinée et le Libéria, dans le but d’empêcher la propagation du virus.  

Af’Sud: 6000 plaintes contres des banques en 2019

La First National Bank (FNB), l’une des plus grandes banques d’Afrique du Sud est en tête des autres banques du pays ayant reçu les 6000 plaintes que des clients ont déposées contre le secteur en 2019, a appris APA vendredi.Selon le rapport annuel de la Médiatrice des services bancaires, Reana Steyn, remis à APA, la FNB est suivie de près par les banques Standard Bank, Nedbank et Capitec dans le nombre de plaintes reçues.

Le rapport, s’est cependant abstenu de montrer un nombre spécifique de plaintes de la FNB, indiquant seulement que plus de 6000 procédures formelles avaient été ouvertes en 2019 contre l’ensemble du secteur bancaire.

La Médiatrice a déclaré que la fraude sur les services bancaires par Internet, les cartes de crédit et les GAB a suscité le plus de plaintes.

« Je pense qu’il est très instructif de considérer nos trois principales catégories de plaintes comme étant la fraude bancaire sur Internet, suivie par la fraude par carte de crédit, les opérations de guichets automatiques étant la troisième catégorie », a-t-elle déclaré.

Elle a noté que les trois principales catégories étaient toutes liées à des problèmes de criminalité que les banques n’avaient pas réglés à la satisfaction des clients.

« Cela les a amenés à nous demander de l’aide », a-t-elle déclaré, ajoutant que les plaintes devraient augmenter cette année en raison de la pandémie de coronavirus.

Sénégal: hausse de 539 milliards FCFA des créances intérieures

L’encours des créances intérieures des institutions de dépôts du Sénégal a connu une augmentation de 538,9 milliards de FCFA (environ 862,240 millions de dollars) au terme du mois de février 2020 comparé à la même période de l’année 2019, a appris APA vendredi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Cet encours est passé de 4616,5 milliards FCFA au mois de février 2019 à 5155,4 milliards de FCFA un an plus tard, soit une progression de 11,7% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0016 dollar). Cette progression est essentiellement imputable aux créances nettes  sur l’administration centrale  qui ont enregistré un accroissement de 54,2%, passant de 455,8 milliards de FCFA en février 2019 à 703 milliards de FCFA en février 2020. 

Les crédits détenus par les institutions de dépôts sur les autres secteurs de l’économie ont aussi contribué modestement (+7,01%) à la progression de l’encours global des créances intérieures, avec une réalisation de 4452,4 milliards de FCFA contre 4160, 7 milliards de FCFA un an auparavant.

Par rapport au mois de janvier 2020 où il s’élevait à 5156,8 milliards de FCFA, l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est légèrement replié de 1,4%. Ce retrait est occasionné par les créances sur les autres secteurs (-14,6% à 4452,4 milliards de FCFA contre 4467 milliards de FCFA en janvier). En revanche, les créances nettes sur l’administration ont progressé de 13,2% à 703 milliards contre 689,8 milliards en janvier 2020.

Santé et enseignement s’imposent au menu des quotidiens marocains

La propagation du virus de Covid-19 dans les unités industrielles, la question du déconfinement, l’enseignement à distance et la désignation par le président Trump d’un docteur marocain  pour développer un vaccin contre le coronavirus, sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce vendredi.+L’Economiste+ fait remarquer que si les quartiers les plus pauvres sont les plus attaqués par le Covid-19, il y a des endroits pires: les quartiers industriels avec leurs usines, qui constituent les clusters les plus actifs, comme disent les médecins.

Rien que sur Casablanca, dans l’ordre, les quartiers de Sidi Bernoussi, Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi, Anfa et Moulay Rachid sont les plus touchés, souligne le journal, notant toutefois qu’ils ne sont pas forcément les plus peuplés. Pas les plus pauvres non plus. Comment se fait-il que les industriels aient été capables de se mettre aux masques mais qu’ils n’aient pas été assez compétents pour protéger leurs ouvriers, leurs usines et leurs entrepôts ?, s’indigne-t-il, estimant que les syndicats ont, pour leur part, laissé tomber leur raison d’être, abandonnant les travailleurs à leur sort.

S’agissant des pronostics concernant l’arrêt ou le prolongement du confinement, +l’Opinion+ note qu’un bruit persistant veut que celui-ci soit reconduit pour au moins 20 jours, expliquant que plusieurs indices plaident en faveur de la véracité de cette hypothèse.

Parmi ces indices, la publication évoque notamment l’ajournement de la reprise scolaire au mois de septembre et le bouclage drastique des grandes villes durant les dernières 48 heures. Pour lui, le Chef de gouvernement serait donc bien inspiré d’éclairer les Marocains, lundi prochain devant les Parlementaires des deux Chambres, sur cette question et bien d’autres, plus terre à terre, comme celle de savoir comment les parents devront se débrouiller en cas de reprise du travail, pour assurer le suivi de la scolarité à distance de leurs enfants.

+Aujourd’hui le Maroc+ rend, de son côté, hommage aux Forces Armées Royales (FAR) à l’occasion du 64ème anniversaire de la création de cette institution. Au cours des derniers mois, les FAR ont démontré combien cette institution répond présente à chaque fois, note le quotidien, évoquant le lancement du service militaire qui fut « une réussite à tous les niveaux ».

« De même, la participation de la médecine militaire, sur instructions royales, aux efforts du pays dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, est l’illustration d’une armée toujours disponible en cas de besoin », conclut-il.

Côté enseignement, +Al Alam+ se fait l’écho d’une déclaration du ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, Saaïd Amzazi qui a indiqué que ce sont des raisons familiales, techniques ou liées au manque de réseau Internet qui ont empêché de nombreux élèves marocains à suivre les cours à distance durant cette période de confinement, relevant que 70% des élèves marocains ont pu bénéficier de cette opération.

Intervenant en commission de l’Enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, le minstre a indiqué que 87% des établissements scolaires sont équipés d’Internet et disposent de salles informatiques, relevant que les collectivités territoriales ne disposant pas d’internet ne sont même pas raccordées au réseau d’électricité.

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que le Marocain Moncef Slaoui, l’ancien chef de la division des vaccins du laboratoire GlaxoSmithKline, a été appelé à diriger l’effort du président Donald Trump pour développer un vaccin contre le coronavirus.

Le professeur Slaoui, qui a quitté le fabricant de médicaments en 2017, aidera à coordonner le développement des vaccins et des traitements anti-Covid-19 dans un rôle partagé entre les départements de la santé et des services sociaux et de la défense.

Le président Donald Trump a appelé à mettre un vaccin rapidement sur le marché cette année, dans le cadre d’un effort que l’administration américaine appelle «Opération Warp Speed». Les responsables de la Maison Blanche ont ajouté que le général Gustave Perna avait également été sélectionné pour aider à superviser « l’Opération Warp Speed », rappelle la publication.

Covid-19: le cumul des crises risque de dévaster le Sahel (ONU)

Les agences humanitaires des Nations unies alertent sur le cumul des crises avec l’arrivée de la pandémie de Covid-19 qui risque de dévaster la région du Sahel.« Les agences humanitaires des Nations unies (…) alertent au sujet de la détérioration rapide de la crise du Sahel, entrainant des besoins humanitaires à travers la région à des niveaux sans précédent, la plupart résultant de l’intensification des conflits, de l’insécurité alimentaire croissante, des inégalités structurelles et des conséquences directes et indirectes de la pandémie Covid-19 (…) », rapporte un communiqué reçu vendredi à APA.

En 2020, rappellent les agences humanitaires de l’ONU, 24 millions de Sahéliens, dont la moitié sont des enfants, ont besoin d’une assistance et d’une protection vitales, le nombre le plus élevé jamais enregistré.

En raison de la violence généralisée et des catastrophes naturelles, 6,9 millions de personnes sont confrontées aux conséquences désastreuses des déplacements forcés. Plus de 4,5 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de leur pays ou réfugiées, soit un million de plus qu’en 2019, et 2,5 millions de retournés luttent pour reconstruire leur vie.

« Le temps presse alors que nous faisons face à une crise sans précédent en matière de déplacement et de protection dans la région. Des centaines de milliers de personnes ont déjà été contraintes de fuir et doivent maintenant faire face à l’incertitude supplémentaire apportée par le coronavirus », a déclaré Millicent Mutuli, Directrice du Bureau régional du HCR pour l’Afrique de l’ouest et centrale, citée par le communiqué.

A son avis, « les communautés locales à travers la région ont fait preuve d’une générosité remarquable en les accueillant, mais ne peuvent plus faire face sans un soutien urgent car, les capacités nationales sont dépassées. La situation au Sahel était déjà en train de devenir rapidement intenable, avec une crise humanitaire à plusieurs niveaux. Nous devons agir rapidement pour éviter une catastrophe humanitaire ».

« Les conflits, les déplacements, la violence et maintenant, la pandémie Covid-19, ont des effets dévastateurs sur les enfants, leur santé, leur état nutritionnel, leur éducation et leurs droits à la protection. Quelque 9,7 millions d’enfants sont menacés de malnutrition aiguë, dont 3 millions de malnutrition aiguë sévère. Il est crucial que des mesures soient mises en place pour freiner et arrêter la propagation de la pandémie pour répondre aux besoins immédiats et à plus long terme des enfants », a affirmé Marie-Pierre Poirier, Directrice régionale de l’UNICEF.

De son côté, la FAO dit être préoccupée par la succession et la superposition des crises vécues au Sahel, de l’insécurité alimentaire, à la pandémie Covid-19 et à l’invasion potentielle de criquets pèlerins qui pourraient dévaster les moyens d’existence et la production alimentaire et affaiblir la résilience du Sahel.

Pour Gouantoueu Robert Guei, Coordonnateur sous-régional de la FAO, « les communautés pastorales, déjà durement touchées par les effets du changement climatique et de l’insécurité, sont également affectées par la fermeture des frontières, ce qui risque d’accroître les conflits entre éleveurs et agriculteurs ».

La presse sénégalaise commente le désaccord sur la réouverture des mosquées

Le désaccord de certains chefs religieux, dont le Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, sur la réouverture des lieux de culte, pourtant autorisée par le président Macky Sall dans le cadre de l’assouplissement de l’état d’urgence décrété dans la lutte contre la Covid-19, fait les choux gras des quotidiens sénégalais de ce vendredi.« Réouverture des lieux de culte-Covid divise les mosquées », constate Le Quotidien, informant que Tivaouane (capitale de la tidianiya au Sénégal), Grande mosquée de Dakar, Saint-Louis et Mpal maintiennent la fermeture.

Notant que « la fermeture des mosquées (est) maintenue jusqu’à nouvel ordre », Les Echos souligne que « Tivaouane et la Grande mosquée de Dakar refusent d’exposer les fidèles », une décision prise quelques jours après celle de l’Eglise catholique de maintenir, elle aussi, la suspension des messes et l’annulation du pèlerinage marial de Popenguine.

Dans ce journal, le Khalife des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour estime que « la cause de toutes les précédentes restrictions est toujours présente et gagne davantage du terrain ».

« La raison évoquée pour la fermeture des mosquées restent aujourd’hui plus valables que jamais », affirme de son côté, l’Imam Samba de la Grande mosquée.

Toutefois, Les Echos renseigne que Médina Baye et Léona Niassène ouvrent leurs portes à la prière.

« Réouverture des lieux de culte-Tivaouane dit non », renchérit EnQuête, à côté de Source A qui indique : « De Dakar à Tivaouane, en passant par Fatick, fenêtres et portes des mosquées fermées-Sall défaite de Macky ».

Avec le maintien de la fermeture de ses mosquées, La Tribune note que « Tivaouane renvoie le virus à Macky », faisant constater à Rewmi Quotidien « le grand cafouillage ».

Pour Le Témoin, « face à la meute hurlante des activistes-Les religieux lâchent Macky…».

Ce journal explique qu’il aurait  suffi qu’ils s’expriment en sa faveur pour qu’il ne soit pas contraint de rouvrir les lieux de culte, mais ils (religieux) paient bien mal en retour le président qui a le plus fait pour eux depuis l’indépendance.

« Mosquées, églises, fermées ou ouvertes-Dieu reconnaîtra les siens », titre Sud Quotidien.

Vox Populi sort de ce cadre et se focalise sur les « confinées dans l’enfer des violences conjugales » avec des « maris violents à la maison ».

Nos confrères donnent la parole à Ndèye Djeumb Ndiaye de l’APPROFES de Kaolack qui informe : « Nous avons recensé 79 cas de violences conjugales, y compris des viols en moins de deux mois ».

Pendant ce temps, Libération s’intéresse au trafic de fausses autorisations de circuler dans les régions et révèle que la Sr (Section de recherches) frappe au sommet du Cartel », faisant tomber « un Dg de société et un de ses clients ».